Himaya, jeune médecin parisienne d’origine sahraouie, connaît un destin exceptionnel, à travers une existence dont les périples la conduisent d’un camp gitan à la bourgeoisie européenne puis à l’ashram, en Inde, dans lequel elle connaîtra son éveil.
Vénérée comme un marabout dans son pays d’origine, dans lequel elle aura longtemps exercé comme guérisseuse, c’est en se prosternant devant sa tombe que son fils rebelle, Mahimo, l’auteur de l’ouvrage, trouve enfin sa mission de vie.
Traversant de nombreuses sociétés plus ou moins pluriculturelles, le récit poétique que nous livre l’ex-adolescent révolté fonctionne comme une parabole à caractère universel, à travers laquelle se croisent sans cesse tradition et modernité, tout en laissant librement se côtoyer autant de différentes médecines, comme plusieurs visions du monde, au travers d’us et coutumes parfois radicalement opposés.
Colette Mourey, née à Kenitra en 1954, anciennement professeure à l’Université de Franche-Comté, en France, y aura enseigné la didactique et l’esthétique de la musique auprès de futurs professeurs ; compositrice plusieurs fois primée par la Ibla Foundation, « Music and Earth » et reconnue par une inscription « Done in Musica - Unesco 2017 » pour son œuvre « Abacus », auteure du « World Concerto » et d’un ensemble d’un millier d’œuvres et d’arrangements divers, dont pour l’audio-visuel (« Sad O’Clock Soul Dance ») (Editions Marc Reift, Bergmann, Soldano, Delatour France, Louis David), agissant pour l’association « Passeurs d’Art » qui crée des orchestres d’enfants en France auprès des populations défavorisées, sur le modèle de « El Sistema » sud-américain, elle est parallèlement écrivain : d’une part, chercheuse indépendante en musicologie, elle est l’inventrice d’un nouveau système musical transculturel, l’ « hypertonalité », et l’auteure de : « L’Intelligence musicale », « Essai sur le son mental », « Synergies : De l’espace musical à l’espace urbain » ; d’autre part, dans une seconde thématique, elle traite de destinées féminines variées et pluriculturelles, s’attachant à magnifier l’image de la femme dans tous ses rôles, du plus familial, quotidien et domestique, aux missions professionnelles, politiques, spirituelles et philosophiques que celle-ci peut pleinement remplir.
International Journal of Humanities and Social Science Invention (IJHSSI) is an international journal intended for professionals and researchers in all fields of Humanities and Social Science. IJHSSI publishes research articles and reviews within the whole field Humanities and Social Science, new teaching methods, assessment, validation and the impact of new technologies and it will continue to provide information on the latest trends and developments in this ever-expanding subject. The publications of papers are selected through double peer reviewed to ensure originality, relevance, and readability. The articles published in our journal can be accessed online.
Dossier de presse Exposition "Femmes en regard" 2019 à L’Étage Galerie de Bor...Jeremy ABDILLA
Dossier de presse de l’exposition commune "femmes en regard" proposée les 8 & 9 mars (de 15h à 20h) et le 10 mars 2019 (de 14h à 19h) à L’Étage Galerie : 16 impasse des tanneries à Bordeaux. Document conçu et mis en forme par Franck Tallon.
L’exposition «Femmes en regard» regroupe les travaux de quatre jeunes artistes confirmées, quatre jeunes femmes, qui ont décidé à un moment de leur travail par ailleurs fortement individualisé, de se grouper pour présenter ensemble une exposition mettant en scène des « regards de femmes sur les femmes » et sur le monde.
Leur travail présenté individuellement et dans la synergie qui naît de leur proximité dans une exposition unique, illustre la manière dont des femmes artistes prennent sereinement leur place dans le monde de l’art contemporain.
