1. Atelier d’ Expression et de Créativité
• Victor HUGO : « le Poète aux 130.000 vers »
• LAMARTINE : « le Poète lyrique »
• BAUDELAIRE : « le Poète Maudit »
• VERLAINE : « le Prince des Poètes »
• RIMBAUD : « le Poète aux semelles de vent »
• ARAGON : « le Fou d’Elsa »
Conception : Smaïl GRIM
2. « Jeu de Rimes »
« La poésie, c’est beaucoup plus
qu’une forme littéraire, c’est la
traduction ennoblie de nos
émotions, de nos rêves, de nos
peines, de nos désirs. »
Jeanne Bourin
3. Des vers à la santé
Qui ne garde, au fond de sa mémoire,
quelques vers à demi oubliés, sous forme de
récitations, de comptines ou de chansons et
qui reviennent au galop à la moindre
évocation, à la moindre émotion…
Smaïl GRIM
4. Des vers à la santé en jeu de rîmes
L’objectif de « Jeu d’Rimes » est de revisiter les plus belles pages de la
poésie française de manière ludique et de réveiller le poète qui sommeille
en chacun de nous.
Plusieurs séquences vous seront proposées afin de vous familiariser d’abord
avec le vocabulaire, ô combien recherché, de la versification : Rime plate,
croisée, embrassée, quatrain, tercet, sonnet et j’en laisse, pour ensuite vous
proposer de créer vos propres poèmes.
Dans les premiers jeux il s’agit de compléter et de retrouver des mots en
s’aidant des explications données, de la nature du mot recherché et du
nombre de lettres à ajouter.
Des exercices à faire individuellement ou en groupe.
Dés qu’un poème est complété, une ou des personnes se chargent de le
déclamer, voire de le mettre en jeu
5. Victor Hugo (1802 – 1885)
C’est Hugo qui, sans doute, a le mieux incarné le
romantisme: son goût pour la nature, pour
l’exotisme, ses postures orgueilleuses, son rôle
d’exilé, ses combats contre les injustices et pour la
liberté, sa conception du poète comme prophète,
tout cela fait de l’auteur des « Misérables » l’un
des poètes les plus purs et les plus puissants qui
soient. La force de son inspiration s’est exprimée
par le vocabulaire le plus vaste de toute la
littérature française.
7. A Villequier
Demain, dès l’a … , à l’heure où bl…… la campagne
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’i… par la f…. , j’ irai par la mo…… ,
Je ne puis dem….. loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées
Sans rien voir au de…. , sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Tr…. , et le jour pour moi sera comme la n…
Je ne regarderai ni l’o. du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bo….. de houx vert et de bruyère en fleur.
8. « à l’heure où blanchit la campagne,
je partirai … »
9. Saison des semailles, le soir .
C’est le mo…. crépusculaire. L’instant
J’admire, assis sous un portail,
Ce reste de jour dont s’éc….. S’illumine
Le labeur
La dernière heure du tr….. .
Dans les terres, de nuit baignées,
Je contemple, ému, les ha…… Des vêtements usés
D’un vieillard qui jette à poignées
La moisson future aux sil…. . Des labours
Une forme
Sa haute silh…… noire
Domine les profonds labours.
On sent à quel point il doit croire
A la fuite utile des jours.
10. Saison des semailles…
Vaste
Il marche dans la plaine im ….. ,
Va , vient, lance la graine au loin,
Rouvre sa main et recommence,
Et je médite, ob…. témoin, Sombre
Pendant que, déployant ses voiles,
L’ombre, où se mêle une ru…. , Un bruit confus
Semble élargir jusqu’aux é…… Des astres
Le geste auguste du semeur.
12. Ce qui se passait aux Feuillantines
J’eus dans ma blonde en….., hélas ! trop éph…..,
Trois maîtres : -un jardin, un vieux pr…. et ma mère.
Le jardin était grand, profond, my…….. ,
Fermé par de hauts murs aux regards curieux,
Semé de fleurs s’ouvrant ainsi que des pa……. ,
Et d’insectes ver….. qui couraient sur les pierres ,
Plein de bou……….. et de confuses voix ;
Au milieu, presque un champ, dans le fond presque
un b…
Le prêtre, tout nourri de Tacite et d’Ho…. ,
Était un doux vi……. Ma mère – était ma mère!
Ainsi je grandissais sous ce triple rayon.
