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LUNDI 13 MAI 2013 N° 51519 0,95E
BOURG - BRESSE - VAL-DE-SAONE NORD 01 C
placards
aménagements
dressings
bibliothèques
séparations de pièces
ZA La Vavrette
sortie autoroute
Bourg sud
01250 TOSSIAT
04 74 42 68 40
placards-jlbcreation@orange.fr
Exposition permanente
placards
ExpositionExposition
 Anthony Frénet et ses partenaires ont fait preuve d’une organisation sans faille hier à Tyrosse. Photo Sud-Ouest
À Tyrosse, hier, les Bressans ont fait une démonstration de force pour se qualifier,
sans grande frayeur, pour les demi-finales, malgré une courte défaite (12 à 5). Diman-
che prochain, ils accueillent Lille au stade Marcel-Verchère.
RUGBYRUGBY LesVioletsLesViolets
battus,maisqualifiésbattus,maisqualifiés
CAHIER SPORTS
OL - PSG 0-1OL - PSG 0-1
L’OL ne peutL’OL ne peut
empêcher leempêcher le
PSG d’êtrePSG d’être
championchampion
CAHIER SPORTS
Photo Richard Mouillaud
MALADIE D’ALZHEIMERMALADIE D’ALZHEIMER
Des soinsDes soins
et des activitéset des activités
adaptésadaptés
PAGE 15
R27875-05130,95€
3HIMRSH*faajff+[AFLNA
PSYCHIATRIEPSYCHIATRIE
Le classementLe classement
qui va nousqui va nous
rendre fousrendre fous
PAGES 2 ET 3
COTIÈRE Cercles
mystérieux dans un
champ de blé : la
météo, pas les OVNI !PAGE 13Photo Jean-Pierre Balfin
LE FAIT DU JOUR
2  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
V
ous éprouvez toujours
une profonde tristesse
15joursaprèsledécèsde
votre mère ? Vous souffrez de
deuil pathologique. Votre cave
déborde d’objets inutiles ?
C’est à cause d’un « trouble
d’accumulation compulsive »
ou « syllogomanie ». Quant au
petit dernier, que la maîtresse
trouve trop agité en classe et
quivousfatiguecarilcourtpar­
tout en criant, il est évidem­
ment atteint d’un trouble de
l’attention avec hyperactivité !
Ces caricatures de diagnostics
ne relèvent pas du Dr Knock
mais pourraient être tirés du
nouveau DSM, à en croire ses
détracteurs.Devenula« bible »
psychiatrique, ce Manuel dia­
gnostique et statistique des
troubles mentaux, dont la cin­
quième édition sera publiée
parl’Associationaméricainede
psychiatriele18mai,estl’objet
de multiples attaques. La prin­
cipale concerne l’explosion du
nombre de pathologies, pas­
sées de 145 à 410 en 30 ans, et
l’apparition de nouveaux trou­
blescontestables.
Deuilpathologique
Avec le DSM­V (la 5e édition),
les allergiques s’abstiendront
detoutgrattagedepeau« com­
pulsif » sous peine de se voir
taxer de « dermatillomanie »
ou« troubled’excoriationcom­
pulsive ». Quant au « trouble
dysphorique prémenstruel », il
donnera des arguments à ceux
qu i s o n t p e r s u a d é s qu e
l’humeur des femmes varie
avec leur cycle… D’autres
pathologies voient leur seuil
abaissé : « Douze accès de
gourmandise en trois mois
constituent un trouble de
l’hyperphagie », cite Patrick
Landman, dans Tristesse Busi­
ness(1). Ce psychiatre­psycha­
SANTÉSANTÉ POLÉMIQUE SUR LE MANUEL STATISTIQUE DES TROUBLES MENTAUX QUI DOITPOLÉMIQUE SUR LE MANUEL STATISTIQUE DES TROUBLES MENTAUX QUI DOIT
Sommes­nous tousSommes­nous tous
nalyste, fondateur du mouve­
ment Stop DSM, juge aussi
abusifs les critères du « trouble
de dérégulation de l’humeur
explosive » chez des enfants
colériques. Mais c’est la notion
de deuil pathologique qui
choque le plus. En 1980, le
DSM n’évoquait pas de durée ;
en 1994, il estimait qu’au bout
de deux mois d’une tristesse
profonde persistante, la per­
sonne tombait dans le « deuil
pathologique ». Le DSM­V évo­
querait une durée de deux
semaines.
Inventiondefolies
« Cela n’a aucun sens. Le deuil
n’est pas une maladie. Il fait
partie de la vie humaine. Et
pourquoi pas la naissance, la
rentrée ou le mariage ? », com­
mente le Pr Jean­Louis Terra.
« À trop multiplier les maladies
mentales, on va perdre l’essen­
tiel », juge ce psychiatre lyon­
nais, tout en soulignant « une
demande croissante faite à la
psychiatrie » pour le deuil, le
mal­être, les douleurs inexpli­
quées... D’autres critiques tou­
chent à la nature du DSM. Il se
veut « athéorique » et ses parti­
sans saluent sa simplification
(moinsdecatégories)etsapru­
dence. Mais ses détracteurs
dénoncent une approche trop
comportementaliste et biolo­
giste.Onnepeutpasclasserles
maladies mentales comme on
classelesmaladiessomatiques,
expliquent­ils. « À vouloir se
passer de toute interprétation
subjective de l’investigateur et
de toute subjectivité du patient
pour objectiver les faits, uni­
quement les faits, le DSM
représente une régression aca­
démique », estime le Dr Mauri­
ce Corcos (2), qui met aussi en
garde contre les différences
entre la culture anglo­saxonne
et européenne. Mais les Améri­
cains ne l’épargnent pas non
plus : des chercheurs en santé
publique déplorent qu’il ne
tienne pas compte des influen­
ces sociales sur la santé menta­
le. Pour toutes ces raisons, le Dr
Landman n’hésite pas à dire
que« leDSMamisaupointune
fabriquedenouveauxfous ». 
SylvieMONTARON
( 1 ) É d i t i o n s M a x M i l o ,
12euros.
(2) L’homme selon le DSM,
chezAlbinMichel,20€
La classification américaine des maladies mentales, le DSM,
est devenue la « bible » psychiatrique. Mais sa cinquième
édition, le DSM­V, déclenche un tollé en France...
 On a assisté à l’explosion du nombre de
Accueilli avec enthousiasme en
1980, car il permettait aux psy-
chiatres de parler la même langue,
le DSM est devenu « la bible » de
la psychiatrie. Mais pour le Dr
Maurice Corcos, il a « été détour-
né de sa fonction de classification
nosologique et d’outil de recher-
che et de plus en plus utilisé pour
poser des diagnostics et servir de
guide pour l’enseignement et
bientôt pour la tarification des
actes ». Responsable des élèves
de 5e année à la faculté de méde-
cine de Lyon-est, le Pr Jean-Louis
Terra reconnaît que certains
enseignants ont trop recours au
DSM. : « C’est un risque. Le DSM
est plutôt bien fait et riche en
critères. Il a un côté séducteur en
disant : voici l’essentiel. Mais ce
ne doit pas être un manuel
d’enseignement et c’est une
erreur de dire que c’est un manuel
de psychiatrie. Il décrit la maladie
en statique pas en dynamique ».
L’assurance-maladie a tiré du
DSM un « guideline » pour aider
les médecins généralistes à dia-
gnostiquer les dépressions. Si
pour le Pr Terra, c’est important de
leur rappeler les critères de cette
maladie, le Dr Patrick Landman y
voit, lui, un « élargissement du
marché » pour les laboratoires.
Selon une étude de la Drees, deux
tiers des médecins généralistes
prescrivent des antidépresseurs,
associés pour la moitié à une
psychothérapie quand ils sont
confrontés à un patient dépressif.
S. M.
Trop exploitée par la médecine...
22,uneffectifstablepourlesoursdesPyrénées
22,voilàlesours !Àlafin2012,lesplantigradesétaientaumini­
mum 22, dont trois nouveau­nés, à vivre dans quatre départe­
ments français (Pyrénées­Atlantiques, Hautes­Pyrénées, Hau­
te­Garonne et Ariège) et dans trois provinces espagnoles. Un
effectif stable, mais un territoire en nette diminution du fait
delasédentarisationdel’oursBalou.
Photo DR
ANIMAUX
RichardBransonjouel’hôtessedel’air
Enjupeetbasrésille,lemilliardairebritanniqueRichardBran­
son a joué les hôtesses de l’air sur un vol entre Perth et Kuala
Lumpur. En 2010, le patron de Virgin et celui de la compagnie
AirAsia avaient fait un pari : celui dont l’écurie de F1 serait la
moins bien placée au classement général ferait le service sur
lacompagnieaériennedel’autre…
Photo AFP
INSOLITE
Le Dessin de Bauer
AIN
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES  3
ÊTRE PUBLIÉ LE 18 MAIÊTRE PUBLIÉ LE 18 MAI
des malades mentaux ?des malades mentaux ?
pathologies en 30 ans: de 145 à 410. Photo DL/Marc GREINER
Repères
1952
Publication du DSM-I qui
répertorie 60 pathologies. Son
but est de favoriser la recher-
che en psychiatrie.
1968
Le DSM-II répertorie 145
pathologies.
1980
Le DSM-III est jugé « révolu-
tionnaire » car il pose une
base de critères diagnostiques
commune : les psychiatres
parlent le même langage.
1987
Le DSM-IV révisé supprime
notamment les « troubles de
l’identité sexuelle ». L’Associa-
tion américaine de psycholo-
gie avait supprimé l’homo-
sexualité des troubles
psychiatriques en 1973, la
France ne l’a fait qu’en 1992.
Années 90
La révision de la classification
internationale des troubles
mentaux (CIM-10), établie par
l’Organisation mondiale de la
santé reprend pour l’essentiel
les critères du DSM-III.
1994
Le DSM-IV répertorie 410
pathologies. Une révision
textuelle du DSM-IV, connue
sous le titre DSM-IV-TR, est
publiée en 2000. Les catégo-
ries de diagnostics et la vaste
majorité des critères pour les
diagnostics ont été inchan-
gées.
18 mai 2013
Publication du DSM-V sous un
flot de critiques. Des associa-
tions américaines ont lancé
une « lettre ouverte » à
l’Association américaine de
psychiatrie et une pétition
(www.ipetitions.com/petition/
dsm5/). En France, le mouve-
ment Stop DSM a lancé une
plate-forme et un manifeste
(www.stop-dsm.org/
index.php/fr). L’institut natio-
nal de la santé mentale améri-
cain s’est désolidarisé du
DSM.
500
c’est le nombre de pathologies mentales que
pourrait contenir le DSM­V. Quatre cent dix
pathologies étaient recensées dans le DSM­IV
de 1994, contre 145 dans celui de 1968. Mais si de
nouvelles catégories apparaissent dans le DSM­V, d’autres
ont également disparu.
«Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent.
[…] Pour ma part, je ne connais que des gens plus ou moins
atteints, de maladies plus ou moins nombreuses, à
évolution plus ou moins rapide.»
Docteur Knock, dans la pièce «Knock ou le triomphe de la médecine», de Jules Romains (1923).
Selonvous,leDSMasubides
dérives ?
LaversionIIIaétéaccueillieavec
enthousiasme.Àl’époque,on
pensaitqu’onallaittrouverdes
raisonsgénétiquesàtout.Mais
onaétédéçusparlascience,on
n’aaucunmarqueurbiologique.
Chezbeaucoupdeschizophrè-
nes,ilyaunemodificationdu
lobetemporalsupérieurmaisça
neveutpasdirequec’estlacause
delamaladie :onatroisfoisplus
dechancesd’êtreschizophrènesi
onasubidesabussexuels.
Vousdénoncezl’inflationdes
pathologies…
Lasciencedécouvredesmala-
dies,leDSMeninvente.Cette
inflationetl’abaissementdes
seuilsontdéclenchédesépidé-
miesdebipolairesetd’hyperac-
tifs.Onperddevuelanorme.Il
n’yaplusderepère.Ducoup,ily
abeaucoupde« fauxpositifs ».
Onesttousbipolaires,cesontles
excentricitésdelavie !C’estun
argumentmarketingvendupar
leslaboratoires,passcientifique.
AvecleDSM,onpsychiatrise
tout ;onmélangelesproblèmes
sociaux,éducatifs,culturels.Un
enfantnoiraméricaindéfavorisé,
vivantdansunlogementexiguà
7foisplusdechancesd’être
diagnostiquéhyperactif.Ilyade
vraisenfantshyperactifsmais
notreseuildetoléranceaaussi
baissé.Laréponseestinadaptée
etdangereuse :laRitalinepeut
avoirdeseffetssurlacroissance.
Onestdanslemensongepar
rapportauxmédicaments :un
antipsychotiquenetuepasla
psychosecommeunantibiotique
tuelesmicrobes.
Votrebutn’est-ilpasleretour
enforcedelapsychanalyse ?
Lapsychanalyseestunemétho-
depourécoutermaisonne
soignepasunautisteavec.La
classificationfrançaiseétaittrop
axéesurlapsychanalysemais
dansl’édition2012sonemprein-
teestmoinsforteetontient
comptedesusagers.Onest
passéd’unextrêmeàl’autre,il
fautunéquilibre.Ilexisteplu-
sieursclassifications.
RecueillisparS.M.
QUESTIONS À
« La science découvre
des maladies, le DSM
en invente »
Patrick Landman, psychiatre, fondateur de Stop­DSM
DR
Liaisons suspectes avec les labosLiaisons suspectes avec les labos
Le nombre de troubles recen­
sés dans le DSM a­t­il explosé
en raison de liens de certains
rédacteurs avec les laboratoi­
res pharmaceutiques – c’est
ce que dit une expertise de
l’université de Boston ? Ou
les labos ont­ils simplement
saisi cette opportunité pour
vendre leurs médicaments ?
C’est la thèse du docteur
Patrick Landman et de cher­
cheurs en santé publique
américains.
Ces derniers citent la tacti­
que employée par le fabri­
quant du Requip qui a utilisé
« le syndrome des jambes
sans repos », défini par le
DSM mais encore mal connu
des médecins, pour faire la
promotion de ce médicament
avant qu’il ne soit autorisé
dans cette affection. Une pra­
tique qui biaise la prévalence
réelle des troubles, selon ces
médecins.
La montée en puissance du
TDAH (trouble de l’attention
avec ou sans hyperactivité) a
poussé à la consommation de
Ritaline, estime le docteur
Landman. Selon lui, pas
moins de 200 000 enfants
français en prendraient…
Une paille comparée aux
7 millions de petits Améri­
cains. Selon les chercheurs
américains, un enfant améri­
cain est trois à quatre fois
plus susceptible de se voir
diagnostiquer un TDAH avec
un médecin américain se
référant au DSM, qu’un petit
Européen examiné par un
médecin se référant au CIM,
la classification de l’Organi­
sation mondiale de la santé.
Et en effet, seuls 3 % des
petits Français se sont vus
diagnostiquer un TDAH,
contre plus du triple, soit
11 %, pour les Américains. 
S. M.
 L’hyperactivité, un trouble diagnostiqué sur 3 % de petits Français.
Photo PHOVOIR
MONDE
4  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
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Q
u a n d i l a b o r d e l a
« défense de la vie », le
pape François parle
comme le pape émérite Benoît.
Et comme le cardinal de
Buenos Aires Jorge Bergoglio.
« Une protection juridique doit
être à même de protéger tout
être humain dès le premier ins­
tant de son existence », a­t­il
martelé hier lors de la prière
finale de sa première messe de
canonisation. Des mots pour
proclamer l’avortement illégal
et interdit aux yeux de l’Église.
Pour être encore plus clair, il a
apporté son soutien à une
marche de 30 000 chrétiens
« pro life » dans les rues de
Romeaumêmemoment.
Pour ceux qui en doutaient, le
« pape des pauvres », le prélat
du changement au Vatican ne
bouleversera pas le dogme de
l’Église sur ce sujet qui l’oppose
aux sociétés occidentales.
Autant donc clore le débat en
début de mandat avant même
de le rouvrir. Les tenants d’une
modernisation sur la défense
de la vie à l’intérieur de l’Église
ne s’attendaient pas à un autre
langage. Ils espèrent quelques
« avancées » sur le préservatif,
au moins face à la propagation
d’épidémies.
Lesmartyrsdel’islam
Le deuxième message fort de
cettejournées’inspiraitausside
BenoîtXVI,d’ailleursàl’origine
delacanonisationdes800mar­
tyrsd’Otrante,décapitésparles
troupes du sultan Mehmet II en
1480.« DemandonsàDieuqu’il
soutienne les chrétiens qui
souffrentencoredeviolenceset
leur donne le courage de la
fidélité et de répondre au mal
parlebien »lançaitFrançois.
Parce qu’il est également chef
d’État, le pape n’a pas mention­
nélespersécutionsdechrétiens
par les islamistes radicaux au
Proche­Orient et en Égypte
(Coptes). Mais au moment où
la survie de ces communautés
est menacée par les fondamen­
talistes musulmans, Rome
adopte une stratégie offensive
sur les conversions et appelle
les diplomaties européennes et
locales à la rescousse. Et même
si l’une des saintes du jour,
Madre Maria, a été canonisée
pour son engagement auprès
des pauvres en Colombie, loin
des terres islamiques, François
a cité en exemple « la façon
dont elle portait la foi en res­
pectant les cultures locales et
non en s’y opposant ». Pour
avoir payé de sa personne dans
les bidonvilles de Buenos Aires,
le pape des pauvres est, sur ce
terrain, plus à même que
Benoît XVI de porter cette stra­
tégieoffensive. 
PascalJalabertavecAFP
RELIGIONRELIGION PREMIÈRES CANONISATIONS POUR LE NOUVEAU SOUVERAIN PONTIFEPREMIÈRES CANONISATIONS POUR LE NOUVEAU SOUVERAIN PONTIFE
Embryon : le pape fidèle au dogmeEmbryon : le pape fidèle au dogme
Fermeté contre
l’avortement, appels
déterminés en faveur des
chrétiens des pays arabes :
le pape François a profité de
la canonisation des martyrs
d’Otrante pour rappeler
quelques dogmes.
 Acclamé hier place Saint-Pierre à Rome, le pape a réaffirmé le message
de l’Église sur la protection totale de l’embryon. Photo AFP
BULGARIE
Législatives : l’impasse
Les Bulgares ont voté hier pour
renouveler leur Parlement lors
d’élections anticipées qui ris-
quent de conduire à une impas-
se. Le parti conservateur Gerb
du Premier ministre Boïko Boris-
sov, qui avait démissionné
en février est donné gagnant
avec une légère avance sur le
parti socialiste.
Fusillade à la
Nouvelle­Orléans
Dernière minute, des médias
locaux de la Nouvelle-Orléans,
aux Etats-Unis, font état de
plus d’une dizaine de blessés
suite à une fusillade. Trois
hommes suspectés sont en
fuite.
Etats-Unis
TURQUIE
Une piste qui mène
à Damas
Neuf personnes ont été interpel-
lées hier en Turquie après le
double attentat qui a fait 46
morts samedi matin à Reyhanli,
près de la frontière syrienne.
Selon le vice-premier ministre
turc, Besir Atalay, ces neuf per-
sonnes, de nationalité turque,
appartiennent à « une organisa-
tion terroriste en contact avec
les services de renseignement
syrien ». Certaines auraient
avoué.
FRANCE
AIN
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES n 5
aussi des élus. « C’est très
bien de voir davantage de
policiers et nous acceptons
l’aspect répressif. Mais
quand les autres services
de l’État désertent, faute
de prévention, on ne peut
pas durablement éradiquer
l’incivilité et la délinquan­
ce malgré nos efforts dans
le domaine social » rele­
vait Bernard Genin (PC),
maire de Vaulx­en­Velin,
banlieue lyonnaise qui
compte 60 % de son terri­
toire en ZSP. Les élus relè­
v e n t c e p e n d a n t u n e
meilleure concertation sur
le terrain dans les ZSP
entre services de l’État et
acteurs locaux. Manuel
Valls annoncera également
aujourd’hui que les bonnes
pratiques constatées dans
u n e Z S P f e r o n t é c o l e
ailleurs.
« Nous avons une obliga­
tion de résultats » con­
cluent les préfets de police
concernés qui attendent
les renforts. Comme dans
la lutte contre la violence à
Marseille, le ministre
demande de la patience. n
en particulier une forte
progression des interpella­
tions pour affaires de stu­
péfiants (+35% à Stras­
bourg, +21 % à Paris) et
une nette baisse des actes
de délinquance (­8 % à
Lyon) et cambriolages.
Mais sur le terrain, le syn­
dicat policier Alliance
constate un « déplacement
de la délinquance vers
d’autres territoires » et
brandit une forte augmen­
tation des cambriolages
sur l’ensemble du pays.