Critique littéraire sur les contes Konkomba: La genèse de toutes choses.docSimonMasinMbaKATA
Contes-Légendes-Peuple Konkomba-Contes du Togo-Histoire du Togo-Jeunesse-https://my.editions-muse.com/catalog/details//store/fr/book/978-620-4-96064-7/la-gen%C3%A8se-de-toutes-choses-On a souvent tendance à considérer le conte comme un art à part entière, il n’en demeure pas moins que cette affirmation n’est pas toujours observable dans la réalité. Le conte, avouons-le est l’une des plus vieilles formes artistiques et littéraires jamais désuète(s) ; son évolution s’étend d’une époque très reculée jusqu’à nos jours. Genre littéraire essentiellement basé sur un travail de mémoire, tel que KATA Simon Masin-Mba nous le présente ici dans son recueil intitulé La genèse de toute chose, la transmission du conte se fait de génération en génération sur le mode du respect du passé. Autrement dit, il est un véritable moyen de retransmission du savoir et de la « passation » des connaissances, et demeure une source inépuisable pour la sauvegarde de l’histoire de la communauté.
S’il est un genre immémorial, peut-être l’ancêtre de tous les genres, à la fois archaïque et sans âge, fusionnant en ses diverses variétés poésie, récit, théâtre du monde et de l’existence, c’est bien le conte. Rattachée à la tradition orale, cette création cristallise les grands mythes des sociétés humaines, dessine figures fantastiques et personnages emblématiques, proposant un viatique pour la connaissance de l’intime configuration des cultures. Dans la bouche du conteur, qui rassemble en Afrique et dans les Amériques noires l’auditoire pour la transmission de ce précieux legs mémoriel, le conte est décliné selon les modes d’une appropriation, le conteur multipliant les versions, jouant des figures de l’excès, inventant les formules de l’euphémisme, de la périphrase, de l’hyperbole, jusqu’aux limites de l’énigme. Paré de sa grammaire singulière, à l’intersection du monde ordinaire et du merveilleux, le conte n’est ni vérité ni fiction, mais peut-être une fiction en quête de sa propre vérité, en perpétuelle réinvention d’elle-même.
Le conte, avouons-le, est un support idéal et primordial qui sollicite tous nos sens et qui touche pratiquement tous les domaines de la vie : Il relate et décrit la vie des personnes et l’univers des peuples. Comme c’est le cas, ici, dans le présent recueil qui fait l’objet de cette présentation. Grâce au transfert des vertus morales, des valeurs, des histoires, des connaissances, etc., le conte est même un gage de la survie des peuples.
Sans doute, le conte fait-il partie du patrimoine de toutes les sociétés, depuis celles des peuples dits primitifs, jusqu’aux grandes sagas nordiques, ce qui lui confère une dimension universelle et transculturelle. Mais il peut, sous l’impulsion justement de cette interculturalité, connaître différentes réécritures qui en font un savoir vivace en perpétuelle mutation, et non un genre éteint qui aurait tendance à se scléroser.
"Correspondance au marin septentrional", V.L. Meydit GiannoniEditions du Pantheon
Présentation de l'ouvrage "Correspondance au marin septentrional". V.L. Meydit Giannoni est l'auteur de ce recueil de poésies paru aux Éditions du Panthéon en Avril 2013.
Himaya, jeune médecin parisienne d’origine sahraouie, connaît un destin exceptionnel, à travers une existence dont les périples la conduisent d’un camp gitan à la bourgeoisie européenne puis à l’ashram, en Inde, dans lequel elle connaîtra son éveil.
Vénérée comme un marabout dans son pays d’origine, dans lequel elle aura longtemps exercé comme guérisseuse, c’est en se prosternant devant sa tombe que son fils rebelle, Mahimo, l’auteur de l’ouvrage, trouve enfin sa mission de vie.
Traversant de nombreuses sociétés plus ou moins pluriculturelles, le récit poétique que nous livre l’ex-adolescent révolté fonctionne comme une parabole à caractère universel, à travers laquelle se croisent sans cesse tradition et modernité, tout en laissant librement se côtoyer autant de différentes médecines, comme plusieurs visions du monde, au travers d’us et coutumes parfois radicalement opposés.
