Il s'agit d'un article publié dans le numéro spécialement consacré à la Conférence mondiale de lutte contre le sida de Toronto (2006) de la revue Transcriptases (n° 129, octobre 2006).
A travers une revue des résumés soumis à la Conférence en vue d'y obtenir la possibilité d'y présenter des recherches ou des programmes, l'auteur souligne la quasi-invisibilité des enjeux des personnes trans au sein de la Conférence. Il envisage les questions soulevées par les acteurs de la lutte contre le sida : prévalence du VIH, connaissance des comportements et des déterminants de santé, actions spécifiques de prévention et de soutien, santé sexuelle, droits humains bien entendu.
TRT-5 - Rapport consultation communautaire PrEP (final)Santé des trans
Engagé dans l'élaboration d'un essai de traitement antirétroviral donné en prophylaxie pré-exposition (PrEP), le groupe interassociatif de lutte contre le sida TRT-5 (www.trt-5.org) a coordonné une consultation communautaire sur l'essai.
Les données issues de ce processus mené au printemps 2010 figurent dans ce rapport.
Le plan de ma conférence sur la crise que j'ai présenté de très nombreuses fois depuis 6 mois. Un slide dédié à mon livre "les marchés financiers en clair" aux éditions Ellipses.
Transsexuel(le)s : conditions et style de vie, santé perçue et comportements ...Santé des trans
Transsexuel(le)s : conditions et style de vie, sante perçue et comportements sexuels. Résultats d'une enquête exploratoire par Internet, 2007
Il s'agit de la publication, dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire en date du 1er juillet 2007, des résultats de l'enquête exploratoire menée par le CRIPS Île-de-France et Act Up-Paris avec le soutien de France Lert (Inserm) à l'occasion de la rencontre organisée en juin de la même année sur les enjeux de santé des personnes trans.
TRT-5 - Rapport consultation communautaire PrEP (final)Santé des trans
Engagé dans l'élaboration d'un essai de traitement antirétroviral donné en prophylaxie pré-exposition (PrEP), le groupe interassociatif de lutte contre le sida TRT-5 (www.trt-5.org) a coordonné une consultation communautaire sur l'essai.
Les données issues de ce processus mené au printemps 2010 figurent dans ce rapport.
Le plan de ma conférence sur la crise que j'ai présenté de très nombreuses fois depuis 6 mois. Un slide dédié à mon livre "les marchés financiers en clair" aux éditions Ellipses.
Transsexuel(le)s : conditions et style de vie, santé perçue et comportements ...Santé des trans
Transsexuel(le)s : conditions et style de vie, sante perçue et comportements sexuels. Résultats d'une enquête exploratoire par Internet, 2007
Il s'agit de la publication, dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire en date du 1er juillet 2007, des résultats de l'enquête exploratoire menée par le CRIPS Île-de-France et Act Up-Paris avec le soutien de France Lert (Inserm) à l'occasion de la rencontre organisée en juin de la même année sur les enjeux de santé des personnes trans.
Mémoire de recherche de fin d'études consacré à la nécessaire évolution du plaidoyer des associations de santé communautaires françaises oeuvrant par et pour les travailleur.se.s du sexe
Programme du 28ème festival de la communication santé de Deauville qui se déroule les 24 et 25 novembre 2017
Infos et inscriptions : www.festivalcommunicationsante.fr
La 28e
édition du Festival de la Communication Santé a récompensé les meilleures opérations de communication santé des institutions, des associations et des entreprises, destinées à l’ensemble des professions de santé, des patients et du grand public. Une place importante était accordée à l’expérience patient.
www.anemf.org
Après s’être offert un lifting au début de l’année 2012, le site ANEMF.org s’est très vite imposé comme une référence pour tous les étudiants en médecine de France !
ANEMF.org, c’est d’abord un portail proposant des dizaines d’articles consacrés aux études et à la pratique médicale. L’objectif est simple : offrir à chacun la possibilité de trouver une réponse claire et complète aux questions que posent la vie d’étudiant en médecine. Comment lire sa fiche de paye d’externe ? Comment accéder aux aides au logement ? Qu’est-ce que la sécurité sociale étudiante ? Qu’est-ce que la procédure de choix ? Quelles aides sont proposées pour s’installer ? Comment fonctionne le CESP ? Les sujets sont variés, et nous concerne tous à un moment de notre cursus : prendre quelques minutes pour s’informer, c’est l’assurance de ne pas rater le coche.
Mais ANEMF.org c’est aussi et surtout le portail de l’ANEMF ! Parce que les études médicales évoluent et parce que la démographie médicale est un sujet de débats politiques inépuisable, nous sommes, en tant que carabins, particulièrement concernés par l’actualité. De la réforme des ECN à la mobilisation des internes, en passant par l’évolution des conditions de travail en stage, il ne se passe pas un jour sans que l’ANEMF ne soit sollicitée pour porter la voix des étudiants en médecine de France. Le fruit de cette représentation étudiante active et continue vous est communiqué par le biais d’ANEMF.org, qui regorge d’articles et de communiqués à la pointe de l’actualité. Il vous est même possible d’inscrire votre adresse mail sur la mailing “Général”. Vous pourrez ainsi recevoir, chaque fois que la situation l’exige, des mails détaillant les discussions en cours et l’état des réformes à venir !
reseauprosante.fr
Est parue en Septembre 2012 les résultats de l’étude FECOND, menée par l’INSERM1 et l’INED2. Cette étude s’interroge sur les moyens de contraception des femmes en âge de procréer. Purement statistique, cette étude dresse des constats pour le moins intéressants.
