The collective work coordinated by the Planning Agency of Marseille (AGAM) presents a panel of good practice between ports and cities in France and abroad, around the themes of environmental, economic, and urban governance
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Guide methodologique etude des publics musees et sites patrimoniaux - gece ...Institut de sondages
Ce guide méthodologique est à destination des musées et des sites patrimoniaux pour la réalisation d'une étude des publics. Il aborde les différentes phases à respecter. Il a été élaboré par le cabinet Gece, reconnu pour son expérience dans la réalisation d'études dans le milieu culturel.
[Fr] Transformation digitale et relation clientYann Gourvennec
Conférence donnée à l'ISCOM le 13 mai 2014 sur le sujet de la relation client. Il ne faut pas "digitaliser" sa relation client mais utiliser le digital pour fournir une expérience remarquable. La différence et la nuance sont importantes.
Rapport 2015 de l'agence Réciproque (Paris) destiné au programme CreaTIC de l'université Paris VIII.
Rédacteurs : Stéphane Bezombes, Jean-Pierre Dalbéra, Yves Armel Martin, Isabelle Jouve, François Forge
Création d'entreprise - projet tutoré DUT GEARalph Ward
Dans le cadre du DUT en Gestion des Entreprises et Administrations, nous sommes amenés à réaliser un projet de création d'entreprise fictive. Cette unité d'enseignement a pour objectif de nous confronter à la réalité d'une telle démarche. Puis ce travail fera l'objet d'une soutenance orale devant un jury constitué de professeurs.
Ce dossier a reçu la meilleure note de notre promo
Table des matières - Mémoire Yann ALLEGREYann ALLEGRE
Table des matières du mémoire de recherche portant sur le sujet suivant : "La vidéo touristique : l'influence d'un outil marketing dans le choix des destinations".
Principes de l'aménagement mobilier d'une bibliothèque publique moderneFrançoise HECQUARD
Principes de base à appliquer pour l'aménagement d'une bibliothèque publique moderne. Philosophie générale. Vigilances techniques. Caractéristiques des principales pièces de mobilier spécifique.
L'impact du numérique sur la banque et ses clientsJimmy Huang
This 10-min presentation briefs the impacts of digitalization on bank and its clients. It was also my personal presentation in the course "Économie Numérique" in Sciencespo Paris.
- Intro: From now to 2020, FinTech companies launch itself principally into retail banking and transfer&payment market.
- Part1: New technologies disrupt the value chain of banks.
- Part2: How to react? The banking sector has to engage itself in the digital transformation.
- Part3: Do the banks have to collaborate or compete with FinTech companies?
- Wrap up: Some traditional business models are not the guarantee of a stable future, while it's necessary to endeavor to take advantage of digitalisation opportunities.
1. Un contexte mouvant
1.1. Des bouleversements profonds
1.2. Les pratiques s’adaptent
1.3. Impacts pour les bibliothèques
2. Panorama de l'offre
2.1. Livres et revues numériques
2.2. Streaming audio et vidéo
2.3. Jeux et applications
3.Stratégies de mise en oeuvre
3.1. Réussir son projet
3.2. Une stratégie globale
30 actions pour un coeur de ville attractifvilleagen
Les 30 propositions visant à dynamiser le centre-ville d'Agen en matière de cadre de vie, d’offre commerciale, de stationnement, de services ou encore d’animation. Remis le 5 avril 2017 par le groupe de travail mixte, composé d'élus et de commerçants d'Agen
Notre projet porte sur comment la ville de Lille a réussi à mettre en place un système d’éco mobilité. Le tournage s’articulera autour de différents témoignages. Nous partirons d’une vue d’ensemble de la ville de Lille, nous montrerons que celle-ci tend à revendiquer une image plus verte à travers son réseau de transport. Nous nous arrêterons sur le projet V Lille de la ville en interviewant différents acteurs de ce projet tel qu’une personnalité de la mairie, l’entreprise Oxylane chargée de la fabrication des vélos ou encore les usagers de V Lille.
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- Intro: From now to 2020, FinTech companies launch itself principally into retail banking and transfer&payment market.
- Part1: New technologies disrupt the value chain of banks.
- Part2: How to react? The banking sector has to engage itself in the digital transformation.
- Part3: Do the banks have to collaborate or compete with FinTech companies?
- Wrap up: Some traditional business models are not the guarantee of a stable future, while it's necessary to endeavor to take advantage of digitalisation opportunities.
1. Un contexte mouvant
1.1. Des bouleversements profonds
1.2. Les pratiques s’adaptent
1.3. Impacts pour les bibliothèques
2. Panorama de l'offre
2.1. Livres et revues numériques
2.2. Streaming audio et vidéo
2.3. Jeux et applications
3.Stratégies de mise en oeuvre
3.1. Réussir son projet
3.2. Une stratégie globale
30 actions pour un coeur de ville attractifvilleagen
Les 30 propositions visant à dynamiser le centre-ville d'Agen en matière de cadre de vie, d’offre commerciale, de stationnement, de services ou encore d’animation. Remis le 5 avril 2017 par le groupe de travail mixte, composé d'élus et de commerçants d'Agen
Notre projet porte sur comment la ville de Lille a réussi à mettre en place un système d’éco mobilité. Le tournage s’articulera autour de différents témoignages. Nous partirons d’une vue d’ensemble de la ville de Lille, nous montrerons que celle-ci tend à revendiquer une image plus verte à travers son réseau de transport. Nous nous arrêterons sur le projet V Lille de la ville en interviewant différents acteurs de ce projet tel qu’une personnalité de la mairie, l’entreprise Oxylane chargée de la fabrication des vélos ou encore les usagers de V Lille.
Distribution américaine, du Big Mall au City-Mall, révolutions en coursSauveur Fernandez
Alors que l’American Way of Life, fondé sur la société de consommation et l’individualisme, fait désormais rêver l’Europe et le monde, l’Amérique passe à de nouveaux imaginaires de vie, et commence à assigner à ses mega-centres commerciaux d’autres missions : devenir d’abord de véritables mini-villes urbaines et écologiques ou le lien et la proximité sociale comptent plus que le bonheur par l’objet...
Le commerce dans le centre-ville de Lorient. Observatoire partenarial du comm...AudéLor
Étude AudéLor en partenariat avec la CCI du Morbihan et l'Immobilière d'entreprise.
Cette étude, basée sur une enquête terrain, rend compte de la situation fin 2013 du commerce de centre-ville :
- les atouts et la typologie des commerces,
- les évolutions 2010-2013 : taux de vacance et offre par secteurs d'activités,
- les facteurs explicatifs.
Le commerce dans le centre-ville de Lorient. Observatoire partenarial du comm...AudéLor
Réalisée par AudéLor en partenariat avec la CCI du Morbihan et l'Immobilière d'entreprise, cette étude basée sur une enquête terrain, rend compte de la situation fin 2013 du commerce de centre-ville : les atouts et la typologie des commerces, les évolutions 2010-2013 : taux de vacance et offre par secteurs d'activités, les facteurs explicatifs.
Le commerce dans l'hyper-centre de Lorient. Observatoire partenarial du comme...AudéLor
Les objectifs de cet observatoire partenarial : apporter des éléments précis nécessaires à la réflexion sur l'urbanisme commercial, avoir une vision partagée de l'appareil commercial, des comportements des consommateurs, des stratégies de distribution, et suivre les mouvements et les évolutions des commerces grâce à l'outil SIG.
Au sommaire de l'étude : les données de cadrage, les évolutions par grands secteurs d'activité, les mutations / rotations commerciales, l'évolution des valeurs locatives.
Cette Charte constitue le document de référence en matière d’aménagement commercial sur le Pays de Lorient pour la période 2014-2020.
Elle a été présentée et adoptée par le Syndicat Mixte du Pays de Lorient réuni le 27 février 2014.
Suite au rapport de Jean-Paul Bailly sur « La question des exceptions au repos dominical dans les commerces » et à l’annonce par Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre, d’une loi qui interviendrait courant 2014, l’UTP se prononce en faveur d’une possibilité d’ouverture des commerces le dimanche dans les principales gares routières, ferroviaires et intermodales.
"Observatoire des comportements d'achat de l'Aire urbaine du Havre" - M. Davi...SCoT-LHPCE
Dans le cadre de la révision du SCoT LHPCE, M. David Lestoux, Directeur associé du cabinet Cibles&Stratégies est venu présenter aux élus, lors du Comité syndical du 3 février 2015, une étude sur les comportements d'achat de l'aire urbaine du Havre.
Similaire à Mobilité vers le_centre_ville_lille_saint_omer (20)
"Observatoire des comportements d'achat de l'Aire urbaine du Havre" - M. Davi...
Mobilité vers le_centre_ville_lille_saint_omer
1. 1
La mobilité vers les commerces de centre-ville à Lille et à Saint-Omer : le
rééquilibrage de l’espace public n’est-il qu’un enjeu de grandes villes ?