« Une obligation
de résultats »
Ce qu’on appelle l’effet
plumeau au ministère où
la direction de la police
relève néanmoins : « La
population se sent plus
rassurée. En déterminant
des actions sur des types
de délinquance précis, on
obtient plus vite des résul­
tats ». Autre reproche :
débordée, la justice a par­
fois du mal à suivre. Les
procureurs seront tenus
d’établir un suivi des pro­
cédures. La critique vient
E
n dressant aujour­
d’hui à Lyon le pre­
mier bilan des zones
de sécurité prioritaire
( Z S P ) , l e m i n i st re d e
l’Intérieur Manuel Valls va
annoncer de nouveaux
moyens policiers ciblés sur
ces secteurs difficiles. La
liste des 64 quartiers sen­
sibles, dressée en deux
temps fin 2012 ne s’allon­
gera, pas faute d’effectifs.
Ces derniers seront affec­
tés avec parcimonie au
1er septembre 2013 par le
biais de redéploiement de
270 fonctionnaires.
Les objectifs que s’était
fixé le gouvernement sont­
ils atteints ? Côté ministè­
re, on affiche des chiffres
positifs sur quinze zones
DÉLINQUANCEDÉLINQUANCE LE MINISTRE DRESSE UN BILAN DES ZONES DE SÉCURITÉ PRIORITAIRESLE MINISTRE DRESSE UN BILAN DES ZONES DE SÉCURITÉ PRIORITAIRES
Renforts de police à petite doseRenforts de police à petite dose
Le ministre de l’Intérieur
Manuel Valls attribue
aujourd’hui de nouveaux
moyens policiers pour les
64 zones ciblées. Mais il
demande du temps pour
obtenir des résultats
durables.
n Manuel Valls et Christiane Taubira, aujourd’hui à Lyon,
pour dresser le bilan des ZSP. Photo AFP
« mais il ne l’a pas dit en Algé­
rie », regrette Jeannette Bou­
grab.
Elle aimerait elle­même aller
en Algérie, où depuis la publi­
cation du livre elle est persona
non grata, par la faute de diri­
geants qui « ont assis leur pou­
voir sur une mystification de
l’histoire »,dit­elle.Elleinsiste :
« Je ne suis animée ni par la
revanche, ni par la haine. Et je
crois que les Algériennes, les
Algériens, sont prêts à autre
chose ». n
FrancisBrochet
président lorsqu’il déclare,
dans le camp de Rivesaltes :
« La France se devait de proté­
ger les harkis de l’Histoire, elle
ne l’a pas fait. La France porte
cette responsabilité devant
l’Histoire ». Elle commente
aujourd’hui : « J’ai pu quitter le
gouvernement en me disant
qu’au moins, l’honneur de mon
pèreavaitétérétabli ».
Elle regrette que François Hol­
lande n’ait pas poursuivi. Il a
pourtant, en septembre der­
nier,luiaussireconnula« faute
de l’abandon des harkis » —
des dizaines de milliers ont été
massacrés. Environ 20 000
d’entre eux, avec leur famille,
parviennent en France grâce à
l’aide d’officiers français déso­
béissant aux ordres. Ils sont
parquésdansdescampsdansle
Sud­Ouest, le Centre et la
régionRhône­Alpes.
« Je reste une écorchée, pour­
suit Jeannette Bougrab. Avec
toute cette souffrance, cette
violence léguée par nos
parents, entre la pauvreté de la
vie en Algérie, une guerre fra­
tricide, et ensuite un accueil
honteux de la France. Dans
toutes les familles de harkis,
vous avez quelqu’un qui s’est
suicidé, et beaucoup sont
tombés dans l’alcool… Nos
parents ne se sont jamais
plaints ».
Née il y a bientôt 40 ans à Châ­
teauroux, Jeannette Bougrab a
puemprunterlavoiedelaréus­
siterépublicaine.Desétudesde
droit, une carrière de juriste,
puis un engagement à l’UMP, et
la rencontre avec Nicolas
Sarkozy, qui la nommera à la
Halde (Haute autorité contre
les discriminations), puis
ministre de la Jeunesse. Le
14avril2012,elleestaucôtédu
L’
histoire des harkis, en
France ? « Elle est inexis­
tante ». Jeannette Bou­
grab sait de quoi elle parle.
Ancienne ministre de Nicolas
Sarkozy, elle est en tête des
ventes de livres avec Ma Répu­
blique se meurt (Grasset), dans
lequel elle évoque le destin de
son père, un harki. « C’est un
hommage à mon père. Il a été
très fier, il a gardé toutes les
coupures de presse, même s’il
n’apaspulirelelivre ».
InterditeenAlgérie
Peut­être faut­il rappeler ici qui
furent les harkis : des Algériens
engagés dans des « harka »,
mouvements paramilitaires
créés par l’armée française
pour combattre les indépen­
dantistes algériens. À la fin de
la guerre, De Gaulle choisit de
les abandonner en Algérie, où
HISTOIREHISTOIRE CINQUANTE ANS APRÈS LEUR FUITE D’ALGÉRIE, ILS ONT MANIFESTÉ HIERCINQUANTE ANS APRÈS LEUR FUITE D’ALGÉRIE, ILS ONT MANIFESTÉ HIER
Les harkis, ces écorchésLes harkis, ces écorchés
Rassemblés hier à Paris,
les harkis ont demandé au
président la reconnaissance
de la responsabilité
de la France. Fille de harki,
l’ancienne ministre
Jeannette Bougrab raconte.
n Venus de tout le pays, les harkis et leurs enfants ont défilé hier dans les
rues de Paris. Photo AFP
Les zones de sécurité prioritai-
res de la Loire, du Rhône et de
l’Ain ne seront pas dotées de
nouveaux fonctionnaires en
2014 si l’on se réfère à la liste
communiquée hier par le minis-
tère. Il faudra patienter jusqu’en
2014 pour voir arriver des effec-
tifs, une fois les 2 437 gardiens
de la paix en formation sortis
des écoles. Rayon statisti-
ques, elles ne sont disponibles
que pour Lyon : dans la ZSP de
la Duchêne la cellule contre le
petit caïdat a permis de cibler
22 individus vivant au-dessus
de leurs moyens et de baisser
les dégradations volontaires.
Pas d’effectifs dans la région
CLERMONT-FERRAND
Une fillette de 5 ans
disparue dans un parc
Une fillette de cinq ans est
portée disparue dans un parc de
Clermont-Ferrand depuis le
début de soirée dimanche.
BOUCHES-DU-RHÔNE
Le corps d’une femme
dans une valise
Le corps d’une femme a été
retrouvé samedi soir près d’Aix-
en-Provence dans une valise
immergée dans un lac. Le corps,
de petite taille, était enfermé
dans un sac avec un escarpin et
un lest.
STRASBOURG
Ils jouaient aux policiers
Trois jeunes de 21 et 22 ans ont
été interpellés alors qu’ils
« patrouillaient » à Strasbourg
dans une Laguna grise avec un
gyrophare acheté sur internet,
des brassards de police et de
fausses cartes. Le trio effectuait
des sorties depuis quatre mois
dans l’agglomération, apparem-
ment pour se donner des sensa-
tions fortes en faisant comme de
vrais policiers.
PARIS
Les Femen narguent une
manif d’extrême droite
Quatre militantes du groupe
féministe des Femen ont fait une
apparition torse nu sur un
balcon surplombant une mani-
festation de groupes d’extrême
droite en hommage à Jeanne
d’Arc hier à la mi-journée à Paris.
FRANCE
6 n LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
U
n militant islamiste de
nationalité algérienne,
Saïd Arif, assigné à
résidence depuis octo­
bre 2012 à Brioude (Haute­
Loire), a pris la fuite vraisem­
blablement samedi soir à
bord d’une voiture volée. ll
aurait été vu pour la dernière
f o i s a u x a l e n t o u r s d e
20 h 30.
Indésirable en Algérie
et en France
Les tenanciers de l’auberge
où il est assigné constataient,
ce dimanche, à 8 h 30, que la
Citroën C3 de leur fille avait
été subtilisée.
Assigné à résidence dans une
auberge de Brioude il n’a
jamais caché son désir de
quitter la France où il a été
condamné, en 2006, à dix
années d’emprisonnement
pour « appartenance à une
association de malfaiteurs en
relation avec une entreprise
terroriste ». C’est le juge anti­
terroriste, Jean­Louis Bru­
guière, qui l’avait, alors, mis
en examen et écroué en 2004
après son extradition depuis
les geôles syriennes dans le
cadre d’une enquête sur les
filières de recrutement de
combattants en Tchétchénie.
Les membres de ce réseau
étaient aussi soupçonnés
d’avoir préparé des attentats
contre plusieurs monuments
parisiens, dont la Tour Eiffel.
Saïd Arif aurait, alors, dû
être expulsé de France, dès
sa sortie de prison en 2011,
vers l’Algérie, pays qui l’a vu
naître en 1965. Problème,
déserteur de l’armée algé­
r ienne, Saïd Ar if avait
obtenu de la Cour européen­
ne des droits de l’homme la
suspension de son expulsion
en raison des « risques de
tortures » qu’il encourrait
dans son pays d’origine. D’où
toute l’absurdité de cette
situation : l’homme veut
quitter un pays où sa présen­
ce gêne, mais il n’en a pas le
droit puisqu’il n’a pas trouvé
de pays d’accueil.
Placé en résidence surveillée
à Millau en décembre 2011,
Saïd Arif n’avait pas respecté
son assignation et avait filé
en Suède, où vivent sa
femme, sa fille de 11 ans et
son fils de 8 ans. C’est,
d’ailleurs, là­bas qu’il avait
été repris avant de refaire un
séjour de six mois en prison
et d’être placé en Haute­Loi­
re : « Lorsque je suis parti de
Millau pour rejoindre ma
famille, je pensais que ça
résoudrait le problème, mais
ils sont venus me recher­
cher », avouait­il au Progrès
Cette disparition tombe
deux jours avant qu‘il ne soit
entendu par les gendarmes
dans le cadre d’une enquête
pour « apologie du terroris­
me ». En effet, en mars der­
nier, l’homme avait affirmé,
dans l’hebdomadaire « Le
Renouveau » que les atten­
tats étaient le « meilleur
moyen » pour les islamistes
de parvenir à leurs fins car
c’est « économique » : « Avec
une voiture piégée, vous tuez
150, 200 personnes ». Ses
propos avaient provoqué
nombre de réactions, dont…
la sienne. Saïd Arif avait, en
effet, écrit à l’hebdomadai­
re : « Vous m’avez attribué
des propos qui ne sont pas les
miens et avez sorti d’autres
de leur contexte […] Je suis
contre l’assassinat des popu­
lations civiles et innocentes
par quelque moyen que ce
soit ». Hier soir, Saïd Arif
n’avait toujours pas été
retrouvé. Le procureur du
Puy­en­Velay, Jacques Lou­
vier, affirmait que le militant
islamiste pouvait être déjà
loin « même en dehors des
frontières françaises ». n
Fred Sauron
HAUTE-LOIREHAUTE-LOIRE RECHERCHÉ APRÈS AVOIR QUITTÉ LA RÉSIDENCE OÙ IL ÉTAIT ASSIGNÉ À BRIOUDERECHERCHÉ APRÈS AVOIR QUITTÉ LA RÉSIDENCE OÙ IL ÉTAIT ASSIGNÉ À BRIOUDE
Un militant islamiste en cavaleUn militant islamiste en cavale
Où est passé le militant islamiste Saïd Arif ? Assigné
à résidence en Haute­Loire, il a disparu et pourrait
avoir quitté la France où il est indésirable.
Il devait être jugé pour apologie de terrorisme.
n Le militant islamiste Saïd Arif en
fuite depuis hier soir était assigné
à résidence. Photo F.S.
R e t o u r à l a c a s e
procès. Carlos – de son
vrai nom Illich Ramirez
S a n c h e z – e s t r e j u gé
aujourd’hui à Paris en
appel pour quatre atten­
tats commis il y a trente
ans.
Le symbole du terrorisme
des années 70 et 80 con­
teste la sentence de son
dernier procès, rendue fin
2011. Jugé pour quatre
a t t e n t a t s c o m m i s e n
France entre 1982 et 1983
qui ont fait 11 morts et
p r è s d e 15 0 b l e s s é s ,
Carlos avait été condam­
né à la peine maximale :
la réclusion à perpétuité
assor tie de 18 ans de
sûreté.
Incarcéré à Poissy, en
banlieue parisienne
Dans ce dossier, le Véné­
zuélien de 63 ans est
accusé d’avoir orchestré
une campagne d’attentats
afin d’obtenir la libération
de deux membres de son
groupe arrêtés à Paris en
février 1982.
La plupart des actes cri­
minels et attentats qui lui
sont imputés ont eu lieu
entre fin 1973 et début
1984. Hormis la prise
d’otages de l’Opep en
décembre 1975, il n’en
revendique aujourd’hui
a u c u n . I n t e r p e l l é a u
Soudan en 1994 Carlos
affichera bientôt vingt
ans de prison au comp­
teur. Il avait écopé en
19 97 d ’ u n e p r e m i è r e
peine définitive de réclu­
sion criminelle à perpé­
tuité pour le meurtre en
1975 dans la capitale de
trois hommes dont deux
policiers.
Carlos pourrait être jugé
dans un troisième dossier,
à l’issue de l’instruction
toujours en cours, pour
l’attentat du Drugstore
Saint­Germain, à Paris (2
morts et 34 blessés, le
15 septembre 1974). Ini­
tialement détenu à la
maison d’arrêt de la Santé
à Paris, il est actuelle­
ment incarcéré à Poissy,
en banlieue parisienne.
L’ancien terroriste mène
une vie sociale intense
derrière les barreaux de
cette prison qui est parmi
les plus sécurisées de
France. n
JUSTICEJUSTICE
L’ex­terroriste Carlos rejugéL’ex­terroriste Carlos rejugéLe corps d’un enfant
retrouvé
Un corps, a été découvert
dimanche à proximité d’un
barrage à Arras-sur-Rhône
(Ardèche) Il s’agit très proba-
blement du corps du jeune
Yasin, le garçon qui, le 30 avril
dernier, avait été emporté par
la rivière « Les Claires », à
Saint-Rambert d’Albon. Le
cours d’eau était situé juste à
côté d’immeubles HLM.
L’enfant avait glissé dans l’eau
en voulant récupérer un ballon.
Les gendarmes attendaient
toutefois dimanche soir de se
prononcer sur l’identification
du corps, dans l’attente des
résultats de l’autopsie.
Ardèche
n C’est le fils du gérant de l’hôtel de Brioude où réside l’homme, condamné en 2007 pour terrorisme, qui a donné
l’alerte hier. Photo PQR/La Montagne
FRANCE
AIN
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES n 7
gie à l’Hôpital Cochin, Patri­
ce Bourée, tranche : « Il est
connu depuis quand même
pratiquement huit mois, et
s’il était si méchant que ça,
on aurait plus de morts.
[…] On ne peut pas consi­
dérer aujourd’hui que c’est
un virus qui va se propager
très vite et qui va atteindre
beaucoup de gens, sinon ce
serait déjà fait ». n
T
outes les personnes
ayant été en contact
avec les deux malades
atteints par le nouveau
coronavirus font l’objet
« d’une surveillance rappro­
chée des autorités sanitai­
res ». Voilà, en substance, ce
qu’a indiqué hier, lors d’une
conférence de presse, Mari­
sol Touraine.
Trois enquêtes en cours
La ministre de la Santé a
toutefois voulu rassurer :
« Les professionnels, les
médecins considèrent qu’il
n’y a pas lieu d’avoir une
inquiétude excessive ».
Dans les faits, 201 person­
nes ont été identifiées par
l’Institut de veille sanitaire :
124 personnes en contact
avec le premier malade, 38
personnes en contact avec le
deuxième, essentiellement
de son entourage, et 39 per­
sonnes ayant participé au
voyage à Dubaï au cours
duquel le premier malade a
été atteint. Elles sont de
nationalité française ou
belge. Ainsi, trois enquêtes
sont actuellement menées…
La directrice générale de
l’Institut de veille sanitaire,
Françoise Weber, a indiqué
qu’il était recommandé à
tous de suivre des mesures
d’hygiène et de porter un
masque en cas de survenue
de symptômes grippaux. Les
38 personnes en contact
prolongé avec le deuxième
malade ont même eu la con­
signe de rester à domicile.
Toutefois, la ministre a
assuré de la « totale mobili­
s a t i o n d e s p o u v o i r s
publics ». Mais « il ne s’agit
pas d’alarmer, de susciter de
l’inquiétude », a­t­elle
conclu. François Bricaire,
chef du service Maladies
infectieuses à l’hôpital de la
Pitié Salpêtrière à Paris, a
abondé en son sens : « Il
faut être vigilant, mais pas
davantage, et on ne doit pas
être plus inquiet que ça ».
Mais il a tout de même
ajouté : « Même si c’est,
pour les personnes attein­
t e s , q u e l q u e c h o s e d e
sévère, avec une mortalité
pas négligeable ». En effet,
sur 34 cas dans le monde de
coronavir us notif iés à
l’Organisation mondiale de
la santé, 18 sont décédés,
dont 15 en Arabie Saoudite.
Le professeur de parasitolo­
SANTÉSANTÉ DEUX MALADES IDENTIFIÉS, LEUR ENTOURAGE SUIVI DE PRÈSDEUX MALADES IDENTIFIÉS, LEUR ENTOURAGE SUIVI DE PRÈS
Coronavirus :201 personnessurveilléesCoronavirus :201 personnes surveillées
Identifiés par l’Institut de
veille sanitaire, les malades
potentiels ont été
contactés. La ministre,
Marisol Touraine, a rappelé
qu’il ne fallait pas « susciter
de l’inquiétude ».
n La ministre Marisol Touraine a affirmé, hier en conférence de presse,
qu’il ne s’agissait pas d’alarmer la population. Photo AFP
POLICE
L’ex­chef du Raid nommé
à la police aux frontières
Amaury de Hauteclocque, patron
du Raid jusqu’au mois dernier, a
été nommé hier sous-directeur
des affaires internationales,
transfrontalières et de la sûreté
à la police aux frontières (PAF),
selon le Journal officiel. Cet
arrêté, publié hier mais daté du
2 mai, précise que M. de Hau-
teclocque est affecté à ce poste
à compter d’aujourd’hui. L’ex-pa-
tron du Raid avait quitté ses
fonctions le 12 avril après plus
de cinq ans passés à la tête de
l’unité d’élite de la police, qui
avait dirigé l’opération Merah à
Toulouse en mars 2012.
Le rapport Lescure
consultable en ligne
Neuf mois de travail, près
d’une centaine d’auditions et
un vaste chantier allant du
cinéma à la musique en pas-
sant par le net: la mission
Lescure remet aujourd’hui au
président de la République,
François Hollande, son rapport
sur la politique culturelle à
l’ère des contenus numériques,
qui sera consultable sur inter-
net immédiatement après.
Numérique
SOCIETE
8  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
L
es jours de la saucisse et
des escalopes panées
sont­ils comptés en Alle­
magne ? C’est du moins ce
dont rêvent les adeptes du
véganisme, de plus en plus
nombreux dans le pays et
friands de substituts de viande
à base de végétaux. Veganz,
une jeune chaîne allemande
de supermarchés végans, ne
connaît pas la crise : après un
an et demi d’existence à peine,
son 3e magasin a ouvert fin
mars à Berlin et la marque
veut se doter de 20 filiales en
Europe d’ici 3 ans. Entre jan­
vier 2012 et janvier 2013, « le
chiffre d’affaires a grimpé de
20 à 30 % », se réjouit son fon­
dateur Jan Bredack.
Schnitzel au blé
L’engouement en Allemagne
pour les produits n’intégrant
aucune matière issue d’êtres
vivants (ni viande, ni lait, ni
œuf, ni miel, ni cuir, ni
laine…) est palpable dans son
supermarché berlinois flam­
bant neuf où se pressaient des
centaines de personnes le jour
de l’ouverture, notamment
dans son rayon « viandes, sau­
cisses et poissons », entière­
ment à base de produits végé­
taux. On y trouve par exemple
des saucisses au soja et au
tofu, ou des schnitzels (classi­
quement, de l’escalope de
porc panée) à base de protéine
de blé, qui ressemblent à s’y
méprendre à de la viande. Ces
succédanés de viande sont
« unepartimportantedenotre
chiffre d’affaires » car « en réa­
lité la plupart de nos clients ne
sont pas véganes à 100 % et ne
veulent pas bouleverser leur
mode d’alimentation, ils veu­
lent des produits qui ressem­
blent à ce qu’ils connaissent
déjà », explique Jan Bredack.
L’Allemagne compte près de
700 000 végans, dont le
nombre croît de 20 à 30 % par
an, sur un total de près de sept
millions de végétariens, selon
la fédération des végétariens
allemands.
Les scandales à répétition
autour de la viande, comme
celui récent du cheval, ne font
que grossir leurs rangs. 
Le soja, avenir de la saucisse allemande
Alimentation.
De plus en plus nombreux,
les végétariens rêvent
de remplacer la viande.
