À l'occasion de la Semaine de la citoyenneté, les jeunes sont à l'honneur à Caen ! Zoom sur celles et ceux qui s'engagent au quotidien pour leur ville.
1. Agir contre les inégalités !
AFEV
11, rue du gaillon
CAEN
Agnès, bénévole,et la jeune fille qu'elle suit.
Agnès, en bénévolat2h/semaine à l'AFEV.
Jérôme, en service civique, et Agnès, bénévole, s'engagent à
l'AFEV (Association de la Fondation Etudiante pour la Ville),
une association qui aide les enfants des quartiers défavorisés
dans toute la France.
Le principe de cette association ?
Le bénévole forme un binôme avec un enfant, et ils se voient deux
heures par semaine pour faire des activités ensemble. Jérôme est le
référent d'Agnès : il est là pour l'épauler, suivre ses actions et lui
proposer des formations si besoin. Le but de cette collaboration est
d'offrir à l'enfant la possibilité de faire des choses qu'il n'aurait
sans doute pas fait tout seul ou avec sa famille, comme aller au
musée par exemple.
Jérôme, en tant que service civique, se rend également plusieurs
fois par semaine dans une école primaire pour collaborer avec
l'équipe enseignante et proposer de nouveaux projets.
Agnès, quant à elle, s'adapte à l'enfant qu'elle suit. Ainsi, elle
choisit plutôt des jeux, parfois éducatifs mais pas que. L'objectif,
c'est que les moments qu'ils passent ensemble restent amusants
et plaisants pour tous les deux.
Ce qui leur plait dans leur action, c'est le côté concret (ils voient
l'évolution des enfants semaine après semaine) et la liberté qu'ils
ont de choisir les activités qu'ils veulent, en concertation avec les
enfants.
Tout cela dans un seul but, le refus des inégalités !
Jérôme,
en service à l'AFEV
VilledeCaen-Photos:FrançoisDECAËN-Réalisationetimpression:Pôleimprimerie-Janvier2017
2. Un lieu de vie pour les étudiants !
AGORAé
AGORAE-CAEN.ORG
Gérer le stock,une tâche quotidienne.
AGORAé ?
Qu'est-ce que c'est que ça ?
Il s'agit d'une épicerie solidaire pour les étudiants les plus
défavorisés, monté par la Fédération Campus Basse-Normandie.
Les bénéficiaires de cette initiative accèdent à une épicerie où les
prix sont beaucoup plus bas que dans les grandes surfaces.
Florian travaille à l'AGORAé en tant que Service Civique depuis
septembre 2016 : il ne connaissait pas ce projet avant, il l'a
découvert en cherchant une mission sur le portail internet Service
Civique.
Il est aujourd'hui très satisfait de sa mission, ses tâches sont
variées : accueillir les bénéficiaires, gérer le stock, encaisser, aller
chercher les denrées à la banque alimentaire… Il est très
polyvalent. Florian apprécie aussi ce qu'il fait car le résultat est
concret, il crée du lien, se sent utile.
Et puis AGORAé, ce n'est pas simplement une épicerie solidaire,
c'est aussi un lieu de vie où les étudiants peuvent prendre des
cours de cuisine qui ne sont pas seulement réservés aux
bénéficiaires.
Le but étant avant tout de créer de nouveaux liens, différemment.
Florian,
en service civique à AGORAé
VilledeCaen-Photos:FrançoisDECAËN-Réalisationetimpression:Pôleimprimerie-Janvier2017
L'encaissement,comme dans une vraie supérette.
3. Ça veut dire quoi "s'engager " ?
ANTOINE
SERVICE-CIVIQUE.GOUV.FR
En interview avec Cassandrade la Cravate Solidaire.
Ça veut dire quoi s'engager ? C'est quoi l'Engagement ?
Répondre à ces questions en quelques mots, ce n'est vraiment
pas évident. Surtout pour un jeune homme comme moi qui ne
s'est jamais investi dans une association quelle qu'elle soit.
Et puis en dehors des cours d'éducation civique ou d'enseigne-
ment moral et civique, je n'ai jamais été confronté à ce genre de
problématique. J'ai dû, pendant plus d'un mois, réfléchir à ce
que l'Engagement représentait pour moi. Je me suis alors ren-
du compte qu'il y a plein de petits gestes que nous faisons tous
les jours, qui peuvent paraître insignifiants, mais qui, au fi-
nal, améliorent la vie quotidienne. J'ai aussi découvert que près
de chez nous, sans que l'on s'en rende compte, plein de jeunes
acteurs intervenaient et s'investissaient pour essayer de rendre
notre environnement et notre société meilleurs. Et pour moi, ce
fut alors une évidence de les mettre en avant dans une exposition
pendant cette première semaine de la Citoyenneté.
