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LES MAPANES,
L’ÂME D’UN AVANTURIER
DIKALO
UNE APPLICATION DE MESSAGERIE
INSTATANEE MADE IN AFRICA
TALLARTISTIK.COM
LE REPERE DE L’ART VISUEL CAMEROUNAIS
LA VOITURE MADE IN
CAMEROON - SM237
LIVRE
DECOUVERTE
TECH’PRENEUR
FRANK WILLIAM
BATCHOU
EVENEMENT
1L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019
LEDITORIAL
eu importe votre année de naissance, vos grands-parents
vous ont sûrement déjà parlé des MARABOUTS qui exis-
taient à leur époque (comme ils disent souvent). Véri-
tables gardiens de la tradition, des secrets et remèdes miracu-
leux, ces marabouts étaient les protecteurs d’une harmonie
saine entre les Hommes et la nature. Avec des aptitudes supra-
naturelles acquises dès leur naissance ou plus couramment par
transmission successorale, ce sacré microcosme auquel tout le
monde faisait jadis confiance est aujourd’hui quasiment en
voie de disparition.
Disparition actée par une marée de charlatans qui a
détruit, à son passage, toute la substance qui faisait (fait) des
MARABOUTS ce qu’ils étaient (sont). C’est dans cette ligne éty-
mologique de MARABOUT que ce magazine inscrit son nom de
baptême.
C’est donc avec un plaisir inouï que nous vous livrons le
tout premier numéro de notre mensuel; il nous a nécessité sept
mois de conception et un mois de rédaction pour un rendu qui
se veut riche, fluide et surtout capable de mettre les lecteurs
dans une nouvelle dynamique évolutive. Ce magazine est en
effet le quatrième dans la thématique entrepreneuriale derrière
les trois premiers (INVESTIR AU CAMEROUN, ENTREPRENDRE
CAMEROUN et MOI ENTREPRENEUR) qui ont abattu beaucoup
de sentiers pour la promotion de l’entrepreneuriat et à qui nous
venons prêter main forte.
En parcourant nos rubriques, vous allez surfer sur de
l’informatif, de l’honnête et du drôle tout cela dans un environ-
nement qui se situe entre la promotion des entreprises et l’ac-
compagnement de l’entrepreneur. En vous souhaitant une
lecture sereine, toute l’équipe de rédaction du MARABOUT vous
donne rendez-vous le mois prochain.
KENGNE MADOUM
MASSOH
‘
AU SOMMAIRE
2 L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 2019
L’ENTREPRENEURIAT AU CAMEROUN :
L’AVIS D’UN ACTEUR AVERTI
WELCOME KEY
DU TOUT EN UN
LES MAPANES,
L’ÂME D’UN AVANTURIER
DE FRANK WILLIAM BATCHOU
EFFET D’EXPERIENCE
LE PROMOTE 2019, Y ETIEZ-VOUS ?
DIKALO
UNE APPLICATION DE MESSAGERIE
INSTATANEE MADE IN AFRICA
TALLARTISTIK.COM
LE REPERE DE L’ART VISUEL CAMEROUNAIS
CEDRIC SIMEN
ET LA VOITURE SM237
EVENEMENT
DOSSIER
LIVRE
DECOUVERTE
INTERVIEW/PORTRAIT
EDITORIAL
TECH’PRENEUR
L’INTELLO
01
03
04
06
07
12
13
16
Directeur de publication
KENGNE MADOUM MASSOH
Rédaction
NDJENGWES PATRICK,
TCHAKOUNTE KEMAYOU
KENGNE MADOUM MASSOH
Design & mise en pages
François TANEKEU
+237 677 82 32 67
Contact
jentreprendsdoncjesuis@gmail.com
Tél: (237) 690808086 / 650665038
Douala – Cameroun
Equipe du Magazine La Marabout
: JDJS
3L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019
INTERVIEW/PORTRAIT
WELCOME KEY
DU TOUT EN UN
e situer entre les entreprises et les
ménages non pas en tant que maillon
de la chaîne de distribution mais
plutôt comme agent de facilitation et de
distribution pour les entreprises et d’achat
pour les ménages, tel est l’objectif que s’est
donnée l’entreprise
camerounaise WELCO-
ME KEY.
Créer des pro-
blèmes pour après
essayer de trouver des
solutions, c’est de la
pure sorcellerie; cerner
un problème, l’étudier
en profondeur et proposer une solution
aussi bien innovante que contextuelle, c’est
un idéal à atteindre. C’est dans la condition
économique de quasi-stagnation actuelle
qu’une entreprise camerounaise, pour par-
ticiper au mieux à la relance économique, a
mis sur pied un service pour le moins ortho-
doxe dans notre environnement. La
formule est toute trouvée, permettre aux
entreprises de vendre plus en fidélisant
leurs clients et aux ménages de faire des
parcimonies à chaque dépense.
A cet effet, l’entreprise WELCOME
KEY créée en 2015 et opérante sur tout le
territoire national met à la disposition des
ménages une carte utilisable à la fois
comme carte bancaire et comme carte de
fidélité.
Le principe qui soutient tout ceci est assez
simple :
Être client de WELCOME KEY vous
donne droit à une carte biométrique. Cette
carte vous permet tout d’abord de faire des
retraits gratuitement dans tous les distribu-
teurs (DAB) UBA si vous y êtes clients ainsi
que dans les distributeurs de toutes les
autres banques au Cameroun contre 500
FCFA. Et pour les retraits à l’international, ils
sont possible contre 2,5 % du montant du
retrait.
Comme carte de fidéli-
té, elle vous donne droit
aux réductions allant de
5 à 30 % sur vos articles
et services dans les
entreprises et grandes
surfaces en partenariat
avec l’entreprise WELCO-
ME KEY. Par exemple,
vous bénéficiez de 30 % de réduction pour
tout nettoyage que vous faites chez COTE
D’AZUR PRESSING et MARAL PRESSING;
vous bénéficiez de 10 % sur les chambres à
L’HOTEL AKWA PALACE, de 18 % au PLANET
HOTEL, de 29 % à L’HOTEL SAWA, de 50 % au
HEI ONLINE, etc. Pour tout soin fait à la
CLINIQUE DE POITIER, LA CLINIQUE DU Dr
BOUM, CLINIQUE DU BERCEAU, vous béné-
ficiez des réductions d’au moins 10 %. Ainsi,
allant des Restaurants aux Grands Magasins
spécialisés en passant par des salons de
couture, des librairies et plus de 100 autres
partenaires, cette liste est non exhaustive.
Donc, plus vous êtes fidèles plus vous faites
des parcinomies.
Seule entreprise avec ce type d’offre
en terre camerounaise, WELCOME KEY pro-
pose pour l’instant une offre unique à la fois
carte bancaire et de fidélité au prix biannuel
de 20 000 FCFA. Les autres formules étant
en cours de conception, cette entreprise se
positionne déjà comme l’intermédiaire par-
fait entre les vendeurs et les acheteurs.
DECOUVERTE
L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 2019
l y a quelques années, le gouverne-
ment camerounais annonçait l’im-
minence d’unités de montage de
véhicules en terre camerounaise et
plus précisément dans les villes de
DOUALA au Littoral et de KRIBI au Sud.
Ces unités de montage allaient être
construites par nos partenaires chinois.
Beaucoup de temps est passé et les
Camerounais ne s’interrogent plus à
ce sujet. Ils sont fiers, et les années qui
sont passées leur ont été très béné-
fiques. Le temps a permis aux Came-
rounais de se comprendre et de mieux
appréhender l’environnement dans
lequel ils sont. Et, ce travail fait, il ne
manque plus qu’à déployer les ailes et
voler au plus haut des cimes.
Les Camerounais sont sur le pied de
guerre; ils ont un pays à construire et
chacun, dans son domaine, a sa parti-
tion à jouer. En ce qui concerne le sec-
teur à forte valeur ajoutée qu’est la
construction automobile, le Came-
roun en est encore aux balbutiements.
Après SOTRABCAM (Société de Trans-
formation de Bus du Cameroun) spé-
cialisée dans la confection des carros-
series et le montage des bus située à
Douala, nous allons aujourd’hui à la
découverte d’un jeune Camerounais
de 27 ans, titulaire d’une attestation
de formation en engin de travaux
public (TP) qui a réussi l’exploit de
construire une carrosserie et de
monter une voiture dans son petit
garage de Bafoussam en 45 jours ; et
le résultat… un pur chef d’œuvre.
Cette réalisation a été baptisée par
4
CEDRIC SIMEN
ET LA VOITURE SM237
5L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019
DECOUVERTE
son propriétaire SM237 (SIMEN 237), il
s’agit d’un véhicule utilitaire de type
JEEP avec deux roues motrices, boîte
manuelle, 57 litres de réservoir et
d’une hauteur d’environ un mètre
soixante. Le lion ‘’indomptable’’ court
à une vitesse maximale de 85 kilo-
mètre à l’heure. Le SM237 est encore
plus ‘’indomptable’’ et pointe 100 kilo-
mètre à l’heure au compteur lorsqu’on
appuie assez fort sur le champignon;
de quoi faire Yaoundé-Bafoussam (295
km) en moins de trois heures.
Le SM237 est un travail qui a nécessité
trois jours de conception, un mois et
demi de montage, six bras (CEDRIC
SIMEN et ses deux apprentis) et surtout
deux millions cinq cent mille FCFA
d’économie investis. Un dur labeur qui
fait la fierté de son concepteur, de ses
acolytes et de toute une jeunesse
pleine d’extase devant une victoire
pareille qui force à la fois le respect,
l’admiration et les encouragements.
Dessolutions
àtous
vosproblèmes
d’impression...
