Accélérer les transitions écologique et énergétique avec un cadre propice
Feuille route transition_eco
1. Feuille de route
pour la transition écologique
Ministère de l’écologie,
du Développement durable
et de l’énergie
2. La transition énergétique et écologique ne doit pas être regardée
comme une contrainte, une contrainte de plus qui s’abattrait sur
notre pays, comme si nous devions à chaque fois demander effort et
sacrifice, non, la transition énergétique et écologique, rendue néces-
saire par la rareté des ressources naturelles et par la lutte contre le
réchauffement climatique, est un axe prioritaire de développement
de demain. »
Extrait de la déclaration du Président de la République,
en ouverture de la Conférence environnementale
La crise profonde que nous traversons, n’est pas seulement une crise
financière et économique, c’est aussi une crise environnementale.
Le constat est sans appel : les ressources naturelles s’épuisent, la
biodiversité recule, les émissions de gaz à effet de serre se concen-
trent, la qualité de l’eau et de l’air se dégrade. Nous sommes déter-
minés à affronter cette crise dans sa globalité. Il n’y a pas d’un côté
une logique économique qui serait prioritaire et de l’autre, le déve-
loppement durable qui ne le serait que par éclipse. Ma conception,
et celle du Gouvernement, est que l’écologie n’est pas un frein ou
une contrainte mais qu’elle est un puissant levier de croissance, de
compétitivité de nos entreprises et d’amélioration de notre bien-être
collectif. »
Extrait du discours du Premier ministre,
en clôture de la Conférence environnementale
Sommaire
1 Préparer le débat national sur la transition énergétique . . . . . . p.4
2 aire de la France un pays exemplaire en matière
F
de reconquête de la biodiversité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.6
3 Prévenir les risques sanitaires environnementaux. . . . . . . . . . . p.8
.
4 Financement de la transition et fiscalité écologique. . . . . . . . . . p.10
5 Améliorer la gouvernance environnementale. . . . . . . . . . . . . . . p.12
Quelques chiffres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14
3. L
a Conférence environnementale, qui s’est nisations non gouvernementales, organisations
tenue les 14 et 15 septembre 2012 à Paris, syndicales, organisations d’employeurs, collectivités
traduit l’importance qu’accordent le Prési- territoriales, État), avec une participation renfor-
dent de la République et le Gouvernement aux cée des parlementaires. Elle est complémentaire
grands enjeux environnementaux : changement d’autres chantiers gouvernementaux comme la
climatique, rareté des ressources et recul de la conférence sociale, la prochaine étape de dé-
biodiversité mondiale. La feuille de route issue de centralisation ou la politique de compétitivité. Un
ses travaux précise la voie à suivre pour engager rendez-vous annuel permettra de faire le point sur
la France dans la transition énergétique, fondée l’avancement des dossiers, d’ajuster les moyens
sur la sobriété et l’efficacité ainsi que le dévelop- aux objectifs et de définir un nouveau programme
pement des énergies renouvelables, et plus glo- de travail pour l’année suivante.
balement dans la transition écologique.
La Conférence environnementale a permis de cons
Le Président a fixé un cap ambitieux : faire de la truire, après débats, un programme de travail dont
France la nation de l’excellence environnemen- la feuille de route pour la transition écologique est
tale, en s’inscrivant dans les cadres internationaux la traduction. Elle est nourrie par les travaux de
et européens dans lesquels se posent les défis cinq tables rondes :
écologiques. Ces défis sont à considérer comme • réparer le débat national sur la transition éner-
P
un puissant levier pour une croissance écono- gétique
mique écologique, porteuse d’emplois, d’une • aire de la France un pays exemplaire en matière
F
amélioration du pouvoir d’achat et d’un avantage de reconquête de la biodiversité
compétitif pour les entreprises. • Prévenir les risques sanitaires environnementaux
• inancement de la transition et fiscalité écologique
F
La Conférence environnementale s’appuie sur le • méliorer la gouvernance environnementale.