14. Lamartine (1790 – 1869)
SUIS- JE
Poète, écrivain et homme politique français, je suis né à Macon
en 1790 et mourus à Paris en 1869. Je fus un des
précurseurs du mouvement romantique.
Mes œuvres principales :
Les méditations poétiques
Les recueillements
Les confidences
Le voyage en orient
15. L’automne
Salut ! bois couronnés d'un reste de ver…. ! La végétation
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la
nature
Convient à la dou…. et plaît à mes La souffrance
regards !
Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encore, pour la dernière
fois, La clarté
Ce soleil pâlissant, dont la faible lum….
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des
bois !
16. L’automne
Oui, dans ces jours d'automne où la nature
Meurt
exp…
A ses regards voilés, je trouve plus
d'attraits, Un au -revoir
C'est l'ad… d'un ami, c'est le dernier
sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour
jamais !
Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir
évanoui,
Je me retourne encore, et d'un regard
d'envie Regarde
Je cont….. ses biens dont je n'ai pas joui !
18. Pensée des mots
C’est la saison où tout tombe
Aux coups redo….. des vents ; renforcés
Un vent qui vient de la tombe
Mois….. aussi les vivants : Fauche
Ils tombent alors par mille,
Comme la plume inu…. qui ne sert à rien
un rapace
Que l’ai… abandonne aux airs,
Lorsque des pl…. nouvelles servent à voler
Viennent réc……. ses ailes antonyme de refroidir
A l’approche des hivers.
19. Pensée des morts
C’est alors que ma paupière
jaunir
Vous vit pâ… et mourir,
Tendres fruits qu’à la lumière
Dieu n’a pas laissé mûrir !
Quoique je… sur la terre, antonyme de vieux
Je suis déjà sol…… être seul
Parmi ceux de ma saison,
Et quand je dis en moi-même :
Où sont ceux que ton cœur aime ?
JE REGARDE LE GA… .» La pelouse
20. Le lac
Dans la nuit éternelle emportée sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’oc… des grande mer
âges
Jeter l’ancre un seul jour ?
Terminé
O lac ! L’année à peine a fi.. sa carrière
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette
Un gros caillou
pie…
Où tu la vis s’asseoir !
21. Le lac
Tu mug…… ainsi sous ces roches profondes, Soufflais fortement
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’éc… de tes ondes Une mousse blanchâtre
Sur ses pieds adorés.
Un soir t’en souvient-il ? nous vog….. en Nous naviguions
silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les
cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en
cadence
Tes flots har……. . Mélodieux
22. Le lac
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du riv…. charmé frappèrent les échos Le bord de l’eau
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
« O temps ! suspends ton vol, et vous, heures
propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous sav….. les rapides délices Déguster
Des plus beaux de nos jours !
Supplient
Assez de malheureux ici-bas vous imp…… ,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.
25. Baudelaire (1821 – 1867)
QUI SUIS-JE ?
Charles BAUDELAIRE :
Poète et écrivain, héritier du romantisme, il exprime à la fois le
tragique de la destinée humaine et une vision mystique de l’univers.
Œuvres principales :
• Les Fleurs du mal
• Les petits poèmes en prose
26. Recueillement
Sois sage, ô ma Do . . . . ., et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici :
Une at . . . . . . . . obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude v . . . ,
Sous le fouet du Plaisir, ce bo . . . . . . sans merci,
Va cueillir des re . . . . . dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici,
27. Recueillement
Loin d’eux. Vois se pencher les dé . . . . . . années,
Sur les balcons du ciel, en robes sur . . . . . . ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant;
Le Soleil mo . . . . . . s’endormir sous une ar . . . ,
Et, comme un long li . . . . . traînant à l’ Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
MAL
28. Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus
tranquille.
29. L’albatros
Souvent, pour s’am . . . . , les hommes d’éq . . . . .
Prennent des albatros, va . . . . oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents co . . . . . . . . de voyage,
Le navire glissant sur les go . . . . . . amers.
A peine les ont-ils dé . . . . . sur les planches,
Que ces rois de l’a . . . , maladroits et honteux,
Laissent pit . . . . . . . . leurs grandes ailes blanches
Comme des av . . . . . traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est ga . . . . et veule!
Lui, na . . . . . si beau, qu’il est comique et l . . . !
L’un ag . . . son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’in . . . . . qui volait!
Le Poète est se . . . . . . . au prince des nuées
Qui hante la te . . . . . et se rit de l’archer;
Ex . . . sur le sol au milieu des hu . . . ,
Ses ailes de gé . . . l’empêchent de marcher.
