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Marius Dion
L'insolent
Ciel
Aux spéculatives
Impression/filigrane croisement un jour parmi tant
d'autres immobilité réduite aphorismes une vague de
feu les cuivres de l'horizon quiet flexibilité ou la
souplesse du cirque CQFD non à l'âge de bronze
strophes éparses des gros cris ma raison de ne pas
être violence compte-rendu étoffé du délos sans titre
qui n'a presque plus d'affaire dans le silence de la nuit
éloge de la vie mûre coup de vent ou le phantasme
ordinaire mort de rire ric-rac prolongation l'insolent
ciel
IMPRESSION / FILIGRANE
Des lignes et des chemins malgré tout se tracent
Les lignes de nos mains se dessinent d'ell' mêmes
Malgré nous les années se déroulent et puis passent
C'est un long tapis roug' déployé en trois thèmes
Un soyeux tapis d'or déployé pour un prince
Instant après instant, les années s'aplatissent
Trop de vies où l'on finit par déclarer "Mince
si j'avais connu ça, je s'rais mort moins factice"
Avec humour et panach' les lignes se tracent
Sans arrêt et malgré nous... des corps, des chemins.
Les minutes voilées ne cessent ni ne passent
Sans façonner ici les lignes de nos mains
CROISEMENT
Me voici aujourd'hui devant toi ô grand Derviche
Toi qui n’a jamais cessé de donner vie à la vie
Et d'entreprendre n'importe quoi, avec n'importe qui
D'enflammer les pistes dénaturées
Tu danses encore un miracle entre les mains à venir
te voir là-bas au bout d'une voie ferrée
Perdue et délabrée, parsemée de verdure
Là où sommeillent tes innombrables bienfaits
et tes innommés désirs
Ceux qui m'avancent de ces chemins rageurs...
*
O Grandes Révoltes Avortées
de l'Histoire
du Plaisir
de Toujours
Au revoir,
espèce d’épiphénomène démasqué
UN JOUR PARMI TANT D'AUTRES
Avec nos « âmes » sus paon dû
dans ce pus teint de vide
(Ci-jointe)
Notre broc fond de beau thé
an se veut lie
de mille lieux, de mille vies
« Houssons les guydes ! »
*
« Ka mat rade qu'au laps au logue, noces et dix ions
sans Lise !... par miss Eujour par mi-temps d'hôtes ! »
IMMOBILITE RÉDUITE
Après la plus ample et profonde expiration
l’Oeil se retrouve derrière l’oeil,
le coeur recouvre sa terre ancienne,
et tout l'intérieur gronde d'absence
(de présence ?).
À l'instar du cristallin rétractile :
un exercice d'accommodation pure
*
Somptueux silence de l'Adoration
Fabuleux ancrage dans le plein vide
Le corps accoste l’âme pour lui dire : j’imprononce
**
Entre l’Art des Muses,
La musique et le frisson des foules
Entre les voyages augurés et nos plans sur la comète
Entre les topazes et ton plus grand soleil
(hallucinant&anxiogène)
Entre nos Perspectives Idéales
et nos pauvres tentatives
Le flux des ressources
et notre ignorance
absconses
APHORISMES
*
Anathème ! je ne retrouve plus l'harmonie des phosphènes
*
N'y a-t-il donc pas la moindre raison valable de frapper la tête
des gens à coups de marteau ?!
*
Les autres mondes vivent
dans une éternité inconséquente
et n'attendent que nous
*
Tout le monde dépérit à travers des yeux « incommodes »
Tout le monde s'accomplit à travers des yeux « adaptés »
― et inversement
*
Un véritable concert doit être une prise d'otages.
*
Consentir à perdre l'horizon pour la Ville ?
*
Le mal-être ?
De la mauvaise foi indomptable.
*
J’éprouve du respect à l’égard des plus âgés que moi pour une
seule et unique raison.
Ils ne se sont toujours pas suicidés.
*
Les gens s'informent d'une ou deux choses et puis ils partent.
*
Un point, c'est tout !
*
Il n'y a jamais eu autant de chimères derrière les vitrines de
boutiques. Et tout bonnement au dehors.
Et pourtant, partout, quelque chose de tristement réaliste.
*
O comme La Vie du Rêve
Noue Le Rêve de la Vie
*
Pauvre Miracle, ne repars pas bredouille, s'il te plaît. (Rétablis
donc en toi l’équilibre qui t’a fait naître !)
*
Le ****** qui nous a TOUJOURS été confisqué, est celui dont
nous avons toujours voulu profiter.
UNE VAGUE DE FEU
...au nadir, se la coule douce...
Dans chaque bus rue hall coin bar
Une vague de feu tente de s'animer...
Chaud ou froid, vibre ou plat !
La vague de feu veut perdurer...
(Comme l'Ardeur brûle, dérange et peine)
Une vague de feu tente de s'animer...
Mais nuit et jour, et jour et nuit ― nycthémère
(ça fait déjà belle lurette maintenant :)
Quelque chose d'humain s'abîme, contrecarré.
LES CUIVRES DE L'HORIZON QUIET
Chacun sa quête du sacré, son outil de première portée, son
leurre de vérité
*
À l'entrée du crépuscule la frénésie urbaine doucement
s'égoutte et s'en va
mince filet d'eau au gré du vent
Le soleil se sectionne la façade en couloirs et refait les jeux
d'appellations sans espoirs t'en dis que les grands
méridiens transfigurent toutes les faces de ce jour trépassé
l'horizon tonne ici de son or défoncé
(éééé) plus de chien ni de loup au d'mi-noir ma parole
offrons-nous le présent de courants insensés!
Il suffit de zieuter nos empreintes en rigoles
*
Horizon horizon ! virgule ui virgule non
Tu es le refug' doré qu'on adore
Où l'on pourra se baigner pour l'honneur
Concordons concordons !
Virgule oui virgule non
*
L'or dé calme dès lors le clame ce Ciel affres en chie du tape-
âge des hommes
et figure-toi mi Célesto que
jamais plus
ta présence
de silence tout bonnement
n'atteindra de personne
Fleur des flaques empyrée indigo des débâcles à ton opposé
c'est l'aspect des passants les dangers les déluges endossés des
pavés les délires des impérissables captifs les canailles les
curieux rigolos dévorant des murailles ; heureusement tout ça
n'est que délire mais des échelles les hauteurs et contorsions
encombrantes pour savoir (et hop c'est tordant) : comment va
un cosmos-trémolo-sanguin-noir, et sa longue vie filandreuse...
de cerises, d'enfants roses, de latences
de l'azur bleu oranger insultant qui m'infuse...