A
principe de la concertation multi-acteurs (orga-
Calendrier La stratégie nationale
du développement durable
É -10 Juillet 2012 : Conférence sociale
9
É 14-15 septembre 2012 : Conférence La stratégie nationale de développement durable
environnementale, ouverte par le Président de 2010-2013 (SNDD), adoptée le 27 juillet 2010 par
la République, clôturée par le Premier ministre, le Comité interministériel pour le développement
en présence de 13 ministres durable (CIDD), propose une architecture com-
É 20 septembre : publication de la feuille de mune à tous les acteurs de la nation, publics et
route pour la transition écologique privés, autour des neuf défis stratégiques.
Elle a notamment vocation à assurer la cohé-
É Décembre 2012 : séminaire gouvernemental rence et la complémentarité des engagements
et lettres de cadrage pour la transition internationaux et européens de la France et des
écologique adressées aux ministres par le politiques nationales, transversales ou secto-
Premier Ministre rielles, afin de développer une économie sobre,
É Novembre 2012-mai 2013 : débat national robuste et répondant aux enjeux d’équité.
sur la transition énergétique Une nouvelle stratégie nationale sera élaborée
É Juin 2013 : présentation d’un projet de loi de en 2013.
programmation énergétique
3
4. Préparer le débat national
1 sur la transition énergétique
L
a stratégie de la transition énergétique Le débat sera organisé autour de quatre
est fondée sur deux principes : efficacité grandes questions :
et sobriété énergétiques, d’une part, et • comment aller vers l’efficacité énergétique et
priorité donnée aux énergies renouvelables, la sobriété ;
d’autre part. Cette dernière implique une ré- • le mix énergétique en 2025 et les scénarios
duction de la part du nucléaire dans le mix possibles à horizon 2030 et 2050 ;
énergétique, de 75 % à 50 % en 2025. • les choix en matière d’énergies renouve-
Pour définir la façon la plus pertinente éco- lables et de nouvelles technologies de l’éner-
nomiquement et écologiquement et la plus gie et la stratégie de développement industriel
juste socialement d’engager la transition et territorial ; la stratégie énergétique doit en
énergétique, le Président de la République a effet permettre d’organiser des filières indus-
souhaité que s’ouvre, à l’automne 2012, un trielles, transformer des territoires et créer des
grand débat national sur la transition éner- emplois ;
gétique devant aboutir sur un projet de loi de • les coûts et le financement de la transition
programmation en 2013. énergétique.
5. Orientations et mesures prévues par la feuille de route
/ Climat / Énergies
• Parvenir à un accord mondial sur le climat lors • Arrêt de l’exploration et de l’exploitation des
de la Conférence des Parties de 2015 ; disponibi- h
ydrocarbures non conventionnels (gaz de schiste).
lité de la France pour accueillir cette conférence à • Nombreuses mesures de soutien aux énergies
Paris. renouvelables : simplification des procédures ad-
• Au niveau européen, défendre l’objectif de ministratives, soutien tarifaire, appels d’offres pour
réduction d’émissions de gaz à effet de serre l’éolien en mer et le solaire photovoltaïque, pro-
de 40 % en 2030 puis de 60 % en 2040 ; relan- longation du fonds chaleur…
cer l’idée d’introduire un mécanisme d’inclusion • Fermeture de la centrale nucléaire de Fessen-
carbone pour les secteurs les plus exposés à la heim fin 2016 et engagement d’une concertation
concurrence internationale. sur la reconversion du site.
/ Efficacité énergétique / Financement
• Parvenir à mettre aux normes énergétiques un
de la transition énergétique
million de logements neufs et anciens par an, en • La future Banque publique d’investissement sera
rénovant en priorité les logements des personnes la banque de la transition énergétique, dans les
les plus confrontées à la précarité énergétique. domaines de la rénovation thermique et de la maî-
• Développer en 10 ans des véhicules consom- trise de la demande d’énergie, des énergies renou-
mant 2 litres d’essence aux 100 km. velables et des écotechnologies.
