Bienvenue dans les maisons troglodytes !
Une vie souterraine, silencieuse et mystérieuse vibre au cœur de l’Anjou.
Un millier de kilomètres de galeries font du Saumurois la plus grande concentration troglodytique de France.
Caves à vins, champignonnières, restaurants, ateliers d’artistes, zoo... Les galeries troglodytes fourmillent d’activités et révèlent un art de vivre singulier. Beaucoup d’entre elles servent encore d’habitations. Entre Montsoreau et Saumur, regardez toutes ces portes et fenêtres qui égaient le coteau de la Loire. Ou bien encore du côté de Doué-la-Fontaine.
Nombreux sont les passionnés à avoir fait revivre ce patrimoine. Il en est même qui ont transformé leur troglodyte en confortable troglogîte (gîte troglodytique)... histoire de permettre à leurs hôtes de vivre une expérience insolite. La vie en troglo : un véritable retour à la nature, aux choses simples et aux valeurs essentielles.
À votre tour, découvrez ces havres de douceur hors du temps et du monde !
1. L'Anjou troglodyte des sites
étonnants à découvrir... sous
terre
http://www.linternaute.com/
2. Immersion dans les dessous de l'Anjou Depuis Angers, prenez la route qui longe la Loire vers Saumur, en direction des "troglos" qui
façonnent les coteaux du fleuve, la première étape de ce voyage en monde souterrain. En pénétrant sous terre, la température se
rafraîchit ou se réchauffe selon la saison ! Le thermomètre stagne entre 10 et 12 degrés toute l’année. Aussi, emportez toujours une
petite laine.
3. La découverte du parc Pierre et Lumière Premier arrêt : St-Hilaire-St-Florent. Le parc miniature « Pierre et Lumière », créé par Yann
Bouchard, est l’un des rares endroits de France où l’on peut parcourir quelques 200 kilomètres en une petite heure. Du Chênehutte
les Tuffeaux à Amboise, en passant par Angers, ces 18 monuments du Val-de-Loire sont sculptés dans le tuffeau. Le clocher courbé de
l'Église Saint-Symphorien du Vieil-Baugé, baigné par différentes couleurs, paraît irréel, mais existe pourtant bel et bien !
4. Saumur en sculpture Imaginez le dur labeur du sculpteur, Pierre Cormand, un artiste autodidacte qui n’avait jamais
travaillé le tuffeau avant ce projet. Pour faire vivre la ville de Saumur sous terre, il a dû chausser des cuissardes pour
traverser la nappe phréatique et travailler sur la paroi, à raison de 10 heures par jour pendant deux mois.
5. Les caves de Bouvet-Ladubay à vélo Lampe frontale : check. Vélo vintage : check. Sportifs et non sportifs empruntent une bicyclette
d’antan pour parcourir une partie des huit kilomètres de caves cachées sous la Maison Bouvet-Ladubay, avec pour seuls compagnons
le silence et l’obscurité. Le long du chemin, des sculptures de Philippe Cormand, figées dans le tuffeau, donnent vie à une "Cathédrale
Engloutie".
6. Dégustation : un vin aux fines bulles Après l'effort, place au réconfort ! Cette balade en vélo atypique se termine par une
dégustation d'un Brut de Loire de la Maison Bouvet-Ladubay, fondée en 1851 par Etienne Bouvet. La cuvée Taille Princesse de Gérard
Depardieu, un rosé effervescent qui mêle, selon les mots de l’acteur, « le Pinot Noir de mes vignes et les Cabernets Francs de
Saumur », est fraîchement recommandée.
7. Un déjeuner « troglo » Cette ancienne maison « troglo », où est né Antoine Cristal, abrite un restaurant nommé l'Hélianthe. Assis sur
une chaise en fer forgé, entouré par la pierre, laissez-vous tenter par un filet de sandre en plat principal. C'est un poisson pêché dans
la Loire, traditionnellement cuisiné au beurre blanc, mais aujourd'hui revisité avec une sauce aux agrumes et au poivre vert.
8. Une balade au-dessus des maisons Après le déjeuner, il est possible de se promener dans le village de Turquant, au-dessus
des maisons. De temps à autre, une cheminée fait surface, à nos pieds. Un escalier permet ensuite de rejoindre le niveau de
ces habitations troglodytiques, qui ont investi le coteau de la Loire.
