Dans le cadre de la valorisation des ressources locales, le Pays du Bessin au Virois a organisé, en mai 2011, un voyage d'études à Silfiac, dans le Morbihan, avec pour thème les éco-matériaux. Préalablement, une étude avait été menée sur une maison bioclimatique en chanvre dans le pré-bocage.
toit de chaume et chaumier-janv-fev 2015-Terre vivanteagencedesours
Tombé en désuétude, puis embourgeoisé par les chics demeures normandes, le toit de chaume réapparait au détour des vallées du Massif Central ou du Vercors, s'apperçoit dans les plaines de Camargue ou près des grands marais de la Brière. Seule une centaine de chaumiers en France savent encore travailler ce matériaux sain, naturel, et qui donne un charme fou à la moindre... chaumière. Leurs carnets de commande ne désemplissent pas et les savoir-faire se transmettent aux jeunes générations.
toit de chaume et chaumier-janv-fev 2015-Terre vivanteagencedesours
Tombé en désuétude, puis embourgeoisé par les chics demeures normandes, le toit de chaume réapparait au détour des vallées du Massif Central ou du Vercors, s'apperçoit dans les plaines de Camargue ou près des grands marais de la Brière. Seule une centaine de chaumiers en France savent encore travailler ce matériaux sain, naturel, et qui donne un charme fou à la moindre... chaumière. Leurs carnets de commande ne désemplissent pas et les savoir-faire se transmettent aux jeunes générations.
Présentation sur les solutions Chaux Chanvre donnée par Hugues Bacquet lors de la conférence européenne sur les éco-matériaux organisée par le Cluster Greenov et les clustrs Eco-Constructino et Ecobuld
Nature et mobilisation des gisements bois énergie au niveau d'un territoireRéseau Tepos
QUELS GISEMENTS DE BIOMASSE ET COMMENT LES MOBILISER ?
Les gisements de biomasse sont nombreux et variés et offrent des perspectives intéressantes comme ressources pour des projets énergétiques. Que représentent ces gisements pour un territoire rural, en termes de volume et de potentiel d’énergie? Si la quantification de ces gisements n’est pas la partie la plus délicate, la connaissance des possibilités de mobilisation reste un exercice difficile et ouvre de nombreuses questions, en termes de compétitions d’usages et de gestion des ressources naturelles. Quelle concurrence existe-t-il effectivement sur les différents gisements présents sur un territoire : bois, ressources et déchets agricoles, déchets organiques ? Quels outils peuvent être mis en place pour une utilisation durable et efficace de la ressource ?
Animé par Adeline Haumont, chambre d’agriculture des Côtes d’Armor
Intervenants :
> La matière organique, seule ressource 100% renouvelable
Konrad Schreiber, association APAD/BASE (Bretagne Agriculture Sol Environnement)
> Nature et mobilisation des gisements bois énergie au niveau d'un territoire
Michel Pédron, association AILE
> Quelles "cultures énergétiques" possibles à ce jour en Bretagne ?
Bertrand Decoopman, Président de Etablissements Decoopman
> La méthanisation : des risques de concurrence sur les biomasses ?
Sandrine Banville, association Biomasse Normandie
Cet atelier s'est déroulé le jeudi 16 juin 2011 dans le Mené, dans le cadre des 1ères rencontres nationales "énergie et territoires ruraux, vers des territoires à énergie positive".
Plus d'informations: www.territoires-energie-positive.fr
Emulation constructive "Mixité bois-béton" - Présentation de Construire en Ch...Novabuild
Présentation de Jean-Marc NAUMOVIC, Président de Construire en Chanvre
"Systèmes constructifs bois et béton de chanvre"
24/03/2016 Emulation Constructive "Mixité Bois-Béton"
Guide pratique : se chauffer au bois - ademeBuild Green
Utilisé pour la construction, l’ameublement, la fabrication de papier, le bois est aussi une source d’énergie : chauffage collectif et domestique, chaufferies industrielles,… 55 millions de mètres cubes sont ainsi consommés chaque année.
En France, pour une maison individuelle sur deux, le bois est une source de chauffage, principale ou d’appoint. Bûches, plaquettes, granulés : sous diverses formes, le bois, matière première renouvelable, est un moyen de se chauffer qui connait un réel engouement , notamment grâce des appareils de chauffage très performants et de moins en moins polluants. Il existe maintenant des appareils à alimentation automatique dont l’autonomie et la souplesse d’utilisation sont comparables à celles des chaudières à gaz ou à fioul.
Pour rappel : le bois peut être considéré comme une énergie renouvelable car la ressource se reconstitue rapidement, à l’inverse des énergies fossiles qui mettent plusieurs millions d’années à reformer leur stock. Le bois fournit à notre pays 9 millions de tep (tonnes équivalent pétrole), ce qui représente 4 % de la production totale d’énergie. Le bois est ainsi la 1ère énergie renouvelable en France.
Ce guide de l’ADEME, mis à jour, est une précieuse source d’informations pour qui souhaite faire le choix d’un chauffage au bois efficace
Fourniture et pose d'un écran de cantonnement et de lanterneaux de désenfumage (DENFC) de type coiffant pour la rénovation de cet ERP. Fourniture Bluetek. Pose GSI Bordeaux.
Projet sur la thématique EAU, sélectionnés dans le cadre de l'appel à projets Végétalisation Innovante, lancé par la Ville de Paris, en partenariat avec Paris&Co (ex Paris Région Lab)
Projets sur la thématique biodiversité sélectionné dans le cadre de l'appel à projets végétalisation innovante lancé par la Ville de Paris en partenariat avec Paris&Co (ex Paris Région Lab)
vivre dans un bâtiment basse consommationagencedesours
Vivre dans un logement énergétiquement performant implique pour les habitants des changement d'habitudes parfois à rebours des message longtemps véhiculés comme l'aération quotidienne les locaux, fenêtres grandes ouvertes. Certains s'y font, d'autre moins. Quant aux malfaçons, hélas lot commun du secteur de la construction, elles ne sont pas plus nombreuses mais leurs effets sont plus graves et plus visibles dans les bâtiments basse consommation : condensation, courants d'air froids, problèmes d'entretien... Quelques ratés dans les éco-quartiers ont été ainsi monté en épingle. "De mauvais procès !", s'agace Olivier Sidler, "pape" français de l'évaluation de la performance énergétique des bâtiments, estimant qu'on a oublié bien vite l'inconfort et le gouffre économique des anciennes passoires thermiques.
Présentation sur les solutions Chaux Chanvre donnée par Hugues Bacquet lors de la conférence européenne sur les éco-matériaux organisée par le Cluster Greenov et les clustrs Eco-Constructino et Ecobuld
Nature et mobilisation des gisements bois énergie au niveau d'un territoireRéseau Tepos
QUELS GISEMENTS DE BIOMASSE ET COMMENT LES MOBILISER ?
Les gisements de biomasse sont nombreux et variés et offrent des perspectives intéressantes comme ressources pour des projets énergétiques. Que représentent ces gisements pour un territoire rural, en termes de volume et de potentiel d’énergie? Si la quantification de ces gisements n’est pas la partie la plus délicate, la connaissance des possibilités de mobilisation reste un exercice difficile et ouvre de nombreuses questions, en termes de compétitions d’usages et de gestion des ressources naturelles. Quelle concurrence existe-t-il effectivement sur les différents gisements présents sur un territoire : bois, ressources et déchets agricoles, déchets organiques ? Quels outils peuvent être mis en place pour une utilisation durable et efficace de la ressource ?
Animé par Adeline Haumont, chambre d’agriculture des Côtes d’Armor
Intervenants :
> La matière organique, seule ressource 100% renouvelable
Konrad Schreiber, association APAD/BASE (Bretagne Agriculture Sol Environnement)
> Nature et mobilisation des gisements bois énergie au niveau d'un territoire
Michel Pédron, association AILE
> Quelles "cultures énergétiques" possibles à ce jour en Bretagne ?
Bertrand Decoopman, Président de Etablissements Decoopman
> La méthanisation : des risques de concurrence sur les biomasses ?