Je suis bien conscient que je n'ai pas pu dresser une liste exhaus-
tive de tous ces jeunes caennais engagés et que bien d'autres
combats mériteraient le même coup de projecteur, mais j'ai choi-
si de mettre en avant les acteurs qui m'ont le plus marqué per-
sonnellement, et qui montrait bien évidemment la diversité de ce
terme "d'Engagement".
J'espère que cette galerie de portraits vous donnera l'envie de les
découvrir un peu plus de votre côté !
Mon service civique à la ville de Caen.
VilledeCaen-Photos:FrançoisDECAËN-Réalisationetimpression:Pôleimprimerie-Janvier2017
Devant l'hôtel de Ville.
4. Des débats pour les jeunes,
par des jeunes
Lucille, Laura, Tom et Noé,quelques-uns des membresfondateurs d'Opiio.
Ils s'appellent Noé, Tom, Lucille, Maël, Laura, Manon et Mina.
Ils ont entre 16 et 17 ans, viennent de cinq lycées différents,
et font des débats ensemble. Leur association s'appelle Opiio
(Opinion sans "N" et sans haine). Leur but est d'organiser un
débat par mois pour pouvoir discuter entre jeunes d'un sujet de
société ou qui fait parler dans l'actualité. Tout est parti d'un post
facebook écrit par Noé en Juin 2015, suite à l'attentat en Isère, où
il exposait son point de vue. Il y eut alors beaucoup de réactions,
contrairement à ce que l'on peut penser par rapport à la prétendue
"inertie des jeunes". Il s'est alors dit, avec ses amis, qu'il serait
dommage de ne pas profiter de cette dynamique : ils ont donc
créé cette junior-association il y a plus d'un an maintenant.
Ils sont très libres dans les sujets de leurs débats : ils peuvent
traiter de l'élection américaine, du système éducatif français,
des réactions face aux attentats… Ils décident de quoi ils veulent
parler selon leurs envies, et celles des participants au débat.
Leur objectif, c'est que des gens de tout horizon participent à la
discussion !
par des jeunes
un débat pas forcément prise de tête.
VilledeCaen-Photos:FrançoisDECAËN-Réalisationetimpression:Pôleimprimerie-Janvier2017
En petit comité, tout le mondepeut prendre la parole.
OPIIO
5. Donner pour recevoir.
WWW.LUMIERESDESCITES.COM
Le prix "Lumières des cités".
Maëva n'est même pas encore majeure, qu'elle a déjà une
solide expérience en matière d'engagement ! Elle est en effet
l'une des lauréates du prix "Lumières des cité" 2016, qui est
décerné chaque année aux élèves de terminale boursiers qui font
preuve d'excellence et d'engagement au cours de leur scolarité.
C'est le cas de Maëva qui a été déléguée au Conseil de la Vie
Lycéenne (CVL) du lycée Augustin Fresnel. Lors de ces deux
années où elle a siégé à ce conseil, ses camarades et elle ont
réussi à ouvrir des salles de travail qui n'existaient pas
auparavant. Aujourd'hui, Maëva est en première année commune
aux études de santé et elle revient avec plaisir dans son lycée pour
présenter sa formation à ses camarades. En effet, son expérience
apporte une plus-value aux connaissances déjà dispensées par les
professeurs.
Grâce à "Lumières des cités", Maëva dispose d'une bourse pour ses
études supérieures, des aides pour trouver un petit boulot d'été, et
même d'un suivi personnalisé pour qu'elle puisse trouver sa voie.
Ainsi, elle est récompensée, tout en se disant que ce n'est pas si
compliqué de donner du sens à son quotidien !
Maëva, lauréate du prix
Lumières des cités.
VilledeCaen-Photos:FrançoisDECAËN-Réalisationetimpression:Pôleimprimerie-Janvier2017
Maëva se remémore son expérienceavec beaucoup de plaisir.
6. Soyez-vous aussi des héros
du quotidien !
LES HÉROS DU
QUOTIDIEN
CAEN
Un moment convivial autour du tricot.
Margot et Mathilde, un autre membrefondateur de l'association.
Margot, présidente
des Héros du quotidien.
VilledeCaen-Photos:FrançoisDECAËN-Réalisationetimpression:Pôleimprimerie-Janvier2017
Est-ce que savez ce qu'est le "yarn-bombing" ?
Ce terme anglais désigne la décoration du mobilier urbain grâce
à du tricot, et c'est ce que Margot et ses trois collègues des
Héros du Quotidien veulent mettre en place dans notre ville.
Le but de leur action, ce n'est pas seulement d'embellir notre
environnement grâce à ces installations, mais aussi de créer du
lien social.
