L'huile de foie de morue est utilisée en pharmacie à partir du XIX°siècle comme source de vitamine D, particulièrement par les enfants. A cause de son gout désagréable de nombreux succédanés sont fabriqués.
William Brockedon est un peintre et écrivain mais aussi un industriel qui mit au point des procèdes de vulcanisation,il est devenu celebre pour avoir inventer les comprimés pharmaceutiques
: In 1855, the French chemist Gerhardt discovered acetylsalicylic acid, from 1899 Bayer marketed under the brand name Aspirin. It is commonly accepted that Bayer will be dispossessed of his rights as a result of the Treaty of Versailles, it is not, taking advantage of the state of war some powers such as France will decide unilaterally that the name Aspirin is a generic name . Bayer will not accept this situation, which will not find its epilogue until the end of the 20th century.
William Brockedon est un peintre et écrivain mais aussi un industriel qui mit au point des procèdes de vulcanisation,il est devenu celebre pour avoir inventer les comprimés pharmaceutiques
: In 1855, the French chemist Gerhardt discovered acetylsalicylic acid, from 1899 Bayer marketed under the brand name Aspirin. It is commonly accepted that Bayer will be dispossessed of his rights as a result of the Treaty of Versailles, it is not, taking advantage of the state of war some powers such as France will decide unilaterally that the name Aspirin is a generic name . Bayer will not accept this situation, which will not find its epilogue until the end of the 20th century.
Le sucre et le miel ont toujours tenu une place importante dans la préparation des médicaments, ils sont utilisés comme excipient, édulcorant et conservateur. Les apothicaires les utilisent pour fabriquer les conserves, les électuaires solides, les troschiques, les confitures (condit ou confit) les nougats médicamenteux, les tablettes… La confiserie pharmaceutique comprend les formes suivantes : tablette, pâte, sucre cuit, confiture, gomme, chocolat et cachou consommés à des fins thérapeutiques.
Les premières usines pharmaceutiques sont fondées au XIX ° siècle, elles fournissent aux pharmaciens d’officine les matières premières végétales et chimiques destinées à la fabrication des préparations magistrales ainsi que les médicaments du Codex qu’ils produisent en vrac à des prix compétitifs grâce à la mécanisation de la production.
Henri Wierzbinski, le précurseur des machines de conditionnement pharmaceutiqueAndre Frogerais
Après la Première guerre mondiale, l’industrie pharmaceutique est en plein développement, les productions augmentent, afin de répondre à la demande, les industriels s’équipent de machines automatiques. Elles permettent de produire plus et mieux, de fabriquer des produits de qualité constante à des prix de revient compétitifs. A cette époque les opérations de conditionnement sont manuelles, elles vont progressivement s’automatiser. En France, Edmond Frogerais est le principal fabriquant de machines de production, Henri Wierzbinski sera le premier constructeur de machines de conditionnement.
Les gelules , Histoire de la production pharmaceutiqueAndre Frogerais
En 1834, un étudiant en pharmacie français Mothes dépose un brevet pour une nouvelle forme pharmaceutique qu’il baptise capsule, elles sont constituées d’une enveloppe à base de gélatine qui contient un liquide médicamenteux. Elles permettent d’administrer par voie orale des substances médicamenteuses liquides, d’odeur ou de goût désagréable. Elles vont rencontrer un grand succès, mais protégé par ses brevets Mothes veut s’en réserver la fabricationI ce qui conduit des concurrents à chercher des solutions alternatives. La production industrielle de développe progressivement.
Les cachets Histoire de la production industrielleAndre Frogerais
En 1872, Stanislas Limousin crée une nouvelle forme pharmaceutique destinée à la voie orale, les cachets. Ils sont constitués de deux disques de pain azyme qui renferment de la poudre médicamenteuse, ils sont scellés par mouillage. Il les présente le 8 janvier 1875 lors d’une séance de la Société de Pharmacie. Ils ont l’avantage de masquer les gouts désagréables, de ne pas nécessiter l’incorporation d’excipient et de permettre un dosage rigoureux, leur succès est immédiat. Les cachets ainsi que les comprimés inventés en 1843 en Grande-Bretagne vont se substituer aux pilules qui ne peuvent contenir que de petites quantités de médicament. Ils sont utilisés en Europe et aux Etats-Unis mais les pharmaciens allemands privilégient les comprimés et les anglo-saxons développent les gélules. En France, en Espagne et en Italie, ils sont immédiatement adoptés pour les préparations magistrales et la fabrication industrielle des spécialités. Les laboratoires Bayer commercialisent dans le monde entier l’Aspirine sous forme de comprimé, et spécialement pour le marché français France sous forme cachet. La production industrielle démarre progressivement.
