Risques de la grossesse dans les maladies autoimmunes au MarocKhadija Moussayer
Il y a encore à peine quarante ans, la grossesse était déconseillée dans la plupart des maladies auto-immunes (MAI), et, jusqu’aux années 80, elle était contre-indiquée chez la femme atteinte d’un lupus érythémateux disséminé en raison de la forte mortalité maternelle. Depuis des progrès immenses ont été réalisés dans leurs traitements permettant ainsi actuellement de bien réussir un tel projet dans la plupart des pays développés, mais toujours sous réserve d’une prise en charge stricte et adéquate. Cette condition n’est pas encore toujours remplie au Maroc où les grossesses conduisent encore trop souvent à des complications et même à des catastrophes (décès de la future mère) pour certaines de ses pathologies comme le lupus. Les deux raisons principales en sont l’ignorance de l’état réel de la femme (maladie auto-immune non diagnostiquée) et le coût élevé de cette prise en charge qui nécessite beaucoup de moyens humains et financiers.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Vice-président du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)
La glaire cervicale. Sa modification par les pathologies et les traitements. ...Didier Cosserat
Ce travail présente quelques éléments de physiologie concernant la glaire cervicale. Quelques conseils pour ne pas irriter le col. Nous envisagerons ensuite les pathologies et médicaments modifiant la glaire cervicale.
Il n’existe pas encore de traitement. Néanmoins, dépistée précocement, elle peut être ralentie par la greffe de moelle osseuse. Le traitement se heurte malheureusement au faible taux de donneurs. Nous pouvons relever à coté de cela, une évolution des recherches qui se sont penchées sur des perspectives offertes par la thérapie génique.
Risques de la grossesse dans les maladies autoimmunes au MarocKhadija Moussayer
Il y a encore à peine quarante ans, la grossesse était déconseillée dans la plupart des maladies auto-immunes (MAI), et, jusqu’aux années 80, elle était contre-indiquée chez la femme atteinte d’un lupus érythémateux disséminé en raison de la forte mortalité maternelle. Depuis des progrès immenses ont été réalisés dans leurs traitements permettant ainsi actuellement de bien réussir un tel projet dans la plupart des pays développés, mais toujours sous réserve d’une prise en charge stricte et adéquate. Cette condition n’est pas encore toujours remplie au Maroc où les grossesses conduisent encore trop souvent à des complications et même à des catastrophes (décès de la future mère) pour certaines de ses pathologies comme le lupus. Les deux raisons principales en sont l’ignorance de l’état réel de la femme (maladie auto-immune non diagnostiquée) et le coût élevé de cette prise en charge qui nécessite beaucoup de moyens humains et financiers.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Vice-président du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)
La glaire cervicale. Sa modification par les pathologies et les traitements. ...Didier Cosserat
Ce travail présente quelques éléments de physiologie concernant la glaire cervicale. Quelques conseils pour ne pas irriter le col. Nous envisagerons ensuite les pathologies et médicaments modifiant la glaire cervicale.
Il n’existe pas encore de traitement. Néanmoins, dépistée précocement, elle peut être ralentie par la greffe de moelle osseuse. Le traitement se heurte malheureusement au faible taux de donneurs. Nous pouvons relever à coté de cela, une évolution des recherches qui se sont penchées sur des perspectives offertes par la thérapie génique.
Les Femmes et les hommes ne sont pas égaux face aux maladies rénales par Dr M...Khadija Moussayer
Si les hommes sont généralement plus touchés par une insuffisance rénale chronique (60%) que les femmes, elles ne sont toutefois pas épargnées par certaines pathologies impactant les reins et pouvant évoluer dangereusement si elles ne sont pas prises en charge.
Les principaux facteurs de risques des maladies rénales sont le diabète et l’hypertension. Chez les femmes, il faut y ajouter un trio menaçant : les infections urinaires, les complications liées à la grossesse et certaines maladies auto-immunes. Le plus souvent, la grossesse n’aggrave pas les troubles rénaux. Les troubles rénaux ne s’aggravent généralement que chez les femmes enceintes présentant une hypertension artérielle mal contrôlée
Par ailleurs, il convient de savoir que certaines affections rénales sont associées ou exacerbées par la grossesse, comme la pré-éclampsie. Cette dernière touche 3 à 5% des femmes enceintes et se manifeste au cours du troisième trimestre de grossesse. La pré‐éclampsie est une pathologie de la grossesse caractérisée par une élévation de la pression artérielle se produisant au plus tôt au milieu du second trimestre (après vingt semaines d’aménorrhée). Elle s’accompagne d’une élévation de la quantité de protéines présente dans les urines.