Colette Mourey, née à Kenitra en 1954, anciennement professeure à l’Université de Franche-Comté, en France, y aura enseigné la didactique et l’esthétique de la musique auprès de futurs professeurs ; compositrice plusieurs fois primée par la Ibla Foundation, « Music and Earth » et reconnue par une inscription « Done in Musica - Unesco 2017 » pour son œuvre « Abacus », auteure du « World Concerto » et d’un ensemble d’un millier d’œuvres et d’arrangements divers, dont pour l’audio-visuel (« Sad O’Clock Soul Dance ») (Editions Marc Reift, Bergmann, Soldano, Delatour France, Louis David), agissant pour l’association « Passeurs d’Art » qui crée des orchestres d’enfants en France auprès des populations défavorisées, sur le modèle de « El Sistema » sud-américain, elle est parallèlement écrivain : d’une part, chercheuse indépendante en musicologie, elle est l’inventrice d’un nouveau système musical transculturel, l’ « hypertonalité », et l’auteure de : « L’Intelligence musicale », « Essai sur le son mental », « Synergies : De l’espace musical à l’espace urbain » ; d’autre part, dans une seconde thématique, elle traite de destinées féminines variées et pluriculturelles, s’attachant à magnifier l’image de la femme dans tous ses rôles, du plus familial, quotidien et domestique, aux missions professionnelles, politiques, spirituelles et philosophiques que celle-ci peut pleinement remplir.
International Journal of Humanities and Social Science Invention (IJHSSI) is an international journal intended for professionals and researchers in all fields of Humanities and Social Science. IJHSSI publishes research articles and reviews within the whole field Humanities and Social Science, new teaching methods, assessment, validation and the impact of new technologies and it will continue to provide information on the latest trends and developments in this ever-expanding subject. The publications of papers are selected through double peer reviewed to ensure originality, relevance, and readability. The articles published in our journal can be accessed online.
Dossier de presse Exposition "Femmes en regard" 2019 à L’Étage Galerie de Bor...Jeremy ABDILLA
Dossier de presse de l’exposition commune "femmes en regard" proposée les 8 & 9 mars (de 15h à 20h) et le 10 mars 2019 (de 14h à 19h) à L’Étage Galerie : 16 impasse des tanneries à Bordeaux. Document conçu et mis en forme par Franck Tallon.
L’exposition «Femmes en regard» regroupe les travaux de quatre jeunes artistes confirmées, quatre jeunes femmes, qui ont décidé à un moment de leur travail par ailleurs fortement individualisé, de se grouper pour présenter ensemble une exposition mettant en scène des « regards de femmes sur les femmes » et sur le monde.
Leur travail présenté individuellement et dans la synergie qui naît de leur proximité dans une exposition unique, illustre la manière dont des femmes artistes prennent sereinement leur place dans le monde de l’art contemporain.
Critique littéraire sur les contes Konkomba: La genèse de toutes choses.docSimonMasinMbaKATA
Contes-Légendes-Peuple Konkomba-Contes du Togo-Histoire du Togo-Jeunesse-https://my.editions-muse.com/catalog/details//store/fr/book/978-620-4-96064-7/la-gen%C3%A8se-de-toutes-choses-On a souvent tendance à considérer le conte comme un art à part entière, il n’en demeure pas moins que cette affirmation n’est pas toujours observable dans la réalité. Le conte, avouons-le est l’une des plus vieilles formes artistiques et littéraires jamais désuète(s) ; son évolution s’étend d’une époque très reculée jusqu’à nos jours. Genre littéraire essentiellement basé sur un travail de mémoire, tel que KATA Simon Masin-Mba nous le présente ici dans son recueil intitulé La genèse de toute chose, la transmission du conte se fait de génération en génération sur le mode du respect du passé. Autrement dit, il est un véritable moyen de retransmission du savoir et de la « passation » des connaissances, et demeure une source inépuisable pour la sauvegarde de l’histoire de la communauté.
S’il est un genre immémorial, peut-être l’ancêtre de tous les genres, à la fois archaïque et sans âge, fusionnant en ses diverses variétés poésie, récit, théâtre du monde et de l’existence, c’est bien le conte. Rattachée à la tradition orale, cette création cristallise les grands mythes des sociétés humaines, dessine figures fantastiques et personnages emblématiques, proposant un viatique pour la connaissance de l’intime configuration des cultures. Dans la bouche du conteur, qui rassemble en Afrique et dans les Amériques noires l’auditoire pour la transmission de ce précieux legs mémoriel, le conte est décliné selon les modes d’une appropriation, le conteur multipliant les versions, jouant des figures de l’excès, inventant les formules de l’euphémisme, de la périphrase, de l’hyperbole, jusqu’aux limites de l’énigme. Paré de sa grammaire singulière, à l’intersection du monde ordinaire et du merveilleux, le conte n’est ni vérité ni fiction, mais peut-être une fiction en quête de sa propre vérité, en perpétuelle réinvention d’elle-même.