Resituons le contexte : en 1967, la contraception devient légale. En 1975, Simone Veil fait promulguer une loi qui autorise l’avortement sous conditions. En 2001 a été votée la Loi Aubry, qui remanie en profondeur la loi Veil. Elle autorise les médecins généralistes à prescrire l’IVG médicamenteuse (pilule RU 489), facilite l’accès à la contraception, affirme le droit des femmes à avorter et autorise la stérilisation comme moyen de contrôle des naissances. Parallèlement, depuis 2000, on voit fleurir de nouvelles méthodes de contraception révolutionnaires (implant, patch...), permettant à chaque femme de choisir une contraception adaptée à son mode de vie.
Globalement, la pilule contraceptive reste la méthode de contraception plébiscitée par les femmes : elle est utilisée par une femme sur deux entre 15 et 49 ans. En revanche, on constate que son utilisation a diminué depuis les années 2000 (-4,6%), mais cette baisse est compensée par le recours aux nouvelles méthodes hormonales. Plus alarmant, chez les 20-24 ans, cette baisse d’utilisation (-10,4%) n’est pas compensée par le recours aux autres méthodes contraceptives (dont on constate une augmentation d’utilisation de 5,1% seulement)
reseauprosante.fr
Revue "Le Mag de l'INPH" Avril 2014
Rencontre avec un Médecin très heureux dans les fonctions de Directeur Général de la santé depuis cinq mois.
Qu’est-ce qu’un Directeur Général de la Santé ?
Avant tout un médecin qu’on pourrait décrire comme un urgentiste dans une salle de régulation du SAMU. Le DGS bénéficie d’un flux d’informations continu concernant des sujets aussi variés que les phénomènes infectieux, leur nature et leurs vecteurs, et les évènements environnementaux tels que ceux liés aux pollutions, aux émissions de radons dans le Massif Central et aux variations climatiques. C’est le volet sécurité sanitaire qui nécessite des réactions rapides à des évènements brutaux infectieux et environnementaux. L’autre volet c’est l’organisation de la santé publique qui correspond à des actions de prévention des effets sur la santé des évènements pouvant survenir en lien avec des agents extérieurs ou en rapport avec des comportements de la population en matière de situations de vie améliorables qu’ils soient alimentaires, infectieux ou environnementaux. La DGS a une action prospective en matière de recherche en santé publique et de coordination internationale, européenne et mondiale avec l’OMS.
Dès mon arrivée, j’ai créé une mission Outre-Mer car l’ensemble des activités de la DGS y trouvent un terrain d’application particulièrement aigu en pathologie infectieuse.
La mission du DGS est aussi une mission de communication vers la population, le DGS est un peu le médecin de tous les Français, en matière de prévention, de vaccinations… et vers les professionnels de santé.
reseauprosante.fr
Prise en charge globale des patients toxicomanes au cabinet en ville obstac...Réseau Pro Santé
Le médecin généraliste est le premier professionnel de santé que le patient toxicomane vasolliciter. Or, seuls 59 % des médecins généralistes prennent en charge ces patients. Certains ont eu recours à une formation complémentaire.
Dans la littérature, des études quantitatives ont été faites sur les représentations de la toxicomanie qu’ont les médecins et la population générale, les obstacles et solutions à la prise en charge des patients toxicomanes par le médecin généraliste. Les difficultés rencontrées par les internes n’ont, quant à elles, pas été étudiées. La réticence des médecins à prendre en charge des patients toxicomanes pourrait trouver ses sources dans la formation initiale des médecins généralistes.
Une réflexion a donc été entamée ici sur les freins à la prise en charge globale du patient toxicomane selon les internes de Médecine Générale de l’Université Paris 7 pour ainsi repérer les leviers sur lesquels il serait possible d’intervenir afin d’améliorer leur implication.
Cette thèse était une étude qualitative, par focus group menés, jusqu’à saturation des données, auprès d’internes de Médecine Générale de l’Université Paris 7. Il s’agissait de groupes homogènes. Une analyse thématique avec double codage, après la retranscription intégrale, a été réalisée.
reseauprosante.fr
Approche interculturelle de la santé et de la maladieRéseau Pro Santé
Revue "Le Mag de l'INPH" n°7 - INPH - Avril 2016
« Médecin ophtalmologiste d’origine calédonienne, Erica Mancel exerce à l’hôpital de Nouméa depuis 25 ans. Elle a été copilote du second projet d’établissement du CHT de Nouméa, dans lequel elle a mis en place une démarche d’approche culturelle de la maladie, qui a abouti, entre autres, au recrutement d’un ethnopsychologue travaillant transversalement pour l’ensemble des services de l’hôpital.
Également impliquée dans le milieu associatif, elle est vice-présidente de la branche calédonienne de l’AFFDU (association des femmes françaises diplômées d’université), membre de l’association « Femmes au-delà des mers », et présidente de la « Société Interculturelle d’Océanie » liée à l’approche culturelle de la santé et plus généralement des conditions de vie.
Les médecins sont des techniciens qui basent cependant leur pratique sur la relation humaine, tant pour la collecte de l’histoire de la maladie, des antécédents, que pour l’annonce du diagnostic et la réalisation d’un projet thérapeutique. L’amélioration de cette relation médecin malade, pour pouvoir diminuer la souffrance des patients (par exemple pour l’annonce d’un diagnostic dif"cile) ou pour améliorer le plus possible l’observance d’un plan de suivi et de traitement, peut constituer une démarche qualité.
Dans le cadre de cette démarche, on peut utiliser des outils comme la relation d’aide ou l’alliance thérapeutique. Néanmoins, quand un blocage est identi"é comme pouvant avoir une origine culturelle (dans une culture proche de celle du médecin ou dans une culture différente), une approche culturelle de la santé et de la maladie présente un grand intérêt. Cette approche culturelle de la maladie peut avoir trois niveaux d’approfondissement.
