Lille by inria n°3 : Les données, matière première et source d'enjeux pour le...Inria
Découvrez le 3è numéro de Lille by Inria, le magazine du centre de recherche Inria Lille - Nord. Dossier spécial sur les données, matière première et source d'enjeux pour le numérique.
Lille by Inria, n°1 : l’excellence scientifique au service du transfert et de...Inria
Découvrez le premier numéro de Lille by Inria, le magazine d’Inria Lille - Nord Europe. Ce magazine vous invite à découvrir les activités de notre centre de recherche en sciences du numérique et de son implication en région Nord-Pas de Calais.
Au sommaire de ce premier numéro, un dossier centré sur l’innovation et le transfert technologique, axe de développement stratégique pour notre institut. Plongez au cœur de nos activités pour mieux comprendre les enjeux du numérique sur notre territoire, au travers de sujets riches et variés qui passionnent nos chercheurs au quotidien.
Inria - Plaquette du centre de recherche Lille - Nord EuropeInria
Le centre de recherche Inria Lille – Nord Europe donne accès aux meilleures recherches européennes et internationales au bénéfice de l’innovation et des entreprises notamment en région. Fort de cette dynamique, le centre affiche une politique internationale de recrutement et d’accueil attractive.
Lille by inria n°3 : Les données, matière première et source d'enjeux pour le...Inria
Découvrez le 3è numéro de Lille by Inria, le magazine du centre de recherche Inria Lille - Nord. Dossier spécial sur les données, matière première et source d'enjeux pour le numérique.
Lille by Inria, n°1 : l’excellence scientifique au service du transfert et de...Inria
Découvrez le premier numéro de Lille by Inria, le magazine d’Inria Lille - Nord Europe. Ce magazine vous invite à découvrir les activités de notre centre de recherche en sciences du numérique et de son implication en région Nord-Pas de Calais.
Au sommaire de ce premier numéro, un dossier centré sur l’innovation et le transfert technologique, axe de développement stratégique pour notre institut. Plongez au cœur de nos activités pour mieux comprendre les enjeux du numérique sur notre territoire, au travers de sujets riches et variés qui passionnent nos chercheurs au quotidien.
Inria - Plaquette du centre de recherche Lille - Nord EuropeInria
Le centre de recherche Inria Lille – Nord Europe donne accès aux meilleures recherches européennes et internationales au bénéfice de l’innovation et des entreprises notamment en région. Fort de cette dynamique, le centre affiche une politique internationale de recrutement et d’accueil attractive.
Fiche descriptive sur l'industrie des technologies de l’information et des communications dans la région de Québec. Produite par Québec International. http://quebecinternational.ca/industries-cles/
Edito : ils font Télécom ParisTech. L'approche Télécom ParisTech sur les MOOC. Chaire Big Data & Market Insights. Lauréats de Tremplin Entreprises, etc.
Édito : Paris-Saclay, saison 7 ! 2016, une année florissante pour nos chercheuses ! Un projet de fusion toujours à l'étude. Chaire "Connected Cars & Cybersecurity". Mastères spécialisés "Innovation & Entrepreneuship" et "Smart Mobility". Des aides financières pour les élèves ingénieurs. Partenariat sur les thermotechnologies. Témoignage de Guillaume Alsac, diplômé 1988.
Inria - Plaquette du centre de recherche de Nancy - Grand EstInria
Le centre Inria Nancy - Grand Est développe de nombreuses collaborations scientifiques avec ses partenaires académiques de la grande région et au-delà des frontières, notamment avec Sarrebrück et le Luxembourg.
Édito : étudiants et personnels de Télécom ParisTech, les pionniers ! Un double accord de prestige avec Columbia University. Vers un recrutement renforcé d'élèves étrangers. Une chaire d'enseignement pour comprendre les sciences de la donnée. Coup d'arrêt au projet de fusion. Témoignage de Bénédicte David, ingénieure 1989, Orange Afrique.
Télécom ParisTech, le collège de l’innovation par le numérique de Paris-SaclayTélécom Paris
Le collège de l’innovation par le numérique de Paris-Saclay
En 2019, Télécom ParisTech rejoindra le campus de l’Université Paris- Saclay dont elle est membre fondateur et s’y positionnera en Collège de l’innovation par le numérique.
Par son emplacement idéal au coeur du quartier de l’École polytechnique à Palaiseau, notre École bénéficiera d’un écosystème dynamique exceptionnel mêlant partenaires académiques, scientifiques et industriels.
Télécom ParisTech, située sur la « Place de la gare » de la ligne 18, sera aussi toute proche de résidences étudiantes, de commerces et du bâtiment d’enseignement mutualisé avec d’autres grandes écoles. Au cœur de la vie associative, nos étudiants pourront ainsi bénéficier d’interactions fortes avec les écoles et universités du plateau dans l’esprit d’un campus à l’anglo-saxonne. Ce projet, construit collectivement avec Télécom SudParis et la Direction générale de l’Institut Mines-Télécom, traduit notre ambition de former des inventeurs, des créateurs et des transformateurs de la société numérique, en s’appuyant sur une formation d’excellence, une recherche de haut niveau scientifique menée avec des partenaires académiques et industriels et en stimulant l’innovation et
l’entrepreneuriat. Le numérique est partout et transforme le monde en profondeur. Télécom ParisTech oeuvre à faire en sorte que le pays tire le meilleur parti de ces transformations, au plan économique et social.
Édito : un an dans la vie d'une école ! Université Paris-Saclay : l'établissement public est créé. Télécom ParisTech en pointe pour l'innovation à Paris-Saclay. MOOC à Télécom ParisTech. I3 labellisé UMR CNRS. Valérie Fernandez devient directrice du département SES. la cybersécurité, thème des 9es Entretiens de Télécom ParisTech.
Télécom ParisTech, le collège de l’innovation par le numérique de Paris-SaclayTélécom Paris
En 2017, Télécom ParisTech rejoindra l’Université Paris-Saclay pour en devenir le collège de
l’innovation par le numérique.
À l’été 2013, Télécom ParisTech, son école soeur Télécom SudParis et la Direction Générale de
l’Institut Mines-Télécom choisissaient ensemble le projet architectural de leur future implantation
à Palaiseau.
Par son emplacement idéal au centre du quartier de l’École Polytechnique à Palaiseau,
Télécom ParisTech entend bien se mettre en interaction forte avec son environnement, que ce
soit en formation, en recherche, en innovation, mais aussi en matière de vie associative, pour le
plus grand bénéfice des étudiants et du personnel, et illustrer ainsi de manière éclatante que le
numérique est partout et transforme en profondeur les écosystèmes dans lesquels il s’implante !
Télécom ParisTech infos #9 - septembre 2013Télécom Paris
Stratégie et grands dossiers. Au sommaire : L’innovation frugale (édito) - Formation à l’innovation : on change de braquet - Bilan de la rentrée scolaire 2013 - Les Télécoms mènent à tout... Luc Julia : « Siri » d’Apple, c’est lui ! - Neuf étudiants en voyage d'études au Brésil - Une formation continue Télécom unifiée - Une stratégie Recherche 2013-2017 - Nouvelle chaire Machine learning for Big Data - La Présidence de ParisTech à un diplômé de Télécom ParisTech
Comme chaque année, Inria publie son rapport d'activités de l'année précédente. Un document qui, au travers de ses 20 pages de réussites scientifiques et économiques, salue tout particulièrement cette année l'engagement et l'action de tous les personnels de l'institut, dans les projets de crise comme les projets stratégiques.
Inria lance plug’in avec des ambitions simples : donner à voir et à comprendre la révolution numérique que nous vivons en Aquitaine. Notre magazine fait entendre la voix de ceux qui, d’une manière ou d’une autre, participent à cette révolution. en vous présentant ces projets aux acteurs variés, nous souhaitons vous aider à mieux décrypter le quotidien du centre de recherche Inria Bordeaux - Sud-Ouest et, qui sait, vous donner l’envie de collaborer !
Lille by Inria numéro 10 - hackAtech, créer votre startup deeptechInria
54h pour hacker les technologies d'Inria, c'est ce que nous vous proposons en mars lors de notre hackAtech, retrouvez un zoom complet sur ce sujet dans le dossier du n°10 de notre magazine.
Après un Face à Face sur 10 ans de partenariats avec EuraTechnologies, vous découvrirez également des focus sur une technologie de lunettes connectées pour la sécurité routière et sur la collaboration de deux équipes de recherche pour la réalisation d'une web série ARTE. Et comme toujours, une BD, ici sur le respect de la vie privée, l'agenda, le best-of ..
L'ambition d'Inria ? Construire avec ses partenaires le leadership scientifique, technologique et industriel de la France dans la dynamique européenne et renforcer notre souveraineté numérique.
L'institut de Recherche Idiap est une fondation de recherche à but non lucratif affiliée à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Ses trois piliers sont la recherche, la formation et le transfert de technologie dans le domaine de l’intelligence artificielle pour la société comprenant, entre autres, du management de l'information multimédia, des systèmes perceptifs et cognitifs, des médias sociaux, de la reconnaissance biométrique des personnes, des interfaces d'informations multimodales, l’intelligence artificielle (IA) appliquée et de l'apprentissage des machines à large échelle.
Fiche descriptive sur l'industrie des technologies de l’information et des communications dans la région de Québec. Produite par Québec International. http://quebecinternational.ca/industries-cles/
Edito : ils font Télécom ParisTech. L'approche Télécom ParisTech sur les MOOC. Chaire Big Data & Market Insights. Lauréats de Tremplin Entreprises, etc.
Édito : Paris-Saclay, saison 7 ! 2016, une année florissante pour nos chercheuses ! Un projet de fusion toujours à l'étude. Chaire "Connected Cars & Cybersecurity". Mastères spécialisés "Innovation & Entrepreneuship" et "Smart Mobility". Des aides financières pour les élèves ingénieurs. Partenariat sur les thermotechnologies. Témoignage de Guillaume Alsac, diplômé 1988.