Sandrine Banville, association Biomasse Normandie
Cet atelier s'est déroulé le jeudi 16 juin 2011 dans le Mené, dans le cadre des 1ères rencontres nationales "énergie et territoires ruraux, vers des territoires à énergie positive".
Plus d'informations: www.territoires-energie-positive.fr
Emulation constructive "Mixité bois-béton" - Présentation de Construire en Ch...Novabuild
Présentation de Jean-Marc NAUMOVIC, Président de Construire en Chanvre
"Systèmes constructifs bois et béton de chanvre"
24/03/2016 Emulation Constructive "Mixité Bois-Béton"
Guide pratique : se chauffer au bois - ademeBuild Green
Utilisé pour la construction, l’ameublement, la fabrication de papier, le bois est aussi une source d’énergie : chauffage collectif et domestique, chaufferies industrielles,… 55 millions de mètres cubes sont ainsi consommés chaque année.
En France, pour une maison individuelle sur deux, le bois est une source de chauffage, principale ou d’appoint. Bûches, plaquettes, granulés : sous diverses formes, le bois, matière première renouvelable, est un moyen de se chauffer qui connait un réel engouement , notamment grâce des appareils de chauffage très performants et de moins en moins polluants. Il existe maintenant des appareils à alimentation automatique dont l’autonomie et la souplesse d’utilisation sont comparables à celles des chaudières à gaz ou à fioul.
Pour rappel : le bois peut être considéré comme une énergie renouvelable car la ressource se reconstitue rapidement, à l’inverse des énergies fossiles qui mettent plusieurs millions d’années à reformer leur stock. Le bois fournit à notre pays 9 millions de tep (tonnes équivalent pétrole), ce qui représente 4 % de la production totale d’énergie. Le bois est ainsi la 1ère énergie renouvelable en France.
Ce guide de l’ADEME, mis à jour, est une précieuse source d’informations pour qui souhaite faire le choix d’un chauffage au bois efficace
Fourniture et pose d'un écran de cantonnement et de lanterneaux de désenfumage (DENFC) de type coiffant pour la rénovation de cet ERP. Fourniture Bluetek. Pose GSI Bordeaux.
Projet sur la thématique EAU, sélectionnés dans le cadre de l'appel à projets Végétalisation Innovante, lancé par la Ville de Paris, en partenariat avec Paris&Co (ex Paris Région Lab)
Projets sur la thématique biodiversité sélectionné dans le cadre de l'appel à projets végétalisation innovante lancé par la Ville de Paris en partenariat avec Paris&Co (ex Paris Région Lab)
vivre dans un bâtiment basse consommationagencedesours
Vivre dans un logement énergétiquement performant implique pour les habitants des changement d'habitudes parfois à rebours des message longtemps véhiculés comme l'aération quotidienne les locaux, fenêtres grandes ouvertes. Certains s'y font, d'autre moins. Quant aux malfaçons, hélas lot commun du secteur de la construction, elles ne sont pas plus nombreuses mais leurs effets sont plus graves et plus visibles dans les bâtiments basse consommation : condensation, courants d'air froids, problèmes d'entretien... Quelques ratés dans les éco-quartiers ont été ainsi monté en épingle. "De mauvais procès !", s'agace Olivier Sidler, "pape" français de l'évaluation de la performance énergétique des bâtiments, estimant qu'on a oublié bien vite l'inconfort et le gouffre économique des anciennes passoires thermiques.
Este documento presenta un taller virtual para docentes de artes visuales sobre las tendencias en educación artística. El taller incluye objetivos como identificar las tendencias cognitiva, expresiva y posmoderna, y elaborar un mapa conceptual comparando estas tendencias usando la herramienta Cmaptools. Los docentes deben completar la lectura, crear el mapa conceptual, y comentar los mapas de al menos dos compañeros.
We provide a variety of solutions to help businesses. Our AI assistants can answer customer questions through natural conversations to provide 24/7 support. Our analytics tools help companies better understand customer behavior and needs to improve products and services. We also offer customized consulting to help organizations implement the right technologies for their specific needs and goals.
Este proyecto busca desarrollar la expresión oral y la lectura de imágenes en niños a través de actividades artísticas. Los niños explorarán obras de artistas como Kandinsky y Miró usando materiales como tinta, cartulina y plastilina. El proyecto durará un mes con 12 actividades para que los niños puedan comunicarse mejor y apreciar la diversidad artística.
Este documento presenta un proyecto de arte para estudiantes de primaria con el objetivo de brindar experiencias creativas utilizando diferentes materiales y herramientas, incluidas las digitales. El proyecto también busca que los estudiantes exploren el color y los elementos visuales, aprecien obras de arte y conozcan la vida y obra de pintores argentinos a lo largo de tres meses.
Logos environnementaux des produits guide ademeBuild Green
Tous les produits et services que nous achetons ont des impacts sur l’environnement : les matières premières extraites, l’énergie consommée pour les fabriquer, les transporter jusqu’au magasin puis jusqu’à la maison. Ils seront enfin utilisés par le consommateur puis recyclés... ou pas !
Au cours de ce cycle - appelé "Cycle de vie" - tous les produits n’ont pas les mêmes impacts sur l'environnement . Certains d’entre eux sont plus respectueux que d'autres. Des logos environnementaux permettent de les repérer.
L'ADEME propose aujourd'hui au consommateur un guide dans lequel 50 logos environnementaux sont passés à la loupe afin de l'aider à mieux les comprendre et le guider dans ses choix quotidiens.
Si tienes alguien que te ama, tienes que cuidarle
Esta es la presentación de nuestra agencia Paretosinbarba, creemos feamente en el 20/80 que descubrió Pareto y lo reinventamos. Debes cuidar a los consumidores que más te quieren, porque ellos te darán más que cualquier otro... y porque solo así podrás conservarlos.
Este documento ofrece consejos para emprender una startup. Resalta la importancia de resolver una necesidad del mercado, rodearse de un buen equipo fundador, y encontrar formas creativas de llegar a los clientes a pesar de recursos limitados. Recomienda aprender de la experiencia más que de manuales, y mantener un enfoque práctico.
Este documento discute los beneficios del software libre para las empresas. Explica que el software libre puede reducir los costos al transferir valor al cliente de forma gratuita y permitir a las empresas enfocarse en actividades esenciales en lugar de contextuales. También argumenta que el software libre facilita la innovación al permitir experimentar con prototipos de bajo costo y menos riesgo. Finalmente, ofrece directrices para que las empresas elijan y migren a productos de software libre.
Le réseau des CMA de la région Centre a souhaité réaliser ce guide pour vous inciter, professionnels du bâtiment, à mettre en œuvre des écomatériaux en vous apportant toutes les clés pour réaliser un choix éclairé.
Ce guide est le résultat d’un travail commun entre le réseau des CMA, les représentants des différents
acteurs de la filière écomatériaux en région Centre et leurs partenaires.
présentation de l'unité de méthanisation de Liffré, sur le GAEC du Champ Fleury. premier point d'injection de biométhane dans le réseau de distribution de GRDF
Présentation sur la Construction Chanvre de Construire en Chanvre, dans le cadre de la structuration de la filière chanvre en pays de la Loire menée en partenariat avec la DREAL Pays de la Loire et NOVABUILD
Projets d'agriculture urbaine sélectionnés dans le cadre de l'appel à projets Végétalisation Innovante lancée par la Ville de Paris en Partenariat avec Paris&Co (ex Paris Région Lab)
Guide des aides financieres à la rénovation de l'habitat - 2017Build Green
Dans le cadre d'un projet de rénovation d'un logement, les particuliers peuvent prétendre à des aides financières. Pour l'isolation, le chauffage, les énergies renouvelables...une palette d'aides est disponible, avec des critères d'attribution qui sont liés au logement, à la situation du particulier et aux caractéristiques techniques des matériels installés. Ce guide liste les aides existantes pour la France métropolitaine et leurs conditions d'attribution pour l'année 2017.
[Etude] Rénovation thermique avec isolants biosourcés - octobre 2016Build Green
L’objectif de cette synthèse bibliographique, réalisée à la demande de la DHUP et la DREAL Centre-Val de Loire, est de rassembler les arguments techniques et scientifiques en faveur ou en défaveur de l’utilisation des matériaux isolants biosourcés pour la rénovation du bâti ancien.
