1. Cours de Formation
“Grand Tour en Europe: créativité, innovation,
citoyenneté active et dialogue interculturel”
Les petits devoirs pour le cours - l’equipe de Bârlad, Roumanie
Pascaru Eugen Costel, Chedică Constanța, Diaconu Carmen Cornelia, Oportov Mihaela
2. Lucian Blaga
Lucian Blaga - poèt et philosophe roumain, né le 19 mai 1895 à Lancrăm, le département
dʾAlba, en Roumanie, l´ auteur d´une oeuvre considérable dʾoù font partie des volumes
comme: „Les Poèmes de la lumière”, „Les Pas du prophète”, „Dans le grand passage”,
„Trilogie de la connaissance”, „Trilogie de la culture”.
En analysant la culture roumaine, Lucian Blaga constate l´existence d´une particularité
stylistique, definie métaphoriquement „l´espace myoritiqueˮ, qui se manifeste de
maniѐre inconscient, mais continue dans toutes les créations des roumaines. Celles-ci
expriment une mélancolie, ni trop dificile, ni trop facile, dʾune âme qui monte et descend,
sur un plan ondulé indéfini, encore plus loin, sans cesse, ou lʾaspiration dʾune âme qui
veut passer „la collineˮ qui est vue comme un obstacle du destin et qui aura toujours
encore une autre „ collineˮ à passer, ou bien la tendresse dʾune âme qui est dominée dʾun
destin implacable qui a ses exaltations et ses chutes dans un rythme répété, monotone et
infini.
4. J`ai compris le péché qui pèse au-dessus de mon logis
J`ai compris le péché qui pèse au-dessus de mon logis
comme une mousse ancestrale.
Oh, pourquoi ai-je traduit le temps et les étoiles sous lesquelles on est né
autrement que la vieille femme qui fonde le chanvre dans l`étang?
Pourquoi ai-je convoité autre sourire que celui du paveur
qui fait jaillir des étincelles au bord du chemin?
Pourquoi, dans le monde de ces sept jours-là, ai-je convoité ardemment autre
destinée que le sonneur de cloches qui conduit les morts vers le ciel?
Donne-moi ta main, toi, le passant qui va, et toi, le passant qui vient.
Tous les troupeaux au-dessus de la terre ont des saintes auréoles au-dessus
de leurs chevets.
Ainsi je m`aime dès cette heure: unique au milieu de la foule, et je me secoue
de moi même comme un chien, qui est sorti d`un torrent maudit.
Mon sang, je le veux couler sur les buses du monde
tourner les roues en moulins célestes.
Un tremblement de bonheur, j`en suis: en triangles, le jour entier sur moi les
pouvoirs des oiseaux ont montré du doigt vers des semences brillantes.
5. Am înţeles păcatul ce apasă peste casa mea
Am înţeles păcatul ce apasă peste casa mea ca un muşchi strămoşesc.
O, de ce am tălmăcit vremea şi zodiile altfel decât baba ce-şi topeşte cânepa în
balţă ?
De ce am dorit alt zâmbet decât al pietrarului ce scapără scântei în margine de
drum ?
De ce am râvnit altă menire în lumea celor şapte zile decât clopotarul ce
petrece morţii la cer ?
Dă-mi mâna ta, trecătorule şi tu care mergi, şi tu care vii.
Toate turmele pământului au aureole sfinte peste capetele lor.
Astfel mă iubesc de-acum : unul între mulţi, şi mă scutur de mine însumi ca un
câne ce-a ieşit dintr- un râu blestemat.
Sângele meu vreau să curgă pe soclurile lumii să-nvârtă roţile în mori cereşti.
Sunt tremur de fericire : ziua întreagă deasupra mea puterile păsăreşti au
arătat în triunghiuri spre ţinte luminoase.
6. Calistrat Hogaș, (Pe drumuri de munte) Sur les chemins du montagne
„Pe stânga, Ceahlăul, cu nenumăratele lui turnuri de stânci, săpate pe
adâncul cerului, se înalță în aer ca un fantastic castel de aur zidit de
mâna fermecată a vreunui vrăjitor din povești”.
„À gauche, Ceahlăul, avec ses innombrables tours de roches (rocks), gravées
dans les profondeurs du ciel, se dress dans l'air comme un fantastique
château d'or construit par la baguette de n'importe quel magicien de
contes".