(mais combien de couleurs nous faut-il bordel pour cramer
Dieu, Dieu qui s'amuse ?)
*
Aussi, en cette fin de cycle incongru-rire-de-mort-aberrant
- un bœuf -
Ne se tord-Il pas démesurément de ses pauvres Fidèles fî
d'ailes ? Sa part est coton
Et ne voient tilt pas que leur shoah d'antre aïe est terreau né ?
(Bande de Débris invétérés / Aveugles en vrac invertébrés...)
*
Peintre demeurant demeuré déficient, je tenais à te dire
(et il paraît que la vie est balisée d'urgences pénibles verbales)
je me suis méchamment baptisé dans tes flots
d'inconstance
déployant mes ébats de ton être doucement
en ami de l'enfance
Pauvre dealer étoilé insondable, je ne t'aime qu'en explosions
démentielles, ô dieu-festin siphonné des carafes, des cervelles
Mais en dépit de s'avérer bien vitales
Il se peut finalement que
tes dunes
sidérales
dingues
géniales
au point fort magistrales
Tes invites de ravage et mesures initiales
Aussi maladroits que nous sommes et mal menés par nous-
mêmes
Ignorées ............ délaissées .......... ne prennent plus. !
(Lequel de notre Oeil ou notre Âme
en a en premier détourné le regard ?
Pour Narcisse)
FLEXIBILITE
ou LA SOUPLESSE DU CIRQUE
(Tragico-mélanco-bucolique)
En ce grand jour international, consacré aux fêtes de la
Musique et à celles du Yoga ― Minerve eut le crâne en sang.
(C'est à dire qu'à trop le gratter...)
Un quidam pansa ceci en la voyant :
« Fou tu trie tue-rations du temps-libre à coups d'heures et
zonements crus elle est nerfs vœux! ».
Puit laideux com' par hasard pronom serrant m'aime tant tes
raisins quiets :
« Puisse qu’hélas une sacrée révolte inhumaine gronde...
en sourdine, et lasse ».
Puisé ton amant îles comptines huèrent à l'unique son :
« Sec homme une entité, un esprit pur, voguant ici et là, bien
perdu aux mille lieux des mondes!… hélas, ces mondes en
marées de souffre. »
Et ainsi de suite jusqu'à leur non-rencontre :
« …. faudrait peut-être aller dire aux hôtes qu'elle se drame à
notre rythme! Ou non, peut-être pas. Et que propre
humblement aile a tempe à scie amant que noue le sachet
ions tousse!
Hélas...Hélas... »
Mort alitée :
nos cœurs s'échinent
et nos mains s'essoufflent
CQFD
Quel que puisse être le quotidien
Les perceptions humaines leur sont arrachées
Notre époque est un cruel magicien
Et nous ne savons mêm’ plus comment le chercher
Peut-être que la vie suffit (à supposer qu'on le trouve)
À savoir si ses tours sont bel et bien réels...
Quel que puisse être notre quotidien
La perception humaine nous est cruellement arrachée
Notre époque est un affable magicien
Qui de la scène décline la montée
(NON À) L'ÂGE DE BRONZE. ? !
La vieille Étape...
Cousu d'une carcasse sans nom désirante
rêvant de sublimations légendaires
tapis dans l’ombre de son fakir
« l’étendard de nos jours travaille à rayer le cœur ! »
et les étincelles seraient ficelées ?
Et le soucis de cadence entre nos bras alors ?
Nos armes de sensibilité. Des gardiens
aux vestibules de nos songes nagent
encore et encore dans la même poudre blanche...
Et les petits chiens hollandais de chasse au gibier d'eau ?
Et la petite statue aux grandes oreilles ? passionnée
et creusée par les thèmes d'Homme
qui s'enfilent encore et toujours au collier de dentelle
animale
et la spirale de Fibonacci ?
(pour ou contre : recommencer en soi le cycle imaginé
de l’existence qui n’a jamais existé
ou de l’inexistence en soi sans réalité)
La larme à l’œil et le plomb dans l’aile ?!
Mais finir bien en extase
à la dernière à la dernière vue de l'immuable fantôme
identique et constant
revenant dans les âges
STROPHES ÉPARSES
Démutisé voici la Preste et Vitale
La mouvementée, sublime danse de la nuit
J'aimerais développer ma capacité à m'émouvoir comme on
règle un robinet
Si je n'y arrive pas
Je ferai tout pour savoir taper de tous mes doigts à
l'ordinateur
Sueurs froides face à l'ancienne vie
Protégé du temps par l'espace
Protégé de l'espace par le temps
Sueurs froides face à la nouvelle
Tonnerre de cristal les rameaux !
Fera rire si soudés d'avant-mots
Se ridera éclatera et jonchera
Si néons villes à néant encore là !
Chaque soir de soleil un coucher m'inaugure
Chaque soir de merveille je me fais engueuler
Et dans leste poire que tous les hêtres me rassurent
Je réponds aux désirs d'un autre être en viager (!)
Je ne veux pas en venir à un endroit précis
Mais d'un point de vue crépusculaire
Nous avons déjà tout découvert !...
Et pourtant l'être humain reste indécis
Devant la statue féminine de ce siècle
Appelle à la grande réconciliation
Le refrain incessant des artistes
Glissades traditionnelles dans l'escalier des profondeurs
Se mêlent les êtres, les matricules et les papiers
Tes nuits s'embrassent et font l'horreur
Naissances d'hébétude et de guêpier
Il y a le monde entier dans les rues
Il y a du monde dans les rues du Monde
Il y a du monde qui se rue en entier
Sur des articles immondes
Devrais-je me dorer le coco au bureau
des affaires intérieures
ou poursuivre le chantier des « travailleurs horrifiques » ?
Des bruits très éloignés dans le ciel, lointains
Me rappellent une cave
Ancienne
Où les espaces conquis
Et ceux fantasmés
S'unissaient
DES GROS CRIS
Gros cri Gros cri
Quand le vin devient poison trop amer...
Ou quand les devins s'en vont pour s'enterrer
Avec leur hache de guerre...