Le premier niveau est celui de l’apprentissage par le médecin des données ethnologiques qui régissent la santé et la maladie dans la culture de son patient, en particulier pour la nosologie des maladies qui peut être très différente de la nosologie occidentale enseignée dans les universités. C’est ce qui est fait en Nouvelle Calédonie lors de formations sur l’approche culturelle de la maladie dans le monde kanak, ou dans la société wallisienne. Ces formations sont importantes pour le médecin hospitalier qui prend ses fonctions, et encore plus pour le médecin de dispensaire de brousse.
...
www.reseauprosante.fr
Transgender Identity And HIV : Resilience In The Face Of StigmaSanté des trans
Il s'agit d'un article de Walter Bockting, publié en 2008 dans Focus, une publication du AIDS Health Project, affilié à l'University of California, San Francisco.
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Infos et inscriptions : www.festivalcommunicationsante.fr
La 28e
édition du Festival de la Communication Santé a récompensé les meilleures opérations de communication santé des institutions, des associations et des entreprises, destinées à l’ensemble des professions de santé, des patients et du grand public. Une place importante était accordée à l’expérience patient.
www.anemf.org
Après s’être offert un lifting au début de l’année 2012, le site ANEMF.org s’est très vite imposé comme une référence pour tous les étudiants en médecine de France !
ANEMF.org, c’est d’abord un portail proposant des dizaines d’articles consacrés aux études et à la pratique médicale. L’objectif est simple : offrir à chacun la possibilité de trouver une réponse claire et complète aux questions que posent la vie d’étudiant en médecine. Comment lire sa fiche de paye d’externe ? Comment accéder aux aides au logement ? Qu’est-ce que la sécurité sociale étudiante ? Qu’est-ce que la procédure de choix ? Quelles aides sont proposées pour s’installer ? Comment fonctionne le CESP ? Les sujets sont variés, et nous concerne tous à un moment de notre cursus : prendre quelques minutes pour s’informer, c’est l’assurance de ne pas rater le coche.
Mais ANEMF.org c’est aussi et surtout le portail de l’ANEMF ! Parce que les études médicales évoluent et parce que la démographie médicale est un sujet de débats politiques inépuisable, nous sommes, en tant que carabins, particulièrement concernés par l’actualité. De la réforme des ECN à la mobilisation des internes, en passant par l’évolution des conditions de travail en stage, il ne se passe pas un jour sans que l’ANEMF ne soit sollicitée pour porter la voix des étudiants en médecine de France. Le fruit de cette représentation étudiante active et continue vous est communiqué par le biais d’ANEMF.org, qui regorge d’articles et de communiqués à la pointe de l’actualité. Il vous est même possible d’inscrire votre adresse mail sur la mailing “Général”. Vous pourrez ainsi recevoir, chaque fois que la situation l’exige, des mails détaillant les discussions en cours et l’état des réformes à venir !
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Est parue en Septembre 2012 les résultats de l’étude FECOND, menée par l’INSERM1 et l’INED2. Cette étude s’interroge sur les moyens de contraception des femmes en âge de procréer. Purement statistique, cette étude dresse des constats pour le moins intéressants.
Resituons le contexte : en 1967, la contraception devient légale. En 1975, Simone Veil fait promulguer une loi qui autorise l’avortement sous conditions. En 2001 a été votée la Loi Aubry, qui remanie en profondeur la loi Veil. Elle autorise les médecins généralistes à prescrire l’IVG médicamenteuse (pilule RU 489), facilite l’accès à la contraception, affirme le droit des femmes à avorter et autorise la stérilisation comme moyen de contrôle des naissances. Parallèlement, depuis 2000, on voit fleurir de nouvelles méthodes de contraception révolutionnaires (implant, patch...), permettant à chaque femme de choisir une contraception adaptée à son mode de vie.
Globalement, la pilule contraceptive reste la méthode de contraception plébiscitée par les femmes : elle est utilisée par une femme sur deux entre 15 et 49 ans. En revanche, on constate que son utilisation a diminué depuis les années 2000 (-4,6%), mais cette baisse est compensée par le recours aux nouvelles méthodes hormonales. Plus alarmant, chez les 20-24 ans, cette baisse d’utilisation (-10,4%) n’est pas compensée par le recours aux autres méthodes contraceptives (dont on constate une augmentation d’utilisation de 5,1% seulement)
reseauprosante.fr
Revue "Le Mag de l'INPH" Avril 2014
Rencontre avec un Médecin très heureux dans les fonctions de Directeur Général de la santé depuis cinq mois.
Qu’est-ce qu’un Directeur Général de la Santé ?
Avant tout un médecin qu’on pourrait décrire comme un urgentiste dans une salle de régulation du SAMU. Le DGS bénéficie d’un flux d’informations continu concernant des sujets aussi variés que les phénomènes infectieux, leur nature et leurs vecteurs, et les évènements environnementaux tels que ceux liés aux pollutions, aux émissions de radons dans le Massif Central et aux variations climatiques. C’est le volet sécurité sanitaire qui nécessite des réactions rapides à des évènements brutaux infectieux et environnementaux. L’autre volet c’est l’organisation de la santé publique qui correspond à des actions de prévention des effets sur la santé des évènements pouvant survenir en lien avec des agents extérieurs ou en rapport avec des comportements de la population en matière de situations de vie améliorables qu’ils soient alimentaires, infectieux ou environnementaux. La DGS a une action prospective en matière de recherche en santé publique et de coordination internationale, européenne et mondiale avec l’OMS.
Dès mon arrivée, j’ai créé une mission Outre-Mer car l’ensemble des activités de la DGS y trouvent un terrain d’application particulièrement aigu en pathologie infectieuse.
La mission du DGS est aussi une mission de communication vers la population, le DGS est un peu le médecin de tous les Français, en matière de prévention, de vaccinations… et vers les professionnels de santé.