Contexte et problématique
La question du rééquilibrage de l’espace public et de la diminution de la place de la
voiture en ville soulève des enjeux politiques importants, et des polémiques parfois vives. En
plus de la réticence des usager-e-s de la voiture, on relève souvent des oppositions de la part
des représentants des commerces de centre-ville, inquiets d’une baisse de fréquentation de leurs
établissements qui serait induite par une diminution du trafic motorisé en ville. Pourtant, de
multiples études récentes ont démontré que les mesures favorisant les mobilités alternatives en
ville augmentent la fréquentation des commerces. En 2016, la Métropole de Rouen a publié une
étude1
sur la marchabilité et la vitalité commerciale, à travers des enquêtes menées auprès de
clients et de commerçants. Selon les profils interrogés, entre 50 et 78% des commerçants
considéraient que le principal problème d’attractivité et d’accessibilité de commerces viendrait
du manque de stationnement. Néanmoins, seuls 1/3 des clients partageaient cet avis, alors que
les 2/3 restants réclamaient plutôt des espaces plus calmes et apaisés, avec davantage de place
pour les piétons. Les différences notables de perception révèlent l’enjeu de politiques publiques
d’aménagement concertées. Ce travail a pour objectif de participer à la réflexion sur cette
question, en interrogeant les attentes des usagers des centres-villes.
La réalisation de notre enquête sur la mobilité vers les commerces et activités de centre-
ville cherche donc à obtenir des données réelles sur la façon dont se déplacent les clients dans
2 centres-villes, et dans un 2e
temps à répondre à la question suivante : le rééquilibrage de
l’espace public n’est-il qu’un enjeu de grandes villes ? Cette problématique questionne les
différentes mesures qui ont été prises au cours des dernières années dans plusieurs grandes
villes et parfois dans des villes moyennes consistant à réduire l’omniprésence de la voiture et à
y faire de la place aux mobilités alternatives : modification des plans de circulation, réduction
de la limitation de vitesse à 30km/h en centre-ville, piétonnisation… Il s’agit également de
1
Commerces de proximité : en finir avec le dogme du « no parking, no business », Mathieu
Chassignet, 2019
2. 2
comparer la mobilité vers les commerces et les attentes des clients entre une grande ville et une
ville moyenne. Les 2 villes qui ont été choisies sont Lille, ville de 230 000 habitants (2015) et
Saint-Omer, qui en comptait 14 000 en 2015 également. Ces 2 villes ont été choisies en fonction
de leur taille, mais également des mesures en faveur d’un rééquilibrage de l’espace publique
qui y ont été prises récemment :
La Métropole Européenne de Lille a lancé en 2015 une modification de son PLU, entrée en
vigueur le 18 juin 2020. Dès 2017, au cours des travaux sur ce nouveau plan d’urbanisme, le
Conseil métropolitain a constaté “ un usage prépondérant de la voiture en augmentation ; un
usage de la marche important mais en retrait ; un usage du vélo très modeste ; un usage des
transports collectifs en augmentation”, et a affirmé sa volonté de réduire l’usage de la voiture
en ville et de favoriser le report modal vers des modes de transport plus durables. Par ailleurs,
en 2016, la ville a adopté un nouveau Plan de circulation, visant à décourager le trafic de transit,
et depuis 2019, la vitesse pour les voitures a été réduite à 30km/h dans 88% des rues de la ville.
Seuls quelques grands axes, comme les boulevards de la liberté, Vauban et Montebello restent
limités à 50km/h. Enfin, certaines rues du centre-ville et en particulier du Vieux Lille sont
désormais réservées à l’accès piéton le samedi entre 11h et 19h. Expérimentée dès le
déconfinement de mai 2020 afin de faciliter les mesures de distanciation sanitaires, cette
décision a été pérennisée en mai 2021.
Concernant Saint-Omer, il convient de noter qu’un plan « Ville 30 » a été mis en place
progressivement entre 2019 et 2021 en 5 phases. De plus, des doubles-sens cyclables ont été
mis en place dans le centre-ville et des travaux ont été réalisés afin de réduire l’espace dédié à
la voiture au sein de la place Pierre-Bonhomme. Ceux-ci devraient se poursuivre ensuite sur la
place Victor Hugo. L’objectif de ces travaux était de “soutenir l’attractivité du cœur de ville”
et d’améliorer le cadre de vie des habitants. Cela passe par une diversification des usages de la
place (promenade, évènements, repos, terrasses) ; d’en faire un lieu de vie plutôt qu’un lieu de
passage. Le projet avait pour but de permettre aux piétons, cyclistes et automobilistes de
cohabiter en toute sécurité ; ce qui se traduit par une fluidification des parcours piétons, par des
stationnements de courte durée pour les automobilistes et une circulation plus apaisée et plus
sécurisée des véhicules motorisés.
3. 3
Méthodologie
La méthode retenue est celle de la réalisation d’une enquête quantitative de terrain dans les
2 villes choisies. Nous avons mis au point un questionnaire destiné à analyser la mobilité et le
profil des usages du centre-ville de Lille en octobre 2021 et de Saint-Omer en novembre 2021.
Pour l’enquête lilloise, nous avons pris contact avec la Fédération Indépendante du
Commerce de la Métropole Européenne de Lille (FICOMEL). Une réunion avec la Présidente
de la FICOMEL a permis de proposer un premier modèle de questionnaire et de le modifier
pour l’adapter aux problématiques soulevées par les commerçants et enfin d’identifier les trois
lieux clés du centre-ville de Lille. Les questionnaires ont donc été réalisés aux mêmes horaires
dans le Vieux-Lille, dans le quartier Rihour et dans le quartier Wazemmes.
Concernant la ville de Saint-Omer nous avons rencontré des représentants de la ville et de
l’agence d’urbanisme. Nous leur avons présenté le questionnaire réalisé à Lille afin de l’adapter
au contexte local des mobilités. Cette réunion nous a également permis de définir trois lieux
d’enquête : la rue de Dunkerque, la place Victor Hugo et la place Maréchal Foch.
Les enquêtes de terrain ont été faites sur la base d’un questionnaire à choix multiples sur
smartphone (ceux-ci sont disponibles en annexe de ce document). Les questionnaires ont été
réalisés en face à face, de façon aléatoire en essayant d’alterner un homme, puis une femme, et
de varier les classes d’âges représentées. 4 temps d’enquête ont été privilégiés pour réaliser les
questionnaires : le samedi matin et après-midi, compte tenu de l’importance du samedi pour les
commerces de centre-ville et deux horaires de fin de journée pour Lille en préférant un mardi
et un jeudi. A Saint-Omer nous avons regroupé nos déplacements en réalisant un samedi matin
et après-midi et un jeudi, le midi puis en fin d’après-midi.
L’objectif était d’interroger les clients du centre-ville ; raison pour laquelle une première
question filtre portait sur le motif du déplacement de la personne, si celui-ci ne faisait pas partie
des 3 motifs concernés par l’enquête (« Achats », « loisirs », « restauration »), nous mettions
fin au questionnaire. Les 4 temps d’enquêtes réalisés dans chacune des villes nous ont permis
de récolter 220 réponses à Lille et 127 à Saint-Omer. De fait, la ville de Saint-Omer étant moins
peuplée et disposant de moins de commerces, elle se caractérise par une fréquentation moindre
du centre-ville en comparaison avec la ville de Lille.
Les zones de réalisation des enquêtes sont les suivantes. A Lille, nous avons centré nos
questionnaires sur trois zones : le Vieux-Lille, Wazemmes et Rihour. Ce sont d’importantes
zones commerçantes du centre-ville lillois qui représentent une typologie de commerces
4. 4
différentes. A Saint-Omer, le choix s’est porté sur le centre-ville même, autour de deux places,
la place du Maréchal Foch et la place Victor Hugo, et la principale rue commerçante, la rue de
Dunkerque.
Cartographie des enquêtes de terrain à Lille
De haut en bas :
La première zone correspond au Vieux Lille. On y trouve plutôt des boutiques chics,
c’est le centre historique et touristique de la ville. Les trottoirs y sont plutôt étroits, on y trouve
plusieurs bornes V’Lille, des arceaux vélo, et la zone est piétonnisée le samedi. Le parking
sous-terrain le plus proche de cette zone est le parking Nouveau Siècle qui compte 733 places.
A proximité on trouve également le parking sous-terrain Grand Place qui compte 342 places,
celui d’Opéra (486 places), du Plazza (322 places) et du Peuple belge (246 places). L'arrêt de
métro le plus proche est l’arrêt Rihour, situé sur la ligne 1, à 5 minutes à pieds, et la gare Lille
Flandres est située à une dizaine de minutes à pieds.