Les femmes sont plus sujettes à des troubles rénaux à cause de 3 facteurs spécifiques à leur sexe : les infections urinaires, les complications liées à la grossesse et les maladies auto-immunes,
Il est bien connu en effet que les femmes ont plus souvent des infections urinaires, bénignes la plupart du temps, mais qui peuvent entraîner une insuffisance rénale chronique (dans 1 à 2 % des cas). L’urètre est plus proche de l’anus que chez les hommes et les bactéries de l’anus pénètrent plus facilement dans le canal urinaire, avec des risques assez fréquents d’infections de la vessie, la cystite, et d’infections rénales, la pyélonéphrite. Les femmes s’adonnent aussi assez souvent à des régimes amaigrissants hyper protéinés qui ne sont pas sans risque pour leur santé.
La grossesse est également une période à risque en causant des infections urinaires, une hypertension artérielle combinée avec une présence de protéines dans les urines (pré-éclampsie pouvant mener à l’éclampsie c'est-à-dire une crise de convulsion et d’épilepsie) et surtout un risque de défaillance rénale au moment de l’accouchement. En cas de maladie rénale, les possibilités de grossesse sont limitées de fait par l’insuffisance rénale et ses traitements.
Enfin troisième cause : la nature auto-immune ; Les maladies auto-immunes concernent en effet les femmes dans plus de 75 % des cas. Ces pathologies constituent un grave problème de santé publique du fait de leur poids économique et humain : 3ème cause de morbidité dans le monde après les maladies cardiovasculaires et les cancers, elles touchent en effet environ 10 % de la population mondiale et occupent le troisième poste du budget de la santé dans les pays développés.
Journée des femmes : des inégalités dans l'information médicaleKhadija Moussayer
La journée internationale des femmes, le 8 mars 2019, est l'occasion d’alerter sur les inégalités, les discriminations et les stéréotypes qui continuent à toucher les femmes dans l’information médicale et les campagnes de sensibilisation à leur destination. Ces manques portent sur des problématiques majeures de santé publique et ont un impact significatif sur la santé des femmes, en particulier dans les pays intermédiaires comme le Maroc, La Tunisie, l’Algérie ou encore beaucoup de pays d’Afrique Noire. Deux exemples pour l’illustrer : les maladies auto-immunes et l’infarctus du myocarde
UN PHENOMENE IGNORE : LES MALADIES AUTO-IMMUNES, UN MAL FEMININ QUI TOUCHE UNE FEMME SUR SIX
Il en est ainsi du sujet des maladies auto-immunes : ces nombreuses pathologies – une centaine – concernent les femmes dans 75 % des cas ! De plus, troisième cause de morbidité dans le monde après les maladies cardiovasculaires et les cancers, elles touchent environ 10 % de la population mondiale et occupent le deuxième ou troisième poste du budget de la santé dans les pays développés. Au total, on estime que le nombre de femmes souffrant de maladies auto- immunes est deux fois plus élevé que celui des femmes atteintes par le cancer du sein et presque une fois et demi plus élevé que celui de celles touchées par la maladie coronarienne !
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Consultante à l’Hôpital Cheikh Khalifa Ben Zayed de Casablanca
Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc
رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب
------------------------------------------------------------------------------
حملات التوعية الطبية ما زالت تتميز بالتقصير تجاه المرأة
اليوم العالمي للمرأة ، الذي يصادف 8 مارس من كل سنة ، هو فرصة لتسليط الضوء وللتحذير بوجود فجوات وتمييز و نمطية و عدم مساواة لا تزال تؤثر على المعلومات الطبية وحملات التوعية الصحية ذات الصلة بالمرأة . هذه الإخفاقات تتعلق بقضايا رئيسية للصحة العامة ولها تأثير كبير على صحة المرأة ، وخاصة في بلدان متوسطة مثل المغرب.