 Photo John Macdougall / AFP
Marché porteur
« Ce segment (des succéda-
nés de viande, ndlr) a pres-
que triplé entre 2009
et 2012 pour représenter
aujourd’hui plus de 60 mil-
lions d’euros », selon le
président de la fédération des
végétariens d’Allemagne.
S
ec ou onctueux, de
chèvre ou de brebis, de
Savoie ou d’Abruzzo :
malgré son parfum et son
apparence parfois particuliers
pour des non initiés, le froma­
ge peut séduire les palais chi­
nois déjà convertis au vin.
C’est en tout cas le pari de
grands affineurs européens,
qui étaient réunis à Hong
Kong en avril à l’occasion
d’« Hong Kong International
Cheese Festival », un salon
organisé autour d’un marché
proposant plus de 120 froma­
ges de qualité. Les affineurs
ont tenu des conférences et
des « masterclass » sur leur
savoir­faire, les familles de
fromage ou l’accord des vins.
Le Français Philippe Mar­
chand, propriétaire avec son
frère des fromageries répu­
tées du même nom dans le
nord­est de la France, y a pré­
senté le Saint Nicolas de la
Dalmerie produit dans un
monastère de l’Hérault (sud)
et le Morbier fermier (ou
Fiouve) du Jura. L’Asie, pour
ce Lorrain de Nancy, est une
terre de conquête, même si le
fromage n’est pas a priori un
p r o d u i t a u s s i f a c i l e à
« vendre » que la baguette et
le champagne.
« On retrouve des traces de
fromage en Chine. Ce n’est
pas un produit purement
français, ou hollandais ou ita­
lien, non. Le fromage est un
mets universel », explique­t­
il. Inspiré par le Japon, où il
exporte, Philippe Marchand a
créé un c hèvre frais au
Wasabi, ce condiment fort
nippon utilisé dans la cuisine
du sushi, un mariage a priori
impossible. Et pourtant.
« L’association des deux,
chèvre frais et wasabi, forme
un juste équilibre. Vous avez
d’abord le velouté, la fraî­
cheur du chèvre, et dans un
second temps, la force du
wasabi », dit­il.
Comté du Doubs, Pecorino
sarde, Remeker Puur de Hol­
lande ou Barwheys Cheddar
d’Ecosse : un marché du fro­
mage avait été installé dans la
Hullett House, un vieil hôtel
de prestige à Hong Kong qui,
pour la première fois, baigne
dans des effluves de crème et
de caillé. Comme pour le vin,
dont les Chinois sont devenus
en quelques années de grands
consommateurs, l’idée est
d’associer le fromage à un
certain art de vivre suscepti­
ble de séduire les classes
moyennes et supérieures. Car
si le fromage est une affaire
de culture et d’identité, les
Chinois en la matière n’ont
pas ou peu de références,
observe Tricia Bey, affineuse
écossaise. « Nous avons
trouvé les Asiatiques très très
ouverts, et très intéressés par
toutes sortes de fromages.
D’une certaine façon, c’est
peut­être un marché plus
ouvert pour nous. Peut­être
qu’en Europe, d’où nous
venons, les gens sont plus
attachés à leurs traditions, et
davantage certains des fro­
mages qu’ils aiment », avan­
ce­t­elle.
Les producteurs de fromage
européens rêvent de faire en
Chine ce que les vignerons
ont accompli : transformer un
pays qui ne connaissait quasi­
ment pas le vin il y a dix ans
en l’un des tout premiers
importateurs et consomma­
teurs au monde. 
Après le vin, l’Europe veut
convertir la Chine au fromage
Gastronomie. Si les chinois ne sont pas habitués à ce mets, les producteurs essaient de
les y convertir. Avec à la clé, un marché juteux.
 Pour Kenny Chen, un assureur, le « folklore » est au moins aussi
important que le fromage lui-même. Photo Dale de Rey / AFP
Objectif : fairede
laChinelepremier
importateur
E
n marge de la crise
hexagonale sur le prix
d u l a i t , l a f i l i è r e
essaie de rattraper son
retard sur le marché mon­
dial des poudres de lait en
pleine expansion, rendu
plus concurrentiel encore
avec la fin programmée
des quotas en 2015. Entre
des producteurs à la peine,
dont certains menacent de
mettre la clé sous l’étable
et une industrie de trans­
for mation en train de
perdre près d’un millier
d’emplois, tout se passe
comme si la France avait
raté le train.
Les prix s’envolent
Transportée plus facile­
ment, la poudre de lait
peut être utilisée telle
quelle, ou réhydratée pour
être transformée en pro­
duits laitiers. Les prix sont
en train de rattraper le
record historique atteint en
2007, à plus de 5 000 dol­
lars (près de 4 000 euros)
la tonne, « soit une aug­
mentation de près de 25 %
en moins d’un mois »,
relève Renaud de Kerpois­
son, président du cabinet
Offre et Demande agricole.
L’Asie en général (sauf
l’Inde, autosuffisante) tire
la demande, ainsi que quel­
q u e s p a y s d u M o y e n ­
Orient : en 2012, 1,9 mil­
lion de tonnes de poudre
de lait ont été vendues
dans le monde, fournies à
40 % par la Nouvelle­
Zélande. La France, elle, a
f a b r i q u é l ’ a n d e r n i e r
320 000 tonnes de poudre
de lait écrémé et 110 000
tonnes de poudres grasses
(utilisées en particulier
pour les laits infantiles).
Et si 40 % du lait français
part à l’exportation (en
fromages et produits lai­
tiers divers) seulement
20 % des exportations sor­
tent de l’Union européen­
ne.
Pour tenter d’y remédier,
huit tours de séchage sont
en projet dans le pays.
Dont celui qui associe à
Carhaix, en Bretagne,
l ’ é n o r m e c o o p é r a t i ve
Sodiaal au chinois Synutra,
pour un investissement de
100 millions d’euros et
deux tours. 
Poudres delait :la France
essaiede comblersonretard
VOUS AVEZ LA PAROLE FORUM
Pour nous contacter : par mail à lprforum@leprogres.fr ou par courrier à Forum des lecteurs, Le Progrès, 4 rue Montrochet, 69002 Lyon
AIN
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES  9
L’esclavage est toujours d’actualité
MARIO MOLARD COURRIEL
Nous venons de fêter l’abolition de l’esclavage. Mon œil.
L’esclavage moderne vient de nous faire 1 000 morts au
Bangladesh. Nous pouvons aussi évoquer les exploités des
mines d’uranium au Niger, des mines d’or dans le sud du
Burkina Faso ou des mines de Coltan au Congo. À côté de
ces exploitations des hommes, des enfants est des femmes
Germinal est le club « Med ». La liste est loin d’être exhaus­
tive.
La misère du monde que personne ne veut accueillir est une
vraie richesse pour les pays industrialisés. Donc pour nous­
même. Mais chut ne pas en parler. Car les pauvres ont un
droit. Celui de mourir dans l’indifférence au service de la
richesse du monde.
Je pense que le moment de commémorer la fin de l’esclava­
ge est un affront à tous ces exploités des pays du sud.
Repentance
BERNARD MARQUET COURRIEL
Le Cran reproche à François
Hollande de ne pas s’être
emparé du dossier de la
caisse des dépôts. L’associa­
tion reproche à la banque de
s’être enrichie avec l’escla­
vage et réclame l’indemnisa­
tion des descendants !
Qu’on arrête enfin l’auto­
flagellation, faut­il exprimer
éternellement des mea
culpa et de la repentance,
sur des passés déjà maintes
f o i s c o n d a m n é s p a r
tous ?S’en tenir à quelques
mots ne changera pas l’his­
toire. En revanche, revendi­
quer les mêmes droits, les
mêmes devoirs pour chacun
d’entre nous quelle que soit
sa couleur, sa religion, son
origine ou son sexe, cela
semble autrement plus
important.
LA QUESTION DU JOUR
Pensez­vous
que la France
a une dette
envers les harkis ?
Soupçons de contaminations en France : avez­vous peur du coronavirus ?
HIER VOUS AVEZ RÉPONDU
OUI48%
des internautes
Nombre de votants : 3 492
NON48%
des internautes
Double peine
PAUL HANCHIN SAINT FONS (69)
! Je me suis fait voler ma sacoche contenant porte­
feuille et objets divers.
Pour refaire ma carte d’identité je me suis rendu à la
mairie où l’on m’a donné la liste des pièces à présenter
plus 25 euros en timbres fiscaux. D’ordinaire la carte
d’identité est gratuite, mais volée ou perdue, il faut
payer.
Cherchez l’erreur.
L’Europe d’abord
FATIMA BRUSQ COURRIEL
Il est temps d’avoir une poli­
tique sociétale et familiale
européenne et s’inspirer une
fois de plus de l’Allemagne
qui privilégie l’aide à l’arri­
vée et à l’éducation du pre­
mier enfant et ne pas faire
comme chez nous où l’on
gave les familles nombreu­
ses d’aides en tout genre et
d e d é f i s c a l i s a t i o n .
Mme Aubry qui a disparue
de la scène politique était
pour une refonte totale
d’une politique familiale…
la gauche molle aura­t’elle
le courage d’avancer dans ce
domaine !
La Maison Europe
JEAN-PAUL MOUNIER LYON 5E
L’Europe que l’on a construite aujourd’hui est un vaste
ensemble immobilier où tous les copropriétaires sont inca­
pables de s’entendre pour faire des travaux, ainsi cet ensem­
ble immobilier s’effondrera de lui­même ou plutôt avec
l’appui du syndic, lequel y voit son intérêt bien compris.
Jadis les Français vivaient dans une belle propriété privée
avec jardin à la française. D’aucuns comme Monnet ou
Shumman ont souhaité pour des raisons idéologiques vivre
dans une petite copropriété de luxe avec cinq autres pro­
priétaires pensant qu’ils pourraient ensemble assurer une
meilleure sécurité.
L’idée était géniale sauf qu’ils ont malheureusement donné
leur procuration à un syndic étranger lequel n’a eu de cesse
de vendre à crédits le terrain avoisinant pour construire des
petites maisons.
Et la suite on la connaît… Les propriétaires des petites mai­
sons ne pouvant plus payer les banques, celles­ci ont voulu
raser le quartier. Forts de cette menace, les propriétaires de
la copropriété de luxe ont décidé de rembourser la dette
aux banques en s’endettant à l’étranger. Sauf qu’aujourd’hui
on apprend que l’étranger était le syndic. A méditer
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10  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
Q
uinze millions d’euros
investis dans des machi­
nes d’automatisation,
un nouveau site en 2008
prévus pour atteindre une pro­
duction moyenne de visserie
standard de 12 000 tonnes par
an.
Bref, un petit bijou industriel
dans le giron du groupe italien
d’aciériste Valbruna ­depuis
2003­ qui devait assurer à
l’usine belleysane de beaux
jours devant elle. « C’était une
erreur de stratégie, concède
l’actuel P­dg, Giacomo Cassi­
goli, ancien directeur de l’aéro­
port de Rome. Les carnets de
commande chutent. L’usine
perd plusieurs dizaines de mil­
lions d’euros. Si les quelque
sept visseries européennes
connaissent la concurrence
coréenne, chinoise, taïwanai­
se, elles voient aussi exploser
depuis 2008 le marché indien.
Et, selon la direction d’Ugivis,
dans un contexte déloyal.
« L’État indien donne des sub­
ventions d’au moins 20 % aux
entreprises nationales qui vont
vendre en Europe. Ce qui
explique pourquoi ils arrivent
à proposer une marchandise à
2,50 euros le kilo, alors que
nous la proposons à 3 euros. Le
coût de la main­d’œuvre n’est,
dans ce cas de figure pas le
principal problème. » En 2011,
Ugivis s’associe avec deux
autres visseries, Bontempi et
Inox Viti. Et via une fédération
européenne, l’European indus­
trial fasteners institute (Eifi),
réclame « un droit compensa­
teur provisoire sur les importa­
tions de certains éléments de
fixation en acier inoxydable et
de leurs parties originaires de
l’Inde », devant la commission
européenne. En février 2012,
l a r é p o n s e e u r o p é e n n e
tombe : les subventions à Viraj,
principal producteur indien,
ne sont pas de taille à consti­
tuer une concurrence déloyale
pour les Européens.
En 2009, Ugivis avait déjà
licencié 9 personnes. Le coupe­
ret tombe. Mai 2013, 37 sup­
pressionsdepostess’imposent.
« Nous ne sommes pas les
seuls. Bontempi a arrêté sa
production d’inox pour se
recentrer sur l’acier en carbo­
ne. Inox Vita a déjà licencié
25 personnes », souligne Gia­
como Cassigoli. L’objectif :
faire fondre la masse salariale
et décrocher une norme quali­
té très sélecte, l’ISO TS, qui
permettrait à Ugivis de se
recentrer sur la visserie plus
élaborée à destination de
l’industrie automobile. Tout en
poursuivant les activités de fil
tréfilé.
Aujourd’hui une quinzaine de
machines sont à l’arrêt. Plu­
sieurs secteurs comme la logis­
tique de production devraient
disparaître, mais un atelier de
tri et de conditionnement
devrait voir le jour, ce qui
pourrait permettre la recon­
version de quatre personnes à
l’intérieur de l’entreprise. Le
bureau d’étude pourrait aussi
être renforcé d’un dessinateur.
À savoir si ce réajustement vers
une production plus ciblée
protégera Ugivis d’une éven­
tuelle velléité de ses actuels
actionnaires italiens, de
vendre l’entreprise belleysane.
Point d’interrogation. Ça ne
semble, pour l’instant, pas être
le cas. « On a rappelé à Valbru­
na pourquoi le bassin avait
besoin de la présence de ce
leader de la visserie et que
nous étions prêts à les soute­
nir », précise Jean­Marc Fogni­
ni, le maire de Belley. L’élu
bugiste de rappeler le taux pré­
férentiel auquel la communau­
té de communes avait vendu le
terrain ZAC de l’Ousson.
« 9 euros le m2 contre 20 euros
pour d’autres transactions. » 
Johanna Nezri
Ugivis,l’undesleadersdelavisserieUgivis,l’undesleadersdelavisserie
européenne licencie37 salariéseuropéenne licencie37 salariés
Belley. Face à l’explosion ces cinq dernières années de la concurrence indienne, la visserie belleysane se voit forcée de faire fondre, à nouveau,
sa masse salariale et de changer de cap de production. Parmi les 37 emplois menacés, une dizaine pourrait être reclassés au sein même d’Ugivis.
Photos Johanna Nezri
Concurrence
déloyale ?
Bis repetita
En 2008, Ugivis avait déjà
fait fondre sa masse salariale
et perdu 76 emplois
avec l’automatisation.
L
es représentants des sala­
riés du comité d’entrepri­
se, délégué Force ouvrière
compris, avaient jusqu’au bout
tenu secret le fil des négocia­
tions avec leur employeur. Une
stratégie à leurs yeux payante.
« Ici, ce n’est pas PSA ! On n’a
pas les mêmes moyens pour se
faire entendre. Nous avons pu
arracher 18 500 euros de supra
prime, ce n’est pas rien », souli­
gne Serge Damelet, l’un des
représentants des salariés, qui
avaientdébrayéàdeuxreprises
avant la fin des négociations
pour faire monter les enchères.
Une enveloppe de 500 euros
par salarié a également été
négociée. Ils sont ainsi tenus de
neplusbousculerlabonneacti­
vité de l’entreprise en lançant
d’autresmouvementsdegrève.
Au sein de l’Ugivis, beaucoup
de lassitude et d’attente, plus
que de la colère. Pendant des
mois, ils n’ont pas su quelle
serait l’ampleur des licencie­
ments.« Pourl’instant,onnese
rend pas bien compte, on est
encore tous là », indique Carole
Chol, contrôleur qualité et
représentante du personnel.
Parmi la quinzaine de jours
pendant lesquels les salariés
peuvent manifester leur sou­
hait de départ volontaire, plu­
sieursontdéposéleurprojetsur
la table du directeur d’Ugivis et
du cabinet de reclassement
nommé, comme dans n’impor­
te quel plan de sauvegarde de
l’emploi. Et ils ont multiplié les
idées de reconversion. Parmi
eux, Bruno Chesnais, 45 ans,
dix­neuf ans à Ugivis au service
logistique, service très touché
par le plan social, qui envisage
de devenir plombier. Pascal
Charvin, 44 ans, trois ans à
Ugivis comme responsable
maintenance et projet indus­
triel, voudrait créer une petite
entreprisedemétalleriedansla
région.
Bien que le sujet soit sur toutes
les lèvres dans les couloirs
d’Ugivis, il y en a d’autres qui
tâtonnent. Fabrice Berthier,
41ans, quinze ans à Ugivis
comme conducteur de four, se
dit assez inquiet de la situation
de l’entreprise. Il espère ne pas
être dans le plan social, car
retrouver un emploi actuelle­
mentsembletrèscompliqué. 
En quête de reconversionEn quête de reconversion
Les négociations, très discrètes, avec l’employeur n’ont pas donné lieu à des mouvements
sociaux importants. Les salariés sont dans l’attente.
 Thierry Fratini, Carole Chol, et Serge Damelet, les représentants
des salariés d’Ugivis. Photo Johanna Nezri
« Il y a une seule chose à faire,
taxer à l’entrée les produits
indiens », martèle Giacomo
Cassigoli. Mardi, au moment où
les 37 salariés devront recevoir
leur lettre de licenciement,
le P-dg, un représentant du
personnel et le maire de Belley
devraient rencontrer Alexandre
Moulin, directeur adjoint de la
Direccte, mais surtout au titre
de commissaire au redresse-
ment productif auprès d’Arnaud
Montebourg. « Il faut comme
pour le matériel photovoltaïque
en provenance de Chine, taxer
la visserie indienne. Nous
allons tout faire pour faire du
lobbying », martèle Jean-Marc
Fognini, le maire belleysan.
L’exemple
du photovoltaïque
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AIN
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES  11
d é c l e n c h é e e t l e s
s a p e u r s ­ p o mp i e r s d e
Montluel et Meximieux
sont intervenus en urgen­
ce. Mais malgré leurs
efforts tout l’intérieur du
bar a été ravagé par les
flammes.
Un nouvel incendie qui
est évidemment trou­
blant.
Hier en fin de matinée,
les gendarmes ont donc
procédé à des constata­
tions poussées pour trou­
ver le départ de feu et
déterminer si ce nouveau
sinistre était là aussi
volontaire.
M a i s h i e r s o i r , i l s
n’avaient pas de certitu­
des et toutes les hypothè­
ses étaient encore envisa­
gées, depuis l’accident
jusqu’à une main crimi­
nelle. Si c’est le cas, il
restera à comprendre qui
s ’ a c h a r n e à c e p o i n t
contre le Fuego et dans
quel but. 
F. B.
L
e b a r d e n u i t L e
Fuego, ancienne­
ment dénommé la
Taverne, situé route de
Genève à La Valbonne
sur la commune de Béli­
gneux, avait déjà été vic­
time d’un incendie dans
la nuit de jeudi à vendre­
di. La toiture avait alors
été détruite sur plusieurs
mètres carrés.
Selon les constatations
des gendarmes de Mont­
luel, l’incendie ét ait
manifestement volontai­
re, des tuiles ayant été
enlevées et le départ de
feu s’étant produit au
niveau du faux plafond
et de l’isolation. Les
d é g â t s n ’ av a i e n t p a s
empêché l’établissement
de rouvrir ses portes.
Mais un nouvel incendie
s’est déclenché samedi
vers 4 h 30 du matin, à
l’intérieur du bar cette
fois, à une heure où l’éta­
blissement avait fermé
ses portes. L’alarme s’est
Deuxincendies en deux jours
dansun bar denuit
Béligneux. Un incendie avait déjà touché la toiture de
l’établissement dans la nuit de jeudi à vendredi. Dimanche
vers 4 h 30, il a été entièrement ravagé par les flammes.
AIN
Neyron : deux blessés dans
un accident sur l’autoroute
L’accident s’est produit diman-
che vers 5 h 20, sur la bretelle
d’accès entre l’A 42 et l’A 46.
Une voiture et une camionnette
sont entrées en collision. Si la
conductrice de cette dernière,
une femme de 25 ans, n’était
que légèrement blessée, le
conducteur de la voiture, un
homme de 33 ans, était incarcé-
ré dans son véhicule qui avait
basculé sur le toit. Le Samu est
intervenu, mais l’état de gravité
de ses blessures était finale-
ment moins alarmant que prévu.
Il a été transporté à l’hôpital
Édouard-Herriot de Lyon.
Saint­Laurent­sur­Saône :
une octogénaire disparue
retrouvée à l’hôpital
Dimanche vers midi, le person-
nel de la maison de retraite de
Saint-Laurent-sur-Saône s’aper-
cevait qu’une pensionnaire âgée
de 85 ans n’avait pas réintégré
l’établissement qu’elle avait
quitté vers 10 heures.
Des recherches ont été menées
par les gendarmes dans la
maison de retraite puis autour
avec l’aide d’un chien. Finale-
ment, elle a été retrouvée vers
16 heures à l’hôpital de Mâcon,
où des passants voyant cette
femme désorientée l’avaient
conduite.
