3. Le MuCEM, c’est le Musée des Civilisations de
l’Europe et de la Méditerranée.
Ouvert entre ciel et eau, dans le cadre de
Marseille, capitale européenne de la Culture
2013, il a été inauguré, par le Président de la
République, le mardi 4 juin 2013 et a ouvert ses
portes au public le vendredi suivant.
A la fois culturel et scientifique, il a hérité des
collections du musée parisien des Arts et
Traditions populaires qui était installé au Bois
de Boulogne et fut fermé en 2005. Il a pour
vocation d’attirer l’attention "sur la pluralité des
civilisations qui ont constitué le monde
méditerranéen de la préhistoire à nos jours".
C’est le premier transfert d’un musée national
en région, selon la politique de décentralisation
culturelle décidée sous le gouvernement Jospin,
en l’an 2000.
4. Quand on arrive par le stationnement, on se
retrouve sur une immense esplanade, bien
vide ce jour-là, car il faisait un vent terrible
qui nous déportait…
5. Et puis, au ras de l’eau, entre l’entrée du
Vieux Port et du port commercial, on
découvre un carré parfait, le J4, entouré
d’une résille de dentelle de béton, conçue
par Rudy Ricciotti, architecte formé à l’école
de Marseille. C’est le bâtiment central qui
s’étend sur 15 000 m2 dont 3 600
d’exposition.
Un autre site a été ouvert dans le quartier de
la Belle de Mai : le Centre de Conservation et
de Ressources (CCR) qui abrite l’ensemble
des collections héritées du Musée des Arts et
Traditions populaires et a développé un
espace qui raconte l’histoire du musée,
ouvert au public.
8. De l’esplanade, on découvre un environnement de choix,
formé de sites importants de Marseille : la cathédrale de la
Major, le Pharo, le port de plaisance, la Joliette, les îles du
Frioul…
La Major fut érigée, de style néo-byzantin, entre 1852 et 1893,
sur les ruines d’une cathédrale du XIIIe siècle.
Le Pharo fut construit par Napoléon III pour l’impératrice
Eugénie, au XIXe siècle. Appartenant à la ville de Marseille,
c’est un lieu d’accueil pour les congrès.
La Joliette abrite le bassin du Grand Port dont
la construction première s’est terminée en 1853
mais s’est poursuivie par l’ajout de plusieurs
bassins. Devenu port autonome en 1965, il
porte son nouveau nom de « Grand port
maritime » depuis 2008.
Enfin, à 4 km au large de la ville, l’archipel du
Frioul abrite diverses fortifications dont le
château d’If, première forteresse royale de
Marseille, rendu célèbre par le roman
d’Alexandre Dumas « Le Comte de MonteCristo ».
12. L’entrée du musée et une
dalle décorative
métallique sur le sol. La
cathédrale participe à la
décoration!
13. Le grand hall d’entrée, presque désert, à l’heure de la fermeture!!!
14. D’abord, une petite visite à la galerie de la
Méditerranée qui s’étend sur 1 500 m2. Elle
offre une exposition permanente qui veut
faire découvrir les grandes caractéristiques
des civilisation méditerranéennes
(archéologie, ethnologie, réalisations
artistiques, etc. ) C’est un portrait mosaïque
des civilisations dans leur vie quotidienne,
leur histoire, leur culture. Elle s’articule
autour de quatre grands thèmes :
-Invention des agricultures, naissance des
dieux;
- Jérusalem, ville trois fois sainte;
- Citoyenneté et droits de l’homme;
- Au-delà du monde connu.
17. A gauche, maquette de charrue,
Liancourt, Oise, 1889.
Ci-dessous, outil pour ensevelir
le fumier, Alicante, Espagne,
1900-1950.
18. Fontaines de propreté : en haut,
Montpellier XIXe, de gauche à droite, AlpesMaritimes, XVIIe, idem 1938, Avignon, XVIIe
19. Reproduction de hutte de
Sarakastans, bergers seminomades et charrette pour
transport de produits agricoles.