*
Trépasse le séculaire Un car né lame en table
Allah vue de ma bouche amorçant
Mon tout premier cri véritable,
Mon tout promis écrit de vivant
*
...Mais quoi bon se répéter qu'un jour
« tuer le Mauvais Demiurge » ?
Une toute dernière fois l'embrassant de sacrée volupté
en le faisant croire ― ultime poilade― qu’autant d'amour en
cet instant qu'on dansait... ;
ET HOP, l'Apothéose
Le sang vengeur du Diamant Noir
ET LES MILLÉNAIRES RÉPRIMÉS
QUI S'EXTIRPENT
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MA RAISON
DE
NE PAS ÊTRE
Qu’est-ce que vous voulez que ça me foute que rien
(tout) n'aille pas de soi ? ― «Rien-tout », mhmm ?
que le crépitement merveilleux de la poudre se fasse
entendre à mesure de l'assagissement,
que le décor environnemental (en tête d'épingle) surgisse
proche en mode « Big-Bang »,
que l'acuité des saveurs (et des délices) s'épanouisse,
et d'apprendre à vivre pour l’éveil ?
Sensé / sensass /
Hourra même ...
... Tout cela ne me convient bien … …
Mais au fait
Le Primordial, la prime ôtée... ?
La recherche de la meilleure pierre
Pour lapider la mer ...
VIOLENCE
Le hasard ― de nos jours (et des autres)
Le hasard s'en prend plein la gueule
Le hasard de se faire défigurer
Le hasard de se faire violer
Le hasard de se faire tuer...
C'est bien l'art, l'art d'être en vie, n'est-ce pas ?
COMPTE-RENDU ÉTOFFÉ DU DÉLOS
L’âme où réteint dix oeufs qui des ires sans relâche
Super les entrailles reprennent le pas sur l'entendement ça
fait un bien dis-donc la vache après tant de chemin
parcouru ouf alors les bras m'en tombent je ne m'y
attendais plus tiens (j'enlève la corde) !
SANS TITRE
Rien n'aime
Rien ne vit
Rien n'accepte
Rien ne crie
Rien ne joue
Rien ne hurle
Rien ne meurt
Rien ne dort, rien ne dort jamais
Tout s'enclave
Rien ne souffre
Rien ne rage
Rien ne gît
Rien ne cède
Rien ne nie
Rien ne sent
Rien ne luit
Rien ne souffle
Rien ne joue
QUI N'A PRESQUE PLUS D'AFFAIRE
Déambulation trottoir jusqu'au soir, mécanique morbide d'un
cercle visqueux, triste confusion de l'inoubliable
démagogie des âmes
les murs dans la ville sont si hauts que
de grandes tours d'embruns rendent son ciel incongru
Il s'avance lentement, imbibé d'alcool, vers ce qu'il croit
être un horizon ; son corps penche d'un côté puis de l'autre,
son regard de coquille vide le tire, le traîne. Quoique bien
bien vidé, il lui sert encore de guide, le dirige un tant soit peu
où c'est encore possible...
Un bras léger doucement se soulève, désintéressé
c'est un geste plein d'indulgence et de révolte
jusqu'au picotement mortel de la désintégration
il entraîne son reste de corps à terre
La machinerie d'establishment déploie une ambulance
Drôle d'embardée...
DANS LE SILENCE DE LA NUIT
Faudrait que l'Fracas des Mines (Mentales) puisse résonner
encore et encore... car c’est Aubaine que de pouvoir survoler
ses grands champs, composites et immenses...
Comprends-tu.................... silence ?
Je te prie alors de me servir,... fais donc le noir ! ...creuse le
jardin de ta nuit...
monte la grande robe du soir! et la potence après qu'on ait
rit !
Mais quel est ton message à toi, espiègle là
Avec ta gravité pernicieuse et ta jolie calligraphie... ?
Tu sillonnes lentement, à l'aide d'un pic à glace
Le cœur de la paix ! Mais que veux-tu dire ?
Spectre du noir, étalé et profond
Nuit de transe aux interruptions dramatiques
Où je serai, soupirs d'extase en poche,
avec toi silence
...et dévorant l'aspect cruel de nos vies
...Ton ventre de sérénité grondera encore
et je serai, de nouveau, ton calme résigné.
Enfin et par ailleurs, tu viendras envelopper chaleureusement
tous les amants pâles et peureux
― ces falots ! Ceux qui se blottissent dans leurs grands draps
blancs... Et ils t'écouteront vivre Silence
Le long de ta nuit
Noire
ÉLOGE DE LA VIE MÛRE
Vénus immortelle, amour de la vie, triste immanence
Puissance cyclique, poésie de l'histoire, adorable inhérente
Comment faire, déesse, pour louanger
votre beauté d'innombrables visions ?
Une lumière resplendit, de votre visage
où fleurissent les cataclysmes idéaux.
Comment, déesse, louanger votre beauté d'innombrables visions ?
*
(qui d'ail heurt tisse loque mes prunes ailes d'or dit nerf..)
(air Eujette l'aise œil ère daim crédule ?)
Ce credo rit jean / affre on te ment du sous-homme
*
Cause d'une inique contorsion première
de la trituration pleurnicharde
et du tortillement des pauvres bons hommes
*
Genèse de l'intim' stupeur (toujours fuyante)
Au Fondement crée de l'ingénieux hasard...
Aux détours torts de tes six arcanes puissantes...
Aux frontières sans bornes de tes pouvoirs...
Tu étais, tu es celle qui me fauche
qu'il me faut
qui me faux
qui me fausse
Ni Ordre...
FATALITÉ MALHEUREUSE
(Confession d’un optimisme grandissant)
(Me ravira toujours cet alchimiste à la dent dure)
À la vue de ton génie sourire / et de ta pantomime d'or...
du monstrueux empire / que tes mains élaborent
au plus près de tes fous rires / se trouvent les trésors
ceux de l'enfance qui m'attirent / de tristes rengaines ―
peut-être à tort
J'ai aujourd'hui compris pourquoi / je suis souffrant de te
souffrir / je ne veux plus te voir grandir / mon rire à moi est un
creux coi
*
Crachant toute la bave affluant des cris / sur l'horizon fatidique
que le monde nous fait reluire /
(sang trop sans fer car nous avons, pour notre enfance
toute une vie à refondre)
*
La peine d'en voir vivre reprend toujours le dessus.
Ces moments où je partage son insouciance me perforent.