‘’ceci n’est pas un couronnement mais le dÉbut
d’une trÈs belle et longue aventure’’
Et dans la même lancée, il nous chuchote que le prochain pallier est la construction
d’un autre type d’automobile; il s’agira d’un tricycle à la sauce camerounaise.
‘’C’est une jeunesse qui œuvre et qui fait ce qui doit être fait que le
Cameroun regorge sur l’étendue de son territoire, nous pouvons le
faire et nous allons le faire’’
CEDRIC SIMEN
Livre
6 L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 2019
es écrivains sont les
historiens des faits
sociaux, et cela est le
cas depuis la nuit des
temps. Aussi loin qu’on
puisse remonter dans le
temps, l’écrivain dépeint la
société à travers les réalités
visibles ou non qui la carac-
térisent. En cela, l’écrivain,
par sa plume, est considéré
comme le photographe qui
nous renvoie notre image à
travers son œuvre. Ainsi,
c’est avec une plume simple
et raffinée que FRANK WIL-
LIAM BATCHOU décrit son
vécu riche d’images saisis-
santes à travers le livre dont
je vais vous parler et que,
par ailleurs, je vous propose
d’acheter et de lire.
Dans un style privé, direct,
sincère et parfois mélanco-
lique, l’écrivain nous balade
dans le labyrinthe de ses
aventures, de ses soucis et
de ses espérances. L’AME
D’UN AVENTURIER avec ses
soixante-six pages nous fait
vivre une grande et longue
expérience de vie dans les
méandres de sa vie, de
notre vie, bref de la société
dans ses réalités morbides.
[Nous allons ensemble
parcourir quelques grands
titres de cette œuvre
signée du blogueur came-
rounais]
Tout commence par un
MYSTERE, ou plus précisé-
ment le mystère que cache
le plus vieux métier du
monde, suivi d’un
BABY-BOOM ou un effet
miroir sur l’Homme, sur son
attachement à l’argent et sa
banalisation de la vie qu’il
justifie par le manque de
jugement. Après ce meurtre
par négligence, nous pre-
nons une leçon de vie face
au silence complice qui
nous embrasse quand dans
nos familles il règne une
atmosphère incestueuse ;
c’est trop moche. Il faut s’aé-
rer l’esprit, nous n’avons pas
besoin d’argent pour une
douce balade dans la
JUNGLE du village MBOUE
dans le MOUNGO; les
herbes y sont vertes, les
arbres y sont souriants et
l’histoire du Cameroun y
résonne avec un immense
écho. Une page après
l’autre, nous nous dépla-
çons et le livre nous conduit
au loin.
Nous sommes à LATERRE
PROMISE ou plutôt à KUJE
au Nigeria; nous écumons
les rues pleines d’églises
aussi extravagantes que
sobres. Ici, la religion est
une tradition et les prières
sont devenues un art. Loin
du Cameroun, la mère
patrie et terre princière,
nous faisons du
POUSSE-POUSSE pour rem-
plir notre bourse. Le soir,
fatigués, Morphée nous
berce et nous rêvons de
VILLE MORTUAIRE. Les jours
sont gris et les nuits plus
que noires, une réalité qui
semble fictive mais qui
pourtant est une réalité
quand même. Ce cauche-
mar s’estompe peu à peu et
la laideur cède la place à la
beauté et au fantasme; nous
sommes dans l’AU-DELA. La
terre nous rappelle à elle et
tout doucement nous
amorçons notre descente et
le réveil se fait ressentir.
Deux frottements d’yeux
plus tard, surprise !! Nous
sommes de retour au Came-
roun, et notre esprit a
trouvé refuge dans un corps
de BAYAM-SELLAM; très
ironique car cette BAYAM-
SELLAM traîne avec
MARCEL KEMADJOU
NJANKE et GODDY LEYE, et
ces deux intrépides nous
vendent de l’amour et de
l’art poétique. Notre aven-
ture se termine sur un
poème d’espoir, d’appren-
tissage, d’amour et de
conquête.
Et oui, vous l’avez compris !
C'est avec beaucoup de
subtilité que l'écrivain nous
fait vivre à travers son
regard ses réalités à parcou-
rir à l'endroit comme à l'en-
vers.
LES MAPANES,
L’ÂME D’UN AVANTURIER
DE FRANK WILLIAM BATCHOU
7L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019
DOSSIER
L’ENTREPRENEURIAT AU CAMEROUN :
L’AVIS D’UN ACTEUR AVERTI
es entrepreneurs, il y en
a à foison actuellement
au Cameroun. Ayant
compris que c’est l’éco-
nomie qui porte le pays et que
cette économie est elle-même
portée par les entreprises, les
jeunes gens du pays de JAMES
ONOBIONO se sentent de plus
en plus concernés par la chose
entrepreneuriale. Cependant,
dans un tel contexte, il y a
beaucoup d’appelés mais très
peu d’élus, beaucoup de com-
battants mais très peu de survi-
vants. Le nombre d’échecs
n’affecte presque pas le moral
des troupes, chaque combat-
tant (entrepreneur) arme aux
points et torse bombé essaie
de suivre les pas de ceux qui
l’ont précédé tout en évitant
au mieux les mines anti-per-
sonnelles qui balisent le long
trajet entre le petit point de
départ et la grande ligne
d’arrivée.
Pour traverser ce champ
de mines, il faut nécessaire-
ment que les nouveaux
venus prennent conseil chez
les anciens, chez ceux qui
ont fait ce chemin et ont
réussi. C’est lorsqu’on se met
à la recherche de ces men-
tors qu’on trouve deux caté-
gories d’entrepreneurs; c’est
en tout cas ce que nous dit
un entrepreneur que nous
avons rencontré et qui va nous
décrire son observation de ces
mentors.
C’est dans son bureau au
quartier Bonanjo qu’il nous
reçoit une fois car en réalité,
cette personne nous avait été
recommandée lorsque nous
faisions une enquête sur le
financement des grandes
entreprises privées du Came-
roun. C’est au détour de cette
première rencontre que le sujet
du CULTE DU SECRET par les
entrepreneurs camerounais
avait été évoqué et qu’il nous
avait donné le présent
rendez-vous pour partager
avec nous son avis.
La quarantaine bien enga-
gée, c’est tout sourire qu’il nous
reçoit encore cette fois.
Propriétaire de deux entre-
prises, l’une au Cameroun et
l’autre dans un pays voisin, il se
définit comme étant de ceux-là
qui ont‘’BATAILLE’’pour être où
ils sont. Tout comme la fois
précédente, c’est sur les
fauteuils couleur café crème
dans un coin de son bureau
qu’il nous demande de patien-
ter et quelques secondes plus
tard, notre hôte qui préfère
garder l’anonymat nous rejoint.
A la question de savoir ce
qu'il entendait par le CULTE DU
SECRET des entrepreneurs
Camerounais, ce dernier boit
une gorgée d’eau et démarre
au quart de tour : pour com-
mencer, il y a deux catégories à
savoir les rock stars et les capi-
taines chiches.
Les Rock stars (ici, il a exacte-
ment dit les "CHARLATANS")
constituent la catégorie la plus
récente et la plus visible des
entrepreneurs camerounais. Le
développement des réseaux
sociaux leur a donné une
visibilité assez exception-
nelle. On sait juste qu’ils ont
réussi, on sait qu’ils ont des
entreprises dont ils ont la
gérance. On le sait parce
qu’ils le disent à qui veut
l’entendre, à longueur de
journée sur les mass médias.
Ces entrepreneurs prennent
en otages les timelines de
leurs différents ‘’amis’’ pour
se faire voir, pour montrer le
bonheur qu’il y a d’être
entrepreneur; ils sont
passés maître de l’entrepre-
neur lifestyle, ce sont des
stars des magazines et des
écrans. Ils sont présents à
tous les évènements dans
lesquels le mot ENTREPRENEU-
RIAT sera prononcé, ils gagnent
des awards et courent dans
tous les sens. On se demande à
quel moment ils travaillent, à
quel moment ils font face aux
difficultés de l’entrepreneuriat
et pourquoi ils ne parlent pas
DOSSIER
L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 20198
de ces difficultés. Ils présentent
l’entrepreneuriat comme un
long chemin tranquille fait de
shooting photo, de séminaires,
de restaurants et de rencontres
en haut lieu. Ils sont passés
ceinture noire dans l’art de
l’auto-commémoration, je me
demande même où en tant
qu’entrepreneurs ils trouvent le
temps et l’énergie pour en
gaspiller autant. À y regarder
de plus près, ces gens-là ne font
pas assez de chiffre d’affaire.
Quand ils ont un résultat
de 100 000 FCFA ou quand
ils ont un client de plus, tout
le monde doit être au
courant. Tellement préoccu-
pé par l’artificiel, ils n’ont pas
assez de temps pour s’occu-
per de leurs entreprises si
tant est qu’ils en ont. Car
beaucoup de ceux-ci sont
en réalité des gros charla-
tans, c’est à cause d’eux que
certains disent que la
jeunesse camerounaise n’est
pas concentrée. Ils ont lu
deux livres sur le développe-
ment personnel et l’illumi-
nation a jailli de leurs
entrailles; ils sont dès cet
instant devenus des
coaches, des apporteurs
d’affaire. Ils sont doués pour
additionner des mots
savants afin d’en sortir des
citations aussi philosophiques
que démagogues. Ils ne sont
CEO que sur les cartes de visite
qu’ils partagent ; et ce sont eux
qui se donnent pour ambition
d’inspirer les autres, c’est assez
hallucinant et tellement….
(Son téléphone sonne……..
Après avoir répondu à l’ap-
pel, il nous revient) ;
Hors mis ceux dont nous
venons de parler, il y a une deu-
xième catégorie. C'est celle des
capitaines chiches, des entre-
preneurs qui ont vraiment
réussi, ils n’ont rien à dire car
leurs réalisations parlent pour
eux. Ce sont des multimillion-
naires en dollars US, ils ont
roulé leurs BOSSES et leurs
entreprises ont fait du chemin.