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Prise en charge globale des patients toxicomanes au cabinet en ville obstac...Réseau Pro Santé
Le médecin généraliste est le premier professionnel de santé que le patient toxicomane vasolliciter. Or, seuls 59 % des médecins généralistes prennent en charge ces patients. Certains ont eu recours à une formation complémentaire.
Dans la littérature, des études quantitatives ont été faites sur les représentations de la toxicomanie qu’ont les médecins et la population générale, les obstacles et solutions à la prise en charge des patients toxicomanes par le médecin généraliste. Les difficultés rencontrées par les internes n’ont, quant à elles, pas été étudiées. La réticence des médecins à prendre en charge des patients toxicomanes pourrait trouver ses sources dans la formation initiale des médecins généralistes.
Une réflexion a donc été entamée ici sur les freins à la prise en charge globale du patient toxicomane selon les internes de Médecine Générale de l’Université Paris 7 pour ainsi repérer les leviers sur lesquels il serait possible d’intervenir afin d’améliorer leur implication.
Cette thèse était une étude qualitative, par focus group menés, jusqu’à saturation des données, auprès d’internes de Médecine Générale de l’Université Paris 7. Il s’agissait de groupes homogènes. Une analyse thématique avec double codage, après la retranscription intégrale, a été réalisée.
reseauprosante.fr
Approche interculturelle de la santé et de la maladieRéseau Pro Santé
Revue "Le Mag de l'INPH" n°7 - INPH - Avril 2016
« Médecin ophtalmologiste d’origine calédonienne, Erica Mancel exerce à l’hôpital de Nouméa depuis 25 ans. Elle a été copilote du second projet d’établissement du CHT de Nouméa, dans lequel elle a mis en place une démarche d’approche culturelle de la maladie, qui a abouti, entre autres, au recrutement d’un ethnopsychologue travaillant transversalement pour l’ensemble des services de l’hôpital.
Également impliquée dans le milieu associatif, elle est vice-présidente de la branche calédonienne de l’AFFDU (association des femmes françaises diplômées d’université), membre de l’association « Femmes au-delà des mers », et présidente de la « Société Interculturelle d’Océanie » liée à l’approche culturelle de la santé et plus généralement des conditions de vie.
Les médecins sont des techniciens qui basent cependant leur pratique sur la relation humaine, tant pour la collecte de l’histoire de la maladie, des antécédents, que pour l’annonce du diagnostic et la réalisation d’un projet thérapeutique. L’amélioration de cette relation médecin malade, pour pouvoir diminuer la souffrance des patients (par exemple pour l’annonce d’un diagnostic dif"cile) ou pour améliorer le plus possible l’observance d’un plan de suivi et de traitement, peut constituer une démarche qualité.
Dans le cadre de cette démarche, on peut utiliser des outils comme la relation d’aide ou l’alliance thérapeutique. Néanmoins, quand un blocage est identi"é comme pouvant avoir une origine culturelle (dans une culture proche de celle du médecin ou dans une culture différente), une approche culturelle de la santé et de la maladie présente un grand intérêt. Cette approche culturelle de la maladie peut avoir trois niveaux d’approfondissement.
Le premier niveau est celui de l’apprentissage par le médecin des données ethnologiques qui régissent la santé et la maladie dans la culture de son patient, en particulier pour la nosologie des maladies qui peut être très différente de la nosologie occidentale enseignée dans les universités. C’est ce qui est fait en Nouvelle Calédonie lors de formations sur l’approche culturelle de la maladie dans le monde kanak, ou dans la société wallisienne. Ces formations sont importantes pour le médecin hospitalier qui prend ses fonctions, et encore plus pour le médecin de dispensaire de brousse.
...
www.reseauprosante.fr
Transgender Identity And HIV : Resilience In The Face Of StigmaSanté des trans
Il s'agit d'un article de Walter Bockting, publié en 2008 dans Focus, une publication du AIDS Health Project, affilié à l'University of California, San Francisco.
This document provides an overview of the epidemiology of transgender populations including estimates of prevalence, challenges with data collection, and HIV risk factors. Key points include:
- There are no reliable estimates of the transgender population due to lack of data collection and social stigma. Estimates range from 1 in 30,000 to 1 in 1,000 for MTF individuals and 1 in 100,000 to 1 in 33,800 for FTM individuals.
- HIV prevalence among transgender women averages 28% according to a meta-analysis, with the highest rates among African American transgender women. Risk factors driving transmission include social stigma, gender identity validation through sex, and survival sex work.
- Very little data exists on transgender
Transgender Female Youth And Sex Work HIV Risk And A Comparison Of Life Facto...Santé des trans
This study examined factors associated with engagement in sex work among 151 transgender female youth ages 15-24 in Los Angeles and Chicago. The researchers found that 67% had engaged in sex work and 19% self-reported being HIV positive. Lower education, homelessness, street drug use, and lower perceived social support were significantly associated with sex work when controlling for other factors. The findings suggest a need for research on sex work initiation and HIV prevention programs that address the complex individual, social, and community challenges faced by transgender female youth.
Transgender Clients : We Need Effective Care Too!Santé des trans
Il s'agit d'une présentation powerpoint de la Directrice du Center of excellence for transgender HIV prevention de l'UCSF, qui passe en revue l'ensemble des enjeux liés à l'épidémie de sida parmi les trans, ainsi que les déterminants de santé globaux. Date inconnue.
Plan de l'intervention
Getting on the Same Page:
Establishing a Common Language
What Are the Facts?
What is the HIV Prevalence among Trans People in the US?
Effects of Stigma & Discrimination on Trans Communities
What are the Barriers and Challenges?
What Are We Going To Do?
Addressing Transphobia
Action Steps & Recommendations
Where do we go for help?