20. Par manque de temps, nous nous
contentons d’un coup d’œil sur les
deuxième troisième sections puis abordons
rapidement la quatrième, « Au-delà du
monde connu ». La circulation des hommes
entre les continents se généralise.
« Et jamais peut-être un pays, sinon la
Méditerranée, ne m’a porté à la fois si loin et
si près de moi-même » (Albert camus)
22. Le Jardin d’addiction évoque l’attrait et les craintes face à toute
exploration vers l’inconnu. Cette section donne un éclairage sur les
raisons qui ont poussé les hommes à prendre la mer…
23. Les routes de la soie qui ont mis en relation les pays
méditerranéens et le vaste continent asiatique.
25. Notons que ce diaporama est davantage destiné à
faire connaître les lieux. Les quelques pièces
présentées visent seulement à donner un très petit
aperçu des thèmes développés.
Par ailleurs, le MuCEM présente une vaste
exposition temporaire que j’aurais beaucoup de
difficultés à résumer… Entre ombres et Lumières,
« le Noir et le Bleu » veut faire découvrir les pays
méditerranéens dans leurs contrastes. C’est le
Noir de Goya, qui « introduit l’infernal dans
l’univers humain », de la mafia aux années noires
de Beyrouth, Sarajevo, Alger ou Jérusalem et à
l’opposé le Bleu de Miró, du monde artistique, des
philosophes, du tourisme dans les grandes cités.
En résumé, en 12 sections différentes, c’est, depuis
le XVIIIe siècle, le prélude illustré par les
ambitions de Bonaparte en Égypte, jusqu’aux rêves
d’aujourd’hui et de demain, avec le positif et le
négatif.
Je n’en présenterai que deux sculptures que j’ai
particulièrement aimées…
26. Ci-dessous, une très belle œuvre du
sculpteur Maillol dans le cadre du « Rêve
partagé », évocation de l’opulence.
Ci-dessus, statue néo-classique du
sculpteur danois Bertrerl Thorvaldsen
(vers 1806-1807). Elle témoigne de
l’attrait de l’antique à partir du XVIIIe
siècle.
27. En empruntant la passerelle de béton,
longue de 135 m, qui rallie le fort St-Jean,
on peut admirer des panoramas
longtemps cachés au public par la
fermeture de ce fort. Les cours, arcades
et salles voûtées du XIIe siècle sont
maintenant accessibles avec les
collections d’art populaire qu’elles
hébergent. Mais auparavant, on peut se
reposer et se rafraîchir dans le petit café
entouré d’une résille, lui aussi.
Cette passerelle constitue une prouesse,
sans arcs ni haubans. Surplombant la
darse, elle se veut le symbole du passage
entre la modernité et le passé et entre les
deux rives de la Méditerranée.
28. L’originalité du bâtiment
consiste en l’emploi d’un
béton particulier qui se
veut un rappel de l’aspect
minéral de la région et des
pierres ancestrales qui
jouxtent le site. C’est un
béton d’exception, à la
pointe des dernières
réalisations industrielles
françaises, un béton fibré,
de haute performance.
Notamment, il offre une
étanchéité parfaite à l’air et
à l’eau, ce qui est
indispensable dans ce lieu,
compte tenu de la
proximité maritime.
29. Le visiteur peut
emprunter les longues
galeries qui font le
tour du bâtiment et
s’élèvent
progressivement
jusqu’à la partie
supérieure et à la
passerelle.
Les jeux de lumière à
travers la résille de
béton, constituent un
apport magique à la
promenade.
31. D’en haut, la vue porte loin sur le
Grand port maritime de la Joliette…
32. C’est ensuite la découverte
du Fort Saint-Jean qui est
d’ailleurs en accès libre. On
peut l’atteindre en venant
du quartier du Panier ou du
Vieux port. Il englobe des
jardins, des espaces
d’expositions temporaires
du MuCEM et un centre de
formation aux métiers du
patrimoine.
La visite offre des points de
vue uniques sur Marseille et
sur la mer.
Cette tour est celle dite du
Fanal.