Le conte, avouons-le, est un support idéal et primordial qui sollicite tous nos sens et qui touche pratiquement tous les domaines de la vie : Il relate et décrit la vie des personnes et l’univers des peuples. Comme c’est le cas, ici, dans le présent recueil qui fait l’objet de cette présentation. Grâce au transfert des vertus morales, des valeurs, des histoires, des connaissances, etc., le conte est même un gage de la survie des peuples.
Sans doute, le conte fait-il partie du patrimoine de toutes les sociétés, depuis celles des peuples dits primitifs, jusqu’aux grandes sagas nordiques, ce qui lui confère une dimension universelle et transculturelle. Mais il peut, sous l’impulsion justement de cette interculturalité, connaître différentes réécritures qui en font un savoir vivace en perpétuelle mutation, et non un genre éteint qui aurait tendance à se scléroser.
"Correspondance au marin septentrional", V.L. Meydit GiannoniEditions du Pantheon
Présentation de l'ouvrage "Correspondance au marin septentrional". V.L. Meydit Giannoni est l'auteur de ce recueil de poésies paru aux Éditions du Panthéon en Avril 2013.
Voici un habitant qui est bien à l’échelle du site choisi. Seul un être immense pouvait accéder à la vaste cavité habitée, qui ne s’appelle pas encore « grotte-ermitage des carmes ». Elle est creusée dans la paroi à pic, dans la fraîcheur du vallon encaissé, à la frontière entre le merveilleux et la réalité. Qui est donc ce géant, gardien du passage, accoudé au rebord du plateau de La Viste, les pieds dans le ruisseau des Aygalades ? Le Cyclope semble attendre Ulysse ? Qui est donc l’habitant de la strate de temps à laquelle a été attribué le numéro 1 ? Un habitant qui a laissé si peu de traces que la découverte d’une de ses dents, trouvée au XIXe siècle sur le site, a permis de confirmer son existence.
Este livro lançado no
Salão do Livro em Paris-França - em março 2012
é disponibilizado
em arquivo
extensão pdf.
A ideia é tornar o acesso do
leitor que em Paris não pode comparecer.
Este livro foi lançado em março/2012 no Salão do Livro em Paris. A ideia de dispojibilizá-lo na internet é tornar possível o acesso para o leitor que lá, em Paris, não pode comparecer.
« Quand l’esprit se souvient, le peuple se maintient. » Face au Grand Effacement, qui accompagne le Grand Remplacement, Thibaud Cassel s’est fait passeur, au sens de transmetteur, de quelques grands textes qui fixent les lignes directrices de la civilisation européenne.
Article paru dans le n°2828 de Minute (28 juin 2017) sur le livre "Le chant des alouettes".
4. La tarentelle est une forme musicale traditionnelle provenant du sud de l'Italie. Connue dès le XVII e siècle, elle a probablement des racines bien plus anciennes dans le culte des dieux antiques : certains chercheurs y voient une lointaine descendance des rites dionysiaques. Particulièrement vivace, cette musique, accompagnée d'une danse effrénée, était jouée au cours de cérémonies qui pouvaient durer des journées entières, afin de guérir ceux que l'on croyait être victimes de la morsure d'une araignée légendaire, la tarentule. Les qualités thérapeutiques qu'on leur prêtait étaient également un prétexte afin de perpétuer des danses d'origines païennes dans l'Italie catholique rigoriste du XVII e siècle. La pizzica salentina est une forme de tarentelle. On en distingue trois types : - La pizzica tarantata (de la tarentule) ou pizzica pizzica, est, comme la tarentelle, une musique thérapeutique jouée pour soigner des phénomènes de possession provoqués par la piqûre de la tarentule (pizzica vient du verbe pizzicare qui veut dire piquer). - La pizzica di cuore (de cœur), chansons d'amour ou de fête. Elle se danse en couple. - La pizzica scherma ou danse des couteaux. Egalement dansée en couple mais essentiellement par deux hommes. Danses traditionnelles de Puglia – Tarentelle et pizzica
5. Echanger avec des inconnus tout ce qui fait notre humanité, n’est-ce pas là le but de la vie ? Ainsi Samy avance pour donner la parole à ceux et celles à qui on a coupé le sifflet… À celles et ceux qui voudront l’acquérir pour aplanir les avatars de la vie !