Les capsules molles pharmaceutiques , Soft Capsuls, Histoire de a production ...Andre Frogerais
En 1833, un étudiant en pharmacie François Mothes invente une nouvelle forme pharmaceutique qu’il baptise capsule gélatineuse. Elle va apporter un grand perfectionnement en thérapeutie car elle permet l’absorption de substances au goût désagréable. En association avec le pharmacien Joseph Dublanc, il dépose un brevet le 6 décembre 1833, il l’obtient le 25 mars 1834 sous le numéro 5 648. Les capsules sont des globules constituées d’une enveloppe à base de gélatine dont la cavité est remplie d’une substance médicamenteuse. Elles permettent l’administration de substances aux goûts désagréable. Mothes les fabrique artisanalement en trempant des moules constitués d’un sac rempli de mercure dans une solution de glycérine. La production va s' industrialiser progressivement.
Les premières machines pour la production des produits pharmaceutiquesAndre Frogerais
A l’origine les médicaments sont fabriqués par les pharmaciens dans leurs officines, l’industrie pharmaceutique va naitre en France dans la seconde moitié du XIX °siècle. La découverte des alcaloïdes et en particulier de la quinine va conduire à la création de la première usine pharmaceutique par Pelletier et Robiquet en 1830 à Nogent sur Marne : la Société du traitement du quinquina. L’industrialisation se traduit par la création d’entreprises , elles vont progressivement se substituer aux officines pour la fabrication et s'occuper de machines automatiques.
Les pilules, Histoire de la production industrielleAndre Frogerais
Le nom provient de la forme généralement sphérique, pilula, diminutif de parvo pila qui signifie petite boule. La pilule est la forme pharmaceutique la plus ancienne, les égyptiens en fabriquaient ainsi que les Grecs et les Romains, elles figurent dans toutes les pharmacopées, de nombreux auteurs en ont écrit l’histoire. Leur poids est compris entre 100 à 300 mg (au maximum 500mg), de 50 à 60 mg on les désigne sous le nom de granules et au delà de 500 mg on les appelle bol, ils sont surtout utilisé en médecine vétérinaire. La production d'industrialise progressivement.
Les saccharures, histoire de la production industrielleAndre Frogerais
: Selon Liliane Pariente c’est à Pierre-Joseph Bérial, pharmacien à Paris que l’on doit l’invention des saccharures-granulés au début du XIX° siècle (1). En 1830 il décrit dans le Journal de Pharmacie des saccharures d’extrait de caïnca. Le Codex de 1866 décrit les saccharures de lichen et de carragahem, la même année le laboratoire Le Perdriel commercialise des saccharures de sels granulés de lithine. Cette forme est agréable à consommer, des spécialités de plus en plus nombreuses sont fabriquées par les industriels ce qui n’est pas sans entrainer des protestations de pharmaciens d’officine. Le catalogue de 1901 des Etablissements Goy comprend 46 formules. Au Codex de 1908 sont inscrits les saccharures de glycérophosphate de calcium et de kola, les laboratoires Astier vont les vulgariser.
Les suppositoires, l'histoire de la production industrielle Andre Frogerais
Les suppositoires sont des médicaments de consistance solide destinés à être introduit dans le rectum. Selon certains auteurs les suppositoires étaient connus des Assyriens et des Egyptiens , ils fabriquaient des suppositoires en forme de boules à base de miel, quelques formules nous sont parvenues. Ibn El Beytar au X°siècle décrit les suppositoires. Ils figurent dans des pharmacopées depuis le XVII° siècle. On les prépare comme une masse pilulaire en utilisant la cire, la graisse, le savon ou le miel. C’est au XVIII° siècle selon Baumé que l’usage du beurre de cacao va permettre la fabrication de suppositoires avec différents principes actifs. Ils figurent au Codex de 1818 mais leur usage est limité car ils sont difficiles à fabriquer manuellement et ne sont utilisés que pour l’usage locale. Ils sont coulés dans des cornets en papier, en étain ou en fer blanc puis à partir de 1870 à l’aide de moules en deux parties qui comprennent une dizaine d’empreinte. La fabrication va s'automatiser progressivement.
