1. mai 2019
141
doSSiEr
ProJETS dE dévELoPPEmENT
Une action chrétienne dans un monde en détresse
I N F O R M A T I O N S
Faire
pousser…
et bien
le faire! ParraiNaGE
Gardes forestiers en herbe !
SENSibiLiSaTioN
Nouveauté :
Partez au Togo à la rencontre
des partenaires du SEL !
Quand les
communautés
plantent des arbres…
www.selfrance.org
3. E
n Afrique subsaharienne, là où
nos partenaires locaux vivent, le
constat est frappant : des terres
asséchées et appauvries, des paysages
vides de tout arbre, des cultures qui
produisent peu… voire rien du tout. Le
manque d’eau et les aléas climatiques
extrêmes auxquels font face les habi-
tants sont en cause, mais ce ne sont
pas les seules explications.
QuAND LES PRATIQuES
AGRICoLES AGGRAVENT
LA SITuATIoN…
Depuis des générations, les africains
pratiquent l’agriculture. Loin d’être
des débutants, ils essayent, du mieux
possible, de tirer d’elle leur subsis-
tance. Mais quand aujourd’hui, il leur
semble de plus en plus difficile de
vivre du produit de leurs terres, il y a
lieu de s’interroger…
on constate qu’un des facteurs aggra-
vant l’état des sols, au-delà de ceux
mentionnés plus haut, est l’accumula-
tiondemauvaisespratiquesculturales
comme l’utilisation excessive d’intrants
chimiques,l’arrachaged’arbres,lamono-
culture ou la culture sur brûlis – qui
consiste à brûler toute végétation d’un
champavantdecultiver.Cestechniques,
dont on a vanté les mérites pendant
des années, se révèlent destructrices
dans certains contextes.
doSSiEr
141 I SEL INFoRMATIoNS I 3
Faire pousser... et bien le faire !
Prendre soin de la création c’est une chose ; bien le
faire, cela en est une autre. or, si les actions mises en
place ne sont pas accompagnées d’une prise de
conscience des communautés, elles ne porteront pas
de fruit sur la durée. Comment pratiquer une
agriculture qui fait à la fois du bien à la terre et aux
bénéficiaires, aujourd’hui comme demain ?
approfondissons la question dans ce dossier.
« Nous ne sommes pas des mendiants assistés mais des individus à mettre en œuvre. »
Bénéficiaire de VOLDEB, Bénin
« Je suis cultivateur mais un
cultivateur dont les terres
étaient malades et pauvres.
Maintenant, je mange et je
vends une partie de mes
récoltes. »
Pierre,
bénéficiaire de VoLDEB, Bénin.
4. doSSiEr
4 I SEL INFoRMATIoNS I 141
DES CoNSéQuENCES
SuR L’HoMME ET
SoN ENVIRoNNEMENT
Bien entendu, l’utilisation récurrente
de telles techniques a des consé-
quences sur la terre, et donc sur les
êtres humains.
La terre s’appauvrit, perd ses nutri-
ments, s’érode. Il y a de moins en moins
de biodiversité (insectes, plantes etc.).
Sansvégétation,laterreestincapablede
retenirl’eau.Deplus,silesarbrescoupés
ne sont pas replantés, les sols ne sont
pas protégés des éléments (pluie, vent,
soleil) et sont donc plus vulnérables.
Seulement, quand la terre est pauvre,
les populations le sont aussi. Les efforts
des paysans sont vains : ils s’épuisent à
la tâche pour peu de résultat. or, sans
revenu, ils ne peuvent pourvoir aux
besoins de leur famille. Sans arbre, les
communautés, quant à elles, viennent
àmanquerdeboisnécessairepourcuire
les aliments ou construire.
uN CHANGEMENT
EST NéCESSAIRE
Au vu de la situation précaire des pay-
sans, il est indispensable de commencer
par leur apporter une aide concrète :
planter des arbres, les former à des
techniques agroécologiques – comme
le compostage, l’agroforesterie, l’amé-
nagement et la restauration des terres,
etc. – ou à des techniques de rétention
d’eau – comme la culture en zaï, les
diguettes ou les cordons pierreux.
Toutes ces solutions sont immédiates
et les paysans peuvent en voir très rapi-
dement les fruits.
Mais, des décennies aux côtés de nos
partenaires nous montrent qu’une
action, si on veut la voir perdurer, doit
inévitablement être accompagnée
d’une prise de conscience. un chan-
gement de mentalité et, par conséquent
de comportement, est nécessaire. Et
ça, ça se joue en profondeur ! Sinon,
les mauvaises pratiques risquent de
ressurgir tôt ou tard.
PouR uNE
AGRICuLTuRE
RESPECTuEuSE
DE LA CRéATIoN
Pour voir un vrai changement se pro-
duire au sein des communautés, la sen-
sibilisation est essentielle. Comment
peuvent-elles être conscientes des
conséquences de leurs mauvaises pra-
tiques si elles n’en sont pas informées ?