U
n scénario digne d’un
film à grand budget et
une affaire d’escroque­
rie à petits moyens. La police
persévérante est parvenue à
remonter le fil de ce fait divers
qui le 1er mai a mis la colline
de Fourvière en émoi.
Il lui demande de porter
le chapeau contre 3000 €
Il est rare de voir une Golf
dévaler une soixantaine de
marches dans une impasse
fréquentée par les touristes
après avoir percuté des plots
et des barrières de sécurité.
C’est en réalité un refus
d’obtempérer qui est à l’origi­
ne de cette course­poursuite
qui a débuté au point d’un
contrôle fixe de police rue
Sidoine­Apollinaire (Lyon 9e).
Le conducteur de la voiture
noire omet de s’arrêter et
poursuit sa route malgré une
prise en chasse par différentes
patrouilles. Se sentant pris au
piège le pilote percute un
fourgon des forces de l’ordre
et s’engage d’une manière
inconsciente dans la montée
Nicolas­de­Lange pour finale­
ment abandonner le véhicule
accidenté.
Les enquêteurs tentent de
contacter le propriétaire de la
Golf noire lequel a déclaré son
véhicule volé et quelques
jours plus tard, c’est un garçon
d’une vingtaine d’années qui
se présente au commissariat
pour se dénoncer. Mais au
cours de l’audition, les incohé­
rences apparaissent très vite
et l’individu craque. C’est bien
le propriétaire du véhicule,
qui, moyennant 3 000 €,
jamais versés, lui aurait pro­
posé d’endosser sa propre res­
ponsabilité. Interpellé dans
un club de sport à Tassin­la­
Demi­Lune vendredi soir, le
commanditaire, âgé de 28
ans, intérimaire, demeurant
dans le 5e arrondissement et
connu de la justice, a reconnu
la supercherie, expliquant son
acte par le fait qu’il avait
perdu tous ses points et qu’il
faisait l’objet d’une injonction
de remise de permis de con­
duire. Il a été mis en examen
n o t a m m e n t p o u r r e f u s
d’obtempérer, dégradations
de biens publics, mise en
danger d’autrui. 
Michel Girod
L’auteurd’undélitde fuitetente
desoudoyerunamipourse dédouaner
 Pouréchapperàlapolice,lepiloteavaitprislafuiteenempruntantlamontéeNicolas-de-Lange. Photo DR
Rhône. Au terme d’une course­poursuite digne d’un film
de Luc Besson, la Golf avait dévalé les marches
d’une impasse près de Fourvière. Le conducteur n’était
autre que le propriétaire du véhicule.
Un jeune détenu du centre péni-
tentiaire de Saint-Quentin-Falla-
vier, en Isère, a mis le feu à sa
cellule, samedi soir vers 21heures.
Il a été légèrement blessé.
Il occupait seul cette cellule, située
à l’étage, où cohabitent près de
70 prisonniers. L’incendie a été
éteint par le personnel de l’éta-
blissement, avant même l’arrivée
des sapeurs-pompiers. Néan-
moins, il a provoqué un important
dégagement de fumée. Les sur-
veillants ont donc dû éloigner une
quinzaine de détenus le temps de
l’intervention, les regroupant dans
la cour de promenade, avant qu’ils
ne puissent réintégrer leurs cellu-
les dans la soirée.
Légèrement brûlé au niveau des
oreilles et partiellement intoxiqué
par la fumée, le responsable de
l’incendie a été transporté à
l’hôpital Lyon Sud, essentielle-
ment pour passer des examens,
qui n’ont rien révélé de grave. Il a
déjà été renvoyé dans le centre
pénitentiaire de Saint-Quentin-Fal-
lavier.
L’établissement abrite actuelle-
ment 500 détenus, pour un peu
moins de 400 places.
ISÈRE
Un détenu met le feu à sa cellule
Soupçonné d’avoir détroussé des personnes
âgées aux distributeurs de billets
Un Marseillais de 35 ans a été arrêté samedi par les gendarmes de
Morestel, alors qu’il était recherché depuis plusieurs mois, soup-
çonné d’escroqueries multiples, commises près de distributeurs
automatiques de billets. Le parquet du procureur de la République
de Bourg-en-Bresse a été retenu pour se saisir de l’affaire. Les
premiers faits remontent à 2012. Au moins une quinzaine d’escro-
queries, qui pourraient lui être imputables ont été recensées dans
toute la région Rhône-Alpes. Il agissait selon un mode opératoire
bien rodé, en détournant l’attention de personnes âgées. Le sus-
pect a été interpellé samedi par les gendarmes, dans le Nord-Isère
alors qu’il avait fui quelques heures plus tôt. Sur lui, les enquêteurs
ont découvert près de 2 500 euros en liquide. Une information
judiciaire devrait être ouverte à l’encontre du trentenaire.
Escroquerie
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12  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
L
e 25 avril dernier, le
maire d’Hauteville, Ber­
nard Maclet, annonçait
sa démission. Le préfet venait
de refuser de soulager Haute­
ville­Lompnes de quelque
120 demandeurs d’asile sup­
plémentaires accueillis cet
hiver en urgence, prolongeant
leur séjour sur le plateau
jusqu’au printemps 2014.
« Avec 80 demandeurs d’asile
accueillis durablement, la
ville est au seuil de ses capaci­
tés », affirme le maire, qui
attend toujours que le préfet
accepte ou non sa démission.
La majorité municipale ne
s’était pas encore exprimée
sur ce départ. La première
adjointe, Monique Lyaudet,
avec l’ensemble des élus
majoritaires, vient d’indiquer
que « tous apportent et réaf­
firment leur soutien à Ber­
nard Maclet ». L’adjointe con­
firme que « c’est à la demande
du maire et en plein accord
avec sa démarche que nous
avons décidé de ne pas pré­
senter la démission collective
des élus majoritaires ». Elle
motive cette position par
« leur responsabilité d’élus »
et leur « volonté claire de ne
pas provoquer une élection
municipale anticipée, dont la
thématique principale ne
serait que l’accueil des
demandeurs d’asile, alors que
l’avenir de notre commune
mérite un autre débat ». 
Hauteville :lamajoritésoutient
lemairedémissionnaire
D
imanche, le comité
départemental de ran­
donnée pédestre de
l’Ain, avec l’appui de la com­
m u n a u té d e c o m m u n e s
Centre Dombes et le club local
Les Randombistes, organisait
le 3e Rando challenge. La
manifestation a réuni environ
200 personnes, réparties en
37 équipes pour la randonnée
découverte (10 km) et 16 pour
les experts (22 km). Un vrai
succès selon l’organisation, les
précédentes éditions n’ayant
jamais atteint ce niveau de
participation. Répondant à
une bonne dizaine de ques­
tions tout au long du parcours,
les concurrents ont ainsi pu
découvrir sous une forme par­
ticulièrement ludique le
charme et les particularités de
laDombes.C’estuneéquipede
l’Isère qui a remporté le Chal­
lenge découverte, alors que
des Ligériens gagnaient pour
la 3e fois la Rando expert. 
Le3e Randochallengedudépartement
batunrecord departicipation
St­André­de­Corcy.
Dimanche, environ
200 randonneurs
ont sillonné les chemins
de la Dombes. Du loisir
à la compétition,
il n’y avait qu’un pas.
 Même pour les experts, il n’est pas toujours facile de trouver son chemin.
Photo Bernard Packier
C
hez RoyalPratic, du
chemin a été parcou­
ru depuis le traceur à
m a t é r i a u x p o u d r e u x
d’après­guerre. Mais un
nouvel engin, sorte de ton­
deuse silencieuse, censé
être plus simple d’utilisa­
tion et plus économique,
est aujourd’hui dans les
starting­blocks. La fonc­
tion, elle, reste la même. Il
s’agit de matérialiser ces
lignes indispensables à la
tenue des matchs et des
entraînements.
Le marché se veut vaste.
Rares, en effet, sont les
communes qui ne possè­
dent pas de terrains de
sport. « Nous ciblons les
m oye n n e s et g r a n d e s
villes », précise Christophe
Ortiger, P­dg de RoyalPra­
tic depuis dix ans. Dont
Lyon où près d’une cin­
quantaine d’employés
municipaux s’emploient
ainsi à tracer vite et bien
les terrains sur la totalité
des sites que compte la
ville.
P l u s i e u r s , p a r m i c e s
agents, étaient d’ailleurs
conviés à la démonstration
organisée le mois dernier
sur les pelouses de l’Olym­
pique lyonnais, à Gerland.
Un essai plutôt concluant.
Qu’il reste à transformer
désormais.
Comptant cinq salariés et
près d’1 million de chiffre
d’affaires, l’entreprise
RoyalPratic choisit, en
effet, d’innover pour enga­
ger une nouvelle étape de
son développement, en
lien avec d’autres partenai­
res industriels.
« Ça laisse augurer des
perspectives intéressantes.
Avec ce qui existe déjà,
nous ne sommes plus dans
l ’ a i r d u t e m p s , q u ’ i l
s’agisse de peinture roulée
au pinceau ou de peinture
pulvérisée. Ce que l’on
propose évite les manipu­
lations, le gaspillage. C’est
un concept « basse con­
sommation ». En outre,
pas d’outils à nettoyer, pas
d’eau à transporter… »,
argumente le P­dg.
Bien évidemment, les
peintures mises au point
répondent aux normes
européennes en vigueur.
RoyalPratic, implantée à
Meyzieu, existe depuis
1954. Pas de fixation sur le
ballon rond, la société
trace aussi les terrains de
rugby. 
D. Menvielle
Gazonbéni:cesentreprisesquigagnent
eninnovantcôté pelouses
Rhône. La société
RoyalPratic convoite
de nouveaux marchés.
Sa spécialité : le traçage
des terrains.
Photo Richard Mouillaud
« Nous ciblons
les moyennes et
grandes villes »
Un nouveau
concept « basse
consommation »
Depuis 1954, RoyalPratic est
spécialisée dans le traçage
des terrains de sport enga-
zonnés.
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un million au Loto Footun million au Loto FootPAGE 16
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Le décret imposant
neuf demi-journées
de cours par semai-
ne aux écoliers ne
c o n c e r n e p a s
l’enseignement
catholique sous
OLYMPIQUE LYONNAISOLYMPIQUE LYONNAIS
Aulas un peuAulas un peu
déçu pardéçu par
le mercatole mercato
PAGE 37
AUTOROUTEAUTOROUTE
A peineA peine
ouvert, l’A89ouvert, l’A89
déjà plus cherdéjà plus cher
L’écolepriL’écolepriL’écoleprivéelibredeL’écolepri
choisirson
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DIMANCHE 10 FÉVRIER 2013
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(6-16) PAGES 9 et 10
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JEUDI 14 FÉVRIER 2013
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Votre Guide
WEEK-END
■ Le 33e Salon du tourisme ouvre demain à la halle Tony-Garnier. Photo Richard Mouillaud
MAHANA A LYON
PAGES 2 ET 3
Photo Pierre Augros
BRICOLAGE
DES
ATELIERS
POUR TOUSPAGE 14
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le mercatole mercatole mercatole mercatole mercato
PAGE 37
AUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTE
A peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peine
ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89
déjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cher
LIO
Du dimanche
8 au samedi 14 juillet 2012
Vie à Bruxelles
Fiction sur France 2Album testamen
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Le retour de lanouvelle star
Jean-Michel
Larqué
Des bleus
à l’âme
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2juillet14samediau8
012
SUPPLÉMENT
ÀVOTREQUOTIDIEN
–LEPROGRÈS
DU08/07/2012
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1327_UNE_PLM:1009_
UNE_PLM_SPE.qxd
27/06/2012
14:45
Page 1
C’
est lors d’une émission animée
par Stéphane Bern et diffusé du
France2enjuinqueseradévoilé
« Le village préféré des Français ». La
particularité du scrutin est que ce sont
les téléspectateurs qui sont appelés à se
prononcer via Internet, et ce jusqu’à
demain. Vingt­deux communes sont en
lice, choisies parmi les 156 « Plus beaux
villages de France » que compte l’Hexa­
gone. Pour la région Rhône­Alpes, c’est
Pérouges, connu bien au­delà de l’Ain
pour sa cité médiévale, qui est le candi­
dat désigné à ce titre honorifique autant
quemédiatique.Aprèslepassagelorsdu
week­end pascal d’une équipe de tour­
nage venue filmer les images qui seront
diffusées lors de l’émission, toutes les
énergies sont mobilisées. Le maire et les
bénévoles de l’office de tourisme et les
associations du village se sont mués en
ambassadeurs de leur cité. Profitant de
l’affluence des jours fériés du mois de
mai, une distribution de tracts expli­
quant les modalités du vote et enjoi­
gnant les visiteurs à « voter Pérouges »,
était mise en place, dès l’entrée dans la
cité médiévale. Les différents réseaux
associatifs ont aussi été activés et Paul
Vernay, maire de la commune, n’a pas
ménagé ses efforts pour encourager,
entre autres, ses collègues élus, à voter
pourPérouges.Lesmembresdel’équipe
de l’office de tourisme ont eux innové,
avec un vecteur de communication
moderne : un « Harlem shake » choré­
graphié sur les marches de l’église forte­
resse, emblématique de la cité. Tous
attendentdésormaisleverdictdestélés­
pectateurs, en espérant accueillir pro­
chainement Stéphane Bern, qui se
rendra dans « Le village préféré des
Français ». 
FrançoisLeStir
Pourlesretardatairesquin’ontpasvoté(pour
Pérougesévidemment),ilestencorepossible
delefaireaujourd’hui,etjusqu’àdemain,
10heures,surlesiteinternetdelachaîne
publique(www.france2.fr).
« Le village préféré des Français » :
dernier jour pour voter Pérouges
 Tous les visiteurs entrant dans la cité
médiévale ont reçu un tract.Photo François Le Stir
Télévision. On peut encore voter jusqu’à demain matin
pour que le village de l’Ain fasse la Une sur France 2.
O
n se doutait que les
traces d’écrasement
géantes « découver­
tes » par Gérard Perre­
noud, un habitant de
Thil, dans le champ de
blé jouxtant sa maison,
allaient alimenter débats
et conversations, entre
tenants d’une explication
rationnelle et passionnés
de manifestations extra­
terrestres et autres ufolo­
gues.
Nagib Kary, responsable
du site ufologique lyon­
nais, Ovnis­direct, a tenu
à nous livrer son analy­
se : « La météo indique
qu’à ce moment­là le vent
est de nord­ouest pour
une vitesse de 11 km/h,
avec rafales. Les traces
visibles ne sont pas des
cercles et aucun témoin
n’a vu de phénomène
aérospatial non identifié.
[…] Il est donc envisa­
geable de trouver une
explication rationnelle. Le
vent a créé un tourbillon,
t r è s l o c a l i s é , a y a n t
couché les blés. Ce phé­
nomène a déjà été cons­
taté entre Retonfey et
Vaudreville le 7 juin 2012
dans le département de la
Moselle. Sur le secteur de
Thil, la météo, très chan­
geante en cette année
2013, semble être la seule
responsable de l’anomalie
céréalière. Le témoin
auditif a bien entendu un
bruissement, mais son
origine est naturelle »,
explique­t­il. 
Traces dans un champ de blé à Thil :
le vent, pas une soucoupe volante
Météo. Selon
des spécialistes, les
ufologues lyonnais d’Ovnis­
direct, le phénomène est dû
à un vent tourbillonnant,
pas aux aliens…
 Plusieurs traces géantes et intrigantes ont été recensées vendredi matin dans un champ de blé de Thil, sur la Côtière. Photo Jean-Pierre Balfin
14  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
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Rédaction : 04 74 21 66 66 ­ lprbourg@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 ­ lprpub01@leprogres.fr
01C
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES n 15
C
et après­midi­là com­
mence autour d’une
g r a n d e t a b l e . S e pt
dames et un homme se con­
centrent sur un jeu de loto. Le
repas s’est achevé dans la salle
à manger à côté. Le matin,
Laurence Lacroix et Nathalie
Genevois, aides­soignantes
spécialisées assistantes en
soins gérontologiques, étaient
venues chercher les huit per­
sonnes dans les services de la
résidence Emile­Pélicand. Les
octogénaires ont quitté leur
chambre, direction le pôle
d’activités et de soins adaptés
(Pasa). Après le rituel du café,
une séance de gym douce
avait été proposée.
Les journées au Pasa, c’est une
nouveauté de l’établissement
hospitalier et une mesure
prévue dans le Plan Alzheimer
2008­2012. « C’est un peu un
accueil de jour interne pour
toutes les personnes qui sont à
un stade modéré de la maladie
d’Alzheimer ou apparentées »,
résume Françoise Perrin­Ve­
nuto, la directrice de l’établis­
sement pour personnes âgées
dépendantes. Autorisé pour
quatorze places, le Pasa
accueille, en deux groupes,
une vingtaine de personnes
sur 169 résidents. « Le méde­
cin, le docteur Boge, décide
qui a besoin de venir au Pasa
en fonction de grilles d’évalua­
tion », précise la directrice.
Aménagés dans le sous­sol
peu riant de l’établissement,
les locaux du Pasa se révèlent
colorés, modernes. « On fait
de l’animation et de l’accom­
pagnement aux actes de la vie
quotidienne pour maintenir
de l’activité physique et cogni­
tive, ce que l’on ne peut pas
faire dans les services », expli­
que Laurence Lacroix. Selon
les jours : des ateliers de cuisi­
ne, d’activités manuelles, des
jeux… « On se rend compte
qu’ils demandent surtout de
l’attention, que l’on reste avec
eux, que l’on discute », dit
Nathalie Genevois. Un ensei­
gnant d’activités physiques
adaptées intervient une demi­
journée par semaine. Un psy­
chomotricien (mi­temps) est
prévu ;l’interventiond’unpsy­
chologue aussi. Les services
ont redonné des temps de tra­
vail pour compléter 1,3 poste
d’aide­soignante supplémen­
taire financé pour le Pasa par
l’Agence régionale de santé.
« Je suis très contente de venir,
le personnel est formida­
ble ! », répète une résidente. À
l’inverse, deux résidents ont
refusé de venir au Pasa. « Nous
avons de bons retours des
familles et aussi des collègues
dans les services », dit Lauren­
ce Lacroix. Le Pasa démarre
doucement, mais les profes­
sionnels ont constaté des
retours d’appétit, des rési­
dents plus calmes. « Beaucoup
déambulent entre les services,
là, ils ne bougent pas. Un mon­
sieur qui murmurait en arri­
vant, parle plus distincte­
ment. » Pour le moment, les
observations sont orales. « Ce
serait bien de faire une synthè­
se trimestrielle, dit la directri­
ce, de voir un peu les évolu­
tions, ce que cela apporte. » n
Fabienne Python
Un pôle d’activités et de soinsUn pôle d’activités et de soins
adaptés créé à la résidence Pélicandadaptés créé à la résidence Pélicand
Séniors. Le pôle offre un
« cocon » à des personnes
âgées souffrant de troubles
cognitifs modérés. Deux ou
trois fois par semaine, des
résidents passent la journée
hors de leur chambre.
Photo Fabienne Python
« Ici, on peut prendre
le temps d’apaiser
une personne »
Nathalie Genevois Aide-
soignante spécialisée au Pasa
Je suis aide-
soignante
depuis plus de
vingt ans et
j’ai toujours
travaillé en
gérontologie. Je voulais rester
en gérontologie, mais voir
autre chose. Dans le Pasa,
c’est à la fois le même métier,
mais ce n’est plus le même
métier. On n’est plus dans les
soins de nursing. Dans les
services, avec une trentaine de
résidents, on fait la relève et il
faut abattre le travail, il faut y
aller. On est deux, trois ou
quatre pour tout le service. On
regarde toujours l’heure, on est
toujours dans la précipitation.
Là, au Pasa, on prend le temps,
on écoute les personnes et
c’est bénéfique. Quand quel-
qu’un est agité, qu’il n’arrive
pas à s’exprimer, s’il prend une
angoisse, on peut passer une
demi-heure à attendre pour
l’apaiser, alors que dans le
service, on ne peut pas se
permettre de passer une demi-
heure à essayer de compren-
dre ce que veut dire une per-
sonne.
Au début, cela me perturbait
de me poser, je n’avais pas
l’habitude : je ne savais pas
que je ne faisais pas rien !