8. C’est en Afrique que les mots de la tribu, le téléphone arabe et autres palabres sont les plus luxuriants. Bien plus florissants, en dépit des dizaines de langues qui meurent chaque jour sur le terrain. Pour nous, la beauté couronne la vie et les mots nous servent à la courtiser.
9. Saint Nicolas, également connu sous le nom de Saint Nicolas de Myre ou Saint Nicolas de Bari, né à Patara, en Lycie, en 270, mort en 345, est un saint populaire à l'origine du personnage du Père Noël. Il se trouva orphelin suite à une épidémie de peste. Il fut évêque de la ville de Myre en Lycie, située dans l'Anatolie du sud-ouest, près d'Antalya, en Turquie actuelle. Selon la tradition, il est présent au 1 er concile de Nicée en 325. Il serait décédé un 6 décembre. Ses ossements sont conservés dans une église de Myre jusqu'au XI e siècle. Ils ont la particularité de suinter une huile sacrée. Cette manne est connue dans l'Europe du Moyen Âge. Cette célébrité attire soixante-deux marins venus de Bari, qui volent et ramènent ces reliques. Du fait de l'arrivée en Lorraine d'une relique du saint, sa dextre bénissante , en 1090, Saint-Nicolas-de-Port possède une basilique gothique flamboyante qui lui est dédiée et qui en fait le patron de la Lorraine. Chaque année, le samedi le plus proche de la fête de Saint-Nicolas, une grande procession remplit la basilique en retraçant la vie du saint par des chants et spectacles. Dans chaque bourgade de Lorraine défile un corso en l'honneur de Saint-Nicolas. Fêter Saint-Nicolas est aussi une tradition dans le Nord de la France. Les enfants des écoles reçoivent des oranges et une brioche en forme de Jésus. Elle est très proche de celle qui a cours en Belgique. Extraits d’un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre (Licence Creative Commons, Paternité, Partage à l’identique).
11. Les conteurs ont disparu des souks, du bas des remparts des villes maghrébines. Plus de Fdaoui en Tunisie. Plus de Haki en Algérie. Et au Maroc, il ne reste que deux pelés ou trois tondus de Meddah …/… … /… à Marrakech. Et encore ! Ils ne parlent presque plus. Seul le souffle fait chanter leur flûte qui charme le serpent.
14. Le conteur se veut un simple passeur de mots, entre le sédentaire et l’immigré… les héritages sudiste et nordiste…. Si Samy préférait rassembler, ce n’était pas pour « mieux régner » mais pour bâtir des ponts transformant la haine vengeresse en attachements amicaux.
19. En fils prodigue et en étranger, Samy a semé les mots drus du dialogue des cultures… de l’entente dans la diversité… de la tolérance dans l’adversité… de la quête de la Paix avec un humour en coin qui ne se dément jamais ! Le conteur préfère la solitude. Se dépouiller pour mieux se voir et faire voir sa nature profonde. Il médite ce proverbe toucouleur du Sénégal : La parole est comme l’eau qui coule et ne se ramasse pas.
22. Le progrès ne se fabrique qu’avec les mains tendues sur l’océan de la vie. Tout conteur est un bon entendeur… Salut ! Et même quand il est en plein rêve et qu’il se raconte des histoires, il dit vrai car il dialogue avec l’autre en lui !
25. En mon creuset sont nées tant et tant de civilisations ! Je les ai vues naître, progresser, guerroyer et disparaître… Et de leurs faits et gestes, il ne reste plus que des complaintes. La parole tue s’est éteinte, mais l’écrite et la gravée, celle qui dramatise la beauté, persiste… dans l’art visuel, la musique, la sculpture, l’architecture, la littérature…
29. Le passeur de mots élargit les horizons, équilibre les forces et faire entrer tout un chacun dans l’arène de la culture de soi et d’autrui. Pour Samy, la convivialité n’est pas une denrée que tout client peut se procurer à prix faible ou à prix fort ! Plutôt un fluide qui coule entre les Méditerranéens.