ظاهرة جسيمة متجاهلة: أمراض المناعة الذاتية، مشكل يعني مرآة من كل ستة نساء خلال حياتهن
هذه الظاهرة تخص أمراض المناعة الذاتية، هذه الأمراض المتعددة التي يصل عددها إلى المائة و تصيب النساء في 75 ٪ من الحالات! بالإضافة إلى ذلك ، تشكل السبب الثالث للمراضة في العالم بعد أمراض القلب والأوعية الدموية والسرطانات ، اد أنها تؤثر على حوالي 10 ٪ من سكان العالم وتحتل المركز الثاني أو الثالث في نفقات الصحة في البلدان المتقدمة. تشير التقديرات، في المجموع، إلى أن عدد النساء المصابات بأمراض المناعة الذاتية يصل إلى ضعف عدد النساء اللواتي يعانون من سرطان الثدي ونحو مرة ونصف مرة أكثر من تلك المصابات بمرض الشريان التاجي!
A l’occasion de la semaine européenne de la fertilité, trois associations Asso’ SOPK, Collectif BAMP! et EndoFrance ont réalisé, avec le support institutionnel du laboratoire Merck, une enquête Ipsos auprès de femmes actuellement ou récemment en parcours de Procréation Médicalement Assistée (PMA).
En savoir + : https://www.ipsos.com/fr-fr/pma-un-parcours-long-et-stressant-pour-les-patientes
Antirétroviraux et traitements hormonaux chez les personnes transSanté des trans
Il s'agit d'un article de Nicolas Hacher, endocrinologue, paru dans la revue Transcriptases, éditée par l'association Pistes.
Ce texte a également été publié dans l'édition 2006 du rapport d'experts sur la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH (rapport dit Yeni), afin de promouvoir la prise en compte des interactions possibles entre antirétroviraux et traitements hormonaux chez les personnes trans séropositives.
Recherche en médecine générale surmédicalisation, surdiagnostics, surtraite...Réseau Pro Santé
Revue " Le Bulletin des Jeunes Médecins Généraliste n°9" Juillet 2014
Le risque de surdiagnostics, alias diagnostics par excès est un élément à prendre en compte dans la prise en charge des patients pour leur éviter des surtraitements, alias traitements par excès. Le surdiagnostic peut se définir comme la transformation en pathologie de phénomènes biologiques, ou la découverte d’anomalies d’imagerie qui sont sans implications délétères pour la santé des individus. La conséquence en est la prescription de traitements inadaptés ou inutiles avec des conséquences néfastes pour la santé individuelle et la santé publique.
Ce dysfonctionnement de la médecine constitue la surmédicalisation. Elle consiste à fabriquer des pathologies à partir de phénomènes sociaux, psychologiques, ou d’anomalies issues du champ de la biologie ou de l’imagerie médicale. Elle se manifeste de façon protéiforme et est associée à plusieurs phénomènes qui contribuent à la provoquer et la développer. Elle est intimement liée au développement des dépistages, des notions de facteurs de risque, du façonnage des maladies, de la manipulation des normes biologiques.
La croyance en l’efficacité générale des dépistages des cancers et des maladies chroniques est mise à mal quand on analyse les données issues de la littérature scientifique quand elle n’est pas biaisée par des conflits d’intérêt.
reseauprosante.fr
Les Femmes et les hommes ne sont pas égaux face aux maladies rénales par Dr M...Khadija Moussayer
Si les hommes sont généralement plus touchés par une insuffisance rénale chronique (60%) que les femmes, elles ne sont toutefois pas épargnées par certaines pathologies impactant les reins et pouvant évoluer dangereusement si elles ne sont pas prises en charge.