« Le Pasa est un facteur d’apai-
sement, il apporte un bienfait
aux personnes tant qu’elles y
sont. Il y a des aides-soignantes
motivées et formées. Dans
l’ensemble, ce n’est pas mal,
mais les Pasa demandent qu’on
fasse l’expérience et que l’on en
tire les enseignements. Ce qui
est à résoudre, ce sont les
difficultés des personnes quand
elles reviennent dans leur milieu
initial. Le fait de changer de lieu
peut être perturbant pour ceux
qui, du fait de la maladie, ont
horreur du changement. On ne
touche sans doute pas tous les
gens qui en auraient besoin. On
sait que 60 à 80 % des person-
nes dans les établissements ont
des déficits cognitifs -des défi-
ciences lourdes et des légères,
pas toujours avec un diagnostic
de la maladie d’Alzheimer- mais
il y a généralement un problème
de places et beaucoup de mala-
des d’Alzheimer sont dans des
services non fermés. Quand les
troubles s’aggravent, à Pélicand,
l’Unité d’hébergement renforcé
ne compte que quinze places. Il
faudrait que l’on arrive à créer
des Ehpad entièrement consa-
crés et adaptés à Alzheimer. »
L'AVIS DE JEAN­MICHEL FONQUERNIE
Association France Alzheimer de l’Ain et Amicale des résidents
et des familles de la résidence Emile­Pélicand
« Il manque des Ehpad entièrement
consacrés à Alzheimer»
L’Ehpad (Établissement
d’hébergement pour personnes
âgées dépendantes) de
« Seillon Repos » à Péronnas
aura aussi un pôle d’activités et
de soins adaptés en novembre :
il a été autorisé par l’Agence
régionale de santé et les locaux
de 200 m² sont en cours de
construction pour un investisse-
ment d’environ 550 000 €.
« Nous avons demandé l’autori-
sation de créer ce Pasa parce
que nous avons constaté que
les demandes d’admission
concernent de plus en plus de
personnes atteintes de la mala-
die d’Alzheimer ou maladies
apparentées. Le niveau de
dépendance physique ou psy-
chologique à l’entrée des éta-
blissements augmente. Certai-
nes pathologies nécessitent une
prise en charge différente de la
prise en charge classique. Pour
maintenir des acquis dans un
stade pas trop avancé de la
maladie, il y a besoin d’une
prise en charge quotidienne
avec des activités pédagogi-
ques et thérapeutiques », expli-
que Giovanni Niccolini, le direc-
teur. « Ce n’est pas du tout pour
des personnes qui sont à un
stade avancé de la maladie et
qui relèvent d’une prise en
charge dans un service spécial
et nous avons un cantou de
24 places dans notre établisse-
ment du « Bon Repos » à
Bourg. Nous n’aurions pas
investi dans un Pasa ici pour
des gens qui relèveraient d’une
prise en charge en cantou. » Le
Pasa est autorisé pour 14 places
avec un financement forfaitaire
de 4 557 euros par place et par
an. « On créera des postes mais
on fera aussi du redéploiement
interne. Et l’on n’a pas voulu
qu’il y ait un impact sur le prix
de journée des résidents. » Les
besoins d’accueil concernent
une trentaine de personnes sur
82 résidents. « Donc il n’y aura
pas tous les jours les mêmes
personnes », explique Giovanni
Niccolini. Les décisions d’accueil
dans le Pasa seront prises par
le médecin coordonnateur de
« Seillon Repos », avec l’équipe
soignante et les médecins
traitants des résidents.
Un Pasa en construction à Péronnas
pour les résidents de « Seillon Repos »
« On fait de
l’animation et de
l’accompagnement
aux actes de la vie
quotidienne pour
maintenir de
l’activité physique
et cognitive... »
Laurence Lacroix,
aide-soignante spécialisée
BOURG­EN­BRESSE
Rédaction : 04 74 21 66 66 ­ lprbourg@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 ­ lprpub01@leprogres.fr
16  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 01C
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Si William Shakespeare
a, en son temps, fait ren­
trer le théâtre dans les
salles, samedi, les comé­
diens de la compagnie
26 000 couverts de Dijon
ont, bien involontaire­
ment, procédé au proces­
sus inverse.
Massés devant le théâtre
p e n d a n t u n e b o n n e
heure pour « Beaucoup
de bruit pour rien », les
spectateurs ont écouté la
régisseuse leur expliquer
q u e l ’ a l a r m e s ’ é t a i t
déclenchée de manière
intempestive et que, au
final, le problème techni­
que ne pouvait pas être
réparé ! Le SDF de passa­
ge en a profité pour faire
son show. Ce qui a agacé
une spectatrice qui s’en
est pris aux intermittents
et qui a trouvé du répon­
dant dans l’assistance. La
direction du théâtre a
craint un moment qu’il
faille appeler du ren­
fort… Bien sympathique,
un monsieur proposait
que le verre de convivia­
lité de la fin soit servi en
attendant.
Les comédiens qui habi­
tuellement font du théâ­
tre de rue étaient eux­
mêmes très déçus, car
c’était leur premier essai
en salle d’une œuvre
célèbre.
Ils ont donc proposé au
public quelques démons­
trations sur la place de la
Comédie et, comme ils
savent admirablement
bien jouer, c’était finale­
ment excellent ! 
« Beaucoup de bruit pour« Beaucoup de bruit pour
rien »... place de la Comédierien »... place de la Comédie
 Le public massé devant le théâtre pendant une bonne heure, samedi
soir, pour « Beaucoup de bruit pour rien ». Photo Josette Besset-Pocchiola
C’estpassérieux !
« La vie devient une chose déli­
cieuse,aussitôtqu’ondécidede
ne plus la prendre au sérieux »
(Montherlant). C’est par ces
motsqueDanyMadieraouvert
le salon ArtCité Bourg, samedi
soir, lors du vernissage de
l’exposition. Le thème de
l’année, « C’est pas sérieux », a
justementinspiréles71artistes
participant. Et particulière­
mentl’invitéd’honneur,Gérard
Visser, « faiseur de machines »
franchementrigolotes.
Aux peintres et sculpteurs de la
région se sont joints neuf artis­
tes allemands de Bad Kreuz­
nach, pour marquer les cin­
quante ans de jumelage avec
Bourg­en­Bresse. Et l’atelier
Peindre à Bourg présente une
exposition « Cent vingt Vin­
cent »,dédiéeàVanGogh. 
Le 58Le 58ee
salon ArtCité Bourg a ouvertsalon ArtCité Bourg a ouvert
ses portes samedi, pour quinze joursses portes samedi, pour quinze jours
 L’atelier Peindre à Bourg participe au salon, avec son exposition
dédiée à Vincent Van Gogh. Photo Cécile Chambon
« The Rocky Horror Pic­
t u r e S h o w » e s t u n e
reprise cinématographi­
que de la comédie musi­
cale de 1973 de Richard
O’Brien.
Dès sa sortie, le film fit
un bide et, pour l’amor­
tir, les acteurs se mirent
à parodier leur propre
p e r s o n n a g e d e v a n t
l ’ é c r a n e n m ê l a n t l e
public au ridicule des
situations. Le film a alors
remporté un immense
s u c c è s e t a , e n c o r e
aujourd’hui, des fans
dans le monde entier.
Il fait toujours partie des
midnight movies les plus
connus et les plus renta­
bles financièrement.
Accueillie par l’associa­
tion Fenêtre sur cour,
« The Friday night Cast
de Paris » a présenté,
samedi et dimanche au
Zoom, son interprétation
personnelle avec de nom­
b r e u s e s a l l u s i o n s à
d’autres films, des per­
sonnages célèbres ou des
répliques…
Conquis par le côté com­
plètement déjanté ou
agacé par les blagues de
potaches, à en quitter la
salle avant la f in, le
public ­qui a fait salle
pleine­ n’est, de toute
façon, pas resté indiffé­
rent. 
« TheRockyHorrorPicture« TheRockyHorrorPicture
Show », on détesteouonadoreShow »,ondétesteouonadore
Les rendez-vous de ce lundi avec
le festival « C’est pas sérieux ! »
« La Parade ». Cinéma. Film
hongrois de Srdjan Dragojevic :
comment le parrain des gangs-
ters de Belgrade doit assurer la
sécurité de la première Gay pride
de Serbie.
À 14 h 30 et 19 heures, à La
Grenette, esplanade de la Comé-
die.
« Gimme the loot ».Cinéma.
Film américain d’Adam Leon : le
défi de deux jeunes graffeurs
prêts à taguer la pomme géante
du Shea Stadium. À 14 h 30.
« Les folles inventions de Mon-
sieur Bricolo ». Ciné concert tout
public, à 20 heures, à la Grenet-
te : des courts-métrages burles-
ques de Charlie Bowers (1926-
1927) accompagnés par les
musiciens Mario Coceano et
Hélène Vouhé. Tarifs : 6,20 € ;
4,70 € (réduit).
« Le bonheur est à l’intérieur
de l’extérieur de l’extérieur de
l’intérieur… ». Spectacle. Texte
de Gauthier Fourcade. Avec l’aide
de Marc Gélas. À 20 h 30,
à la salle du Vox, 11, rue Paul-
Pioda. Tarifs : 7 €, 10 €, 11 €, 14 €.
MARDI 14 MAI
« De mémoire d’estomac ».
Spectacle vivant au théâtre,
à partir de 10 ans : histoire
d’une petite fille, prête à aimer
la vie, qui se trouve un allié face
aux difficultés : son estomac !
À 20 h 30 au théâtre, esplanade
de la Comédie.
Tarifs : de 8 à 12 €.
C’est pas sérieux ! ce lundi encore
Remise des prix
La Ville de Bourg-en-Bresse à Françoise Michel pour « Retenue
au travail. J’arrive ! ».
L’académie Granet à Michèle Achard pour « L’échassier rouge ».
Le Lions club Bourg doyen à Jean Brisé pour « Un monde
étrange ».
Le Zonta club Bourg-Mâcon à Sonia Morand pour l’ensemble
de ses sculptures.
Le Rotary club de Bourg à Régis Blondel pour « Sans titre ».
Jusqu’au 26 mai
ArtCité Bourg :
exposition à la salle
des fêtes jusqu’au
26 mai. Ouvert tous
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L’alarme s’était
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BOURG­EN­BRESSE
Rédaction : 04 74 21 66 66 ­ lprbourg@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 ­ lprpub01@leprogres.fr
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[ EN HAUSSE ]
26 exposants au vide­greniers
de la Reyssouze
Les vide­greniers se suivent
depuis quelques semaines et
bien souvent, la météo n’a pas
été très favorable. Dimanche,
les bénévoles de l’Association
des usagers du centre social de
la Reyssouze (Aucrey) en ont
fait les frais lors de leur vide­
greniers installé place Alexan­
dre­Dumas. Toutefois, malgré
une température peu élevée,
lesexposantsvenusessentielle­
ment du quartier ont investi les
lieux. « Lors de notre dernier
déballage, en octobre, nous
n’avions eu que cinq exposants,
précise Fanny Ballet, animatri­
ce d’Aucrey. Aujourd’hui, nous
sommes satisfaits, nous en
comptons vingt­six. Notre but
estsurtoutd’animerlequartier,
et malgré les mauvaises condi­
tions climatiques, il y a de nom­
breux visiteurs. Pour ce vide­
greniers, quinze bénévoles
d’Aucrey assurent la logistique
et sont associés avec le secteur
jeunesse du centre social et les
parents d’élèves de l’école
Charles­Péguy. » Un collectif
qui a pour but de créer un
« mieux vivre ensemble » dans
lequartier. 
 Les exposants ont investi la place Alexandre-Dumas. Photo Robert Mas
D
ans une Tannerie
b o n d é e e t u n e
ambiance surchauf­
fée, samedi soir, le public
burgien attendait de pied
ferme la rappeuse Keny
A r k a n a . I l f a u t d i r e
qu’avec ses idées rebelles
et altermondialistes, la
jeune femme a fait un
s a c r é b o n h o m m e d e
chemin, qui l’a conduite
notamment à enflammer
le dernier Printemps de
Bourges, où elle était tête
d’affiche.
Alors, à Bourg, son fan­
club s’était déplacé en
masse. Et personne n’a
été déçu : plus de deux
heures de show survolté,
pendant lequel elle a
alterné chansons rageuses
et ballades plus mélanco­
liques. Deux heures pen­
dant lesquelles les poings
se sont tendus, pas mal de
briquets se sont allumés
lorsqu’elle a évoqué la
mémoire de Stéphane
Hessel, le modèle des
« I n d i g n é s » e t o ù l e
public a scandé avec elle
« la rage du peuple » (nom
du collectif dont elle fut
l’une des fondatrices).
Et si ses paroles frisent
l’utopie jusqu’à flirter par­
fois avec le démago, diffi­
c i l e d u r a n t c e s d e u x
heures de ne pas avoir eu
envie de se lever contre le
système avec « la fille du
vent » et de rêver comme
elle d’un monde un peu
meilleur ! Et quand elle
chante « j’me barre », elle
donne à toute la salle des
idées de voyage au bout
du monde.
On déplore une légère
fausse note cependant,
l o r s q u e D J D R K , q u i
l’accompagne sur scène,
m i x e u n m o r c e a u a u
milieu du concert sans
trop convaincre le public.
Un petit couac vite oublié
dès que Keny reprend le
micro, et déjà les poings
baissés se relèvent. Face à
un tel enthousiasme, la
rappeuse se montre belle
joueuse, et n’oublie pas
de remercier comme il se
doit son public : « Big up
p o u r B o u r g ­ e n ­ B r e s ­
se » ! 
Keny Arkana, toujours la rage au cœur
Concert. Samedi,
la rappeuse a fait vibrer
le public de La Tannerie.
 « La main sur le cœur, je jure de dire que la vérité. » Photo Alice Gagnant À suivre
Le prochain grand rendez-
vous aura lieu le 29 juin
à l’occasion des festivités
organisées pour les 40 ans
d’Aucrey.
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  • 1. LUNDI 13 MAI 2013 N° 51519 0,95E BOURG - BRESSE - VAL-DE-SAONE NORD 01 C placards aménagements dressings bibliothèques séparations de pièces ZA La Vavrette sortie autoroute Bourg sud 01250 TOSSIAT 04 74 42 68 40 placards-jlbcreation@orange.fr Exposition permanente placards ExpositionExposition  Anthony Frénet et ses partenaires ont fait preuve d’une organisation sans faille hier à Tyrosse. Photo Sud-Ouest À Tyrosse, hier, les Bressans ont fait une démonstration de force pour se qualifier, sans grande frayeur, pour les demi-finales, malgré une courte défaite (12 à 5). Diman- che prochain, ils accueillent Lille au stade Marcel-Verchère. RUGBYRUGBY LesVioletsLesViolets battus,maisqualifiésbattus,maisqualifiés CAHIER SPORTS OL - PSG 0-1OL - PSG 0-1 L’OL ne peutL’OL ne peut empêcher leempêcher le PSG d’êtrePSG d’être championchampion CAHIER SPORTS Photo Richard Mouillaud MALADIE D’ALZHEIMERMALADIE D’ALZHEIMER Des soinsDes soins et des activitéset des activités adaptésadaptés PAGE 15 R27875-05130,95€ 3HIMRSH*faajff+[AFLNA PSYCHIATRIEPSYCHIATRIE Le classementLe classement qui va nousqui va nous rendre fousrendre fous PAGES 2 ET 3 COTIÈRE Cercles mystérieux dans un champ de blé : la météo, pas les OVNI !PAGE 13Photo Jean-Pierre Balfin
  • 2. LE FAIT DU JOUR 2  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN V ous éprouvez toujours une profonde tristesse 15joursaprèsledécèsde votre mère ? Vous souffrez de deuil pathologique. Votre cave déborde d’objets inutiles ? C’est à cause d’un « trouble d’accumulation compulsive » ou « syllogomanie ». Quant au petit dernier, que la maîtresse trouve trop agité en classe et quivousfatiguecarilcourtpar­ tout en criant, il est évidem­ ment atteint d’un trouble de l’attention avec hyperactivité ! Ces caricatures de diagnostics ne relèvent pas du Dr Knock mais pourraient être tirés du nouveau DSM, à en croire ses détracteurs.Devenula« bible » psychiatrique, ce Manuel dia­ gnostique et statistique des troubles mentaux, dont la cin­ quième édition sera publiée parl’Associationaméricainede psychiatriele18mai,estl’objet de multiples attaques. La prin­ cipale concerne l’explosion du nombre de pathologies, pas­ sées de 145 à 410 en 30 ans, et l’apparition de nouveaux trou­ blescontestables. Deuilpathologique Avec le DSM­V (la 5e édition), les allergiques s’abstiendront detoutgrattagedepeau« com­ pulsif » sous peine de se voir taxer de « dermatillomanie » ou« troubled’excoriationcom­ pulsive ». Quant au « trouble dysphorique prémenstruel », il donnera des arguments à ceux qu i s o n t p e r s u a d é s qu e l’humeur des femmes varie avec leur cycle… D’autres pathologies voient leur seuil abaissé : « Douze accès de gourmandise en trois mois constituent un trouble de l’hyperphagie », cite Patrick Landman, dans Tristesse Busi­ ness(1). Ce psychiatre­psycha­ SANTÉSANTÉ POLÉMIQUE SUR LE MANUEL STATISTIQUE DES TROUBLES MENTAUX QUI DOITPOLÉMIQUE SUR LE MANUEL STATISTIQUE DES TROUBLES MENTAUX QUI DOIT Sommes­nous tousSommes­nous tous nalyste, fondateur du mouve­ ment Stop DSM, juge aussi abusifs les critères du « trouble de dérégulation de l’humeur explosive » chez des enfants colériques. Mais c’est la notion de deuil pathologique qui choque le plus. En 1980, le DSM n’évoquait pas de durée ; en 1994, il estimait qu’au bout de deux mois d’une tristesse profonde persistante, la per­ sonne tombait dans le « deuil pathologique ». Le DSM­V évo­ querait une durée de deux semaines. Inventiondefolies « Cela n’a aucun sens. Le deuil n’est pas une maladie. Il fait partie de la vie humaine. Et pourquoi pas la naissance, la rentrée ou le mariage ? », com­ mente le Pr Jean­Louis Terra. « À trop multiplier les maladies mentales, on va perdre l’essen­ tiel », juge ce psychiatre lyon­ nais, tout en soulignant « une demande croissante faite à la psychiatrie » pour le deuil, le mal­être, les douleurs inexpli­ quées... D’autres critiques tou­ chent à la nature du DSM. Il se veut « athéorique » et ses parti­ sans saluent sa simplification (moinsdecatégories)etsapru­ dence. Mais ses détracteurs dénoncent une approche trop comportementaliste et biolo­ giste.Onnepeutpasclasserles maladies mentales comme on classelesmaladiessomatiques, expliquent­ils. « À vouloir se passer de toute interprétation subjective de l’investigateur et de toute subjectivité du patient pour objectiver les faits, uni­ quement les faits, le DSM représente une régression aca­ démique », estime le Dr Mauri­ ce Corcos (2), qui met aussi en garde contre les différences entre la culture anglo­saxonne et européenne. Mais les Améri­ cains ne l’épargnent pas non plus : des chercheurs en santé publique déplorent qu’il ne tienne pas compte des influen­ ces sociales sur la santé menta­ le. Pour toutes ces raisons, le Dr Landman n’hésite pas à dire que« leDSMamisaupointune fabriquedenouveauxfous ».  SylvieMONTARON ( 1 ) É d i t i o n s M a x M i l o , 12euros. (2) L’homme selon le DSM, chezAlbinMichel,20€ La classification américaine des maladies mentales, le DSM, est devenue la « bible » psychiatrique. Mais sa cinquième édition, le DSM­V, déclenche un tollé en France...  On a assisté à l’explosion du nombre de Accueilli avec enthousiasme en 1980, car il permettait aux psy- chiatres de parler la même langue, le DSM est devenu « la bible » de la psychiatrie. Mais pour le Dr Maurice Corcos, il a « été détour- né de sa fonction de classification nosologique et d’outil de recher- che et de plus en plus utilisé pour poser des diagnostics et servir de guide pour l’enseignement et bientôt pour la tarification des actes ». Responsable des élèves de 5e année à la faculté de méde- cine de Lyon-est, le Pr Jean-Louis Terra reconnaît que certains enseignants ont trop recours au DSM. : « C’est un risque. Le DSM est plutôt bien fait et riche en critères. Il a un côté séducteur en disant : voici l’essentiel. Mais ce ne doit pas être un manuel d’enseignement et c’est une erreur de dire que c’est un manuel de psychiatrie. Il décrit la maladie en statique pas en dynamique ». L’assurance-maladie a tiré du DSM un « guideline » pour aider les médecins généralistes à dia- gnostiquer les dépressions. Si pour le Pr Terra, c’est important de leur rappeler les critères de cette maladie, le Dr Patrick Landman y voit, lui, un « élargissement du marché » pour les laboratoires. Selon une étude de la Drees, deux tiers des médecins généralistes prescrivent des antidépresseurs, associés pour la moitié à une psychothérapie quand ils sont confrontés à un patient dépressif. S. M. Trop exploitée par la médecine... 22,uneffectifstablepourlesoursdesPyrénées 22,voilàlesours !Àlafin2012,lesplantigradesétaientaumini­ mum 22, dont trois nouveau­nés, à vivre dans quatre départe­ ments français (Pyrénées­Atlantiques, Hautes­Pyrénées, Hau­ te­Garonne et Ariège) et dans trois provinces espagnoles. Un effectif stable, mais un territoire en nette diminution du fait delasédentarisationdel’oursBalou. Photo DR ANIMAUX RichardBransonjouel’hôtessedel’air Enjupeetbasrésille,lemilliardairebritanniqueRichardBran­ son a joué les hôtesses de l’air sur un vol entre Perth et Kuala Lumpur. En 2010, le patron de Virgin et celui de la compagnie AirAsia avaient fait un pari : celui dont l’écurie de F1 serait la moins bien placée au classement général ferait le service sur lacompagnieaériennedel’autre… Photo AFP INSOLITE Le Dessin de Bauer