Pour voir les projets porter
du fruit dans la durée,
nos partenaires misent sur
la formation des communautés.
« Avant le projet, je ne connaissais pas
les méthodes culturales modernes. Je brû-
lais toujours les résidus de récolte, or ces
résidus sont nécessaires pour la conser-
vation de l’humidité et la lutte contre
l’érosion. Bref, j’ai appris de nouvelles tech-
niques. Je vais changer ma façon de faire
pour maximiser ma production agricole
grâce à cette formation. Maintenant je
ne brûlerai plus les excréments de mon
bétail ; je les mettrai au champ pour res-
taurer la fertilité du sol. »
Pierre, bénéficiaire d’oCDC (Œuvre Cari-
tative pour le Développement Commu-
nautaire), Cameroun.
5. doSSiEr
141 I SEL INFoRMATIoNS I 5
Pour nos partenaires chrétiens locaux,
apporter une aide immédiate, c’est bien.
Mais leur rêve pour leurs concitoyens
est plus grand encore : ils pensent sur
lelongterme.Ilsveulentvoirlespaysans
et leurs communautés sortir de la pau-
vreté une fois pour toutes !
Ils sont convaincus que lorsque les
terres reprennent vie, les populations
aussi. C’est pourquoi, ils accompagnent
tous leurs projets par des actions de
sensibilisation. Ils invitent les commu-
nautés à changer de regard sur leur
environnement et les sensibilisent à
l’importance de pratiquer une agricul-
ture responsable et respectueuse de
lacréation.Poureux,Dieunousaconfié
sa création pour que nous en prenions
soin et, ça, c’est à la portée de chacun !
DE PETITES ACTIoNS
FAISABLES ET
IMPoRTANTES
Finalement, changer de mentalité vis-
à-vis de l’environnement est notre res-
ponsabilité à tous. agriculteurs ou pas,
les choix que nous faisons aujourd’hui
impacteront les générations futures.
Faire un compost, ne pas brûler sa par-
celle de terre, planter un arbre après
l’autre, diversifier ses activités sont
autant de petites actions faisables et
importantes que font les paysans afri-
cainspourlebiendeleurenvironnement.
Quelles pourraient être les nôtres, en
Europe ? Des choses simples comme
prendre conscience de la nature, la re-
découvrir, ou encore trier nos déchets,
manger des fruits et des légumes de
saison, ou encore faire son compost.
Le changement, ça se vit tous
lesjours,avecpatienceetper-
sévérance. Certains fruits
seront visibles maintenant,
d’autres dans plusieurs
années. Changer de point de
vue et de comportement est
un travail de longue haleine.
Mais le plus beau bénéfice est
de voir germer l’espérance
dans le cœur de nombreuses
communautés.
Et ça, ça n’a pas de prix !
Le cas concret d’ESoP
ESOP(Entente,SolidaritéetProgrès)estundespartenaires
chrétiens du SEL au Bénin. Sa vision ? Permettre aux pay-
sans de prendre conscience que leur environnement est
la source de leur alimentation.
Pour cela, ils ont mis en place une ferme de vulgarisation agricole (maraichage,
élevage, reboisement, pisciculture) basée sur les principes de l’agroécologie.
Ils y démontrent qu’on peut produire grâce à des pratiques simples et bonnes
pour l’environnement. Dans cette ferme, on se prête également à des expé-
riences pour tester de nouvelles méthodes et les transmettre.
Pour ESoP, l’important c’est que les paysans fassent mieux ce qu’ils savent
déjà faire. Dans l’optique de toujours renouveler les connaissances et appro-
fondir des techniques agricoles, l’association organise donc des sessions de
formation pour les paysans des communautés environnantes.
Grâce à eux, les paysans réalisent que faire de l’élevage ou cultiver, non seu-
lement ils en sont capables, mais c’est facilement accessible, sans beaucoup
d’investissements.
Retrouvez un article sur le travail de ce partenaire en p.08.
Pratiquer la reforestation ou l'agroforesterie ou planter des arbres
le long des routes… Toutes ces techniques donnent aux paysans
les moyens d’agir positivement sur leur environnement.
6. doSSiEr
6 I SEL INFoRMATIoNS I 141
A
vant de nous parler de notre
responsabilité par rapport à la
création, la Bible nous apprend
à discerner le sens profond de ce que
Dieu a fait : tout a été créé par le Christ
et pour lui (cf. Colossiens 1.16), très
bon (Genèse 1.31). La terre est comme
une sorte de cadeau fait aux humains.
LA TERRE,
uN CADEAu DE DIEu
Notre responsabilité par rapport à la
création s’inscrit d’abord dans la re-
connaissance pour la générosité de
notre Créateur qui nous donne tout
avec abondance pour que nous en
jouissions (cf. 1 Timothée 6.17 et 4.4).