Ce sont eux les véritables capi-
taines d’industrie. Ils sont là
depuis les années soixante
pour certains et pour d’autres,
en moins de cinq ans, ont réussi
à être ce que vous appelez
souvent des SUCCESS STORIES.
C’est eux que les entrepreneurs
débutants regardent avec
envie.
Mais vous voyez, le problème
avec ces grands c’est quand ils
se mettent à raconter l’histoire
de leurs vies, c’est toujours et
encore la même histoire. Vous
l’avez déjà entendue ou lue à
plusieurs reprises; c’est
toujours le truc du style : j’ai
commencé en vendant les
fruits noirs (prunelles); j’ai fait
des économies et après j’ai
ouvert une quincaillerie; je me
tuait à la tâche tous les jours et
j’économisais, j’épargnais tout
ce que je gagnais, à ce
moment je pesais 17 kilos. Ca
été très difficile, j’ai eu des
problèmes, mais j’ai tenu bon;
j’ai même failli abandonné,
mais je savais que je devais y
arriver donc je continuais à
travailler sous la pluie et le
soleil. Je me couchais à
deux heures et à cinq
heures il fallait que je sois
debout. C’est comme ça
qu’en un an d’activité, j’ai
pu cotiser et j’ai moi-même
commencé à importer mes
produits. Les choses mar-
chaient bien et deux
années plus tard, j’ai
ouvert mon entreprise de
transformation sur place
et les résultats vous-même
vous les voyez. (Il met la
main sur le front en
secouant la tête de gauche
à droite) … Cette histoire
est typique de beaucoup
d’entrepreneurs camerou-
nais, c’est juste des virgules
qui changent. Je ne remets
aucunement en question
les difficultés qu’ils ont eues à
traverser; je demande juste de
dire la vérité entière aux
enfants pour leur montrer le
CHEMIN. Ce type d’histoire est
bien pour bercer les enfants
mais trop crypté pour pouvoir
avoir l’impact positif recherché.
Il faut que ces grands racontent
leurs parcours en y mention-
nant les évènements positifs
qui les ont poussés vers l’avant.
Il faut qu’ils parlent de com-
9L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019
DOSSIER
ment ils ont créé des opportu-
nités et de celles qui se sont
présentées à eux et qu’ils ont su
saisir.
(Après un autre verre d’eau,
il continu) ;
Ça fait montre d’endurance
de dire qu’on a commencé
comme pousseur, c’est encore
mieux d’expliquer comme on
s’y est pris pour que l’État nous
octroie un monopole dans un
secteur d’activité, afin que les
autres puissent cerner l’envi-
ronnement institutionnel qui
est le nôtre pour mieux s’y
préparer.
C’est joli de dire qu’on a com-
mencé avec 1 275 FCFA. C’est
encore mieux d’expliquer com-
ment on s’y est pris pour
qu’une grande banque du pays
accepte de financer notre cycle
d’exploitation, pour qu’une
personne dans la même situa-
tion puisse copier la formule en
la contextualisant.
C’est glorieux d’avoir com-
mencé tout petit et d’être
devenu grand mais c’est encore
plus glorieux d’expliquer les
GRANDS SOUTIENS que nous
avons eus en cours de chemin
afin que ceux-là qui sont dans
la même situation que nous à
nos débuts comprennent que
ce n’est pas parce qu’ils ne
travaillent pas assez dur qu’ils
ne réussissent pas. C’est juste-
ment parce qu’ils ne sont pas
assez observateurs, pas assez
ouverts d’esprit, pas assez
rapides pour créer des oppor-
tunités ou pour les voir et les
saisir quand celles-ci se
présentent.
La majorité des entrepre-
neurs camerounais qui ont
vraiment, je dis vraiment réussi,
(je veux dire ceux qui ont beau-
coup d’argent) adorent le culte
du secret et de la personnalité.
Ils veulent que le fait pour eux
d’avoir réussi soit pour les
autres une raison de les divini-
ser. Ils aiment quand on leur
parle en faisant des courbettes.
Ils ne montrent le chemin qu’à
ceux qui ont pratiquement déjà
réussi. Par exemple tu vas aller
voir quelqu’un pour qu’il te
montre ‘’LE CHEMIN’’ dans un
secteur d’activité qu’il maîtrise
bien, il va te tourner en bour-
rique pendant des mois. Et
quelques années plus tard
quand tu auras fait tes preuves
et que tu auras une entreprise
stable, c’est lui qui va t’appeler
pour soi-disant te donner des
conseils pour juste pouvoir
raconter dans les chaumières
que tu es le fruit de ses conseils.
C’est obscène, c’est immoral et
malhonnête.
Et il continue en disant :
Il y a plusieurs raisons qui
peuvent expliquer le fait que
les entrepreneurs n’ont pas le
même réflexe, les mêmes capa-
cités de discernement face aux
situations. Un partage de nos
parcours véritable et surtout
entier permettra aux entrepre-
neurs débutants de s’y identi-
fier et d’avoir une vision à 360°
de l’univers dans lequel ils
souhaitent évoluer et pourront
par conséquent mieux se
préparer et facilement s’y
retrouver. Oui, entreprendre est
une longue traversée de desert
surtout au début; mais dans ce
desert, il y a pleins d’oasis et
ceux qui arrivent à destination
ont forcément profité de ces
oasis. L’honnêteté voudrait
qu’ils les montrent aux autres
afin que ceux-ci s’y ressourcent
aussi.
Et à lui de conclure
Quand un entrepreneur qui,
pendant 10 ans d’activité
n’arrive pas à atteindre son
seuil de rentabilité, et que dans
les medias les autres prophé-
tisent qu’en deux , trois ou
quatre ans d’activité, leurs
entreprises pèsent des millions,
quel effet aura un tel discours
sur ce dernier ? Ça va le frustrer,
et je parle en connaissance de
cause car je l’ai été. J’ai beau-
coup été frustré par cela, et à un
moment je disais qu’on m’a
maudit au village; je me disais
que l’entrepreneuriat est fait
pour une catégorie de
personne ou alors que pour y
réussir, il faut passer par des
actes qui nous sont culturelle-
ment immoraux… oui je l’ai
vraiment pensé.
Il sera plus bénéfique pour
toute la nation que ces entre-
preneurs à succès, au lieu
d’écrire ou de commanditer
des histoires à leur gloire pour
soi-disant faire rêver les autres,
il serait mieux qu’ils la ferment ;
s’ils ne peuvent pas raconter
des histoires vraiment révéla-
trices, qu’ils ne disent rien.
Conception
Flexographie
Co-extrusion
Continu
Offset
Papeterie
E-mail : info@camerouncontinu.com
S.A.
CONCEPTIONOFFSETCONTINUFLEXOGRAPHIECO-EXTRUSIONPAPETERIE
Faire bonne impression
USINE ET BUREAU : Z.I. BONABERI
B.P. : 3125 Douala - Cameroun
Tél.: (237) 233 39 33 82 / 233 39 51 18
233 39 32 52 / 690 20 16 39 / 690 80 33 16
Fax : (237) 233 39 00 26
AGENCE D'AKWA : RUE CASTELNAU
B.P. : 3125 Douala
Tél. / Fax : (237) 233 42 59 54
AGENCE DE YAOUNDÉ : Montée Anne Rouge
B.P. : 3310 Yaoundé
Tél. : (237) 222 23 57 68
Fax : (237) 222 22 10 19
EVENEMENT
L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 201912
e PROMOTE est un salon économique qui
s’est tenu pour la première fois en 2002.
Considéré comme le plus grand de ce
type dans la zone Afrique centrale, il
regroupe à chaque édition environ 1 000 entre-
prises de divers secteurs d’activités regroupées
en pavillons selon leurs nationalités. A la base un
rendez-vous triennal, le PROMOTE se tient doré-
navant tous les deux ans et ce depuis l’édition de
2017. Et pour respecter de nouveau son calen-
drier, le salon s’est tenu au Palais des Congrès du
16 au 24 février 2019 sous le thème : le climat
des affaires et le développement durable.
Comme à l’accoutumé, le SALON DE L’EN-
TREPRISE, DE LA PME ET DU PARTENARIAT DE
YAOUNDE a eu un succès de taille avec la partici-
pation de plus de 1 300 entreprises de 31 natio-
nalités différentes. Du secteur privé comme
public, les entreprises extractives, de transforma-
tion et de prestation de services se sont retrou-
vées dans ce grand opéra de création de valeur.
Chacune d’elles à sa façon et avec ses moyens
s’est mise dans son meilleur jour avec des stands
les uns et les autres aussi séduisants que le
drapeau camerounais face au soleil couchant.
Cette année comme souvent, beaucoup
de microentreprises et de très petites entreprises
(TPE) ont répondu présentes à l’appel de cette
symphonie économique; pour certaines d’entre
elles, cet acte de présence a été rendu possible
par le MINEPAT (Ministère de l’Économie, de la
Planification et de l’Aménagement du Territoire)
et par le MINPMEESA (Ministère de Petites et
Moyennes Entreprises, de l’Économie Sociale et
Artisanal) qui ont soutenu un peu plus de 300
PME-PMI en leurs facilitant l’accès aux stands.
Dans cette catégorie d’entreprise, certaines n’ont
pas su saisir à la perfection les avantages d’un tel
salon. Elles n’ont pas cerné la véritable raison
d’être d’un salon comme le PROMOTE.
Alors quel est le but de ce
salon pour une PME-PMI ?
