Nous vivons aujourd'hui au Brésil, une catastrophe unique, comme Walter Benjamin, essayiste, critique littéraire, traducteur, philosophe et sociologue juif allemand, associé à l'école de Francfort, a dit que l'enfer n'est pas ce qui va arriver, mais c'est cette vie ici et maintenant. Nous vivons au Brésil une ère dont la caractéristique principale est l'approfondissement de la barbarie en raison de l'existence: 1) d'un système politico-institutionnel corrompu et démoralisé; 2) un système économique défaillant; et 3) une société en cours de désintégration. Demande l'élection d'un président de la République rassemblant la nation autour d'un projet commun de développement national et permettant de construire un nouveau pacte social au Brésil, à travers une Assemblée Nationale Constituante, pour mener une profonde réforme politique, économique de l'Etat et de l'administration publique dans le pays.

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L'ÉCLIPSE DE LA RAISON AU BRÉSIL
Fernando Alcoforado *
Nous vivons aujourd'hui au Brésil, une seule catastrophe, comme il est dit Walter
Benjamin, essayiste, critique littéraire, traducteur, philosophe et sociologue juif
allemand associé à l'Ecole de Francfort, que l'enfer est pas ce qui va venir, mais il est
cette vie ici et maintenant (Voir l'article de Helmut Thielen sous le titre Além da
modernidade para a globalização de uma esperança conscientizada (Au-delà de la
modernité pour la globalisation d'un espoir consciencieux). Nous vivons au Brésil une
ère dont la caractéristique principale est l'approfondissement de la barbarie en raison de
l'existence: 1) d'un système politico-institutionnel corrompu et démoralisé; 2) un
système économique défaillant; et 3) une société en cours de désintégration.
La barbarie qui est enregistrée au Brésil est aujourd'hui est le produit de l'éclipse de
Raison, au milieu de la crise presque terminale du capitalisme néo-libéral, quand meurt
le mythe du Progrès qui réaliserait le rêve des Lumières de la Raison. Il est à noter que
la Raison est vue comme l'arme des idées, l'arme utilisée dans les conflits entre points
de vue contradictoires. Cela indique que, dans un sens, la Raison est un absolu qui,
correctement utilisé, peut mettre fin aux disputes et nous guider vers la vérité. Une
grande partie de la science et de la philosophie est en faveur de dire que la Raison, en
dépit de ses imperfections et de ses faussetés, fournit une norme à laquelle des vues
concurrentes doivent être soumises pour examen. Ce n'est pas le cas du Brésil qui opère
avec une irrationalité extrême dans les sphères politique, économique et sociale.
Mais après tout, qu'est-ce que le progrès? Le progrès signifie le mouvement vers l'avant
ayant comme synonyme d'avancement et de progression. Le progrès peut être défini
comme un processus cumulatif dans lequel l'étape la plus récente est toujours
considérée préférable et meilleure, c'est-à-dire qualitativement supérieure à celle qui l'a
précédée. En ce sens, le changement se produit dans une direction particulière et cette
progression est interprétée comme une amélioration par rapport à la situation
précédente. Ainsi, le changement est orienté vers le meilleur, il est nécessaire, c'est-à-
dire qu'on ne peut pas arrêter le progrès, et c'est irréversible, c'est-à-dire qu'aucun retour
au passé n'est pas possible. L'amélioration serait inévitable. Demain sera toujours mieux
qu'aujourd'hui. De ce point de vue, on peut affirmer qu'au Brésil nous avons une
régression et non une avancée ou une progression dans les systèmes politiques,
économiques et sociaux. On peut dire que le Brésil recule.
Tout ce qui se passe au Brésil travaille contre tout ce qu'il a prêché les Lumières au
XVIIIe siècle, quand un groupe de penseurs ont commencé à se mobiliser pour défendre
des idées qui ont guidé le renouvellement des pratiques et des institutions existantes à
travers l'Europe, soulevant des questions philosophiques sur la condition et le bonheur
de l'homme. Le mouvement des Lumières a systématiquement attaqué tout ce qui était
considéré comme contraire à la poursuite du bonheur, de la justice et de l'égalité. Ce qui
se passe aujourd'hui au Brésil est l'antithèse de ce que préconisaient les Lumières. Il est
à noter que la pensée des Lumières a choisi la «raison» comme le grand instrument de
réflexion capable d'améliorer et d'entreprendre des institutions plus justes et
fonctionnelles.

