2. Troyens et Grecs combattent
autour du cadavre de Patrocle ;
ces derniers veulent empêcher
que le corps du défunt ne
tombe aux mains de leurs
ennemis.
Tommaso Piroli (graveur) et John Flaxman (dessinateur)
planches pour l’Iliade, 1793
Bibliothèque nationale de France
Néoclassicisme
Le dessin
3. Néoclassicisme
La Beauté grecque
Psyché ranimée par le baiser de l'Amour d'Antonio Canova : analyse
https://www.youtube.com/watch?v=5i_wfVQKEZo
Le néo-classicisme en sculpture
https://www.youtube.com/watch?v=YuRac3ZyHew
Antonio Canova, Psyché ranimée par le baiser de l’Amour,
1787-1793, Marbre, Paris, Musée du Louvre
D’après le texte, Les métamorphose de l'auteur latin Apulée, 2ème siècle ap. J.C.
Psyché est sur le point de mourir empoisonnée par les
effluves du flacon qu’elle ne devait pas ouvrir quand Amour
se précipite, la pique d’une flèche et lui donne un baiser
pour la faire naître.
Cette sculpture démontre la virtuosité de Canova tant dans
la composition complexe que dans le travail subtil du
marbre. Il donne l’illusion de la texture de la peau, de la
transparence des ailes.
4.
5. La Grèce antique
La Beauté grecque
Mooc Louvre : L'instant figé - Il va y avoir du sport
https://www.youtube.com/watch?v=AoaVWJEk6bw
C'est l'image d'un athlète, un lanceur de disque qui s’apprête
précisément à lancer l’objet le plus loin possible dans une
composition savante.
Un personnage penché en avant, les bras pliés, les jambes
fléchies, la tête tournée s’apprêtant à lancer le disque.
Cela paraît naturel, réalisme et pourtant tout est
recomposition. Par ce style sévère la sculpture ronde de
bosse se comprend dans un espace bidimensionnel et est
construite dans un agencement géométrique. Pour rendre le
mouvement convaincant, Myron propose un agencement de
triangles rectangles et de triangles isocèles qui forment la
figure. Cependant, il est important de noter que si le
discobole lançait réellement son disque, il risquerait de le
recevoir sur la tête.
Style sévère entre 480 et 450 av. J.C.
L'œuvre d'un célèbre sculpteur Miron en bronze.
Des copies de sculptures célèbres se sont répandues dans tout l'Empire romain.
D’après le texte, Les métamorphose de l'auteur latin Apulée, 2ème siècle ap. J.C.
6. La Grèce antique
La Beauté grecque
Le but de ce traité est concret : Polyclète
souhaite qu’il puisse être utilisé par tous
pour servir l’art et la représentation du beau.
À la fois praticien et théoricien, Polyclète
réalise la sculpture Doryphore qui met en
application les règles exposées dans son
traité.
Le canon de Polyclète est donc un ensemble
de règles servant à ériger la beauté parfaite
du corps humain. On y trouve alors des
principes de proportion bien précis. D’abord,
la tête entre 7 fois dans la hauteur du corps.
Ensuite, les jambes et le torse mesurent la
même hauteur, soit trois fois celle de la tête.
Les genoux et les pieds font deux fois la
hauteur de la tête, tout comme la largeur
des épaules.
Copie du Doryphore de Polyclète, exemplaire provenant
de Pompéi (av. 420 J.C). Marbre, H. 2 m.
Musée archéologique national de Naples
Harmonie et proportions du corps: le canon de Polyclète
https://www.youtube.com/watch?v=fihPA2rG-Uo
Style classique entre 480/479 av. J.-C
7. La Grèce antique
La Beauté grecque
Contrapposto, terme artistique italien décrivant une
pose du corps humain, se caractérise par l'orientation
différenciée de la poitrine et des épaules d'une part, et
des hanches et des jambes d'autre part. Cette technique,
employée par les sculpteurs grecs du Ve siècle av. J.-C.,
confère une expressivité particulière aux personnages,
ajoutant une touche de théâtralité. La dynamique des
figures émerge à travers les muscles en torsion, créant
un jeu subtil d'ombres et de lumières. L'anatomie
représentée contribue à une monumentalité
impressionnante. Ainsi, l'œuvre résultante oscille
habilement entre le repos et le mouvement.
8. La Grèce antique
La Beauté grecque
Un siècle après Polyclète, Lysippe revisite ce canon.
Sur un principe similaire, le corps se fait plus svelte,
la silhouette plus fine et élancée. Le corps y mesure
huit fois la hauteur de la tête, contre sept dans le
canon de Polyclète. Plus tard, c’est Léonard de Vinci
qui s’emparera de la logique du canon de beauté
pour créer L’Homme de Vitruve. Il utilise alors le
nombre d’or et établit son propre canon des
proportions idéales, divines.
9. La Grèce antique et Renaissance
La Beauté grecque
Plus tard, c’est Léonard de Vinci qui s’emparera de la logique du
canon de beauté pour créer L’Homme de Vitruve. Il utilise alors le
nombre d’or et établit son propre canon des proportions idéales,
divines. Mais qu’il s’agisse de Lysippe ou de Léonard de Vinci, le
principe reste le même : l’harmonie entre les parties et l’ensemble.
En érigeant leur canon des proportions, les trois
sculpteurs matérialisent en fait leur représentation
du monde, basée sur un idéal mathématique. Ils
démontrent que le corps humain s’imbrique dans
un système de fonctionnement bien plus grand :
celui des lois naturelles. L’Homme y tient la même
place que toute autre forme de vie présente dans la
nature. Il possède une beauté universelle, dont
l’origine est à la fois divine, mathématique et
parfaite.
L'Homme de Vitruve (les proportions du corps humain selon Vitruve)
dessin à la plume, encre et lavis sur papier, Léonard de Vinci, vers 1490
10. La Grèce antique et Renaissance
La Beauté grecque
L’homme de Vitruve (1er siècle av. J.C.) dit PARFAIT.
Il montre les proportions géométriques idéales du corps humain,
inséré dans un carré (dimension physique de l’Homme) et dans un
cercle (dimension métaphysique de l’Homme).
Le quotient de la mesure du côté du carré et celle du rayon du cercle
est le nombre d’or.
Le rapport AB sur AG est égal au nombre d’or.
C‘est aussi le nombre d’or qui gère le rapport harmonieux entre la
hauteur et la largeur d’une tête Humaine.
a b
( a + b ) / a = a / b A
B
G
L'Homme de Vitruve (les proportions du corps humain selon Vitruve)
dessin à la plume, encre et lavis sur papier, Léonard de Vinci, vers 1490
11. La Grèce antique et Renaissance
La Beauté grecque
Pour qu’un objet soit considéré comme beau du point de vue de la
forme, il doit y avoir, entre la partie la plus petite et la partie la plus
grande, la même relation qu’entre la plus grande partie et le tout.
Ceci est la description du nombre d’or.
Beaucoup d’artiste et architectes étaient arrivés à des conclusions
similaires.
Présente dans la Grèce antique, la relation du nombre d’or avec l’art
commence réellement avec la Renaissance et est toujours d’actualité.
En conclusion, cette harmonie et beauté est « la divine proportion » .
L'Homme de Vitruve (les proportions du corps humain selon Vitruve)
dessin à la plume, encre et lavis sur papier, Léonard de Vinci, vers 1490