  • 3. AIN LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES  3 ÊTRE PUBLIÉ LE 18 MAIÊTRE PUBLIÉ LE 18 MAI des malades mentaux ?des malades mentaux ? pathologies en 30 ans: de 145 à 410. Photo DL/Marc GREINER Repères 1952 Publication du DSM-I qui répertorie 60 pathologies. Son but est de favoriser la recher- che en psychiatrie. 1968 Le DSM-II répertorie 145 pathologies. 1980 Le DSM-III est jugé « révolu- tionnaire » car il pose une base de critères diagnostiques commune : les psychiatres parlent le même langage. 1987 Le DSM-IV révisé supprime notamment les « troubles de l’identité sexuelle ». L’Associa- tion américaine de psycholo- gie avait supprimé l’homo- sexualité des troubles psychiatriques en 1973, la France ne l’a fait qu’en 1992. Années 90 La révision de la classification internationale des troubles mentaux (CIM-10), établie par l’Organisation mondiale de la santé reprend pour l’essentiel les critères du DSM-III. 1994 Le DSM-IV répertorie 410 pathologies. Une révision textuelle du DSM-IV, connue sous le titre DSM-IV-TR, est publiée en 2000. Les catégo- ries de diagnostics et la vaste majorité des critères pour les diagnostics ont été inchan- gées. 18 mai 2013 Publication du DSM-V sous un flot de critiques. Des associa- tions américaines ont lancé une « lettre ouverte » à l’Association américaine de psychiatrie et une pétition (www.ipetitions.com/petition/ dsm5/). En France, le mouve- ment Stop DSM a lancé une plate-forme et un manifeste (www.stop-dsm.org/ index.php/fr). L’institut natio- nal de la santé mentale améri- cain s’est désolidarisé du DSM. 500 c’est le nombre de pathologies mentales que pourrait contenir le DSM­V. Quatre cent dix pathologies étaient recensées dans le DSM­IV de 1994, contre 145 dans celui de 1968. Mais si de nouvelles catégories apparaissent dans le DSM­V, d’autres ont également disparu. «Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent. […] Pour ma part, je ne connais que des gens plus ou moins atteints, de maladies plus ou moins nombreuses, à évolution plus ou moins rapide.» Docteur Knock, dans la pièce «Knock ou le triomphe de la médecine», de Jules Romains (1923). Selonvous,leDSMasubides dérives ? LaversionIIIaétéaccueillieavec enthousiasme.Àl’époque,on pensaitqu’onallaittrouverdes raisonsgénétiquesàtout.Mais onaétédéçusparlascience,on n’aaucunmarqueurbiologique. Chezbeaucoupdeschizophrè- nes,ilyaunemodificationdu lobetemporalsupérieurmaisça neveutpasdirequec’estlacause delamaladie :onatroisfoisplus dechancesd’êtreschizophrènesi onasubidesabussexuels. Vousdénoncezl’inflationdes pathologies… Lasciencedécouvredesmala- dies,leDSMeninvente.Cette inflationetl’abaissementdes seuilsontdéclenchédesépidé- miesdebipolairesetd’hyperac- tifs.Onperddevuelanorme.Il n’yaplusderepère.Ducoup,ily abeaucoupde« fauxpositifs ». Onesttousbipolaires,cesontles excentricitésdelavie !C’estun argumentmarketingvendupar leslaboratoires,passcientifique. AvecleDSM,onpsychiatrise tout ;onmélangelesproblèmes sociaux,éducatifs,culturels.Un enfantnoiraméricaindéfavorisé, vivantdansunlogementexiguà 7foisplusdechancesd’être diagnostiquéhyperactif.Ilyade vraisenfantshyperactifsmais notreseuildetoléranceaaussi baissé.Laréponseestinadaptée etdangereuse :laRitalinepeut avoirdeseffetssurlacroissance. Onestdanslemensongepar rapportauxmédicaments :un antipsychotiquenetuepasla psychosecommeunantibiotique tuelesmicrobes. Votrebutn’est-ilpasleretour enforcedelapsychanalyse ? Lapsychanalyseestunemétho- depourécoutermaisonne soignepasunautisteavec.La classificationfrançaiseétaittrop axéesurlapsychanalysemais dansl’édition2012sonemprein- teestmoinsforteetontient comptedesusagers.Onest passéd’unextrêmeàl’autre,il fautunéquilibre.Ilexisteplu- sieursclassifications. RecueillisparS.M. QUESTIONS À « La science découvre des maladies, le DSM en invente » Patrick Landman, psychiatre, fondateur de Stop­DSM DR Liaisons suspectes avec les labosLiaisons suspectes avec les labos Le nombre de troubles recen­ sés dans le DSM a­t­il explosé en raison de liens de certains rédacteurs avec les laboratoi­ res pharmaceutiques – c’est ce que dit une expertise de l’université de Boston ? Ou les labos ont­ils simplement saisi cette opportunité pour vendre leurs médicaments ? C’est la thèse du docteur Patrick Landman et de cher­ cheurs en santé publique américains. Ces derniers citent la tacti­ que employée par le fabri­ quant du Requip qui a utilisé « le syndrome des jambes sans repos », défini par le DSM mais encore mal connu des médecins, pour faire la promotion de ce médicament avant qu’il ne soit autorisé dans cette affection. Une pra­ tique qui biaise la prévalence réelle des troubles, selon ces médecins. La montée en puissance du TDAH (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité) a poussé à la consommation de Ritaline, estime le docteur Landman. Selon lui, pas moins de 200 000 enfants français en prendraient… Une paille comparée aux 7 millions de petits Améri­ cains. Selon les chercheurs américains, un enfant améri­ cain est trois à quatre fois plus susceptible de se voir diagnostiquer un TDAH avec un médecin américain se référant au DSM, qu’un petit Européen examiné par un médecin se référant au CIM, la classification de l’Organi­ sation mondiale de la santé. Et en effet, seuls 3 % des petits Français se sont vus diagnostiquer un TDAH, contre plus du triple, soit 11 %, pour les Américains.  S. M.  L’hyperactivité, un trouble diagnostiqué sur 3 % de petits Français. Photo PHOVOIR
  • 4. MONDE 4  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN Semaine>>>...les Enchères de la Semaine>>>...les Enchères de la Semaine>>>... MARDI 14 MAI À 9H : L.J. SOYDARA 41 R NEY - 69006 LYON. Table à repasser - 4 Piqueuses - 1 Surjeteuse - bustes. MARDI 14 MAI À 10H : L.J. HISTOIRE DE FAME 99 R REPUBLIQUE - 69600 OULLINS. Cellu M6 - Lit UV - Table de soin - Cosmétique. MARDI 14 MAI À 11H : L.J. MULTI PROCESS INDUSTRIE ET JPC ZI LES PLATIERES 178 RUE DE LA GARENNIERE - 69440 MORNANT. Bureautique - Informatique. MARDI 14 MAI À 15H : L.J. MAISON THIBAULT 7 R J E DUPUY - 69410 CHAMPAGNE AU MONT D’OR. FONDS DE COMMERCE DE RESTAURATION. MP 40 000 €. Consignation 20 000 € par chèque certifié veille de vente. Cahier des charges consultable à notre étude. MARDI 14 MAI À 16H : L.J. TENTATION 51 AV F FAURE - 69003 LYON. FONDS DE COMMERCE DE SANDWICHERIE - RESTAURANT - TRAITEUR - BAR. MP 25 000 €. AVEC POSSIBLE BAISSE A 16 000 €. Consignation 13 000 € par chèque certifié veille de vente. Cahier des charges consultable à notre étude. A défaut, il sera procédé à la vente immédiate des biens mobiliers. JEUDI 16 MAI À 9H30 : L.J. COULEUR MAGENTA 50 R BREST ENTRÉE 63 RUE MERCIERE - 69002 LYON. FONDS DE COMMERCE DE BIJOUTERIE FANTAISIE ET ACCESSOIRES DE MODE. MP 25 000 €. Consignation 15 000 € par chèque certifié veille de vente. Cahier des charges consultable à notre étude. JEUDI 16 MAI À PARTIR DE 11H00 CHEZ ANAF AUTO AUCTION 6/8 R P ET M CURIE - 69800 ST PRIEST. 300 Véhicules Dont judiciaire. Statiques - Utilitaires - Société - VP et 4X4. Expo Jeudi 16 MAI de 8h30 à 11h. JEUDI 16 MAI À 11H : L.J. ADB EXPRESS 27 R A PARE - 69740 GENAS. 2 Chambres froides - 150 ML rack - Gerbeur - Informatique. JEUDI 16 MAI 2013 À 15H : L.J. SANNINO 34 R MARCHANDE - 38200 VIENNE. FONDS DE COMMERCE DE BOULANGERIE - PATISSERIE. MP 20 000 €. Consignation 10 000 € par chèque certifié veille de vente. Cahier des charges consultable à notre étude. A défaut d’acquéreur pour le fonds de commerce, il pourra être procédé à la vente immédiate des biens mobiliers. Détails, ventes et photos : www.anaf.com ...LES VENTES PUBLIQUES...<<< LES Journée d’expertises gratuites vendredi 17 mai Appareils photos, photographies anciennes et daguerréotypes - Armes militaria & souvenirs historiques - Articles de sport de collection, foot, cyclisme, rugby, jeux olympiques - Bijoux & orfèvrerie - Tableaux & sculptures - Timbres de collection & Cartes postales anciennes en présence de nos experts Madeleine Milliarède Commissaire-priseur habilité et judiciaire 3 avenue Sidoine Apollinaire 69009 Lyon Tél. 04 78 47 78 18 - Fax 04 78 83 80 34 contact@etude-milliarede.comHôtel des ventes de Lyon 9° Informations et modalités : 04 78 47 78 18 - www.etude-milliarede.com <<<...LES VENTES JUDICIAIRES... JEUDI 16 MAI À 10H : L.J. 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Pour être encore plus clair, il a apporté son soutien à une marche de 30 000 chrétiens « pro life » dans les rues de Romeaumêmemoment. Pour ceux qui en doutaient, le « pape des pauvres », le prélat du changement au Vatican ne bouleversera pas le dogme de l’Église sur ce sujet qui l’oppose aux sociétés occidentales. Autant donc clore le débat en début de mandat avant même de le rouvrir. Les tenants d’une modernisation sur la défense de la vie à l’intérieur de l’Église ne s’attendaient pas à un autre langage. Ils espèrent quelques « avancées » sur le préservatif, au moins face à la propagation d’épidémies. Lesmartyrsdel’islam Le deuxième message fort de cettejournées’inspiraitausside BenoîtXVI,d’ailleursàl’origine delacanonisationdes800mar­ tyrsd’Otrante,décapitésparles troupes du sultan Mehmet II en 1480.« DemandonsàDieuqu’il soutienne les chrétiens qui souffrentencoredeviolenceset leur donne le courage de la fidélité et de répondre au mal parlebien »lançaitFrançois. Parce qu’il est également chef d’État, le pape n’a pas mention­ nélespersécutionsdechrétiens par les islamistes radicaux au Proche­Orient et en Égypte (Coptes). Mais au moment où la survie de ces communautés est menacée par les fondamen­ talistes musulmans, Rome adopte une stratégie offensive sur les conversions et appelle les diplomaties européennes et locales à la rescousse. Et même si l’une des saintes du jour, Madre Maria, a été canonisée pour son engagement auprès des pauvres en Colombie, loin des terres islamiques, François a cité en exemple « la façon dont elle portait la foi en res­ pectant les cultures locales et non en s’y opposant ». Pour avoir payé de sa personne dans les bidonvilles de Buenos Aires, le pape des pauvres est, sur ce terrain, plus à même que Benoît XVI de porter cette stra­ tégieoffensive.  PascalJalabertavecAFP RELIGIONRELIGION PREMIÈRES CANONISATIONS POUR LE NOUVEAU SOUVERAIN PONTIFEPREMIÈRES CANONISATIONS POUR LE NOUVEAU SOUVERAIN PONTIFE Embryon : le pape fidèle au dogmeEmbryon : le pape fidèle au dogme Fermeté contre l’avortement, appels déterminés en faveur des chrétiens des pays arabes : le pape François a profité de la canonisation des martyrs d’Otrante pour rappeler quelques dogmes.  Acclamé hier place Saint-Pierre à Rome, le pape a réaffirmé le message de l’Église sur la protection totale de l’embryon. Photo AFP BULGARIE Législatives : l’impasse Les Bulgares ont voté hier pour renouveler leur Parlement lors d’élections anticipées qui ris- quent de conduire à une impas- se. Le parti conservateur Gerb du Premier ministre Boïko Boris- sov, qui avait démissionné en février est donné gagnant avec une légère avance sur le parti socialiste. Fusillade à la Nouvelle­Orléans Dernière minute, des médias locaux de la Nouvelle-Orléans, aux Etats-Unis, font état de plus d’une dizaine de blessés suite à une fusillade. Trois hommes suspectés sont en fuite. Etats-Unis TURQUIE Une piste qui mène à Damas Neuf personnes ont été interpel- lées hier en Turquie après le double attentat qui a fait 46 morts samedi matin à Reyhanli, près de la frontière syrienne. Selon le vice-premier ministre turc, Besir Atalay, ces neuf per- sonnes, de nationalité turque, appartiennent à « une organisa- tion terroriste en contact avec les services de renseignement syrien ». Certaines auraient avoué.
  • 5. FRANCE AIN LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES n 5 aussi des élus. « C’est très bien de voir davantage de policiers et nous acceptons l’aspect répressif. Mais quand les autres services de l’État désertent, faute de prévention, on ne peut pas durablement éradiquer l’incivilité et la délinquan­ ce malgré nos efforts dans le domaine social » rele­ vait Bernard Genin (PC), maire de Vaulx­en­Velin, banlieue lyonnaise qui compte 60 % de son terri­ toire en ZSP. Les élus relè­ v e n t c e p e n d a n t u n e meilleure concertation sur le terrain dans les ZSP entre services de l’État et acteurs locaux. Manuel Valls annoncera également aujourd’hui que les bonnes pratiques constatées dans u n e Z S P f e r o n t é c o l e ailleurs. « Nous avons une obliga­ tion de résultats » con­ cluent les préfets de police concernés qui attendent les renforts. Comme dans la lutte contre la violence à Marseille, le ministre demande de la patience. n en particulier une forte progression des interpella­ tions pour affaires de stu­ péfiants (+35% à Stras­ bourg, +21 % à Paris) et une nette baisse des actes de délinquance (­8 % à Lyon) et cambriolages. Mais sur le terrain, le syn­ dicat policier Alliance constate un « déplacement de la délinquance vers d’autres territoires » et brandit une forte augmen­ tation des cambriolages sur l’ensemble du pays. « Une obligation de résultats » Ce qu’on appelle l’effet plumeau au ministère où la direction de la police relève néanmoins : « La population se sent plus rassurée. En déterminant des actions sur des types de délinquance précis, on obtient plus vite des résul­ tats ». Autre reproche : débordée, la justice a par­ fois du mal à suivre. Les procureurs seront tenus d’établir un suivi des pro­ cédures. La critique vient E n dressant aujour­ d’hui à Lyon le pre­ mier bilan des zones de sécurité prioritaire ( Z S P ) , l e m i n i st re d e l’Intérieur Manuel Valls va annoncer de nouveaux moyens policiers ciblés sur ces secteurs difficiles. La liste des 64 quartiers sen­ sibles, dressée en deux temps fin 2012 ne s’allon­ gera, pas faute d’effectifs. Ces derniers seront affec­ tés avec parcimonie au 1er septembre 2013 par le biais de redéploiement de 270 fonctionnaires. Les objectifs que s’était fixé le gouvernement sont­ ils atteints ? Côté ministè­ re, on affiche des chiffres positifs sur quinze zones DÉLINQUANCEDÉLINQUANCE LE MINISTRE DRESSE UN BILAN DES ZONES DE SÉCURITÉ PRIORITAIRESLE MINISTRE DRESSE UN BILAN DES ZONES DE SÉCURITÉ PRIORITAIRES Renforts de police à petite doseRenforts de police à petite dose Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls attribue aujourd’hui de nouveaux moyens policiers pour les 64 zones ciblées. Mais il demande du temps pour obtenir des résultats durables. n Manuel Valls et Christiane Taubira, aujourd’hui à Lyon, pour dresser le bilan des ZSP. Photo AFP « mais il ne l’a pas dit en Algé­ rie », regrette Jeannette Bou­ grab. Elle aimerait elle­même aller en Algérie, où depuis la publi­ cation du livre elle est persona non grata, par la faute de diri­ geants qui « ont assis leur pou­ voir sur une mystification de l’histoire »,dit­elle.Elleinsiste : « Je ne suis animée ni par la revanche, ni par la haine. Et je crois que les Algériennes, les Algériens, sont prêts à autre chose ». n FrancisBrochet président lorsqu’il déclare, dans le camp de Rivesaltes : « La France se devait de proté­ ger les harkis de l’Histoire, elle ne l’a pas fait. La France porte cette responsabilité devant l’Histoire ». Elle commente aujourd’hui : « J’ai pu quitter le gouvernement en me disant qu’au moins, l’honneur de mon pèreavaitétérétabli ». Elle regrette que François Hol­ lande n’ait pas poursuivi. Il a pourtant, en septembre der­ nier,luiaussireconnula« faute de l’abandon des harkis » — des dizaines de milliers ont été massacrés. Environ 20 000 d’entre eux, avec leur famille, parviennent en France grâce à l’aide d’officiers français déso­ béissant aux ordres. Ils sont parquésdansdescampsdansle Sud­Ouest, le Centre et la régionRhône­Alpes. « Je reste une écorchée, pour­ suit Jeannette Bougrab. Avec toute cette souffrance, cette violence léguée par nos parents, entre la pauvreté de la vie en Algérie, une guerre fra­ tricide, et ensuite un accueil honteux de la France. Dans toutes les familles de harkis, vous avez quelqu’un qui s’est suicidé, et beaucoup sont tombés dans l’alcool… Nos parents ne se sont jamais plaints ». Née il y a bientôt 40 ans à Châ­ teauroux, Jeannette Bougrab a puemprunterlavoiedelaréus­ siterépublicaine.Desétudesde droit, une carrière de juriste, puis un engagement à l’UMP, et la rencontre avec Nicolas Sarkozy, qui la nommera à la Halde (Haute autorité contre les discriminations), puis ministre de la Jeunesse. Le 14avril2012,elleestaucôtédu L’ histoire des harkis, en France ? « Elle est inexis­ tante ». Jeannette Bou­ grab sait de quoi elle parle. Ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, elle est en tête des ventes de livres avec Ma Répu­ blique se meurt (Grasset), dans lequel elle évoque le destin de son père, un harki. « C’est un hommage à mon père. Il a été très fier, il a gardé toutes les coupures de presse, même s’il n’apaspulirelelivre ». InterditeenAlgérie Peut­être faut­il rappeler ici qui furent les harkis : des Algériens engagés dans des « harka », mouvements paramilitaires créés par l’armée française pour combattre les indépen­ dantistes algériens. À la fin de la guerre, De Gaulle choisit de les abandonner en Algérie, où HISTOIREHISTOIRE CINQUANTE ANS APRÈS LEUR FUITE D’ALGÉRIE, ILS ONT MANIFESTÉ HIERCINQUANTE ANS APRÈS LEUR FUITE D’ALGÉRIE, ILS ONT MANIFESTÉ HIER Les harkis, ces écorchésLes harkis, ces écorchés Rassemblés hier à Paris, les harkis ont demandé au président la reconnaissance de la responsabilité de la France. Fille de harki, l’ancienne ministre Jeannette Bougrab raconte. n Venus de tout le pays, les harkis et leurs enfants ont défilé hier dans les rues de Paris. Photo AFP Les zones de sécurité prioritai- res de la Loire, du Rhône et de l’Ain ne seront pas dotées de nouveaux fonctionnaires en 2014 si l’on se réfère à la liste communiquée hier par le minis- tère. Il faudra patienter jusqu’en 2014 pour voir arriver des effec- tifs, une fois les 2 437 gardiens de la paix en formation sortis des écoles. Rayon statisti- ques, elles ne sont disponibles que pour Lyon : dans la ZSP de la Duchêne la cellule contre le petit caïdat a permis de cibler 22 individus vivant au-dessus de leurs moyens et de baisser les dégradations volontaires. Pas d’effectifs dans la région CLERMONT-FERRAND Une fillette de 5 ans disparue dans un parc Une fillette de cinq ans est portée disparue dans un parc de Clermont-Ferrand depuis le début de soirée dimanche. BOUCHES-DU-RHÔNE Le corps d’une femme dans une valise Le corps d’une femme a été retrouvé samedi soir près d’Aix- en-Provence dans une valise immergée dans un lac. Le corps, de petite taille, était enfermé dans un sac avec un escarpin et un lest. STRASBOURG Ils jouaient aux policiers Trois jeunes de 21 et 22 ans ont été interpellés alors qu’ils « patrouillaient » à Strasbourg dans une Laguna grise avec un gyrophare acheté sur internet, des brassards de police et de fausses cartes. Le trio effectuait des sorties depuis quatre mois dans l’agglomération, apparem- ment pour se donner des sensa- tions fortes en faisant comme de vrais policiers. PARIS Les Femen narguent une manif d’extrême droite Quatre militantes du groupe féministe des Femen ont fait une apparition torse nu sur un balcon surplombant une mani- festation de groupes d’extrême droite en hommage à Jeanne d’Arc hier à la mi-journée à Paris.