La deuxième zone, au niveau de la rue du Molinel, et de la rue Neuve correspond à la
zone Rihour. On y trouve des commerces plus accessibles financièrement et c’est un lieu de
passage. On y trouve une borne V’Lille, mais peu d’arceaux vélo (seulement une cinquantaine
à proximité). On y trouve également le parking sous-terrain Rihour Printemps qui compte 300
5. 5
places, celui des Tanneurs qui compte 563 places, et Parking Rue Piétonne-Le 31 (430 places)
et la ligne 1 du métro amène directement sur la zone avec les arrêts Rihour et République.
La troisième zone correspond au quartier Wazemmes. On y trouve notamment le marché de
Wazemmes le dimanche matin, c’est un quartier plus populaire et moins prisé par les touristes.
On n’y trouve pas de parking sous-terrain, mais un parking en surface au niveau de la place du
marché dans lequel les places sont gratuites pendant 2 heures. La ligne de métro la plus proche
est la ligne 1; les arrêts Wazemmes et Gambetta se trouvent à proximité. On trouve également
une borne V’Lille sur le boulevard Gambetta et à proximité du marché.
La majeure partie des secteurs Vieux-Lille et Rihour sont dans le périmètre de la
piétonnisation du samedi. En revanche, la zone Wazemmes n’est pas concernée par la
piétonnisation, bien que la présence du marché le dimanche rend piétons le parking et les rues
à proximité.
Périmètre des rues piétonnisées le samedi à Lille
6. 6
Concernant la Ville de Saint-Omer, les zones d’enquêtes sont représentées sur la carte suivante.
Cartographie des enquêtes de terrain à Saint-Omer
De haut en bas :
La première zone correspond à la rue de Dunkerque qui constitue la rue principale de la ville.
On peut y stationner des deux côtés, y circuler en voiture à sens unique, mais avec un double-
sens cyclable. Le parking le plus proche est le parking des Carmes. Il est gratuit le samedi, jour
de marché.
La deuxième zone correspond à la place du Maréchal Foch. On y trouve principalement des
commerces de restauration. Il est possible d’y stationner, mais les travaux à venir, après ceux
réalisés place Pierre-Bonhomme, devraient réduire la présence de la voiture sur cette place. Le
parking le plus proche est le parking du théâtre, également gratuit les jours de marché.
La troisième zone correspond à la place Victor Hugo et la rue des Clouteries. On y trouve
notamment le marché et des petites boutiques locales. Le parking le plus proche est également
le parking du théâtre.
Par ailleurs, concernant Saint-Omer, il convient de noter que la gare se situe à 16 minutes à pied
du centre-ville. De plus, le parking de l’Esplanade et le parking de la Cathédrale, situés à une
7. 7
dizaine de minutes du centre-ville à pied, sont destinés à évacuer la voiture du centre-ville. Six
lignes de bus au départ de la gare permettent de se rendre dans les villages voisins (notamment
Arques, Longuenesse ou Saint-Martin-Lez-Tatinghem). Enfin, le parking du théâtre et le
parking des Carmes comptent chacun un abri vélo : ce sont donc 36 stationnements vélos
sécurisés et gratuits mis à disposition de la population. La ville compte actuellement 350
arceaux vélo et promet d’en installer 50 nouveaux aux abords des commerces, parcs et jardins.
La majorité de ces lieux de stationnement cycle sont situés à proximité de la place maréchal
Foch et de la place Victor Hugo.
Plan des parkings vélo de Saint-Omer
8. 8
Analyse de l’enquête menée à Lille
Concernant l’échantillon lillois, on observe les constats suivants :
L’échantillon se compose d’une parité quasiment parfaite
Les jeunes semblent surreprésentés : 27% des personnes interrogées ont entre 18 et 25
ans et 26% ont entre 26 et 35 ans. Cela peut notamment s’expliquer parce que nous
sommes nous-mêmes étudiants, mais également parce que nous avons observé que les
actifs étaient souvent trop pressés pour nous répondre (les 35-45 ans représentent 9%
de l’échantillon) et que les personnes âgées étaient souvent méfiantes et fatiguées qu’on
les sollicite dans l’espace public (10% des personnes interrogées ont plus 66 ans).
Du point de vue de la catégorie socioprofessionnelle, à Lille ce sont les étudiants et les
cadres qui sont surreprésentés (respectivement 21% et 40%). Les ouvriers et sans
emplois sont, en revanche, très peu nombreux, (2 et 1%).
1. D’où viennent les clients de centre-ville ?
Comment se déplacent-ils ?
Concernant notre échantillon lillois ; nous avons
obtenu 220 réponses parmi lesquelles 54 réponses
le samedi matin ; 41 réponses le samedi après-midi,
60 réponses le jeudi soir, 64 réponses le mardi soir.
Notre première question concernait le motif de déplacement dans le centre. Plus de la moitié
des personnes interrogées s’y déplacent pour des achats, 38% pour loisirs (coiffeur, cinéma,
etc.), et près de 10% viennent s’y restaurer ou fréquentent les bars.
9. 9
Comme le montre le graphique ci-dessous, notre échantillon se compose d’une majorité de
lillois (63%), d’un nombre important de personnes provenant des villes alentours (6%) ou de la
région Hauts-de-France (15%). Enfin, 11% des personnes interrogées venaient d’autres régions
de France et 5% de l’étranger. Sur ce dernier point, il convient de noter la proximité de Lille
avec la frontière belge ou les Pays-Bas, ce qui explique les déplacements de ces deux
nationalités à Lille au cours d’un week-end.
10. 10
Moyen de transport utilisé
Les données récoltées montrent que 42% des personnes interrogées se rendent en centre-ville à
pied, 21% utilisent les transports en commun urbains (métro, bus, tramway) et 21% se déplacent
en voiture. Enfin, l’usage du train et du vélo représentent respectivement 7% et 5% des
déplacements vers le centre-ville de Lille. La plupart des cyclistes que l’on remarque en centre-
ville de Lille sont des livreurs des plateformes. Malgré cela, on peut penser que l’usage du vélo
est légèrement sous-estimé par notre enquête : en effet le vélo permet également d’arriver au
plus près du lieu de destination, ce qui tendrait à diminuer la probabilité d’avoir affaire à un
cycliste, étant donné la méthodologie de l’enquête terrain, consistant à interroger les passants
en train de marcher.
Etant donné que les 18-35 ans sont fortement représentés dans notre enquête, nous avons
souhaité préciser leur mode de transport afin d’étudier plus finement les modes de transports
qui pourraient être surreprésentés dans l’enquête. Or, on observe que ces jeunes se déplacent
majoritairement à pied (à 50%), qu’ils utilisent relativement souvent les transports en commun
(près d’un quart). Enfin, 17% d’entre eux utilisent la voiture, 5% se déplacent à vélo et 3% en
train.
11. 11
Les plus de 35 ans, en revanche, semblent davantage usagers de la voiture. Bien que 45%
d’entre eux se déplacent à pied, on note également qu’ils sont un tiers à utiliser leur voiture.
Cette donnée peut notamment s’expliquer par le fait que Lille est une ville étudiante, mais
également que les plus de 35 ans peuvent s’y déplacer pour du tourisme ou pour un week-end
en famille (et donc plus facilement utiliser le train ou la voiture, alors que les étudiants habitent
Lille généralement). Ils sont tout de même 12% à utiliser les transports en commun, mais c’est
deux fois moins que pour les moins de 35 ans. L’âge pourrait expliquer ce confort que permet
l’usage de la voiture pour se déplacer en famille ou avec des enfants en bas âge.
Nous constatons des différences d’accès entre les zones étudiées. Dans le quartier de Rihour,
seulement 18% des clients interrogés s’étaient déplacés en voiture. 38% des personnes
interrogées dans ce quartier utilisent les transports collectifs (transports en commun et train) et
39% d’entre eux se déplacent à pied. Cette rue centrale de Lille, qui relie la place de la
12. 12
République au Vieux Lille est ainsi essentiellement convoitée par des piétons et usagers de
mobilités alternatives à la voiture (à 82%).
Au sein du Vieux-Lille, la proportion de piétons est encore plus importante. Près de la moitié
des clients (45%) se sont déplacés à pied. Cette zone composée de commerces chics est
fréquentée essentiellement par des piétons. Néanmoins, la part de clients véhiculés est
significative : 32% des clients du Vieux-lille sont venus en voiture. C’est un chiffre notable qui
marque notamment la structure socio-professionnelle des usagers du Vieux-Lille.