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Un observateur attentif à ce qui se passe au Brésil perçoit la décadence dans les
systèmes politiques, économiques et sociaux. Chaque jour qui passe, les valeurs
fondamentales de la moralité, de l'honneur et du respect sont perdues dans notre société.
Les humains détruisent ce que nous construisons, se battre avec leurs pairs par les
raisons les plus futiles possibles, agit avec violence et vulgarise et sont soumis aux pires
humiliations pour la conquête quête du pouvoir et de la richesse. Les humains naissent
et grandissent au Brésil en se soumettant aux banalités créées et acceptées passivement
par la majorité.
Peut-être que nous sommes sur un chemin sans retour, sans récupération a marcher vers
un abîme. Au Brésil et dans le monde, les humains ont construit et apprécié un
libéralisme capitaliste méprisable qui détruit et corrompt l'homme tous les jours, le
laissant aliénée et éloigné des grandes vertus morales. Pour la plupart, il est plus simple
et pratique de suivre la pensée traditionnelle et acceptée par la société et jugée comme
correcte et normale, au lieu de développer la pensée critique et opposée à ce qui est
imposé comme normale et correcte.
De plus en plus, les médias expliquent que nous sommes de plus en plus vulnérables à
la violence, nous forçant à voir qu'elle a envahi tous les domaines de la vie humaine et
des relations au Brésil. Il est évident que le souci de la violence dans la société
brésilienne actuelle se manifeste dans le crime organisé, la corruption généralisée dans
les différents organismes publics, les agressions contre les citoyens et les banques, etc.
La violence représente tout ce qui blesse, détruit, favorise l'agression ou blesse les gens
- des actions qui ne préservent pas la vie mais nuisent au bien-être individuel et
collectif. Nous vivons dans un pays qui a comme caractéristique principale la violence
pratiquée par l'homme contre ses semblables.
La vérité est, c'est ainsi que marche le Brésil. Ceci est le résultat de la plus grande crise
des valeurs du Brésil tout au long de son histoire, où les gouvernements révéle une
grande incapacité à gérer la situation et pourrait même conduire à la crise de la
gouvernabilité et à l'émergence de dictatures qui mettent fin aux maigres libertés
existantes. Couplé avec l'existence de dirigeants incompétents sans aucun engagement
avec les intérêts de la nation, nous vivons avec une population aliénée à l'extrême et
incapable de discerner les meilleurs chemins pour le Brésil. Les enquêtes électorales qui
considèrent Lula et Bolsonaro comme les candidats les mieux cotés de remporter les
élections présidentielles sont un attestation d'aliénation qui domine la population
brésilienne qui ne se rend pas compte que les élus de ces candidats, le Brésil peut être
confronté à des bouleversements des conséquences imprévisibles car il y a un grand
rejet de tous les deux par la population. Il est regrettable qu'aucun candidat ne soit
capable d'agglutiner la nation brésilienne autour d'un projet de développement national
qui contribue à la construction d'un avenir radieux pour le Brésil.
Tout cela se passe en même temps que la plus grande crise économique de l'histoire du
Brésil qui peut entraîner le pays dans un bouleversement social sans précédent. Seuls
quelques-uns sont conscients des «signes» de l'époque et répandent la vérité à ceux qui
ne savent rien des jours difficiles qui se présentent au Brésil. Quelle fin aura le Brésil,
nos vies, si le pays dans lequel nous vivons est devenu un chaos ingérable et n'a aucune
perspective de solution avec les candidats à la présidence? Il est honteux de la situation
atteint par le Brésil, où la faim tue chaque jour des millions de personnes, la plupart des
enfants ne survivent pas à l'âge adulte pour le manque de nourriture, tandis que d'autres

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mangent trop et deviennent obèses pour les erreurs et trop manger comme ils le font
leurs propres parents. Nous vivons dans un monde de contrastes entre le luxe et les
déchets, la richesse matérielle et la misère.
La superstructure politique et juridique d'une nation repose sur un contrat social, c'est-à-
dire un pacte social qui guide non seulement le gouvernement mais aussi la société elle-
même. Une fois le pacte social conclu entre les individus, un contrat social est établi
entre le gouvernement et la société civile. Par conséquent, le gouvernement et la société
civile sont régis par le pacte et le contrat social. La Constitution de 1988 a perdu toute
vraisemblance, parce que le système du gouvernement représentatif est démoralisé et en
crise profonde. Tout d'abord parce qu'il a perdu toutes les possibilités pratiques de réelle
participation des citoyens aux décisions du gouvernement au fil du temps et
deuxièmement parce qu'il ne représente personne d'autre que la machine bureaucratique
corrompue des partis et des détenteurs du pouvoir économique. Cette situation ouvre
déjà la voie à la désobéissance civile comme annoncé par le PT en cas d'arrestation de
Lula à cause d'une décision judiciaire.
