Un regard social et humain sur les objets connectés, leurs interactions et symbiose avec l'être humain, son écosystème. Défis, impacts sur nos sociétés, la gouvernance des entreprises, l'économie, les institutions. Gestion de la donnée comme actif de l'entreprise et sur le bouleversement majeur de l'industrie des TI.
Comment gérer notre liberté d'être humain dans un monde hyperconnecté?
8. SAVOIR C’EST POUVOIRDÉCIDER
L’internet des objets peut soutenir à plus long terme , la planification
humaine et la prise de décision plus complexe.
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Photo CC Siemens Image Wikipédia
9. SYSTÈMES AUTONOMES
COMPLEXES
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La plus grande contrainte est la capacité à traiter l’information en
temps réel pour adapter ses processus et réagir à des conditions
imprévisibles à un niveau de performance supérieure à l’homme.
Image Mercedes-Benz
12. UN ELDORADOÉCONOMIQUE?
PROMESSES & DÉFIS
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Cisco prévoit que 99,4% des objets physiques seront
connectés et de nouveaux seront inventés.
Image Adidas
14. LA 4ÈME RÉVOLUTIONINDUSTRIELLE EST EN
MARCHE
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Le MONDE NUMÉRIQUE s'apprête à RÉINITIALISER
l'économie et les circuits industriels mondiaux et
repositionner l’être humain dans son écosystème de vie
Image Décideursenrégion.fr
18. SE CONCENTRER SUR SES COMPÉTENCES
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Les entreprises vont devoir passer par de nouveaux modèles d’affaires
et réviser leur vision d’entreprise
Image Latinbusinesstoday.com
19. L’ÊTREHUMAINDOIT RESTER AUCŒUR
DE L’INNOVATION ET DE SON
INDUSTRIALISATION
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Repenser l’accompagnement des citoyens
Tenir compte de la réalité de nos capacités et compétences
Apprivoiser l’émergence et l’usage des technologies
Anticiper les effets de masse
Image Film AI
20. 20
Nous entrons dans une ère d’interactivité invasive et non tactile :
la machine répond à l’utilisateur comme si elle était devenu le
prolongement de son désir d’agir et de sa nécessité à agir
OBJETSCONNECTÉS – ÊTRES HUMAINS:
QUELLE RELATION?
Image Film I Robot
22. Yann Sadok
yann@transformationnumerique.ca
www.transformationnumerique.ca
J E S U I S U N
OBJET
CONNECTÉ
E T SOCIAL:
L E M O N D E
N U M É R I Q U E
« Savoir écouter, c'est posséder,
outre le sien, le cerveau des autres. »
Léonard deVinci -Architecte,Artiste, Ingénieur, Peintre, Philosophe, Scientifique, Sculpteur (1452 - 1519)
Notes de l'éditeur
L’histoire de l’homme est écrite autour d'avancées technologiques, pour étendre nos sens, nos capacités et nous-mêmes.
Les machines, depuis de nombreuses années, nous ont aidés à repousser nos limites en terme d’êtres humains et société.
Dans la prochaine décennie on peut prévoir sans se tromper que les avancées technologiques vont créer de nouvelles formes d'interactions et de symbioses entre l’homme et la machine, accroissant nos capacités d’humains.
Les machines et les objets hyper connectés vont nous aider à découvrir et mieux comprendre comment nos sens interviennent dans notre quotidien et comment les amplifier.
Les machines vont nous aider à revoir nos expériences sensorielles, à les partager avec d’autres – humain ou machine -, et même à inventer de nouvelles expériences sensorielles que nous ne connaissons pas encore.
Ces capacités technologiques représentent une nouvelle palette de capacités humaines et sociales avec lesquelles nous allons créer de nouveaux produits, de nouveaux services et de nouvelles expériences utilisateurs.
2004 : The Facebook, et découverte du « Web 2.0 », participatif, collaboratif. On contribue, on crée du contenu, on recommande en ligne… on en bénéficie.
Changement majeur dans les usages de l’internet : repose sur deux notions fondamentales : l’intelligence collective et le web comme une plateforme (pour les utilisateurs et les services).