Comme tous les salons, qu'ils soient à
caractère spécifique à un secteur d'activité ou à
caractèregénéralcommelePROMOTE,c’estavant
tout un lieu de rencontre des acteurs forts d’un
secteurd’activitéoudel’économied’unpaysprise
dans sa globalité; c’est un lieu de concertation, de
dialogue, de découverte, de signature de contrat
de vente, d’achat ou de partenariat. Le PROMOTE
n’estpasunlieudeventeàlasauvette.
C’est un promoteur de PME de Douala de
retour de ce salon qui se plaint de n’y avoir pas
assez vendu pour couvrir les dépenses par lui
engagées pour y participer. En bref zéro contrat
et zéro partenariat en poche, ce dernier était
durant les neuf jours de l’évènement focalisé sur
les vente de ses produits ; il avait habillé son
stand comme il le fallait, avec des hôtesses
toujours sourire au visage, mais ne s’etait pas fixé
les bons objectifs. Les ventes directes des
produits ou service ne sont que des plus-values
du bénéfice réel qu’une entreprise peut avoir en
participant au PROMOTE. Derrière le prestige et
la publicité qu’une présence dans ce salon offre,
l’entreprise se doit de scruter les autres partici-
pants afin de déceler d’éventuelle partenariat
capable d’impulser une synergie bilatérale ou
une chaîne de valeur sur la durée. Elle se doit de
recevoir le maximum de clients potentiels dans
son stand, non pas dans un objectif exclusif de
vente mais de présentation de ses offres. Voilà en
quelque sorte la principale raison d’un tel salon
pour une PME - PMI.
LE PROMOTE, Y ETIEZ-VOUS ?
13L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019
TECH’PRENEUR
ous sommes au
21eme siècle, et la
digitalisation est
une de ses particu-
larités avec les plates-
formes telles que GOO-
GLE, FACEBOOK, TWITER,
INSTAGRAM, WHATSAPP,
etc. Nous sommes telle-
ment dans le digital que le
rappeur ALPHA WANN a
prescrit que dans les
années prochaines, nos
enfants avant de naître
auront des profils sur ces
différentes plates- formes.
La grande majorité des
êtres humains de notre
siècle sont applicophiles.
Dans un téléphone propul-
sé par ANDROID ou IOS, on
trouve une moyenne mini-
male de cinq applications
; et cette moyenne est
fortement grandissante.
Ce marché toujours crois-
sant d’utilisateurs d’appli-
cations est accompagné
d’une forte offre ; d’après
le site STATISTA, environ 1
500 applications sont
mises en ligne chaque jour
à travers le monde. Et
dans ce flot de création
d’application, l’Afrique
commence à s’y plaire,
elle propose des
concepts qui lui sont
propres, des applications
propres au contexte et à
utilisation des Africains.
C’est dans ce sciage que
le 22 Octobre 2017, le
camerounais EKAMBI
ALAIN lance l’application
de messagerie instanta-
née DIKALO. Une applica-
tion dans laquelle le jeune
entrepreneur intègre jour
après jour les codes de
langage et les onoma-
topées Africaines. Il a su
saisir la culture et surtout la
réalité africaine et les a
fusionnées avec un pro-
duit issu de la révolution
informatique. Voilà,
DIKALO naquit !
En dehors de
cette Africanité (si
on peut dire),
l’autre particu-
larité de
DIKALO par
rapport aux
applications
du même type est
que, celle-ci pré-
serve vos données
personnelles si vous le
voulez. Ainsi, vous n’avez
pas besoin de donner
votre numéro de télé-
phone ou adresse mail
aux personnes avec
lesquelles vous souhaitez
échanger; ce qui permet
de vous sécuriser. Lorsque
vous installez l’application,
vous avez droit à deux
options fusionnables : soit
vous créez un code tem-
poraire que vous pouvez
donner aux personnes
a v e c
lesquelles vos
é c h a n g e s
seront tem-
poraires, et
une fois que
vous ne
voulez plus
discutez avec elles, vous
suspendez le code ; vous
pouvez aussi bien créez un
code temporaire pour un
groupe de personnes (les
amis, les collègues…) ou
un code temporaire par
personne. La deuxième
o p t i o n est la création
d ’ u n code privé
défi- nitif, qui
n e p e u t
être
s u s -
pendu
et que
v o u s
p o u v e z
donner à qui
vous voulez mais
surtout à vos
proches. Et comme
sous-entendu, vous
pouvez avoir plusieurs
codes temporaires et un
seul et unique code privé
en même temps afin de
distinguer vos proches et
ceux qui ne le sont pas
(encore).
DIKALO est une appli-
cation fluide, facile et
simple à utiliser. Les amé-
liorations y sont perma-
nentes et toujours excel-
lentes.
Les américains ont
WHATSAPP, les chinois ont
WECHAT, les Japonais ont
LINE, les Israéliens ont
VIBER et nous les Africains,
nous avons DIKALO. Notre
application disponible
gratuitement sur PLAY
STORE et APPS STORE.
DIKALO
UNE APPLICATION DE MESSAGERIE
INSTATANEE MADE IN AFRICA
TECH’PRENEUR
L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 201914
Représenter chirurgicalement un objet, un lieu, une imagination, une
personne ou dépeindre les traits forts d’une société à une époque pré-
cise sur un tableau ou sur tout autre réceptacle est ce qu’on peut appe-
ler l’art. En réalité, les arts il y en a neuf types. La peinture et le dessin sont
sous la coupe de l’ART VISUEL qui est classé comme la troisième forme
d’art derrière l’architecture et la sculpture. L’art dans sa globalité est
comme le disait le poète ‘’l’expression d’un idéal esthétique’’. Cet idéal
exprimé à base de couleur et de pinceau est internationalement connu,
respecté et acheté. Qui ignore LA JOCONDE,encore appelée sous le
nom de code ‘’MONA LISA’’ peinte par LEONARD de VINCI entre 1503 et
1506 et qui, en 2015 était estimée à 2 milliard d’euros (environ 1300 MIL-
LIARDS de FCFA). Qui n’a jamais observé au moins la réplique-d’ une
réplique de L’ULTIMA CENA qui est encore connu sous le nom LE DERNIER
SOUPER DE JESUS (avec ses apôtres), réalisé par le même auteur entre
1494 et 1498.
Les connaisseurs nous parleront surement de PAUL CEZANNE, de JOAQUIN
SOROLLA, de YINKA SHONIBARE et de tous les autres artistes peintres qui
ont marqué leur époque et dont les œuvres jusqu’aujourd’hui n’ont pris
aucune ride. Et dans la même logique, ces connaisseurs nous parlerons
aussi de NZANTE SPEE, de BILI BIDJOCKA, d’ALIOUM MOUSSA, de MBOKO
LA GRIFFE ou de GRACE DOROTHEE ; tous peintres camerounais dont le
talent est aussi vertigineux qu’une frappe orientée d’ABOUDI ONGUENE.
Les peintres de talent, le Cameroun en regorge sur toute l’étendue de
son triangle, et c’est leur mise en avant qui est le mantra du magazine
TALLARTISTIK.COM lancé à DOUALA 28 Février 2019 à 19 heures 00 montre
en mains. Le magazine, qui se définit comme ‘’un magazine de promo-
tion d’art et de culture’’ avec ses six fenêtres textes, nous emmène à la
découverte des profondeurs artistiques du Cameroun.
De BEN MAMA à GEORGES PONDY, de CLAUDE REMY à STEPHANE KIRA, TAL-
LARTISTIK.COM est un univers concentré d’art visuel camerounais fraîche-
ment cuisiné. Déjà chargé d’un assez lourd contenu, la visite de ce ma-
gazine est l’équivalent d’une visite de musée que vous pouvez faire en
un clic…
TALLARTISTIK.COM
LE REPERE DE L’ART VISUEL CAMEROUNAIS
15L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019
VIRELANGUE
L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 201916
EFFET D’EXPERIENCE
L’INTELLO
u fur et à mesure qu’une entreprise
traverse les années, elle devient dans
la plus part des cas performante et
cela n’a rien de sorcier; cette perfor-
mance est le fruit d’une bonne gestion et de
L’EFFET D’EXPERIENCE.
L’EFFET D’EXPERIENCE est le concept
entrepreneurial qui explique comment les
entreprises profitent de leur ancienneté et
surtout du cumul de production pour avoir
des meilleurs coûts et mieux se positionner
sur le marché par rapport aux nouveaux
concurrents.
L’EFFET D’EXPERIENCE stipule que,
dans une entreprise, le coût unitaire de pro-
duction diminue d’un pourcentage chaque
fois que le volume de production cumulé
double. Cela veut dire que chaque fois que la
production cumulée double, les coûts de
production diminuent d’un pourcentage
fixe. Dans le textile par exemple, ce pourcen-
tage est de 8. Pour une entreprise de textile
qui produit au total 10 tonnes de marchan-
dises pendant les cinq premières années
pour un coût total de 20 millions de FCFA,
lorsque cette production cumulée atteindra
20 tonnes (doublement de la production) au
lieu de 40 millions de coût (20 millions + 20
millions), elle n’aura dépensé que 36 800 000
FCFA (baisse de 8 % du coût de production
total) et cette baisse de coût peut permettre
à l’entreprise soit de baisser ses prix de vente
pour faire une concurrence par les prix, soit
encaisser les bénéfices ou alors réinvestir ce
gain dans les actions publicitaires ou de
recherche et développement (R&D).
L’EFFET D’EXPERIENCE est dans une
moindre mesure assimilable à L’EFFET D’AP-
PRENTISSAGE ou LOI DE WRITH qui dispose
qu’à chaque fois que la production d’un bien
double, le nombre d’heures nécessaires pour
sa production diminue de façon constante.