La désobéissance civile peut entraîner deux scénarios: 1) la construction d'un nouveau
pacte social dans lequel ils sont établis les bases d'une nouvelle coexistence entre les
secteurs de la société civile et avec l'État; et 2) la guerre civile lorsque la dissidence
empêche la construction d'un nouveau pacte social qui se termine par la conquête de
l'Etat par l'un des secteurs de la société civile dans les conflits qui imposent leur volonté
aux autres. La construction d'un pacte social nécessite un consensus dans la société
civile sur les termes de la Constitution à rédiger et les lois qui en découlent. C'est une
construction difficile au Brésil car, aujourd'hui, le consensus dans la société civile est
pratiquement irréalisable par l'absence de dirigeants et d'institutions capables de mener
ce processus.
La continuité de la situation actuellement vécue par le Brésil au sein de l'État et de la
société civile est insoutenable. D'une part, il y a déjà un tollé national contre la
corruption endémique qui contamine toute la structure de pouvoir au Brésil, qui a
tendance à croître avec la répétition des scandales dans le pays. D'autre part, la situation
économique qui se détériore au Brésil qui devrait entraîner nouvelle hausse du chômage
et l'appauvrissement de la majorité de la population, les tensions sociales peuvent se
développer dans le pays. le tollé national contre la corruption et le mécontentement
populaire croissant avec la direction de l'économie peut conduire le Brésil à une crise de
gouvernance qui pourrait donner lieu aux interventions militaires visant à maintenir
l'ordre public comme cela s'est toujours produit dans l'histoire du Brésil, créant ainsi le
bouillon de culture pour l'avènement des régimes d'exception. Pour éviter ce scénario,
appelle à l'élection d'un président qui agglutine la nation autour d'un projet commun de
développement national et permettent de construire un nouveau pacte social au Brésil,
par une Assemblée nationale constituante de faire une réforme profonde politique, de
l'économie, de l'État et de l'administration publique au Brésil.
* Fernando Alcoforado, 78, membre de l´Académie Bahia de l'Education et de l'Académie Rotary
Brésilienne de Lettres - Section de Bahia, ingénieur et docteur de planification du territoire et du
développement régional pour l'Université de Barcelone, professeur d'université et consultant en
planification stratégique, la planification la planification stratégique, la planification d'entreprise,
planification des systèmes d'énergie, est l'auteur de livres de la Globalização (Editora Nobel, São Paulo,
1997), De Collor a FHC- O Brasil e a Nova (Des)ordem Mundial (Editora Nobel, São Paulo, 1998), Um
Projeto para o Brasil (Editora Nobel, São Paulo, 2000), Os condicionantes do desenvolvimento do
Estado da Bahia (Tese de doutorado. Universidade de

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Barcelona,http://www.tesisenred.net/handle/10803/1944, 2003), Globalização e Desenvolvimento
(Editora Nobel, São Paulo, 2006), Bahia- Desenvolvimento do Século XVI ao Século XX e Objetivos
Estratégicos na Era Contemporânea (EGBA, Salvador, 2008), The Necessary Conditions of the
Economic and Social Development- The Case of the State of Bahia (VDM Verlag Dr. Müller
Aktiengesellschaft & Co. KG, Saarbrücken, Germany, 2010), Aquecimento Global e Catástrofe
Planetária (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do Rio Pardo, São Paulo, 2010), Amazônia Sustentável-
Para o progresso do Brasil e combate ao aquecimento global (Viena- Editora e Gráfica, Santa Cruz do
Rio Pardo, São Paulo, 2011), Os Fatores Condicionantes do Desenvolvimento Econômico e Social
(Editora CRV, Curitiba, 2012), Energia no Mundo e no Brasil- Energia e Mudança Climática
Catastrófica no Século XXI (Editora CRV, Curitiba, 2015), As Grandes Revoluções Científicas,
Econômicas e Sociais que Mudaram o Mundo (Editora CRV, Curitiba, 2016) et A Invenção de um novo
Brasil (Editora CRV, Curitiba, 2017). Il a Blog propre sur Internet (http://fernando.alcoforado.zip.net).
E-mail: falcoforado@uol.com.br.