2008 : arrivée des applis mobile (Apple et Google Stores)
2009 : Tim O’Reilly présente le nouveau concept du « Web Squared » (W²) : le virtuel rencontre la réalité.
Obésité de l’information, les métadonnées deviennent essentielles : automatisation de la création de données via GP etc. Des systèmes auto apprenant capable de générer de nouvelles métadonnées en recoupant des informations
Les métadonnées implicites comme facteur de croissance : puce NFC, RFID, code-barres, etc. pour faire remonter des informations, suivre des produits, comprendre les comportements d’achats
Réalité Augmentée en situation de mobilité
Infos en temps réel : émergence d’une conscience collective qui réagit en quasi temps réel aux
événements extérieurs (TV, videos Twitter, etc.). Intérêt : remontée d’informations ultra- fraiches directement sur le terrain.
On parle de plus en plus des plateformes sociales de type Facebook ou Twitter comme des cerveaux « sociaux » où les membres (les neurones) interagissent en très grand nombre et avec des temps de réaction toujours plus courts (Synaptic Web) (en référence aux synapses qui relient les neurones entre eux)
Décloisonnement des bases de connaissances grâce a des écosystèmes de données de plus en plus ouverts et surtout qui n’ont pas besoin d'intervention humaines pour être reliés entre eux grâce à une structuration rationnelle de l’information
Cisco : 400 milliards $ d’enjeux économiques au Canada avec l’Internet des objets
L’innovation permet de créer de nouveaux produits, de nouveaux processus, de nouveaux marché et de nouvelles façons de faire les choses… autrement! L’innovation est le moyen de rendre plus dynamique une économie, de créer de la valeur et dans une dynamique de croissance l’innovation est un facteur important de productivité et de génération de croissance. Outre les industries, le commerce de détails, les secteurs manufacturiers, la domotique et autres, l’Internet des Objets apporte de la valeur pour :
Les municipalités : en économie de coûts d’exploitation des infrastructures (bâtiments, routes, ponts, etc.), en économie des coûts énergétiques (gaz, électricité, eau), en revenus attribuables au stationnement intelligent, par ex.
Les gouvernements : par la mise en place de solutions pour soutenir des processus de gestion révisés, pour la gestion des transports, la sécurité, le télétravail, etc.
Nous sommes arrivés au bout de ce que le Web peut nous offrir en terme de partage de documents. Nous sommes déjà en train de vivre la prochaine grosse itération du web : le web en temps réel, la réalité augmentée, les objets communicants, les écosystèmes de données sont des innovations en cours de maturation qui vont complètement bouleverser notre façon de communiquer, consommer, travailler, nous divertir… Bref, un nouveau paradigme des usages du web que ce soit pour l’avenir de l’informatique, la formation, les métiers, l’accès à l’information, la sécurité et nos modes de vie
Aujourd’hui avec le nombre de données transmises chaque jour sur les réseaux mondiaux, les seuls systèmes de type mainframe et outils décisionnels ne suffisent plus à gérer les flux de données et en permettre l’utilisation. Les entreprises ont besoin de faire face à un gros volume de données, un grande valeur générée par ces données et une nécessité de vélocité dans l’utilisation de ces données. Tels sont les enjeux du Big Data et de nos systèmes d’information et TI qui doivent intégrer ces capacités d’élasticité, de stockage, de traitement en temps réel de l’information, de leur exploitation et partage avec les diverses parties intéressées.
La donnée va être au centre du bouleversements des TI : gouvernance, infrastructure, outils, logiciels, expertises, métiers.
Système nerveux numérique de12.000 capteurs qui en fait un laboratoire en temps réel
Systèmes décisionnels et informationnels autonomes (stationnements dispos, émissions des gaz dans l'atmosphère et gestion du trafic
Des gains de temps pour les citoyens et entreprises : productivité et qualité de vie)
Informations en tps réel sur le bruit, les activités, la pollution, l’intensité de la lumière pour la gestion des lampadaires, l’humidité pour la gestion de l’eau – arrosage.