30. Spleen
Quand le ciel bas et lo . . . pèse comme un cou . . . . .
Sur l’esprit gé . . . . . . . en proie aux longs en . . . .
Et que de l’h . . . . . . embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits.
Quand la terre est changée en un c . . . . . humide,
Où l’e . . . . . . . . comme une cha . . .- so . . . .,
S’en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D’une vaste prison imite les barreaux,
Et qu’un peuple m . . . d’infâmes ar . . . . . . .
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux.
31. Spleen
Des cloches tout à coup sautent avec fu . . .
Et lancent vers le ciel un af . . . . . hu . . . . . . .
Ainsi que des esprits er . . . . . , et sans patrie,
Qui se mettent à ge . . . . . opiniâtrement.
Et de longs cor . . . . . . . . sans tambours ni musique
Défilent lentement dans mon âme; l’Espoir,
Vaincu, pleure, et l’Angoisse at . . . ., de . . . . . . . . ,
Sur mon crâne in . . . . . plante son dr . . . . . noir.
LES FLEURS DU MAL
32. Je n’ai pas pour maîtresse
Étrangement
Si vous la rencontrez, biz . . . . . . . . parée,
Se fau . . . . . . , au coin d’une rue égarée , se glissant
Et la tête et l’œil b . . comme un pigeon blessé, antonyme haut
Traînant dans les rui . . . . . . un talon déchaussé, Cours d’eau
Messieurs, ne crachez pas de ju . . . . ni d’ordure Injures
Au visage fa .. . de cette pauvre impure Maquillé
Que déesse Famine a par un soir d’hi . . . , Saison
Retrousser
Contrainte à rel . . . . ses jupons en plein air.
Cette bohème-là, c’est mon tout, ma ric . . . . . , Fortune
Ma perle, mon bijou, ma re . . . , ma duchesse, souveraine
Celle qui m’a bercé sur son giron vainqueur,
Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon cœur.
34. Parfum exotique
Quand, les deux yeux fe…. , en un soir chaud d’automne, Clos
affectueux
Je respire l’odeur de ton sein cha……. ,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu’éblouissent les feux d’un soleil mon….. ; Morne
Une île par……. où la nature donne Sans vigueur
Des arbres singuliers et des fruits sav…… ; Qui ont bon goût
Des hommes dont le corps est mince et vig…… , énergique
Et des femmes dont l’œil par sa franchise étonne.
35. Parfum exotique
Guidé par ton odeur vers de cha…… climats, Agréables
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fat….. par la vague marine, Lassés
Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l’air et m’enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mar…… . éclusiers
36. L’homme et la mer
Homme li . . . , toujours tu chériras la mer antonyme d’esclave
La mer est ton miroir; tu con . . . . . . . ton â . . Regardes
Dans le déroulement infini de sa la . . Une vague
Et ton esprit n’est pas un go . . . . . moins amer. Un abîme
Tu te pl . . . à plonger au sein de ton im . . . ; s’amuser - la représentation
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se dis . . . . . quelquefois de sa propre ru . . . . Se divertit- bruit confus
Au bruit de cette plainte ind . . . . . . . . et sa . . . . . inflexible - antonyme de
domestique
37. L’homme et la mer
Obscurs - ne pas attirer l’attention
Vous êtes tous les deux tén . . . . . . et dis . . . . .
Homme, nul n’a sondé le fond de tes ab . . . . ; des gouffres
O mer, nul ne connaît tes richesses in . . . . . , personnelles et profondes
Tant vous êtes jaloux de garder vos se . . . . . ! Confidences
Et cependant voilà des siècles in . . . . . . . . . . Qu’on ne peut compter
Que vous vous com . . . . . . sans pitié ni remords, Luttiez
Tellement vous aimez le car . . . . et la mort, massacre
O lutteurs éternels, ô frères imp . . . . . . . . . ! Sans pitié
40. Paul Verlaine (1844 – 1896)
QUI SUIS-JE ?
Paul Verlaine :
Poète rebelle, il est le chef de file de l’école décadente qui fait
connaître les Poètes Maudits.
Œuvres principales :
• Poèmes saturniens.
• Fêtes galantes.
• Sagesse.
41. Arthur Rimbaud (1854 – 1891)
QUI SUIS-JE ?
Je suis né à Charleville, dans les Ardennes, en 1854.