32. Plus on acquiert de langues et de cultures différentes, plus on est tolérant et plus on est apte à cohabiter en paix avec ceux et celles qui ne nous ressemblent pas. Parler des langues étrangères, c’est entrer de plain-pied dans les modes de vie d’autrui, vivre de l’intérieur leurs valeurs, et en ressentir tous les bienfaits.
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35. L’art reconnecte nos sens et nos pensées à la réalité du monde. Un savant a affirmé : « l’époque actuelle est totalement dominée par les images. La parole mourra pour toujours ! » Quel épouvantable présage ! Ce serait la fin du monde.
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37. Je vous propose la création d’un Club qui s’appellerait : « La parole vive contre l’oubli .» Ainsi nous donnerions à tous la possibilité de se faire conteur. Ma mère m’a légué le don du verbe et m’a nourri de toutes les couleurs des langues de l’arc-en-ciel.
41. Je cultivais le conte, mon jardin secret. Petit à petit les mots en fleurs se sont mis à s’épanouir pour sentir bon et parfumer les âmes propres, les esprits bien ou mal fagotés. Dire une parole qui sort du cœur, c’est irriguer l’esprit et rendre à l’Homme une petite touche de son humanité !
46. Samy adore voyager à travers « le village global » où il se sent partout bien dans sa peau. Il est vrai qu’il possède une parole faconde qui nous promène dans des pays étrangers pour nous les faire aimer. Mes errances étaient purement et simplement transhumances. Je bivouaquais près des herbes de la connaissance sans me soucier de leurs racines…
49. Les bouts de mots se festoient en Art majeur, soufflant un brin de candeur dans le morne aujourd’hui. Le conte, c’est l’histoire d’une vie… de plusieurs vies au fil de l’eau. Pur dynamisme qui enchante et ravit ! Pourquoi ne pas raconter des fragments de sa propre vie ? Vignettapoèmes
52. Conter sa vie, c’est voir clair en soi-même et partager ses fruits avec autrui… Narrer devient alors un Amour de Clan… ouvert aux tribus, aux étrangers, aux parents. Changer de mots, de langue, de registre, de ton, de style… n’est rien d’autre que se montrer à visage découvert où tout un chacun peut décoder ses vers et ses revers.
56. Mon lot est l’écho inexorablement lié à ces cultures fondatrices auxquelles s’ajouteront celles de mes traversées à travers l’univers. Le langage de l’art est, de mon point de vue, seul à nous enduire de ce baume de bonheur qui rend la vie supportable, pour ne pas dire agréable !
60. Conter l’héritage d’autrui, c’est donner un imaginaire différent à voir ! C’est faire apprécier d’autres mentalités et mettre en lumière d’autres traits de comportements. J’ai toujours pensé qu’il fallait créer des ponts ou mieux des passerelles pour que les communautés se transvasent leurs cultures, tout en célébrant la Canadienne qui les unit.
61.
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63. Il ne peut s’imaginer que dans la vérité tout le long de son conte. Au moindre mensonge, on le voit dans ses yeux miroirs… on le détecte dans ses traits tiroirs ouverts aux mots prononcés. La Méditerranée est le berceau de l’humanité, là où les trois religions du Livre sont nées. Tout échange et tout partage de cet héritage devraient se faire éthiquement dans le respect et la dignité de tous. Or il n’en est rien !
64. Contact : Hédi Bouraoui York University Stong 332 4700 Keele Street Toronto, Ontario Canada M3J 1P3 E-mail Canada : [email_address] E-mail France : [email_address] Site internet : www.hedibouraoui.com Réalisation : Claudette Broucq E-mail : claudette.broucq@free.fr Ouvrages cités : Le Conteur Nomade ( à paraître) Puglia à bras ouverts , CMC Editions, Toronto, 2007 Struga , Mémoire d’encrier, Montreal, 2003 Ainsi parle la Tour CN , L'Interligne, Vanier, Canada, 1999 Retour à Thyna , l'Or du Temps, Tunis, 1996