Il s’agit de mettre en valeur les res-
sources de la terre pour la gloire de
Dieu et le bien du prochain. C’est là une
tâche collective à laquelle chacun
devra apporter sa contribution. Le
péché a rendu son accomplissement
pénible mais ne l’a pas annulée.
Le message de la Bible apporte au chré-
tien une motivation et une espérance
uniques : toute la création est incluse
dans l’œuvre de réconciliation du
Christ et aura part un jour à la liberté
glorieuse des enfants de Dieu (cf. Co-
lossiens 1.20 et Romains 8.19-21).
QuE FAIRE ?
NouS ARRêTER !
La Bible avertit que Dieu détruira ceux
qui détruisent la terre (Apocalypse
11.18). or nous savons que les modes
de vie contemporains sont souvent
faits de pollution, de gaspillage, de ges-
tion irresponsable des ressources ter-
restres – avec des effets négatifs sur la
création et aussi sur ceux qui vivent
dans la pauvreté. Pouvons-nous y
changer quelque chose ?
Les textes bibliques sur le sabbat et sur
les années sabbatiques (cf. Lévitique
25.1-7) pourraient nous donner une
première piste : et si nous avions tou-
jours besoin d’apprendre à nous arrêter
à intervalle régulier pour louer Dieu
(pour son salut, mais aussi pour la créa-
tion), pour laisser reposer la terre
(consommer moins ?) et faire une place
pour ceux et celles qui vivent dans
la pauvreté ?
Et peut-être qu’en nous arrêtant, nous
serons aussi capables de trouver d’au-
tres actes positifs à poser pour une vie
plus responsable face à la création
que Dieu nous a confiée.
Pour aller plus loin…
Frédéric Baudin, La Bible et l’écolo-
gie (coédition édifac / Excelsis, col-
lection éclairage, paru en 2013).
Laprotectiondel’environnementestunsujetclé,aucœurdenombreuxdébats.Etsi,en
tantquechrétiens,nousavionsunrôleàjouer ?bibleenmain,nouscreusonslaquestion!
Qu’EN DIT LA BIBLE ?
La responsabilité du chrétien
par rapport à la création
7. doSSiEr
141 I SEL INFoRMATIoNS I 7
S
i le mouvement écologiste – au
sens large – concentre son atten-
tionsurladégradationécologique
et les moyens de l’atténuer, la justice
climatiques’intéresseàl’impactdecette
dégradation sur les communautés
humaines. Quelles menaces représen-
tent le réchauffement climatique pour
l’humanité ? Qui en sera le plus affecté ?
Comment se mobilise la société civile ?
Dans « La justice climatique : enjeux et
perspectives pour la France », le Conseil
économique, Social et Environnemen-
tal (CESE) dresse un tableau des consé-
quences du changement climatique,
des risques et des crises potentielles :
coupures de courant, épidémies, mou-
vements de population, tensions liées
à la gestion et à l’accueil des migrants,
accidents nucléaires, tensions du fait
de la rareté des ressources, insécurité
post-catastrophe (pillage, etc.) et aug-
mentation de la mortalité.
PAS TouS éGAux ?
Si nous sommes tous confrontés à ces
perspectives, nous ne sommes toutefois
pas tous « égaux ». Les populations les
plus démunies sont à la fois plus expo-
sées aux risques naturels et moins
équipées pour y faire face. Il convient
aussi de rappeler que les pays en déve-
loppement sont les moins responsables
des émissions de gaz à effet de serre,
considérées comme une cause du chan-
gement climatique.
Face à ces constats, la justice climatique
–attentiveàcequeleréchauffementcli-
matique n’accroisse pas les inégalités –
est devenue une revendication forte de
lasociétécivileàl’échelleinternationale.
LA JuSTICE
CLIMATIQuE :
uN DRoIT PouR TouS !
Selon le Centre Sabin pour le droit cli-
matique de l’école de Droit de Colum-
bia, plus de 1 000 plaintes climatiques,
dont la majorité à l’encontre des gou-
vernements nationaux, ont été enre-
gistrées dans le monde. De nombreux
plaignants sont des agriculteurs, ou des
personnes dépendants de l’agriculture.
« Pour eux, il ne s’agit pas seulement d’une
perte de revenus, mais aussi de la perte
de leur droit fondamental à exister. Donc
oui, la justice climatique est un droit fon-
damental. » conclut l’avocate Roda Ver-
heyen.Cesdossiersdevraientpermettre
de responsabiliser davantage les gou-
vernements face au changement cli-
matique qui constitue un problème de
justice sociale complexe et pas simple-
ment un problème environnemental.
Même limité à 2°C, le réchauffement
aura des conséquences auxquelles
notre société devra s’adapter avec, en
l’absence de mesures, le risque que ne
se creusent les inégalités entre celles
et ceux qui disposent de moyens pour
le faire et celles et ceux qui n’en dispo-
sent pas.