Inria - Plaquette du centre de recherche de Nancy - Grand EstInria
Le centre Inria Nancy - Grand Est développe de nombreuses collaborations scientifiques avec ses partenaires académiques de la grande région et au-delà des frontières, notamment avec Sarrebrück et le Luxembourg.
Édito : étudiants et personnels de Télécom ParisTech, les pionniers ! Un double accord de prestige avec Columbia University. Vers un recrutement renforcé d'élèves étrangers. Une chaire d'enseignement pour comprendre les sciences de la donnée. Coup d'arrêt au projet de fusion. Témoignage de Bénédicte David, ingénieure 1989, Orange Afrique.
Télécom ParisTech, le collège de l’innovation par le numérique de Paris-SaclayTélécom Paris
Le collège de l’innovation par le numérique de Paris-Saclay
En 2019, Télécom ParisTech rejoindra le campus de l’Université Paris- Saclay dont elle est membre fondateur et s’y positionnera en Collège de l’innovation par le numérique.
Par son emplacement idéal au coeur du quartier de l’École polytechnique à Palaiseau, notre École bénéficiera d’un écosystème dynamique exceptionnel mêlant partenaires académiques, scientifiques et industriels.
Télécom ParisTech, située sur la « Place de la gare » de la ligne 18, sera aussi toute proche de résidences étudiantes, de commerces et du bâtiment d’enseignement mutualisé avec d’autres grandes écoles. Au cœur de la vie associative, nos étudiants pourront ainsi bénéficier d’interactions fortes avec les écoles et universités du plateau dans l’esprit d’un campus à l’anglo-saxonne. Ce projet, construit collectivement avec Télécom SudParis et la Direction générale de l’Institut Mines-Télécom, traduit notre ambition de former des inventeurs, des créateurs et des transformateurs de la société numérique, en s’appuyant sur une formation d’excellence, une recherche de haut niveau scientifique menée avec des partenaires académiques et industriels et en stimulant l’innovation et
l’entrepreneuriat. Le numérique est partout et transforme le monde en profondeur. Télécom ParisTech oeuvre à faire en sorte que le pays tire le meilleur parti de ces transformations, au plan économique et social.
Édito : un an dans la vie d'une école ! Université Paris-Saclay : l'établissement public est créé. Télécom ParisTech en pointe pour l'innovation à Paris-Saclay. MOOC à Télécom ParisTech. I3 labellisé UMR CNRS. Valérie Fernandez devient directrice du département SES. la cybersécurité, thème des 9es Entretiens de Télécom ParisTech.
Télécom ParisTech, le collège de l’innovation par le numérique de Paris-SaclayTélécom Paris
En 2017, Télécom ParisTech rejoindra l’Université Paris-Saclay pour en devenir le collège de
l’innovation par le numérique.
À l’été 2013, Télécom ParisTech, son école soeur Télécom SudParis et la Direction Générale de
l’Institut Mines-Télécom choisissaient ensemble le projet architectural de leur future implantation
à Palaiseau.
Par son emplacement idéal au centre du quartier de l’École Polytechnique à Palaiseau,
Télécom ParisTech entend bien se mettre en interaction forte avec son environnement, que ce
soit en formation, en recherche, en innovation, mais aussi en matière de vie associative, pour le
plus grand bénéfice des étudiants et du personnel, et illustrer ainsi de manière éclatante que le
numérique est partout et transforme en profondeur les écosystèmes dans lesquels il s’implante !
Télécom ParisTech infos #9 - septembre 2013Télécom Paris
Stratégie et grands dossiers. Au sommaire : L’innovation frugale (édito) - Formation à l’innovation : on change de braquet - Bilan de la rentrée scolaire 2013 - Les Télécoms mènent à tout... Luc Julia : « Siri » d’Apple, c’est lui ! - Neuf étudiants en voyage d'études au Brésil - Une formation continue Télécom unifiée - Une stratégie Recherche 2013-2017 - Nouvelle chaire Machine learning for Big Data - La Présidence de ParisTech à un diplômé de Télécom ParisTech
Comme chaque année, Inria publie son rapport d'activités de l'année précédente. Un document qui, au travers de ses 20 pages de réussites scientifiques et économiques, salue tout particulièrement cette année l'engagement et l'action de tous les personnels de l'institut, dans les projets de crise comme les projets stratégiques.
Inria lance plug’in avec des ambitions simples : donner à voir et à comprendre la révolution numérique que nous vivons en Aquitaine. Notre magazine fait entendre la voix de ceux qui, d’une manière ou d’une autre, participent à cette révolution. en vous présentant ces projets aux acteurs variés, nous souhaitons vous aider à mieux décrypter le quotidien du centre de recherche Inria Bordeaux - Sud-Ouest et, qui sait, vous donner l’envie de collaborer !
Lille by Inria numéro 10 - hackAtech, créer votre startup deeptechInria
54h pour hacker les technologies d'Inria, c'est ce que nous vous proposons en mars lors de notre hackAtech, retrouvez un zoom complet sur ce sujet dans le dossier du n°10 de notre magazine.
Après un Face à Face sur 10 ans de partenariats avec EuraTechnologies, vous découvrirez également des focus sur une technologie de lunettes connectées pour la sécurité routière et sur la collaboration de deux équipes de recherche pour la réalisation d'une web série ARTE. Et comme toujours, une BD, ici sur le respect de la vie privée, l'agenda, le best-of ..
L'ambition d'Inria ? Construire avec ses partenaires le leadership scientifique, technologique et industriel de la France dans la dynamique européenne et renforcer notre souveraineté numérique.
L'institut de Recherche Idiap est une fondation de recherche à but non lucratif affiliée à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Ses trois piliers sont la recherche, la formation et le transfert de technologie dans le domaine de l’intelligence artificielle pour la société comprenant, entre autres, du management de l'information multimédia, des systèmes perceptifs et cognitifs, des médias sociaux, de la reconnaissance biométrique des personnes, des interfaces d'informations multimodales, l’intelligence artificielle (IA) appliquée et de l'apprentissage des machines à large échelle.
Dans cette édition 2022 de son rapport annuel, Inria donne des pistes de réflexion pour prendre du recul dans un monde numérique en accélération permanente et tente d'apporter des réponses pertinentes aux attentes croissantes de la société à l’égard de la recherche publique dans le numérique.
Inria plug'in#1 - un ange passe - Laure Buquetun ange passe
Mission Un ange passe : conseil éditorial (architecture, charte éditoriale), création de contenus (interviewes, reportages, portraits, relecture). Le n°2 est en cours de réalisation…
Inria - Plaquette du centre de recherche Grenoble - Rhône-AlpesInria
Grâce à son implantation à Grenoble et à Lyon, le centre de recherche Inria Grenoble - Rhône-Alpes est un acteur majeur de la recherche et de l’innovation dans les sciences du numérique en Rhône-Alpes.
L'Intelligence Technologique comme composante du pilotage scientifique de l'U...Le_GFII
Intervention de Mathieu Bécue – GREThA UMR CNRS 5113 Université de Bordeaux – Responsable opérationnel de la plateforme Via Inno
David Virapin - GREThA UMR CNRS 5113 Université de Bordeaux – Ingénieur d’études de la plateforme Via Inno
Abstract : L’enseignement supérieur et la recherche prend une place déterminante dans les trajectoires de développement économique des nations dans un contexte singulier ou l’innovation constitue un moteur formidable de croissance. L’Université de Bordeaux et ses partenaires (organismes de recherche et écoles) entendent répondre à cet enjeu en structurant un « campus d’excellence » au rayonnement international. Cette structuration passe par la mise en place de projets ambitieux d’investissements sur des priorités stratégiques. Comment dès lors l’intelligence Technologique peut participer de ce ciblage ? Cette activité d’Intelligence Technologique est au cœur de nombreux travaux de recherche et de valorisation au sein du Groupe de Recherche en Economie Théorique et Appliquée (GREThA UMR CNRS 5113) et de sa plateforme Via Inno. Ce temps de parole permettra de présenter une partie des résultats issus de cette activité de construction de méthodes et d'indicateurs d'intelligence technologique, et la manière dont elle peut « nourrir » les réflexions présidant aux activités de pilotage stratégique de l'établissement.
Source : http://www.gfii.fr/fr/document/les-nouvelles-formes-de-l-intelligence-economique-pour-la-recherche-presentations
La mission de la Fing est "de produire des idées neuves et actionnables pour anticiper les transformations numériques." En 2014, cette mission se déclinera de quatre manières :
> L'exploration créative, pour proposer de nouvelles perspectives à l'innovation. 3 thèmes pour 2014 : l’individu au travail dans une société numérique (Digiwork), la consommation collaborative (ShaREvolution, en partenariat avec Ouishare), le corps et l’innovation numérique (Bodyware)…
> L'expérimentation de dispositifs innovants, placée en 2014 sous le signe de la donnée : MesInfos, autour du retour des données personnelles aux individus qu'elles concernent ; Infolab, qui vise à développer et diffuser plus largement une "culture de la donnée".
> La prospective : le cycle annuel "Questions Numériques" s'organisera cette année autour des "Transitions", numérique et écologique notamment.
> La détection et l'accompagnement de projets transformateurs, au travers du Carrefour des Possibles.
In this 2022 edition of its annual report, Inria provides food for thought on how to get a sense of perspective within a digital world that is constantly and attempts to provide relevant responses to society’s growing expectations on public research in digital.
Each year, Inria institute publishes its annual report for the previous year. In a "magazine" format, it highlights our results and gives our partners the opportunity to share and understand their vision of our institute and digital technology. This report highlights Inria's role, its commitments, its actions and its impact in building digital sovereignty through research and innovation.