C’est finalement dans le quartier populaire de Wazemmes que la part de piétons est majoritaire
(55%). Les transports collectifs représentent une part de 10% et on note une importance notable
du vélo en comparaison avec les deux autres zones (9% contre 1% dans le Vieux Lille et 5%
dans le quartier Rihour). La voiture est utilisée par 21% des usagers dans cette zone ; une donnée
plus ou moins similaire à la zone Rihour, mais inférieure au Vieux Lille. Cela peut s’expliquer
13. 13
par un positionnement plus excentré de ce quartier et un accès automobile plus facile. La
prédominance de la marche peut s’expliquer par un usage plus “quotidien” du quartier
Wazemmes ; on y rencontre davantage de personnes qui y vivent ou s’y rendent tous les jours.
L’enquête met en évidence plusieurs types d’usagers du centre-ville :
Les usagers très fréquents qui vivent dans le quartier et s’y déplacent à pied,
Les usagers fréquents qui ne viennent pas du quartier mais le fréquentent
plusieurs fois par semaine,
Les usagers ponctuels qui viennent d’un quartier plus éloigné ou d’une autre
ville, mais qui se rendent régulièrement à Lille et connaissent très bien la ville
Les touristes qui viennent à Lille ponctuellement pour rendre visite à leur
famille, leurs amis ou découvrent la ville pour la première fois.
14. 14
Concernant la perception de l’accessibilité du centre-ville lillois, quel que soit le moyen de
transport utilisé l’accessibilité du centre-ville est considérée en général comme facile.
Néanmoins une partie conséquente des automobilistes, environ 1/3, jugent l’accès au centre-
ville “difficile” ou “très difficile”.
Lorsque l’on décompose ces données en fonction du moyen de transport utilisé, on se rend
compte que les personnes qui se déplacent à pied ou en transports en commun jugent, en
majorité, leur trajet “facile” ou “très facile”. Si les automobilistes sont un peu plus nombreux à
déclarer que le trajet était difficile, on note toutefois que 72% d’entre eux considèrent le trajet
facile ou très facile. Ces chiffres sont en décalage avec le discours médiatique ou des
commerçants selon lesquels il serait trop compliqué d’accéder au centre-ville en voiture.
Concernant la marche à pied, plus de 94% des personnes interrogées jugent que se déplacer
dans le centre-ville est “agréable” ou “très agréable”. Seule une minorité de personnes qualifient
leur déplacement piéton de “désagréable” (6%) et une seule personne l’a jugé “très
désagréable”.
15. 15
Zoom sur les automobilistes
Parmi les automobilistes, la moitié des personnes interrogées étaient garées en voirie sur un
emplacement payant. Près de 40% d’entre eux étaient garés dans un parking souterrain payant.
Seuls 10% des automobilistes interrogés étaient garés sur des stationnements de surface
gratuits, dans le garage d’un proche ou ont été déposés.
Environ 39% des automobilistes interrogés jugent les conditions de stationnement “difficiles”,
mais une majorité d’entre eux considère que le stationnement est plutôt “facile”. On peut noter
que ce résultat va là encore à l’encontre de l’imaginaire collectif ou médiatique selon lequel
trouver une place de stationnement dans une grande ville comme Lille serait très compliqué.
16. 16
Entre leur lieu de stationnement et de destination, 66% des automobilistes ont marché entre 5
et 10 minutes alors que 26% ont marché moins de 5 minutes. Cette distance à pied rarement
présenté comme un problème pour ces personnes.
Une grande majorité d’automobilistes utilisent parfois un autre mode pour venir au centre-ville.
Ceux-ci déclarent en effet qu’il leur arrive de se rendre en centre-ville en transports en commun
(à 47%), à pied (à 16%), à vélo (à 13%) ou encore en train (à 10%). Pour une majorité
d'automobilistes s’opère donc une forme d’arbitrage entre la voiture et les autres moyens de
transport disponibles et seule une minorité (13%) est réellement dépendante de la voiture.
17. 17
De même, lorsqu’on demande aux usagers du centre-ville ; “si vous n’aviez pas pu venir en
voiture aujourd’hui, comment seriez-vous venu ?”, seulement 30% ne seraient pas venus. 70%
d’entre eux seraient donc venu en utilisant un autre moyen de transport, pour la plupart en
transport en commun (32%) ou en train (25%). L’alternative “train” s’explique notamment par
la présence de touristes ou d’habitants des villes voisines venues pour le week-end. Une infime
partie des automobilistes seraient venus à pied ou à vélo. Cela peut notamment s’expliquer par
le fait que les personnes qui habitent les environs utilisent déjà ces moyens de transports et font
rarement usage de la voiture pour se rendre dans un centre-ville qui se situe à proximité de leur
domicile.
On peut imaginer que la voiture est choisie pour son caractère pratique, notamment lors des
déplacements touristiques ou en famille le samedi. En effet, lorsque les personnes se déplacent
à plusieurs (en famille ou entre amis) ou qu’elles prévoient de faire beaucoup d’achats, elles
favorisent la praticité de la voiture.
18. 18
Quelle perception les clients du centre-ville ont des mobilités et de l'accessibilité vers les
commerces de centre-ville ?
Interrogés sur les mesures qu’ils souhaiteraient voir mises en œuvre pour dynamiser
l’attractivité des commerces de centre-ville, 23% des enquêtés ont répondu être en faveur d’une
amélioration de la circulation et du stationnement automobile. Ensuite, arrivent des mesures
telles que la végétalisation (18%), des transports collectifs plus efficaces ou gratuits (13%
chacun) des trottoirs plus larges et moins encombrés (12%), la facilitation de l’accès et du
stationnement vélo (12%) et enfin la diminution des nuisances liées au trafic motorisé (9%). On
peut donc noter que 77% des personnes interrogées se positionnent en faveur d’un
réaménagement de l’espace public qui favorise les mobilités alternatives et une expérience
apaisante.
19. 19
Lorsqu’on interroge les clients sur le principal frein qu’ils perçoivent à l’attractivité de centre-
ville, 30% estiment que c’est le manque de stationnement. Pourtant, comme nous l’avons vu,
près de 75% des consommateurs de centre-ville se déplacent à pied, en transports en commun
ou en train. Cela peut sembler paradoxal, d’autant plus que 9% pointent également ici les
difficultés de circulation, et que les automobilistes eux-mêmes déclarent que les conditions de
circulations et de stationnement ne sont pas spécialement difficiles. Une explication possible
serait l’influence du discours médiatique qui a tendance à beaucoup mettre l’accent sur les
difficultés d’accès au centre-ville en voiture (discours particulièrement prégnant en 2016 au
moment du nouveau plan de circulation).
Au-delà de la forte représentation des personnes sans avis clair sur cette question, nous
observons que la question de la présence de la voiture est évoquée : 17% des interrogés
identifient l’omniprésence de la voiture comme le principal problème, et 10% le fait qu’il y a
trop peu d’espace pour les piétons
20. 20
Le graphique suivant est symptomatique de la perception des politiques d’aménagement du
territoire. Lorsque les piétons sont interrogés sur le principal frein à l’attractivité du centre-ville,
deux raisons émergent : l’omniprésence de la voiture dans l’espace public, perçue comme un
obstacle à la mobilité (24%), ainsi que le manque d’espace pour les piétons (18%), mais
également le manque de stationnement (23%). Les piétons renvoient ainsi les problématiques
d’aménagement à la mobilité en voiture, que cela soit comme coupable ou victime. On constate
également que 22% des personnes interrogées se positionnent “sans avis”. Cela peut être dû à
la présence de touristes dans notre échantillon, à une certaine satisfaction des aménagements
actuels ou à un désintérêt de ces questions.
21. 21
60% des personnes qui se rendent en centre-ville en voiture souhaitent une amélioration des
conditions de circulation ou de stationnement. Il convient tout de même de noter que nombre
d’entre eux estiment également que le centre-ville manque d’aménagements cyclables (11%)
ou encore qu’on y trouve trop de vélo (8%). Cela peut traduire une certaine tension dans
l’espace public entre les usagers de la voiture et les cyclistes, même si une part non négligeable
est tout de même favorable à un aménagement de l’espace public qui ferait plus de place au
vélo.
Lorsque l’on étudie la perception des usagers des transports en commun on observe des résultats
étonnants. 43% de ces personnes estiment que le principal frein à l’attractivité des commerces
de centre-ville est la difficulté de circulation et, surtout, de stationnement. On peut imaginer
que ceux-ci établissent leur perception à partir de l’avis de leur entourage ou encore à partir de
l’imaginaire transmis par les médias. Ensuite, les personnes qui critiquent “l’omniprésence de
la voiture” ou le “manque d’espace pour les piétons” représentent quasiment 1/3 des usagers
des transports en commun. De plus, il est à noter qu’1/5e
des usagers des transports en commun
se disent “sans avis”. On peut imaginer que cela est dû au fait qu’ils viennent d’autres régions,
pays ou qu’ils sont relativement satisfaits des aménagements actuels.