Conscient que le changement clima-
tique constitue un défi majeur, Michée
France plaide pour que les droits hu-
mains soient au cœur des engagements
climatiques des états. « Car aimer son
prochain comme soi-même, c'est aussi
plaider pour la justice climatique ! »
Pour en savoir plus,
rendez-vous sur
www.michee-france.org
« Justice climatique : agir pour le climat, c’est agir contre la pauvreté ! » clame Stop
Pauvreté, la branche suisse de micah Global, dans sa dernière campagne. Et de fait, il
y a un lien direct entre le changement climatique et la difficulté pour les populations
démunies à s’en sortir. alors, cette justice climatique : doux rêve ou cause à saisir ?
michée France dresse un état des lieux.
JuSTICE CLIMATIQuE
Pourquoi cela
mérite réflexion ?
8. ProJETS dE dévELoPPEmENT
8 I SEL INFoRMATIoNS I 141
Prendre soin de l’environnement, c’est bien… en théorie. mais qu’en est-il de la
pratique ? Cette question, ESoP, un des partenaires béninois du SEL, la soulève.
Pour eux, c’est quand l’action est accompagnée d’une prise de conscience préalable
qu’ils voient des résultats durables. découvrez leur travail auprès des paysans !
Changer les modes
Changer les modes
« L’agroécologie n’est pas
un système de production
mais un mode de vie. »
mpossible de rater cette inscription
présente sur un grand poster dans
la salle de formation d’ESoP
(Entraide Solidarité et Progrès). Car
oui, pratiquer l’agroécologie et prendre
soin de l’environnement, ce n’est pas
une simple technique agricole parmi
d’autres. Elle doit être véritablement
au cœur de la vie quotidienne des pay-
sans. C’est la vision que les membres
d’ESoP espèrent bien transmettre lar-
gement autour d’eux.
Leur conception de l’agriculture repose
sur trois grands principes.
PRINCIPE 1 :
L’ENVIRoNNEMENT, uNE
MINED’oRDERESSouRCES
ESoP sensibilise les paysans sur l’en-
vironnement afin qu’ils (re)prennent
conscience de son potentiel et de sa
valeur. Ils insistent d’abord sur le carac-
tère limité de certaines ressources que
Dieu met à notre disposition, d’où l’im-
portance de ne pas les surexploiter.
Ils tentent ensuite d’élargir le champ
des possibles en informant les paysans
sur la présence d’autres ressources
naturelles tout aussi utiles mais parfois
ignorées comme, par exemple, des
semences de variétés locales.
PRINCIPE 2 :
oN PEuT FAIRE
BEAuCouPAVECPEu...
… il suffit de s’en donner les moyens !
Les membres d’ESoP sensibilisent les
paysans au développement d’activités
agricoles et d’élevage accessibles à
tous. Nul besoin d’avoir recours à de
gros investissements en matériel ou
intrants chimiques !
Ils encouragent également l’utilisation
desemenceslocalesetladiversification
des activités agricoles, comme par
exemplel’associationdeplusieurscultures
entre elles ou l’association de l’élevage
et des cultures.
PRINCIPE 3 :
DES PAYSANS QuI
N’oNT PLuS FAIM !
Pour ESoP, l’important est que les pay-
sans puissent atteindre la sécurité ali-
mentaire grâce à leurs activités agri-
coles. Mais pas seulement…Ils ont
surtout à cœur qu’ils soient capables
de le faire seuls et sur le long terme !
Conscientsqueleurenvironnementest
un allié précieux et qu’avec peu de
moyens, il est possible de voir de beaux
résultats,lespaysansreprennentespoir.
Désormais, une nouvelle perspective
pour l’avenir s’ouvre devant eux : oui, ils
sont capables de sortir de la pauvreté !
9. n parcourant les routes, on
observedesterresànupendant
des dizaines de kilomètres. on
réalise alors le besoin et l’urgence de
reboiser ces milliers d’hectares rasés.
Justement, plusieurs de nos partenaires
locaux agissent pour le reboisement.
Et la population est de plus en plus
conscientedel’urgence :ellesemobilise
concrètement. L’ampleur de la tâche
est immense, mais ce dernier voyage
de suivi en septembre 2018 nous a ren-
dues pleines d’optimisme.
DES FEMMES ACTRICES
DE CHANGEMENT
Et pour commencer : la rencontre
encourageante avec le pasteur David
Matobo de l’ENAR1
. À la suite d’une
formation sur la justice climatique, les
femmes du groupement AFeCoJu2
aidé
par l’ENAR, ont pris conscience du pro-
blème et commencé à sensibiliser leur
entourage sur le besoin de recréer
des forêts.
Elles ont commencé à pratiquer l’agro-
foresterie en associant des acacias à
leurs plantations de manioc. Elles réa-
lisent aussi des pépinières et veulent
planterdesmanguiersetdesavocatiers.