  • 6. FRANCE 6 n LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN U n militant islamiste de nationalité algérienne, Saïd Arif, assigné à résidence depuis octo­ bre 2012 à Brioude (Haute­ Loire), a pris la fuite vraisem­ blablement samedi soir à bord d’une voiture volée. ll aurait été vu pour la dernière f o i s a u x a l e n t o u r s d e 20 h 30. Indésirable en Algérie et en France Les tenanciers de l’auberge où il est assigné constataient, ce dimanche, à 8 h 30, que la Citroën C3 de leur fille avait été subtilisée. Assigné à résidence dans une auberge de Brioude il n’a jamais caché son désir de quitter la France où il a été condamné, en 2006, à dix années d’emprisonnement pour « appartenance à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». C’est le juge anti­ terroriste, Jean­Louis Bru­ guière, qui l’avait, alors, mis en examen et écroué en 2004 après son extradition depuis les geôles syriennes dans le cadre d’une enquête sur les filières de recrutement de combattants en Tchétchénie. Les membres de ce réseau étaient aussi soupçonnés d’avoir préparé des attentats contre plusieurs monuments parisiens, dont la Tour Eiffel. Saïd Arif aurait, alors, dû être expulsé de France, dès sa sortie de prison en 2011, vers l’Algérie, pays qui l’a vu naître en 1965. Problème, déserteur de l’armée algé­ r ienne, Saïd Ar if avait obtenu de la Cour européen­ ne des droits de l’homme la suspension de son expulsion en raison des « risques de tortures » qu’il encourrait dans son pays d’origine. D’où toute l’absurdité de cette situation : l’homme veut quitter un pays où sa présen­ ce gêne, mais il n’en a pas le droit puisqu’il n’a pas trouvé de pays d’accueil. Placé en résidence surveillée à Millau en décembre 2011, Saïd Arif n’avait pas respecté son assignation et avait filé en Suède, où vivent sa femme, sa fille de 11 ans et son fils de 8 ans. C’est, d’ailleurs, là­bas qu’il avait été repris avant de refaire un séjour de six mois en prison et d’être placé en Haute­Loi­ re : « Lorsque je suis parti de Millau pour rejoindre ma famille, je pensais que ça résoudrait le problème, mais ils sont venus me recher­ cher », avouait­il au Progrès Cette disparition tombe deux jours avant qu‘il ne soit entendu par les gendarmes dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terroris­ me ». En effet, en mars der­ nier, l’homme avait affirmé, dans l’hebdomadaire « Le Renouveau » que les atten­ tats étaient le « meilleur moyen » pour les islamistes de parvenir à leurs fins car c’est « économique » : « Avec une voiture piégée, vous tuez 150, 200 personnes ». Ses propos avaient provoqué nombre de réactions, dont… la sienne. Saïd Arif avait, en effet, écrit à l’hebdomadai­ re : « Vous m’avez attribué des propos qui ne sont pas les miens et avez sorti d’autres de leur contexte […] Je suis contre l’assassinat des popu­ lations civiles et innocentes par quelque moyen que ce soit ». Hier soir, Saïd Arif n’avait toujours pas été retrouvé. Le procureur du Puy­en­Velay, Jacques Lou­ vier, affirmait que le militant islamiste pouvait être déjà loin « même en dehors des frontières françaises ». n Fred Sauron HAUTE-LOIREHAUTE-LOIRE RECHERCHÉ APRÈS AVOIR QUITTÉ LA RÉSIDENCE OÙ IL ÉTAIT ASSIGNÉ À BRIOUDERECHERCHÉ APRÈS AVOIR QUITTÉ LA RÉSIDENCE OÙ IL ÉTAIT ASSIGNÉ À BRIOUDE Un militant islamiste en cavaleUn militant islamiste en cavale Où est passé le militant islamiste Saïd Arif ? Assigné à résidence en Haute­Loire, il a disparu et pourrait avoir quitté la France où il est indésirable. Il devait être jugé pour apologie de terrorisme. n Le militant islamiste Saïd Arif en fuite depuis hier soir était assigné à résidence. Photo F.S. R e t o u r à l a c a s e procès. Carlos – de son vrai nom Illich Ramirez S a n c h e z – e s t r e j u gé aujourd’hui à Paris en appel pour quatre atten­ tats commis il y a trente ans. Le symbole du terrorisme des années 70 et 80 con­ teste la sentence de son dernier procès, rendue fin 2011. Jugé pour quatre a t t e n t a t s c o m m i s e n France entre 1982 et 1983 qui ont fait 11 morts et p r è s d e 15 0 b l e s s é s , Carlos avait été condam­ né à la peine maximale : la réclusion à perpétuité assor tie de 18 ans de sûreté. Incarcéré à Poissy, en banlieue parisienne Dans ce dossier, le Véné­ zuélien de 63 ans est accusé d’avoir orchestré une campagne d’attentats afin d’obtenir la libération de deux membres de son groupe arrêtés à Paris en février 1982. La plupart des actes cri­ minels et attentats qui lui sont imputés ont eu lieu entre fin 1973 et début 1984. Hormis la prise d’otages de l’Opep en décembre 1975, il n’en revendique aujourd’hui a u c u n . I n t e r p e l l é a u Soudan en 1994 Carlos affichera bientôt vingt ans de prison au comp­ teur. Il avait écopé en 19 97 d ’ u n e p r e m i è r e peine définitive de réclu­ sion criminelle à perpé­ tuité pour le meurtre en 1975 dans la capitale de trois hommes dont deux policiers. Carlos pourrait être jugé dans un troisième dossier, à l’issue de l’instruction toujours en cours, pour l’attentat du Drugstore Saint­Germain, à Paris (2 morts et 34 blessés, le 15 septembre 1974). Ini­ tialement détenu à la maison d’arrêt de la Santé à Paris, il est actuelle­ ment incarcéré à Poissy, en banlieue parisienne. L’ancien terroriste mène une vie sociale intense derrière les barreaux de cette prison qui est parmi les plus sécurisées de France. n JUSTICEJUSTICE L’ex­terroriste Carlos rejugéL’ex­terroriste Carlos rejugéLe corps d’un enfant retrouvé Un corps, a été découvert dimanche à proximité d’un barrage à Arras-sur-Rhône (Ardèche) Il s’agit très proba- blement du corps du jeune Yasin, le garçon qui, le 30 avril dernier, avait été emporté par la rivière « Les Claires », à Saint-Rambert d’Albon. Le cours d’eau était situé juste à côté d’immeubles HLM. L’enfant avait glissé dans l’eau en voulant récupérer un ballon. Les gendarmes attendaient toutefois dimanche soir de se prononcer sur l’identification du corps, dans l’attente des résultats de l’autopsie. Ardèche n C’est le fils du gérant de l’hôtel de Brioude où réside l’homme, condamné en 2007 pour terrorisme, qui a donné l’alerte hier. Photo PQR/La Montagne
  • 7. FRANCE AIN LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES n 7 gie à l’Hôpital Cochin, Patri­ ce Bourée, tranche : « Il est connu depuis quand même pratiquement huit mois, et s’il était si méchant que ça, on aurait plus de morts. […] On ne peut pas consi­ dérer aujourd’hui que c’est un virus qui va se propager très vite et qui va atteindre beaucoup de gens, sinon ce serait déjà fait ». n T outes les personnes ayant été en contact avec les deux malades atteints par le nouveau coronavirus font l’objet « d’une surveillance rappro­ chée des autorités sanitai­ res ». Voilà, en substance, ce qu’a indiqué hier, lors d’une conférence de presse, Mari­ sol Touraine. Trois enquêtes en cours La ministre de la Santé a toutefois voulu rassurer : « Les professionnels, les médecins considèrent qu’il n’y a pas lieu d’avoir une inquiétude excessive ». Dans les faits, 201 person­ nes ont été identifiées par l’Institut de veille sanitaire : 124 personnes en contact avec le premier malade, 38 personnes en contact avec le deuxième, essentiellement de son entourage, et 39 per­ sonnes ayant participé au voyage à Dubaï au cours duquel le premier malade a été atteint. Elles sont de nationalité française ou belge. Ainsi, trois enquêtes sont actuellement menées… La directrice générale de l’Institut de veille sanitaire, Françoise Weber, a indiqué qu’il était recommandé à tous de suivre des mesures d’hygiène et de porter un masque en cas de survenue de symptômes grippaux. Les 38 personnes en contact prolongé avec le deuxième malade ont même eu la con­ signe de rester à domicile. Toutefois, la ministre a assuré de la « totale mobili­ s a t i o n d e s p o u v o i r s publics ». Mais « il ne s’agit pas d’alarmer, de susciter de l’inquiétude », a­t­elle conclu. François Bricaire, chef du service Maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris, a abondé en son sens : « Il faut être vigilant, mais pas davantage, et on ne doit pas être plus inquiet que ça ». Mais il a tout de même ajouté : « Même si c’est, pour les personnes attein­ t e s , q u e l q u e c h o s e d e sévère, avec une mortalité pas négligeable ». En effet, sur 34 cas dans le monde de coronavir us notif iés à l’Organisation mondiale de la santé, 18 sont décédés, dont 15 en Arabie Saoudite. Le professeur de parasitolo­ SANTÉSANTÉ DEUX MALADES IDENTIFIÉS, LEUR ENTOURAGE SUIVI DE PRÈSDEUX MALADES IDENTIFIÉS, LEUR ENTOURAGE SUIVI DE PRÈS Coronavirus :201 personnessurveilléesCoronavirus :201 personnes surveillées Identifiés par l’Institut de veille sanitaire, les malades potentiels ont été contactés. La ministre, Marisol Touraine, a rappelé qu’il ne fallait pas « susciter de l’inquiétude ». n La ministre Marisol Touraine a affirmé, hier en conférence de presse, qu’il ne s’agissait pas d’alarmer la population. Photo AFP POLICE L’ex­chef du Raid nommé à la police aux frontières Amaury de Hauteclocque, patron du Raid jusqu’au mois dernier, a été nommé hier sous-directeur des affaires internationales, transfrontalières et de la sûreté à la police aux frontières (PAF), selon le Journal officiel. Cet arrêté, publié hier mais daté du 2 mai, précise que M. de Hau- teclocque est affecté à ce poste à compter d’aujourd’hui. L’ex-pa- tron du Raid avait quitté ses fonctions le 12 avril après plus de cinq ans passés à la tête de l’unité d’élite de la police, qui avait dirigé l’opération Merah à Toulouse en mars 2012. Le rapport Lescure consultable en ligne Neuf mois de travail, près d’une centaine d’auditions et un vaste chantier allant du cinéma à la musique en pas- sant par le net: la mission Lescure remet aujourd’hui au président de la République, François Hollande, son rapport sur la politique culturelle à l’ère des contenus numériques, qui sera consultable sur inter- net immédiatement après. Numérique
  • 8. SOCIETE 8  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN L es jours de la saucisse et des escalopes panées sont­ils comptés en Alle­ magne ? C’est du moins ce dont rêvent les adeptes du véganisme, de plus en plus nombreux dans le pays et friands de substituts de viande à base de végétaux. Veganz, une jeune chaîne allemande de supermarchés végans, ne connaît pas la crise : après un an et demi d’existence à peine, son 3e magasin a ouvert fin mars à Berlin et la marque veut se doter de 20 filiales en Europe d’ici 3 ans. Entre jan­ vier 2012 et janvier 2013, « le chiffre d’affaires a grimpé de 20 à 30 % », se réjouit son fon­ dateur Jan Bredack. Schnitzel au blé L’engouement en Allemagne pour les produits n’intégrant aucune matière issue d’êtres vivants (ni viande, ni lait, ni œuf, ni miel, ni cuir, ni laine…) est palpable dans son supermarché berlinois flam­ bant neuf où se pressaient des centaines de personnes le jour de l’ouverture, notamment dans son rayon « viandes, sau­ cisses et poissons », entière­ ment à base de produits végé­ taux. On y trouve par exemple des saucisses au soja et au tofu, ou des schnitzels (classi­ quement, de l’escalope de porc panée) à base de protéine de blé, qui ressemblent à s’y méprendre à de la viande. Ces succédanés de viande sont « unepartimportantedenotre chiffre d’affaires » car « en réa­ lité la plupart de nos clients ne sont pas véganes à 100 % et ne veulent pas bouleverser leur mode d’alimentation, ils veu­ lent des produits qui ressem­ blent à ce qu’ils connaissent déjà », explique Jan Bredack. L’Allemagne compte près de 700 000 végans, dont le nombre croît de 20 à 30 % par an, sur un total de près de sept millions de végétariens, selon la fédération des végétariens allemands. Les scandales à répétition autour de la viande, comme celui récent du cheval, ne font que grossir leurs rangs.  Le soja, avenir de la saucisse allemande Alimentation. De plus en plus nombreux, les végétariens rêvent de remplacer la viande.  Photo John Macdougall / AFP Marché porteur « Ce segment (des succéda- nés de viande, ndlr) a pres- que triplé entre 2009 et 2012 pour représenter aujourd’hui plus de 60 mil- lions d’euros », selon le président de la fédération des végétariens d’Allemagne. S ec ou onctueux, de chèvre ou de brebis, de Savoie ou d’Abruzzo : malgré son parfum et son apparence parfois particuliers pour des non initiés, le froma­ ge peut séduire les palais chi­ nois déjà convertis au vin. C’est en tout cas le pari de grands affineurs européens, qui étaient réunis à Hong Kong en avril à l’occasion d’« Hong Kong International Cheese Festival », un salon organisé autour d’un marché proposant plus de 120 froma­ ges de qualité. Les affineurs ont tenu des conférences et des « masterclass » sur leur savoir­faire, les familles de fromage ou l’accord des vins. Le Français Philippe Mar­ chand, propriétaire avec son frère des fromageries répu­ tées du même nom dans le nord­est de la France, y a pré­ senté le Saint Nicolas de la Dalmerie produit dans un monastère de l’Hérault (sud) et le Morbier fermier (ou Fiouve) du Jura. L’Asie, pour ce Lorrain de Nancy, est une terre de conquête, même si le fromage n’est pas a priori un p r o d u i t a u s s i f a c i l e à « vendre » que la baguette et le champagne. « On retrouve des traces de fromage en Chine. Ce n’est pas un produit purement français, ou hollandais ou ita­ lien, non. Le fromage est un mets universel », explique­t­ il. Inspiré par le Japon, où il exporte, Philippe Marchand a créé un c hèvre frais au Wasabi, ce condiment fort nippon utilisé dans la cuisine du sushi, un mariage a priori impossible. Et pourtant. « L’association des deux, chèvre frais et wasabi, forme un juste équilibre. Vous avez d’abord le velouté, la fraî­ cheur du chèvre, et dans un second temps, la force du wasabi », dit­il. Comté du Doubs, Pecorino sarde, Remeker Puur de Hol­ lande ou Barwheys Cheddar d’Ecosse : un marché du fro­ mage avait été installé dans la Hullett House, un vieil hôtel de prestige à Hong Kong qui, pour la première fois, baigne dans des effluves de crème et de caillé. Comme pour le vin, dont les Chinois sont devenus en quelques années de grands consommateurs, l’idée est d’associer le fromage à un certain art de vivre suscepti­ ble de séduire les classes moyennes et supérieures. Car si le fromage est une affaire de culture et d’identité, les Chinois en la matière n’ont pas ou peu de références, observe Tricia Bey, affineuse écossaise. « Nous avons trouvé les Asiatiques très très ouverts, et très intéressés par toutes sortes de fromages. D’une certaine façon, c’est peut­être un marché plus ouvert pour nous. Peut­être qu’en Europe, d’où nous venons, les gens sont plus attachés à leurs traditions, et davantage certains des fro­ mages qu’ils aiment », avan­ ce­t­elle. Les producteurs de fromage européens rêvent de faire en Chine ce que les vignerons ont accompli : transformer un pays qui ne connaissait quasi­ ment pas le vin il y a dix ans en l’un des tout premiers importateurs et consomma­ teurs au monde.  Après le vin, l’Europe veut convertir la Chine au fromage Gastronomie. Si les chinois ne sont pas habitués à ce mets, les producteurs essaient de les y convertir. Avec à la clé, un marché juteux.  Pour Kenny Chen, un assureur, le « folklore » est au moins aussi important que le fromage lui-même. Photo Dale de Rey / AFP Objectif : fairede laChinelepremier importateur E n marge de la crise hexagonale sur le prix d u l a i t , l a f i l i è r e essaie de rattraper son retard sur le marché mon­ dial des poudres de lait en pleine expansion, rendu plus concurrentiel encore avec la fin programmée des quotas en 2015. Entre des producteurs à la peine, dont certains menacent de mettre la clé sous l’étable et une industrie de trans­ for mation en train de perdre près d’un millier d’emplois, tout se passe comme si la France avait raté le train. Les prix s’envolent Transportée plus facile­ ment, la poudre de lait peut être utilisée telle quelle, ou réhydratée pour être transformée en pro­ duits laitiers. Les prix sont en train de rattraper le record historique atteint en 2007, à plus de 5 000 dol­ lars (près de 4 000 euros) la tonne, « soit une aug­ mentation de près de 25 % en moins d’un mois », relève Renaud de Kerpois­ son, président du cabinet Offre et Demande agricole. L’Asie en général (sauf l’Inde, autosuffisante) tire la demande, ainsi que quel­ q u e s p a y s d u M o y e n ­ Orient : en 2012, 1,9 mil­ lion de tonnes de poudre de lait ont été vendues dans le monde, fournies à 40 % par la Nouvelle­ Zélande. La France, elle, a f a b r i q u é l ’ a n d e r n i e r 320 000 tonnes de poudre de lait écrémé et 110 000 tonnes de poudres grasses (utilisées en particulier pour les laits infantiles). Et si 40 % du lait français part à l’exportation (en fromages et produits lai­ tiers divers) seulement 20 % des exportations sor­ tent de l’Union européen­ ne. Pour tenter d’y remédier, huit tours de séchage sont en projet dans le pays. Dont celui qui associe à Carhaix, en Bretagne, l ’ é n o r m e c o o p é r a t i ve Sodiaal au chinois Synutra, pour un investissement de 100 millions d’euros et deux tours.  Poudres delait :la France essaiede comblersonretard
  • 9. VOUS AVEZ LA PAROLE FORUM Pour nous contacter : par mail à lprforum@leprogres.fr ou par courrier à Forum des lecteurs, Le Progrès, 4 rue Montrochet, 69002 Lyon AIN LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES  9 L’esclavage est toujours d’actualité MARIO MOLARD COURRIEL Nous venons de fêter l’abolition de l’esclavage. Mon œil. L’esclavage moderne vient de nous faire 1 000 morts au Bangladesh. Nous pouvons aussi évoquer les exploités des mines d’uranium au Niger, des mines d’or dans le sud du Burkina Faso ou des mines de Coltan au Congo. À côté de ces exploitations des hommes, des enfants est des femmes Germinal est le club « Med ». La liste est loin d’être exhaus­ tive. La misère du monde que personne ne veut accueillir est une vraie richesse pour les pays industrialisés. Donc pour nous­ même. Mais chut ne pas en parler. Car les pauvres ont un droit. Celui de mourir dans l’indifférence au service de la richesse du monde. Je pense que le moment de commémorer la fin de l’esclava­ ge est un affront à tous ces exploités des pays du sud. Repentance BERNARD MARQUET COURRIEL Le Cran reproche à François Hollande de ne pas s’être emparé du dossier de la caisse des dépôts. L’associa­ tion reproche à la banque de s’être enrichie avec l’escla­ vage et réclame l’indemnisa­ tion des descendants ! Qu’on arrête enfin l’auto­ flagellation, faut­il exprimer éternellement des mea culpa et de la repentance, sur des passés déjà maintes f o i s c o n d a m n é s p a r tous ?S’en tenir à quelques mots ne changera pas l’his­ toire. En revanche, revendi­ quer les mêmes droits, les mêmes devoirs pour chacun d’entre nous quelle que soit sa couleur, sa religion, son origine ou son sexe, cela semble autrement plus important. LA QUESTION DU JOUR Pensez­vous que la France a une dette envers les harkis ? Soupçons de contaminations en France : avez­vous peur du coronavirus ? HIER VOUS AVEZ RÉPONDU OUI48% des internautes Nombre de votants : 3 492 NON48% des internautes Double peine PAUL HANCHIN SAINT FONS (69) ! Je me suis fait voler ma sacoche contenant porte­ feuille et objets divers. Pour refaire ma carte d’identité je me suis rendu à la mairie où l’on m’a donné la liste des pièces à présenter plus 25 euros en timbres fiscaux. D’ordinaire la carte d’identité est gratuite, mais volée ou perdue, il faut payer. Cherchez l’erreur. L’Europe d’abord FATIMA BRUSQ COURRIEL Il est temps d’avoir une poli­ tique sociétale et familiale européenne et s’inspirer une fois de plus de l’Allemagne qui privilégie l’aide à l’arri­ vée et à l’éducation du pre­ mier enfant et ne pas faire comme chez nous où l’on gave les familles nombreu­ ses d’aides en tout genre et d e d é f i s c a l i s a t i o n . Mme Aubry qui a disparue de la scène politique était pour une refonte totale d’une politique familiale… la gauche molle aura­t’elle le courage d’avancer dans ce domaine ! La Maison Europe JEAN-PAUL MOUNIER LYON 5E L’Europe que l’on a construite aujourd’hui est un vaste ensemble immobilier où tous les copropriétaires sont inca­ pables de s’entendre pour faire des travaux, ainsi cet ensem­ ble immobilier s’effondrera de lui­même ou plutôt avec l’appui du syndic, lequel y voit son intérêt bien compris. Jadis les Français vivaient dans une belle propriété privée avec jardin à la française. D’aucuns comme Monnet ou Shumman ont souhaité pour des raisons idéologiques vivre dans une petite copropriété de luxe avec cinq autres pro­ priétaires pensant qu’ils pourraient ensemble assurer une meilleure sécurité. L’idée était géniale sauf qu’ils ont malheureusement donné leur procuration à un syndic étranger lequel n’a eu de cesse de vendre à crédits le terrain avoisinant pour construire des petites maisons. Et la suite on la connaît… Les propriétaires des petites mai­ sons ne pouvant plus payer les banques, celles­ci ont voulu raser le quartier. Forts de cette menace, les propriétaires de la copropriété de luxe ont décidé de rembourser la dette aux banques en s’endettant à l’étranger. Sauf qu’aujourd’hui on apprend que l’étranger était le syndic. A méditer