En effet, cette association propose aux caennais de se retrouver
dans leur local, Place Letellier, pour pouvoir tricoter les éléments
qu'ils installeront ensuite dans la ville. Elles espèrent également
pouvoir se consacrer rapidement à l'autre aspect de leur action
qu'elles veulent mettre en place, la végétalisation de la ville et
le développement de l'écologie à travers des petits gestes du
quotidien. Margot est très satisfaite de son engagement : grâce
à cette association, elle rencontre plein de personnes d'horizons
très différents, comme des retraités, des actifs mais aussi des
étudiants qui cherchent à nouer des liens d'une autre manière.
De plus, le fait de s'investir dans ce genre d'activité la pousse à
s'organiser, à acquérir des compétences qu'elle n'avait pas aupa-
ravant, et c'est aussi très formateur au niveau professionnel.
Le but final est avant tout que les habitants s'approprient leur
environnement, à travers des petits gestes écologiques, et que
chacun devienne, à son tour, des Héros du Quotidien !
7. Un échange permanent entre
bénévole et bénéficiaire. UNITÉ LOCALE
DE LA
CROIX-ROUGE
44 bis boulevard
Maréchal Lyautey
CAEN
Amaury, 20 ans,est étudiant et bénévole.
L'équipe lors d'une maraude.
Lorsque qu'Amaury a rejoint la Croix Rouge, il ne s'attendait
pas à ce qu'il découvre tant de choses.
En effet, il a commencé à s'engager il y a un peu moins d'un an
dans cette association humanitaire présente sur tout le territoire,
et même à l'étranger. Il revenait d'un séjour d'étude à l'étranger
et ne pouvait pas réintégrer un cursus avant le début de l'année
scolaire. Il a alors décidé de donner son temps à une association,
et le profil de la Croix-Rouge lui a plu. Il a même pu profiter d'un
service civique, où il s'est concentré sur la communication : il a
travaillé sur des événements comme "Noël pour tous", ou lors de la
rentrée scolaire.
Le but, ce n'est pas seulement d'aider les bénéficiaires en leur
proposant de l'aide alimentaire ou un accueil pour les mamans,
c'est aussi de proposer un accueil et de créer du lien autrement :
Amaury ne s'attendait pas à faire d'aussi belles rencontres.
Aujourd'hui, il espère que ses études lui permettront de garder ce
contact qu'il a su créer avec les bénéficiaires au fil des semaines,
car il est ravi de l'expérience que son action lui apporte au
quotidien comme par exemple, le travail en équipe.
Être à la Croix-Rouge, c'est aussi faire des choses qu'on n'aurait
jamais fait par soi-même !
Amaury gère l'aide alimentaire
au local.
VilledeCaen-Photos:FrançoisDECAËN-Réalisationetimpression:Pôleimprimerie-Janvier2017
8. L'habit ne fait pas le moine,
mais il y contribue. LA CRAVATE
SOLIDAIRE
9, rue des marchands
CAEN
lacravatesolidaire.org
À un atelier relooking.
Cassandra est présidentede l'antenne Caennaise.
Cassandra a 26 ans, et elle est la présidente fondatrice de
l'antenne Caennaise de la "Cravate Solidaire". Vous avez peut-être
déjà entendu parler de cette association qui aide les demandeurs
d'emplois à retrouver du travail en leur donnant gratuitement
des tenues professionnelles, obtenues grâce à des dons.
Elle a découvert ce concept en 2013 suite à la diffusion d'un
reportage sur ce concept, et l'idée l'a interpellée. Elle a ensuite pris
contact avec les membres fondateurs de l'association parisienne
et a ouvert l'antenne Caennaise un an plus tard, en 2014 :
elle est alors la première à développer ce concept en province.
Les missions de Cassandra en tant que présidente sont nom-
breuses. Bien sûr, il y a l'aspect administratif qui n'est pas le
plus plaisant, elle l'avoue. Ce qu'elle préfère en effet, c'est bien
évidemment les ateliers où elle rencontre les bénéficiaires de son
action. Dans un premier temps, ces personnes lui expliquent leur
situation afin qu'elle puisse au mieux définir leurs besoins et
choisir la tenue adaptée pour eux. Cassandra aide aussi les béné-
ficiaires en leur proposant de passer un entretien d'embauche pour
s'entrainer, et travailler également sur l'aspect non-verbal de la
communication. Elle a donc, à ce moment-là, plus le rôle d'une
conseillère en image.
Aujourd'hui, Cassandra espère pouvoir embaucher un service ci-
vique dans un premier temps, et pourquoi pas un salarié si les fi-
nances de l'association le lui permettent : développer la solidarité,
tout en en développant l'association elle-même !
Cassandra,
présentant son association.
VilledeCaen-Photos:FrançoisDECAËN-Réalisationetimpression:Pôleimprimerie-Janvier2017