Projet interactif qui permet une participation active des citoyens dans la gestion de la ville : application infos sur le trafic, météo, gestion des infrastructures, capacités des hôpitaux, et dans laquelle les citoyens peuvent m.a.j. les infos
Telefonica. Trophée en 2011
Lorsque l’on pense à nos ressources énergétiques, l’utilisation des capteurs et des objets connectés est bien évidemment une des solutions au cœur de la problématique de la conservation de nos ressources.
Les capteurs en réseau, des solutions automatisées de rétroaction peuvent changer nos habitudes d’utilisation de notre énergie et permettre aux usagers résidentiels de bénéficier de meilleurs tarifs, de façon dynamique.
La maison connectée (la domotique) qui va permettre à chacun de contrôler à distance sa maison, son appartement et toutes les commodités qui y sont reliées : sérénité, confort, économie d’énergie, maintien à domicile et partage des contenus, une multitude de services est envisageable en connectant le mobilier et l’électroménager de notre maison entre eux.
Dans l’industrie pétrolière, du gaz et des minerais, les prochaines phases de l’exploration pourraient s’appuyer sur de vastes réseaux de capteurs placés dans la croûte de la terre permettant ainsi une lecture plus précise de l’emplacement, de la structure et des dimensions des champs potentiels, que les méthodes employées présentement . On réduirait ainsi les coûts de recherche et les dégâts écologiques issues de fouilles intensives.
Dans le commerce de détail on pourrait prévoir les comportements d’achats des consommateurs, mieux gérer l’achalandage et la présentation des articles selon les degrés analysés de perception et d’intérêt des clients.
Les industries chimiques : les capteurs permettent une meilleure granularité du contrôle des processus et des ajustements en temps réel dans toutes les phases de production, tels que les modifications de mélange d’ingrédients, l’ajustement de la température, la gestion de la pression.
Les technologies émergentes sont en train d’accélérer notre soif d'exploration vers une symbiose entre la machine et l’être humain.
Depuis des dizaines d’années, les constructeurs automobiles, notamment, ne cessent d’amplifier les recherches autour de la sécurité en voiture.
Les marques allemandes ont commencé à tester la conduite assistée et automatisée dans les années 90 : pb des coûts des infrastructures et capteurs sur les routes. La démocratisation du GPS a changé la donne
Baxter le robot qui apprend en regardant
Les industries de pâtes et papiers, notamment celles à papier à forte valeur ajoutée : la nécessité de réglages manuels de la température dans les fours à chaux limite les gains de productivité. L’intégration de capteurs de température dans les fours permettrait d’ajuster automatiquement la forme et l’intensité de la flamme d’un four, selon les données fournies. On pourrait ainsi viser le « zéro variation » de la température et permettre une amélioration efficace de la qualité des produits.
Les industries de fabrication et d’emballage : modifier la position d’un objet physique quand il se déplace vers la ligne d’assemblage, optimiser le positionnement d’un objet quand il arrive vers les machines-outils et éviter ainsi les écarts qui peuvent être dommageables tant pour la machinerie que pour le produit. Ces améliorations de l’utilisation de l’instrumentation, multipliées des centaines de fois au cours de tout un processus, permettent notamment d’importantes réductions dans la production de déchets, dans les coûts de l’énergie, au niveau de l’intervention de l’homme dans le processus, voire même les arrêts de machinerie et donc de toute la ligne de production.
Début Avril en France : salon International de la réalité virtuelle :
Le fameux casque de RV Oculus Rift été bien au rendez vous.
Il y avait également le simulateur de vol Birdy, un simulateur équipé d'un Oculus Rift et vous mettant dans les plumes d’un oiseau.
Tout cela montre que le divertissement est un secteur très porteur pour la réalité virtuelle, mais même si très porteur il n'est pas le nerf de la guerre.
Microsoft avec son casque Hololens nous apporte une dimension sociale complémentaire.