L’EFFET D’EXPERIENCE peut aussi être
rapproché de l’ECONOMIE D’ECHELLE qui est
la baisse du coût de production suite à l’aug-
mentation des quantités produites. Mais
dans le cadre de l’ECONOMIE D’ECHELLE, le
doublement de la production n’est pas
nécessaire pour faire diminuer le coût. En
effet, l’ECONOMIE D’ECHELLE s’appuie sur la
constance des charges fixes face à l’augmen-
tation de la production. C’est-à-dire, pour
une entreprise qui produit mensuellement
200 unités de bien pour 100 000 FCFA de
charge fixe (supposons que cette somme soit
consacrée au bail du local de production),
l’entreprise aura un coût fixe unitaire de 500
FCFA. Et, lorsque l’entreprise augmente sa
production et passe à 220 unités de bien
(dans le même local), le coût fixe unitaire
dans ce cas devient 454,6 FCFA. Ce qui fait
une diminution unitaire de 45,4 FCFA par
bien et 9 988 FCFA pour 220 unités de bien.
NOS PARTENAIRES
J
donc
e suis
17L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019
Je suis parce que nous sommes. Ce magazine pèse 1,85 Mo, faites le
vivre en le partageant à trois personnes de votre entourage et
demandez leurs de faire autant.
www.entreprendreaucameroun.com

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  • 1. LES MAPANES, L’ÂME D’UN AVANTURIER DIKALO UNE APPLICATION DE MESSAGERIE INSTATANEE MADE IN AFRICA TALLARTISTIK.COM LE REPERE DE L’ART VISUEL CAMEROUNAIS LA VOITURE MADE IN CAMEROON - SM237 LIVRE DECOUVERTE TECH’PRENEUR FRANK WILLIAM BATCHOU EVENEMENT
  • 2.
  • 3. 1L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019 LEDITORIAL eu importe votre année de naissance, vos grands-parents vous ont sûrement déjà parlé des MARABOUTS qui exis- taient à leur époque (comme ils disent souvent). Véri- tables gardiens de la tradition, des secrets et remèdes miracu- leux, ces marabouts étaient les protecteurs d’une harmonie saine entre les Hommes et la nature. Avec des aptitudes supra- naturelles acquises dès leur naissance ou plus couramment par transmission successorale, ce sacré microcosme auquel tout le monde faisait jadis confiance est aujourd’hui quasiment en voie de disparition. Disparition actée par une marée de charlatans qui a détruit, à son passage, toute la substance qui faisait (fait) des MARABOUTS ce qu’ils étaient (sont). C’est dans cette ligne éty- mologique de MARABOUT que ce magazine inscrit son nom de baptême. C’est donc avec un plaisir inouï que nous vous livrons le tout premier numéro de notre mensuel; il nous a nécessité sept mois de conception et un mois de rédaction pour un rendu qui se veut riche, fluide et surtout capable de mettre les lecteurs dans une nouvelle dynamique évolutive. Ce magazine est en effet le quatrième dans la thématique entrepreneuriale derrière les trois premiers (INVESTIR AU CAMEROUN, ENTREPRENDRE CAMEROUN et MOI ENTREPRENEUR) qui ont abattu beaucoup de sentiers pour la promotion de l’entrepreneuriat et à qui nous venons prêter main forte. En parcourant nos rubriques, vous allez surfer sur de l’informatif, de l’honnête et du drôle tout cela dans un environ- nement qui se situe entre la promotion des entreprises et l’ac- compagnement de l’entrepreneur. En vous souhaitant une lecture sereine, toute l’équipe de rédaction du MARABOUT vous donne rendez-vous le mois prochain. KENGNE MADOUM MASSOH ‘
  • 4. AU SOMMAIRE 2 L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 2019 L’ENTREPRENEURIAT AU CAMEROUN : L’AVIS D’UN ACTEUR AVERTI WELCOME KEY DU TOUT EN UN LES MAPANES, L’ÂME D’UN AVANTURIER DE FRANK WILLIAM BATCHOU EFFET D’EXPERIENCE LE PROMOTE 2019, Y ETIEZ-VOUS ? DIKALO UNE APPLICATION DE MESSAGERIE INSTATANEE MADE IN AFRICA TALLARTISTIK.COM LE REPERE DE L’ART VISUEL CAMEROUNAIS CEDRIC SIMEN ET LA VOITURE SM237 EVENEMENT DOSSIER LIVRE DECOUVERTE INTERVIEW/PORTRAIT EDITORIAL TECH’PRENEUR L’INTELLO 01 03 04 06 07 12 13 16 Directeur de publication KENGNE MADOUM MASSOH Rédaction NDJENGWES PATRICK, TCHAKOUNTE KEMAYOU KENGNE MADOUM MASSOH Design & mise en pages François TANEKEU +237 677 82 32 67 Contact jentreprendsdoncjesuis@gmail.com Tél: (237) 690808086 / 650665038 Douala – Cameroun Equipe du Magazine La Marabout : JDJS
  • 5. 3L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019 INTERVIEW/PORTRAIT WELCOME KEY DU TOUT EN UN e situer entre les entreprises et les ménages non pas en tant que maillon de la chaîne de distribution mais plutôt comme agent de facilitation et de distribution pour les entreprises et d’achat pour les ménages, tel est l’objectif que s’est donnée l’entreprise camerounaise WELCO- ME KEY. Créer des pro- blèmes pour après essayer de trouver des solutions, c’est de la pure sorcellerie; cerner un problème, l’étudier en profondeur et proposer une solution aussi bien innovante que contextuelle, c’est un idéal à atteindre. C’est dans la condition économique de quasi-stagnation actuelle qu’une entreprise camerounaise, pour par- ticiper au mieux à la relance économique, a mis sur pied un service pour le moins ortho- doxe dans notre environnement. La formule est toute trouvée, permettre aux entreprises de vendre plus en fidélisant leurs clients et aux ménages de faire des parcimonies à chaque dépense. A cet effet, l’entreprise WELCOME KEY créée en 2015 et opérante sur tout le territoire national met à la disposition des ménages une carte utilisable à la fois comme carte bancaire et comme carte de fidélité. Le principe qui soutient tout ceci est assez simple : Être client de WELCOME KEY vous donne droit à une carte biométrique. Cette carte vous permet tout d’abord de faire des retraits gratuitement dans tous les distribu- teurs (DAB) UBA si vous y êtes clients ainsi que dans les distributeurs de toutes les autres banques au Cameroun contre 500 FCFA. Et pour les retraits à l’international, ils sont possible contre 2,5 % du montant du retrait. Comme carte de fidéli- té, elle vous donne droit aux réductions allant de 5 à 30 % sur vos articles et services dans les entreprises et grandes surfaces en partenariat avec l’entreprise WELCO- ME KEY. Par exemple, vous bénéficiez de 30 % de réduction pour tout nettoyage que vous faites chez COTE D’AZUR PRESSING et MARAL PRESSING; vous bénéficiez de 10 % sur les chambres à L’HOTEL AKWA PALACE, de 18 % au PLANET HOTEL, de 29 % à L’HOTEL SAWA, de 50 % au HEI ONLINE, etc. Pour tout soin fait à la CLINIQUE DE POITIER, LA CLINIQUE DU Dr BOUM, CLINIQUE DU BERCEAU, vous béné- ficiez des réductions d’au moins 10 %. Ainsi, allant des Restaurants aux Grands Magasins spécialisés en passant par des salons de couture, des librairies et plus de 100 autres partenaires, cette liste est non exhaustive. Donc, plus vous êtes fidèles plus vous faites des parcinomies. Seule entreprise avec ce type d’offre en terre camerounaise, WELCOME KEY pro- pose pour l’instant une offre unique à la fois carte bancaire et de fidélité au prix biannuel de 20 000 FCFA. Les autres formules étant en cours de conception, cette entreprise se positionne déjà comme l’intermédiaire par- fait entre les vendeurs et les acheteurs.
