1. EXPOSE
GALERIE MAILLETZ
17, Rue du Petit Pont -75005- Paris
Tel. +33 - 01.46.34.25.11 - 06.61.51.99.73
Remerciement: Bé -Claude et Bernard Bazin - Michel Gaucher
Apoio cultural:
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2. JOSÉ BARBOSA 45 ANS D´ART
D
ès l’exposition de Maria Martins, accès, en réaction à la violence perpétrée vre exsude d’indices autochtones, tant par liconias e Frutos et Jarro com Passaro, Jo-
organisée à New York en 1947, An- par la nouvelle dictature militaire. Jugé la véhémence des couleurs que par le choix aninha e Mangas nous plongent dans un
dré Breton entamait son discours trop dissident par les autorités, il fut dis- des thèmes traités (floraison picturale, pay- paradis de la jubilation chromatique, fait
d’inauguration en ces termes : « l’esprit, ces sous par la suite. sages bucoliques). Toutefois, loin de céder d’oiseaux, de papillons et de fleurs auquel,
dernières années, n’a pas cessé de souffler A la faveur d’un regain d’intérêt pour la fi- à la facilité régionaliste de l’exotique pour seul, un poème de Mauro Mota, ou un ré-
des terres chaudes ». C’est en effet à l’orée guration, à partir des années 60, les artistes l’exotique, il se sert plutôt des ressorts es- cit merveilleux de la littérature du Cordel,
du XXe siècle que la scène artistique occi- dits « populaires » sortirent de leur isole- sentiels de la source populaire comme le dé- pourrait nous arracher.
dentale commence à porter son regard sur ment et connurent soudain une considéra- sir fulgurant d’exorciser le réel par la quête Les sculptures de José Barbosa attestent,
l’altérité. Partisane de la promotion d’un art tion inédite. Dans le Nordeste, où la sour- du fabuleux, ou encore la réinvention de la elles aussi, de la singularité de son ressort
NATUREZAS VIVAS
sans limites, c’est donc avec une grande ju- ce populaire était particulièrement vivace, nature environnante au travers d’une faune créatif. Formé par son père à tailler arca-
bilation que j’accueillerai José BARBOSA, José fut de ceux qui surent tisser de vrais et d’une flore fantastiques, pour laisser libre nes et volutes chères à la tradition baroque,
le temps d’une exposition, du 1 er á 26 Mars liens entre expression innée et création es- cours à une vision singulière qui sait capter importée par les Franciscains au 17e siècle,
BOIS DU BRÉSIL de 2012 á la Galerie Mailletz, á Paris.
La proposition de cette exposition est
de rendre hommage à un artiste brési-
thétique consciente de sorte que, en marge
de l’axe Rio San Paulo, l’Ecole pernambou-
caine de peinture fut reconnue à l’échelon
les atmosphères troublées, nimbées du
mystère qui donne à ses toiles un carac-
tère immuable.
il s’en détache peu à peu pour élaborer la
technique de la « Talha » consistant à tra-
vailler des surfaces de bois planes. Au con-
lien dont l’œuvre défie toute tentative national, dans la deuxième moitié des an- Si ces poissons (Peixe 1, Peixe2, Peixe 3) tact de figures éminentes de la scène con-
d’estampillage d’un art qui échappe à tout nées 60. En 1965, il organise, avec Janete répudient toute notion de clair-obscur et temporaine nordestine, telles que Francisco
formatage. Car, au-delà de la désignation, Costa, le premier salon d’art populaire, à affichent des aplats colorés pour revenir à Brennand et Adão Pinheiro, il recrée sa pro-
c’est la sidération que suscitent avant tout Natal. C’est la même année, qu’il déména- une simplicité inspirée de Matisse, ceux de pre vision de la nature nordestine, en assi-
ces 45 ans de création. ge à Rio, où il participe au Tropicalisme, au Gravida et de Pompéia II deviennent gra- milant tradition populaire et baroque. Par
Dessins suggestifs teintés d’érotisme mali- Cinema Novo et à la Nouvelle Figuration. vides d’une scène que Barbosa décline à l’exploration des ressources de la polychro-
cieux, peintures telluriques et mystérieuses C’est à Rio, auprès du professeur Orlando l’envi au fil de ses toiles et de ses dessins, mie et l’incrustation de toutes sortes d’objets