Calendrier du débat Les instances de gouvernance
du débat énergétique
énergétique
Le débat énergétique sera structuré autour
É ovembre - décembre 2012 : phase de
N d’une commission nationale, respectant
pédagogie et d’information du public l’équilibre des six collèges de la Conférence
environnementale, animée par un comité
É anvier à avril 2013 : phase de participation
J de pilotage. Elle s’appuiera sur un comité
du grand public (séminaires, débats d’experts scientifiques et un comité citoyen. Elle
aux niveaux national et régional, forums entretiendra un dialogue avec l’ensemble des
citoyens…) ; organisation par les régions des entreprises concernées et avec le Parlement, le
conférences régionales de l’énergie Conseil économique, social et environnemental
É ai 2013 : phase de synthèse et
M et la Commission nationale du débat public.
d’élaboration de recommandations Les régions auront un rôle d’organisation du
débat dans les territoires et assureront la mise
É i-2013 : projet de loi de programmation
M en cohérence de l’ensemble des initiatives
énergétique territoriales au niveau infrarégional.
5
6. Faire de la France
un pays exemplaire en matière
2 de reconquête de la biodiversi
té
L
a France héberge une biodiversité excep- Une mobilisation générale de l’ensemble des
tionnelle d’importance mondiale, tant en politiques concernées est nécessaire en vue de
métropole qu’outre-mer. Elle n’échappe la préservation et de la reconquête de la bio-
cependant pas à la dégradation observée diversité.
partout dans le monde. En outre, il est indispensable de favoriser une
La stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) prise de conscience citoyenne et nationale
2011-2020 fixe des orientations. L’adoption pré- sur le recul de la biodiversité, identique à celle
vue en 2013 d’une loi-cadre sur la biodiversité, réalisée pour le changement climatique, au
annoncée par le Président de la République, moyen de l’éducation à l’environnement et la
permettra de l’accompagner de mesures diffusion des connaissances.
concrètes. Des débats au niveau régional
contri ueront à préparer cette loi.
b
7. Orientations et mesures prévues par la feuille de route
/ À l’international / Mer et littoral
• Renforcer l’engagement de la France au sein de la • Créer des protections localisées des ressources
Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité halieutiques.
et les services écosystémiques (IPBES) pour en faire • Mettre en valeur les atouts de la biodiversité
une instance comparable au Groupe d’experts inter- ultramarine.
gouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). • Maintenir le rythme d’acquisition du Conserva-
toire du littoral.
/ Espaces et milieux naturels
terrestres, paysages / Agriculture
• Lutter contre l’artificialisation des sols et la • Défendre un verdissement ambitieux de la PAC.
consommation d’espaces agricoles et naturels, • Doubler, d’ici fin 2017, la part de surface agricole
par la mise en œuvre de la Trame verte et bleue, la utile en agriculture biologique.
stratégie de création d’aires protégées et la bonne • Maintenir le moratoire sur la mise en culture
coordination des futures lois logement, urbanisme d’OGM.
et ville et biodiversité. • Réduire l’utilisation des produits phytosanitaires.
• Créer le parc marin Picardie-côte d’Opale et • Marquer une pause dans le développement des
poursuivre la procédure de classement du parc biocarburants de première génération, au profit
naturel régional du Marais poitevin. des biocarburants de seconde génération.
• Renforcer la réglementation sur l’affichage publi-
citaire pour une meilleure préservation du paysage / Eau
et du cadre de vie.
• Faire le bilan de la mise en œuvre de la directive-
cadre sur l’eau.
/ Protection des espèces • Les moyens renforcés dévolus aux agences de
• Finaliser un plan abeilles d’ici fin 2012 et un plan l’eau pour le 10e programme, 2013-2018, seront
pollinisateurs sauvages d’ici fin 2013. consacrés en priorité à l’amélioration de l’état des
masses d’eau.
/ Connaissance de la biodiversité
• Renforcer et structurer les connaissances sur la
biodiversité et les mettre à disposition à travers La stratégie nationale pour la biodiversité
des outils accessibles (atlas de la biodiversité...)
Depuis 2004, la stratégie nationale pour la
• Sensibiliser et informer davantage les publics
biodiversité (SNB) est la concrétisation de l’enga-
scolaires sur les enjeux de la préservation de la gement français au titre de la convention sur la
biodiversité. diversité biologique.
Après la première phase qui s’est terminée en
/ Gouvernance 2010, la nouvelle SNB 2011-2020 offre un cadre
cohérent pour que tous les porteurs de projets,
• Fédérer l’expertise disponible et l’assistance aux publics et privés, puissent contribuer à mettre en
collectivités, aux entreprises et aux associations, avec œuvre ses six orientations et vingt objectifs sur
la création d’une Agence nationale de la biodiversité. une base volontaire.