Pour ce faire, cette synthèse s’appuie sur des études (rapports, thèses, articles et actes de conférences, présentations techniques lors d’événements professionnels) validées techniquement et scientifiquement, basées sur des tests en laboratoire, des modélisations et des instrumentations de bâtiments anciens réels rénovés ou non.
Matériaux bio-sourcés : 12 enseignements à connaître Build Green
Les matériaux bio-sourcés sont de plus en plus utilisés dans les constructions performantes et notamment en rénovation. Existe-t-il des points de vigilances propres à ces matériaux ? Ce rapport, réalisé conjointement entre le centre de ressources energivie.pro et l'AQC, présente les retours d'expériences capitalisés en Alsace en 2015. Il propose une série de bonnes pratiques afin d'optimiser l'utilisation de ces matériaux.
Par AQC
Guide : Choisir des matériaux pour construire et renover - AdemeBuild Green
Les produits de construction sont les matériaux destinés à être incorporés au bâtiment de manière durable (murs, toits, planchers, isolants, menuiseries, cloisons, revêtements de sol, peintures...). Ils doivent donc remplir leur fontion sur le long terme sans perdre leurs qualités techniques.
Ce guide vous aidera à bien choisir les produits et matériaux de rénovation et de construction.
La terre crue, une piste pour réduire l'impact carbone en constructionBuild Green
Actis a présenté mercredi 28 septembre, deux projets au Pavillon de l’Innovation du 77ème Congrès de l’Union Social pour l’Habitat.
Habi Terre&Bois : Construire en terre en milieu urbain
Face aux enjeux actuels de développement durable, la construction en terre crue connaît un regain d’intérêt certain pour ses propriétés techniques et physiques ainsi que ses qualités esthétiques.
L’équipe HabiTerre&Bois composée d’Actis (office public de l’habitat de la région grenobloise), de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, de son unité de recherche AE&CC avec le laboratoire CRAterre et de l’atelier d’architecture A17C s’est donné pour objectif de convaincre les maîtres d’ouvrage et les élus d’utiliser ces matériaux dans leurs opérations.
Cette expérimentation est menée dans le cadre de l’Appel à projets USH/CDC « Architecture de la transformation». A terme un immeuble collectif en terre de six logements devrait voir le jour dans l’agglomération grenobloise.
Impact sanitaire des ondes électromagnétiques cpcpBuild Green
À l'heure des projets "métro connecté" et "wifi partout", des associations citoyennes s'élèvent pour porter la voix de victimes d'une pathologie peu connue : quotidiennement, de nombreuses personnes connaissent une souffrance physique liée aux ondes électromagnétiques, menant souvent à une incapacité de travail ou à un isolement social. Entre dangers sanitaires, lobbyisme politique et enjeux socio-économiques, quel est le réel impact des ondes Wifi et GSM sur notre quotidien ? Enquête sur ce que certains spécialistes considèrent comme "le nouveau mal du siècle".
Le bois et les matériaux biosourcés : point sur les travaux de normalisation ...Build Green
Cet article propose de faire un point important sur les travaux de normalisation du CEN TC 411 et les travaux menés par l’Institut Technologique FCBA afin d’informer les groupes de travail du CEN TC 411 sur les difficultés à l’application de certaines normes et les orientations proposées afin d’être plus proche de la pratique des industriels des secteurs de la construction et de l’ameublement.
Réussir notre transition énergétique et écologique passe par une mutation de l'habitat, qui doit devenir plus sobre et plus respectueux de l'environnement. Entre la raréfaction des ressources, le changement climatique et les évolutions des modes de vie, l'exercice est complexe.
Mais il est aussi nécessaire et passionnant : les pistes existent déjà pour imaginer des logements pour demain, confortables, agréables à vivre, peu consommateurs de ressources, alimentés par les énergies renouvelables, bien insérés dans leur environnement.
Besoin eau-chaude-sanitaire dans l'habitat individuel et collectif - AdemeBuild Green
Document technique portant sur les consommations d’eau chaude sanitaire des logements individuels et collectifs. Cet ouvrage de référence sur les besoins d’ECS en habitat est destiné à tous les acteurs de la filière : industriels, maîtres d’ouvrage, bureaux d’études, installateurs, exploitants, centres de recherche,…
Divers indicateurs sont donnés pour des applications variées : le dimensionnement des systèmes de production d’ECS individuel
et collectif mais aussi la prévision des consommations énergétiques au stade de la conception, l’analyse des consommations en phase d’exploitation ou bien encore des
applications de R&D…
Afin de répondre au mieux aux diverses attentes, le comité de rédaction de cet ouvrage, rédigé par le COSTIC, était constitué
de représentants des différents acteurs de la filière (ATLANTIC, CSTB, EDF, ENGIE, GRDF, ICO, TECSOL, UECF, UNICLIMA et USH).
Analyse cycle vie chauffage ecs en maisons individuelles-synthese-ademeBuild Green
Dans le cadre de ses missions, l’ADEME a souhaité évaluer la performance environnementale, tout au long de leur cycle de vie, de cinq solutions d’équipements énergétiques couplant une solution de chauffage et une solution de production d’eau chaude sanitaire (ECS), les plus représentatives du marché de la maison individuelle neuve en France répondant aux critères de la réglementation thermique « RT 2012 ».
Guide pratique - Installer une pompe à chaleur - AdemeBuild Green
Le sol, l'eau des nappes, et l'air stockent de l'énergie dispensée par le soleil. Récupérer cette énergie gratuite et inépuisable et s'en servir pour le chauffage ou la production d'eau chaude sanitaire, c'est possible grâce aux pompes à chaleur.
Ce guide explique le fonctionnement de ces machines et aide les particuliers à choisir l'équipement qui leur conviendra le mieux.
Toiture terrasse chaude et végétalisation - CNDB & CODFABBuild Green
Les toitures terrasses font partie du paysage architectural. Avec une végétalisation , cette technique permet d’éviter la saturation des réseaux d’eau de pluie et de favoriser l’évaporation, contribuant ainsi au confort d’été grâce à l’inertie de la toiture.
Les toitures terrasses sont traditionnellement classées en 2 catégories : les toitures froides utilisent un système
où la totalité de l’isolant est positionné sous l’élément porteur de l’étanchéité, ventilé en sous face, tandis que
pour les toitures chaudes, les deux tiers de l’isolant sont positionnés au-dessus de l’élément porteur.
À performances thermiques égales, la toiture froide offre une épaisseur de complexe minime par rapport à la
la toiture chaude mais réclame néanmoins de la vigilance pour la mise en oeuvre de la ventilation.
Les travaux RAGE (Règles de l’Art Grenelle Environnement) ont introduit une troisième possibilité proche de
la toiture chaude, cependant restreinte à des applications limitées.
Ce document propose un point sur ces 3 typologies constructives.
Matériaux de construction éco conçus par NovHisolBuild Green
Après avoir effectué une analyse du cycle de vie d'un de ses produits phares, une paroi préfabriquée, la société NovHisol a décidé de travailler sur des matériaux moins impactant pour l'environnement comme les isolants à base de lin, de chanvre, de textile recyclé ou de bois. Cette action lui a permis de doubler la résistance thermique de son produit sans doubler le prix de vente, de réduire ses déchets de 28 %, ses consommations d'énergie de 21 % et ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 8 %.
Materiaux construction retour au bio ressources - ademeBuild Green
Un panorama de l'utilisation des matériaux de construction biosourcés sur la planète.
Face aux besoins croissants en matières premières, à la prise de conscience de la finitude des ressources minérales et aux conséquences sur le développement durable, de nombreux secteurs d'activités se tournent vers les potentiels offerts par la biomasse.
On assiste donc à un redéploiement de la bio-économie. Le monde de la construction - qui consomme près de 60% des matières minérales extraites - ne peut échapper à cette tendance et les initiatives se multiplient.
Pour en avoir une vision plus précise, les Arts et Métiers - Campus de Cluny - et BioBuild
Concept ont mené une étude s'appuyant sur World Resource Benchmark, a été soutenue par l'ADEME1, la DHUP2 et l'ARENE Ile de France3. Elle a également bénéficié de l'expertise du cabinet Nomadéis.