Comme chaque année, Inria publie son rapport annuel de l'année précédente. Décliné sous un format "magazine", il fait la part belle à nos résultats et donne la parole à nos partenaires pour partager et comprendre leur vision de notre institut et du numérique. Ce rapport souligne le rôle d’Inria, ses engagements, ses actions et son impact pour construire la souveraineté numérique par la recherche et l’innovation.
Inria | White paper Agriculture and Digital Technology (January 2022)Inria
This white paper discusses the opportunities and challenges of digital technology in agriculture. It argues that digital tools could support the transition to more sustainable agriculture systems like agroecology.
The document outlines several challenges facing agriculture, including ensuring global food security amid climate change and environmental impacts. It then reviews the current state of digital technologies for data collection, modeling, machine learning, decision support, and automation.
The paper explores how digital tools could help agroecology by improving knowledge, assisting farmers, reshaping markets and value chains, and facilitating knowledge sharing. However, it also identifies risks like hindering the ecological transition, increasing inequality, and loss of sovereignty or control over data and equipment. Overall, the paper argues research is needed
Inria | White paper Internet of Things (November 2021)Inria
The Internet of Things (IoT) refers to connecting physical devices to the internet and to each other. IoT has its roots in concepts from the 1990s like ubiquitous computing and digital augmentation of objects. While early implementations focused on identification of objects via RFID tags, IoT is now at a tipping point with billions of heterogeneous devices expected to connect. This will enable sensing and actions in new ways. However, IoT also raises societal, technical, and scientific challenges around issues like privacy, security, standardization, and environmental impact that require further research.
Inria - White paper Artificial Intelligence (second edition 2021)Inria
This document discusses artificial intelligence research at Inria. It provides an overview of Inria's engagement with key challenges in AI, including machine learning, computer vision, natural language processing, robotics, and human-computer interaction. The document also outlines Inria's role in France's national AI strategy and its collaborations on AI research at the European and international levels.
Every year, Inria publishes its activity report for the previous year. In its 20 pages of scientific and economic successes, the report pays particular tribute this year to the commitment and action of all the Institute's staff, in both crisis and strategic projects.
Après l’intelligence artificielle, les voitures autonomes et connectées et la cybersécurité, c’est au tour de l’éducation de faire l’objet d’un livre blanc publié par Inria. L’institut vient en effet de dévoiler un document de plus de 130 pages offrant, avec l’aide de collègues de plusieurs domaines, son expertise pour aider à comprendre et faire évoluer le monde de l'éducation, grâce et avec le numérique.
En savoir plus et téléchargement : https://www.inria.fr/fr/education-numerique-livre-blanc-inria-edtech
Inria's ambition is to work with its partners to build France's scientific, technological and industrial leadership in the European dynamic and strengthen our digital sovereignty.
Lille by Inria numéro 9 - Interface, un espace pour les interactions Recherch...Inria
Au cœur de la French Tech Lille, au sein de l’écosystème EuraTechnologies découvrez Interface, fruit d’un travail commun entre le centre Inria Lille – Nord Europe et ses partenaires académiques et industriels, il présente les derniers travaux de recherche menés par les scientifiques en sciences du numérique.
Inria's 2018 Activity Report highlights key activities and achievements from the year. It discusses Inria's goals of scientific excellence and increasing economic impact while balancing regional presence and international standing. Inria aims to increase the momentum of digital research and innovation in France to boost its scientific and economic attractiveness. Inria also supports digital transformation, public policies like the national AI plan, and initiatives like the scikit-learn machine learning library. The report provides an overview of Inria's research centers and teams, innovation activities, awards, and financial results for 2018.
1. APPLI>SOCIÉTÉ
LA RECHERCHE
APPLIQUÉE
Dix projets emblématiques
HYPERLIEN
ACADÉMIE ET
INDUSTRIE
Dix ans de partenariats
STRATÉGIES
PROSPECTIVE
Imaginer la recherche
de demain
2012
132008
18
plug’inMAGAZINE
DIX ANS DE RECHERCHE AU CENTRE INRIA BORDEAUX _ SUD-OUEST
3. I
nria investit en Nouvelle-Aquitaine depuis plus
de quinze ans pour développer des recherches
d’excellence en sciences du numérique et des
actions de transfert technologique vers l’écosys-
tème régional. En 2002, Bordeaux était avec Lille
et Saclay l'un des sites constitutifs de l'unité de
recherche "Futurs". Le 1er janvier 2008, le centre
Inria Bordeaux — Sud-Ouest est devenu un centre
de recherche de plein exercice, avec des équipes-
projets localisées à Talence et à Pau. Ce numéro
spécial de Plug'In s'inscrit dans une série de célé-
brations des dix années écoulées depuis.
Vous trouverez dans ce magazine quelques
éléments historiques, un rappel de ce qui constitue
l'ADN du centre et une présentation des quatre grandes thématiques sur lesquelles s'est
concentrée son activité scientifique. Vous y trouverez des exemples emblématiques des
recherches menées depuis dix ans, des collaborations sur lesquelles elles se sont appuyées et
de leur impact économique et sociétal. Vous y trouverez enfin des témoignages de membres
actuels de nos équipes de recherche et services d'appui, ainsi que quelques éléments de
prospective.
Le modèle équipe-projet d'Inria pousse les scientifiques à se questionner régulièrement sur
les recherches à mener, les moyens nécessaires, l'impact potentiel et les bons partenaires pour
y arriver. Au moment où nous célébrons les résultats obtenus depuis une quinzaine d'années,
il me semble important de réfléchir aussi à la place et au rôle du centre Inria Bordeaux —
Sud-Ouest dans les écosystèmes bordelais, palois et néoaquitain de la recherche, du transfert
et de l'innovation. Au plaisir d'échanger avec vous sur ces sujets lors de nos prochaines
rencontres !
Nicolas Roussel
Directeur du centre de recherche Inria Bordeaux _ Sud-Ouest
ÉDITO
4. HYPERLIEN
4
MAGAZINE HORS
SÉRIE
Quelles raisons avaient motivé la création d’un
centre Inria dans le Sud-Ouest ?
CK : Ce choix s’expliquait par l’excellence de la recherche ré-
gionale en mathématiques et en informatique et par le fort
soutien du conseil régional d’Aquitaine et des partenaires
académiques locaux. Entre 2002 et 2007, les premières
équipes-projets communes ont été créées avec le CNRS,
les universités de Bordeaux et de Pau et leurs laboratoires
de mathématiques et d’informatique (IMB, LaBRI, LMAP). La
naissance officielle du centre a amplifié ces collaborations
et les a étendues aux partenaires industriels. Fin 2008,
Inria Bordeaux — Sud-Ouest comptait déjà plus de 120 per-
sonnes (dont trois quarts de chercheurs et chercheuses) et
15 équipes-projets.
En quoi cela a-t-il changé la donne pour la recherche
régionale ?
CK : Le centre a renforcé le rayonnement scientifique de la
région dans trois domaines : le calcul à haute performance
et les systèmes parallèles, la simulation et la visualisa-
tion, les systèmes formels. Nous partagions ces champs
de recherche avec nos partenaires académiques en infor-
matique et mathématiques. Avec les chercheurs et cher-
cheuses de la santé ou de l’aéronautique, la collaboration a
demandé plus de temps avant de se concrétiser en trans-
ferts industriels de tout premier plan.
Quels exemples vous viennent en tête ?
CK : La diversité de nos collaborations est telle que faire
un choix est forcément restrictif… Je citerais les recherches
sur la robotique ‘développementale’ et ses applications
dans l’éducation ; le calcul à haute performance avec le
CEA ; les travaux menés avec Total sur la recherche d’hy-
drocarbures ou avec des physiciennes et physiciens de
l’université de Pau et le groupe Safran sur la modélisation
des turbulences dans les turbines d’hélicoptères. Avec
l’Institut Bergonié, dix ans ont été nécessaires pour
passer de recherches mathématiques sur les écoulements
visqueux à la modélisation de l’évolution du cancer du
poumon. Le résultat en est remarquable. Et conforme à la
raison d’être d’Inria : l’excellence des sciences et technolo-
gies du numérique au service de l’intérêt général.
DIX ANS DE PARTENARIATS
COMMENT S’EST CONSTRUIT LE CENTRE
INRIA BORDEAUX — SUD-OUEST ?
LE POINT DE VUE DE CLAUDE KIRCHNER,
DIRECTEUR DE RECHERCHE ÉMÉRITE,
PREMIER DIRECTEUR DU CENTRE INRIA
BORDEAUX _ SUD-OUEST
5. 5
HYPERLIEN
Quelle est la raison d’être de la collaboration entre
Total et Inria Bordeaux — Sud-Ouest ?
HC : Il est stratégique dans nos explorations d’améliorer
sans cesse les méthodes qui facilitent la découverte de
nouveaux gisements de pétrole. Au début des années
2000, notre Centre Scientifique et Technique Jean Feger a
débuté une collaboration avec Hélène Barucq et l’équipe-
projet MAGIQUE 3D de Pau. Nous souhaitions que ces
chercheurs et chercheuses, expertes et experts en calculs
scientifiques 3D appliqués notamment à la propagation
d’ondes, puissent élaborer de nouvelles méthodes numé-
riques, afin d’améliorer la simulation et l’étude d’images
géologiques complexes – des sols montagneux, des fonds
marins…
Comment ce partenariat a-t-il évolué ?
HC : Les trois premières années ont confirmé la perti-
nence de ce champ d’études, à travers plusieurs thèses. À
compter de 2008, le partenariat est entré dans une dimen-
sion supérieure via l’accord-cadre ‘Dip’, cofinancé par nos
deux entités. Au-delà de la collaboration avec Magique
3D, nous avons pu confier à des équipes d’Inria Bordeaux
et Sophia-Antipolis des recherches dans des domaines
complémentaires, tels que les méthodes de calcul à haute
performance ou encore l’algèbre linéaire. Cette forme de
partenariat est extrêmement souple et performante pour
faire de la recherche appliquée.