Edmond Frogerais construit à partir de 1910 une gamme de machines pour la fabrication des produits pharmaceutiques, en particulier les formes sèches :comprimés, pilules, dragées...
Les pommades, Histoire de la production industrielleAndre Frogerais
Résumé : Les médicaments externes à usage cutané sont constitués de corps gras qui servent d’excipients dans lesquels sont incorporés un ou plusieurs principes actifs. Ils sont dénommés onguents puis pommades, les galénistes y incluent les cérats, pâtes, emplâtres ainsi que plus récemment les émulsions (crème et lait) et les gels. La pommade tire son nom de l’usage depuis le Moyen Age de pulpe de pomme dans sa composition. Parmi les plus célèbres: le cérat de Galien, les emplâtres vésicatoire et basilicum, la pommade mercurielle pour le traitement de la syphilis sont décrits dans les Codex depuis le XVII° siècle. Leur succès tient au fait qu'ils sont faciles à fabriquer, il suffit d’un simple mélange dans un mortier. Les excipients les plus utilisés sont l’axonge, la cire blanche, le suif puis la vaseline, la lanoline.
Savy JeanJean, Constructeurs de machines pour les industries alimentaires, ch...Andre Frogerais
Savy JeanJean a été le plus important constructeur français de machines pour la production des produits alimentaires, chimiques et pharmaceutiques dans la première du XX° siècle.Ils étaient en particulier leader des machines pour la chocolaterie
La voie hypodermique se développe à la fin du XIX°siècle grâce à l'invention de la seringue de Pravaz et des ampoules scellées par Limousin qui permettent de remplir et de stériliser les solutés.La production officinale laisse rapidement la place à la fabrication industrielle qui est réalisée collectivement par le vide ou unitairement par des pompes volumétriques. Afin de résoudre les problèmes de stérilité des ampoules auto-injectables sont rapidement fabriquées.The hypodermic drugs developed in the late nineteenth century thanks to the invention of the syringe by Pravaz and sealed ampules by Limousin that allows to fill and sterilize solutes.
The officinal production quickly gives way to industrial manufacture which is collectively produced by vacuum or unitarily by a positive displacement pump.
In order to solve the sterility problems auto-injectable ampoules are quickly manufactured.
La production des comprimés et dragées aux usa après la seconde guerre mo...Andre Frogerais
La standardisation et la production de masse initiée dans l'industrie automobile va s'appliquer à l'industrie Pharmaceutique, en particulier aux formes sèches. Ces méthodes de fabrication vont s'implanter progressivement en Europe.
Standardization and mass production initiated in the automotive industry will apply in the USA to the manufacture of pharmaceuticals, in particular to dry forms.
Manufacturing methods are being transformed and will gradually be adopted in Europe.
La production industrielle des pastilles (enregistré automatiquement)2Andre Frogerais
les tablettes pharmaceutiques ou pastilles sont une très ancienne forme pharmaceutique, elles sont fabriquées à partir d'une masse humide et découpées avec un emporte pièce puis séchées. Après la Seconde Guerre mondiale les pastilles sont fabriquées à l'aide de machines à comprimer.
Un siécle de machine sà fabriquer les comprimés, Fascicule 2: les machines à ...Andre Frogerais
Les machine sà fabriquer les comprimés alternatives sont construites dés la fin du XIX° siècle, elles sont appréciées pour leur simplicité et leur . Elles ont été trés utilisées en Europe.
Joignez-vous aux lauréates 2024 des Bourses d’application des connaissances pour étudiants du Centre de collaboration nationale en santé publique (CCNMO) afin de prendre directement connaissance de leurs travaux essentiels permettant de combler l’écart entre la recherche et la pratique. Ces étudiantes et ces nouvelles diplômées dirigent des stratégies d’application des connaissances novatrices. Cette séance souligne leur excellence scolaire et met de l’avant des stratégies uniques et transférables pour s’attaquer aux priorités actuelles en matière de santé publique.