Peintures Sculptures Dessins Objets traduisant une appétence du pays natal,
sculptures polychromes débordantes de vie,
da Silva qu’il s’initie à la xylogravure, dont
on retrouve la finesse de trait dans ses des-
où s’entremêlent personnages féminins hy-
bridés d’oiseaux et de poissons, issus du
hétéroclites, au premier abord, qu’il méta-
morphose, comme par magie, en symboles,
de saveur et de savoir, objets épurés et mini- sins. Au cours de cette période carioca, il bestiaire nordestin, symboles attribués aux Barbosa s’inscrit dans une visée universa-
malistes, autant de pans d’une œuvre pour réalise les sculptures de l’Hôtel Savoy et divinités féminines du Candomblé, dont liste où les portails Dogons des Bamilékés
le moins prolifique qui trouve sa marque participe à plusieurs salons, en particulier l’aventure picturale traduit un imaginai- du Cameroun, les portes des Baules de Côte
dans un inlassable tangage entre figuration au MAM, le musée d’art moderne de Rio. re fantasmagorique pour le moins fertile. d’Ivoire, ou encore celle des Précolombiens
GALERIE MAILLETZ
et symbologie, impétuosités expressionnis- En 1972, il part pour l’Europe où il réside Ici, l’automatisme psychique sollicité par le ou des Polynésiens, trouvent leur actualité
tes et sinuosités surréalistes tropicalistes, jusqu’en 1978. Lors de son séjour européen, surréalisme se teinte d’une exubérance ty- dans l’environnement immédiat de l’artiste.
mâtinées d’onirisme érotique. il expose à Londres, Munich, Cologne sans piquement tropicale, héritée des topiques Toutefois, avec cette débauche de corps fé-
17, Rue du Petit Pont -75005- Paris José Barbosa da Silva naît à Olinda, dans oublier Paris, où son travail est présenté au du Manifeste anthropophage publié par minins, agrémentés de symboles pour la
Tel. +33 - 01.46.34.25.11 - 06.61.51.99.73 l’Etat de Pernambuco, au Brésil, en 1948. Musée d’art moderne, autant que dans des Oswald de Andrade en mai 1928, prônant plupart issus du ma-
Fils de l’ébéniste Ernani Ricardo da Silva, il galeries aussi connues que la galerie Debret un retour à la nudité et au matriarcat, à triarcat du Candom-
apprend à tailler le bois dans l’atelier de son et L’œil de Bœuf. Il travaille dans l’atelier de l’instar des indiens Tupi, comme pour bien blé, c’est encore un
père. C’est en 1963, à l’initiative du pein- Meudon, avec Roseline Granet et Jean-Paul marquer la rupture de la brasilianité avec hommage inaltérable
Vernissage: Jeudi - 1er Mars 2012 a partir de 18h tre, Adão Pinheiro qu’il entame sa carriè-
re artistique. A la même époque, il intègre
Riopelle. Il est également exposé à l’Ibero-
-Club, chez Claude et Bernard Bazin.
« une réalité sociale habillée et répressive,
répertoriée par Freud.» Les personnages, li-
au féminin qu’il faut
voir dans ses bas-re-
et organise le mouvement de Arte Ribeira. Depuis son retour au Brésil, il vit et travail- bérés des lois de la gravité, telles des âmes liefs, qui rappellent
Exposition: du 02/03/2012 - au - 26/03/2012 Ce mouvement qui regroupait, entre autres, le à Olinda où son travail continue de jouir relaxées de toute faute à expier, évoluent à la invariablement ceux
Ouvert tous les Jours de 14.30H á 20.30H João Câmara, Vicente do Rego Monteiro et d’un rayonnement international. gloire d’un bonheur originel retrouvé. qui ornaient la « Mai-
Guita Charifker, avait pour propos de re- Barbosa est anthropophagique par essen- En écho aux Pommes de Césanne et aux son du Jouir » aux îles
Métro Saint Michel - Cluny - La Sorbonne
définir les liens entre art et artisanat et de ce. S’il a assimilé, de son séjour européen, Tournesols de Van Gogh, les Fructos de Marquises, dernière
Curadoria: Bénédicte Auvard porter la culture à ceux qui n’y avaient pas l’influence de modèles exogènes, son œu- Pernambuco et les Jarro com Passaros, He- demeure de Gauguin. Bénédicte Auvard
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