9. La culture du champignon dans le Saumurois Environ 90% de la production des champignons en France vient du Saumurois et du Val
de Loire ! Au 19ème siècle, les habitants les faisaient pousser dans des carrières abandonnées, grâce à une température et une
humidité parfaites. On peut revivre cette époque en rendant visite au musée du Champignon ou à la champignonnière du Saut aux
Loups, qui alimente aujourd’hui principalement son restaurant de Galipettes...
10. La champignonnière du Saut aux Loups à Montsoreau Des loups, dessinés dans la roche, indiquent le chemin aux visiteurs. Les
champignons, qui poussent ici en cave, dans des sacs ou sur des blocs, semblent encore plus irréels sous la couleur « flashy » des
lampes. On peut y observer une reconstitution des techniques ancestrales d'une champignonnière, de la culture en meules à la
culture en caisses de bois, sous la supervision d'étranges mannequins.
11. Pleurotes, shiitakés, galipettes, etc. Champignons de Paris, pleurotes et shiitakés, qui épousent des formes et des couleurs
différentes, sont vendus à la boutique de la champignonnière du Saut aux Loups. Au restaurant, vous pourrez aussi déguster des
galipettes, des énormes champignons farcis avec différents ingrédients – andouille, beurre d’escargot, fromage de chèvre – et cuits
au feu de bois.
12. Le château de Brézé… Le château de Brézé, classé monument historique, fait parcourir plus de 1000 ans d’histoire en un
peu plus d’une heure. Une visite insolite, puisque, après avoir découvert la partie haute du château, le visiteur s’enfonce
sous celui-ci, une forteresse souterraine creusée dans la pierre de tuffeau.
13. … sous la surface du sol Pour visiter les dessous du château, il suffit de pousser une porte dans la cour d'honneur. On descend
rapidement sous terre, dans la partie la plus ancienne des souterrains, à 9 mètres de profondeur. Habitations, ancienne écurie, puits
de lumière... il faut imaginer les gens vivre ici parfois des semaines ! En empruntant à nouveau la galerie principale, on s'enfonce
jusqu'à 15 mètres sous terre, pour arriver dans les douves sèches - qui font partie des plus profondes d'Europe.
14. L’hôtel Rocaminori, en mode « troglo » Avec ses jolies cours sous la surface du sol, l’hôtel Rocaminori de Rochemenier a des
allures de petit village. Aucune de ses 12 chambres, semi-troglodytiques ou troglodytiques, ne se ressemble ! Demandez à Philippe
Justeau, le propriétaire, de vous raconter l'histoire de ce lieu autrefois à l'abandon, avant qu'il n'ouvre ses portes en 2014.
15. Un dîner de fouaces Le restaurant troglodytique de l'hôtel "les caves de la Genevraie" propose un dîner de fouaces (uniquement), à
déguster à la manière de Rabelais. Champignons, rillettes d’Anjou et haricots blancs se dégustent dans une boule de pain, encore
fumante. Pas de manière, ici, on mange surtout avec les mains ! Avant le fromage, on peut faire une petite balade dans les galeries
souterraines du restaurant et découvrir le four à bois traditionnel.
16. Une nuit sous terre Dans le falun, on dort très bien et il est même difficile de se réveiller le matin. Pas de lumière du jour,
pas de bruit de circulation, ni de chant des oiseaux, seulement l'obscurité et le silence ! En se levant, on prend son petit-
déjeuner à la lumière des bougies, dans une salle troglodytique.
17. Le Mystère des Faluns Après avoir dormi dans le village troglodytique de Rochemenier, direction Doué-la-Fontaine pour
visiter le Mystère des Faluns aux Perrières, là où tout commença. On s’immerge dans la pierre, en remontant le temps, il y a
plusieurs millions d’années.
18. Il y a 11 millions d’années… La visite du Mystère des Faluns commence par un film, projeté sur la roche. Tic, tac… les aiguilles de
l’horloge remontent le temps, 11 millions d'années en arrière. Aucun mot n'est nécessaire pour comprendre l'histoire de ce lieu,
autrefois sous l'eau, peuplé par les animaux marins, puis fossilisé par une dune sous-marine. Le falun a ensuite été exploité par les
paysans-carriers entre le 18ème et 20ème siècle, laissant derrière eux des caves cathédrales impressionnantes.
19. … sous la mer La visite se fait sans guide. Il suffit de flâner et de prêter l'oreille, au son de la mer, des animaux, de la roche
qui se perce ou encore des paroles de carriers. Ouvrez aussi l’œil : le jeu de lumière, d’ombre et de mouvement sur le falun
est déroutant.