Les principaux facteurs de risques des maladies rénales sont le diabète et l’hypertension. Chez les femmes, il faut y ajouter un trio menaçant : les infections urinaires, les complications liées à la grossesse et certaines maladies auto-immunes. Le plus souvent, la grossesse n’aggrave pas les troubles rénaux. Les troubles rénaux ne s’aggravent généralement que chez les femmes enceintes présentant une hypertension artérielle mal contrôlée
Par ailleurs, il convient de savoir que certaines affections rénales sont associées ou exacerbées par la grossesse, comme la pré-éclampsie. Cette dernière touche 3 à 5% des femmes enceintes et se manifeste au cours du troisième trimestre de grossesse. La pré‐éclampsie est une pathologie de la grossesse caractérisée par une élévation de la pression artérielle se produisant au plus tôt au milieu du second trimestre (après vingt semaines d’aménorrhée). Elle s’accompagne d’une élévation de la quantité de protéines présente dans les urines.
Les femmes sont plus sujettes à des troubles rénaux à cause de 3 facteurs spécifiques à leur sexe : les infections urinaires, les complications liées à la grossesse et les maladies auto-immunes,
Il est bien connu en effet que les femmes ont plus souvent des infections urinaires, bénignes la plupart du temps, mais qui peuvent entraîner une insuffisance rénale chronique (dans 1 à 2 % des cas). L’urètre est plus proche de l’anus que chez les hommes et les bactéries de l’anus pénètrent plus facilement dans le canal urinaire, avec des risques assez fréquents d’infections de la vessie, la cystite, et d’infections rénales, la pyélonéphrite. Les femmes s’adonnent aussi assez souvent à des régimes amaigrissants hyper protéinés qui ne sont pas sans risque pour leur santé.
La grossesse est également une période à risque en causant des infections urinaires, une hypertension artérielle combinée avec une présence de protéines dans les urines (pré-éclampsie pouvant mener à l’éclampsie c'est-à-dire une crise de convulsion et d’épilepsie) et surtout un risque de défaillance rénale au moment de l’accouchement. En cas de maladie rénale, les possibilités de grossesse sont limitées de fait par l’insuffisance rénale et ses traitements.
Enfin troisième cause : la nature auto-immune ; Les maladies auto-immunes concernent en effet les femmes dans plus de 75 % des cas. Ces pathologies constituent un grave problème de santé publique du fait de leur poids économique et humain : 3ème cause de morbidité dans le monde après les maladies cardiovasculaires et les cancers, elles touchent en effet environ 10 % de la population mondiale et occupent le troisième poste du budget de la santé dans les pays développés.
Journée des femmes : des inégalités dans l'information médicaleKhadija Moussayer
La journée internationale des femmes, le 8 mars 2019, est l'occasion d’alerter sur les inégalités, les discriminations et les stéréotypes qui continuent à toucher les femmes dans l’information médicale et les campagnes de sensibilisation à leur destination. Ces manques portent sur des problématiques majeures de santé publique et ont un impact significatif sur la santé des femmes, en particulier dans les pays intermédiaires comme le Maroc, La Tunisie, l’Algérie ou encore beaucoup de pays d’Afrique Noire. Deux exemples pour l’illustrer : les maladies auto-immunes et l’infarctus du myocarde
UN PHENOMENE IGNORE : LES MALADIES AUTO-IMMUNES, UN MAL FEMININ QUI TOUCHE UNE FEMME SUR SIX
Il en est ainsi du sujet des maladies auto-immunes : ces nombreuses pathologies – une centaine – concernent les femmes dans 75 % des cas ! De plus, troisième cause de morbidité dans le monde après les maladies cardiovasculaires et les cancers, elles touchent environ 10 % de la population mondiale et occupent le deuxième ou troisième poste du budget de la santé dans les pays développés. Au total, on estime que le nombre de femmes souffrant de maladies auto- immunes est deux fois plus élevé que celui des femmes atteintes par le cancer du sein et presque une fois et demi plus élevé que celui de celles touchées par la maladie coronarienne !
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Consultante à l’Hôpital Cheikh Khalifa Ben Zayed de Casablanca
Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc
رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب
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حملات التوعية الطبية ما زالت تتميز بالتقصير تجاه المرأة
اليوم العالمي للمرأة ، الذي يصادف 8 مارس من كل سنة ، هو فرصة لتسليط الضوء وللتحذير بوجود فجوات وتمييز و نمطية و عدم مساواة لا تزال تؤثر على المعلومات الطبية وحملات التوعية الصحية ذات الصلة بالمرأة . هذه الإخفاقات تتعلق بقضايا رئيسية للصحة العامة ولها تأثير كبير على صحة المرأة ، وخاصة في بلدان متوسطة مثل المغرب.