Quel bilan tirez-vous de ce rapprochement de longue
durée ?
HC : C’est un succès et une excellente alliance. Il est facile
de travailler avec Inria car nous parlons le même langage,
en termes scientifiques (les méthodes de simulation nu-
mérique en sismologie) comme en termes d’applications
industrielles. La qualité scientifique d’Inria engendre des
approches innovantes qu’il aurait été plus long et plus
difficile de mettre au point avec nos seules équipes de
recherche et développement. Au fil du temps, quatre cher-
cheurs et chercheuses d’Inria ont été embauchés par Total
après leur thèse ou leur postdoctorat. Et actuellement, nos
géoscientifiques finissent d’optimiser les programmes de
maillage numérique élaborés par Inria.
LE POINT DE VUE D’HENRI CALANDRA,
EXPERT EN MÉTHODES NUMÉRIQUES
ET CALCUL HAUTE PERFORMANCE
CHEZ TOTAL
6. .ZIP
6
MAGAZINE HORS
SÉRIE
Une référence mondiale
en sciences du numérique
INRIA, ACTEUR CLÉ DE LA RECHERCHE EN FRANCE
1967 marque la naissance d’Inria. Un demi-siècle
plus tard, l’institut est reconnu à travers le monde
comme un "façonneur" d’innovations. Sa marque de
fabrique ? Décliner les recherches numériques les
plus pointues en technologies utiles à la société
comme aux entreprises, et ce dans de nombreux
domaines : santé, transports, énergie, communica-
tion, aéronautique, sécurité, villes évoluées, usine du
futur…
Cette aptitude repose sur la grande liberté offerte
aux chercheurs et aux chercheuses et sur un
mode d’organisation ouvert, celui d’équipes-pro-
jets qui rassemblent des savoirs complémentaires :
scientifiques provenant des meilleures universités
mondiales, partenaires industriels et académiques.
Inria dessine ainsi les contours d’une vie numérique
d’utilité publique : conduire une recherche de pointe
en informatique et mathématiques ; assurer un
transfert de connaissances et de compétences vers
les entreprises, depuis les grands groupes jusqu’aux
PME ou via la création de jeunes pousses ; favoriser
l’appropriation de ces avancées technologiques par
le grand public grâce à des actions de médiation
scientifique.
Depuis 1975, Inria s’est étendu au-delà de son im-
plantation d’origine, Rocquencourt, pour créer des
centres de recherche à Rennes, Sophia Antipolis,
Nancy, Grenoble. En 2002, nait l’unité de recherche
"Futurs", localisée dans trois régions particulièrement
prometteuses. Après six années d’incubation, 2008
marque l’officialisation des trois nouveaux centres :
Bordeaux — Sud-Ouest, implanté sur les campus de
Bordeaux-Talence et de Pau ; Lille — Nord Europe,
et Saclay — Île-de-France. Chaque centre travaille
en interaction constante avec le siège et les autres
centres, s’enrichissant de la diversité des recherches
et de la mobilité des scientifiques.
4 500 publications scientifiques par an
2 400 collaborateurs et collaboratrices
représentant 102 nationalités
410 brevets enregistrés
231 M€ de budget
(25 % de ressources propres)
183 équipes-projets
140 entreprises créées
126 logiciels déposés
Chiffresarrêtésmai2018
7. 7
.ZIP
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
INRIA BORDEAUX — SUD-OUEST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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LA RECHERCHE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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LE TRANSFERT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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LA MÉDIATION SCIENTIFIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
29%
des personnels
Inria sont
des femmes
(moyenne
sur 10 ans)
207
membres du personnel
dont 86 chercheurs
et chercheuses
confirmés et 75 jeunes
chercheurs et jeunes
chercheuses,*
en 2008
Âge moyen
326
membres du personnels
dont 116 chercheurs
et chercheuses confir-
més et 114 jeunes
chercheurs et jeunes
chercheuses, *
en 2018
EN 10 ANS…
EN 10 ANS…
EN 10 ANS…
CHAQUE ANNÉE
AUJOURD’HUI
281 thèses
soutenues
4 bourses ERC*
obtenues
EN 2018
nos scientifiques rencontrent
plus de 1000 élèves
*Dont doctorants et post-doctorants
*ERC : Conseil européen de la recherche
34ans
40ans
36ans
2008 2012 2018
Création de
10 start-up Inria ou
start-up basées sur des
technologies du centre
18
familles de
brevets
déposées
Collaborations avec
94entreprises dont 33
PME (en France et à l’étranger)
185 contrats
passés avec
le monde
industriel
58logiciels déposés à l’APP
(Agence de protection des programmes)
42 pays
collaborent
avec le centre
43
nationalités
différentes
200 personnels Inria
126 personnels partenaires
230 chercheurs et chercheuses
44 ingénieures et ingénieurs
52
personnes à des fonctions
support
8. FIGURES LIBRES
8
MAGAZINE HORS
SÉRIE
L’ÉQUIPE-PROJET INRIA,
EMBLÉMATIQUE DE
SA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Le cadre comme liberté. Paradoxal au premier abord, ce paradigme fondateur correspond
bien au fonctionnement des centres Inria. « Les équipes-projets constituent le socle de
nos recherches. Nous limitons délibérément leur durée à 12 ans, avec une évaluation
tous les 4 ans, afin de maintenir la stimulation et le renouvellement. Au terme du projet,
l’équipe aura exploré et approfondi des connaissances scientifiques, développé des
transferts vers des entreprises ou des établissements publics » ,
résume Nicolas Roussel, directeur du centre Inria Bordeaux — Sud-Ouest.
Proposition individuelle,
validation collégiale
Une équipe-projet naît de la volonté d’une person-
nalité scientifique d’explorer un champ d’études en
particulier. Entre son idée première et la constitution
d’une équipe de dix à trente personnes, une année
est nécessaire — au minimum — afin de valider la
pertinence du projet, détaillé dans un document
d’intention.
« C’est un processus collégial, en concertation avec
le délégué scientifique du centre, la commission
d’évaluation scientifique d’Inria, nos partenaires
académiques et des
experts internationaux,
précise Nicolas Roussel.
Le modèle équipe-pro-
jet garantit une grande
liberté de recherche, tout
en ciblant des domaines
qui font progresser
la science et recèlent
un potentiel d’applica-
tions. » L’horizon de
temps étant fixé par
avance, le porteur ou la
porteuse du projet sait
qu’il est déterminant de
choisir avec soin les par-
tenaires et personnes
qui participeront à ses
recherches.
Diversité
Avant même la création du centre Bordeaux — Sud-
Ouest, les premiers établissements partenaires
d’Inria en région étaient le CNRS, l’université de
Bordeaux, Bordeaux INP et l’université de Pau et
des pays de l’Adour. Des équipes communes ont
ensuite été créées avec l’ENSTA ParisTech, l’Insti-
tut d’optique, l’Inserm et l’Inra, et des liens se sont
tissés avec différents acteurs de la recherche, de la
santé, de l’économie et de l’innovation, à l’échelle de
la Nouvelle-Aquitaine*.
Cycle de vie
Les équipes-projets re-
groupent un ensemble
de chercheurs et de
chercheuses, de docto-
rantes et de doctorants,
d’ingénieures et d’ingé-
nieurs autour d’un ou
d’une responsable. Inria
Bordeaux — Sud-Ouest
compte aujourd’hui
dix-huit équipes-pro-
jets et trois "équipes".
Ce statut, temporaire,
marque le début ou la
fin du cycle de vie d’une
équipe-projet.
8
MAGAZINE
8
9. 9
Lorsqu’une équipe-projet s’arrête, ses membres
peuvent se répartir dans d’autres équipes-pro-
jets existantes ou en
proposer une nouvelle.
« L’arrêt avant la limite
des douze ans résulte
généralement de la
volonté des membres
de l’équipe-projet de
réorienter leurs re-
cherches, ou du départ
de sa ou son respon-
sable vers une autre
structure publique ou
privée » explique Nicolas
Roussel. « La réorienta-
tion peut être motivée
par des résultats remar-
quables, par l’émergence de nouveaux champs
de recherche ou par de nouvelles perspectives de
transfert par exemple. »
Des soutiens cruciaux
Les chercheurs et chercheuses d’Inria se consacrent
d’autant mieux à leur cœur de métier que huit
services transverses sont mobilisés en appui : assis-
tance aux équipes de recherche, expérimentation et
développement, administratif et financier, transfert
- innovation et partenariats, informatique, services
généraux, communication et médiation, ressources
humaines.
Ces services regroupent
près d’une cinquantaine
de salariés exerçant
des métiers divers tels
qu’assistant d’équipe ou
de service, ingénieure,
chargé de budget,
chargée de contrats
de recherche, juriste,
acheteuse, chargé
de partenariats et de
projets d’innovation,
administratrice réseaux,
technicien des services
généraux, chargée de
communication, chargé de ressources humaines.
* Dont le CHU de Bordeaux, l’Institut Bergonié et le Vaccine
Research Institute ; Total, le CEA/Cesta, EDF, Airbus ; Digital
Aquitaine, Aquitaine Robotics et le cluster EdTech ; le CATIE,
Aquitaine Science Transfert, l’IRA, Bordeaux Unitec, Tech-
nowest et French Tech Bordeaux ; les pôles Aerospace Valley
et Alpha-RLH ; Cap Sciences…
De formation scientifique, les six ingénieures et
ingénieurs de ce service participent aux projets
dès leur origine, aux côtés des scien-
tifiques. Ils apportent une expérience
et une expertise essentiellement
en génie logiciel, mais aussi en élec-
tronique. Ils expérimentent de nou-
veaux programmes, diffusent les connaissances
et les bonnes pratiques du codage au travers
de la veille, des formations et des séminaires. Ils
assurent la qualité et la vision à long
terme des logiciels développés par le
centre. Leur culture scientifique et
leur expérience dans le suivi de pro-
jets constituent un liant et un soutien
important pour les équipes de recherche.