DES TERRES REBoISéES
Nous avons aussi passé quelques jours
avec l’équipe du CEPRoMoR3
et
échangéavec4groupementsdepaysans
de la zone de Sona-Bata. Ils ont tous
commencé à reboiser des parcelles de
terre ou à pratiquer l’agroforesterie !
Ce n’est pas toujours évident car ils ne
sont pas tous propriétaires des terres
sur lesquels ils cultivent. Toutefois, ils
sont conscients de l’importance de
reboiser. Ils rêvent de recréer des forêts
où le gibier et les chenilles (très prisées
des congolais) reviendraient peupler
les sous-bois.
Le clou de notre séjour ? Sur la natio-
nale qui nous menait vers Kinshasa,
nous avons constaté une nette diffé-
rence dans la zone de Sona-Bata, où
notre partenaire œuvre depuis 5 ans :
plus on s’en approchait, plus les abords
de la route étaient boisés. Les habi-
tants avaient planté des arbres dans
leurs terrains !
oui, quand les communautés plantent
des arbres, les bénéfices sont visibles
sur elles et sur leur environnement.
Et ça fait toute la différence !
Isabelle Duval
Chargée de projets de développement au SEL
ProJETS dE dévELoPPEmENT
141 I SEL INFoRMATIoNS I 9
« La formation sur la justice climatique nous a éveillé la
conscience et nous allons mener ce combat contre le changement
climatique ! » Getty, présidente de l’association AFeCoJu,
bénéficiaire de notre partenaire.
Parmi les atouts de la république démocratique du
Congo, sa magnifique forêt tropicale n’est pas des
moindres. malheureusement, dans la province du
Kongo Central, la déforestation massive est frappante.
isabelle, chargée de projets de développement au SEL,
a récemment visité nos partenaires congolais.
Elle raconte le travail incroyable qu’ils ont entrepris.
1
Entente pour l’Animation Rurale
2
Action Femmes et Ecojustice
3
Centre pour la Promotion du Monde Rural
Des sols fragilisés par les aléas climatiques extrêmes, de mauvaises pratiques
culturales, ou le déboisement empêchent les paysans de tirer leur subsistance
de leurs terres.
Grâce au travail des partenaires du SEL, les paysans ont les moyens de vivre
mieux dans un environnement en voie de restauration. Ils reçoivent les bases
nécessaires pour pratiquer une agriculture responsable et respectueuse de
la création.
Par un don régulier ou ponctuelpour les projets agriculture, vous
faites germer l’espérance dans la vie des agriculteurs ! merci !
10. a Thaïlande possède un important
patrimoine environnemental com-
poséd’espacesboisésetd’unefaune
très riche. Malheureusement, cet héri-
tage est méconnu de la génération
actuelle : au fil des années, de nom-
breuses zones forestières ont été
détruites et beaucoup d’animaux sau-
vages indigènes ont disparu.
Mais il n’est pas trop tard pour que les
jeunes thaïlandais apprennent à pro-
téger ce patrimoine pour les généra-
tions futures.
uN CENTRE DE
PARRAINAGE Au CŒuR
DE LA FoRêT
Le centre de parrainage de Compassion
en Thaïlande, « To Pra De », est situé
dans le parc national de Mae Moei. Ce
parc se caractérise par une chaîne de
montagnes escarpées, des forêts de
conifèressecsetdiverstypesdeplantes.
Il abrite des animaux sauvages tels que
le muntjac rouge du Nord, le sanglier,
la civette des palmiers, le chamois et
le cerf.
Afin de préserver cet héritage, le dépar-
tement en charge de la protection des
forêts envoie régulièrement des gardes
forestiers dans les villages à proximité
pour éduquer les habitants à ne pas
chasser, brûler ou couper les arbres.
Les villageois qui vivent dans la région
depuis des générations veulent montrer
qu’ilsnedétruisentpasl’habitatforestier
et faunique. Ils souhaitent seulement
travailler leurs cultures et vivre dans
leur village comme ils le font depuis
des décennies.
LES JEuNES, ACTEuRS
Du CHANGEMENT
Conscientdel’enjeu,lecentredeparrainage
« ToPraDe »amisenplaceunprojetde
préservation des forêts dans le cadre
de son programme de développement
des jeunes, en collaboration avec les
gardes forestiers du parc national.
« Nous devons faire quelque chose pour
protéger notre habitat et créer un climat
de confiance avec les gardes forestiers
des parcs nationaux et leur montrer que
nous ne détruisons pas le parc national.
Nous avons donc décidé de collaborer
avec eux pour éduquer nos jeunes. »,
expliqueEkkachai,ledirecteurducentre
de parrainage.
Ainsi, une à deux fois par an, le centre
organise un camp où les jeunes ren-
contrent les gardes forestiers qui les
sensibilisent à la sauvegarde de la forêt
et la préservation de la faune. Le pro-
gramme a pour but d’encourager les
CENTré SUr CHriST – PoUr L’ENFaNT – EN CoLLaboraTioN avEC L’éGLiSE
ParraiNaGE
Prendre soin de la
création, ça s’apprend !