Transgender Health : Findings From Two Needs Assessment Studies In PhiladelphiaSanté des trans
Transgender Health: Findings from Two Needs Assessment Studies in Philadelphia.
Il s'agit d'un article de Gretchen P. Kenagy, paru dans la revue Health and Social Work (volume: 30. Issue: 1) en 2005.
Il présente les résultats de deux enquêtes de recueil des besoins des trans en matière de santé à Philadelphie.
Il s'agit d'une fiche technique sur la prévention du VIH parmi les trans.
Non datée, elle est le fruit du travail de Rita Melendez, de la San Francisco State University, Valerie Spencer de la Charles R. Drew University, et David Whittier, du Centers for Disease Control and Prevention.
HIV Prevention And Health Service Needs Of The Transgender Community In San F...Santé des trans
This document summarizes the findings of focus groups conducted with 100 transgender individuals in San Francisco to understand their HIV risk behaviors and access to prevention and health services. Key findings include:
1) Sex work was commonly discussed and seen as necessary due to discrimination, though it increased HIV risk. Unprotected sex was also common due to low self-esteem and desire for validation.
2) Participants reported barriers like insensitivity of providers and fear of discrimination prevented access to services.
3) Recommendations included hiring transgender staff and training providers to be more sensitive.
Access To Health Care For Transgendered Persons In Greater BostonSanté des trans
Il s'agit du rapport de l'enquête réalisée en 2000 par l'organisme JSI Research & Training Institute dans le cadre du projet "GLTB Health Access".
Menée auprès de personnes trans recrutées à Boston et dans les environs, l'enquête a investigué les facteurs pouvant contribuer à un meilleur accès aux soins des trans et à la fourniture de services de santé adaptés.
Ce document de la National Coalition for LGBT Health américaine est le fruit du travail de son "Eliminating Disparities Working Group", publié en 2004.
Il présente les chantiers identifiés de sorte à faire reconnaître et mieux prendre en compte les enjeux de santé des trans. Il balaie un large spectre de déterminants de santé : violences, VIH/sida et des autres IST, usage abusif de produits psychoactifs, santé et bien-être mental, couverture maladie, traitements hormonaux, modifications corporelles auto-réalisées, formation des professionnels de santé, tabac etc.
Providing Culturally Sensitive Care For Transgender PatientsSanté des trans
Providing Culturally Sensitive Care for Transgender Patients.
Cet article est paru en 2005 dans la revue Cognitive And Behavioral Practice. Il présente les résultats d'une enquête qualitative menée auprès de MtF sur leur parcours de vie et de transition.
Il plaide pour la fourniture de soins de santé "trans friendly", fondés sur une meilleure connaissance par les professionnels de santé des problématiques de vie des personnes trans.
Transgender Primary Medical Care Suggested Guidelines For Clinicians in Bri...Santé des trans
Transgender Primary Medical Care Suggested Guidelines For Clinicians in British Columbia
Il s'agit de recommandations de bonnes pratiques destinées aux soignants de Colombie britannique publiées en janvier 2006. Elles sont le fruit de la collaboration entre trois organisations : Vancouver Coastal Health, Transcend Transgender Support & Education Society, and the Canadian Rainbow Health Coalition.
Cette publication a pour objectif de fournir aux soignants de cette province canadienne des clefs de compréhension et des outils nécessaires à la prise en compte des enjeux de santé des personnes trans dans leur globalité, y compris leurs spécificités.
Rencontre du CRIPS / Act Up-Paris "Personnes trans : quels enjeux de santé ?"...Santé des trans
Le 26 juin 2007 se tenait la 67ème Rencontre du CRIPS Île-de-France, en partenariat avec Act Up-Paris, consacrée au thème : "Personnes trans : quels enjeux de santé ?".
Il s'agit du dossier documentaire constitué à cette occasion. Il comporte nombre d'articles et documents qui sont autant d'outils et de ressources utiles à la réflexion, et à l'action militante.
Estimating HIV prevalence and risk behaviors of transgender persons in the Un...Santé des trans
Cet article, paru en 2008 dans la revue AIDS and Behavior, présente une synthèse des données disponibles dans la littérature scientifique concernant la prévalence du VIH parmi les trans aux Etats-Unis et leurs facteurs de risque comportementaux par rapport à la transmission du virus.
This document discusses enhancing health care for transgender individuals. It begins by outlining some of the health issues transgender people face, such as discrimination, lack of access to care, and high HIV rates. It then discusses challenges to care like insensitivity from providers and lack of coverage for transition-related needs. Finally, it proposes strategies to improve care, such as acknowledging transgender identities, advocating for research and innovation, and limiting unnecessary surgeries on intersex infants. The overall goal is to make health care more culturally sensitive and address the actual needs of transgender communities.
Il s'agit d'un "fact sheet" (fiche d'information, fiche technique) publiée (19 juin 2007) par le Center for Diseases Control, organisme public en charge de la veille épidémiologique et de la prévention aux Etats-Unis.
Il fait le point sur les connaissances disponibles sur le VIH/sida chez les personnes transgenres aux Etats-Unis. Il présente les éléments qui font penser que l'épidémie sévit sévèrement parmi elles.
Antirétroviraux et traitements hormonaux chez les personnes transSanté des trans
Il s'agit d'un article de Nicolas Hacher, endocrinologue, paru dans la revue Transcriptases, éditée par l'association Pistes.
Ce texte a également été publié dans l'édition 2006 du rapport d'experts sur la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH (rapport dit Yeni), afin de promouvoir la prise en compte des interactions possibles entre antirétroviraux et traitements hormonaux chez les personnes trans séropositives.