Je te quitte un temps, c’est vrai...
Il faut que les vulgarités se débitent au plus vite.
Que les pensées s'achèvent entre elles,
malgré elles, et pour elles...
*
Depuis l'début (et sans cesse depuis)
on s'fait rudement violer dans l'oeuf.
L'homme court après on ne sait quoi, il court, il court, il fuit en
vain et court encore... endormi sous un théâtre de crises...
Dévore de son infecte bouche les derniers restes du beau et
grand Souvenir, celui du Véritablement-Bon
Mais le repas ne finit pas et ne paraît jamais finir
L'enfance est devenu l'âge-appât du tout du long
Personne n'y échappe, chacun y recourt
Tout le monde se désagrège
et négocie avec ce qu'il croit être juste
(la vie, sa vie)
« COUP DE VENT » ou LE PHANTASME
ORDINAIRE
à Joseph Cousin
L'épine du conifère se rétracte et corne. de coton noir la surface
un peu beaucoup passionnément à la folie pas du tout gondolée
s'embarque d'ennui polluée anéantie. ce DERNIER PLEIN
CIEL mourant presque achevé s'abandonne sur tout : les Arbres,
les montagnes, les vallées, les villes. il fait tout se plier se
courber se ployer céder craquer exploser ; il s'abaisse et s'abaisse
encore, encore et encore jusqu'à disparaître sous terre.
« Ca y est, Il nous tombe sur la teuté... »
« Une cathédrale et un château d'eau sur le coin d'la tronche,
dis-donc ! », on s'exclame.
Ce voile hégémonique, borné et railleur ― appelé à un autre
univers ― s'en va épouser un autre ciel... Ailleurs ;
Celui-ci n'est qu'embryonnaire ! (mais déjà moins
bas-de-plafond)
Et les petites épines n'ont plus la force de mugir que... nos
appels se disséminent aux bunkers sans réponses... (Mais peut-
être savent-elles encore s'écrier en un ultime point de joie... une
nouvelle fois piquantes et criantes simplement d'être là ?!)
Toute l'atmosphère entière étouffe avant de disparaître
Logique Faunes et Flores calcinées englouties
L'Astre déchu s'efface de par son ciel fataliste...
et va se transformer, finalement, au Zénith, en un minuscule
petit brandon... douteux.
(Et plus d'air dans le nouvel ordre mondial !)
Ni rescousse
MORT DE RIRE (RIC-RAC)
Je m'enchevêtre dans mes propres cendres Je m'enchevêtre
dans mes propres cendres Je m'enchevêtre dans mes propres
cendres / je m'agite, m'en recouvre, me découvre à l'occasion /
un Progrès-Barbare (fini les crist-allisations)
Je m'enchevêtre dans mes propres cendres...
*
Et puis ma chambre s'effondre dans le noir
D'une crevasse remplie d'insectes
(En d'anciens rêves leur zèle me hante)
Cette source grouillante se délecte :
Sous terre elle gobe mes nuits pleurantes
Pleurantes
d'ignorer l’Éternelle Nuit Belle, traquée le long des nuits
Subtilisée désormais au néant de ma vie
*
On se remémore tragiquement une chanson d'enfance avant
d’accepter la chute le visage brûlant de peur et de regrets une
prière par seconde que n'ai-je pas pu découvrir que n'ai-je pas
pu avoir bien fait trop tard c'est la fin
la dégénérescence inter-minable d'hommes
quelques dernières pensées absurdes
grandes tiges et petites pommes
et un grand fou-rire / tous à vos souhaits
tout ça c'était juste quand c'était... à présent
je vénère la valeur d'à l'envers
me demandant éternellement
« avais-je un nom, étais-je vivant ? »
↓
→ « PROLONGATION »
La métempsychose (de l’âne) de Buridan
Proie Vive de vie ou de mort
Point seul triste de toute-limite
Le plus important choix t'est maintenant confié
À toi, bel et bien réel puisque mort à nouveau
Et le temps d'épreuves d’afficher :
çA rEcèle un sEmBlAnt de JuStiCe pAr ici...
Maintenant fais le choix puisque
Puisque plus rien ne dépend de toi, oui
Tu es la proie vive d’une nouvelle vie
La proie vive du cercle sans fin
Sous l’instance
De la divine viandasse
Mais Perpétuer à nouveau
Le « Cycle des souffrances » ?
…
…
…
L'INSOLENT CIEL
Est-ce dans le ciel ou sur l'iris
que le reflet d'une vie défile en courant ?
L'Insolent Ciel ! (le verdoyant le cuivré l'ambré l'indigo
l'égyptien le pourpré le rosé le cramoisi !)
Source d'agitations journalières Noble fumisterie
Donneur de rires en éclats
De sourires en coin, de courage en creux
Sale égoïste distancié Pauvre tailleur d'immobilités !
De curieuses féminisations Mirages ?
Frère du vent et père des nuages, Insolent Ciel ! Source
d'agitations journalières !
Source d'agitations journalières !
Tu déplores les horlogers qui se refusent
À l'unique course contre la montre ! la seule
La détonante pincée d'apnée...
ou l'infini mordu de durée .......
Insolent Ciel
En piste les lâches ! En fleur l'empyrée !
La démesure est démontée face à celui qui autrefois
déclarait : « mon cœur bat tout est à toi »
et qui maintenant se demande pourquoi... les arbres ont
déserté les enfants... les hommes la Caverne, les cristaux les
pleurs ...
...
Sérieux Désolé Grande Armature pour tous ces yeux hagards
Ils n'ont pas pigé, ce fut une petite dégringolade des mœurs
En attendant le clou des pierres de folie, l'ultime réunion que
couronnent des esprits
L'homme cintré se décide nerveusement à piétiner tout ce qui
n'est pas lui
...
et c'est bien vrai Insolent Ciel, que tu ne peux pas être tout...
mais nous vivons pourtant de rues et de voyages, sous ton
aile omnisciente, toujours !
...
Et il faut les voir tous ces visages, c'est qu'ils s'accordent aux
paysages
À la saison des plus beaux cieux, aux grands travaux, aux
jours qui pleut...
et on s'arracherait tous ces sourires
il y en a trop, même sur les murs !
vilaine ville quand elle soupire...
et il paraît que la vie est dure...
...
L'Insolent C (lasso lancé) se pâme, se farde... de cuisse de
nymphe émue ; que vous laid vous ?