• Rassembler les lieux de concertation dans ce
domaine avec la création d’un comité national de
la biodiversité.
7
8. Prévenir les risques
3 sanitaires environnementaux
L
a qualité de l’environnement est l’un des risques, d’assurer l’information du public et de
principaux déterminants de l’état de santé développer la formation dans tous les secteurs
des populations. Les zones où une sur professionnels de la société. En outre, la mau-
exposition à des substances ou à des agents vaise qualité de l’air extérieur, en particulier
physiques est observée sont à traiter prioritai- la pollution aux particules fines, est un enjeu
rement. De nouveaux risques, dits émergents, important de santé publique et son coût es-
apparaissent, liés aux perturbateurs endocri- timé pour la collectivité est compris entre 10 et
niens, aux nanomatériaux, aux champs élec- 40 milliards d’euros par an.
tromagnétiques, aux polluants non réglemen- La santé-environnement nécessite une appro
tés dans l’eau… Il importe de mieux connaître che large et intégrée, nécessairement inter
les effets de ces substances et de leurs subs- ministérielle. Elle doit prendre en compte la
tituts, de mettre en place les évaluations de dimension de santé au travail.
9. Orientations et mesures prévues par la feuille de route
• Interdire le bisphénol A. • Faciliter la convergence de laboratoires menant
des activités de recherche et d’expertise dans les
• Évaluer le deuxième PNSE (plan national santé- domaines respectifs de la santé et de l’environne-
environnement) qui arrive à échéance fin 2013, et ment, par un plan d’action conjoint à proposer par
ses déclinaisons en région, afin d’en déduire des les alliances de recherche, en lien avec les minis-
recommandations pour l’avenir. tères et agences concernés, au printemps 2013.
• Élaborer, d’ici juin 2013, une stratégie nationale • Mener une réflexion plus poussée sur le statut
de recherche, d’expertise, d’information du public de l’expert, le renforcement des caractères plura-
et d’encadrement sur les perturbateurs endocri- listes et contradictoires de l’expertise et les condi-
niens. tions de repérage et de confirmation des alertes.
• Mener une campagne de mesures sur une liste
de quatre ou cinq substances prioritaires de pol-
luants émergents.
• Poursuivre le traitement des points noirs de qua-
lité de l’air extérieur, de manière socialement juste.
• Mettre à jour l’expertise sur les effets sanitaires Le plan national santé-environnement
des radiofréquences. (PNSE)
Fondé sur les engagements du Grenelle
• Mettre à disposition du public les principaux avis
Environnement et la loi de santé publique du
et études publics existants sur les risques, en par- 9 août 2004, le deuxième plan national santé
ticulier les risques émergents. environnement constitue la feuille de route du
gouvernement pour la période 2009-2013 dans
• Renforcer la bonne articulation entre les poli- le domaine de la lutte contre les pathologies
tiques menées dans le cadre de la santé publique, dues à l’environnement. Il couvre différents
de la santé environnementale et de la santé au thèmes parmi lesquels la qualité de l’air, la
travail ; renforcer le volet environnemental du plan biosurveillance, les produits chimiques,
cancer. les points noirs environnementaux.
Le suivi de la mise en œuvre de ce plan est
assuré par le Groupe santé environnement qui
• Poursuivre les études de biosurveillance en s’as-
rassemble des élus, des représentants d’asso-
surant de la cohérence entre les différents plans ciations, d’employeurs, de salariés et de l’État,
de santé publique, en lien avec les travaux euro- ainsi que des personnalités qualifiées et des
péens. professionnels du système de santé.
9
10. Financement de la transition
4 et fiscalité écologique
L
a fiscalité environnementale doit per- pérenne doit prendre en compte les enjeux
mettre d’inciter ou de dissuader des de compétitivité des entreprises et de pouvoir
comportements vertueux ou néfastes en d’achat des ménages.
termes de consommation de ressources natu-
relles, d’émissions de gaz à effet de serre et de Le Gouvernement a également entamé une
pollutions. La France était, en 2010, à l’avant- réflexion sur les instruments qui peuvent
dernière place des pays de l’UE pour la place compléter la fiscalité environnementale pour
de la fiscalité environnementale dans le PIB mobiliser des capitaux privés vers des actions
(1,86 % pour une moyenne à 2,37%). en faveur de la transition écologique. Un Livre
blanc pour le financement de la transition
La réforme de la fiscalité écologique vise écologique viendra nourrir le débat national
à accompagner la transition écologique et sur la transition énergétique, d’ici décembre
énergétique. Une fiscalité environnementale 2012.