Et, comme pour tout, les
meilleurs apprentissages
se font quand on est
jeune. C’est pourquoi,
dans ce centre de
parrainage niché au cœur
de la forêt thaïlandaise,
les jeunes sont sensibilisés
à préserver leur
environnement.
découvrez comment des
adolescents parrainés
deviennent des apprentis
gardes forestiers !
Gardes forestiers
11. ParraiNaGE
141 I SEL INFoRMATIoNS I 11
jeunes à aimer les ressources naturelles
de leur habitat et l’environnement qui
les entoure.
DESESPIoNS
EN MISSIoN...
une fois par mois, le groupe de jeunes
du centre d’accueil, accompagné du
personnel, inspecte la forêt et fait un
rapport aux agents forestiers. Les ado-
lescents sont comme des espions
en mission.
« Les gardes forestiers nous apprennent
beaucoup de choses sur les arbres, la vie
sauvage, comment survivre dans la forêt
si nous nous perdons et beaucoup d’autres
choses. », raconte Naphat.
En effet, ils ont appris à observer la
nature et à noter les signes de décom-
position ou de maladie. Ils savent qu’ils
doivent signaler aux gardes forestiers
tout arbre détruit par des humains,
tombé en ruine ou mort de maladie.
Pendant la saison sèche, ils créent des
pares-feux;pendantlasaisondespluies,
ils construisent des barrages.
« J’aime beaucoup le programme de pré-
servation. Cela m’aide à comprendre la
forêt et l’environnement où je vis. Quand
je serai grand, je veux rester dans mon vil-
lage ! », déclare Arporn Wanakittichai.
Ces adolescents adorent leur mission
dans la forêt car ils apprennent à pro-
téger leurs ressources naturelles en
mettantàprofitlesconnaissancestrans-
mises par les générations précédentes.
Ces jeunes gardes forestiers
ont compris que s’ils ne com-
mençaient pas à protéger et
à préserver les ressources
naturelles de leur environne-
ment, la forêt qu’ils avaient
vue grandir disparaitrait.
Les jeunes gardes forestiers
prennent leur rôle très au
sérieux. Prendre soin de
l’environnement dans lequel
ils grandissent est devenu
leur mission principale !
12. SENSibiLiSaTioN
12 I SEL INFoRMATIoNS I 141
L e pays qui a été retenu pour ce
premiervoyagedécouverteestle
Togo. Au moyen de ce séjour de
8 jourssurplace,vousaurezl’occasion
dedécouvrirlepays,sacultureetsurtout
leformidabletravaildespartenairesdu
SEL pour faire reculer la pauvreté.
Au PRoGRAMME :
• Temps spirituels et de réflexion au-
tour des problématiques liées à l’ac-
tion chrétienne face à la pauvreté,
• Visite d’un centre de parrainage
d’enfants,
• Visite de familles de filleuls,
• Visite de plusieurs projets de déve-
loppementcommunautaire(construc-
tion de puits et de latrines, cantine
scolaire ou encore activités généra-
trices de revenus).
À noter : une journée de préparation
sera organisée avant le voyage pour
permettre aux participants de se
rencontrer, de discuter de leurs
attentes et de recevoir les informa-
tions nécessaires.
INFoRMATIoNS
PRATIQuES
Lieu : Togo (Lomé et Kpalimé)
dates du voyage : 6 au 14 fé-
vrier 2020 (sous réserve de mo-
difications)
Tarif : 2 400 € tout compris (bil-
lets d’avion, frais de séjour, etc.)
Compter 300 € supplémentaires de frais
personnels (journée de préparation, visa,
vaccin contre la fièvre jaune, traitement
antipaludéen, etc.)
Tarif préférentiel : 2 250 € si ins-
cription avant le 31 juillet 2019
À noter : Les inscriptions se font dans
la limite des places disponibles !
Intéressé par le projet ? Ne tardez pas à vous inscrire ou à nous deman-
der de plus amples informations en remplissant le coupon ci-dessous ou
en écrivant à : contact@selfrance.org
Nom :
Prénom :
Adresse mail :
Numéro de téléphone :
® Je souhaite être recontacté car j’ai des questions concernant le voyage.
® Je souhaite m’inscrire au voyage. Comment puis-je faire ?
NouVEAuTé
Un voyage à la rencontre des
partenaires du SEL, ça vous dit ?
Parrain de longue date,
récent donateur ou
encore délégué, le SEL
vous propose d’aller à la
découverte des actions
de développement de ses
partenaires. Ce voyage
de groupe sera l’occasion
de prendre conscience
de la réalité du terrain
et de vivre un temps
d’encouragement mutuel
avec les personnes que
vous rencontrerez.