« En termes de croissance, l’Internet des objets connaîtra un taux annuel moyen de 41% entre 2010 et 2020, suivi par les terminaux communicants avec 22% et le M2M avec 16%. ». Du reste, en France, dans son étude, « La dynamique d’Internet : prospective 2030 », le Commissariat général à la stratégie et à la prospective identifie l’Internet of Things comme un secteur prioritaire.
Les gouvernements allemands et britanniques ont annoncé dernièrement une entente stratégique pour soutenir le développement autour de l’IoT/IdO, et pas plus tard que le 27 mars dernier, AT&T, Cisco, GE, IBM et Intel ont annoncé une initiative commune afin d’accélérer la standardisation – problématique que j’évoquais dans un article précédent – de ces objets et choses connectées, initiative soutenue par les pouvoirs publics américains.
L’ENTREPRISE
Standards et modernisation de systèmes disparates, Abondance des flux d’information, Nouveaux modèles d’affaires, Ressources humaines et compétences, Sécurité des données
LE CONSOMMATEUR
Déferlement de nouvelles technologies, Appropriation aisée, Surabondance et consommation addictive, Consommation technologique en hausse, Impatient, curieux, avide
POLITIQUE ET ÉCONOMIE
Intégration dans les plans de développement économique, Gestion des risques liés à l’emploi, Dérapages financiers, Cadre de responsabilité juridique dans un monde technologique dépourvu de frontières
L'histoire retient trois révolutions industrielles :
la première apparaît à la fin du XVIIIe siècle au Royaume-Uni : l’extraction massive du charbon permet l'invention de la machine à vapeur et fait émerger de nouvelles industries, notamment textiles.
la deuxième à la fin du XIXe siècle aux États-Unis et en Allemagne : L'extraction du pétrole puis l'invention de l'électricité permettent d'adapter les matériaux en vogue (l'acier et l'aluminium) à des industries de pointe
et la troisième à la fin du XXe siècle aux États-Unis et au Japon : L'électricité d'origine nucléaire motive la recherche, fait émerger des matériaux révolutionnaires (résines, silicones, céramiques) et participe à la diffusion mondiale de nouveaux moyens de transmission (Internet)
Comme l’Internet des objets va permettre au monde physique et au monde numérique de se rejoindre, apportant de nouveaux produits et de nouvelles expériences aux consommateurs et utilisateurs, il est clair que nos modes de vie, nos besoins et leur consommation ainsi que nos modes d’interactions vont être totalement redéfinis.
D’autant que la plupart des connections vont être centralisées via les tablettes et téléphones intelligents, qui vont devenir le centre névralgique des données et signaux connectés via les réseaux télécoms, nous rendant – s’il en est encore possible, totalement dépendant de ces appareils connectés 24/7 et en temps réel.
l’Internet des objets traverse ainsi toutes les couches de notre société et concerne tous les métiers de notre écosystème :
Les utilisateurs du quotidien, consommateurs que nous sommes, devenus des consom’acteurs
Les industries du numérique : les opérateurs télécom, les éditeurs de logiciels, les sociétés de services et d’intégration
Les entrepreneurs, porteurs de nouveaux concepts et d’innovation
Les industries qui conçoivent et produisent tous ces objets de plus en plus intelligents et communicants
Les industries dites traditionnelles qui les mettent en œuvre pour se ré-inventer (pensons à l’agriculture par ex.)
Et, bien sûr, l’ensemble des institutions de nos pays.
L’Impression 3D est devenue accessible pour tous. On en trouve a 200$.
Capacités de créer des objets de la vie quotidienne et fonctionnels.
Par exemple :
utilisation à Boston d’une imprimante 3D pour créer des objets nécessaires au bien-être des personnes âgées = baisse des coûts d’opérations du centre de personnes âgées (télécommandes simplifiées, support à télécommande pour les fauteuils roulants, etc.)
des organes humains humides, qui seront utilisé en sessions de formation chirurgicale au Japon à compter d'avril. Les techniques de numérisation actuelles permettent de recréer un foie, un cœur ou un estomac dans les moindres détails. Une résine sous forme de gel synthétique est injectée ensuite dans le moule issu de l'impression 3D. Pas besoin de charcuter des cadavres.