8. Geo Bogza, (Cartea Oltului) – Le livre de lʾOlt
„Însingurat în semeţia şi fastul lui, Hăşmaşul Mare pîlpîie sub cer, ca o cetate cuprinsă de flăcări. Din acea
nemaivăzută cetate, ce străluce de lumina eternităţii, Oltul coboară asupra cîmpiei şi a oamenilor, ca un
călător temerar spre o foarte mare a lui aventură. Limpezi, apele vin vestindu-se printr-un murmur:
cîntecul lor şi al drumului pe care au pornit, — şi mereu îl cîntă, în timp ce alunecă la vale, mai
departe...ˮ
„Toujour seul dans sa grandeur/ majéstuosité, Hășmașul Mare éclat sous le ciel, comme une cité inflammée
et, de cette incroyable cité, qui brille dans la lumiѐre de lʾétérnitée, Oltul descend en se dirigeant vers la
plaine et vers les gens, comme un téméraire voyageur qui est parti sur la plus grand aventure. Limpides,
les cours dʾeau viennent avec leur murmur qui est comme une chanson quʾelles chantent sans cesse,
en glissant dans la vallée, de plus en plus loin…ˮ
10. Geo Bogza, (Cartea Oltului) – Le livre de lʾOlt
„...înconjurat de munţi şi învăluit în tăcere, tainic clătinîndu-şi apele, aşteaptă Lacul Roşu. Iar lacul, ducînd
mai departe prăpastia, îi încununează efortul spre adîncime, asemeni unui pisc invers, năucitor. Profilul
lui — fantastic vis subteran — e al unui munte lichid cu vîrful în jos, cu ascuţişuri care sfîşie pămîntul,
lăsând să i se prelingă în măruntaie ceva din chipul, fantomatic şi mult desfigurat, al lumii de deasupra.
La marginea acelei ape împânzită de mister, ca pe malul unui lac de poveste, abia se pot întrezări
acoperişurile câtorva case. Când lucesc în bătaia soarelui, par solzii unui peşte uriaş dormind în negre
străfunduri marine.ˮ
„…entouré de montagnes et enveloppé dans le silence, tout en chancelant ses eaux mystérieuses attend le
Lac Rouge. Et le lac, en faisant avancer lʾabîme, couronne ses efforts en profondeur, tel un pic à lʼ
invers, qui coupe le sufle du voyageur. Rêve souterrain fantastique - son profile est celui dʾun
montagne liquide quʼ a été projetée avec le sommet en bas, et qui déchire la terre, en laissant
sʾinfiltrer dans son interieur une partie de lʾimage fantomatique du monde terrestre qui existe/ quʾon
voie au dessus. Au bord du lac mystérieux, comme au bord dʾun lac de contes, on peut apercevoir les
toits de quelques maisons. Quand ceux-ci brillent dans la lumiѐre du soleil, ils se ressemblent aux
écailles dʾun énorme poisson qui sommeille dans les profondeurs marines.ˮ
12. Constantin Brancusi
Constantin Brâncuși né le 19 février 1876, à Hobița dans le département de Gorj, en Roumanie, et mort
le 16 mars 1957, à Paris, fut l'un des sculpteurs les plus influents du début du XXe siècle. Il est considéré
comme ayant poussé l'abstraction sculpturale jusqu'à un stade jamais atteint dans la tradition moderniste et il
a également ouvert la voie à la sculpture surréaliste, ainsi qu'au courant minimaliste des années 1960.
Une des œuvres principales de Brâncusi est l’Oiseau dans l'espace. Elle est constituée de plusieurs variantes. La
volonté du sculpteur était de recréer l'envol d'un oiseau. Cette série a débuté avec la Maïastra, qui fut l'idée
première de la série Oiseau dans l'espace. Il associe le vol et son contraire en souhaitant représenter
l'« essence du vol ».
« Je n'ai cherché pendant toute ma vie que l'essence du vol. »
« J'ai voulu que la Maïastra relève la tête sans exprimer par ce mouvement la fierté, l'orgueil ou le défi. Ce fut le
problème le plus difficile et ce n'est qu'après un long effort que je parvins à rendre ce mouvement intégré à
l'essor du vol. » - C. Brâncuși
13. Constantin Brancusi
Une autre sculpture créée de Brâncuși est la Colonne sans fin (ou Colonne de l'infini) ( Coloana fără
sfârșit ou Coloana infinitului) qui peut être admirée à Târgu Jiu (Roumanie). Cette sculpture, fondée sur
le symbolisme de l'axis mundi, a été fabriquée pour honorer les jeunes Roumains morts lors de
la Première Guerre mondiale. C'est une œuvre simplifiée faisant référence aux piliers funéraires utilisés
dans le Sud de la Roumanie.
Le motif de La Colonne sans fin a préoccupé Brâncuși pendant près de quarante ans, de 1917 à la veille de sa
mort en 1957. Brâncuși suit, systématiquement, les principes fondamentaux de la forme, la dégageant
des aspects éphémères. Il est l’incontestable maître de la simplification des formes organiques à leur
structure mystique. C'est le cas des Colonnes sans fin et aussi des oiseaux réalisés par le sculpteur. Les
ouvrages réalisés par Brâncuși expriment l’esprit primordial et la mystérieuse poésie de la forme purifiée :
l'« essence des choses ». À côté de La Colonne sans fin il y a encore deux des plus importantes
créations de l´artiste: La Porte du baiser et La Table du silence.