34. Plan du Fort Saint-Jean
1 – Porte Royale
2 – Remparts et jardins
3 – Tour du Fanal
4 – Salle Georges-Henri
Rivière (ancienne caserne)
5 –Place d’Armes
6 – Galerie des Officiers
7 – Bâtiment de l’I2MP
(Institut méditerranéen des
métiers du patrimoine)
8 – Cour basse (des
orangers)
9 –Montée des Canons
10 – Chapelle
11 – Tour du Roi René
12 – Promenade Louis
Brauquier
35. Cette passerelle
nous amène
directement à la
Place d’Armes.
Le grand
bâtiment, à
droite, fut la
dernière caserne
bâtie au XXe
siècle.
En face, la salle du Corps de garde,
du XVIIe siècle.
37. Après avoir contourné la caserne et être
passés devant la tour du Fanal, en
suivant la promenade Brauquier, nous
atteignons, par un petit escalier un
espace intermédiaire, la cour des
orangers, avant de rejoindre la cour
d’en bas. Cet espace est couvert d’une
sorte de treillis métallique. Avant de
descendre, nous pouvons admirer le
quartier de Marseille qui escalade la
pente du côté de la « Bonne mère »,
Notre-Dame de la Garde. En-dessous,
se détache l’abbaye romane SaintVictor.
40. Le bâtiment de la
Commanderie fut
détruit lors d’une
explosion de
munitions durant la
seconde guerre
mondiale.
En contrebas, la cour basse sur laquelle s’ouvre
l’ancienne chapelle Saint-Jean, du XVIIe siècle,
dont seul le chœur est actuellement visible. A
droite se dresse la tour du Roi René construite en
1452, à la place de la tour Maubert détruite en 1423
par une flotte aragonaise.
41. La chapelle SaintJean accueille, elle
aussi, un élément
de l’exposition, sur
le thème du temps
des Loisirs, une
grande vitrine
consacrée aux âges
de la vie.
42. De la cour basse, le
passage qui s’ouvrait sur
le vieux port est de
nouveau accessible. Cela
contribue grandement à
réintégrer cet espace au
sein de la ville.
45. La montée des Canons reliait les
deux niveaux du fort et facilitait
le transport des munitions.
Par cette montée, on rejoint le
chemin de ronde d’où l’on peut
découvrir les remparts. Un
fossé avait été creusé par
Vauban entre la butte Saint-Jean
où se trouve le fort et la butte
Saint-Laurent. La porte Royale,
munie d’un pont-levis,
permettait l’accès direct à la
butte Saint-Laurent. Elle fut
fermée par la suite et,
maintenant, elle est remise en
service, grâce à la deuxième
passerelle construite sur le site,
la passerelle Saint-Laurent qui
donne accès au quartier du
Panier.
46. Par la galerie des Officiers qui domine la cour
basse, on peut rejoindre directement les remparts
et le haut de la Montée des Canons. Cette galerie
est située à la place de la première Commanderie,
celle de d’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem (devenu
ensuite l’ordre de Malte).
La galerie des
Officiers abritait
des chambres de
soldats.
47. A droite, la chapelle SaintLaurent que l’on peut
rejoindre grâce à la
passerelle qui donne accès
au quartier du Panier et
qui surplombe ces voies de
grande circulation.
48. De la porte Royale, nous
rejoignons la place du Dépôt
et différentes salles
d’exposition sur le thème
« Le temps des Loisirs ».
51. Musique : Emmanuel Chabrier – Piano work
Pièces pittoresques pour piano No 3
Alain Planès
Informations prises sur les guides du musée, sur
MuCEM, l’esprit des lieux de Françoise Bonnefoy et sur
différents sites du Web.
Photos, conception et réalisation : M.-J. Farizy-Chaussé
Août 2013
marijo855@gmail.com
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/
et :
http://www.pps-images-photos.com/createurs/marijo.html
52. C’était donc, un autre diaporama sur ma terre
d’adoption que j’aime particulièrement.
Si elle vous attire, vous aussi, allez explorer :
http://sitesdeprovence.free.fr/pps.htm
Vous y trouverez, outre les diaporamas, de
nombreux films qui vous feront mieux connaître
cette magnifique région et son art de vivre.