22. 22
Notre enquête nous permet également de constater que les personnes interrogées en centre-ville
sont largement en faveur de la limitation de vitesse à 30km/h en centre-ville qui est en place
depuis le mois d’août 2019 : (plus de 70% des personnes se disent favorables à cette mesure et
seulement 18% y sont défavorables). Certaines personnes ont même précisé qu’elles seraient
en faveur d’une circulation automobile encore davantage ralentie en centre-ville. Les personnes
qui s’y opposent expliquent qu’elles n’y voient pas une mesure environnementale, qu’elles ne
la jugent pas utile et y voient une perte de temps. D’autres personnes enfin soulignent que la
mesure n’est pas respectée, mais qu’elle devrait l’être davantage.
23. 23
Par ailleurs, lorsque l’on cherche à analyser la position des automobilistes sur la limitation de
vitesse à 30 km/h, on pourrait penser que ce public serait le plus réfractaire à un tel
aménagement de l’espace public. Or, 75% des automobilistes interrogés affirment qu’ils y sont
favorables. Cela s’explique notamment par le fait qu’une fois leur voiture garée, ils sont usagers
du centre-ville comme n’importe quel piéton et apprécient se déplacer dans un espace public
apaisé. Il convient tout de même de préciser que près de 20% d’entre eux se déclarent contre la
mesure en affirmant qu’elle était inutile ou qu’elle était la cause de leurs difficultés de
circulation et de stationnement dans le centre-ville.
La piétonnisation du centre-ville le samedi fait encore plus l’unanimité (84% des répondants y
sont favorables et seulement 8% d’y opposent). A cette question, les personnes interrogées
hésitent rarement ; on entend souvent de cette mesure qu’elle est “très bien”. Une nouvelle fois,
certaines personnes souhaitent la pérennisation de cette mesure. Certaines, en revanche, jugent
que le centre-ville est trop prisé et qu’il est difficile d’y circuler à pied le samedi depuis sa
piétonnisation. Elles restent toutefois très marginales.
24. 24
Lorsque l’on se concentre sur les réponses des automobilistes, on peut une nouvelle fois
affirmer que ceux-ci sont favorables à cette mesure qui tend à limiter la place de la voiture dans
l’espace public. Ici, on observe une majorité encore plus forte que pour la limitation de vitesse,
avec 85% des automobilistes qui sont favorables à la piétonnisation du samedi.
Les réponses au questionnaire nous permettent en outre de constater que les mesures prises
depuis 2020 sur la mobilité à Lille n’ont pas altéré la fréquentation des commerces du centre-
ville pour nos enquêtés : La majorité déclare venir aussi souvent dans le centre qu’il y a trois
ans (50%), et ceux déclarant venir plus souvent et moins souvent sont quasiment à égalité (14%
contre 13%).
25. 25
Les personnes qui déclarent qu’elles ne venaient pas (16%) sont probablement des personnes
qui habitaient ailleurs ou qui sont des touristes ou personnes qui viennent pour la première fois.
Les enquêtés qui déclarent qu’il est plus agréable de venir dans le centre depuis ces mesures
sont deux fois plus nombreux que ceux qui affirment l’inverse (18% contre 8,4%), mais la
majorité considère qu’elles n’ont rien changé de ce point de vue (53,20%).
On peut également noter que, lorsque l’on demande aux clients automobilistes de centre-ville
s’ils viennent « plus souvent » « moins souvent » ou « pareil » qu’avant la mise en place des
aménagements d’apaisement du centre-ville, 60% d’entre eux indiquent qu’ils viennent « plus
26. 26
souvent » ou « pareil ». Cela traduit leur adaptation et leur faible dépendance au sentier,
puisqu’ils ont pu s’adapter pour utiliser d’autres moyens de transports ou lieux de stationnement
les jours de piétonnisation par exemple. Cela va également à l’encontre de l’idée selon laquelle
le plan de circulation ou la limitation de vitesse auraient freiné les clients à se rendre en centre-
ville. De plus, ceux qui affirment venir « moins souvent » ne le relient que très rarement aux
enjeux de stationnement et de circulation.
Près d’un quart des automobilistes enquêtés qualifient également leur déplacement en centre-
ville de « plus agréable ». La grande majorité d’entre eux estiment qu’il est « pareil » ; une
donnée qui nous permet donc de nuancer l’idée d’un centre-ville difficilement accessible du
fait des aménagements mis en place.
27. 27
Conclusions de l’enquête menée à Lille
Synthèse :
- Contrairement aux idées-reçues, la majorité des usages du centre-ville ne se déplacent pas en
voiture mais bien à pied et pour la plupart habitent à proximité
- Les automobilistes pour la grande majorité ont des alternatives pour se rendre au centre-ville
de Lille. Ils sont pour la plupart multimodaux et arbitrent entre les différents moyens de
transport pour accéder au centre-ville. La plupart considèrent qu’il est facile ou très facile de
venir dans le centre-ville en voiture (68%) et de stationner (61%)
- Les mesures récentes de rééquilibrage de l’espace public (ville 30, piétonnisation du samedi)
sont plébiscitées, y compris de la part des automobilistes
L’enquête à Lille a permis de mettre en perspective les différents usages du centre-ville. On
observe une réelle prédominance de la marche à pied, suivie des transports en commun et de la
voiture. Le train est plus utilisé que nous l’avions imaginé lors de la phase d’hypothèse (sans
doute en raison d’une forte proportion de touristes dans l’échantillon interrogé, et de notre
proximité avec les gares), alors que le vélo est sous-représenté comparé à nos hypothèses et à
sa visibilité dans l’espace public (du fait de la présence des livreurs de plateforme qui se rendent
vers les commerces de centre-ville pour récupérer des livraisons ou repas et non pour y
consommer directement).
Les questions sur les évolutions souhaitables de l’espace public mettent en évidence un
paradoxe : la voiture, moyen de transport utilisé par 20% de notre échantillon, apparaît sur-
représentée dans les réponses concernant le manque d’attractivité des commerces de centre-
ville. En effet, environ 46% des personnes interrogées estiment que le manque de stationnement
et la circulation difficile sont les principaux freins à l’attractivité du centre-ville, alors même
qu’une part conséquente d’entre elles n’utilisent pas la voiture à Lille. De même, 23% de ces
personnes estiment que favoriser le stationnement et la circulation est un besoin prioritaire pour
améliorer l’attractivité des commerces de centre-ville. Si ce second chiffre correspond
davantage à la proportion d’usagers de la voiture parmi nos enquêtés, la première demeure
étonnante. Il s’explique sans doute par un “effet concours de beauté” : les personnes répondant
à l’enquête ont cherché non pas ce qui les gênait le plus personnellement dans leur trajet vers
28. 28
les commerces du centre-ville, mais ce qu’ils pensaient être le plus gênant pour les autres
usagers de ces commerces. Nous avons d’ailleurs régulièrement entendu des phrases comme
“je ne suis pas usager de la voiture, mais pour les conducteurs c’est le manque de stationnement
le problème”.
En revanche, au moment de demander leur avis aux individus concernant la limitation de vitesse
à 30 km/h ou la piétonnisation, les réponses sont largement en faveur d’une circulation plus
douce et piétonne, y compris pour les personnes ayant répondu qu’il faudrait favoriser le
stationnement et la circulation automobile. Ce paradoxe peut s’expliquer par le fait que certains
automobilistes attendent un développement des alternatives à la voiture, notamment des
transports en commun, pour réduire leur utilisation de celle-ci.
29. 29
Analyse de l’enquête menée à Saint-Omer
A Saint-Omer les questionnaires ont été réalisés rue de Dunkerque, place Victor-
Hugo/rue des Clouteries et place du Maréchal Foch. Notre échantillon se compose de 127
réponses parmi lesquelles 87 ont été obtenues le samedi (matin et après-midi) et 40 ont été
obtenues un jeudi le midi et en fin d’après-midi. A Saint-Omer nous avons obtenu une majorité
de réponses de femmes (à 56,5%). Parmi les personnes interrogées, nous observons une bonne
représentativité des tranches d’âge notamment sur les 18 à 65 ans et des catégories socio-
professionnelles. De même, les catégories socio-professionnelles rencontrées sont plus variées
qu’à Lille ; la catégorie la moins représentée est celle des agriculteurs (un seul), ensuite ce sont
les ouvriers (4,8%), les sans emploi (4%) et les artisans (7,2%). Ces catégories étaient
quasiment absentes de notre échantillon lillois. Par ailleurs, les cadres et professions
intellectuelles dominent moins (26,4%, contre 42,4% à Lille), et il en va de même pour les
étudiants (15,2% contre 22,3% à Lille). On peut donc dire de l’échantillon de Saint-Omer qu’il
est plus diversifié, ce qui reflète peut-être une population elle-même plus diversifiée par rapport
à Lille (moins d’étudiants et de catégories socio-professionnelles supérieures notamment).