ظاهرة جسيمة متجاهلة: أمراض المناعة الذاتية، مشكل يعني مرآة من كل ستة نساء خلال حياتهن
هذه الظاهرة تخص أمراض المناعة الذاتية، هذه الأمراض المتعددة التي يصل عددها إلى المائة و تصيب النساء في 75 ٪ من الحالات! بالإضافة إلى ذلك ، تشكل السبب الثالث للمراضة في العالم بعد أمراض القلب والأوعية الدموية والسرطانات ، اد أنها تؤثر على حوالي 10 ٪ من سكان العالم وتحتل المركز الثاني أو الثالث في نفقات الصحة في البلدان المتقدمة. تشير التقديرات، في المجموع، إلى أن عدد النساء المصابات بأمراض المناعة الذاتية يصل إلى ضعف عدد النساء اللواتي يعانون من سرطان الثدي ونحو مرة ونصف مرة أكثر من تلك المصابات بمرض الشريان التاجي!
A l’occasion de la semaine européenne de la fertilité, trois associations Asso’ SOPK, Collectif BAMP! et EndoFrance ont réalisé, avec le support institutionnel du laboratoire Merck, une enquête Ipsos auprès de femmes actuellement ou récemment en parcours de Procréation Médicalement Assistée (PMA).
En savoir + : https://www.ipsos.com/fr-fr/pma-un-parcours-long-et-stressant-pour-les-patientes
Antirétroviraux et traitements hormonaux chez les personnes transSanté des trans
Il s'agit d'un article de Nicolas Hacher, endocrinologue, paru dans la revue Transcriptases, éditée par l'association Pistes.
Ce texte a également été publié dans l'édition 2006 du rapport d'experts sur la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH (rapport dit Yeni), afin de promouvoir la prise en compte des interactions possibles entre antirétroviraux et traitements hormonaux chez les personnes trans séropositives.
Recherche en médecine générale surmédicalisation, surdiagnostics, surtraite...Réseau Pro Santé
Revue " Le Bulletin des Jeunes Médecins Généraliste n°9" Juillet 2014
Le risque de surdiagnostics, alias diagnostics par excès est un élément à prendre en compte dans la prise en charge des patients pour leur éviter des surtraitements, alias traitements par excès. Le surdiagnostic peut se définir comme la transformation en pathologie de phénomènes biologiques, ou la découverte d’anomalies d’imagerie qui sont sans implications délétères pour la santé des individus. La conséquence en est la prescription de traitements inadaptés ou inutiles avec des conséquences néfastes pour la santé individuelle et la santé publique.
Ce dysfonctionnement de la médecine constitue la surmédicalisation. Elle consiste à fabriquer des pathologies à partir de phénomènes sociaux, psychologiques, ou d’anomalies issues du champ de la biologie ou de l’imagerie médicale. Elle se manifeste de façon protéiforme et est associée à plusieurs phénomènes qui contribuent à la provoquer et la développer. Elle est intimement liée au développement des dépistages, des notions de facteurs de risque, du façonnage des maladies, de la manipulation des normes biologiques.
La croyance en l’efficacité générale des dépistages des cancers et des maladies chroniques est mise à mal quand on analyse les données issues de la littérature scientifique quand elle n’est pas biaisée par des conflits d’intérêt.
reseauprosante.fr
1. brochure destinée au patient atteint de sclérose en plaques ou à son entourage
Sandra Vukusic,
Christian Confavreux,membre du CMS ARSEP
Service de Neurologie et
Centre de Coordination EDMUS pour la SEP
Lyon, France
Sexualité, fertilité,
grossesse et SEP
2.
3. SEXUALITE, FERTILITE
GROSSESSE ET SEP
La sclérose en plaques (SEP) est la maladie neurologique chronique, évolutive
et handicapante la plus fréquente chez l’adulte jeune en France. Comme dans
beaucoup de maladies auto-immunes, les femmes sont deux fois plus fréquem-
ment touchées que les hommes.
Parce qu’elle touche des adultes jeunes, à un âge où se construisent la vie et
l’avenir personnels, la maladie peut affecter la vie du couple, sa sexualité et son
désir d’enfants.
