1. et après....
Quand j'serais mort
j'irais, un instant,
Voir si les étoiles,
Qu'on dit si brillantes,
Sont bien peintes sur la toile
D'un firmament,
en rondes incandescentes
Quand j'serais mort
J'aurais, un temps,
Des rêves étonnant
De comètes voyageuses
De nébuleuses imaginaires
Aux cheveux de fileuses
Au milieu d'un océan vert
Quans j'serais mort
Je ferais, en dansant,
La tournée de la planète,
Qui, nous dit-on, est ronde
En chantant "à la ronde"
Pour voir si les ottomans
Marchent sur la tête
Quand j'serais mort
Je fuirais, aussi vite,
Les éléphants roses
Qui, dit-on, nous abusent.
Même en songe, j'évite
Le derme de ce pachyderme
Ayant de layette prit le terme
2. Quand j'serais mort
Je sauterai, à l'aise,
À cloche-pieds, de monts
en merveilles, de diocèses
en clochers, et sans parenthèse,
À Avignon, une marelle sur le pont.
Mais... quand j'serais mort,
Point ne me trouverez
Dans un lit de satin,
Entouré de mes traversins,
Et d'une clique de pinces-nez
Au regard savamment consterné
Jouant la farce du grand sinistré.