Agir en liant la
recherche et
l'ingénierie
9
SERVICE EXPÉRIMENTATION ET DÉVELOPPEMENT:
UNE EXPÉRIENCE ET UNE EXPERTISE ESSENTIELLES AUX ÉQUIPES-PROJETS
FIGURES LIBRES
10. INTÉGRALE
10
MAGAZINE HORS
SÉRIE
Modélisation, calcul intensif
et architectures parallèles
De la modélisation au calcul intensif, il existe un
continuum de compétences et d’expertises entre les
travaux de recherche en mathématiques appliquées
et en informatique pour simuler fidèlement des phé-
nomènes complexes sur les ordinateurs.
La modélisation permet de représenter une situa-
tion réelle par un ensemble d’équations, traduites
ensuite en opérations algébriques simples. Les
résultats des simulations sont obtenus en utilisant
des algorithmes de résolution efficaces qui sont
conçus et implémentés sur des machines comptant
des centaines de milliers de cœurs de calcul.
Les applications issues de ces recherches per-
mettent d’aider à la compréhension, à la concep-
tion, à la décision et au contrôle dans des domaines
comme l’aéronautique, la géophysique, les énergies
renouvelables ou la cryptologie. La modélisation
de la propagation des ondes sert par exemple à
caractériser les propriétés des sous-sols ou à pré-
voir l’effet des tsunamis. L’étude de l’écoulement
des fluides permet d’optimiser le profilage de pales
d’éoliennes ainsi que les performances de moteurs.
Les défis actuels visent la simulation sur des ordi-
nateurs exascale, la conception de modèles numé-
riques multiphysiques et multiéchelles fiables, précis
et robustes, la convergence entre modèles et don-
nées par l’apprentissage pour obtenir des simula-
tions en temps réel.
Gestion des incertitudes
et optimisation
Comprendre, prévoir et gérer les opérations, les
systèmes complexes, les réseaux et les signaux,
requiert des approches de modélisation mathéma-
tique et des méthodes numériques de résolution.
Les approches stochastiques permettent de tenir
compte de facteurs aléatoires et changeants, esti-
mer la fiabilité et les risques permet de gérer l’incer-
titude, qu’elle soit liée aux données ou au modèle
utilisés. La prise en compte de modélisations proba-
bilistes issues de la physique est alors particulière-
ment utile.
Des outils avancés de contrôle, d’aide à la décision
et d’estimation sont essentiels pour aborder les
applications issues de partenariats industriels et
académiques : planification des tâches, répartition
de charge sur un réseau de serveurs en cloud com-
puting, maintenance prédictive industrielle, calcul
de trajectoires et d’itinéraires complexes, optimisa-
tion de la découpe et du remplissage, analyse des
signaux en astrophysique, reconnaissance en parole
pathologique, signaux biophysiques…
Bientôt, l’intégration au fil de l’eau de nouvelles don-
nées, réelles ou estimées, permettra de réoptimiser
les modèles en temps réel à l’aide de l’apprentissage
statistique. Les systèmes experts d’aide à la déci-
sion pourront mieux seconder les humains grâce à
une meilleure modélisation de l’incertitude.
RECHERCHE : 4 AXES D'EXPERTISE
À INRIA BORDEAUX — SUD-OUEST
11. 11
INTÉGRALE
Modélisation et simulation
pour la santé et la biologie
Modéliser la complexité du corps humain, avec ses
processus physiologiques et pathologiques, est un
véritable défi. Mathématiques appliquées, statis-
tiques, algorithmique, calcul scientifique sont parmi
les disciplines sollicitées dans ce but. Le transfert
technologique y tient une place centrale et des liens
étroits ont été noués avec les expertes et experts
des domaines applicatifs.
Nos chercheurs et chercheuses travaillent avec des
médecins et biologistes, y compris au sein d’éta-
blissements hospitaliers. Cette synergie favorise la
créativité et la réflexion autour d’applications direc-
tement utiles aux professionnels de santé et in fine
aux patients : recueillir les signaux électriques car-
diaques de façon non invasive, mieux évaluer l’évo-
lution d’une tumeur ou l’efficacité d’un traitement
anticancéreux, modéliser la réponse immunitaire
pour anticiper l’évolution d’une maladie ou l’effet
d’un vaccin…
Ces travaux conduisent également à des recherches
plus fondamentales sur le processus de mémori-
sation, la biodiversité ou sur des méthodes réu-
tilisables dans d’autres domaines notamment en
modélisation, assimilation de données ou appren-
tissage.
Humain et numérique :
interaction, adaptation
et visualisation
Comprendre l’humain pour l’accompagner dans ses
activités tout au long de sa vie : éducation, création
artistique, travail physique, situations de handicap…
L’approche centrée utilisateur débute par une étude
des capacités du corps et du cerveau du public visé,
et de l’environnement dans lequel ce dernier évolue,
pour définir des systèmes numériques interactifs
adaptés aux tâches visées.
Imiter la curiosité de l’enfant permet de créer des
systèmes interactifs apprenants, robots ou logi-
ciels. En regardant comment bouge le corps, on peut
designer des systèmes de cobotique qui secondent
l’humain dans ses tâches physiques. Étudier le fonc-
tionnement du cerveau permet de concevoir des in-
teractions pertinentes pour l’éducation ou la santé.
Enfin analyser notre perception de la lumière, des
formes et des matières aide à réaliser des dispositifs
de synthèse d’images, de réalité augmentée ou de
réalité virtuelle.
Placer l’humain au cœur des recherches en sciences
du numérique conduit à de nouvelles façons d’inte-
ragir dont chacun ou chacune pourra s’emparer pour
apprendre, comprendre, travailler, créer ou se diver-
tir et remettre le monde numérique au service du
citoyen.
12. APPLI > SOCIÉTÉ
12
MAGAZINE HORS
SÉRIE
L’équipe-projet FLOWERS
étudie les mécanismes d’ap-
prentissage autonome chez
l’humain et les machines. Ici,
des robots sont utilisés pour
modéliser l’apprentissage
dirigé par la curiosité chez
les enfants. Ces modèles
d’intelligence artificielle
aident à mieux comprendre
l’intelligence naturelle. La
plateforme robotique Poppy
est aussi un outil pédago-
gique devenu une référence
dans le monde éducatif.
La modélisation des signaux
électriques du cœur, de
l’échelle de la cellule à
celle de l’individu, permet
à l’équipe-projet CARMEN
d’améliorer les connais-
sances et les traitements
des troubles du rythme ou
de la conduction cardiaques.
L’équipe-projet est partie
prenante de l'institut hos-
pitalo-universitaire LIRYC,
L'Institut de RYthmologie et
modélisation Cardiaque de
Bordeaux.
DIX ANNÉES DE DÉCOUVERTES
Chez Inria, recherche et transfert technologique avancent main dans la main. Comme dans
toute discipline scientifique, les travaux conduits en sciences du numérique peuvent durer
de longues années avant de porter leurs fruits, mais en dix ans d’existence le centre Inria
Bordeaux – Sud-Ouest a déjà donné naissance à plusieurs réalisations emblématiques. Mieux
comprendre l’être humain et savoir le seconder, venir en aide à la médecine au bénéfice des
patients et des praticiens, modéliser le monde qui nous entoure afin de le comprendre, étu-
dier des signaux complexes et aléatoires pour pouvoir découvrir de nouvelles informations…
Autant de prouesses scientifiques qui trouvent des usages dans notre quotidien.
13. 13
APPLI > SOCIÉTÉ
Le calcul haute performance est à la base d'un
nombre important de projets du centre. Pour
les conduire plus efficacement, l’équipe-projet
STORM a créé StarPU, une brique logicielle
fournissant une vision unifiée de toutes les
infrastructures disponibles au calcul, favori-
sant ainsi la performance et la portabilité des
opérations.
Les travaux de l’équipe-projet PHOENIX en
vue d’améliorer le quotidien des personnes
âgées ont donné naissance au projet
DomAssist, plateforme d’assistance
numérique pour le maintien à domicile, puis
à la start-up UT4H. Des capteurs de mouve-
ment ou de consommation électrique, une
tablette : un dispositif simple et rassurant
pour nos aînés.
Les images satellites apportent de précieux ren-
seignements pour la surveillance environnemen-
tale : végétation, inondations, courants marins...
mais les compromis opérationnels ne permettent
pas toujours une résolution optimale des images.
L'équipe-projet GEOSTAT a conçu des algo-
rithmes pour augmenter la résolution des images
océaniques, à partir des propriétés physiques de
la turbulence, ainsi que des images terrestres,
par extrapolation des détails venant des bandes
de fréquences à plus haute résolution.
La propulsion aéronautique est un des
domaines d’application privilégiés de l’équipe-
projet CAGIRE. L'étude des écoulements tur-
bulents en proche paroi au sein de la chambre
de combustion d'un réacteur, un phénomène
multi-échelle complexe à modéliser, permet de
concevoir des moteurs plus efficaces et moins
polluants qui répondent à un double enjeu
économique et environnemental.
14. APPLI > SOCIÉTÉ
14
MAGAZINE HORS
SÉRIE
Hobit, pour Hybrid Optical Bench for Inno-
vative Teaching, est issu des travaux de
l’équipe-projet POTIOC en collaboration avec
des physiciens et électroniciens de l’université
de Bordeaux. Ce dispositif exploite le numé-
rique et la réalité augmentée afin de simuler
et d'augmenter des expériences d’optique et
permet ainsi de diminuer drastiquement les
coûts liés aux dispositifs classiques, tout en
favorisant grandement les apprentissages
grâce à l’aide pédagogique intégrée.
L’équipe-projet MONC cherche à comprendre
l’évolution des tumeurs à partir de données
cliniques et d’imagerie médicale, de modèles
mathématiques et d’intelligence artificielle.