Parce qu’elle touche principalement les femmes, la question de la grossesse va se
poser très tôt après le diagnostic de la maladie.
4. Sexualité et sclérose en plaques
SEXUALITE ET FERTILITE
Si la plainte est exprimée plus fréquemment par les hommes que par les femmes, celles-ci sont tout autant
touchées (40 à 75%) et le sujet doit être abordé en consultation comme pour tous les autres symptômes de
la maladie.
Les plaintes chez les femmes comprennent une diminution de la libido, des difficultés à atteindre l’orgasme,
des troubles de la sensibilité génitale ou une sécheresse vaginale qui peut entraîner des douleurs lors des
rapports sexuels (dyspareunie).
Chez les hommes, on peut voir survenir une diminution de la libido, des troubles de l’érection, de l’éjaculation,
des troubles de la sensibilité génitale ou des difficultés à atteindre l’orgasme.
Ces dysfonctionnements sexuels sont plurifactoriels, liés d’abord à des troubles neurologiques (perturbation
de la sensibilité, de la motricité, troubles sphinctériens, fatigue), mais aussi à des facteurs psychologiques, dé-
pression, ou aux effets indésirables des traitements de fond mais surtout des traitements symptomatiques.
Ils affectent le fonctionnement du couple et de la famille. Dépistés précocement, ils peuvent être pris en
charge sur le plan médical et psychologique, par une information et le cas échéant une orientation du patient
vers des spécialistes.
Fertilité et sclérose en plaques
Cette question a mal été étudiée jusqu’à présent, et il y a peu d’informations dans la littérature médicale. Dans
une étude suédoise, la proportion de femmes sans enfant est plus importante chez les patientes SEP que dans
la population générale, mais cela semble refléter un choix lié à la maladie, aux traitements, au handicap, à la
peur de ne pas pouvoir s’occuper de son enfant, plus qu’à une réelle diminution de la fertilité.
Si la SEP en elle-même ne paraît pas diminuer la fertilité du couple, il n’en est pas de même pour les traite-
ments de fond. Se pose également la question du risque pour le fœtus de poursuivre un traitement pendant
la grossesse. En pratique, la grossesse devrait le plus souvent être « programmée » chez les patientes atteintes
de SEP. Cela permet d’anticiper la discussion sur les risques éventuels liés aux traitements, en particulier le
risque tératogène, et d’arrêter si nécessaire les traitements en cause. Comme toujours, le principe de précau-
tion doit prévaloir, et il est d’usage d’arrêter les traitements de fond et de réduire l’ensemble des traitements
symptomatiques au minimum indispensable.
- Les interférons : ils peuvent augmenter le risque de fausses couches spontanées chez la femme, mais ne
diminueraient pas la fertilité masculine.
- L’acétate de glatiramère (Copaxone@) : peu d’informations sont disponibles, mais aucun effet sur la fertilité
n’a été suspecté.
- Le natalizumab : il n’existe pas de données sur le sujet.
- La mitoxantrone (Elsep@, Novantrone@) : la grossesse est contre-indiquée lors d’un traitement par mitox-
antrone chez la femme comme chez l’homme, en raison du risque de malformations du fœtus. Elle ne pourra
être envisagée qu’à distance de la fin du traitement, après 3 à 6 mois. Cependant, la mitoxantrone a aussi un
impact négatif sur la fertilité, puisqu’elle entraîne des aménorrhées (disparition des cycles menstruels), sou-
vent passagères, mais parfois définitives surtout au-delà de 35 ans. Chez les hommes, une diminution de la
production de spermatozoïdes est possible.
- Le cyclophosphamide (Endoxan@) : il a globalement les mêmes effets indésirables que la mitoxantrone.
- Les autres immunosuppresseurs, en particulier le méthotrexate et le mycophénolate mofétil (Cellcept@), ils
sont tératogènes, c’est-à-dire qu’ils peuvent entraîner des malformations fœtales. Seule l’azathioprine (Im-
urel@) pourrait être utilisée au cours de la grossesse sans augmentation du risque de malformation.