A l’imitation de Hugo et de Baudelaire, je me
passionne dès l’âge de 16 ans à la poésie. Je fais la
rencontre de Paul Verlaine qui voit en moi la
révélation du siècle. Amateur de grands voyages, on
m’a surnommé « le Poète aux semelles de vent »
42. Mon rêve familier
Bizarre - perçant
Je fais souvent ce rêve ét . . . . . et pén . . . . . .
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me com . . . . . Savoir, appréhender
Car elle me comprend, et mon cœur, tran . . . . . . Rien à cacher
Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front bl . . . , Blême
Elle seule les sait rafraîchir, en pl . . . . . . . sanglotant
43. Mon rêve familier
Est-elle brune, blonde ou rousse? – Je l’ignore .
Se rappeler
Son nom ? Je me so . . . . . . qu’il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la vie ex . . . . Chassa
Son regard est pa . . . . au regard des statues, Semblable
Et, pour sa voix, lointaine et calme, et grave, elle a
L’ inf . . . . . . des voix chères qui se sont tues. Le ton ou timbre de voix
Poèmes saturniens
45. Chanson d’Automne
Les san . . . . . longs des pleurs
Des vi . . . . . Instruments de musique
De l’automne
Bl . . . . . . mon cœur ensanglantent
Monotonie, lassitude
D’ une la . . . . . .
Monotone.
étouffant
Tout suf . . . . . .
livide
Et bl . . . , quand
Sonne l’heure,
Se remémorer
Je me so . . . . . .
Antonyme de nouveaux
Des jours an . . . . . sangloter
Et je pl . . . .
Et je m’en vais
Antonyme de bon
Au vent ma . . . . .
Qui m’emporte
Deçà, delà
Pareil à la
Antonyme de vivant
Feuille m . . . .
46. « Les sanglots longs des violons blessent mon cœur
d’une langueur monotone… »
47. Sagesse
Je suis venu, calme orp….. Sans parents
antonyme de pauvre
Ri… de mes seuls yeux tranquilles,
Vers les hommes des grandes villes:
Ils ne m’ont pas trouvé ma… . Rusé
A vingt ans un trouble nou…. Récent
Sous le nom d’amoureuses flammes
M’a fait trouver be…. les femmes: Jolies
Elles ne m’ont pas trouvé beau.
Bien que sans pa…. et sans roi Pays
Vaillant
Et très br…. ne l’étant guère,
antonyme de vivre
J’ai voulu mo…. à la guerre:
La mort n’a pas voulu de moi.
Suis-je né trop tôt ou trop ta.. ? Antonyme de tôt
Qu’est-ce que je fais en ce monde?
tristesse
O vous tous, ma pe… est profonde:
Priez pour le pauvre Gaspard!
48. Il pleure dans mon coeur
Il pl…. dans mon cœur sangloter
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette lan….. De la mélancolie douce et rêveuse
Qui pénètre mon cœur ?
Ô bruit d… de la pluie délicat
Par terre et sur les toits!
Pour un cœur qui s’en…. ,
Ô le chant de la pluie ! s’embêter
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’éc…… .
Quoi! Nulle tra….. ?... Dégoûter
Tromperie
Ce deuil est sans raison.
C’est bien la pire pei..
Affliction
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans ha…
profonde hostilité
Mon cœur a tant de peine !
50. Ma bohème
Je m’en allais, les poings dans mes poches cre . . . . ; trouées
Mon paletot aussi devenait id . . . ; parfait en son genre
J’ allais sous le ciel, Mu . . ! et j’étais ton féal; inspire le poète
Oh! là! là! que d’amours sp . . . . . . . . j’ai rêvées ! merveilleuses
Mon unique culotte avait un large tr . . . Un orifice
Petit-Poucet rêveur, j’égr . . . . . dans ma course compter l’un après l’autre
Des rimes. Mon aub . . . . était à la Grande- Ourse. On y loge et on y mange
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vi . . . . . ; force ou robustesse
Où rimant au milieu des ombres fan . . . . . . . . . , fabuleuses
Comme des lyres, je tirais les éla . . . . . . . Fibres extensibles
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !
51. Le dormeur du val
C’est un trou de ve . . . . . où chante une ri . . . . . Végétation - un cours d’eau
Accrochant follement aux herbes des ha . . . . . . Vêtements déchirés
D’ argent; où le soleil, de la montagne fi . . . , synonyme de digne
Lu . . : c’est un petit val qui mousse de ra . . . . . Briller- traits partant d’un centre
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête n . . , découverte
Et la nu . . . baignant dans le frais cresson b . . . , arrière du cou - couleur
Dort; il est ét . . . . dans l’herbe, sous la n . . , allongé- les nuages
P . . . dans son lit vert où la lumière pl . . . . Livide - tomber en parlant de l’averse
Les pieds dans les gla . . . . . , il dort. Souriant comme des fleurs bulbeuses
Sourirait un enfant malade, il fait un so . . . : une sieste
Nature, berce-le cha . . . . . . . : il a froid. Antonyme de froid
Les pa . . . . . ne font pas frissonner sa na . . . . ; des senteurs - ouverture du nez
Il dort dans le soleil, la main sur sa po . . . . . . Le thorax
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté d . . . . . Antonyme de gauche
53. Chanson de la haute tour
Oisive jeu . . . . . Antonyme de vieillesse
A tout asservie,
Par délic . . . . . . De la tendresse
J’ai perdu ma vie.
Ah! Que le temps vienne
Où les cœurs s’épre . . . . . . Tomber amoureux
Je me suis dit : laisse,
Et qu’on ne te voie:
Et sans la pro….. un engagement
De plus hautes joies.
Que rien ne t’arrête,
vénérable
Au….. retraite .
55. Louis Aragon (1897 – 1982)
QUI SUIS-JE ?
Louis Aragon :
Je suis né en 1897 à Neuilly-sur-Seine. Attiré par les lettres dès l’enfance,
J’entreprends des études de médecine en 1917.Je rencontre André Breton avec qui je me lie
d’amitié. D’abord séduit par l’aventure dadaïste, je m’en détache très vite, et participe, en 1923, à
la fondation du mouvement surréaliste. En 1928, je fais la connaissance d’Elsa Triolet, qui
deviendra ma compagne et ma muse. Convaincu désormais que l’intellectuel et l’artiste se doivent
d’avoir une conduite militante, j’adhère au Parti Communiste en 1936 et participe à la campagne
du Nord lors de la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale. Je suis mort en 1982 à Paris.
Œuvres principales :
• le Paysan de Paris
• les Cloches de Bâle
• les Beaux Quartiers
• les Yeux d’Elsa
• la Diane française
• Crève-cœur
• le roman inachevé
56. Que serais-je sans toi ?
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un cœur au bo.. Dormant
une petite forêt
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balb . . . . . . . .
J’ai tout appris de toi sur les choses humaines début du langage
Et j’ai vu désormais le monde à ta façon
J’ai tout appris de toi comme on boit aux fon . . . . . .
on y boit de l’eau
Comme on lit dans le ciel les étoiles loin . . . . . . contraire de proches
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J’ai tout appris de toi jusqu’au sens du fri . . . . un frémissement
J’ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu’il fait jour à mi . . qu’un ciel peut être bleu 12 heures
Que le bonheur n’est pas un quinquet de taverne
Tu m’as pris par la main dans cet en . . . Moderne ce n’est pas le paradis
Où l’homme ne sait plus ce que c’est qu’être deux
Tu m’as pris par la main comme un amant heu . . . . Joyeux
Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N’est-ce pas un sang . . . de la déconvenue un pleur
Une corde brisée aux doigts du gui . . . . . . . un musicien
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
Terre? terre voici ses rades inconnues.
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.
58. Il n’y a pas d’amour heureux
Rien n’est jamais ac…. à l’homme ni sa f….. Obtenir - antonyme de faiblesse
Ni sa faiblesse ni son cœur et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix
Et quand il croit se…. son bonheur il le br… étreindre - réduire en miettes
Sa vie est un étrange et douloureux di….. Une séparation
Il n’y a pas d’amour heureux
Sa vie elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu’on avait ha…… pour un autre de…. Vêtir – la fatalité
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu’on retrouve au soir dés……. inc…….
sans activités – indéterminés
Dites ces mots ma vie et retenez vos larmes
Il n’y a pas d’amour heureux
Grande souffrance morale
Mon bel amour mon cher amour ma dé…….
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j’ai tr….. entrelacer
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt mo……. périr
59. Il n’y a pas d’amour heureux
Le t…. d’apprendre à vivre il est déjà trop tard le moment
Que ple….. dans la nuit nos cœurs à l’un….. Sangloter- ensemble de voix
Ce qu’il faut de ma….. pour la mo….. chanson antonyme bonheur- moins important
Ce qu’il faut de re….. pour payer un fr….. Remords- saisissement
Ce qu’il faut de sa…… pour un air de guitare des pleurs
Il n’y a pas d’amour heureux
La Diane française
60. L’affiche rouge
Vous n'avez ré….. la gloire ni les larmes demander
Ni l'or. . . ni la prière aux agonisants instrument de musique
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servi simplement de vos ar… instruments de guerre
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans.