20. Les « troglos » de plaine A quelques pas de là, le centre d’hébergement des Perrières dévoile une autre facette de l'habitat
troglodytique de plaine. Ici, on se rend bien compte de la taille des caves cathédrales, avec les cheminées qui jaillissent du
sol.
21. La visite de Troglodytes & Sarcophages Classé monument historique, Troglodytes & Sarcophages est un endroit insolite à visiter.
« Ici, sous vos pieds, 1500 ans d’histoire » est inscrit à l'entrée, signe que le falun n'a pas fini de nous surprendre. En usant de notre
imagination, on s’enfonce dans les anciennes fabriques de sarcophages de l’époque mérovingienne, dans un refuge utilisé contre les
Vikings ou encore dans un abri de la seconde guerre mondiale.
22. Un voyage dans un autre monde De cette ancienne fabrique, datant du 5ème siècle, on a retrouvé environ 200 sarcophages le long
de la Loire. Dans ce lieu magique, incrusté dans le falun, Philippe - notre guide - nous fait remonter le temps avec un récit ponctué
d'humour et d'anecdotes. A la fin de la visite, il nous dira qu'"essayer" un sarcophage porte bonheur... difficile de le croire !
23. Un zoo insolite à Doué-la-Fontaine Rêveur, passionné de voyages et engagé dans la protection des espèces menacées, Pierre Gay est
le directeur du Bioparc de Doué-la-Fontaine. Vous le croiserez peut-être dans ce labyrinthe de tunnels et de cours troglodytiques,
toujours prêt à vous montrer le chemin. C’est Louis Gay, son père, qui a acheté ces anciennes carrières et inauguré le zoo en 1961.
24. La plus grande volière d’Europe, sous terre Sur ses 14 hectares, le Bioparc offre de magnifiques décors aux animaux et une
atmosphère troglodytique aux visiteurs. Dans la plus grande volière d’Europe, les oiseaux colorés, originaires d’Amérique du Sud,
s’abritent parfois dans des refuges procurés par la roche. Allez-y au moment où ils sont nourris, pour s’approcher d’eux, à seulement
quelques centimètres.
25. Les girafes jouent à cache-cache Dans ce zoo, les girafes se cachent parfois sous la roche ou se confondent avec la couleur
du falun. Peu farouches, elles s’approcheront de vous sans hésiter, surtout si vous leur tendez un peu de verdure !
26. L’atelier de poterie de la Rose Bleue Dans une petite rue de Doué-la-Fontaine, un escalier ou un ascenseur vous conduisent dans
l’univers souterrain de Karin Chopin-Lolliérou. La céramiste vous guidera de sa boutique - où l’on trouve des moules à Crêmets
d’Anjou - à son atelier et à sa galerie, jusqu’au salon des artistes. La Rose Bleue accueille aussi les plus curieux en chambre
troglodytique, dans sa maison d’hôtes nommée « Farfadine & Troglos ».
27. Une deuxième nuit sous terre Les propriétaires de Farfadine & Troglos, Karin et Christophe, vous raconteront la vie sous terre, ses
avantages et ses inconvénients, mais aussi ses débuts difficiles. Avec pour seuls repères quelques cartes postales d'autrefois et un
plan avec l'entrée des cavernes, ils construisirent leur maison dans le falun en 2010. Aujourd'hui, vous pouvez dormir dans l'une de
leurs trois chambres d'hôtes. Attention à ne pas se tromper, ici en été, "on monte au jardin", nous dit Karin.
28. L’atelier de Richard Rak L’artiste Richard Rak vous accueille au Manoir de la Caillère à Coutures. En poussant le portail de sa maison,
vous verrez un joli jardin, avec de hauts arbres balayés par le vent. Derrière une porte bleue, sur laquelle est toujours accrochée un
trousseau de clé symbolique, vous pourrez découvrir son atelier, quelque peu « farfelu », où il évolue.
29. Une galerie d’art « troglo » La visite se poursuit par la galerie d’art troglodytique et son dédale de passages creusés dans le tuffeau.
Pour mieux comprendre les créations de l'artiste, Richard Rak, lisez toujours le titre. « Mieux vaut route tard que jamais » ou « Ironie
du saur », entre autres, sont parfois la clé du mystère de ses œuvres, qui traitent de sujets sérieux avec subtilité, non avec violence.
C'est une jolie étape avant de retourner à Angers, à tout juste une demi-heure de route de Coutures.