  • 6. DECOUVERTE L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 2019 l y a quelques années, le gouverne- ment camerounais annonçait l’im- minence d’unités de montage de véhicules en terre camerounaise et plus précisément dans les villes de DOUALA au Littoral et de KRIBI au Sud. Ces unités de montage allaient être construites par nos partenaires chinois. Beaucoup de temps est passé et les Camerounais ne s’interrogent plus à ce sujet. Ils sont fiers, et les années qui sont passées leur ont été très béné- fiques. Le temps a permis aux Came- rounais de se comprendre et de mieux appréhender l’environnement dans lequel ils sont. Et, ce travail fait, il ne manque plus qu’à déployer les ailes et voler au plus haut des cimes. Les Camerounais sont sur le pied de guerre; ils ont un pays à construire et chacun, dans son domaine, a sa parti- tion à jouer. En ce qui concerne le sec- teur à forte valeur ajoutée qu’est la construction automobile, le Came- roun en est encore aux balbutiements. Après SOTRABCAM (Société de Trans- formation de Bus du Cameroun) spé- cialisée dans la confection des carros- series et le montage des bus située à Douala, nous allons aujourd’hui à la découverte d’un jeune Camerounais de 27 ans, titulaire d’une attestation de formation en engin de travaux public (TP) qui a réussi l’exploit de construire une carrosserie et de monter une voiture dans son petit garage de Bafoussam en 45 jours ; et le résultat… un pur chef d’œuvre. Cette réalisation a été baptisée par 4 CEDRIC SIMEN ET LA VOITURE SM237
  • 7. 5L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019 DECOUVERTE son propriétaire SM237 (SIMEN 237), il s’agit d’un véhicule utilitaire de type JEEP avec deux roues motrices, boîte manuelle, 57 litres de réservoir et d’une hauteur d’environ un mètre soixante. Le lion ‘’indomptable’’ court à une vitesse maximale de 85 kilo- mètre à l’heure. Le SM237 est encore plus ‘’indomptable’’ et pointe 100 kilo- mètre à l’heure au compteur lorsqu’on appuie assez fort sur le champignon; de quoi faire Yaoundé-Bafoussam (295 km) en moins de trois heures. Le SM237 est un travail qui a nécessité trois jours de conception, un mois et demi de montage, six bras (CEDRIC SIMEN et ses deux apprentis) et surtout deux millions cinq cent mille FCFA d’économie investis. Un dur labeur qui fait la fierté de son concepteur, de ses acolytes et de toute une jeunesse pleine d’extase devant une victoire pareille qui force à la fois le respect, l’admiration et les encouragements. Dessolutions àtous vosproblèmes d’impression... ‘’ceci n’est pas un couronnement mais le dÉbut d’une trÈs belle et longue aventure’’ Et dans la même lancée, il nous chuchote que le prochain pallier est la construction d’un autre type d’automobile; il s’agira d’un tricycle à la sauce camerounaise. ‘’C’est une jeunesse qui œuvre et qui fait ce qui doit être fait que le Cameroun regorge sur l’étendue de son territoire, nous pouvons le faire et nous allons le faire’’ CEDRIC SIMEN
  • 8. Livre 6 L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 2019 es écrivains sont les historiens des faits sociaux, et cela est le cas depuis la nuit des temps. Aussi loin qu’on puisse remonter dans le temps, l’écrivain dépeint la société à travers les réalités visibles ou non qui la carac- térisent. En cela, l’écrivain, par sa plume, est considéré comme le photographe qui nous renvoie notre image à travers son œuvre. Ainsi, c’est avec une plume simple et raffinée que FRANK WIL- LIAM BATCHOU décrit son vécu riche d’images saisis- santes à travers le livre dont je vais vous parler et que, par ailleurs, je vous propose d’acheter et de lire. Dans un style privé, direct, sincère et parfois mélanco- lique, l’écrivain nous balade dans le labyrinthe de ses aventures, de ses soucis et de ses espérances. L’AME D’UN AVENTURIER avec ses soixante-six pages nous fait vivre une grande et longue expérience de vie dans les méandres de sa vie, de notre vie, bref de la société dans ses réalités morbides. [Nous allons ensemble parcourir quelques grands titres de cette œuvre signée du blogueur came- rounais] Tout commence par un MYSTERE, ou plus précisé- ment le mystère que cache le plus vieux métier du monde, suivi d’un BABY-BOOM ou un effet miroir sur l’Homme, sur son attachement à l’argent et sa banalisation de la vie qu’il justifie par le manque de jugement. Après ce meurtre par négligence, nous pre- nons une leçon de vie face au silence complice qui nous embrasse quand dans nos familles il règne une atmosphère incestueuse ; c’est trop moche. Il faut s’aé- rer l’esprit, nous n’avons pas besoin d’argent pour une douce balade dans la JUNGLE du village MBOUE dans le MOUNGO; les herbes y sont vertes, les arbres y sont souriants et l’histoire du Cameroun y résonne avec un immense écho. Une page après l’autre, nous nous dépla- çons et le livre nous conduit au loin. Nous sommes à LATERRE PROMISE ou plutôt à KUJE au Nigeria; nous écumons les rues pleines d’églises aussi extravagantes que sobres. Ici, la religion est une tradition et les prières sont devenues un art. Loin du Cameroun, la mère patrie et terre princière, nous faisons du POUSSE-POUSSE pour rem- plir notre bourse. Le soir, fatigués, Morphée nous berce et nous rêvons de VILLE MORTUAIRE. Les jours sont gris et les nuits plus que noires, une réalité qui semble fictive mais qui pourtant est une réalité quand même. Ce cauche- mar s’estompe peu à peu et la laideur cède la place à la beauté et au fantasme; nous sommes dans l’AU-DELA. La terre nous rappelle à elle et tout doucement nous amorçons notre descente et le réveil se fait ressentir. Deux frottements d’yeux plus tard, surprise !! Nous sommes de retour au Came- roun, et notre esprit a trouvé refuge dans un corps de BAYAM-SELLAM; très ironique car cette BAYAM- SELLAM traîne avec MARCEL KEMADJOU NJANKE et GODDY LEYE, et ces deux intrépides nous vendent de l’amour et de l’art poétique. Notre aven- ture se termine sur un poème d’espoir, d’appren- tissage, d’amour et de conquête. Et oui, vous l’avez compris ! C'est avec beaucoup de subtilité que l'écrivain nous fait vivre à travers son regard ses réalités à parcou- rir à l'endroit comme à l'en- vers. LES MAPANES, L’ÂME D’UN AVANTURIER DE FRANK WILLIAM BATCHOU
  • 9. 7L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019 DOSSIER L’ENTREPRENEURIAT AU CAMEROUN : L’AVIS D’UN ACTEUR AVERTI es entrepreneurs, il y en a à foison actuellement au Cameroun. Ayant compris que c’est l’éco- nomie qui porte le pays et que cette économie est elle-même portée par les entreprises, les jeunes gens du pays de JAMES ONOBIONO se sentent de plus en plus concernés par la chose entrepreneuriale. Cependant, dans un tel contexte, il y a beaucoup d’appelés mais très peu d’élus, beaucoup de com- battants mais très peu de survi- vants. Le nombre d’échecs n’affecte presque pas le moral des troupes, chaque combat- tant (entrepreneur) arme aux points et torse bombé essaie de suivre les pas de ceux qui l’ont précédé tout en évitant au mieux les mines anti-per- sonnelles qui balisent le long trajet entre le petit point de départ et la grande ligne d’arrivée. Pour traverser ce champ de mines, il faut nécessaire- ment que les nouveaux venus prennent conseil chez les anciens, chez ceux qui ont fait ce chemin et ont réussi. C’est lorsqu’on se met à la recherche de ces men- tors qu’on trouve deux caté- gories d’entrepreneurs; c’est en tout cas ce que nous dit un entrepreneur que nous avons rencontré et qui va nous décrire son observation de ces mentors. C’est dans son bureau au quartier Bonanjo qu’il nous reçoit une fois car en réalité, cette personne nous avait été recommandée lorsque nous faisions une enquête sur le financement des grandes entreprises privées du Came- roun. C’est au détour de cette première rencontre que le sujet du CULTE DU SECRET par les entrepreneurs camerounais avait été évoqué et qu’il nous avait donné le présent rendez-vous pour partager avec nous son avis. La quarantaine bien enga- gée, c’est tout sourire qu’il nous reçoit encore cette fois. Propriétaire de deux entre- prises, l’une au Cameroun et l’autre dans un pays voisin, il se définit comme étant de ceux-là qui ont‘’BATAILLE’’pour être où ils sont. Tout comme la fois précédente, c’est sur les fauteuils couleur café crème dans un coin de son bureau qu’il nous demande de patien- ter et quelques secondes plus tard, notre hôte qui préfère garder l’anonymat nous rejoint. A la question de savoir ce qu'il entendait par le CULTE DU SECRET des entrepreneurs Camerounais, ce dernier boit une gorgée d’eau et démarre au quart de tour : pour com- mencer, il y a deux catégories à savoir les rock stars et les capi- taines chiches. Les Rock stars (ici, il a exacte- ment dit les "CHARLATANS") constituent la catégorie la plus récente et la plus visible des entrepreneurs camerounais. Le développement des réseaux sociaux leur a donné une visibilité assez exception- nelle. On sait juste qu’ils ont réussi, on sait qu’ils ont des entreprises dont ils ont la gérance. On le sait parce qu’ils le disent à qui veut l’entendre, à longueur de journée sur les mass médias. Ces entrepreneurs prennent en otages les timelines de leurs différents ‘’amis’’ pour se faire voir, pour montrer le bonheur qu’il y a d’être entrepreneur; ils sont passés maître de l’entrepre- neur lifestyle, ce sont des stars des magazines et des écrans. Ils sont présents à tous les évènements dans lesquels le mot ENTREPRENEU- RIAT sera prononcé, ils gagnent des awards et courent dans tous les sens. On se demande à quel moment ils travaillent, à quel moment ils font face aux difficultés de l’entrepreneuriat et pourquoi ils ne parlent pas