L'Insolent Ciel
Ce dictateur de cadence au croisement des rues
Ce Fuyard invétéré, ce barrage semeur de doutes
Cet Espion bien avancé, ce vieux bourreau des fins de routes
Dictateur de cadence au croisement des rues...
― Avant tout ça, salaud, où étais-tu
Enfoui derrière le buisson ardent...
Bel et bien arrangé, sans précédent...
Immense trompeur
Indolent trompettiste
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en a
en premier
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Recueil "L'insolent Ciel", Marius Dion

  • 2. Impression/filigrane croisement un jour parmi tant d'autres immobilité réduite aphorismes une vague de feu les cuivres de l'horizon quiet flexibilité ou la souplesse du cirque CQFD non à l'âge de bronze strophes éparses des gros cris ma raison de ne pas être violence compte-rendu étoffé du délos sans titre qui n'a presque plus d'affaire dans le silence de la nuit éloge de la vie mûre coup de vent ou le phantasme ordinaire mort de rire ric-rac prolongation l'insolent ciel
  • 3. IMPRESSION / FILIGRANE Des lignes et des chemins malgré tout se tracent Les lignes de nos mains se dessinent d'ell' mêmes Malgré nous les années se déroulent et puis passent C'est un long tapis roug' déployé en trois thèmes Un soyeux tapis d'or déployé pour un prince Instant après instant, les années s'aplatissent Trop de vies où l'on finit par déclarer "Mince si j'avais connu ça, je s'rais mort moins factice" Avec humour et panach' les lignes se tracent Sans arrêt et malgré nous... des corps, des chemins. Les minutes voilées ne cessent ni ne passent Sans façonner ici les lignes de nos mains
  • 4. CROISEMENT Me voici aujourd'hui devant toi ô grand Derviche Toi qui n’a jamais cessé de donner vie à la vie Et d'entreprendre n'importe quoi, avec n'importe qui D'enflammer les pistes dénaturées Tu danses encore un miracle entre les mains à venir te voir là-bas au bout d'une voie ferrée Perdue et délabrée, parsemée de verdure Là où sommeillent tes innombrables bienfaits et tes innommés désirs Ceux qui m'avancent de ces chemins rageurs... * O Grandes Révoltes Avortées de l'Histoire du Plaisir de Toujours Au revoir, espèce d’épiphénomène démasqué
  • 5. UN JOUR PARMI TANT D'AUTRES Avec nos « âmes » sus paon dû dans ce pus teint de vide (Ci-jointe) Notre broc fond de beau thé an se veut lie de mille lieux, de mille vies « Houssons les guydes ! » * « Ka mat rade qu'au laps au logue, noces et dix ions sans Lise !... par miss Eujour par mi-temps d'hôtes ! »
  • 6. IMMOBILITE RÉDUITE Après la plus ample et profonde expiration l’Oeil se retrouve derrière l’oeil, le coeur recouvre sa terre ancienne, et tout l'intérieur gronde d'absence (de présence ?). À l'instar du cristallin rétractile : un exercice d'accommodation pure * Somptueux silence de l'Adoration Fabuleux ancrage dans le plein vide Le corps accoste l’âme pour lui dire : j’imprononce ** Entre l’Art des Muses, La musique et le frisson des foules Entre les voyages augurés et nos plans sur la comète Entre les topazes et ton plus grand soleil (hallucinant&anxiogène) Entre nos Perspectives Idéales et nos pauvres tentatives Le flux des ressources et notre ignorance absconses
  • 7. APHORISMES * Anathème ! je ne retrouve plus l'harmonie des phosphènes * N'y a-t-il donc pas la moindre raison valable de frapper la tête des gens à coups de marteau ?! * Les autres mondes vivent dans une éternité inconséquente et n'attendent que nous * Tout le monde dépérit à travers des yeux « incommodes » Tout le monde s'accomplit à travers des yeux « adaptés » ― et inversement * Un véritable concert doit être une prise d'otages. * Consentir à perdre l'horizon pour la Ville ? * Le mal-être ? De la mauvaise foi indomptable. * J’éprouve du respect à l’égard des plus âgés que moi pour une seule et unique raison. Ils ne se sont toujours pas suicidés. * Les gens s'informent d'une ou deux choses et puis ils partent.
  • 8. * Un point, c'est tout ! * Il n'y a jamais eu autant de chimères derrière les vitrines de boutiques. Et tout bonnement au dehors. Et pourtant, partout, quelque chose de tristement réaliste. * O comme La Vie du Rêve Noue Le Rêve de la Vie * Pauvre Miracle, ne repars pas bredouille, s'il te plaît. (Rétablis donc en toi l’équilibre qui t’a fait naître !) * Le ****** qui nous a TOUJOURS été confisqué, est celui dont nous avons toujours voulu profiter.
  • 9. UNE VAGUE DE FEU ...au nadir, se la coule douce... Dans chaque bus rue hall coin bar Une vague de feu tente de s'animer... Chaud ou froid, vibre ou plat ! La vague de feu veut perdurer... (Comme l'Ardeur brûle, dérange et peine) Une vague de feu tente de s'animer... Mais nuit et jour, et jour et nuit ― nycthémère (ça fait déjà belle lurette maintenant :) Quelque chose d'humain s'abîme, contrecarré.