Hannah Bayne, Université de l’Alberta – Supporting tomorrow’s stewards: A knowledge mobilization project for climate-health literacy in Alberta elementary schools [Soutenir les intendants et intendantes de demain : un projet de mobilisation des connaissances en faveur de la littératie climat-santé dans les écoles primaires de l’Alberta]
Miranda Field, Université de Regina – Decolonized theory of place [La théorie du lieu décolonisée]
Jordan Chin, Université McMaster – The art of creation: An arts-based knowledge translation method to promote and advocate for a healthy start to life [L’art de la création : une méthode d’application des connaissances fondée sur les arts pour promouvoir et défendre un bon départ en santé]
1. Huile de foie de morue
Histoire de la production
industrielle
André Frogerais
andrefro47@yahoo.fr
19 novembre 2018
1
2. La thérapeutique introduit vers 1841 un médicament important qui devient rapidement populaire,
l’huile de foie de morue. Elle est retirée du foie de poissons en particulier de la morue, elle est
longtemps considérée comme un sous-produit de la pêche à la morue utilisée pour le traitement
des peaux après tannage (la corroirie).
Le pharmacien Thomas Paul Hogg en 1846 se rend en Norvège dans le but de faire des
recherches sur les lieux mêmes de la fabrication de l’huile de foie de morue pour étudier les
moyens d’obtenir l’huile la plus pure et la plus efficace. Il rencontre les autorités, des médecins,
les représentants des maisons de commerce. Il décrit les maladies dans lesquelles le traitement
par l’huile de foie de morue est particulièrement recommandé ainsi que le mode d’emploi (1). Elle
est considérée comme le premier des produits opothérapiques. Riche en vitamines A, D et E, elle
est essentiellement utilisée par les enfants, elle est prescrite contre l’anémie, comme antiseptique
broncho pulmonaire comme cicatrisante et pour prévenir le rachitisme (2, 3, 4)
Il existe plusieurs méthodes de préparation de l’huile par autolyse, centrifugation et électrolyse.
C’est l’extraction par chauffage à la vapeur, mise au point par les Norvégiens qui est le procédé le
plus utilisé (d’où le nom de procédé de Loften). Elle est préparée avec des foies frais par
expression à chaud par de la vapeur et raffinée par refroidissement à la suite des travaux de Peter
Moller, de Christiana et de Hogg ,ce qui permet de supprimer l’odeur nauséabonde et de lui
donner un goût acceptable. L’huile de foie de morue peu colorée, légèrement ambrée est la plus
consommée en France (5,6).
Dans l’Annuaire des produits chimiques et de la droguerie de 1915 figurent une vingtaine
d’importateur, ils sont installés dans les ports en particulier à Dunkerque, Saint-Malo et Fécamp,
Les Norvégiens sont les premiers producteurs, ils sont les seuls à procéder à l’extraction par la
vapeur (7). L’huile de foie de morue provient également de Saint-Pierre et Miquelon, Terre- Neuve,
du Japon et de Grande Bretagne (8, 9).
En Norvège, les poissons sont ramenés chaque jour à terre dans un délai très court et
immédiatement transformés dans les raffineries locales, la production d’huile se fait dans les
meilleurs conditions. Dorvault lui consacre une monographie dans l’Officine de 1844, elle est
inscrite à la pharmacopée française de1866. Les pharmaciens considérant que l’huile de foie de
morue est un médicament demandent l’interdiction de la vente au poids médicinale par les
épiciers et les droguistes (1873).
2
3. Catalogue PCF, 1877
Hogg, propriétaire de la Pharmacie anglaise 2 rue de Castiglione à Paris commercialise à partir de
1849, l’Huile de foie de morue Hogg (ou Huile de Hogg), (10). Il existe une multitude de spécialités
fabriquées par les laboratoires Vaillant (l’huile de foie de morue Berthe), Champigny, Chevrier,
Delattre, Derocque, Dorantowicz (Vitran), du Dr Ducoux, du Dr Jong, Kerfyser (Vitonal), Lescéne
(Viosténe) Miahle, Pharmacie centrale de France (Alsuna), Royer. Au catalogue de la PCF de 1877
figurent 32 références.