#
13. miCHéE FraNCE
141 I SEL INFoRMATIoNS I 13
L ’économie(lagestiondelamaison)
fait partie des thèmes délicats et
souvent peu abordés au sein des
églises à cause de la diversité d’opinions
qu’il suscite. Loin d’entrer dans la polé-
mique, nous voulons tirer de la Bible
des enseignements éthiques en matière
d’économie et découvrir des exemples
d’applications.
uNE éTHIQuE
BIBLIQuE !
Dans son ouvrage « Existe-t-il une éco-
nomiechrétienne ?»,HélèneFarellypuise
dans les textes bibliques des « repères
afin de se situer en tant que chrétien face
à l’économie, l’argent et la pauvreté ».
En voici quelques-uns :
> Dieu est le propriétaire ultime de
tout,
> Le don de Dieu appelle le don à Dieu,
> Lesoutienmutuelestplusimportant
que l’intérêt personnel,
> Marcher humblement dans le
contentement et la dépendance
envers Dieu,
> être généreux,
> L’économie doit être au service des
êtres humains, et non l’inverse,
> Espérer : « croire qu’il est possible de
prier et d’agir pour une autre économie
en mettant en pratique les paroles de
l’Éternel... »
uN MoDèLE
D’APPLICATIoN, L’ESS1
!
Le protestant Charles Gide (1847-
1932), oncle du célèbre écrivain André
Gide et père du mouvement coopératif,
s’estintéresséàl’applicationdel’éthique
biblique au niveau économique et a
contribué à l’apparition de l’économie
Sociale et Solidaire (ESS).
L’ESSdésigneunensembled’entreprises
organisées sous forme de coopératives,
mutuelles, associations ou fondations,
dont le fonctionnement interne et les
activités sont fondés sur un principe
de solidarité et d’utilité sociale. Ces
entreprises adoptent des modes de ges-
tion démocratiques et participatifs. Le
profit individuel est proscrit et les résul-
tats sont réinvestis.
L’organisationdesNationsuniesrecon-
naît l’apport indéniable de l’ESS dans
la lutte contre la pauvreté et l’atteinte
des 17 objectifs de développement
durable. un Groupe de travail inter-
institutions sur l’ESS a même été créé
afin de promouvoir ce modèle écono-
miqueàl’international(www.unsse.org).
Pour en savoir plus sur l’écono-
mie généreuse, suivez-nous sur
michee-france.org
Pour une
économie
Culte michée
France 2019
Pour vivre un culte « Pour une économie
généreuse ! », réservez la date du
dimanche 20 octobre 2019 ! Inscrivez-
vous sur michee-france.org pour recevoir
un ensemble de ressources gratuites.
D’autres activités vous seront proposées
en novembre 2019 en lien avec le mois
de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).
1
ESS : économie Sociale et Solidaire
dans le cadre de sa mobilisation « Pour un évangile généreux ! », michée France
s’intéresse cette année à l’économie. Quels enseignements la bible nous donne-t-elle
à ce sujet ? En quoi notre expérience de la générosité et de la grâce de dieu peut-elle
influer sur notre comportement de « homo œconomicus » ?
GÉNÉREUSE!
14. dE voUS à NoUS
14 I SEL INFoRMATIoNS I 141
JouRNéE Du SEL
La parole est à vous !
Chaque année, vous êtes nombreux, délégués ou pas, à organiser la Journée du SEL
dans votre église. Un grand merci ! Parce que vous nous encouragez par votre
investissement, nous avons voulu voir de plus près ce que vous avez fait ! Nous vous
laissons donc la parole…
« C’est ma manière de
servir l’Église… »
Laurence, 23 ans, déléguée du SEL, a récemment organisé
la Journée du SEL dans son église à boussy Saint antoine.
Nous l’avons donc questionnée pour en savoir plus !
SEL : Dis-nous tes impressions et res-
sentis sur cette journée ?
Laurence : J’ai été agréablement sur-
prise : je me demandais s’il y aurait un
intérêt de la part des membres de
l’église. Mais les gens étaient intéressés
par le sujet de la pauvreté et contents
de pouvoir se rendre utile. J’ai pu voir
qu’ils étaient prêts à soutenir une
bonne cause.
Quels bénéfices pour ton Église ?
Ça nous permet de sortir du cadre car,
en dehors de la Journée du SEL, il n’y a
pas de prédications sur la pauvreté. Et
ça aide les personnes à s’engager : par
la prière, ou en tant que bénévoles s’ils
veulent faire une chose ou une autre.
Ce qui t’a marqué ?
Les interactions à la fin du culte avec
les gens, les questions qu’ils posent ou
l’intérêt qu’ils montrent. J’étais encou-
ragée de voir que je pouvais être utile.
Je pense que c’est aussi ma manière de
servir l’église.
D’autres personnes de ton Église
étaient impliquées, n’est-ce pas ?
oui, je voulais montrer aux membres
que c’est à la portée de tout le monde
de s’investir et de faire quelque chose.