  • 10. LES CUIVRES DE L'HORIZON QUIET Chacun sa quête du sacré, son outil de première portée, son leurre de vérité * À l'entrée du crépuscule la frénésie urbaine doucement s'égoutte et s'en va mince filet d'eau au gré du vent Le soleil se sectionne la façade en couloirs et refait les jeux d'appellations sans espoirs t'en dis que les grands méridiens transfigurent toutes les faces de ce jour trépassé l'horizon tonne ici de son or défoncé (éééé) plus de chien ni de loup au d'mi-noir ma parole offrons-nous le présent de courants insensés! Il suffit de zieuter nos empreintes en rigoles * Horizon horizon ! virgule ui virgule non Tu es le refug' doré qu'on adore Où l'on pourra se baigner pour l'honneur Concordons concordons ! Virgule oui virgule non * L'or dé calme dès lors le clame ce Ciel affres en chie du tape- âge des hommes et figure-toi mi Célesto que jamais plus ta présence de silence tout bonnement n'atteindra de personne
  • 11. Fleur des flaques empyrée indigo des débâcles à ton opposé c'est l'aspect des passants les dangers les déluges endossés des pavés les délires des impérissables captifs les canailles les curieux rigolos dévorant des murailles ; heureusement tout ça n'est que délire mais des échelles les hauteurs et contorsions encombrantes pour savoir (et hop c'est tordant) : comment va un cosmos-trémolo-sanguin-noir, et sa longue vie filandreuse... de cerises, d'enfants roses, de latences de l'azur bleu oranger insultant qui m'infuse... (mais combien de couleurs nous faut-il bordel pour cramer Dieu, Dieu qui s'amuse ?) * Aussi, en cette fin de cycle incongru-rire-de-mort-aberrant - un bœuf - Ne se tord-Il pas démesurément de ses pauvres Fidèles fî d'ailes ? Sa part est coton Et ne voient tilt pas que leur shoah d'antre aïe est terreau né ? (Bande de Débris invétérés / Aveugles en vrac invertébrés...) * Peintre demeurant demeuré déficient, je tenais à te dire (et il paraît que la vie est balisée d'urgences pénibles verbales) je me suis méchamment baptisé dans tes flots d'inconstance déployant mes ébats de ton être doucement en ami de l'enfance Pauvre dealer étoilé insondable, je ne t'aime qu'en explosions démentielles, ô dieu-festin siphonné des carafes, des cervelles Mais en dépit de s'avérer bien vitales Il se peut finalement que tes dunes sidérales
  • 12. dingues géniales au point fort magistrales Tes invites de ravage et mesures initiales Aussi maladroits que nous sommes et mal menés par nous- mêmes Ignorées ............ délaissées .......... ne prennent plus. ! (Lequel de notre Oeil ou notre Âme en a en premier détourné le regard ? Pour Narcisse)
  • 13. FLEXIBILITE ou LA SOUPLESSE DU CIRQUE (Tragico-mélanco-bucolique) En ce grand jour international, consacré aux fêtes de la Musique et à celles du Yoga ― Minerve eut le crâne en sang. (C'est à dire qu'à trop le gratter...) Un quidam pansa ceci en la voyant : « Fou tu trie tue-rations du temps-libre à coups d'heures et zonements crus elle est nerfs vœux! ». Puit laideux com' par hasard pronom serrant m'aime tant tes raisins quiets : « Puisse qu’hélas une sacrée révolte inhumaine gronde... en sourdine, et lasse ». Puisé ton amant îles comptines huèrent à l'unique son : « Sec homme une entité, un esprit pur, voguant ici et là, bien perdu aux mille lieux des mondes!… hélas, ces mondes en marées de souffre. » Et ainsi de suite jusqu'à leur non-rencontre : « …. faudrait peut-être aller dire aux hôtes qu'elle se drame à notre rythme! Ou non, peut-être pas. Et que propre humblement aile a tempe à scie amant que noue le sachet ions tousse! Hélas...Hélas... » Mort alitée : nos cœurs s'échinent et nos mains s'essoufflent
  • 14. CQFD Quel que puisse être le quotidien Les perceptions humaines leur sont arrachées Notre époque est un cruel magicien Et nous ne savons mêm’ plus comment le chercher Peut-être que la vie suffit (à supposer qu'on le trouve) À savoir si ses tours sont bel et bien réels... Quel que puisse être notre quotidien La perception humaine nous est cruellement arrachée Notre époque est un affable magicien Qui de la scène décline la montée
  • 15. (NON À) L'ÂGE DE BRONZE. ? ! La vieille Étape... Cousu d'une carcasse sans nom désirante rêvant de sublimations légendaires tapis dans l’ombre de son fakir « l’étendard de nos jours travaille à rayer le cœur ! » et les étincelles seraient ficelées ? Et le soucis de cadence entre nos bras alors ? Nos armes de sensibilité. Des gardiens aux vestibules de nos songes nagent encore et encore dans la même poudre blanche... Et les petits chiens hollandais de chasse au gibier d'eau ? Et la petite statue aux grandes oreilles ? passionnée et creusée par les thèmes d'Homme qui s'enfilent encore et toujours au collier de dentelle animale et la spirale de Fibonacci ? (pour ou contre : recommencer en soi le cycle imaginé de l’existence qui n’a jamais existé ou de l’inexistence en soi sans réalité) La larme à l’œil et le plomb dans l’aile ?! Mais finir bien en extase à la dernière à la dernière vue de l'immuable fantôme identique et constant revenant dans les âges
  • 16. STROPHES ÉPARSES Démutisé voici la Preste et Vitale La mouvementée, sublime danse de la nuit J'aimerais développer ma capacité à m'émouvoir comme on règle un robinet Si je n'y arrive pas Je ferai tout pour savoir taper de tous mes doigts à l'ordinateur Sueurs froides face à l'ancienne vie Protégé du temps par l'espace Protégé de l'espace par le temps Sueurs froides face à la nouvelle Tonnerre de cristal les rameaux ! Fera rire si soudés d'avant-mots Se ridera éclatera et jonchera Si néons villes à néant encore là ! Chaque soir de soleil un coucher m'inaugure Chaque soir de merveille je me fais engueuler Et dans leste poire que tous les hêtres me rassurent Je réponds aux désirs d'un autre être en viager (!) Je ne veux pas en venir à un endroit précis Mais d'un point de vue crépusculaire Nous avons déjà tout découvert !... Et pourtant l'être humain reste indécis Devant la statue féminine de ce siècle Appelle à la grande réconciliation Le refrain incessant des artistes
  • 17. Glissades traditionnelles dans l'escalier des profondeurs Se mêlent les êtres, les matricules et les papiers Tes nuits s'embrassent et font l'horreur Naissances d'hébétude et de guêpier Il y a le monde entier dans les rues Il y a du monde dans les rues du Monde Il y a du monde qui se rue en entier Sur des articles immondes Devrais-je me dorer le coco au bureau des affaires intérieures ou poursuivre le chantier des « travailleurs horrifiques » ? Des bruits très éloignés dans le ciel, lointains Me rappellent une cave Ancienne Où les espaces conquis Et ceux fantasmés S'unissaient
  • 18. DES GROS CRIS Gros cri Gros cri Quand le vin devient poison trop amer... Ou quand les devins s'en vont pour s'enterrer Avec leur hache de guerre... * Trépasse le séculaire Un car né lame en table Allah vue de ma bouche amorçant Mon tout premier cri véritable, Mon tout promis écrit de vivant * ...Mais quoi bon se répéter qu'un jour « tuer le Mauvais Demiurge » ? Une toute dernière fois l'embrassant de sacrée volupté en le faisant croire ― ultime poilade― qu’autant d'amour en cet instant qu'on dansait... ; ET HOP, l'Apothéose Le sang vengeur du Diamant Noir ET LES MILLÉNAIRES RÉPRIMÉS QUI S'EXTIRPENT ! ! !