Pharmacie Grimault, successeur de Dorvault
Des huiles de foie de morue sont exposées à’Exposition internationale de Paris de 1889 par
l’importateur Soetany de Dunkerque et Riche installé à Saint Pierre et Miquelon. L’huile de la
Soeur Césarine également de Saint Pierre et Miquelon est primée.
Les pharmaciens d’officine peuvent l’acheter au litre au prés des droguistes et la conditionner. Au
catalogue Adrian de1904 figurent 7 références: blanche, ambrée, blonde, brune, créosotée,
émulsionnée et aux hypophosphites. Les consommateurs français privilégient les huiles
légèrement ambrées.
Elle peut également être conditionnée en capsules (Morrhuol des Laboratoires de Pharmacologie
Général) ou être présentée sous forme d’émulsion. Le Codex donne une formule d’Emulsion
d’huile de foie de morue avec la gelée de carraghen comme émulsifiant. Des émulsions sont
fabriquées par les laboratoires Byla: l’Emulsion à l’huile de foie de Morue Lécithinée, Emusion
Norlen des laboratoires Delouche. Au Vidal de 1932 figure le vin à l’extrait d’huile de foie de
morue.
3
4. En 1905, l’huile de foie de morue comme toutes les huiles d’origine animale est assujettie à un
droit de 0,45 Fr/kg. Elle peut être additionnée de créosote, cacao (Baret à Nantes),
glycérophosphate de chaux (Ostelline Kahn), panchréatine (Defresnes), iode et sel de fer (Huile
iodoférrée du Dr Ducoux (11), Huile Fumouze-Albespeyres)).
Le granulé Mossard des laboratoires Chevillon est constitué d’un extrait lipoïdique d’huile de foie
de morue et de glycérophosphate de choline.
Catalogue PCF (1877), Byla (1910)
4
5. Prélèvement des foies Extraction de l’huile par la vapeur
Séparation de la stéarine Filtration
Bacs et mise en futs
Entreprise Isdahl et Cie (Bergen, Norvège)
5
6. La Cooper commercialise en exclusivité une huile norvégienne qu’elle baptise Huile Salver.
En mai1922, Albert Salmon confie au directeur commercial de la Cooper Paul Bonvarlet, la
mission de sélectionner un fournisseur d’huile de foie de morue. Il se rend pendant deux
semaines en Norvège et visite les différents fabricants et courtiers d’huiles industrielles de morues
et autres poissons situés de Bergen à Vardoé.
Il choisit la maison Isdahl de Bergen (Norvège), c’est la plus ancienne et la plus expérimentée, le
premier producteur et exportateur d’huile de foie de morue, elle était absente du marché français
depuis une dizaine d’années à cause de ses prix élevés. selon Paul Bonvarlet, ils sont justifiés par
la qualité de leur huile ambrée, il passe une première commande (12).
Les poissons sont péchés dans le district des iles de Lofoten, de février à avril prés des cotes, ce
qui permet de traiter les foies dans les délais très courts. En moins de 12h ils sont péchés et
traités dans les pêcheries ce qui concourt à la qualité de l’huile norvégienne. L’huile est extraite
par un procédé nouveau par raffinage à la vapeur, il consiste à introduire les foies des bacs et de
les raffiner à une température dépassant 50°C. L’huile se sépare au sommet et est mise en barils.
Elle est envoyée aux raffineries où elle est filtrée et congelée pour enlever l’excédent de margarine
et de stéarine. Cette méthode plus onéreuse que le procédé classique permet d’obtenir des huiles
de première qualité. Isdalh travaille en collaboration avec des laboratoires de recherche sur la
nature et le titrage des principes actifs des huiles de foie de morue. (13, 14, 15)
En 1924, Albert Salmon se rend en Norvège, après un voyage de 4 jours il arrive à Bergen et
négocie un contrat d’exclusivité avec Isdahl, le prix est fixé chaque année en fonction des
résultats de la pêche. L’huile est commercialisée sous la marque Huile Salver.