Son objectif est d’évaluer l’agressivité d’une
tumeur et sa réponse aux traitements afin
d’améliorer le suivi des patients et la prise de
décision des médecins.
Comment améliorer les outils de prévision de
l’impact des tsunamis sur les côtes ? Dans le
cadre du projet Tandem soutenu par le pro-
gramme "investissements d’avenir" (PIA RSNR),
l'équipe-projet CARDAMOM et dix partenaires*
conçoivent des outils avancés de simulation pour
comprendre, prévoir, quantifier et localiser les
risques liés à ces phénomènes dévastateurs.
* www-tandem.cea.fr
Le travail commun de l'équipe-projet
MANAO avec des archéologues du CEAlex et
d'Archéovision a fait revivre des colosses du
Phare d’Alexandrie. Les outils 3D développés
dans ce contexte permettent de modéliser le
patrimoine culturel, de le restituer et de l'enri-
chir visuellement. Ces outils utiles aux scienti-
fiques le sont aussi pour la communication et,
par leurs aspects ludiques et pédagogiques,
pour les musées.
15. 15
VALEURS DISCRÈTES
INVENTONS LE MONDE NUMÉRIQUE
Que nous évoque le numérique ? Des
ordinateurs, des tableaux de calculs, des
écrans… En réalité, ce sont avant tout
des femmes et des hommes qui usent
de leur matière grise pour imaginer,
concevoir, relever des défis, se projeter
vers l’avenir. Mais aussi organiser,
vulgariser, contractualiser, créer
des liens. La recherche et les activités
d’appui scientifique constituent les deux
faces d’une même réalité, celle de plus de
trois cents vingt collaborateurs qui s’im-
pliquent dans le même objectif, quelles
que soient leurs origines et trajectoires
professionnelles. Démonstration en six
portraits.
16. VALEURS DISCRÈTES
16
MAGAZINE HORS
SÉRIE
DAVID
DANEY
UN MÉTIER TOUT SAUF ROBOTISÉ
Il est des vocations précoces. Dès
le collège, David Daney se rêvait en
scientifique. Vœu accompli une dé-
cennie plus tard, avec l’obtention
d’une thèse en robotique menée
à Inria. « Comme tout chercheur,
j’ai une passion pour la réflexion
profonde, la logique, la recherche
de solutions ». Cette soif intellec-
tuelle est doublement étanchée :
par la liberté de recherche vécue
dans le cadre du projet d’équipe et
par la compétition mondiale sur la
robotique.
En 2013, David rejoint le Centre
Inria Bordeaux — Sud-Ouest où il
créé en 2017 une nouvelle équipe :
AUCTUS. « Chacune de mes jour-
nées est différente, de l’organisa-
tion de conférences au montage
d’expérimentations robotiques
grandeur nature, de commissions
scientifiques à la rédaction d’ar-
ticles de recherche, de la fabrica-
tion de prototypes aux rencontres
avec des industriels, d’échanges
avec des ergonomes, des méde-
cins ou des juristes au manage-
ment d’une équipe de douze per-
sonnes… ».
David Daney vit cette diversité du
présent tout en se projetant en
permanence dans le futur de la
"cobotique", cette robotique inspi-
rée par et adaptée aux comporte-
ments humains.
Chacune de mes
journées est
différente
SOLENNE
DELAHAYE
GAGNÉE PAR LE VIRUS DE
LA BIO-INFORMATIQUEE
"Ingénieure bio statisticienne
spécialisée en santé publique".
L’énoncé de son métier sem-
blerait ronflant à qui ne connait
l’humble personnalité de Solenne
Delahaye. À vingt-cinq ans, diplô-
mée d’un master II de biologie
et d’informatique, cette jeune
parisienne choisit de s’installer à
Bordeaux, par goût du Sud et de
l’océan. Elle y intègre l’équipe-
projet SISTM, cofondée par l’uni-
versité de Bordeaux, l’Inserm et
Inria Bordeaux — Sud-Ouest.
Son cadre de travail : l’Isped*, à
proximité du centre hospitalier
universitaire de Bordeaux - et aus-
si, plusieurs fois dans l’année, le
centre Inria de Talence lors de réu-
nions ou de conférences. Son rôle ?
« Je réalise des traitements statis-
tiques sur les gènes de personnes
malades ou saines, à qui on injecte
des vaccins à des temps différents
dans le cadre d'essais cliniques.
Ceci permet d’analyser comment
l'expression de ces gènes évo-
lue, qu’ils soient ou non impliqués
dans le système immunitaire. Ces
résultats sont ensuite étudiés par
des biologistes ». Et quand elle n’a
pas le regard plongé dans l’écran
de son ordinateur, Solenne s’est
découvert le goût de sillonner à
vélo les routes de la Gironde qui lui
ouvrent ses horizons jusque vers
l’océan.
* Institut de santé publique,
d’épidémiologie et de développement
Je réalise
des traitements
statistiques sur les
gènes de personnes
malades ou saines
17. 17
VALEURS DISCRÈTES
RAJKUMAR
DARBAR
SHIVA EN MODE DRONE
Né à Kolkata en Inde, Rajkumar
Darbar développe des interfaces
à retour tactile qui donnent la sen-
sation de "toucher" les objets en
réalité virtuelle. Cette prouesse est
rendue possible grâce à un petit
drone qui vient stimuler la main
ou le bras. Les applications poten-
tielles sont nombreuses dans
l’industrie, la santé, la formation,
l’audiovisuel…
« Mes recherches se basent sur
un principe de prototypage, de
tests et d’améliorations conti-
nues. J’ai une grande liberté
pour expérimenter », apprécie le
doctorant, arrivé dans l’équipe
POTIOC fin 2017. Rajkumar pro-
fite pleinement de l’environne-
ment porteur du centre, échan-
geant avec d’autres chercheurs et
chercheuses, bénéficiant de leurs
conseils et retours d’expérience.
« J’avais remarqué la qualité des
travaux menés en réalité virtuelle
par Inria, c’est ce qui m’a poussé à
effectuer mon doctorat ici. »
L’équilibre entre temps profes-
sionnel et activités personnelles
fait partie de ses bonnes surprises
en France, même si la barrière de
la langue le freine encore. Ses
échanges en-dehors du travail, sur
un court de badminton ou à la ter-
rasse d’un café à Bordeaux, l’aident
à mieux s’ancrer dans notre langue
et notre culture.
J’ai une grande
liberté pour
expérimenter
MARTINE
COURBIN
COULAUD
LA SCIENCE DU PARTAGE
Travaillant pour Inria dans le Sud-
Ouest depuis 2001, cette ingé-
nieure documentaire se vit en inter-
face active entre les savoirs et les
personnes, au travail comme dans
la vie associative - elle est membre
d’un supermarché coopératif. « La
science doit être désacralisée et
ouverte, les citoyens éclairés. »
Pour cela, Martine Courbin-Cou-
laud ne manque ni d’outils ni de
ressources. Sur les méthodes d’in-
génierie de l’information d’abord,
de par sa formation universitaire
en histoire et documentation. Sur
l’appui aux scientifiques ensuite,
afin de construire des bases de
connaissances accessibles au plus
grand nombre. Sur la médiation
scientifique enfin, en contribuant
à la plate-forme de vulgarisation
scientifique Pixees.fr et en partici-
pant à Class’Code, un dispositif de
formation pour initier les jeunes à
la pensée informatique.
« Le métier d’ingénieur ou ingé-
nieure documentaire s’est réinven-
té avec la généralisation du numé-
rique. Nous agissons de façon agile,
avec des missions variées – organi-
sation et diffusion des savoirs, sen-
sibilisation aux sciences -, en lien
avec les scientifiques, le monde
éducatif et le grand public. »
Nous agissons
de façon agile,
avec des missions
variées
18. VALEURS DISCRÈTES
18
MAGAZINE HORS
SÉRIE
AURÉLIEN
BONNIN
DE BON DROIT, AU BON ENDROIT
À l’orée de ses trente ans, Aurélien
Bonnin s’est rapidement acclimaté
en Nouvelle-Aquitaine. Juriste
diplômé en droit des affaires et
des technologies de l’information,
il met à profit depuis deux ans ses
compétences chez Inria Bordeaux
— Sud-Ouest, en appui des cher-
cheurs et des chercheuses et des
services transverses. « Appliqué
à la recherche et au numérique, le
droit implique une remise en ques-
tion et une veille constantes, tant
les évolutions dans ce domaine se
font à grande vitesse. »
Cet amateur de randonnées n’em-
prunte jamais deux fois le même
sentier intellectuel, passant de la
négociation de transferts de tech-
nologies à la rédaction de licences
logicielles open source, de clauses
de propriété intellectuelle ou
encore de recommandations sur
l’usage de données personnelles
et de santé utilisées par les cher-
cheurs et chercheuses…
Aurélien Bonnin aime ce poste
à multiples facettes. « Mes mis-
sions sont plus variées que dans
le secteur privé, et me demandent
"d’entrer dans l’esprit" des cher-
cheurs et des chercheuses comme
de leurs partenaires industriels,
afin de définir le cadre juridique le
mieux adapté à chaque projet. »
Le droit implique
une remise en
question et
une veille constantes
COSTANZA
SIMONCINI
ÉQUATIONS DE VIE
Entre deux passions, pourquoi
faudrait-il choisir et renoncer?
Costanza Simoncini a décidé de
poursuivre les deux, en embras-
sant et les mathématiques et la
médecine. Native de Bergame en
Italie, elle a obtenu un master 2
à l’université Paris VI et soutenu
une thèse en traitement du signal
à l’université de Rennes 1. « Lors
d’un stage à l’Institut Pasteur, j’ai
commencé à utiliser les mathé-
matiques appliquées à la santé. Je
souhaitais m’installer en Aquitaine
et je connaissais la réputation
d’Inria en la matière. J’ai contacté
le responsable de l’équipe MONC,
au sein de laquelle j’ai la chance
d’effectuer mon postdoctorat. »
Costanza Simoncini mène des
recherches sur la modélisation
et le diagnostic des cancers.