L'ambition est double : d'une part, acquérir, à l'échelon international, un premier niveau de connaissance sur les ressources disponibles, la maturité - scientifique, technique, réglementaire, économique, etc. - des filières ou encore sur les politiques publiques. D'autre part, l'objectif est d'attirer l'attention sur la problématique des matériaux de construction et d'évaluer le potentiel de réponse de la bio-économie.
Le présent guide a pour vocation d’accompagner les artisans et entreprises du bâtiment dans le choix et l’utilisation des matériaux biosourcés suivants : le bois, le liège, la paille, le chanvre, la ouate de cellulose, le textile recyclé et la laine de mouton.
Analyse critique des critères de choix des matériaux - Leroy Merlin et Frédé...Build Green
Cette étude initiée par Frédéric Leconte, architecte et correspondant Leroy Merlin Source, a été présentée lors des 3mes Assises de l’habitat Leroy Merlin, Incontournables habitants – Les nouveaux enjeux du chez-soi. Il l’a réalisée au sein de son agence ADA – Architecture Démarches Alternatives avec le soutien de Mélanie Claudot, licenciée en architecture et en ingénierie environnementale sous l’intitulé : Matériaux, écomatériaux : une analyse critique des critères de choix des professionnels.Normes et labels
Frédéric Leconte partage ses questionnements avec d’autres professionnels, architectes et collaborateurs Leroy Merlin, sur leur manière de construire leurs critères de choix et de les hiérarchiser dans un univers des matériaux en perpétuel mouvement : innovations techniques, contraintes réglementaires…
Pour donner des repères, il propose six familles de critères : sécurité, prix, esthétique, qualités d’usage, environnementales, sans négliger la dimension politique ou philosophique.
Il explore aussi les innombrables outils d’aides à la décision disponibles, utiles mais sources de confusion par leur complexité.
Il propose enfin ses parti pris, fort de ses convictions personnelles : haute qualité environnementale et appel à la responsabilité de chaque acteur professionnel sur des critères durables (préservation des ressources, réduction des déchets, sauvegarde de l’emploi).
Guide sur la récupération et utilisation de l’eau de pluie - AsteeBuild Green
Les dispositifs de récupération et utilisation de l’eau de pluie suscitent un intérêt croissant en France. Les opérations se développent au niveau des particuliers sous la forme de la mise en place de systèmes rudimentaires (simple cuve aérienne connectée à une descente de gouttière) ou plus élaborés (cuves enterrées, centrale de contrôle) proposés par une offre diversifiée. En outre, un certain nombre d’acteurs de la construction et de l’aménagement préconisent, conçoivent et mettent en place des installations dans des bâtiments recevant du public, le plus souvent dans le cadre de démarches à visée environnementale.
Le guide « Récupération et utilisation de l’eau de pluie » est destiné aux particuliers, aux acteurs de la construction et de l’urbanisme (maîtres d’ouvrage publics ou privés, maîtres d’œuvre, bureaux d’étude), ainsi qu’aux responsables et gestionnaires des services d’eau et d’assainissement.
Il poursuit une double finalité :
– fournir une synthèse des connaissances actuelles sur le sujet ;
– présenter de manière organisée et cohérente un ensemble d’informations et de recommandations pour la réalisation d’un projet.
Ce guide a été réalisé par le groupe de travail « Récupération et utilisation de l’eau de pluie », rattaché à la commission « Eau potable » de l’ASTEE.
Étude sur le traitement des matières de toilettes sèches par compostage - AdemeBuild Green
Certains déchets associés à un procédé d'assainissement comme le compostage, qui garantit qualité et hygiénisation, peuvent être valorisés. C’est le cas des sous-produits de toilettes sèches. Il est de plus en plus fréquent que le grand public participe à la valorisation des déchets par le biais du tri sélectif, du recyclage, du compostage des déchets organiques, des déchets verts et plus nouvellement des excrétas.
Dans ce contexte, il manque aujourd'hui des connaissances sur l'impact de la gestion et du compostage des excrétas associés à de la matière carbonée. C’est pourquoi, la présente étude se propose d'améliorer les connaissances par le suivi in situ d'installation en cours d'exploitation.
L'objectif général de l'étude est d'« améliorer les pratiques domestiques relatives à la gestion des sous-produits de toilette sèche familiale à litière (TLB) sur le territoire français ». Pour cela, plusieurs objectifs spécifiques ont été défini, à savoir :
- développer la connaissance qualitative et quantitative des flux de sous-produits ;
- assurer le suivi in situ de dispositifs de compostage auto-construit représentatif des pratiques en France ;
- identifier les bonnes pratiques de gestion permettant d'obtenir des sous-produits assainis et valorisables ;
- produire des recommandations au grand public, aux SPANC et aux professionnels de l’assainissement sur la gestion des sous-produits de TLB.
Traitement de l'air-intérieur - performance et innocuite systemes et matériau...Build Green
Depuis quelques années, l’amélioration de la qualité de l’air intérieur (QAI) est devenue une priorité dans les pays industrialisés. En France, le plan de la qualité de l’air intérieur (PQAI, publié le 13 octobre 2013) est mise en oeuvre notamment par l’action n°49 du 3ème plan national Santé-Environnement (PNSE3 : 2015-2019). Les polluants de l’air intérieur, essentiellement les composés organiques volatils (COVs), ont un impact sur la santé humaine (syndrome des bâtiments malsains ou SBS), sur le confort et sur la productivité. L’utilisation de purificateurs d’air apparait comme une solution d’avenir pour améliorer la qualité de l’air intérieur. Ils sont basés sur des technologies différentes, notamment les techniques d’oxydation avancée (AOT) telle que la photocatalyse (PCO).
L’objectif de l’étude SafePHOTOCAT est de consolider les protocoles d’évaluation de systèmes et de matériaux photocatalytiques (PCO) commerciaux afin de contribuer au développement du marché de la photocatalyse tout en tenant compte des préoccupations sanitaires. Dans ce cadre, une étude des performances des systèmes/matériaux photocatalytiques a été menée à l’échelle du laboratoire, d’une part, et en plate-forme expérimentale, d’autre part.
Avis ademe chauffage bois et qualité de l'air - dec2015Build Green
Première source d’énergie renouvelable utilisée en France, le bois énergie1 présente plusieurs avantages :
- ressource abondante et locale: le taux de prélèvement de bois ne représente actuellement qu’environ la moitié de l’accroissement naturel de la forêt en France. Les 9,7 millions de tonnes équivalent pétrole (MTep) tonnes de bois utilisées pour l’énergie chaque année en France proviennent essentiellement de cette collecte ;
- peu émetteur de CO2 : en chauffage domestique, en France, avec l’hypothèse que le carbone émis à la combustion est compensé par du CO2 capté lors de la croissance des plantes, il émet 11 fois moins de CO2 que le fioul, 4 fois moins que l’électricité et 5 fois moins que le gaz2 ;
- compétitive : pour un logement, le prix du bois bûche est moins cher que le gaz naturel et le fioul ;
- créatrice d’emplois : la filière bois représente en France l’équivalent de 60 000 emplois, dont une part importante (36 000 emplois) pour l’approvisionnement c’est-à-dire des emplois locaux et non délocalisables.
Avis ademe chauffage bois et qualité de l'air - dec2015
Etude de valorisation du chanvre en construction
1. Pays du Bessin au Virois
Supplément au journal n° 16
Valorisation du
chanvre dans la
construction
FICHES TECHNIQUES
Etude d'une maison construite
dans le pré-bocage
2. Valorisation du chanvre dans la construction2
Préambule
Construire en chanvre
Dans le cadre de la valorisation des ressources locales,
le Pays du Bessin au Virois a organisé, en mai 2011, un
voyage d'études à Silfiac, dans le Morbihan, avec pour
thème les éco-matériaux. Préalablement, une étude avait été
menée sur une maison bioclimatique en chanvre dans le pré-
bocage.