  • 19. MA RAISON DE NE PAS ÊTRE Qu’est-ce que vous voulez que ça me foute que rien (tout) n'aille pas de soi ? ― «Rien-tout », mhmm ? que le crépitement merveilleux de la poudre se fasse entendre à mesure de l'assagissement, que le décor environnemental (en tête d'épingle) surgisse proche en mode « Big-Bang », que l'acuité des saveurs (et des délices) s'épanouisse, et d'apprendre à vivre pour l’éveil ? Sensé / sensass / Hourra même ... ... Tout cela ne me convient bien … … Mais au fait Le Primordial, la prime ôtée... ? La recherche de la meilleure pierre Pour lapider la mer ...
  • 20. VIOLENCE Le hasard ― de nos jours (et des autres) Le hasard s'en prend plein la gueule Le hasard de se faire défigurer Le hasard de se faire violer Le hasard de se faire tuer... C'est bien l'art, l'art d'être en vie, n'est-ce pas ? COMPTE-RENDU ÉTOFFÉ DU DÉLOS L’âme où réteint dix oeufs qui des ires sans relâche Super les entrailles reprennent le pas sur l'entendement ça fait un bien dis-donc la vache après tant de chemin parcouru ouf alors les bras m'en tombent je ne m'y attendais plus tiens (j'enlève la corde) !
  • 21. SANS TITRE Rien n'aime Rien ne vit Rien n'accepte Rien ne crie Rien ne joue Rien ne hurle Rien ne meurt Rien ne dort, rien ne dort jamais Tout s'enclave Rien ne souffre Rien ne rage Rien ne gît Rien ne cède Rien ne nie Rien ne sent Rien ne luit Rien ne souffle Rien ne joue
  • 22. QUI N'A PRESQUE PLUS D'AFFAIRE Déambulation trottoir jusqu'au soir, mécanique morbide d'un cercle visqueux, triste confusion de l'inoubliable démagogie des âmes les murs dans la ville sont si hauts que de grandes tours d'embruns rendent son ciel incongru Il s'avance lentement, imbibé d'alcool, vers ce qu'il croit être un horizon ; son corps penche d'un côté puis de l'autre, son regard de coquille vide le tire, le traîne. Quoique bien bien vidé, il lui sert encore de guide, le dirige un tant soit peu où c'est encore possible... Un bras léger doucement se soulève, désintéressé c'est un geste plein d'indulgence et de révolte jusqu'au picotement mortel de la désintégration il entraîne son reste de corps à terre La machinerie d'establishment déploie une ambulance
  • 24. DANS LE SILENCE DE LA NUIT Faudrait que l'Fracas des Mines (Mentales) puisse résonner encore et encore... car c’est Aubaine que de pouvoir survoler ses grands champs, composites et immenses... Comprends-tu.................... silence ? Je te prie alors de me servir,... fais donc le noir ! ...creuse le jardin de ta nuit... monte la grande robe du soir! et la potence après qu'on ait rit ! Mais quel est ton message à toi, espiègle là Avec ta gravité pernicieuse et ta jolie calligraphie... ? Tu sillonnes lentement, à l'aide d'un pic à glace Le cœur de la paix ! Mais que veux-tu dire ? Spectre du noir, étalé et profond Nuit de transe aux interruptions dramatiques Où je serai, soupirs d'extase en poche, avec toi silence ...et dévorant l'aspect cruel de nos vies ...Ton ventre de sérénité grondera encore et je serai, de nouveau, ton calme résigné. Enfin et par ailleurs, tu viendras envelopper chaleureusement tous les amants pâles et peureux ― ces falots ! Ceux qui se blottissent dans leurs grands draps blancs... Et ils t'écouteront vivre Silence Le long de ta nuit Noire
  • 25. ÉLOGE DE LA VIE MÛRE Vénus immortelle, amour de la vie, triste immanence Puissance cyclique, poésie de l'histoire, adorable inhérente Comment faire, déesse, pour louanger votre beauté d'innombrables visions ? Une lumière resplendit, de votre visage où fleurissent les cataclysmes idéaux. Comment, déesse, louanger votre beauté d'innombrables visions ? * (qui d'ail heurt tisse loque mes prunes ailes d'or dit nerf..) (air Eujette l'aise œil ère daim crédule ?) Ce credo rit jean / affre on te ment du sous-homme * Cause d'une inique contorsion première de la trituration pleurnicharde et du tortillement des pauvres bons hommes * Genèse de l'intim' stupeur (toujours fuyante) Au Fondement crée de l'ingénieux hasard... Aux détours torts de tes six arcanes puissantes... Aux frontières sans bornes de tes pouvoirs... Tu étais, tu es celle qui me fauche qu'il me faut qui me faux qui me fausse
  • 27. FATALITÉ MALHEUREUSE (Confession d’un optimisme grandissant) (Me ravira toujours cet alchimiste à la dent dure) À la vue de ton génie sourire / et de ta pantomime d'or... du monstrueux empire / que tes mains élaborent au plus près de tes fous rires / se trouvent les trésors ceux de l'enfance qui m'attirent / de tristes rengaines ― peut-être à tort J'ai aujourd'hui compris pourquoi / je suis souffrant de te souffrir / je ne veux plus te voir grandir / mon rire à moi est un creux coi * Crachant toute la bave affluant des cris / sur l'horizon fatidique que le monde nous fait reluire / (sang trop sans fer car nous avons, pour notre enfance toute une vie à refondre) * La peine d'en voir vivre reprend toujours le dessus. Ces moments où je partage son insouciance me perforent. Je te quitte un temps, c’est vrai... Il faut que les vulgarités se débitent au plus vite. Que les pensées s'achèvent entre elles, malgré elles, et pour elles...