Recherches en cours au Japon aux États-Unis et en Angleterre, sur la "bio-impression" et "l'encre biologique" qui, constituée de cellules, pourrait effectivement permettre d'"imprimer" des tissus humains.
Les encres ; métal, plastiques, cires, plâtres, céramique, verre, sucre, chocolat et des cellules vivantes (cf pizza en 3D)
Mais la 4D va plus loin : mémoire de forme et auto réparation des matériaux. Ex.: les tuyaux d’eau dans le sol capables de s'adapter aux mouvement des terrains, et programmés pour pomper l’eau – en réseau – par des mouvements de contractions autonomes sans source d’énergie
L’augmentation incessantes des coûts de mains d’oeuvre et la concurrence mondiale : les systèmes intelligents coûtent jusqu’à trois fois moins cher que l’utilisation de l’être humain
L’information est devenu le principal actif de l’entreprise dans ce contexte : la nécessité, de par l’automatisation, de traiter en temps réel le Big Data
L’atteinte nécessaire des seuils de rentabilité passe par l’exploitation du Cloud et celle en modèle SaaS des applications
Les courants écologiques plus présents et plus puissants démocratisent l’utilisation des machines autonome en matière de gestion de l’énergie
Du côté du consommateur, la culture de l’immédiat : il veut tout rapidement et oblige les fournisseurs de produits et services à adopter plus rapidement l’IdO comme accélérateur de services pour rester concurrentiel
La fragmentation des marchés composés de différents secteurs verticaux aux besoins spécifiques rend la mise en œuvre des solutions plus difficile
Des besoins de personnalisation de plus en plus complexes dus à la grande variété des systèmes et technologiques disponibles
Une main d’œuvre qualifiée dans ce domaine encore peu répandue, tant sur un plan de l’innovation technologique que sur un plan des stratégies de commercialisation
Le manque de normes ou plutôt la « guerre » des normes et standards en matière de déploiement des technologies et applications
La nécessité de revoir les écosystèmes des entreprises œuvrant dans ce domaine pour être capable de gérer ces systèmes intelligents avec la participation de nombreux partenaires spécialisés
Bien souvent par le passé on a vu des entreprises s’adapter aux nouveaux marchés, notamment le Web, en « adoptant une approche bricoleuse » dans le développement à l’interne de leurs compétences, ce qui ne pourra plus être le cas avec l’IdO.
Les avancés technologiques sont de plus en plus rapide, les besoins en expertise de plus en plus variés, il deviendra de moins en moins aisé de respect à jour et d’être concurrentiel.
Les entreprises vont devoir passer par de nouveaux modèles d’affaires favorisant l’externalisation de processus clés de création de nouveaux services ou produits et optimiser leurs efforts sur la création de valeur ajoutée sur laquelle leurs investissements devront porter.
Pour beaucoup d’entreprises – qui ne sont ni des opérateurs mobiles ni des fabricants d’équipements – il s’agira alors de déplacer des frais de R&D, qui au final risquent d’engendrer des coûts d’exploitation supérieurs à ceux prévus, sur la consolidation de leur savoir-faire sur des plateformes et services intermédiaires, ce qui leur permettra par ailleurs d’offrir des atouts différenciateurs à leurs clients.
Comme à chaque révolution industrielle, il devient nécessaire de repenser l’accompagnement des citoyens – consommateurs et travailleurs – en créant un nouveau tissu économique riche et qui va tenir compte de la réalité de nos capacités et compétences, de l’émergence et de l’usage de ces technologies par chacun et de leurs effets de masse.
Les acteurs économiques et gouvernementaux vont devoir s’assoir rapidement autour de la table et considérer l’arrivée soudaine et massive de ces nouvelles technologies et nouveaux savoir-faire dans notre paysage économique et industriel.