Aucoursdecedéplacement,lesparticipantsontpudécouvrir
une démarche d'urbanisme intéressante par la création d'un
éco-lotissement et la rénovation d'un bâtiment en éco-
matériaux.
Des présentations sur le chanvre étaient également au
programme, de la filière agricole de production à son
utilisation en éco-construction avec, entre autre, l'exemple
de la maison du pré-bocage.
Découvrez les résultats de cette étude au travers des
fiches techniques sur la construction, l'infiltrométrie, la
thermographie...
Sommaire
Le chanvre 3 à 4
La construction 5
L'infiltrométrie 6 à 7
La thermographie 8 à 9
Réglementation thermique
et performance énergétique 10 à 13
Mur en mortier de chanvre 14 à 16
Bilan carbone 17
Bilan de l'étude 18
3. Pays du Bessin au Virois - supplément au journal n° 16 3
L
e chanvre est actuellement utilisé
comme matériau de construction ,
ses fibres et sa chènevotte servant
en isolation et pour les finitions, mais
aussi dans l’industrie automobile, ses fibres
venant en remplacement des matières plas-
tiques issues de la pétrochimie. Les graines
de chanvre servent à la production d’huile
alimentaire de haute qualité. Historique-
ment, le chanvre était largement cultivé en
France et particulièrement en Basse-Nor-
mandie pour la production de fibres végé-
tales, qui servaient pour la conception de
cordages dans la marine et de tissus pour
l’habillement. Actuellement, la France est
le premier pays producteur de chanvre en
Europe, avec 10 000 ha de cultures. Il existe
pourtant moins de 10 producteurs commer-
cialisant le chanvre.
On peut citer parmi ceux-ci :
des entreprises produisant du chanvre„„
en vrac et sous forme de panneau : la chan-
vrière de l’Aude -qui commercialise aussi via
Technichanvre-, le chanvre du Pays Mellois,
ou Terrachanvre
des entreprises qui commercialisent un„„
produit fini sec sous forme de blocs à as-
sembler autour d’une ossature bois, comme
Easychanvre ou Chanvribloc
Terrachanvre nous a été présentée lors du
voyage d'étude par Ronan Hascouët. C’est
la seule entreprise française entièrement
labellisée en agriculture biologique. Elle
s’approvisionne auprès de 25 agriculteurs
bretons, sur au total 120 ha. L’entreprise,
située à Trémargat (22), a inventé son pro-
pre outil de transformation du chanvre, qui
sépare la fibre de la chènevotte et dépous-
sière les produits. L’objectif de Terrachanvre
est d’augmenter la surface de production à
300 ha. L’entreprise a été le sujet d’une vi-
déo par le journal de France 3. Un film de 7
minutes présente la culture du chanvre, sa
transformation par l’entreprise et son utili-
sation dans la rénovation. Il est consultable
sur Daily Motion à l’adresse internet :
http://www.dailymotion.com/video/
xfwrnc_fr3-terrachanvre_tech
Une maison peut être entièrement isolée en
chanvre avec la production de 2 ha (l’équi-
valent de 12 à 14 T MS de chanvre). Le chan-
vre ne bénéficie pas encore de DTU, Docu-
ments Techniques Unifiés, mais il existe des
règles professionnelles qui permettent aux
artisans d’obtenir une assurance décennale,
fonction des différents organismes d’assu-
rance.
Certaines filières locales de production de
chanvre émergent sur la Basse-Normandie,
avec Ecopertica dans le Perche, et une ré-
flexion sur le bassin de la Rouvre. Il est inté-
ressant de noter, pour cette dernière, que
l’objectif premier du développement de la
culture du chanvre est de préserver la res-
source en eau. En effet, le chanvre est une
plante très rustique, sa culture demande
Le chanvre, une plante rustique, économe en intrants, qui peut être utilisée
comme matériau de construction
L E C H A N V R E
4. Valorisation du chanvre dans la construction4
très peu de fertilisation, et ne nécessite
aucun produit phytosanitaire. Au contraire,
le chanvre détruit les adventices et laisse
une parcelle parfaitement propre pour les
cultures suivantes.
Mais comme toute filière, l’implantation de
chanvre dépend de la demande locale en
produits. Peu d’entreprises proposent de
construire en chanvre actuellement sur le
territoire bas-normand, et seul le marché
des particuliers est demandeur, principale-
ment via l’auto-construction. Néanmoins,
la maîtrise d’ouvrage publique a tout son
rôle à jouer pour le développement de cette
filière. D’abord, dans le cadre de la rénova-
tion de bâti ancien, pour laquelle le chanvre
est un matériau très intéressant – rappelons
l’objectif du Grenelle Environnement de
faire 38% d’économie d’énergie dans le bâti
ancien d’ici 2020-, ensuite pour la construc-
tion de bâtiments neufs, en relevant le défi
de la RT 2012 et des Bâtiments très éco-
nomes en énergie.
Le Pays du Bessin au Virois a mené
une étude sur une maison particulière
construite dans le Prébocage en mortier
de chanvre banché, par l’entreprise Vé-
gétal Habitat. L’objectif était d’analyser
la performance environnementale de ce
mode constructif à base de chanvre, tant
d’un point de vue thermique, en compa-
raison à la réglementation et au confort
thermique, que d’un point de vue « car-
bone », relativement aux émissions de
gaz à effet de serre. Différentes études
et tests ont été menés : infiltrométrie,
thermographie, mesure de la résistance
thermique des parois, calcul de RT, suivi
du taux d’humidité et des températures
intérieurs et bilan carbone. Les résultats,
énoncés ci-dessous sous forme de fiches,
sont très prometteurs.
DTU : Les DTU sont des cahiers des charges types pour les travaux, utilisables
comme référence pour l’établissement des clauses contractuelles de cha-
que marché de travaux pour la réalisation d’un ouvrage donné. Ils ont les sta-
tuts de normes (NF DTU) et sont élaborés par des commissions de normalisa-
tion sous le contrôle général de l’AFNOR. A ce titre, ils demeurent totalement
optionnels et contractuels, même s’ils jouissent d’une forte reconnaissance
comme représentatifs des bonnes pratiques capables d’assurer aux ouvra-
ges réalisés les résultats attendus en terme de qualité, de comportement à
l’usage et de durabilité. Ils sont délivrés par la Commission Générale de Nor-
malisation du Bâtiment.
Règles professionnelles : elles sont catégorielles et traitent d’ouvrages tra-
ditionnels non couverts par un DTU. Elles sont éditées par des organismes
professionnels du bâtiment, entourés d’experts, et sont ensuite soumises à la
Commission de Prévention des produits mis en œuvre (C2P), afin que celle-ci
puisse éventuellement identifier les techniques susceptibles d’engendrer des
risques et sinistres jusqu’à révision.
5. Pays du Bessin au Virois - supplément au journal n° 16 5
Description de la maison
La maison est de conception bioclimati-
que :
construction compacte (octogonale)„„
pour optimiser le rapport entre surfaces
extérieures et volume de l’habitation,
cheminée centrale en terre crue pour„„
capter l’excès de chaleur et la restituer la
nuit (équivalence d'un poêle de masse,
pour augmenter l’inertie thermique) ,
larges ouvertures au sud dans la pièce„„
de vie,
distribution adaptée des pièces avec„„
une zone tampon et des surfaces vitrées
réduites au nord (salle de bain, couloir
d’entrée) et des chambres au nord et
à l’est, pour éviter les surchauffes en
soirée, l'été.
C’est une construction en ossature bois
(chêne et sapin du nord), remplie par du
mortier de chanvre (mélange chaux/chan-
vre). Le mélange chaux/chanvre est coulé
entre des banches d’une cinquantaine
de cm de haut. L’opération est renouve-
lée sur plusieurs hauteurs. Le sol est une
dalle de terre-plein en mortier de liège et
chaux sur un hérisson de cailloux. Le tout
est recouvert par de la tomette de terre
cuite su une chape de sable et de chaux.
Les menuiseries sont en chênes, et les fi-
nitions sont des enduits chaux/sable de
différentes teintes.
La ventilation est naturelle et s'effectue
par une bouche d'aération au sol.
L’eau chaude sanitaire est produite par
un chauffe-eau solaire. Le chauffage de la
maison est assuré par un poêle à bois.