30. 30
On peut noter que plus de la moitié des personnes interrogées à Saint-Omer se déplacent dans
le centre-ville pour y faire des achats, une part importante s’y rend pour des loisirs (40%) et
relativement peu se déplacent pour se restaurer (7%). Ici il convient de préciser que le samedi
est un jour de marché à Saint-Omer ; cela peut expliquer la part importante de personnes qui
faisaient des achats le samedi matin. Notons également que le graphique de Lille est
relativement similaire.
Parmi les personnes interrogées à Saint-Omer, 57% de personnes étaient extérieures à la ville
de Saint-Omer et 43% des personnes interrogées étaient de la ville de Saint-Omer.
31. 31
Contrairement à Lille, notre échantillon ne compte aucune personne provenant d’une autre
région de France ou de l’étranger.
Les graphiques suivants représentent la fréquence à laquelle les clients interrogés se rendent en
centre-ville et le moyen de transport qu’ils ont utilisé pour s’y rendre. La forte représentation
des personnes de Saint-Omer et des déplacements quotidiens explique l’importance des
déplacements à pied (38%). De plus, la forte présence de personnes provenant de villes et
villages de la région Hauts-de-France se traduit par une prédominance de l’usage de la voiture
(60%). On remarque également que le train et les transports en commun sont utilisés de manière
très exceptionnelle. Nous n’avons pas rencontré de cycliste, ce qui pose question au vu du projet
de développement de l’usage du vélo avec les double-sens cyclables mis en place par la ville.
32. 32
L’enquête met en évidence deux types d’usagers du centre-ville :
Les usagers qui vivent à Saint-Omer et s’y déplacent à pied quotidiennement
Les usagers qui viennent des alentours et se déplacent à Saint-Omer plusieurs fois par
semaine ou par mois en fonction de leurs besoins.
La plupart des usagers du centre-ville estiment que s’y déplacer à pied est “agréable” ou “très
agréable” (93%). Cela permet une nouvelle fois de questionner la médiatisation qui peut être
faite autour des difficultés à stationner où circuler en centre-ville. De plus, malgré le fait que
nous avons interrogé un grand nombre de personnes un jour de marché, celui-ci ne semble pas
avoir altéré la qualité de leur déplacement. Nous verrons ensuite dans quelle mesure les travaux
place Pierre-Bonhomme ont pu rendre difficile ou non le trajet des usagers de centre-ville. Au
vu de la forte présence d’automobilistes parmi ces usagers, la question à propos de la mesure
“Ville 30” nous permettra également de percevoir si les automobilistes sont réticents à un
apaisement du centre-ville.
33. 33
Zoom sur les automobilistes :
La plupart des automobilistes ont indiqué avoir marché entre 1 et 5 minutes entre leur lieu de
stationnement et leur destination, et les personnes nous disent souvent que leur voiture est “juste
à côté”, que leur destination était “très proche”. Cela nous invite à imaginer que le stationnement
n’est pas un problème majeur dans la ville de Saint-Omer. De plus, certaines personnes font
référence aux parkings Cathédrale et Esplanade, un peu plus éloignés du centre (une quinzaine
de minutes à pied au maximum), mais dans lesquelles on trouve de la place. On les évoque
même comme un moyen qui permettrait de sortir la voiture de l’hypercentre.
34. 34
Le graphique suivant vient confirmer qu’une majorité de personnes jugent le stationnement
facile (64%). Mais on peut tout de même noter que plus d’un tiers des personnes interrogées ne
sont pas satisfaites par les conditions de stationnement actuelles, les jugeant difficiles. Ce
chiffre est similaire à celui observé dans l’enquête menée à Lille.
Contrairement aux résultats de l’enquête à Lille, celle-ci laisse penser que les automobilistes
n’ont pas d’autre choix que d’utiliser la voiture. En effet, lorsqu’on demande aux automobilistes
ce qu'ils auraient fait s’ils n’avaient pas pu venir en voiture, les trois-quarts répondent qu’ils ne
seraient tout simplement pas venu. 10% expliquent qu’ils auraient pu venir à pied, et les 13%
restants se partagent entre le train, les transports en commun et le vélo. Cette différence avec
Lille s’explique par un enjeu propre aux petites villes qui sont peu desservies par les transports
35. 35
en commun et sont dépendantes de la voiture pour leurs déplacements professionnels,
personnels, mais également pour leurs achats. On peut faire l’hypothèse que le panier moyen
est supérieur lorsque la personne se déplace en voiture (pour faire des achats plus conséquents)
que lorsqu’elle se déplace à pied pour aller au marché par exemple. Alors que le réseau de bus
entre Saint-Omer et les communes avoisinantes est plutôt régulier, l’absence d’usagers de ces
transports parmi notre échantillon est peut-être dû à cette problématique ; les personnes qui
viennent de l’extérieur se rendent à Saint-Omer pour faire de grosses courses. Par ailleurs, le
TER est relativement cher et sa fréquence relativement faible, ce qui peut expliquer une
préférence pour l’usage de la voiture.
Ainsi, 53% des personnes interrogées estiment que le manque de stationnement est le principal
frein à l’attractivité des commerces de centre-ville. 9% d’entre eux affirment également que
c’est la difficulté de circuler qui les gêne. Notons tout de même qu’environ 19% de notre
échantillon semble favorable à une restructuration de l’espace public qui réduirait la place de
la voiture (« omniprésence de la voiture », « manque d’espace piéton » et « manque d’espace
et sécurité vélo »).
36. 36
Concernant les opinions sur la mesure prioritaire pour améliorer l’attractivité du centre-ville,
on remarque encore que les mesures demandées par les usagers des commerces de centre-ville
sont liées au stationnement automobile (39%). Toutefois, il convient de souligner qu’une large
marge de manœuvre semble se dégager au profit des mobilités alternatives à la voiture, avec au
total 55% des réponses : plus de 27% des personnes interrogées ont évoqué leur volonté d’avoir
accès à des transports en commun plus efficaces, voire gratuits ; 10% des personnes rencontrées
ont jugé qu’il faudrait des trottoirs plus larges et moins encombrés et 7% d’entre eux souhaitent
végétaliser l’espace public. Ces données vont dans le sens d’un centre-ville qui redonne de la
place au piéton, à la qualité de vie notamment à travers la végétation. 8% d’entre eux souhaitent
également de meilleurs aménagements cyclables (nous verrons par la suite de plusieurs critiques
sont faites aux aménagements actuels).
37. 37
On remarque que, malgré la prédominance d’automobilistes dans la ville de Saint-Omer, la
mesure de réduction de la limitation de vitesse à 30 km/h semble relativement bien acceptée
(70%). Ces données sont relativement similaires à celle que nous avons recueillies à Lille.
On constate également que les personnes interrogées sont plutôt favorables aux aménagements
cyclables (doubles-sens cyclables mis en place dans les rues à sens unique) qui ont été mis en
place (44% les voient d’un bon œil ou se sont mis à les utiliser) mais qu’une partie des usagers
du centre-ville reste critique, avec 23% des personnes qui les qualifient d’inutiles ou dangereux.
Un quart des personnes n’ont pas exprimé d’avis (26%) ; soit parce qu’ils n’étaient pas informés
de la mesure, soit parce qu’ils n’utilisent jamais le vélo pour se déplacer à Saint-Omer et ne
s’estiment donc pas concernés par la question. Finalement, peu de personnes ont changé leur
mobilité et déclarent utiliser davantage le vélo depuis que ces mesures ont été mises en place
(6%), même si cette hausse n’est pas négligeable au regard de la faible part modale du vélo
initiale.
38. 38
Lorsque l’on évoque les travaux de requalification de la place Pierre-Bonhomme (place de la
voiture qui a été réduite, au profit des piétons et cyclistes), on remarque que près d’un tiers des
usagers estiment qu’ils ont rendu l’espace public plus agréable (26%) et qu’un tiers des usagers
affirment que leur mobilité n’a pas été impactée par ces travaux (34%). Un autre tiers (32%)
n’a pas exprimé d’avis à ce sujet ; soit parce qu’ils ne savaient pas que des travaux avaient eu
lieu, soit parce qu’ils ne fréquentent pas suffisamment la ville pour ressentir des changements.
Peu de personnes semblent déçues ou critiques de ces travaux (environ 8%).
Une autre question importante à Saint-Omer était celle du centre commercial situé aux abords
de la ville et qui semble avoir un impact important dans le choix des usagers de faire leurs
achats dans l’un ou l’autre des lieux d’achats. En effet, 35% ont tendance à préférer le centre
39. 39
commercial régulièrement. On note toutefois qu’une majorité d’usagers conservent une
préférence pour le centre-ville (plus de 60%).