Rencontre du CRIPS / Act Up-Paris : "Personnes trans : quels enjeux de santé ...Santé des trans
Le 28 juin 2007 se tenait la 67ème Rencontre du CRIPS Île-de-France, en partenariat avec Act Up-Paris, consacrée au thème : "Personnes trans : quels enjeux de santé ?".
Ce document est le compte-rendu des présentations et des débats qui s'y sont déroulé-e-s.
Lors de la Rencontre, ont été présentés les résultats de l'enquête menée par Internet au cours des semaines précédentes auprès de personnes trans sur leur "situation au regard de la santé".
Rencontre du CRIPS / Act Up-Paris : "Personnes trans : quels enjeux de santé ...
Trans : les oublié-e-s de la Conférence de Toronto
1. TRANS’ : LES OUBLIÉ-E-S
François Berdougo
Act up-Paris
A Toronto, 24 abstracts étaient
dédiés aux trans’ : une population
dont la vulnérabilité au VIH mal des compétences 4 et une réunion satel- concernées dans la lutte contre l’épidé-
connue et mal prise en charge com- lite au sein du Village global 5 permet- mie 6.
mence tout juste à être reconnue. taient de participer à l’élaboration d’une
Alors qu’émerge depuis peu, au stratégie de prévention en direction des DES DROITS
sein des communautés trans’ et sida trans’. Quant aux abstracts, 24 (sur plus La question des droits des personnes
françaises, un discours public sur l’im- de 10 000 soumis) traitaient spécifi- trans’ parcourt tous les travaux présentés
pact de l’épidémie parmi les personnes quement des enjeux des trans’ et pré- à Toronto et est au cœur des préoccupa-
trans’ 1 et que nous manquons de don- sentaient les résultats de recherches, de tions de la communauté. Elle a en par-
nées sur la situation française, la recherches-actions ou d’actions de ter- ticulier été l’objet principal de l’atelier
Conférence de Toronto pouvait être l’oc- rain, menées par des professionnels de communautaire, faisant passer son sujet
casion de nourrir notre expertise. Avant l’action sanitaire et/ou sociale, par les annoncé (l’élaboration d’une stratégie
de poursuivre, clarifions la terminologie. membres des communautés ou par ces de prévention auprès des trans’) à l’ar-
Les données dont il sera question ici trois types d’acteurs. Ils se répartissent rière-plan. Les quatre oratrices, toutes
concernent, en anglais, les « transgen- assez également entre les domaines trans’, ont décrit à quel point la discri-
ders », traduit en français par « trans- « Epidémiologie, prévention et recherche mination et l’absence de reconnaissance
genres ». Ce terme s’est récemment sub- en prévention » (11) et « Sciences juridique et sociale, ainsi que les vio-
stitué à celui, médical, de « transsexuel », sociales, comportemen- lences exercées
qui réduisait le parcours de vie des tales et économiques » LA QUESTION DES DROITS contre les trans’ (y
personnes à l’intervention chirurgicale (12, dont 8 pour le sous- DES PERSONNES TRANS’ compris par les
qu’elles pouvaient avoir vécu. En domaine « Transgenres & PARCOURT TOUS forces de l’ordre)
revanche, « transgenre » n’implique plus Intersexuels »), le dernier LES TRAVAUX PRÉSENTÉS faisaient obstacle
la problématique de l’opération et a une abstract étant classé dans À TORONTO à la mise en place
définition plus large que « transsexuel », le domaine « Recherche d’actions efficaces
puisqu’il désigne toute personne qui vit clinique, traitement et soins ». L’Asie auprès des communautés. En France
dans une identité autre que son identité (Inde et Thaïlande surtout) et l’Amérique d’ailleurs, les trans’ réclament en vain,
de naissance et biologique 2. En France, du Nord (Etats-Unis et Canada) sont très pour les personnes non opérées, un chan-
le terme le plus employé dans la com- majoritaires, avec respectivement 10 et gement du numéro de sécurité sociale à
munauté est celui de « trans’ » qui 9 abstracts. Les rédacteurs de ces travaux leur demande, ce qui faciliterait les rap-
désigne des hommes et des femmes sont issus d’associations ou d’ONG (11), ports avec l’administration et, éventuel-
transgenres 3 – sachant que l’on parle d’institutions universitaires (8) ou des lement, la relation thérapeutique 7.
des trans’ dans leur sexe d’arrivée et pas deux à la fois (5). Les données présentées
dans celui de départ – opérés ou non. portent sur la prévalence du VIH au sein DÉNOMBRER ET CONNAÎTRE
C’est celui que nous emploierons ici. des communautés trans’, les détermi- Le premier défi à relever si l’on souhaite
nants des prises de risque, l’épidémio- réfléchir aux enjeux de l’épidémie parmi
QUESTIONS logie des comportements de prévention, les trans’ est la connaissance de l’épi-
On ne trouvait pas, dans le programme, les enjeux de l’accès aux soins et à une démie au sein de cette communauté et,
de session spécifique aux enjeux des prise en charge médicale de qualité, en particulier, celle de la prévalence.