Une maison ossature bois en mortier de chanvre banché
L A C O N ST RU C TIO N
6. Valorisation du chanvre dans la construction6
FICHE TECHNIQUE
Objectif
L’infiltrométrie a pour but de mesurer les
coefficients de perméabilité à l’air du bâ-
timent.
Il existe plusieurs méthodes, dif-
férentes selon les pays. La métho-
de française utilise le coefficient
« Q4 », qui détermine le débit de
fuite sous une pression de 4 Pascal
(en m3
/h/m²).
Déroulement
Le test d’infiltrométrie comprend une
mesure quantitative des fuites d’air dans
la maison, et une étude qualitative, qui
permet de les localiser.
La mesure quantitative s’effectue àÎÎ
l’aide d’une porte-ventilateur (« blower
door »), qui met la maison en dépression
et mesure les fuites, grâce à un logiciel.
La localisation des fuites s’effec-ÎÎ
tue à l’aide d’un générateur de fumée
(« pea soup micro rocket »).
L ' I N FI L T R
D'après les résultats du test d’infiltrométrie effectué par Jean-Paul DORR de
l’entreprise CETEBAT
7. Pays du Bessin au Virois - supplément au journal n° 16 7
OM E T R I E
Diagnostic quantitatif
Les résultats de l'ifiltrométrie donnent :
Q4 = 1,3
Cela correspond à une surface équiva-
lente de fuite de 345 cm² sous 4 Pascal,
ce qui correspond à un cercle de 21 cm
de diamètre.
Le label «BBC», Bâtiment Basse Consom-
mation, requiert un Q4 inférieur à 0,6. La
perméabilité à l'air de cette maison ne
respecte donc pas cette exigence. Alors
que l’octroi du label «BBC» impose la
réussite de ce test, les maisons construi-
tes en RT2005 (comme celle-ci) ne sont
habituellement jamais testées. Le résultat
de la perméabilité à l’air de cette maison
correspond à la valeur maximale deman-
dée par la RT2005.
Diagnostic qualitatif
Desfuitessontrepéréessurlesliaisonspé-
riphériques (paroi/plancher/plafond), en
lissebasse,enliaisonsousbaievitréeeten
liaison entre les murs et les baies vitrées.
Celaestprincipalementdûauphénomène
de rétractation du mortier chaux/chanvre
durant le séchage. Ces fuites peuvent être
corrigées par un nouveau joint à la chaux.
On remarque également des fuites im-
portantes sur les jonctions des menuise-
ries des fenêtres et baies vitrées ; enfin,
des fuites importantes sont repérées sur
les appareillages électriques, au niveau
des interrupteurs, des prises électriques
(on peut sentir l’air en passant la main de-
vant) et du coffre d'arrivée des réseaux.
Ilestànoterquelatechniquedeconstruc-
tion en mortier de chanvre étudiée n’a
aucun lien avec les fuites repérées sur
les menuiseries et les appareillages
électriques.
La perméabilité à l’air est un facteur dé-
terminant du label «BBC», car ce dernier
est conçu pour un contrôle parfait des
entrées et sorties d’air par une ventila-
tion mécanique. La perméabilité à l’air a
un impact sur la performance énergéti-
que : plus elle est faible, moins la maison
consomme d'énergie. Les calculs de per-
formance énergétique détermineront la
valeur des économies qui auraient pu être
réalisées (voir page 14).
8. Valorisation du chanvre dans la construction8
Principe
Contrairement à beaucoup d’idées reçues,
la thermographie ne permet pas de donner
un diagnostic de la structure du bâti, ni de
sa qualité, ni de sa conformité. Elle ne per-
met pas non plus de déterminer le niveau
d’isolation thermique.
En effet, l’expertise thermographique, dont
la juste interprétation nécessite une cer-
taine expérience, permet de mesurer la
température émise mais aussi réfléchie par
les matériaux. Elle révèle des différences de
températures entre un point et un autre,
et donc permet de vérifier l’uniformité de
l’isolation. Les défauts d’isolation peuvent
engendrer des fuites d’air repérables sur
les thermogrammes, mais non quantifiables
sans infiltrométrie.
Sachant que l’infiltration d’humidité peut
être à l’origine d’un refroidissement des ma-
tériaux, favorisant la condensation, la ther-
mographie peut aider à localiser les zones
propices au développement des moisissu-
res et champignons (ce qui ne veut pas dire
qu’ils soient présents !)
Exemples de thermogrammes
et interprétations
Les thermogrammes extérieurs permet-„„
tent de visualiser une déperdition de cha-
leur dans l’environnement.
Dans le thermogramme la maison se
confond avec son
environnement,
ce qui montre
qu’il y a très peu
de déperditions
par les murs.
On remarque
la cheminée en
point chaud, ainsi
que les fenêtres,
plus déperditives
que les murs, et
en particulier une
vitre sur la gau-
che (« ar2 », qui
en fait s’avérait
cassée).
On note dans le thermogramme que la
porte d’entrée est un point faible : la courbe
verte "Li2" augmente de +3°C au niveau de
la porte par rapport à la température des
murs. Une perte de calories est observée au
niveau du point d’éclairage pourtant éteint :
la gaine draine probablement de l’air de
l’intérieur vers l’extérieur (en concordance
avec les observations faites par infiltromé-
trie).
La température le long du mur, de haut
en bas, n’est pas uniforme. La zone la plus
D'après les résultats de la thermographie effectuée par Pascal Morin, du cabinet
Anaïs Expertise.
FICHE TECHNIQUE
L A T H E R MOG
9. Pays du Bessin au Virois - supplément au journal n° 16 9
MOG R A P H I E
chaude est évidemment la plus haute.
La courbe rouge "Li1" montre 1°C d’écart.
Les thermogrammes intérieurs mettent„„
en évidence des entrées d’air (froid) à l’inté-
rieur de la maison (chauffée).
La vue intérieure d’une fenêtre montre
que le traitement « isolation renforcée » du
vitrage est efficace (la température obser-
vée du vitrage est proche de celle du mur).
Cependant, on voit également que le froid
traverse le montant inférieur de la menuise-
rie qui fait pont thermique.
La vue du plafond met en évidence la
structure porteuse en bois qui assure une
isolation locale supplémentaire du plafond
par rapport aux combles non chauffées
(mais isolées).
Les déperditions sont manifestement plus
importantes par le plafond que par les murs.
Cela n’apparaissait pas en thermographie
extérieure, à cause du phénomène de ré-
flexion, raison pour laquelle il faut être très
prudent sur les interprétations de thermo-
graphies aériennes.
Bilan
La thermographie ne met pas évidence de
défauts d’isolation majeurs, les murs sont
bien homogènes. Les températures de sur-
faces révèlent même une bonne isolation.
On remarque néanmoins quelques défauts
de ponts thermiques et d’exfiltration de l’air,
qui avaient été repérés lors du test d’infil-
trométrie.
2
3
4
10. Valorisation du chanvre dans la construction10
FICHE TECHNIQUE
Le calcul
La réglementation thermique française a
pour but de fixer une limite maximale à la
consommation énergétique des bâtiments
neufs, correspondant à la quantité d'éner-
gie primaire consommée par an, rapportée
à la surface hors œuvre nette. Elle est cal-
culée en fonction du niveau d'isolation du
bâtiment, des performances des équipe-
ments de la maison, des conditions climati-
ques locales et selon un scénario d'utilisa-
tion du bâtiment au cours d'une année. Elle
est définie par un coefficient exprimé en
kWh/m2
/an d’énergie primaire, noté Cep.
L’énergie primaire est l’énergie consommée
dans la nature pour produire l'énergie fi-
nale, qui est réellement consommée dans le
bâtiment. La conversion d'énergie primaire
en énergie finale est forfaitaire. Selon le
type de bâtiment (Habitation, tertiaire...),
les consommations prises en compte ne
sont pas les mêmes. Ainsi, en maison indivi-
duelle, la RT prend en compte le chauffage,
la climatisation, la ventilation, la production
d'eau chaude sanitaire et l'éclairage artifi-
ciel, déduction faite de l’électricité produite
à demeure.