Lorsque l’on questionne les raisons qui poussent les usagers à se rendre dans le centre
commercial plutôt qu’en centre-ville ; on remarque que c’est le fait que les commerces y sont
plus nombreux et plus divers qui domine (43%), bien d’avantage que le stationnement avec
23% des réponses. Ensuite, la praticité ou la facilité de stationnement sont des explications
secondaires (avec chacune près de 25% des réponses). Seulement 9% des usagers privilégient
la zone commerciale pour des raisons de proximité.
40. 40
Conclusion de l’enquête menée à Saint-Omer :
Synthèse :
- Une majorité de personnes fréquentant le centre-ville s’y rendent en voiture (60%). Toutefois,
la part de personnes venant à pied est également assez élevée (38%).
- On constate à Saint-Omer une très forte dépendance à la voiture : Plus des ¾ des
automobilistes déclarent ne pas pouvoir se rendre au centre-ville sans leur voiture. Il y a peu
d’alternatives à ce moyen de transport à Saint-Omer, ou du moins ils sont peu connus et utilisés.
- Tout comme à Lille, les mesures de rééquilibrage de l’espace publique emportent l’adhésion
des enquêtés : La mesure Ville 30 est plébiscitée (70% des interrogés y sont favorable) ; les
travaux ayant eu lieu place Pierre Bonhomme sont perçus négativement par seulement 8% des
enquêtés, et approuvés par 26% d’entre eux (66% sont sans avis ou déclarent que ça n’a rien
changé à leur mobilité) ; enfin, les aménagements cyclables mis en place par la ville sont salués
par 38% des répondants, tandis que seulement 23% en ont une opinion négative.
Un paradoxe intéressant semble se dessiner à la lecture de nos résultats : On remarque d’une
part une forte utilisation de la voiture, et en conséquence une forte demande de mesures
facilitant le stationnement ; et d’autre part une satisfaction vis-à-vis des mesures de réduction
de l’omniprésence de la voiture, ainsi que des demandes de rééquilibrage de l’espace public.
Ce paradoxe trouve une explication dans le fait que Saint-Omer, comme la plupart des villes
moyennes en France, est principalement accessible en voiture, et les alternatives y sont peu
développées. Ainsi, lorsqu’on leur demande comment ils seraient venus s’ils n’avaient pas pu
utiliser leur voiture le jour du questionnaire, 75% des enquêtés de Saint-Omer répondent qu’ils
ne seraient pas venus, et parmi ceux qui auraient pu venir, une partie non-négligeable semble
habiter à proximité du centre-ville car l’alternative de transport qu’ils mentionnent correspond
à des transports de proximité (à pied ou à vélo). Malgré tout, près de 12% des gens affirment
qu’ils auraient pu venir en transports en commun ou en train, ce qui dénote une marge de
progrès pour ces moyens de transport. C’est ce qui pourrait expliquer les réponses
majoritairement favorables aux mesures en faveur du rééquilibrage de l’espace public : les
usagers du centre-ville sont en attente d’alternatives à la voiture, mais ne peuvent pour le
moment pas s’en passer, et réclament donc davantage de places de stationnement et une
facilitation de la circulation. L’autre explication, qui joue probablement encore davantage, est
qu’une personne a beau venir au centre-ville en voiture, elle devient ensuite piétonne lorsqu’elle
41. 41
fréquente le centre-ville, ses équipements et ses commerces. Elle arbitre donc entre ce qu’elle
perd d’un côté en tant qu’automobiliste, et ce qu’elle gagne de l’autre en tant que piétonne
(sécurité, espace pour marcher, verdure, silence…). En l’occurrence, le gain en tant que piéton
semble l’emporter le plus souvent sur la perte en tant qu’automobiliste.
Concernant la zone commerciale hors de la ville (Auchan), bien qu’un tiers de l’échantillon
affirme ne jamais la privilégier aux commerces du centre-ville, et 28% seulement rarement, une
proportion assez importante semble faire ce choix (18% “Toujours” et 17% “le plus souvent”.
La majorité de ces deux dernières catégories le privilégient plutôt en raison de la diversité des
commerces (38,5%) et de leur regroupement (21,8%). Seul 20,5%, soit un cinquième de
l’échantillon, donne le “stationnement plus facile” comme raison de ce choix. Il semble donc
que la question du stationnement ne soit pas le facteur le plus important pour expliquer la
concurrence faite par la zone commerciale au centre-ville.
42. 42
Conclusion générale :
La mise en parallèle des résultats de Lille et Saint-Omer nous donne des éléments de réponse
sur la problématique de l’étude : « Le rééquilibrage de l’espace public n’est-il qu’un enjeu des
grandes villes ? »
La réponse à notre question directrice est non : Nous constatons au travers des réponses
à nos deux enquêtes que cette question est un enjeu tout aussi important à Saint-Omer
qu’à Lille. En effet, dans ces deux villes, les enquêtés sont majoritairement favorables
à la limitation des voitures à 30km/h dans le centre-ville (respectivement 74% à Lille,
et 70% à Saint-Omer). A Saint-Omer, bien que la piétonnisation ne semble pas à l’ordre
du jour, on remarque que les usagers du centre-ville sont majoritairement satisfaits des
travaux de requalification de la place Pierre Bonhomme ainsi que des aménagements
cyclables mis en place par la ville, bien qu’ils ne soient que peu nombreux à avoir adapté
leur mobilité en conséquence.
Pour les deux villes, on peut constater un frein au changement concernant les
aménagements de circulation et stationnement automobile. Les clients des commerces
de centre-ville craignent qu’un développement des mobilités alternatives complique
leurs déplacements. Or, les mesures mises en place par les deux villes (réduction de la
limitation de vitesse et piétonnisation pour la ville de Lille) sont plutôt acceptées voire
plébiscitées par les habitants une fois mises en place. On peut donc conclure que les
usagers du centre-ville sont réticents au changement lorsqu’ils n’arrivent pas à en
imaginer les résultats. Une meilleure communication sur les projets d’aménagement de
l’espace public pourrait permettre de rassurer les habitants. Cela met également en
évidence l’intérêt de la « preuve par l’exemple » : beaucoup de personnes se disent
réticentes en amont des projets d’apaisement de l’espace public, mais ceux-ci sont
plébiscités une fois mis en place.
Toutefois, on remarque également que les usagers du centre-ville de Saint-Omer sont
globalement davantage favorables à des mesures facilitant le stationnement et la
circulation automobile dans le centre-ville. Cette différence avec Lille s’explique par la
plus forte proportion d’automobilistes dans cet échantillon, elle-même due au fait que
Saint-Omer est bien moins desservie en transports en commun que la capitale des
Flandres, et que ces automobilistes viennent des villes environnantes, depuis lesquelles
il n’existe que peu d’autres moyens pour aller à Saint-Omer.
43. 43
A Saint-Omer comme à Lille, la question de l’aménagement de l’espace public constitue
un enjeu central pour les clients de centre-ville. Toutefois, la dépendance au sentier
analysée à Saint-Omer vient confirmer notre hypothèse selon laquelle la marge de
manœuvre est bien supérieure dans une ville de la taille de Lille. En effet, même s’ils
pouvaient se passer de leur voiture pour aller faire leurs achats ou se restaurer à Saint-
Omer, les clients de cette ville proviennent de villes de taille réduite dans lesquels
l’accessibilité aux commerces est réduite. Cela les rend dépendants et habitués à l’usage
de la voiture pour la plupart de leurs déplacements.
Limites de l’étude :
Près de 26% des clients automobilistes à Lille déclarent qu’ils viennent moins souvent
qu’auparavant, ce qui nous ramène à un élément que nous avions souligné lors de notre
réunion avec la FICOMEL : notre méthode ne nous permet pas de prendre en compte
les éventuelles personnes qui ne viendraient plus en centre-ville depuis le nouveau plan
de circulation, les limitations de vitesse et la piétonnisation. Pour éviter ce biais, l’idéal
est de réaliser une enquête avant puis après les grands projets de requalification ou
apaisement de l’espace en centre-ville (ce qui ne correspondait évidemment pas au
calendrier de notre étude et ne peut être mis en œuvre qu’à l’initiative de la commune
ou de l’agglomération).
Absence d’une question sur le “panier moyen” des usagers des commerces, qui aurait
permis de différencier le chiffre d'affaires généré par les clients selon leur moyen de
transport, et de pondérer les analyses en fonction du panier moyen des différentes
catégories.
Une probable sous-représentation des cyclistes due à la praticité de ce moyen de
transport, qui permet de stationner directement près de la destination.
Certains enquêtés ne comprenaient pas exactement les questions 7 et 8, que nous avons
dû reformuler légèrement pour leur expliquer. Les reformulations peuvent avoir
influencé légèrement ces personnes.