  • 10. DOSSIER L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 20198 de ces difficultés. Ils présentent l’entrepreneuriat comme un long chemin tranquille fait de shooting photo, de séminaires, de restaurants et de rencontres en haut lieu. Ils sont passés ceinture noire dans l’art de l’auto-commémoration, je me demande même où en tant qu’entrepreneurs ils trouvent le temps et l’énergie pour en gaspiller autant. À y regarder de plus près, ces gens-là ne font pas assez de chiffre d’affaire. Quand ils ont un résultat de 100 000 FCFA ou quand ils ont un client de plus, tout le monde doit être au courant. Tellement préoccu- pé par l’artificiel, ils n’ont pas assez de temps pour s’occu- per de leurs entreprises si tant est qu’ils en ont. Car beaucoup de ceux-ci sont en réalité des gros charla- tans, c’est à cause d’eux que certains disent que la jeunesse camerounaise n’est pas concentrée. Ils ont lu deux livres sur le développe- ment personnel et l’illumi- nation a jailli de leurs entrailles; ils sont dès cet instant devenus des coaches, des apporteurs d’affaire. Ils sont doués pour additionner des mots savants afin d’en sortir des citations aussi philosophiques que démagogues. Ils ne sont CEO que sur les cartes de visite qu’ils partagent ; et ce sont eux qui se donnent pour ambition d’inspirer les autres, c’est assez hallucinant et tellement…. (Son téléphone sonne…….. Après avoir répondu à l’ap- pel, il nous revient) ; Hors mis ceux dont nous venons de parler, il y a une deu- xième catégorie. C'est celle des capitaines chiches, des entre- preneurs qui ont vraiment réussi, ils n’ont rien à dire car leurs réalisations parlent pour eux. Ce sont des multimillion- naires en dollars US, ils ont roulé leurs BOSSES et leurs entreprises ont fait du chemin. Ce sont eux les véritables capi- taines d’industrie. Ils sont là depuis les années soixante pour certains et pour d’autres, en moins de cinq ans, ont réussi à être ce que vous appelez souvent des SUCCESS STORIES. C’est eux que les entrepreneurs débutants regardent avec envie. Mais vous voyez, le problème avec ces grands c’est quand ils se mettent à raconter l’histoire de leurs vies, c’est toujours et encore la même histoire. Vous l’avez déjà entendue ou lue à plusieurs reprises; c’est toujours le truc du style : j’ai commencé en vendant les fruits noirs (prunelles); j’ai fait des économies et après j’ai ouvert une quincaillerie; je me tuait à la tâche tous les jours et j’économisais, j’épargnais tout ce que je gagnais, à ce moment je pesais 17 kilos. Ca été très difficile, j’ai eu des problèmes, mais j’ai tenu bon; j’ai même failli abandonné, mais je savais que je devais y arriver donc je continuais à travailler sous la pluie et le soleil. Je me couchais à deux heures et à cinq heures il fallait que je sois debout. C’est comme ça qu’en un an d’activité, j’ai pu cotiser et j’ai moi-même commencé à importer mes produits. Les choses mar- chaient bien et deux années plus tard, j’ai ouvert mon entreprise de transformation sur place et les résultats vous-même vous les voyez. (Il met la main sur le front en secouant la tête de gauche à droite) … Cette histoire est typique de beaucoup d’entrepreneurs camerou- nais, c’est juste des virgules qui changent. Je ne remets aucunement en question les difficultés qu’ils ont eues à traverser; je demande juste de dire la vérité entière aux enfants pour leur montrer le CHEMIN. Ce type d’histoire est bien pour bercer les enfants mais trop crypté pour pouvoir avoir l’impact positif recherché. Il faut que ces grands racontent leurs parcours en y mention- nant les évènements positifs qui les ont poussés vers l’avant. Il faut qu’ils parlent de com-
  • 11. 9L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019 DOSSIER ment ils ont créé des opportu- nités et de celles qui se sont présentées à eux et qu’ils ont su saisir. (Après un autre verre d’eau, il continu) ; Ça fait montre d’endurance de dire qu’on a commencé comme pousseur, c’est encore mieux d’expliquer comme on s’y est pris pour que l’État nous octroie un monopole dans un secteur d’activité, afin que les autres puissent cerner l’envi- ronnement institutionnel qui est le nôtre pour mieux s’y préparer. C’est joli de dire qu’on a com- mencé avec 1 275 FCFA. C’est encore mieux d’expliquer com- ment on s’y est pris pour qu’une grande banque du pays accepte de financer notre cycle d’exploitation, pour qu’une personne dans la même situa- tion puisse copier la formule en la contextualisant. C’est glorieux d’avoir com- mencé tout petit et d’être devenu grand mais c’est encore plus glorieux d’expliquer les GRANDS SOUTIENS que nous avons eus en cours de chemin afin que ceux-là qui sont dans la même situation que nous à nos débuts comprennent que ce n’est pas parce qu’ils ne travaillent pas assez dur qu’ils ne réussissent pas. C’est juste- ment parce qu’ils ne sont pas assez observateurs, pas assez ouverts d’esprit, pas assez rapides pour créer des oppor- tunités ou pour les voir et les saisir quand celles-ci se présentent. La majorité des entrepre- neurs camerounais qui ont vraiment, je dis vraiment réussi, (je veux dire ceux qui ont beau- coup d’argent) adorent le culte du secret et de la personnalité. Ils veulent que le fait pour eux d’avoir réussi soit pour les autres une raison de les divini- ser. Ils aiment quand on leur parle en faisant des courbettes. Ils ne montrent le chemin qu’à ceux qui ont pratiquement déjà réussi. Par exemple tu vas aller voir quelqu’un pour qu’il te montre ‘’LE CHEMIN’’ dans un secteur d’activité qu’il maîtrise bien, il va te tourner en bour- rique pendant des mois. Et quelques années plus tard quand tu auras fait tes preuves et que tu auras une entreprise stable, c’est lui qui va t’appeler pour soi-disant te donner des conseils pour juste pouvoir raconter dans les chaumières que tu es le fruit de ses conseils. C’est obscène, c’est immoral et malhonnête. Et il continue en disant : Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer le fait que les entrepreneurs n’ont pas le même réflexe, les mêmes capa- cités de discernement face aux situations. Un partage de nos parcours véritable et surtout entier permettra aux entrepre- neurs débutants de s’y identi- fier et d’avoir une vision à 360° de l’univers dans lequel ils souhaitent évoluer et pourront par conséquent mieux se préparer et facilement s’y retrouver. Oui, entreprendre est une longue traversée de desert surtout au début; mais dans ce desert, il y a pleins d’oasis et ceux qui arrivent à destination ont forcément profité de ces oasis. L’honnêteté voudrait qu’ils les montrent aux autres afin que ceux-ci s’y ressourcent aussi. Et à lui de conclure Quand un entrepreneur qui, pendant 10 ans d’activité n’arrive pas à atteindre son seuil de rentabilité, et que dans les medias les autres prophé- tisent qu’en deux , trois ou quatre ans d’activité, leurs entreprises pèsent des millions, quel effet aura un tel discours sur ce dernier ? Ça va le frustrer, et je parle en connaissance de cause car je l’ai été. J’ai beau- coup été frustré par cela, et à un moment je disais qu’on m’a maudit au village; je me disais que l’entrepreneuriat est fait pour une catégorie de personne ou alors que pour y réussir, il faut passer par des actes qui nous sont culturelle- ment immoraux… oui je l’ai vraiment pensé. Il sera plus bénéfique pour toute la nation que ces entre- preneurs à succès, au lieu d’écrire ou de commanditer des histoires à leur gloire pour soi-disant faire rêver les autres, il serait mieux qu’ils la ferment ; s’ils ne peuvent pas raconter des histoires vraiment révéla- trices, qu’ils ne disent rien.
  • 12.
  • 13. Conception Flexographie Co-extrusion Continu Offset Papeterie E-mail : info@camerouncontinu.com S.A. CONCEPTIONOFFSETCONTINUFLEXOGRAPHIECO-EXTRUSIONPAPETERIE Faire bonne impression USINE ET BUREAU : Z.I. BONABERI B.P. : 3125 Douala - Cameroun Tél.: (237) 233 39 33 82 / 233 39 51 18 233 39 32 52 / 690 20 16 39 / 690 80 33 16 Fax : (237) 233 39 00 26 AGENCE D'AKWA : RUE CASTELNAU B.P. : 3125 Douala Tél. / Fax : (237) 233 42 59 54 AGENCE DE YAOUNDÉ : Montée Anne Rouge B.P. : 3310 Yaoundé Tél. : (237) 222 23 57 68 Fax : (237) 222 22 10 19
  • 14. EVENEMENT L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 201912 e PROMOTE est un salon économique qui s’est tenu pour la première fois en 2002. Considéré comme le plus grand de ce type dans la zone Afrique centrale, il regroupe à chaque édition environ 1 000 entre- prises de divers secteurs d’activités regroupées en pavillons selon leurs nationalités. A la base un rendez-vous triennal, le PROMOTE se tient doré- navant tous les deux ans et ce depuis l’édition de 2017. Et pour respecter de nouveau son calen- drier, le salon s’est tenu au Palais des Congrès du 16 au 24 février 2019 sous le thème : le climat des affaires et le développement durable. Comme à l’accoutumé, le SALON DE L’EN- TREPRISE, DE LA PME ET DU PARTENARIAT DE YAOUNDE a eu un succès de taille avec la partici- pation de plus de 1 300 entreprises de 31 natio- nalités différentes. Du secteur privé comme public, les entreprises extractives, de transforma- tion et de prestation de services se sont retrou- vées dans ce grand opéra de création de valeur. Chacune d’elles à sa façon et avec ses moyens s’est mise dans son meilleur jour avec des stands les uns et les autres aussi séduisants que le drapeau camerounais face au soleil couchant. Cette année comme souvent, beaucoup de microentreprises et de très petites entreprises (TPE) ont répondu présentes à l’appel de cette symphonie économique; pour certaines d’entre elles, cet acte de présence a été rendu possible par le MINEPAT (Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire) et par le MINPMEESA (Ministère de Petites et Moyennes Entreprises, de l’Économie Sociale et Artisanal) qui ont soutenu un peu plus de 300 PME-PMI en leurs facilitant l’accès aux stands. Dans cette catégorie d’entreprise, certaines n’ont pas su saisir à la perfection les avantages d’un tel salon. Elles n’ont pas cerné la véritable raison d’être d’un salon comme le PROMOTE. Alors quel est le but de ce salon pour une PME-PMI ? Comme tous les salons, qu'ils soient à caractère spécifique à un secteur d'activité ou à caractèregénéralcommelePROMOTE,c’estavant tout un lieu de rencontre des acteurs forts d’un secteurd’activitéoudel’économied’unpaysprise dans sa globalité; c’est un lieu de concertation, de dialogue, de découverte, de signature de contrat de vente, d’achat ou de partenariat. Le PROMOTE n’estpasunlieudeventeàlasauvette. C’est un promoteur de PME de Douala de retour de ce salon qui se plaint de n’y avoir pas assez vendu pour couvrir les dépenses par lui engagées pour y participer. En bref zéro contrat et zéro partenariat en poche, ce dernier était durant les neuf jours de l’évènement focalisé sur les vente de ses produits ; il avait habillé son stand comme il le fallait, avec des hôtesses toujours sourire au visage, mais ne s’etait pas fixé les bons objectifs. Les ventes directes des produits ou service ne sont que des plus-values du bénéfice réel qu’une entreprise peut avoir en participant au PROMOTE. Derrière le prestige et la publicité qu’une présence dans ce salon offre, l’entreprise se doit de scruter les autres partici- pants afin de déceler d’éventuelle partenariat capable d’impulser une synergie bilatérale ou une chaîne de valeur sur la durée. Elle se doit de recevoir le maximum de clients potentiels dans son stand, non pas dans un objectif exclusif de vente mais de présentation de ses offres. Voilà en quelque sorte la principale raison d’un tel salon pour une PME - PMI. LE PROMOTE, Y ETIEZ-VOUS ?