Quand les médicaments sont potentiellement dangereux pour le fœtus, leur utilisation doit être accompag-
née d’une contraception efficace, que le patient soit une femme ou un homme. Il ne faut alors pas négliger les
interactions possibles entre certains traitements symptomatiques et la pilule, surtout quand elle est micro-
dosée, dont l’efficacité peut être diminuée. Il faut en particulier prendre garde aux antiépileptiques, mais aussi
à d’autres moins connus, comme le modafinil utilisé dans le traitement de la fatigue.
En cas d’utilisation d’un traitement ayant des conséquences potentielles sur la fertilité, il peut être proposé
chez les hommes un prélèvement de sperme avec conservation par le CECOS (Centre d’Etudes et de Conser-
5. vation des Œufs humains et du Sperme) et de manière plus rare chez les femmes une cryopréservation
d’ovocytes ou d’un fragment ovarien.
Devant une stérilité du couple, après un large bilan chez les deux partenaires, des techniques de procréa-
tion médicalement assistée peuvent être proposées. Elles ne sont pas contre-indiquées en cas de SEP.
GROSSESSE
Quelques cas de poussées après stimulation hormonale en vue d’une fécondation in-vitro ont été décrits,
mais le risque doit être mieux évalué par des études en cours.
Grossesse et sclérose en plaques
La grossesse a été longtemps déconseillée aux femmes atteintes de SEP. Depuis 1998, les données de
l’étude PRIMS (Pregnancy in Multiple Sclerosis) ont permis d’apporter une réponse épidémiologique
solide à la question de l’influence de la grossesse sur l’évolution de la SEP.
En suivant plus de 250 femmes atteintes de SEP au cours de leur grossesse et dans les deux années suiv-
ant leur accouchement, il a ainsi été observé que la fréquence des poussées diminuait de manière impor-
tante au cours de la grossesse, en particulier dans le troisième trimestre. A l’inverse, il existait une aug-
mentation des poussées dans le premier trimestre suivant l’accouchement, même si un tiers des femmes
seulement ont présenté une poussée pendant cette période. La grossesse n’avait en revanche pas d’effet
sur le handicap neurologique permanent. Les données de cette étude ont permis également d’avoir des
informations sur l’effet de l’analgésie péridurale et de l’allaitement : ni l’un, ni l’autre n’augmentaient le
risque de voir survenir une poussée après l’accouchement. Enfin, il a été observé que si la femme avait
présenté une ou plusieurs poussées dans l’année avant la grossesse et au cours de la grossesse, elle avait
plus de risque de présenter une poussée dans les trois mois suivant son accouchement.
En revanche, la SEP ne semble pas avoir eu d’influence sur le terme de la grossesse ni sur l’enfant. Le
pourcentage de prématurés était similaire à celui observé habituellement dans la population générale,
les poids de naissance des enfants étaient normaux. Le choix d’accouchement par voie basse ou par
césarienne s’est fait pour des raisons obstétricales et non pas neurologique.
Si le risque d’avoir une poussée dans les trois mois suivant l’accouchement est plus important, comment
essayer d’y remédier ?
Il n’est pas possible de maintenir un traitement de fond (comme les interférons ou l’acétate de glati-
ramère) pendant la grossesse en raison du risque potentiel de fausse couche ou de malformation. Ces
traitements de fond pourraient être repris immédiatement après l’accouchement, mais ils ne sont ha-
bituellement efficaces qu’en quelques semaines.
Il est possible qu’il y ait moins de poussées pendant la grossesse parce que les hormones sexuelles (pro-
gestérone et œstrogènes) ont un effet protecteur. La chute brutale du taux de ces hormones au moment
de l’accouchement pourrait être la cause de l’augmentation des poussées.
L’étude POPART’MUS, qui a débuté en France en juin 2005, avec le soutien financier de l’ARSEP, se propose
d’évaluer l’efficacité d’un traitement hormonal associant Progestérone (Lutényl® comprimés) et Estradiol
(Dermestril septem® patch transdermique) pour prévenir les poussées survenant durant le premier tri-
mestre après l’accouchement. Ces deux produits sont déjà commercialisés et leurs effets bien connus
des gynécologues. Leur association pourrait permettre de reproduire l’environnement hormonal de la
grossesse qui semble avoir un effet protecteur sur les poussées.