En 1930, Cooper achète 450 000 bouteilles par an, elles sont produites dans l’usine
d’Henningsvaer aux iles Lofoten qui est louée par la Cooper, une installation spéciale est
construite pour retirer les foies dans le vide. (16)
L’huile Salver, « Bienfait des Mers » est fabriquée à l’abri de l’oxygène, dans des appareils à vide
ce qui permet de réduire la température. Elle est conservée dans des futs de 100 kilos sous
pression d’azote et remplie dans les flacons en présence d’acide carbonique. L’huile peut être
ainsi conservée sans rancir. Elle est livrée en flacon à la Cooper. (17, 18)
Remplisseuse sous vide (à gauche détail du poste de remplissage)
La Cooper vente ses qualités: l’odeur est franche, la saveur peu prononcée , elle est facile à
digérer et riche en vitamines, de couleur ambrée est considérée comme la meilleure mais la plus
chère (19).
6
7. Afin d’être compétitif, la Cooper commercialise en complément à partir de 1932 une huile moins
onéreuse, l’Huile Cap Blanc de Saint Pierre et Miquelon, du pharmacien Huret de Bordeaux (20).
En 1956, en application de la loi de 1941, l’huile de foie de morue est considérée comme un
produit sous cachet et ne peut plus être vendue sous la marque Salver, elle doit s’appeler Huile
Cooper du nom du laboratoire, ce qui conduit à la création du laboratoire Salver filiale de la
Cooper. L’huile Salver devient une spécialité à nom commun, elle est vendue en flacon d’1/2 litre
et 1 litre. Elle est retirée du marché en 2012.
Des succédanés sont proposés, ses spécialités sont censées avoir les mêmes qualités
thérapeutiques sans en avoir le gout désagréable. Ils sont prescrits pour toutes les indications de
l’huile de foie de morue.
- Vin Girard: un vin enrichie en iode et en phosphates
7
8. - Gaduase: Marcel Servier, pharmacien diplômé en 1906 s’installe à Genouillat dans la Creuse
puis à Vatan dans l’Indre et enfin en 1923 à Orléans, 25 rue Eugéne Vignat. Il fabrique dans son
officine des spécialités confraternelles qui sont distribuées par la Cooper de Melun. Le principal
produit est un succédané de l’huile de foie de morue au gout agréable, la Gaduase. Elle est
soutenue par des campagnes publicitaires: présentoir, annonce, affiche. Elle est fabriquée
pendant la Seconde Guerre mondiale sous forme de comprimés dragéifié pour pallier à la
pénurie de flacons en verre. La production cesse en 1953 (21).
Ateliers de remplissage et de conditionnement
- Morrhuxine:
Morrhuxine véritable huile de foie de morue synthétique (1905)
Source: Ville de Paris / Bibliothèque Forney / Roger-Viollet
8
9. - Lipochol Byla à base de cholestéine pur, présentée sous forme d’émulsion et de pilules
- Marinol à base d’eau de mer de la Biomarine.
- Emulsion Marchais, Solution de glycérophosphate de chaux, de créosote d’hêtre et de baume
de tolu, fabriquée par A.Marchais (La Rochelle)
- Moride, Pharmacie Moride, Paris ,vin et sirop iodo-tannique répondant à toutes les indications
de l’iode et de l’huile de foie de morue.
- les Capsules de Morrhuine Puy (Grenoble) à l’extrait d’huile de foie de morue superiodée
- Pangoduine Ch. Souillard
- Panutrine: Laboratoires Sauter, (Paris, Genéve )poudre à dissoudre dans l’eau d’huile de foie
de morue associé à des phospholipides organiques (glycérophosphates de chaux et de la
lécithine).
- Phospholéose, Lab Desmales
La consommation d’huile de foie de morue a été très importante les français en auraient
consommé plusieurs milliers de tonnes, après la Seconde Guerre mondiale elle est de moins en
moins utilisée au profit des vitamines.