« Je conçois des modèles mathé-
matiques et des algorithmes de
traitement d’IRM et de scanners,
en relation avec l’Institut Bergonié
et le CHU de Bordeaux. Le but est
d’aider les radiologues à mieux
diagnostiquer les cancers, prévoir
l’évolution des tumeurs et antici-
per les risques de récidives de fa-
çon personnalisée pour chaque pa-
tient. » Sa prochaine exploration ?
Sans doute les Pyrénées, pour
s’adonner à deux autres de ses
passions, le vélo et la randonnée.
Je conçois
des modèles
mathématiques et
des algorithmes de
traitement d’IRM
et de scanners
20. PASSERELLES
20
MAGAZINE HORS
SÉRIE
AVENIR DORÉ POUR MATIÈRE GRISE
Vous imaginez la recherche comme un monde fermé ? Un échange avec le service Trans-
fert, Innovation, Partenariats vous fera rapidement changer d’avis. « Nous sommes un
catalyseur, nous agissons à la jonction entre des entreprises en quête de technologies
novatrices et les équipes de recherche, productrices de technologies et de savoir-faire de
rupture » résume Laure Aït-Ali, responsable du service.
DIX ANS D’ESSAIMAGE
Ces entreprises ou projets d’entreprises (colonne de gauche) s'appuient
sur les technologies et l'expertise de nos équipes-projets (colonne de droite).
Siderion Aiguillage téléphonique PHOENIX
Pollen Robotics Robots sur mesure FLOWERS
IQspot Supervision énergétique PHOENIX
Matchable Gestion de joueurs en temps réel CQFD
Realitytech Réalité augmentée multi utilisateurs POTIOC
Ullo Soins des troubles cognitifs POTIOC
Nenuphar Prédiction de tumeurs MONC
Nurea Simulation numérique d’anévrismes MEMPHIS
UT4H Assistance numérique pour personnes âgées PHOENIX
Près d’ici Production agricole en circuit court REALOPT
Bénéficiant du label Institut Carnot,
Inria s’emploie à créer des connexions
entre la recherche dans le numérique
et les acteurs du monde socio-écono-
mique. La preuve en chiffres : en dix
ans, dix projets d’entreprises ont été
développés ou accompagnés par le
centre ; une cinquantaine de logiciels
enregistrés auprès de l’Agence pour la
protection des programmes ; dix-huit
brevets déposés à l’INPI ; des parte-
nariats noués avec de grands groupes
comme Airbus, Atos-Bull, CEA-CESTA,
EDF, Microsoft Research, Naval Group,
Roche, Safran, Sophia Genetics,
Thales, Total ou des PME comme AIO,
AlgoTech, Evolise, I2S, Interaction
Healthcare, Itwell, ULLO, Valorem et
bien d’autres.
Un bouquet de jeunes
pousses
Un des moyens privilégiés du trans-
fert est la création de start-up com-
mercialisant des technologies issues
des résultats de la recherche. « Nous
aidons nos scientifiques à saisir les op-
portunités de créations d’entreprises
qui émergent autour de nouveaux ser-
vices, de nouveaux outils ou encore du
renouvellement du rapport à l’informa-
tion et à la connaissance. Les sociétés
s’appuient sur des recherches couvrant
le spectre complet des activités du
centre », indique Laure Aït-Ali. « Nous
travaillons également à développer
l’esprit entrepreneurial. »
21. 21
PASSERELLES
Collaborer avec Inria
Les partenariats avec les équipes-projets Inria adoptent de multiples formes. Ils sont impulsés ou
accompagnés par des chargés de partenariat et de projets d’innovation dont la formation scientifique,
la connaissance des entreprises et de l’économie régionale favorisent les croisements fertiles.
EXPERTISE / CONSEIL
Qui ? Une entreprise et une équipe de recherche Inria
Qui finance ? L’entreprise
Qui fait quoi ? L’entreprise définit ses besoins, l’étude est réalisée par l’équipe.
Durée indicative : 1 à 6 mois
CONTRAT DE TRANSFERT / LICENSING
Qui ? Une entreprise et une équipe de recherche Inria
Qui finance ? L’entreprise, via un accord de licence avec Inria pour pouvoir exploiter une technologie
existante
Qui fait quoi ? La technologie a été développée par l’équipe. L’entreprise l’intègre dans son produit.
Si une adaptation est nécessaire, un contrat de recherche peut être conclu.
CONTRAT DE RECHERCHE
Qui ? Une entreprise et une équipe de recherche Inria
Qui finance ? L’entreprise finance tout ou partie du projet de R&D
Qui fait quoi ? L’entreprise fournit un cahier des charges, les travaux de recherche sont réalisés par
l’équipe
Durée indicative : 6 mois à 2 ans
PROJET COLLABORATIF BILATÉRAL
Qui ? Une entreprise et une équipe de recherche Inria
Qui finance ? L’entreprise finance tout ou partie du projet de R&D
Qui fait quoi ? L’entreprise et l’équipe affectent du personnel aux travaux de recherche
Exemples de dispositifs : thèse CIFRE, laboratoire commun ANR, Inria Innovation Lab
Durée indicative : 2 à 3 ans
PROJET COLLABORATIF MULTIPARTENAIRES
Qui ? De 3 à 15 partenaires, privés (entreprises) et publics (laboratoires ou centres de recherche)
Qui finance ? L’ANR, le fonds unique interministériel (FUI), l’Europe (H2020), notamment
Qui fait quoi ? Chacun s’investit sur sa ou ses parties du projet
Durée indicative : 2 à 4 ans
CONSORTIUM OPEN SOURCE
Qui ? Une ou plusieurs entreprises qui se fédèrent en communauté autour d’un logiciel open source
Qui fait quoi ? Chacun contribue financièrement, via une adhésion au consortium ou/et la mise à
disposition de ressources humaines pour maintenir, pérenniser, définir la feuille de route d’évolution
du logiciel. Ce consortium peut être porté et géré par la fondation Inria, via son dispositif InriaSoft
22. PASSERELLES
22
MAGAZINE HORS
SÉRIE
Stimuler l’envie d’entreprendre
Le développement d’une culture entrepreneuriale est
encouragé pour multiplier les opportunités de créations
d’entreprises avec notamment des actions de sensibilisa-
tion pour les jeunes scientifiques. Le programme Horizon
Start-up vise à améliorer la connaissance globale et l’en-
vie d’entreprendre de tous les personnels d'Inria. L’équipe
du service transfert, avec ses partenaires de l’écosys-
tème, propose de plus des animations et ateliers liés à
l’entreprenariat et la créativité.
Ceux qui souhaitent aller plus loin et qui ont déjà une idée
sont accompagnés pour faire mûrir leur projet. Le dispo-
sitif InriaHub leur permet de bénéficier du temps et de
l’expertise d’ingénieures et d’ingénieurs pour accroître
le niveau de maturation de leur technologie. Inria a aussi
noué un partenariat avec l’EM Lyon afin d’offrir des for-
mations et un coaching sur mesure sur les aspects mar-
ché, financement, marketing, RH, etc.
Pour contribuer à la croissance et au financement des
start-up, Inria a créé en 2011 sa filiale IT-Translation qui
cofonde et investit en ultra-amorçage jusqu’à 300 K€
dans les start-up techno-numériques. La société IQspot a
bénéficié de cet investissement en ultra-amorçage.
Si Inria peut compter au niveau national sur de nombreux
dispositifs internes pour stimuler et accompagner l’entre-
prenariat, ses centres s’inscrivent dans la dynamique des
territoires au sein desquels ils sont implantés. Ainsi à
Bordeaux, les start-up sont accompagnées par les tech-
nopoles Bordeaux TechnoWest ou Bordeaux Unitec.
« La marque Inria est un gage
de qualité »
En 2015, Julien Bruneau et Quentin Enard troquent
leurs vies de chercheurs à Inria Bordeaux — Sud-Ouest
pour celles d’entrepreneurs. Leur jeune pousse iQSpot
fournit des capteurs et des logiciels qui, en temps réel,
optimisent les flux des bâtiments tertiaires, réduisant
les coûts jusqu’à 20 %. L’entreprise a effectué un pre-
mier tour de table auprès d’IT-Translations et doit
en réaliser un second en 2018.
« Nous avons signé des contrats avec le premier ges-
tionnaire d’actifs privés en France et des entreprises
comme Cdiscount, ce qui représente déjà 250 000
m2
exploités », précise Julien Bruneau. Lauréat de
plusieurs trophées de La Poste, Caisse des dépôts,
Huawei et du groupe AEF, iQSpot emploie une dizaine
de salariés à Bordeaux, pour moitié dédiés à la R&D,
pour moitié à la relation clients et partenaires. « Être
issus d’Inria a d’emblée légitimé notre projet ».
22
MAGAZINE
23. 23
STRATÉGIES
LA PLANÈTE COMME TERRAIN DE JEU
L’ambition de l’institut est d’être un acteur majeur de l’espace européen de la
recherche tout en rayonnant à l’international. Le centre Bordeaux — Sud-Ouest y
participe activement, à commencer par les échanges sabbatiques internationaux.
Les scientifiques d’Inria ont la possibilité de passer de 6 à 12 mois dans un labora-
toire partenaire, alors que le centre accueille des chercheurs et des chercheuses de
plus de quarante nationalités.
Inria favorise les coopérations internationales soute-
nues à la fois par ses propres instruments (Inria Inter-
national Labs, équipes associées, chaires, sabbatiques)
et ceux de la Commission européenne au travers des
actions financées par le programme cadre Horizon
2020. Au moins sept 1
de nos équipes participent ac-
tuellement à des projets financés par ce programme.