  • 28. * Depuis l'début (et sans cesse depuis) on s'fait rudement violer dans l'oeuf. L'homme court après on ne sait quoi, il court, il court, il fuit en vain et court encore... endormi sous un théâtre de crises... Dévore de son infecte bouche les derniers restes du beau et grand Souvenir, celui du Véritablement-Bon Mais le repas ne finit pas et ne paraît jamais finir L'enfance est devenu l'âge-appât du tout du long Personne n'y échappe, chacun y recourt Tout le monde se désagrège et négocie avec ce qu'il croit être juste (la vie, sa vie)
  • 29. « COUP DE VENT » ou LE PHANTASME ORDINAIRE à Joseph Cousin L'épine du conifère se rétracte et corne. de coton noir la surface un peu beaucoup passionnément à la folie pas du tout gondolée s'embarque d'ennui polluée anéantie. ce DERNIER PLEIN CIEL mourant presque achevé s'abandonne sur tout : les Arbres, les montagnes, les vallées, les villes. il fait tout se plier se courber se ployer céder craquer exploser ; il s'abaisse et s'abaisse encore, encore et encore jusqu'à disparaître sous terre. « Ca y est, Il nous tombe sur la teuté... » « Une cathédrale et un château d'eau sur le coin d'la tronche, dis-donc ! », on s'exclame. Ce voile hégémonique, borné et railleur ― appelé à un autre univers ― s'en va épouser un autre ciel... Ailleurs ; Celui-ci n'est qu'embryonnaire ! (mais déjà moins bas-de-plafond) Et les petites épines n'ont plus la force de mugir que... nos appels se disséminent aux bunkers sans réponses... (Mais peut- être savent-elles encore s'écrier en un ultime point de joie... une nouvelle fois piquantes et criantes simplement d'être là ?!) Toute l'atmosphère entière étouffe avant de disparaître Logique Faunes et Flores calcinées englouties L'Astre déchu s'efface de par son ciel fataliste... et va se transformer, finalement, au Zénith, en un minuscule petit brandon... douteux. (Et plus d'air dans le nouvel ordre mondial !)
  • 31. MORT DE RIRE (RIC-RAC) Je m'enchevêtre dans mes propres cendres Je m'enchevêtre dans mes propres cendres Je m'enchevêtre dans mes propres cendres / je m'agite, m'en recouvre, me découvre à l'occasion / un Progrès-Barbare (fini les crist-allisations) Je m'enchevêtre dans mes propres cendres... * Et puis ma chambre s'effondre dans le noir D'une crevasse remplie d'insectes (En d'anciens rêves leur zèle me hante) Cette source grouillante se délecte : Sous terre elle gobe mes nuits pleurantes Pleurantes d'ignorer l’Éternelle Nuit Belle, traquée le long des nuits Subtilisée désormais au néant de ma vie * On se remémore tragiquement une chanson d'enfance avant d’accepter la chute le visage brûlant de peur et de regrets une prière par seconde que n'ai-je pas pu découvrir que n'ai-je pas pu avoir bien fait trop tard c'est la fin la dégénérescence inter-minable d'hommes quelques dernières pensées absurdes grandes tiges et petites pommes et un grand fou-rire / tous à vos souhaits tout ça c'était juste quand c'était... à présent je vénère la valeur d'à l'envers me demandant éternellement « avais-je un nom, étais-je vivant ? » ↓
  • 32. → « PROLONGATION » La métempsychose (de l’âne) de Buridan Proie Vive de vie ou de mort Point seul triste de toute-limite Le plus important choix t'est maintenant confié À toi, bel et bien réel puisque mort à nouveau Et le temps d'épreuves d’afficher : çA rEcèle un sEmBlAnt de JuStiCe pAr ici... Maintenant fais le choix puisque Puisque plus rien ne dépend de toi, oui Tu es la proie vive d’une nouvelle vie La proie vive du cercle sans fin Sous l’instance De la divine viandasse Mais Perpétuer à nouveau Le « Cycle des souffrances » ? … … …
  • 33. L'INSOLENT CIEL Est-ce dans le ciel ou sur l'iris que le reflet d'une vie défile en courant ? L'Insolent Ciel ! (le verdoyant le cuivré l'ambré l'indigo l'égyptien le pourpré le rosé le cramoisi !) Source d'agitations journalières Noble fumisterie Donneur de rires en éclats De sourires en coin, de courage en creux Sale égoïste distancié Pauvre tailleur d'immobilités ! De curieuses féminisations Mirages ? Frère du vent et père des nuages, Insolent Ciel ! Source d'agitations journalières ! Source d'agitations journalières ! Tu déplores les horlogers qui se refusent À l'unique course contre la montre ! la seule La détonante pincée d'apnée... ou l'infini mordu de durée ....... Insolent Ciel En piste les lâches ! En fleur l'empyrée ! La démesure est démontée face à celui qui autrefois déclarait : « mon cœur bat tout est à toi » et qui maintenant se demande pourquoi... les arbres ont déserté les enfants... les hommes la Caverne, les cristaux les pleurs ... ... Sérieux Désolé Grande Armature pour tous ces yeux hagards Ils n'ont pas pigé, ce fut une petite dégringolade des mœurs En attendant le clou des pierres de folie, l'ultime réunion que couronnent des esprits L'homme cintré se décide nerveusement à piétiner tout ce qui n'est pas lui
  • 34. ... et c'est bien vrai Insolent Ciel, que tu ne peux pas être tout... mais nous vivons pourtant de rues et de voyages, sous ton aile omnisciente, toujours ! ... Et il faut les voir tous ces visages, c'est qu'ils s'accordent aux paysages À la saison des plus beaux cieux, aux grands travaux, aux jours qui pleut... et on s'arracherait tous ces sourires il y en a trop, même sur les murs ! vilaine ville quand elle soupire... et il paraît que la vie est dure... ... L'Insolent C (lasso lancé) se pâme, se farde... de cuisse de nymphe émue ; que vous laid vous ? L'Insolent Ciel Ce dictateur de cadence au croisement des rues Ce Fuyard invétéré, ce barrage semeur de doutes Cet Espion bien avancé, ce vieux bourreau des fins de routes Dictateur de cadence au croisement des rues... ― Avant tout ça, salaud, où étais-tu Enfoui derrière le buisson ardent... Bel et bien arrangé, sans précédent... Immense trompeur Indolent trompettiste Morsure abyssale Source de l'utopie
  • 35. Lequel de notre Œil ou de notre âme en a en premier détourné le regard ?