  • 15. 13L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019 TECH’PRENEUR ous sommes au 21eme siècle, et la digitalisation est une de ses particu- larités avec les plates- formes telles que GOO- GLE, FACEBOOK, TWITER, INSTAGRAM, WHATSAPP, etc. Nous sommes telle- ment dans le digital que le rappeur ALPHA WANN a prescrit que dans les années prochaines, nos enfants avant de naître auront des profils sur ces différentes plates- formes. La grande majorité des êtres humains de notre siècle sont applicophiles. Dans un téléphone propul- sé par ANDROID ou IOS, on trouve une moyenne mini- male de cinq applications ; et cette moyenne est fortement grandissante. Ce marché toujours crois- sant d’utilisateurs d’appli- cations est accompagné d’une forte offre ; d’après le site STATISTA, environ 1 500 applications sont mises en ligne chaque jour à travers le monde. Et dans ce flot de création d’application, l’Afrique commence à s’y plaire, elle propose des concepts qui lui sont propres, des applications propres au contexte et à utilisation des Africains. C’est dans ce sciage que le 22 Octobre 2017, le camerounais EKAMBI ALAIN lance l’application de messagerie instanta- née DIKALO. Une applica- tion dans laquelle le jeune entrepreneur intègre jour après jour les codes de langage et les onoma- topées Africaines. Il a su saisir la culture et surtout la réalité africaine et les a fusionnées avec un pro- duit issu de la révolution informatique. Voilà, DIKALO naquit ! En dehors de cette Africanité (si on peut dire), l’autre particu- larité de DIKALO par rapport aux applications du même type est que, celle-ci pré- serve vos données personnelles si vous le voulez. Ainsi, vous n’avez pas besoin de donner votre numéro de télé- phone ou adresse mail aux personnes avec lesquelles vous souhaitez échanger; ce qui permet de vous sécuriser. Lorsque vous installez l’application, vous avez droit à deux options fusionnables : soit vous créez un code tem- poraire que vous pouvez donner aux personnes a v e c lesquelles vos é c h a n g e s seront tem- poraires, et une fois que vous ne voulez plus discutez avec elles, vous suspendez le code ; vous pouvez aussi bien créez un code temporaire pour un groupe de personnes (les amis, les collègues…) ou un code temporaire par personne. La deuxième o p t i o n est la création d ’ u n code privé défi- nitif, qui n e p e u t être s u s - pendu et que v o u s p o u v e z donner à qui vous voulez mais surtout à vos proches. Et comme sous-entendu, vous pouvez avoir plusieurs codes temporaires et un seul et unique code privé en même temps afin de distinguer vos proches et ceux qui ne le sont pas (encore). DIKALO est une appli- cation fluide, facile et simple à utiliser. Les amé- liorations y sont perma- nentes et toujours excel- lentes. Les américains ont WHATSAPP, les chinois ont WECHAT, les Japonais ont LINE, les Israéliens ont VIBER et nous les Africains, nous avons DIKALO. Notre application disponible gratuitement sur PLAY STORE et APPS STORE. DIKALO UNE APPLICATION DE MESSAGERIE INSTATANEE MADE IN AFRICA
  • 16. TECH’PRENEUR L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 201914 Représenter chirurgicalement un objet, un lieu, une imagination, une personne ou dépeindre les traits forts d’une société à une époque pré- cise sur un tableau ou sur tout autre réceptacle est ce qu’on peut appe- ler l’art. En réalité, les arts il y en a neuf types. La peinture et le dessin sont sous la coupe de l’ART VISUEL qui est classé comme la troisième forme d’art derrière l’architecture et la sculpture. L’art dans sa globalité est comme le disait le poète ‘’l’expression d’un idéal esthétique’’. Cet idéal exprimé à base de couleur et de pinceau est internationalement connu, respecté et acheté. Qui ignore LA JOCONDE,encore appelée sous le nom de code ‘’MONA LISA’’ peinte par LEONARD de VINCI entre 1503 et 1506 et qui, en 2015 était estimée à 2 milliard d’euros (environ 1300 MIL- LIARDS de FCFA). Qui n’a jamais observé au moins la réplique-d’ une réplique de L’ULTIMA CENA qui est encore connu sous le nom LE DERNIER SOUPER DE JESUS (avec ses apôtres), réalisé par le même auteur entre 1494 et 1498. Les connaisseurs nous parleront surement de PAUL CEZANNE, de JOAQUIN SOROLLA, de YINKA SHONIBARE et de tous les autres artistes peintres qui ont marqué leur époque et dont les œuvres jusqu’aujourd’hui n’ont pris aucune ride. Et dans la même logique, ces connaisseurs nous parlerons aussi de NZANTE SPEE, de BILI BIDJOCKA, d’ALIOUM MOUSSA, de MBOKO LA GRIFFE ou de GRACE DOROTHEE ; tous peintres camerounais dont le talent est aussi vertigineux qu’une frappe orientée d’ABOUDI ONGUENE. Les peintres de talent, le Cameroun en regorge sur toute l’étendue de son triangle, et c’est leur mise en avant qui est le mantra du magazine TALLARTISTIK.COM lancé à DOUALA 28 Février 2019 à 19 heures 00 montre en mains. Le magazine, qui se définit comme ‘’un magazine de promo- tion d’art et de culture’’ avec ses six fenêtres textes, nous emmène à la découverte des profondeurs artistiques du Cameroun. De BEN MAMA à GEORGES PONDY, de CLAUDE REMY à STEPHANE KIRA, TAL- LARTISTIK.COM est un univers concentré d’art visuel camerounais fraîche- ment cuisiné. Déjà chargé d’un assez lourd contenu, la visite de ce ma- gazine est l’équivalent d’une visite de musée que vous pouvez faire en un clic… TALLARTISTIK.COM LE REPERE DE L’ART VISUEL CAMEROUNAIS
  • 17. 15L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019 VIRELANGUE
  • 18. L e M a r a b o u t M a g a z i n eN° 001 mars 201916 EFFET D’EXPERIENCE L’INTELLO u fur et à mesure qu’une entreprise traverse les années, elle devient dans la plus part des cas performante et cela n’a rien de sorcier; cette perfor- mance est le fruit d’une bonne gestion et de L’EFFET D’EXPERIENCE. L’EFFET D’EXPERIENCE est le concept entrepreneurial qui explique comment les entreprises profitent de leur ancienneté et surtout du cumul de production pour avoir des meilleurs coûts et mieux se positionner sur le marché par rapport aux nouveaux concurrents. L’EFFET D’EXPERIENCE stipule que, dans une entreprise, le coût unitaire de pro- duction diminue d’un pourcentage chaque fois que le volume de production cumulé double. Cela veut dire que chaque fois que la production cumulée double, les coûts de production diminuent d’un pourcentage fixe. Dans le textile par exemple, ce pourcen- tage est de 8. Pour une entreprise de textile qui produit au total 10 tonnes de marchan- dises pendant les cinq premières années pour un coût total de 20 millions de FCFA, lorsque cette production cumulée atteindra 20 tonnes (doublement de la production) au lieu de 40 millions de coût (20 millions + 20 millions), elle n’aura dépensé que 36 800 000 FCFA (baisse de 8 % du coût de production total) et cette baisse de coût peut permettre à l’entreprise soit de baisser ses prix de vente pour faire une concurrence par les prix, soit encaisser les bénéfices ou alors réinvestir ce gain dans les actions publicitaires ou de recherche et développement (R&D). L’EFFET D’EXPERIENCE est dans une moindre mesure assimilable à L’EFFET D’AP- PRENTISSAGE ou LOI DE WRITH qui dispose qu’à chaque fois que la production d’un bien double, le nombre d’heures nécessaires pour sa production diminue de façon constante. L’EFFET D’EXPERIENCE peut aussi être rapproché de l’ECONOMIE D’ECHELLE qui est la baisse du coût de production suite à l’aug- mentation des quantités produites. Mais dans le cadre de l’ECONOMIE D’ECHELLE, le doublement de la production n’est pas nécessaire pour faire diminuer le coût. En effet, l’ECONOMIE D’ECHELLE s’appuie sur la constance des charges fixes face à l’augmen- tation de la production. C’est-à-dire, pour une entreprise qui produit mensuellement 200 unités de bien pour 100 000 FCFA de charge fixe (supposons que cette somme soit consacrée au bail du local de production), l’entreprise aura un coût fixe unitaire de 500 FCFA. Et, lorsque l’entreprise augmente sa production et passe à 220 unités de bien (dans le même local), le coût fixe unitaire dans ce cas devient 454,6 FCFA. Ce qui fait une diminution unitaire de 45,4 FCFA par bien et 9 988 FCFA pour 220 unités de bien.
  • 19. NOS PARTENAIRES J donc e suis 17L e M a r a b o u t M a g a z i n e N° 001 mars 2019 Je suis parce que nous sommes. Ce magazine pèse 1,85 Mo, faites le vivre en le partageant à trois personnes de votre entourage et demandez leurs de faire autant. www.entreprendreaucameroun.com