44. 44
Annexe 1 : questionnaire utilisé à Lille
Quartier de l’enquête
Vieux Lille
Wazemmes
Rihour
1. Motif du déplacement
Achats
Loisirs, sorties, balades, visites
Restauration/bar
Si aucune de ces 3 réponses : on met fin au questionnaire
2. Provenance géographique: Où vit la personne ? (Ville, si Lille quel quartier ?)
Réponse …
3. Moyen de transport utilisé : Comment êtes-vous venu (ou dernier moyen de transport
utilisé depuis lieu de provenance) ?
Voiture
Taxi/Uber
Vélo
Transports en commun
Pied
Trottinette électrique
Train
Scooter/Moto
[Autre...]
3bis Quelle somme avez-vous prévu de dépenser dans le centre-ville aujourd’hui ?2
Valeur …
2
Cette question n’a pas été posée dans notre enquête mais nous l’avons identifiée comme un manque au
moment de faire les analyses. Nous conseillons de l’ajouter au questionnaire
45. 45
4. Fréquence de déplacement : A quelle fréquence vous déplacez-vous dans cette partie
de Lille ?
Tous les jours
2/3 fois par semaine
1 fois par semaine
1 fois par mois
Très rarement
Première fois
5. Votre trajet pour venir dans le centre était-il :
Très facile
Facile
Difficile
Très difficile
6. Trouvez-vous que se déplacer à pied dans le centre est :
Très agréable
Agréable
Désagréable
Très désagréable
(Si usage de la voiture) :
Où avez-vous garé votre voiture ?
Dans un parking souterrain
En voirie payante
En voirie gratuite
J’ai été déposé
Combien de temps avez-vous marché entre le stationnement et votre destination ?
Valeur…
46. 46
Les conditions de stationnement étaient-elles :
Faciles
Difficiles
Utilisez-vous parfois un autre moyen de transport pour venir dans le centre (si oui, lequel
?)
Voiture
Train
Taxi/Uber
Vélo
Transports en commun
Pied
Trottinette
Scooter/Moto
[Autre...]
Si vous n’aviez pas pu venir en voiture aujourd’hui, comment seriez-vous venu ?
Voiture
Train
Taxi/Uber
Vélo
Transports en commun
A pied
Trottinette
Scooter/Moto
Je ne serais pas venu
7. Selon vous, quelle est le principal frein à l’attractivité3 du centre-ville ? [une seule
réponse possible]
Omniprésence de la voiture
3
Le retour de terrain montre que le terme « attractivité » n’est pas toujours bien compris par les répondants.
Une alternative est de poser la question de la manière suivante : « quel élément vous semble le plus gênant
actuellement dans le centre-ville »
47. 47
Omniprésence des vélos
Circulation difficile
Manque de stationnement
Manque d’espace pour les piétons
Manque de place pour laisser les vélos
Sans avis
8. Selon vous, quelle serait la mesure prioritaire pour améliorer l’attractivité4 des
commerces du centre-ville ? [une seule réponse possible]
Des trottoirs plus larges et moins encombrés
Faciliter l’accès et le stationnement vélo
Végétaliser
Faciliter la circulation et le stationnement automobile
Transports collectifs plus efficaces
Réduire les nuisances du trafic motorisé
Transports en commun gratuits
9. Que pensez-vous de la limitation à 30km/h dans le centre-ville ?
Pour
Contre
Sans avis
10. Que pensez-vous de la piétonnisation du centre-ville de Lille le samedi ?
Pour
Contre
Sans avis
11. Par rapport à il y a 3 ans, vous diriez que vous venez :
Plus souvent
Moins souvent
4
Le retour de terrain montre que le terme « attractivité » n’est pas toujours bien compris par les répondants.
Une alternative est de poser la question de la manière suivante : « Quelle mesure vous donnerait envie de
venir plus souvent dans le centre-ville » ?
48. 48
Pareil
Je ne venais pas
Sans avis
Par rapport à il y a 3 ans, vous diriez que venir est :
Plus agréable
Moins agréable
Pareil
Je ne venais pas
12. Age :
14-17
18-25
26-35
36-45
46-55
56-65
66-75
76 ou plus
13. CSP :
Etudiant
Retraité
Agriculteur
Artisan, commerçant, chef d’entreprise
Cadre et professions intellectuelles
Employé
Ouvrier
Sans emploi
14. Genre
Homme
Femme
49. 49
Autre
15. La personne est-elle accompagnée ?
En groupe d’amis
En famille
A deux
Avec des enfants en bas âge
La personne est seule
50. 50
Annexe 2 : questionnaire utilisé à Saint-Omer
Lieu de réalisation du questionnaire
Rue de Dunkerque
Place Victor Hugo/rue des Clouteries
Place Maréchal Foch
1. Motif du déplacement
Achats
Loisirs, sorties, balades, visites
Restauration/Bar
2. Provenance géographique
Saint-Omer
[Autre...]
3. Moyen de transport utilisé
Voiture
Vélo
Transports en commun
A pied
Trottinette électrique
Train
Scooter/Moto
4. A quelle fréquence vous déplacez-vous en centre-ville de Saint-Omer ?
Tous les jours
2/3 fois par semaine
1 fois par semaine
1 fois par mois
Très rarement
Première fois
51. 51
5. Le trajet vers le centre-ville, il est :
Très facile
Facile
Difficile
Très difficile
6. Se déplacer à pied dans le centre-ville c’est :
Très agréable
Agréable
Désagréable
Très désagréable
(Si usage de la voiture)
Vous êtes garé :
En voirie gratuite
En voirie payante
Dans les parkings de proximité : cathédrale et esplanade
J’ai été déposé
Combien de temps avez-vous marché entre votre lieu de stationnement et votre
destination
Valeur…
Les conditions de stationnement sont :
Faciles
Difficiles
Utilisez-vous parfois un autre moyen de transport pour vous rendre en centre-ville ?
Voiture
Train
Vélo
Transports en commun
52. 52
Pied
Trottinette
Scooter/Moto
[Autre...]
Si vous n’aviez pas pu utiliser votre voiture aujourd’hui, auriez-vous utilisé un autre
moyen de transport:
Train
Vélo
Transports en commun
Pied
Trottinette
Scooter/Moto
Je ne serais pas venu
7. Selon vous, quel est LE principal frein à l’attractivité5 des commerces de centre-ville
?
Omniprésence de la voiture
Omniprésence des vélos
Circulation difficile
Manque de stationnement
Manque d’espace piéton
Manque d’espace et sécurité vélo
Sans avis
[Autre...]
8. Selon vous, quel serait la mesure prioritaire pour améliorer l’attractivité6 des
commerces de centre-ville ?
5
Le retour de terrain montre que le terme « attractivité » n’est pas toujours bien compris par les répondants.
Une alternative est de poser la question de la manière suivante : « quel élément vous semble le plus gênant
actuellement dans le centre-ville »
6
Le retour de terrain montre que le terme « attractivité » n’est pas toujours bien compris par les répondants.
Une alternative est de poser la question de la manière suivante : « Quelle mesure vous donnerait envie de
venir plus souvent dans le centre-ville » ?
53. 53
Des trottoirs plus larges et moins encombrés
Faciliter l’accès et le stationnement automobile
Faciliter l’accès et le stationnement vélo
Des transports en commun plus efficaces
Des transports en commun gratuits
Végétaliser
Sans avis
[Autre...]
9. Que pensez-vous de la mesure “Ville 30” à Saint Omer ?
Favorable
Défavorable
Sans avis
10. Que pensez-vous des aménagements cyclables mis en place par la ville ?
J’utilise davantage le vélo
Cela n’a pas changé ma mobilité
Ils sont inutiles/problématiques
Une bonne chose, mais je ne les utilise pas
Sans avis
11. Votre mobilité depuis le début des travaux autour de la place Victor Hugo/place
Bonhomme :
Plus difficile
Pareil
Les aménagements rendent la ville + agréable
Les aménagements sont inutiles/désagréables
Sans avis
[Autre...]
12. Privilégiez-vous plutôt la zone commerciale au centre-ville ?
Toujours
Le plus souvent
54. 54
Ponctuellement/Rarement
Jamais
[Autre...]
13. Pour quelles raisons aller dans la zone commerciale plutôt qu’en centre-ville ?
Les commerces y sont plus nombreux et attractifs (types de commerce)
Le stationnement y est plus facile
Les commerces sont regroupés (praticité)
Proximité du domicile
Faire ses achats dans la zone commerciale est plus agréable (préférence, usages)
14. Age :
14-17
18-25
26-35
36-45
46-55
56-65
66-75
76 ou plus
15. CSP :
Etudiant
Retraité
Agriculteur
Artisan, commerçant, chef d’entreprise
Profession intermédiaire
Cadre et professions intellectuelles
Employé
Ouvrier
Sans emploi
16. Genre :
55. 55
Homme
Femme
Autre
17. La personne est-elle accompagnée ?
Seule
A deux
En famille
En groupe d’amis
Avec des enfants en bas âge