11. Orientations et mesures prévues par la feuille de route
• Un dispositif permanent de consultation des par- • Poursuivre la généralisation de la tarification in-
ties prenantes de la gouvernance à 5+1 en matière citative et étendre les mécanismes de responsabi-
de fiscalité écologique sera institué d’ici fin 2012. lité élargie du producteur.
/ Lutte contre le changement / Biodiversité et aménagement
climatique et réduction du territoire
des émissions de CO2 • Étudier le rôle de la fiscalité relative à l’aména-
• Durcir le malus automobile pour les véhicules les gement dans la prévention de l’étalement urbain.
plus émetteurs de CO2. • étudier la fiscalisation à hauteur des dommages
• Orienter la fiscalité vers des usages sobres en causés des usages commerciaux et d’exploitation
émissions de gaz à effet de serre. de la biodiversité et des milieux naturels ; réviser le
• Réduire en 2014 l’avantage fiscal pour les bio- niveau des redevances du domaine public maritime.
carburants de première génération, avant de le
supprimer d’ici fin 2015.
/ Recyclage des matériaux
• Évaluer l’opportunité d’une fiscalité sur les GES • Adapter le régime de la TGAP sur les matériaux
fluorés et les engrais minéraux azotés. d’extraction.
• Promouvoir une fiscalité carbone européenne sur • Réformer la redevance pour les granulats marins.
les secteurs hors quotas d’émissions ainsi qu’un mé- • Étudier l’instauration d’une TGAP sur le stockage
canisme d’ajustement aux frontières européennes. des déchets inertes.
/ Amélioration de la qualité de l’air / Économies d’énergies
• étendre et renforcer la TGAP sur les polluants • Développer les dispositifs en faveur des écono-
atmosphériques. mies d’énergie (certificats d’économie d’énergie,
• Examiner l’impact sur la qualité de l’air de la fis- tiers investisseur).
calité des véhicules, des carburants et de l’énergie.
/ Mesures transversales
/ Eau et milieux aquatiques • Orienter le choix des investisseurs vers des fonds
• Étudier l’augmentation progressive de la rede- porteurs de responsabilité environnementale et
vance pollutions diffuses et l’évolution de la TGAP sociale ; créer un label d’investissement sociale-
sur les détergents. ment responsable.
• Aménager la redevance pour prélèvements sur • Intégrer les objectifs de politique environnemen-
la ressource en eau. tale dans les aides et la commande publiques.
• Examiner l’opportunité d’une aide à l’accès aux • Orienter une partie des recettes de la taxe sur
biens essentiels en fonction des revenus des foyers. les transactions financières vers les politiques en-
vironnementales et le financement de l’aide au
/ Prévention et valorisation développement.
des déchets • Affecter le produit de la mise aux enchères des
quotas d’émissions de CO2 aux aides aux proprié-
• Mener une concertation sur le financement du taires les plus modestes.
service public des déchets. • Inscrire dans la missions de la Banque publique
• Proposer des adaptations des TGAP sur le stoc- d’investissement les objectifs de transition écolo-
kage et l’incinération des déchets ménagers. gique et énergétique du système productif.
11
12. Améliorer la gouvernance
5 environnementale
L
a réussite de la transition écologique sup- de la transition écologique. Présidé par le mi-
pose une mobilisation de l’ensemble des nistre en charge de l’Écologie, son organisation
acteurs organisés de la société et, plus prendra en compte la dimension interministé-
largement, des citoyens. C’est pourquoi la gou- rielle des politiques à mettre en œuvre. Outre
vernance environnementale, entendue comme les missions dévolues à l’actuel comité, le nou-
l’ensemble des leviers autres que fiscaux de ce veau conseil aura notamment pour mission de
changement économique, social et sociétal, doit proposer l’agenda annuel de la Conférence
être au cœur de l’action gouvernementale ; elle environnementale et sera saisi de tout projet
repose sur l’organisation du dialogue environne- de loi concernant l’environnement et le déve-
mental avec les parties prenantes aux échelons loppement durable. Un 6e collège, constitué de
national et local, la participation des organisa- parlementaires, y sera introduit.