Source: Ville de Paris / Bibliothèque Forney / Roger-Viollet (1913)
9
10. Bibliographie
1- P.T.Hogg, Etude sur l’Huile de foie de morue, Paris, 1856
2- L.J.de Jongh, De l’huile de foie de morue, Paris, 1853
3- J.Roussel, La morue et l’huile de foie de morue, Thèse pour l’obtention du diplôme de
Docteur de l’Université de Paris, Ecole Supérieure de Pharmacie, Juillet 1900
4- Albert Salmon, Huile de foie de morue, Principes actifs, efficacité, Revue de la Cooper, Juin
1923, 66-67
5- Albert Goris, Huile de foie de morue, Pharmacie Galénique, Tome 1, 410-418
6- Huiles de foie de morue, La Revue de la Cooper, Aout 1932, 98-99
7- Huile de foie de morue, Annuaire des produits chimiques et de la droguerie, 1915, 498-505
8- Emile André, L’Huile de foie de morue, Bulletin des sciences pharmacologiques, n°5-6, 1922,
1-26
9- Charles Guyotjeannin, Joseph Lehuenen, Les iles de Saint Pierre et Miquelon productrice
d’huile de foie de morue, Revue d’histoire de la Pharmacie, 1985, 264, 53-65
10- Cécile Raynal, Thomas Paul Hogg, Walter Douglas Hogg, pharmaciens anglais à Paris, Revue
d’Histoire de la Pharmacie, 2011, 372, 547-555
11- Dr Jacquemet, L’huile de foie de morue ferrugineuse, Lyon, 1858
12- Paul Bonvarlet, Huiles de foie de morue, La Revue de la Cooper, Juin 1922, N°131, 4-5
13- John Isdahl , Huile de foie de morue, La Revue de la Cooper, Mai 1923, N°142, 53-54
14- Albert Salmon, Huiles de foie de morue, Raffinage, qualités, logement, Revue de la Cooper,
Juillet 1924, N°156, 81-83
15- Albert Salmon, Isdahl & Cie, Bergen, Revue de la Cooper, 1929, 85-88
16- Albert Salmon, Huile de foie de morue, Revue de la Cooper, Aout 1937, 118
17- Albert Salmon, Huiles de foie de morue, La revue de la Cooper, 1930, 70
18- Albert Salmon, Huiles de foie de morue, Revue de la Cooper, 1934, 151
19- Albert Salmon, Huile de foie de morue Ambrée, Revue de la Cooper, 1933, 92-93
20- Albert Salmon, Huiles de Foie de morue, Revue de la Cooper, 1932, 128- 131
21- Marcel Servier, La Gaduase, Revue de la Cooper, Aout 1924, 152- 154
10
11. Disponible en ligne:
Histoire des comprimés pharmaceutiques en France, des origines au début du XX siècle,
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00787009
Les comprimés enrobés à sec / Dry Coating, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526234
Les comprimés multicouches, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490871
Les comprimés effervescents, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01634235
Les comprimés disparus : les triturés et les comprimés hypodermiques, https://hal.archives-
ouvertes.fr/hal-01526236
La fabrication industrielle des comprimés en France : 1°partie, des origines à 1945, https://
hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490873
La fabrication industrielle des comprimés en France : 2° partie, 1945-1970, https://
hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526224
Un siècle de machines à fabriquer les comprimés (1843-1950) ; Fascicule n°1 , dispositifs
manuels et machines semi automatiques, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490880
Un siècle de machines à fabriquer les comprimés (1843-1950) ; Fascicule 2, machines à
comprimer alternative, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645066
Un siècle de machines à fabriquer les comprimés (1843-1950) ; Fascicule 3, machines à
comprimer rotative, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01688890
William Brockedon , Biographie https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645071
La fabrication industrielle des pilules , https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526227
La fabrication industrielle des capsules molles, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-01526232
La fabrication industrielle des gélules, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490875
Histoire de la fabrication industrielle des pommades, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-01526223
Histoire de la fabrication des suppositoires, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645057
Histoire de la fabrication des saccharures granulés, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-01490877
La fabrication industrielle des cachets pharmaceutiques, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-01526230
La production industrielle des pastilles, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00957139
Histoire de la dragéification et du pelliculage pharmaceutique, https://hal.archives-
ouvertes.fr/hal-01634427
La confiserie pharmaceutique, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526222
Les origines de la fabrication des antibiotiques en France, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-01645066
11
12. Pierre Broch (1909-1985) et la pénicilline, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645062
Les premières machines pour la production des produits pharmaceutiques en France,
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645061
Catalogue Frogerais 1920, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490867
Henri Wierzbinski : le pionnier français des machines de conditionnement, https://
hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526220
A.Savy Jeanjean , constructeurs de machines pour les industries alimentaires,
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