Aux autorités de devoir penser à mettre en place des mesures favorisant des pôles économiques et compétitifs locaux, en mettant en œuvre des processus et projets collaboratifs interentreprises et inter métiers, visant à favoriser un renouveau industriel régional et surtout compétitif face aux marchés émergents. Pensons par exemple, qu’en 10 ans la Ville de Montréal, elle-même, a perdu plus de 60 000 emplois manufacturiers, avec des usines qui fermaient les unes après les autres devant faire face aux effets de la mondialisation et aux enjeux de délocalisation des industries manufacturières. Que dire de certaines régions?
Et aux entreprises de devoir repenser leurs structures organisationnelles, ainsi que la façon dont les décisions sont prises, comment les opérations sont gérées et comment les processus sont conçus. Le développement de produits, par exemple, devra tenir compte de la capacité de capture et d’analyse des informations. Il faut donc que les entreprises commencent à prendre des mesures dès maintenant pour se positionner face à ces changements en utilisant les nouvelles technologies et ainsi optimiser leurs processus d’affaires dans lesquelles les approches traditionnelles ne seront plus suffisantes.
Au secteur de l’éducation de se doter rapidement de plans de formation de nos futurs jeunes entrepreneurs et travailleurs pour leur fournir les armes nécessaires pour faire face à cette révolution et trouver leur chemin dans cet eldorado économique qui peut briller pour nous comme pour tant d’autres.
La connexion des objets avec des applications et nos téléphones intelligents, au travers les réseaux de télécommunications change notre rapport avec la machine. Nous entrons dans une ère d’interactivité invasive et non tactile.
En effet, nous entrons dans une zone de relations hommes/machines où l’interaction n’est plus limitée à celle d’un contact avec la machine. Nous ne sommes plus forcés de toucher ce que nous pouvons saisir : nous passons d’outils utilisables à une faculté de contrôle de ceux-ci.
À court terme nous allons pouvoir constater une plus grande symbiose fonctionnelle entre l’objet et le comportement de l’être humain, et un changement de paradigme qui débouche plus sur l’interaction que l’action, c’est à dire un stade où la machine répond à l’utilisateur comme s’il était devenu le prolongement de son désir d’agir et de sa nécessité à agir.
Au niveau technologique :
Les normes et standards de développement autour des applications et ponts technologiques doivent être mis en place
Les systèmes de télécommunication devront soutenir les flux d’information
Il faudra pouvoir répondre – et financer – aux besoins d’intégration des solutions dans les entreprises dont les systèmes d’information sont souvent disparates, voire même parfois désuets
Au niveau des professionnels :
De nouveaux modèles d’affaires sont à découvrir et à mettre en place pour rester dans la course face à sa concurrence
Les entreprises devront répondre aux défis des ressources humaines par une mise à niveau des compétences des professionnels œuvrant dans ces nouveaux environnements et donc devoir faire face éventuellement à un risque de main d’œuvre dépassée et devenue… inutile
Au niveau de la sécurité :
La gestion des données tant sur un plan du nombre (cueillette des données, hébergement de celles-ci et exploitation) que la sécurité entourant toutes ces données collectées (risques de piratage, respect de la vie privée, etc.) vont devoir être adressées
Au niveau des consommateurs :
On va assister à un déferlement de nouveaux produits ou de solutions toujours plus alléchants, souvent désuets en quelques mois, et donc à un risque de surabondance de consommation addictive
Enfin sur un plan politique :
Comment intégrer dans des plans de développement économiques de pays et/ou de régions toutes ces nouvelles opportunités de développement industriel tout en gérant les risques liés à l’emploi, aux dérapages financiers et au cadre de responsabilité juridique dans un monde technologique dépourvu de frontières.
D’ici quelques mois un humains sera capable de porter sur lui presque 30 objets différents connectés en permanence à Internet!
N’oublions pas que :
Pas de standards communs ni de plateformes communes et collaboratives
Pas d’encadrement international adapté et consensuel sur le contrôle, le partage et l’utilisation des données
Renouveau des approches marketing et l’expérience client avec l’hyperpersonnalisation contextuelle
Au final on peut se questionner tout simplement sur la liberté de la personne. À être suivi 24/7 et en temps réel, à être analysé et tant connu/reconnu, peut-on se dire que l’être humain a encore en sa possession une once de liberté?