trans’. Seuls un atelier de renforcement enfin sur l’implication des personnes Remarquons qu’en France, il n’existe
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2. pas de données à ce sujet. A Toronto, les trans’, dans la mesure où elles portent sur nautés trans’ de huit sites au sein des-
résumés présentés permettent diverse- de petits échantillons de population, et quels ont été recrutées des trans’ choi-
ment de s’en faire une idée, soit qu’ils majoritairement sur des travailleurs du sies pour leur potentiel de formateurs, et
présentent des données supposées sexe et peu ou pas sur des trans’ qui ne de concevoir un modèle de formation
connues sans en présenter les sources, se prostituent pas. Remarquons au pas- inédit. De même, un centre de formation
soit qu’ils extrapolent à partir de la pré- sage que le principal stéréotype discri- à la prévention du VIH et des IST de
valence au sein d’autres groupes de minatoire subi par les femmes trans’ est Californie 9 offre, depuis 2004, une for-
population « proches » 8, soit qu’ils rap- celui qui laisse entendre que le seul mation destinée à accroître la capacité
portent des données d’une enquête, soit métier souhaité et possible est celui de des agents de santé à travailler auprès
enfin que les travaux présentés aient prostituée ; or l’on sait que des femmes des trans’. 159 d’entre eux (animateurs
eux-mêmes eu pour objet de produire trans’ n’exercent pas cette activité. Il de santé, counselors, infirmiers et méde-
des connaissances en la matière. est donc nécessaire de mener des études cins) ont ainsi été formés, notamment sur
Ainsi, pour la première catégorie, on lit épidémiologiques de plus grande ampleur les pratiques à risque des travailleurs du
que la prévalence du VIH parmi les qui permettraient de déterminer le sexe en matière de VIH et d’IST ou les
femmes trans’ se situe entre 26 et 63 %, nombre de personnes trans’ 17, leur pro- comportements de leurs clients. Les
qu’elle est, à ce titre, « un défi interna- fil sociodémographique et de connaître la résultats, évalués en termes de percep-
tional » 9, et qu’on estime qu’elle se situe prévalence du VIH parmi elles. tion par les participants des compétences
dans une fourchette de 11 à 78 % 10 acquises, montrent un accroissement
parmi les femmes trans’ vivant aux Etats- ACCÈS AUX SOINS important (28 % en moyenne sur 14 des
Unis. Puis, à Bangkok, qu’elle est pré- L’un des enjeux majeurs de la prise en critères d’évaluation) de leurs capacités
sumée supérieure à celle des hommes charge médicale des personnes trans’ et de leur confiance à intervenir auprès
ayant des relations sexuelles avec touchées par le VIH est leur accès au des trans’ 19. La présence de trans’ parmi
d’autres hommes (28 %) 11. On apprend système de soins et aux services de santé. les formateurs est apparue aux partici-
encore qu’un article de la US Leadership Les obstacles au développement d’ac- pants comme l’un des déterminants de
Campaign on AIDS l’estime entre 14 et tions de prévention et de réduction des cette réussite.
69 %, sur la base de l’expression, par les risques ou à un accès aux soins de qua-
trans’, de leurs besoins en matière de lité que les travaux présentés identifient SANTÉ COMMUNAUTAIRE
VIH/sida et des études sur leurs com- sont, très fréquemment, la méconnais- L’implication des communautés trans’
portements sexuels à risque 12. sance, par les professionnels de santé, dans les programmes qui leur sont desti-
Plus intéressantes sont les études de des enjeux et problématiques spécifiques nés est l’un des éléments clefs de la
prévalence présentées. En Thaïlande des trans’ ainsi qu’un très fort senti- réussite des expériences présentées. Celle
(Bangkok, Chiang-Maï et Phuket), en ment, chez les personnes concernées, menée à Phnom Penh (Cambodge) 20
2005, la prévalence découverte parmi d’isolement et de stigmatisation de la pour accroître l’usage du préservatif
les 474 personnes incluses dans l’étude part des soignants, allant parfois jus- parmi les trans’ travailleuses du sexe et
était de 13,5 % 13. A San Francisco, la qu’au refus de soins. Les quelques pro- lutter contre les discriminations subies de
prévalence du VIH que déclarent les 540 grammes présentés la part des équipes
femmes et 231 hommes trans’ inclus tentent de lever ces ON DOIT DÉPLORER médicales a montré l’ef-
dans le projet TRANS depuis 2003 freins dans la fourni- L’ABSENCE, AU SEIN ficacité de la formation
s’élève respectivement à 25 et 2 % 14. ture de prestations DE LA CONFÉRENCE, par les pairs en termes
Aux Pays-Bas, la prévalence du VIH parmi de santé adaptées. DE TRAVAUX DE RECHERCHE de diffusion d’informa-
45 trans’ travailleuses du sexe était, en Ils portent essentiel- MÉDICALE SPÉCIFIQUES tion. Les groupes d’au-
2002, de 18,2 %, contre 5,3 % parmi les lement sur la forma- AUX TRANS’ tosupport ont en effet
femmes travailleuses du sexe 15. Enfin, tion et l’acculturation fortement contribué à
à Mumbai (Inde), la prévalence du VIH des agents de santé, qu’ils soient pro- promouvoir les pratiques de safe sex, à
parmi 205 femmes trans’ qui accèdent fessionnels médicaux ou non-médicaux. inciter à la réalisation de dépistages régu-
au dispositif de dépistage est de 40 % ; A San Francisco et dans le Vermont 18, un liers des IST, à diffuser des connais-
celle de la syphilis est de 25 % 16. Soit, centre de formation sur le sida a mis en sances sur la prise en charge du VIH et
pour cette dernière catégorie d’abstracts, place une formation de formateurs, des- à sensibiliser à la solidarité avec les per-
un taux de prévalence très élevé puisque tinée à apporter aux cliniciens VIH une sonnes atteintes. Les chantiers à venir
se situant entre 13 et 40 %. connaissance des problématiques des sont : l’implication d’un nombre plus
Les études présentées ne permettent tou- trans’ séropositives. Elle a permis, après important de pairs, le renforcement du
tefois pas de conclure à une forte préva- deux ans, d’élaborer un partenariat entre partenariat entre les communautés trans’