Vous aviez vos po . . . . . .. sur les murs de nos villes photos ou images
Noirs de barbe et de nuit hirsutes men…… inquiétants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont dif……. Antonyme faciles
Y cherchait un effet de peur sur les passants.
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les g… allaient sans yeux pour vous le jour durant des personnes
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos ph…. MORTS POUR LA France des portraits
Et les mornes matins en étaient différents.
Tout avait la couleur uniforme du gi… le gel
A la fin février pour vos derniers mo….. Des instants
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement :
61. Strophes pour se souvenir
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans ha… en moi pour le peuple allemand. Antonyme d’amour
Adieu la peine et le pla…. Adieu les roses le contentement
Adieu la vie adieu la lu….. et le vent la clarté
Marie-toi sois heu….. et pense à moi souvent jouir du bonheur
Toi qui vas dem….. dans la beauté des choses rester
Quand tout sera fini plus tard en Erivan.*
Un grand soleil d'hi… éclaire la colline une saison
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
sans parents
Ma Mélinée ô mon amour mon orp……
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant.
armes à feu
Ils étaient vingt et trois quand les fu…. Fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
d’une autre nation
Vingt et trois étr…… et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
en tombant
Vingt et trois qui criaient la France en s'ab…… Le roman inachevé
63. Quizz : Qui suis-je ?
1- Qui était « fou » d’Elsa ?
1- Lamartine
2- Verlaine
3- Aragon
2 - Quelle est la ville natale d’Arthur Rimbaud ?
1- Marseille
2- Limoges
3- Charleville
64. Quizz : Qui suis-je ?
3 - Quel poème se termine par ces mots: « Il a deux trous
rouges au côté droit » ?
1- Voyelles
2- Les étrennes des orphelins
3- Le dormeur du val
4 - Quel surnom Verlaine donna-t-il à Rimbaud ?
1- La grande âme
2- l’homme aux semelles de vent
3- La bohème
65. Quizz : Qui suis-je ?
5 - Comment s’appelle l’un des plus célèbres poèmes de
Baudelaire ?
1- Les oiseaux de passage
2- Aimons toujours!
3- L’albatros
6 - Lequel de ces vers n’est pas de Verlaine ?
1- J’allais par des chemins perfides, douloureusement incertain.
2- Mon cœur craintif, mon sombre cœur pleurait, seul, sur la triste voie
3- Mon père, ce héros au sourire si doux…
66. Quizz : Qui suis-je ?
7- Quel synonyme de mélancolie est largement utilisé par
Baudelaire dans les Fleurs du Mal ?
1- Le spleen
2- Le blues
3- Le dégoûtage
8- Qui a écrit « Le lac » ?
1- Rimbaud
2- Verlaine
3- Lamartine
67. Quizz : Qui suis-je ?
9- Qui a dit, à l’âge de 14 ans ?
« Je veux être Chateaubriand ou rien. »
1 - Lamartine
2 - Victor Hugo
3 - Baudelaire
10- Lequel de ces vers n’est pas de Victor Hugo ?
1 - Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard.
2 - Le sinistre océan jette son noir sanglot.
3 - J’eus dans ma blonde enfance, hélas trop éphémère !
68. Lequel de ces trois poètes a écrit les
vers suivants ?
1- « Les sanglots longs des violons de l’automne bercent
mon cœur d’une langueur monotone.»
1- Baudelaire 2- Verlaine 3- Rimbaud
2- « Homme libre, toujours tu chériras la mer.»
1- Baudelaire 2- Rimbaud 3- Verlaine
3- « Il pleure dans mon cœur, comme il pleut dans la ville.»
1- Rimbaud 2- Baudelaire 3- Verlaine
4- « C’est un trou de verdure où chante une rivière.»
1- Verlaine 2- Rimbaud 3- Baudelaire
5- « Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées.»
1- Baudelaire 2- Verlaine 3- Rimbaud
69. « En chacun de nous, sommeille un poète.
La poésie, c’est une pharmacopée universelle et pourtant
elle est la moins prescrite. »
Smaïl Grim