Inria est par ailleurs membre fondateur de deux KIC 2
(Digital et Health) de l'institut européen d'innovation
et de technologie (EIT), auxquels les équipes du centre
participent également. La majorité de nos équipes
collaborent avec des laboratoires ou des entreprises
européennes.
Sur dix ans, le centre compte enfin quatre lauréats ERC
(European Research Council) : Rémi Abgrall (advanced
grant, 2008), Pierre-Yves Oudeyer (starting grant,
2009), Andreas Enge (starting grant, 2011) et Fabien
Lotte (starting grant, 2016), avec des projets portant
sur la modélisation de la mécanique des fluides, l’ap-
prentissage humain et automatique, la cryptologie et
les interfaces cerveau-ordinateur.
L’Europe au cœur
1
CARDAMOM, HIEPACS, MAGIQUE-3D, MEMPHIS, MONC, POTIOC, STORM
2
Knowledge and Innovation Communities : www.inria.fr/en/europe-international/european-research-area/eit
24. STRATÉGIES
24
MAGAZINE HORS
SÉRIE
AEROGUST
Ce projet, labellisé Horizon 2020, réuni 11 partenaires européens de la recherche et de
l’industrie aux côtés de l’équipe-projet MEMPHIS. Doté d’un budget de 4,3 millions d’euros,
il s’intéresse à la simulation des turbulences atmosphériques pour optimiser la conception
des éoliennes et des avions tout en limitant les essais en soufflerie.
Les équipes associées sont un élément essentiel de la
politique scientifique de l’institut. Elles visent à déve-
lopper des collaborations entre des équipes-projets
Inria et des équipes de recherche de haut niveau du
monde entier. Sept équipes associées sont actuelle-
ment portées par le centre, majoritairement aux Etats-
Unis mais également en Tunisie et au Gabon.
Certaines d’entre elles s’inscrivent dans le cadre des
sept Inria International Labs, des laboratoires conjoints
qui impulsent le modèle "équipe-projet" d’Inria à l’inter-
national tout en s’adaptant aux contextes locaux. Le
centre travaille particulièrement avec trois d’entre eux.
Les équipes-projets MONC et SISTM sont impliquées
dans Inria@siliconValley (épicentre San Francisco,
USA). LFANT et CARMEN travaillent avec le Lirima
(épicentre Yaoudé, Cameroun). D’autres équipes tra-
vaillent sur le futur des supercalculateurs dans le cadre
du JLESC (Joint Laboratory for Extreme Scale Compu-
ting, épicentre Argonne, USA), auquel sont également
associés des scientifiques d’Espagne, d’Allemagne et
du Japon.
www.inria.fr/europe-international
L’international en étendard
25. 25
STRATÉGIES
Pour évoquer les sujets majeurs à
venir, à l’interface de la recherche en
sciences du numérique et de l’acti-
vité socio-économique, on peut tout
d’abord se référer aux tendances
fortes que nous observons actuel-
lement et dont les effets vont être,
probablement, durables. En lien avec
d’autres développements techno-
logiques, l’intelligence artificielle et
l’apprentissage automatique per-
mettent par exemple la mise au point
de systèmes connectés et auto-
nomes : automobiles, drones, robots.
Si ces tendances se confirment,
l’amélioration des performances, la
conduite et l’intégration de telles
plate-formes, en incluant leurs inte-
ractions avec leurs usagers, seront
des thèmes centraux dans les années
à venir.
Plus globalement, la prise en compte
de l’utilisateur va devenir de plus en
plus importante dans le développe-
ment des systèmes informatiques. La
tendance est de passer d’une logique
dans laquelle l’utilisateur doit s’adap-
ter aux contraintes d’un logiciel, à
la logique inverse, où le système
s’adapte aux besoins, aux compé-
tences et aux envies
de l’humain. Cette
prise en compte va par
exemple fortement
irriguer la robotique
pour proposer des
machines mieux adap-
tées à leurs utilisateurs
et utilisatrices, que ce soit dans un
contexte professionnel (industries de
fabrication) ou privé (réhabilitation,
accompagnement).
Le calcul à haute performance saura
très probablement profiter des pro-
grès réalisés tant en apprentissage
que dans les nouveaux modes d’inte-
raction Homme-machine, pour ac-
croître sa puissance en développant
de nouveaux modes de couplage
entre interfaces, modules intelligents
et calcul scientifique. Pensons par
exemple à de nouvelles stratégies où
les capacités tout comme la nature
des calculs pourraient être modifiées
par des interactions avec l'utilisateur
ou l'utilisatrice pendant
la simulation mais aussi
s’enrichir et s’adapter
par l’apprentissage.
Les scientifiques inte-
ragiraient ainsi avec la
simulation, en profitant
de leurs expériences
passées ou en étudiant prospective-
ment l’impact de certains scénarios.
Ces couplages nécessiteront un
rapprochement accru avec d’autres
domaines scientifiques, depuis les
lois physico-chimiques jusqu’aux
sciences sociales, et avec la "vérité
terrain" des phénomènes considérés.
Il sera en particulier nécessaire d’in-
tégrer les incertitudes, les données
manquantes et de nombreux autres
éléments contextuels souvent négli-
gés dans les modélisations classiques
alors qu’ils sont prégnants dans la ré-
alité. Les techniques mathématiques
sous-jacentes (analyses statistiques
et probabilistes, schémas de calcul
numérique avancés) devront évoluer
pour prendre en compte ces facteurs.
Il faut aussi penser à des sujets
encore en émergence aujourd’hui
mais dont l’impact pourrait être
majeur, en poussant les mathéma-
tiques à évoluer pour s’adapter aux
changements associés. Par exemple,
comment calculerons-nous dans le
futur ? Probablement avec une puis-
sance de calcul qui va continuer à
augmenter, en empruntant éventuel-
LE NUMÉRIQUE, AU CŒUR
DES ENJEUX DE NOTRE SOCIÉTÉ
LES SYSTÈMES
DEVRONT S’ADAPTER
AUX BESOINS, AUX
COMPÉTENCES ET AUX
ENVIES DE L’HUMAIN.
26. STRATÉGIES
26
MAGAZINE HORS
SÉRIE
L’informatique diffuse
au quotidien
Aujourd’hui, nous bénéficions sans
y prêter attention de traitements
informatiques très divers : soit
explicitement quand par exemple,
nous consultons un site web sur
notre téléphone portable, soit de
façon implicite quand nous prenons
un train conçu, fabriqué et piloté
en grande partie grâce à des outils
numériques. Tous ces traitements
résultent de logiciels qui exécutent
une grande quantité de calculs
élémentaires sur des ordinateurs
et communiquent via des réseaux.
L’évolution de cette situation,
avec notamment l’augmentation
considérable du nombre des objets
connectés, prend le nom d’informa-
tique diffuse.
Qu’est-ce que le calcul
haute performance ?
Certaines tâches sont très com-
plexes à calculer comme par
exemple la simulation d’une explo-
ration géophysique. Il faut alors
mettre en œuvre des traitements
informatiques très longs parce
que nécessitant une très grande
quantité de calculs. Pour réduire
ces durées et aussi la quantité de
mémoire ordinateur nécessaire,
les chercheurs et chercheuses tra-
vaillent à la fois sur les méthodes
et les algorithmes mathématiques
qu’ils utilisent, sur les logiciels
développés mais aussi sur les archi-
tectures pour les rendre toujours
plus performantes.
Demain, l’informatique
quantique ?
L’informatique quantique est une
des solutions envisagées pour
augmenter considérablement la
puissance de calcul des machines
classiques. Elle exploite l’idée d’uti-
liser les phénomènes quantiques, à
l’initiative de David Wineland, prix
Nobel de physique. Les machines
classiques utilisent le bit (valeur
binaire à 1 et à 0) alors que le calcu-
lateur quantique manipule le qubit
(quantum bit), toujours à base de
1 et 0 mais aussi de leur superpo-
sition. Ce tour de magie est rendu
possible par les lois de la mécanique
quantique. Mais les techniques de
calcul devront elles aussi évoluer
pour devenir opérationnelles sur de
telles machines…
Les auteurs
Pascal Guitton est chercheur au sein de l’équipe-projet POTIOC
Hélène Barucq est responsable de l’équipe-projet MAGIQUE-3D
Frédéric Alexandre est responsable de l’équipe-projet MNEMOSYNE
lement d’autres voies que l’améliora-
tion des processeurs. Mais aussi sous
l’influence d’autres bouleversements,
en particulier si
l’informatique
quantique devient
opérationnelle ou
si l’ordinateur tel
qu’on le connaît
disparait au profit
de l’informatique
diffuse, de nou-
velles interfaces
et autres objets communicants.
La dissémination de ces systèmes
numériques dans tous les moments
de nos vies posera également de
multiples questions sociétales qui
mobiliseront aussi la recherche, de-
puis les aspects éthiques jusqu’aux
questions sur la
formation en pas-
sant par l’accès
aux connais-
sances et aux
données sous-
jacentes. Outre
les questions
classiques, mais
qui n’en restent
pas moins importantes à considérer,
sur les risques associés à une plus
grande autonomie des machines, le
sujet relatif à leur puissance de calcul
doit aussi ouvrir le débat sur l’impact
énergétique et environnemental. Un
enjeu important sera alors de savoir
placer le curseur pour bénéficier de
ce que peuvent offrir ces nouveaux
modes de calcul tout en maîtrisant les
coûts associés. Des approches adap-
tatives et intelligentes pourraient
apporter des réponses intéressantes
à cette question. En conclusion, l’évo-
cation de ces pistes de prospective
scientifique montre qu’entretenir un
dialogue constant avec la société et
suivre attentivement ses évolutions
doit rester un moyen privilégié de
guider les choix des futurs sujets de
recherche en sciences du numérique.
28. Retrouvez les 10 ans du centre
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