Claire Goumard, 28 ans, interne en chir viscérale à Clichy Franchement, on en trouve des similitudes entre la chir et le para » nous assure Claire Goumard, 70 sauts en parachute et des prélèvements aux quatre coins de la France à son actif. « Les transplantations, c'est ce que je préfère », lâche‑t‑elle d'ailleurs ! Entre la mort cérébrale d'un patient à l'autre bout du pays, la confirmation auprès de sa famille qu'il est bien donneur, l'embarquement au Bourget et la nécessité de procéder au prélèvement avant la nécrose, tout va très vite. « C'est varié, difficile, et il faut aller vite. C'est justement ce que j'aime, ce côté urgent… » nous confie l'interne en chirurgie viscérale. Drop zone — Une grosse orga, un peu à l'image de ses expéditions picardes : un départ de Paris à huit heures du matin, suivi d'une heure et quart de voiture jusqu'à Péronne, soit la « drop zone » la plus proche de la capitale. Làbas, les avions tournent en permanence et il faut attendre d'être « avionné », c'est-à-dire inscrit dans un avion, avant de s'envoler et d'atteindre les 4000 mètres, synonymes de grand saut : une chute libre à 200 km/h, qui dure… 50 secondes. « C'est très court et les gens ne comprennent pas pourquoi on prend autant de temps pour quelque chose de si court ». Elle, au contraire, n'hésite pas à replier son parachute pour enchaîner quatre sauts dans une journée si le temps le permet, et regrette même de ne pouvoir y consacrer plus de temps : « c'est quand même une décharge d'adrénaline très importante, et c'est très addictif, mais je n'arrive pas à y aller chaque mois. L'hôpital, ça reste très contraignant : c'est un peu compliqué d'être en train de sauter en parachute loin de Paris alors que t'es d'astreinte et qu'on peut t'appeler pour aller faire un prélèvement n'importe quand… » reseauprosante.fr