La RT définit des caractéristiques thermi-
ques de références ainsi que des caracté-
ristiques thermiques minimales à respecter
(garde-fou).
Ces caractéristiques thermiques considèrent :
l'isolation thermique„„
les apports de chaleurs solaires„„
la perméabilité à l'air„„
la ventilation„„
le chauffage„„
l'eau chaude sanitaire„„
l'éclairage des locaux„„
la transformation de l'énergie primaire„„
Les caractéristiques thermiques de réfé-
rences servent à calculer la consommation
d'énergie de référence, Cepréf, à laquelle
est comparée la consommation calculée de
la maison, Cep. Le Cep doit toujours être in-
férieur au Cepref.
D'après les résultats des calculs effectués par le bureau d’étude AREHA.
R E G L E M E N T A TIO N T H E R MIQ U E
Conversiond'énergiefinaleenénergieprimaire:
Pour la RT 2005, 1kWh électrique = 2,58 kWh
d'énergie primaire ; 1kWh hydrocarbure = 1
kWh d'énergie primaire ; 1kWh bois = 1kWh
d'énergie primaire. Dans le cadre du label BBC
EFFINERGIE, on compte 1kWh bois = 0.6 kWh
d'énergie primaire.
11. Pays du Bessin au Virois - supplément au journal n° 16 11
E T P E R FO R M A N C E E N E R G E TIQ U E
L’évolution des
réglementations thermiques
La premièreréglementation thermique date
de 1974, avec une mise en application en
1975. Elle ne s'appliquait qu'aux bâtiments
neufs d'habitation. La deuxième réglemen-
tation thermique date de 1988 (RT 1988).
Elle s'appliquait aux bâtiments neufs rési-
dentiels et non résidentiels.
La troisième réglementation thermique
date de 2000 (RT 2000) et a été remplacée
par la RT 2005 le 1er
septembre 2006. Elle
exige 15 % de performance thermique sup-
plémentaires et s'applique aux bâtiments
neufs et aux parties nouvelles.
La RT 2005 se décline en différents
labels :
La„„ HPE (haute performance énergéti-
que) 2005, consommation maximale rédui-
te de 10 % ;
La„„ HPE EnR (HPE - énergie renouvelable)
2005, consommation maximale réduite de
10 %, avec utilisation d'énergie renouvela-
ble ;
La„„ THPE (très haute performance éner-
gétique) 2005, consommation maximale ré-
duite de 20 % ;
La„„ THPE EnR 2005, consommation
maximale réduite de 30 %, avec utilisation
d'énergie renouvelable ;
Le„„ BBC2005(bâtimentdebasseconsom-
mation), consommation maximale réduite
de 50 %, et pour les maisons individuelles
un maximum de 65 kWh/m2
/an sur notre
territoire.
En 2009, la RT 2005 a intégré deux nou-
veaux labels, applicables à la rénovation :
la HPE rénovation 2009 (Haute Performance
Energétique), pour laquelle la consomma-
tion maximale est fixée à 150 kWh/m2
/an
et le label BBC rénovation 2009, pour lequel
la consommation maximale est fixée à 80
kWh/m2
/an.
La RT en vigueur est la réglementation ther-
mique 2005 (RT 2005), mise en application
Depuis le 1er
septembre 2006. Les construc-
tions résidentielles et tertiaires chauffées à
+12°C doivent y être conformes
etprésenterdes performances
énergétiques minimales. Le
maître d’ouvra- ge doit pouvoir
justifier du res- pect de cette
réglementation soit au moyen
d’une étude thermique réglementaire et
normalisée (méthode dite « THCE »), soit
sans calcul à l’aide de solutions techniques
agréés par le ministre chargé de la construc-
tion et de l’habitation.
La RT 2005 a comme priorités :
Introduire une limite de consommation„„
en [kWh/m²/an] et une évaluation des émis-
sions de CO2
.
12. Valorisation du chanvre dans la construction12
Valoriser au mieux le recours aux éner-„„
gies renouvelables (EnR) et la conception
bioclimatique.
Limiter le recours à la climatisation, en„„
lien avec le renforcement des exigences sur
le confort d’été ainsi que le calcul des éven-
tuelles consommations de génération de
froid. Elle introduit ainsi un indicateur noté
Tic, température intérieure convention-
nelle, atteinte en été, qui représente, pour
une habitation, la température moyenne
maximale atteinte dans la maison sur une
journée.
Renforcer les exigences
sur certains équipements et
composants
La prochaine réglementation thermique, la
RT 2012, entre en vigueur dès le 27 octobre
2011 pour les bâtiments publics et les loge-
ments ANRU, et dès le 1er
janvier 2013 pour
le reste de l’habitat. Elle impose le label
« BBC effinergie » comme la nouvelle nor-
me, calculée sur la surface de plancher hors
œuvre nette au sens de la RT d’un bâtiment,
la SHONRT, qui est égale, en fait, à la sur-
face hors œuvre brute (augmentation d’en-
viron 10% par rapport à la SCHON).
La RT 2012 impose un Cep = 50 kWh/m²/an,
à un facteur près dépendant de la zone
géographique. Dans le Calvados, la consom-
mation maximale pour l’habitat sera de
65 kWh/m²/an). La RT2012 introduit un in-
dicateur noté Bbio, qui définit le besoin bio-
climatique conventionnel en énergie d’un
bâtiment (en fonction de son type d’occu-
pation) pour le chauffage, le refroidisse-
ment et l’éclairage artificiel.
La RT 2020 devrait mettre en œuvre, le
concept de bâtiment à énergie positive
(BEPOS), qui produirait plus d’énergie qu’il
n’en consomme, tout en respectant a mi-
nima la RT 2012 (et donc, en étant économe
en énergie).
R E G L E M E N T A TIO N T H E R MIQ U E
13. Pays du Bessin au Virois - supplément au journal n° 16 13
Résultats de notre étude
Consommation énergétique :
Coût énergétique prévisionnel : 234€/an
CepRT2005 = 83 kWhep/m²/an (Classe B)
en considérant le coefficient d’énergie pri-
maire de la RT 2005 (Cep = 1 pour l’énergie
bois énergie). Cette maison respecte le label
THPE EnR.
CepBBC effinergie = 65 kWhep/m²/an
(Classe B) en considérant le coefficient
d’énergie primaire du BBC (Cep = 0,6 pour
l’énergie bois énergie). La maison est d'un
niveau de performance énergétique BBC
mais ne peut prétendre au label du fait de
son niveau de perméabilité à l'air.
Température intérieure conventionnelle, en
été : TIC = 25°C.
Conditions d’amélioration
Les mauvais résultats de la perméa-„„
bilité à l’air se traduisent par un coeffi-
cient dégradant pour le calcul. Une valeur
Q4 = 0,6 permettrait à la maison de réduire
ses consommations de 9 kWhep/m²/an. Le
coût annuel énergétique serait de 193€ soit
41€ de moins que l'estimation actuelle.
L’isolation du toit„„
Prévoir des protections solaires (stores,„„
arbres à feuillage caduque…) pour lutter
contre les surchauffes en été.
E T P E R FO R M A N C E E N E R G E TIQ U E
14. Valorisation du chanvre dans la construction14
FICHE TECHNIQUE
C A R A C T E R IS A TIO N D ' U N M U R E N
Résistance thermique (R)
La résistance thermique fait intervenir
l'épaisseur de la paroi (ou du matériau) pour
caractériser le passage du flux de chaleur. Le
R de chaque matériau composant une paroi
s'additionne avec les autres R afin de déter-
miner le R total. Plus le R est grand et plus le
matériauestisolant.Ilexprimelerapporten-
tre l'épaisseur et la conductivité thermique
d'un matériau. Par exemple, pour un mur
en bois massif dont la conductivité est de
0,13 W/m et dont l'épaisseur est de 10 cm,
la résistance thermique R sera égale à 0,77
(épaisseur en mètre divisée par la conduc-
tivité).