lence généralisée dans les communautés le centre de formation et les commu- et les institutions publiques afin, notam-
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3. ment, de permettre un meilleur accès déficit de reconnaissance sociale et juri- 9 - Sausa L. et al., « Impact of an innovative
des personnes aux services de santé et de dique. Il ne faudrait cependant pas que HIV/STD prevention training program in improving
skills of health providers working with transgender
demander leur inclusion dans le dispositif le combat pour la reconnaissance des clients », MOPE0617
de surveillance de l’épidémie. Au Nigeria droits des trans’ – qui doit se livrer dans
ou au Ghana 21, un groupe d’autosup- l’arène médiatique, politique et sociale – 10 - Craig S. et al., « Lessons learned from
a rapid testing project among male to female
port a été créé au sein d’un réseau de cli- fasse écran à la mise en place d’une stra-
(MtF) transgender Latinas », CDD0192
niques de soins primaires afin d’amélio- tégie concrète de lutte contre l’épidé-
rer l’inscription des trans’ séropositives mie. On doit à ce propos déplorer l’ab- 11 - Apichaisiri T. et al., « Promoting consistent
condom and water-based lubricant (WBL) use
dans la démarche de soins, leur adhé- sence, au sein de la Conférence, de
among transgenders : findings from Pattaya,
rence aux traitements et de lutter contre travaux de recherche médicale spéci- Thailand », WEPE0853
leur sentiment d’isolement et de stig- fiques aux trans’. Pourtant, certains
matisation. 12 personnes, dont des tra- enjeux, comme les interactions médica- 12 - Bushnell S. et al., « Addressing and promoting
transgender-specific HIV/AIDS issues through
vailleuses du sexe, ont participé, durant menteuses entre les antirétroviraux et les community based interventions », CDD0196
deux ans, à des sessions régulières au traitements hormonaux, ont été identi-
cours desquelles ont été abordés l’édu- fiés par la communauté scientifique fran- 13 - Wimonsate W. et al., « Risk behavior,
hormone use, surgical history and HIV infection
cation mutuelle sur le safe sex , les çaise comme suffisamment importants,
among transgendered persons (TG) in Thailand,
aspects médicaux du VIH, la lutte contre car potentiellement dangereux pour les 2005 », MOPE0349
la discrimination, les enjeux de l’usage personnes, pour être abordés dans la der-
14 - Nemoto T. et al., « Transgender resources
du préservatif et les risques de la violence nière édition du rapport d’experts sur la
and neighborhood space (TRANS) project
physique des clients. Le maintien de prise en charge médicale 22. Aujourd’hui, in San Francisco, USA », CDC0662
l’apparence physique des femmes trans’ les institutions sanitaires, les chercheurs,
malgré le VIH et les traitements est les soignants et les acteurs de la préven- 15 - Van Veen M. et al., « Substantial risk
behaviour among transgender sex workers
apparu comme une préoccupation tion ont un rôle essentiel à jouer dans une in the Netherlands », MOPE0478
majeure. Au terme du processus, les par- meilleure prise en compte des besoins
ticipantes ont fait part d’un accroisse- spécifiques des trans’ en matière de 16 - Kumta S. et al., « Sexual risk behavior and
HIV prevalence among male-to-female transgendered
ment spectaculaire de leur confiance VIH/sida, en particulier en termes d’accès
people seeking voluntary counseling and testing
dans le personnel soignant, et le nombre au système de santé ou de prise en charge services in Mumbai, India », MOAD0303
de rendez-vous médicaux manqués par médicale adaptée.
17 - Les associations trans’ françaises s’accordent
les membres du groupe a chuté de 64 %
sur le chiffre de 50 000 à 60 000 personnes
en 2003 à 12 % en 2004. Ce groupe a vivant dans un genre opposé à leur sexe biologique,
constitué une communauté de soutien 1 - Pour la première fois en 2005, le mot d’ordre voir Act up, loc.cit.
qui a permis à ses membres, en déve- de la marche « Existrans » portait sur le sida ;
voir aussi la 59e RéPI d’Act up-Paris, 28/06/06 ; 18 - Bernstein M. et al., « Building HIV provider
loppant une appréhension globale de www.actupparis.org/article2454.html capacity for serving infected transgender
leurs problématiques, d’accroître leur populations : a train-the-trainer model »,
adhérence aux soins et de renforcer leur 2 - H.Hazera, commission Trans’ d’Act up-Paris MOPE0612
estime de soi.
3 - voir les travaux de T.Reucher 19 - Parmi ces critères : capacité de mieux
communiquer avec des trans’, être plus à l’aise
MEILLEURE PRISE EN COMPTE 4 - « Transgender and network care of trangender lors des interventions, identifier les leviers
patients with HIV », TUSB06 d’action efficaces
Avec les trans’, l’épidémie de VIH/sida
nous pose, une fois de plus, la question 5 - « Building a global transgendered HIV/AIDS 20 - Chanthan M., « The plight of transgender
des droits des personnes – comme elle le prevention strategy », Village global, WEPA43 in Phnom Penh », THPE0293
fit notamment pour les homosexuels. En
6 - on ne pourra privilégier ici les travaux portant 21 - Nwando O., « HIV/AIDS transgender support
effet, l’absence des trans’ des systèmes sur les déterminants des prises de risque et group : improving care delivery and creating
de surveillance épidémiologique et des l’épidémiologie des comportements de prévention a community », CDB1130
programmes de santé publique, la quasi-
7 - Act up-Paris, La communauté du silence, 22 - Yéni P. (dir), Prise en charge médicale des
inexistence de stratégies de prévention et
2005 personnes infectées par le VIH. Recommandations
de réduction des risques en direction des du groupe d’experts, 2006, 73-74
trans’ – en dehors du prisme du travail du 8 - WEPE0853 ; les auteurs extrapolent la
prévalence connue parmi les HSH de Bangkok pour
sexe –, l’absence de prise en compte de
présumer que celle des trans’ lui est supérieure
leurs spécificités en matière de prise en
charge médicale et, bien sûr, les pro-
blèmes d’estime de soi, de discrimination
et de stigmatisation révèlent un criant
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