Pour apporter une part de concret à
mon propos, un couple a parlé de son
parrainage et Hermann, un jeune, a
parlé de l’Escape game du SEL qu’il a
testé. Ce qui l’a marqué ? Que des per-
sonnes, dans certains pays, soient obli-
gées de faire 3 kilomètres pour un verre
d’eau. Ça l’a fait réfléchir et lui a « remis
les idées en place ».
Une petite dernière… C’est difficile
d’organiser la Journée du SEL ?
Non, les ressources mises à disposition
aident beaucoup et donnent une trame.
Et puis, en l’organisant, j’ai pu mettre à
jour mes connaissances sur le SEL et
ça m’a motivé.
Le saviez-vous ?
il est possible de faire un legs au SEL
Le SEL est habilité à recevoir des legs via sa fondation (Fondation SEL, sous
l’égide de la Fondation du Protestantisme). Depuis sa création, le SEL a pu ainsi
bénéficier de ces gestes forts de la part de plusieurs donatrices et donateurs.
Si vous souhaitez plus d’informations sur les possibilités de legs au bénéfice
des missions du SEL, écrivez-nous à contact@selfrance.org ou appelez-nous
au 01 45 36 41 50.
« C’est à la portée de tout le
monde de s’investir et de faire
quelque chose. »
Le SEL recrute !
Un(e) chargé(e)
de communication pour
les actions du parrainage.
Vous trouverez les détails
sur notre site, dans la rubrique
« nous rejoindre ».
15. 141 I SEL INFoRMATIoNS I 15
C
ette année, vous étiez près de
550 inscrits sur le site de la
Journée du SEL ! Non seule-
ment, le matériel mis à disposition a été
utilisé, mais il a aussi été adapté et per-
sonnalisé. Quel encouragement de voir
les églises créer leur propre Journée
du SEL !
DES CoLIS
ALIMENTAIRES À NYoNS
C’est la bonne idée de cette église pour
aider les personnes démunies de
la ville.
« Nous avons pu collecter des aliments
consommables auprès de magasins ali-
mentaires et supermarchés, et nous avons
organisé une collecte auprès des consom-
mateurs en sortie de caisse. Nous avons
pu composer une vingtaine de colis de
produits de base et réuni six cagettes de
fruits et légumes frais. » nous raconte
Brigitte, bénévole du SEL.
LES ENFANTS MIS
Au DéFI EN PoLYNéSIE
FRANÇAISE
Les monitrices ont animé un temps
spécial, pour que les enfants puissent
faire le bien… et bien le faire.
« Faire du bien ensemble, c’est ce que j’ai
retenu du message. Je relève le défi d’aider
les personnes de mon entourage. » (Su-
zane, 14 ans)
« La matinée du SEL a été géniale. J’ai re-
tenu qu’il faut s’entraider et j’ai préparé
des cartes avec des versets pour les distri-
buer. » (Lara, 9 ans)
Cet article vous a donné envie d’orga-
niser la Journée du SEL ? C’est possible
à tout moment de l’année ! Les res-
sources restent disponibles, alors té-
léchargez le matériel de cette année…
ou des années précédentes !
Retrouvez sur notre page Facebook
les vidéos live des Journées du SEL à
Massy,Nogent-Sur-OiseetChambéry.
Le samedi 6 avril se déroulait à Lyon
la Journée des délégués. Mais qu’est-
cequec’est ?unejournéespécialement
conçue pour les délégués qui font
quotidiennement le lien entre le SEL
et leur église. C’est l’occasion pour
eux de se rencontrer, d’échanger, de
seformeretd’enapprendredavantage
sur les coulisses du SEL. une dizaine
de délégués étaient présents.
NousbénissonsDieupourcettejournée
encourageante pour les délégués…
et pour les salariés du SEL présents !
Vousvoulezensavoirplus ?Contactez
delegues@selfrance.org
JouRNéE DES DéLéGuéS :
rencontres, échanges, formation
Quand les églises se mobilisent…
dE voUS à NoUS
16. oUi, je veux soutenir les projets agriculture du SEL
Nom :
Prénom :
Adresse :
Code postal : Ville :
Courriel : @
Tél. :
SI1905C
Sols dégradés, déboisement, mauvaises pratiques culturales,
etc. Comment les populations peuvent-elles sortir de la pau-
vreté quand leurs terres sont pauvres ?
Grâce au travail de nos partenaires chrétiens, c’est possible !
✂
aujourd’hui, faisons germer l’espérance !
Je fait un don de :
❏25 € ❏50 € ❏100 € ❏150 €
❏Autre : ……………… € DG0
Je règle :
❏par chèque à l’ordre du SEL
❏Par internet : www.selfrance.org
Terres appauvries :
les populations
en paient le prix !
Terres appauvries :
les populations
en paient le prix !
merci de nous retourner ce coupon avec votre paiement dans l’enveloppe T jointe
ou au SEL 157 rue des blains 92220 baGNEUX