tions expertes et la participation de l’ensemble
des citoyens aux décisions publiques. Les collectivités territoriales sont des acteurs
majeurs de la transition écologique. La loi-
Le Comité national du développement durable cadre sur la décentralisation devra prendre
et du Grenelle de l’environnement sera réformé en compte notamment les questions liées à
d’ici fin 2012 pour devenir le Conseil national l’énergie et à la biodiversité.
13. Orientations et mesures prévues par la feuille de route
• Constituer un groupe de travail en vue de faire • En concertation avec les régions, engager une
des propositions sur l’articulation des grandes réflexion sur l’évolution des missions des conseils
instances nationales de concertation actuelles, économiques, sociaux et environnementaux ré-
notamment entre le Conseil national de la tran- gionaux (CESER) pour les associer au suivi en ré-
sition écologique (CNTE), le Conseil économique gion de la conférence environnementale.
et social environnemental (CESE) et la Conférence
nationale de l’industrie (CNI). • En lien avec la Conférence sociale, mieux
prendre en compte l’adaptation des métiers à la
• Accroître le soutien aux associations environne- transition vers l’économie verte (développement
mentales (augmentation de 10 % du budget) dans des emplois verts, enjeux de formation profes-
le cadre de contrats d’objectifs triennaux. sionnelle, etc.).
• Reconnaître l’engagement des bénévoles des • Un comité interministériel, comprenant notam-
associations et organisations œuvrant en matière ment des représentants de l’outre-mer, préparera
d’environnement et de développement durable, le cahier des charges d’un appel à projets pour
préciser les conditions de représentabilité asso- des démonstrateurs de développement durable
ciées et prendre en compte leurs besoins dans la (écoquartiers, villes ou territoires durables à zéro
politique de soutien à l’emploi (emplois d’avenir). consommation), en mobilisant sur ces projets des
fonds des investissements d’avenir.
• Mettre en place une plate-forme d’actions glo-
bale, sous le pilotage du Premier ministre, pour
engager un développement ambitieux de la res-
ponsabilité sociétale des entreprises (RSE).
• Sans délais, faire évoluer et consolider le cadre
réglementaire actuel en matière de reporting extra-
financier (suppression du critère de cotation des
entreprises).
• Installer le nouveau Conseil national de la mer
et des littoraux.
• Organiser des États généraux de la modernisa-
tion du droit de l’environnement à la fin du prin-
temps 2013.
13
14. +70 % de collecte
sélective parmi les déchets
municipaux en 10 ans
42 plans nationaux d’action
en faveur d’espèces animales
et végétales menacées
14
15. 26 associations agréées
assurent la surveillance de la
qualité de l’air et l’information
du public
50 % d’emplois
supplémentaires dans les
éco-activités entre 1997 et 2010
3 à 4 fois moins
de consommation
énergétique dans
le bâtiment grâce à
la règlementation
thermique 2012
15
16. DICOM_CGDD/BRO/12016 - octobre 2012
Conception éditoriale // METL-MEDDE/SG/DICOM/DIE
Conception graphique // METL-MEDDE/SG/DICOM/DIE - S. Galland.
Crédits photos // Couverture et p. 4 à 12, dans l’ordre : A. Bouissou/METL-MEDDE,
T. Degen/METL-MEDDE, L. Mignaux/METL-MEDDE, Fotolia, A. Bouissou/METL-
MEDDE, p. 14-15 : A. Bouissou/METL-MEDDE, L. Mignaux/METL-MEDDE, T. Degen/
METL-MEDDE, A. Bouissou/METL-MEDDE (x2), p. 16 : A. Bouissou/METL-MEDDE
(x3), G. Crossay/METL-MEDDE, L. Mignaux/METL-MEDDE.
Impression // METL-MEDDE/SG/SPSSI/ATL2 - Atelier de reprographie.
Brochure imprimée sur du papier certifié écolabel européen. www.eco-label.com
www.developpement-durable.gouv.fr