La résistance thermique des murs de la mai-
son a été mesurée sur place par le bureau
d’étude AREHA, au moyen d’un système de
sondes de part et d’autre du mur en béton
de chanvre et ses enduits (3 sondes sur le
mur à l’intérieur, 1 sonde à l’extérieur, avec
une mesure sur 12h). Le principe est : si la
température extérieure baisse, la tempéra-
ture intérieure va également baisser, mais
au bout d’un certain temps. C’est ce qui per-
met de déterminer la résistance thermique
: plus le temps est long, plus le matériau est
résistant
Les résultats n’ont malheureusement pas
été exploitables :
difficulté de l’expérimentation et incer-„„
titude de la constance des conditions d’ex-
périmentation,
mur en phase de séchage. Le taux d’hu-„„
midité encore élevé réduit considérable-
ment sa performance en terme d’isolant,
et augmente sa conductivité. La mesure
sera refaite dans un an.
Le calcul dans la réglementation thermi-
que prend par défaut une valeur de ré-
sistance thermique R théorique du mur =
4,7 m².°C/W (chiffre proposé par le CSTB
(Centre Scientifique et Technique du Bâti-
ment) pourunbétondechanvreà300kg/m3
incluant des enduits)
Les valeurs par défaut utilisées dans le lo-
giciel de calcul de RT sont habituellement
pénalisantes pour les écomatériaux. Or,
cette seule valeur théorique montre que le
chanvre a un très bon pouvoir isolant.
Capacité thermique
La capacité thermique d’un matériau est sa
capacité à stocker de l’énergie, et à la resti-
tuer plus tard (phénomène de déphasage).
Elle traduit le niveau d’inertie thermique
du matériau.
La comparaison entre le chanvre, la ouate
densité
kg/m3
chaleur
spécifique
J/kg.K
capacité
volumétrique
KJ/m3
Ouate de cellulose
Béton de chaux-
chanvre
50
300
2000
600
100
180
Laine de verre 20 800 16
15. Pays du Bessin au Virois - supplément au journal n° 16 15
MO R TI E R D E C H A N V R E B A N C H É
de cellulose et la laine de verre montre que
le chanvre a une très bonne inertie thermi-
que,etqueleséco-matériauxengénéralont
une meilleure inertie thermique que les iso-
lants minéraux. C’est cette capacité qui leur
permet d’améliorer le confort thermique en
été (meilleure gestion des surchauffes grâce
au déphasage).
Ce tableau montre la forte inertie thermi-
que du chanvre comparativement à d’autres
isolants
L’inertie thermique de la maison a été mon-
trée par l’étude des températures intérieu-
res et extérieures, à l’aide de sondes, par
l’ARPE (Association Régionale de promotion
de l’Eco-construction en Basse-Norman-
die). Sur une journée (graph ) on peut
facilement observer la période de chauffe,
après un fonctionnement du poêle de 7h
à 12h, et à nouveau de 17h à minuit. C’est
la diminution de température durant la
période nocturne sans chauffage qui nous
permet de nous renseigner sur l'inertie de
la maison. La baisse de température se situe
entre O,33 et 0, 4 °C par heure ce qui est re-
lativement bon.
Contrôle des points de rosée
L'étudedescourbesdepressionmontrequ'il
n’y a pas de point de rosée dans les murs
et donc de problème de condensation. Les
murs en chanvre sont qualifiés de "perspi-
rants", il n’y a aucun risque de dégradation
de l’isolant dans le temps.
Suivi des températures et de
l’humidité
Des sondes mises en place par l’AR-
PE ont permis de mesurer pendant un
mois l’évolution de la température et
du taux d’humidité dans la maison.
La température moyenne est de 21-22°C et
l’humidité relative moyenne est comprise
entre 65 et 70 %. Les amplitudes de tempé-
ratures sont assez faibles pour un système
non régulé (chauffage au poêle à bûche).
Si l'on positionne cette température et
ce taux d'humidité sur le diagramme
de Mollier, on se situe à la limite in-
férieure de la zone rouge (3) pour la-
quelle la maison devient inconfortable
1
Mesures de température et d'humidité
Evalutation de la température sur une journée
Mesures de température et d'humidité
Evalutation de la température et de l'humidité du salon
T°C
16. Valorisation du chanvre dans la construction16
(risque de développement de moisissures).
Cela est dû au fait que les murs sont tou-
jours en train de sécher. Il faut chercher à
atteindre le polygone de confort (en bleu),
et donc, à température constante, baisser le
taux d’humidité.
Ce problème d'humidité est tempo-
raire et sera résolu lorsque le mortier
chaux/chanvre sera sec. Il est particulière-
ment recommandé de bien ventiler la mai-
son durant cette période.
DIAGRAMME DE MOLLIER
Légende :
zone 1 : à éviter vis-à-vis de la sécheresse
zones 2 et 3 : à éviter vis-à-vis du développe-
ment de bactéries et de microchampignons
zone 3 : à éviter vis-à-vis des acariens
zone 4 : polygone de confort
17. Pays du Bessin au Virois - supplément au journal n° 16 17
Le bilan Carbone consiste à mesurer
les émissions de gaz à effet de serre
émis lors de l'ensemble du cycle de
vie des différents matériaux utilisés dans la
construction, depuis l'extraction jusqu'au
recyclage. L'unité utilisée est la tonne équi-
valent CO2
(teq CO2
).
Les sources utilisées sont les fiches de dé-
claration environnementales et sanitaires
lorsqu'elles sont disponibles ou bien celles
données par logiciel COCON. Les quantités
de matériaux ont été fournies par les arti-
sans.
Cet indicateur nous permet de voir quelles
techniques et quelles parties de la construc-
FICHE TECHNIQUE
BI L A N C A R BO N E
tion impactent le plus sur les émissions de
GES. On voit ici sans surprise que ce sont les
fondations et l'artificialisation du site qui
impactent le plus.
L'utilisation massive de matériaux d'origine
végétale qui stockent du carbone au cours
de leur croissance permet d'avoir un bilan
global négatif : cette construction a occa-
sionné le stockage de 6 teq CO2
. Une maison
classique engendre l'émission d'environ 20
teq CO2
. Ce différentiel de 26 teq CO2
corres-
pond aux émissions de gaz à effet de serre
générées pendant 45 ans pour le chauffage
de cette maison (20 ans pour une maison
conventionnelle).
Emission / fixation de gaz à effet de serre par poste
D'après les résultats de l’étude menée par l’ARPE.
Emission
Fixation
}
}
18. Valorisation du chanvre dans la construction18
BI L A N D E C E TT E E T U D E
L’utilisation du chanvre dans la construction.
les contraintes
le temps de séchage du mur (qui im-„„
pacte sur la gestion de l’humidité). Ren-
forcer la ventilation sur cette période
le problème de jonction du mur avec„„
les menuiseries (renforcer les joints)
la prise de précautions pour la mise„„
en œuvre de la chaux (par rapport à la
santé)
l’obtention de la garantie décennale„„
des maîtres d’œuvres parfois difficile sui-
vant les assurances
les atouts de cette
technique
L’impact environnemental très faible„„
(par rapport aux gaz à effet de serre et à
la biodiversité)
La rapidité de la construction„„
Les parois perspirantes et la bonne„„
gestion de l’humidité, une fois sèches
(pas de risque de condensation dans l'iso-
lation)
L’absence de vieillissement ou de dé-„„
gradation de l’isolation (pas de phénomè-
ne de tassement et aucun besoin de chat,
le chanvre n’intéresse pas les rongeurs!)
La forte inertie de l’isolation (donc un„„
confort d’été amélioré)
La bonne homogénéité des murs„„
(moins de risque de points d’infiltration
d’air)
Une isolation en mur de chanvre com-„„
patible avec le niveau BBC (une fois sec !)
Z Z
Z
19. Pays du Bessin au Virois - supplément au journal n° 16 19
Remerciements
Le Pays du Bessin au Virois remercie chaleureusement les propriétaires de la
maison pour lui avoir permis de réaliser cette étude technique, malgré tout le
dérangement généré et remercie également le Maître d'oeuvre,
Végétal Habitat, pour sa collaboration
Merci à Vincent Doussinault de l'ARPE pour sa présence et son implication.
Le Pays remercie également les financeurs de cette opération, le Conseil Général,
le Conseil Régional, l'ADEME et l'Union Européenne.