  • 10. L'AIN ET SES PAYS Actualité Rédaction : 04 74 21 66 66 ­ lprain@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 ­ lprpub01@leprogres.fr 10  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN Q uinze millions d’euros investis dans des machi­ nes d’automatisation, un nouveau site en 2008 prévus pour atteindre une pro­ duction moyenne de visserie standard de 12 000 tonnes par an. Bref, un petit bijou industriel dans le giron du groupe italien d’aciériste Valbruna ­depuis 2003­ qui devait assurer à l’usine belleysane de beaux jours devant elle. « C’était une erreur de stratégie, concède l’actuel P­dg, Giacomo Cassi­ goli, ancien directeur de l’aéro­ port de Rome. Les carnets de commande chutent. L’usine perd plusieurs dizaines de mil­ lions d’euros. Si les quelque sept visseries européennes connaissent la concurrence coréenne, chinoise, taïwanai­ se, elles voient aussi exploser depuis 2008 le marché indien. Et, selon la direction d’Ugivis, dans un contexte déloyal. « L’État indien donne des sub­ ventions d’au moins 20 % aux entreprises nationales qui vont vendre en Europe. Ce qui explique pourquoi ils arrivent à proposer une marchandise à 2,50 euros le kilo, alors que nous la proposons à 3 euros. Le coût de la main­d’œuvre n’est, dans ce cas de figure pas le principal problème. » En 2011, Ugivis s’associe avec deux autres visseries, Bontempi et Inox Viti. Et via une fédération européenne, l’European indus­ trial fasteners institute (Eifi), réclame « un droit compensa­ teur provisoire sur les importa­ tions de certains éléments de fixation en acier inoxydable et de leurs parties originaires de l’Inde », devant la commission européenne. En février 2012, l a r é p o n s e e u r o p é e n n e tombe : les subventions à Viraj, principal producteur indien, ne sont pas de taille à consti­ tuer une concurrence déloyale pour les Européens. En 2009, Ugivis avait déjà licencié 9 personnes. Le coupe­ ret tombe. Mai 2013, 37 sup­ pressionsdepostess’imposent. « Nous ne sommes pas les seuls. Bontempi a arrêté sa production d’inox pour se recentrer sur l’acier en carbo­ ne. Inox Vita a déjà licencié 25 personnes », souligne Gia­ como Cassigoli. L’objectif : faire fondre la masse salariale et décrocher une norme quali­ té très sélecte, l’ISO TS, qui permettrait à Ugivis de se recentrer sur la visserie plus élaborée à destination de l’industrie automobile. Tout en poursuivant les activités de fil tréfilé. Aujourd’hui une quinzaine de machines sont à l’arrêt. Plu­ sieurs secteurs comme la logis­ tique de production devraient disparaître, mais un atelier de tri et de conditionnement devrait voir le jour, ce qui pourrait permettre la recon­ version de quatre personnes à l’intérieur de l’entreprise. Le bureau d’étude pourrait aussi être renforcé d’un dessinateur. À savoir si ce réajustement vers une production plus ciblée protégera Ugivis d’une éven­ tuelle velléité de ses actuels actionnaires italiens, de vendre l’entreprise belleysane. Point d’interrogation. Ça ne semble, pour l’instant, pas être le cas. « On a rappelé à Valbru­ na pourquoi le bassin avait besoin de la présence de ce leader de la visserie et que nous étions prêts à les soute­ nir », précise Jean­Marc Fogni­ ni, le maire de Belley. L’élu bugiste de rappeler le taux pré­ férentiel auquel la communau­ té de communes avait vendu le terrain ZAC de l’Ousson. « 9 euros le m2 contre 20 euros pour d’autres transactions. »  Johanna Nezri Ugivis,l’undesleadersdelavisserieUgivis,l’undesleadersdelavisserie européenne licencie37 salariéseuropéenne licencie37 salariés Belley. Face à l’explosion ces cinq dernières années de la concurrence indienne, la visserie belleysane se voit forcée de faire fondre, à nouveau, sa masse salariale et de changer de cap de production. Parmi les 37 emplois menacés, une dizaine pourrait être reclassés au sein même d’Ugivis. Photos Johanna Nezri Concurrence déloyale ? Bis repetita En 2008, Ugivis avait déjà fait fondre sa masse salariale et perdu 76 emplois avec l’automatisation. L es représentants des sala­ riés du comité d’entrepri­ se, délégué Force ouvrière compris, avaient jusqu’au bout tenu secret le fil des négocia­ tions avec leur employeur. Une stratégie à leurs yeux payante. « Ici, ce n’est pas PSA ! On n’a pas les mêmes moyens pour se faire entendre. Nous avons pu arracher 18 500 euros de supra prime, ce n’est pas rien », souli­ gne Serge Damelet, l’un des représentants des salariés, qui avaientdébrayéàdeuxreprises avant la fin des négociations pour faire monter les enchères. Une enveloppe de 500 euros par salarié a également été négociée. Ils sont ainsi tenus de neplusbousculerlabonneacti­ vité de l’entreprise en lançant d’autresmouvementsdegrève. Au sein de l’Ugivis, beaucoup de lassitude et d’attente, plus que de la colère. Pendant des mois, ils n’ont pas su quelle serait l’ampleur des licencie­ ments.« Pourl’instant,onnese rend pas bien compte, on est encore tous là », indique Carole Chol, contrôleur qualité et représentante du personnel. Parmi la quinzaine de jours pendant lesquels les salariés peuvent manifester leur sou­ hait de départ volontaire, plu­ sieursontdéposéleurprojetsur la table du directeur d’Ugivis et du cabinet de reclassement nommé, comme dans n’impor­ te quel plan de sauvegarde de l’emploi. Et ils ont multiplié les idées de reconversion. Parmi eux, Bruno Chesnais, 45 ans, dix­neuf ans à Ugivis au service logistique, service très touché par le plan social, qui envisage de devenir plombier. Pascal Charvin, 44 ans, trois ans à Ugivis comme responsable maintenance et projet indus­ triel, voudrait créer une petite entreprisedemétalleriedansla région. Bien que le sujet soit sur toutes les lèvres dans les couloirs d’Ugivis, il y en a d’autres qui tâtonnent. Fabrice Berthier, 41ans, quinze ans à Ugivis comme conducteur de four, se dit assez inquiet de la situation de l’entreprise. Il espère ne pas être dans le plan social, car retrouver un emploi actuelle­ mentsembletrèscompliqué.  En quête de reconversionEn quête de reconversion Les négociations, très discrètes, avec l’employeur n’ont pas donné lieu à des mouvements sociaux importants. Les salariés sont dans l’attente.  Thierry Fratini, Carole Chol, et Serge Damelet, les représentants des salariés d’Ugivis. Photo Johanna Nezri « Il y a une seule chose à faire, taxer à l’entrée les produits indiens », martèle Giacomo Cassigoli. Mardi, au moment où les 37 salariés devront recevoir leur lettre de licenciement, le P-dg, un représentant du personnel et le maire de Belley devraient rencontrer Alexandre Moulin, directeur adjoint de la Direccte, mais surtout au titre de commissaire au redresse- ment productif auprès d’Arnaud Montebourg. « Il faut comme pour le matériel photovoltaïque en provenance de Chine, taxer la visserie indienne. Nous allons tout faire pour faire du lobbying », martèle Jean-Marc Fognini, le maire belleysan. L’exemple du photovoltaïque
  • 11. L'AIN ET SES PAYS Actualité Rédaction : 04 74 21 66 66 ­ lprain@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 ­ lprpub01@leprogres.fr AIN LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES  11 d é c l e n c h é e e t l e s s a p e u r s ­ p o mp i e r s d e Montluel et Meximieux sont intervenus en urgen­ ce. Mais malgré leurs efforts tout l’intérieur du bar a été ravagé par les flammes. Un nouvel incendie qui est évidemment trou­ blant. Hier en fin de matinée, les gendarmes ont donc procédé à des constata­ tions poussées pour trou­ ver le départ de feu et déterminer si ce nouveau sinistre était là aussi volontaire. M a i s h i e r s o i r , i l s n’avaient pas de certitu­ des et toutes les hypothè­ ses étaient encore envisa­ gées, depuis l’accident jusqu’à une main crimi­ nelle. Si c’est le cas, il restera à comprendre qui s ’ a c h a r n e à c e p o i n t contre le Fuego et dans quel but.  F. B. L e b a r d e n u i t L e Fuego, ancienne­ ment dénommé la Taverne, situé route de Genève à La Valbonne sur la commune de Béli­ gneux, avait déjà été vic­ time d’un incendie dans la nuit de jeudi à vendre­ di. La toiture avait alors été détruite sur plusieurs mètres carrés. Selon les constatations des gendarmes de Mont­ luel, l’incendie ét ait manifestement volontai­ re, des tuiles ayant été enlevées et le départ de feu s’étant produit au niveau du faux plafond et de l’isolation. Les d é g â t s n ’ av a i e n t p a s empêché l’établissement de rouvrir ses portes. Mais un nouvel incendie s’est déclenché samedi vers 4 h 30 du matin, à l’intérieur du bar cette fois, à une heure où l’éta­ blissement avait fermé ses portes. L’alarme s’est Deuxincendies en deux jours dansun bar denuit Béligneux. Un incendie avait déjà touché la toiture de l’établissement dans la nuit de jeudi à vendredi. Dimanche vers 4 h 30, il a été entièrement ravagé par les flammes. AIN Neyron : deux blessés dans un accident sur l’autoroute L’accident s’est produit diman- che vers 5 h 20, sur la bretelle d’accès entre l’A 42 et l’A 46. Une voiture et une camionnette sont entrées en collision. Si la conductrice de cette dernière, une femme de 25 ans, n’était que légèrement blessée, le conducteur de la voiture, un homme de 33 ans, était incarcé- ré dans son véhicule qui avait basculé sur le toit. Le Samu est intervenu, mais l’état de gravité de ses blessures était finale- ment moins alarmant que prévu. Il a été transporté à l’hôpital Édouard-Herriot de Lyon. Saint­Laurent­sur­Saône : une octogénaire disparue retrouvée à l’hôpital Dimanche vers midi, le person- nel de la maison de retraite de Saint-Laurent-sur-Saône s’aper- cevait qu’une pensionnaire âgée de 85 ans n’avait pas réintégré l’établissement qu’elle avait quitté vers 10 heures. Des recherches ont été menées par les gendarmes dans la maison de retraite puis autour avec l’aide d’un chien. Finale- ment, elle a été retrouvée vers 16 heures à l’hôpital de Mâcon, où des passants voyant cette femme désorientée l’avaient conduite. U n scénario digne d’un film à grand budget et une affaire d’escroque­ rie à petits moyens. La police persévérante est parvenue à remonter le fil de ce fait divers qui le 1er mai a mis la colline de Fourvière en émoi. Il lui demande de porter le chapeau contre 3000 € Il est rare de voir une Golf dévaler une soixantaine de marches dans une impasse fréquentée par les touristes après avoir percuté des plots et des barrières de sécurité. C’est en réalité un refus d’obtempérer qui est à l’origi­ ne de cette course­poursuite qui a débuté au point d’un contrôle fixe de police rue Sidoine­Apollinaire (Lyon 9e). Le conducteur de la voiture noire omet de s’arrêter et poursuit sa route malgré une prise en chasse par différentes patrouilles. Se sentant pris au piège le pilote percute un fourgon des forces de l’ordre et s’engage d’une manière inconsciente dans la montée Nicolas­de­Lange pour finale­ ment abandonner le véhicule accidenté. Les enquêteurs tentent de contacter le propriétaire de la Golf noire lequel a déclaré son véhicule volé et quelques jours plus tard, c’est un garçon d’une vingtaine d’années qui se présente au commissariat pour se dénoncer. Mais au cours de l’audition, les incohé­ rences apparaissent très vite et l’individu craque. C’est bien le propriétaire du véhicule, qui, moyennant 3 000 €, jamais versés, lui aurait pro­ posé d’endosser sa propre res­ ponsabilité. Interpellé dans un club de sport à Tassin­la­ Demi­Lune vendredi soir, le commanditaire, âgé de 28 ans, intérimaire, demeurant dans le 5e arrondissement et connu de la justice, a reconnu la supercherie, expliquant son acte par le fait qu’il avait perdu tous ses points et qu’il faisait l’objet d’une injonction de remise de permis de con­ duire. Il a été mis en examen n o t a m m e n t p o u r r e f u s d’obtempérer, dégradations de biens publics, mise en danger d’autrui.  Michel Girod L’auteurd’undélitde fuitetente desoudoyerunamipourse dédouaner  Pouréchapperàlapolice,lepiloteavaitprislafuiteenempruntantlamontéeNicolas-de-Lange. Photo DR Rhône. Au terme d’une course­poursuite digne d’un film de Luc Besson, la Golf avait dévalé les marches d’une impasse près de Fourvière. Le conducteur n’était autre que le propriétaire du véhicule. Un jeune détenu du centre péni- tentiaire de Saint-Quentin-Falla- vier, en Isère, a mis le feu à sa cellule, samedi soir vers 21heures. Il a été légèrement blessé. Il occupait seul cette cellule, située à l’étage, où cohabitent près de 70 prisonniers. L’incendie a été éteint par le personnel de l’éta- blissement, avant même l’arrivée des sapeurs-pompiers. Néan- moins, il a provoqué un important dégagement de fumée. Les sur- veillants ont donc dû éloigner une quinzaine de détenus le temps de l’intervention, les regroupant dans la cour de promenade, avant qu’ils ne puissent réintégrer leurs cellu- les dans la soirée. Légèrement brûlé au niveau des oreilles et partiellement intoxiqué par la fumée, le responsable de l’incendie a été transporté à l’hôpital Lyon Sud, essentielle- ment pour passer des examens, qui n’ont rien révélé de grave. Il a déjà été renvoyé dans le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fal- lavier. L’établissement abrite actuelle- ment 500 détenus, pour un peu moins de 400 places. ISÈRE Un détenu met le feu à sa cellule Soupçonné d’avoir détroussé des personnes âgées aux distributeurs de billets Un Marseillais de 35 ans a été arrêté samedi par les gendarmes de Morestel, alors qu’il était recherché depuis plusieurs mois, soup- çonné d’escroqueries multiples, commises près de distributeurs automatiques de billets. Le parquet du procureur de la République de Bourg-en-Bresse a été retenu pour se saisir de l’affaire. Les premiers faits remontent à 2012. Au moins une quinzaine d’escro- queries, qui pourraient lui être imputables ont été recensées dans toute la région Rhône-Alpes. Il agissait selon un mode opératoire bien rodé, en détournant l’attention de personnes âgées. Le sus- pect a été interpellé samedi par les gendarmes, dans le Nord-Isère alors qu’il avait fui quelques heures plus tôt. Sur lui, les enquêteurs ont découvert près de 2 500 euros en liquide. Une information judiciaire devrait être ouverte à l’encontre du trentenaire. Escroquerie
  • 12. L'AIN ET SES PAYS Actualité Rédaction : 04 74 21 66 66 ­ lprain@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 ­ lprpub01@leprogres.fr 12  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN L e 25 avril dernier, le maire d’Hauteville, Ber­ nard Maclet, annonçait sa démission. Le préfet venait de refuser de soulager Haute­ ville­Lompnes de quelque 120 demandeurs d’asile sup­ plémentaires accueillis cet hiver en urgence, prolongeant leur séjour sur le plateau jusqu’au printemps 2014. « Avec 80 demandeurs d’asile accueillis durablement, la ville est au seuil de ses capaci­ tés », affirme le maire, qui attend toujours que le préfet accepte ou non sa démission. La majorité municipale ne s’était pas encore exprimée sur ce départ. La première adjointe, Monique Lyaudet, avec l’ensemble des élus majoritaires, vient d’indiquer que « tous apportent et réaf­ firment leur soutien à Ber­ nard Maclet ». L’adjointe con­ firme que « c’est à la demande du maire et en plein accord avec sa démarche que nous avons décidé de ne pas pré­ senter la démission collective des élus majoritaires ». Elle motive cette position par « leur responsabilité d’élus » et leur « volonté claire de ne pas provoquer une élection municipale anticipée, dont la thématique principale ne serait que l’accueil des demandeurs d’asile, alors que l’avenir de notre commune mérite un autre débat ».  Hauteville :lamajoritésoutient lemairedémissionnaire D imanche, le comité départemental de ran­ donnée pédestre de l’Ain, avec l’appui de la com­ m u n a u té d e c o m m u n e s Centre Dombes et le club local Les Randombistes, organisait le 3e Rando challenge. La manifestation a réuni environ 200 personnes, réparties en 37 équipes pour la randonnée découverte (10 km) et 16 pour les experts (22 km). Un vrai succès selon l’organisation, les précédentes éditions n’ayant jamais atteint ce niveau de participation. Répondant à une bonne dizaine de ques­ tions tout au long du parcours, les concurrents ont ainsi pu découvrir sous une forme par­ ticulièrement ludique le charme et les particularités de laDombes.C’estuneéquipede l’Isère qui a remporté le Chal­ lenge découverte, alors que des Ligériens gagnaient pour la 3e fois la Rando expert.  Le3e Randochallengedudépartement batunrecord departicipation St­André­de­Corcy. Dimanche, environ 200 randonneurs ont sillonné les chemins de la Dombes. Du loisir à la compétition, il n’y avait qu’un pas.  Même pour les experts, il n’est pas toujours facile de trouver son chemin. Photo Bernard Packier C hez RoyalPratic, du chemin a été parcou­ ru depuis le traceur à m a t é r i a u x p o u d r e u x d’après­guerre. Mais un nouvel engin, sorte de ton­ deuse silencieuse, censé être plus simple d’utilisa­ tion et plus économique, est aujourd’hui dans les starting­blocks. La fonc­ tion, elle, reste la même. Il s’agit de matérialiser ces lignes indispensables à la tenue des matchs et des entraînements. Le marché se veut vaste. Rares, en effet, sont les communes qui ne possè­ dent pas de terrains de sport. « Nous ciblons les m oye n n e s et g r a n d e s villes », précise Christophe Ortiger, P­dg de RoyalPra­ tic depuis dix ans. Dont Lyon où près d’une cin­ quantaine d’employés municipaux s’emploient ainsi à tracer vite et bien les terrains sur la totalité des sites que compte la ville. P l u s i e u r s , p a r m i c e s agents, étaient d’ailleurs conviés à la démonstration organisée le mois dernier sur les pelouses de l’Olym­ pique lyonnais, à Gerland. Un essai plutôt concluant. Qu’il reste à transformer désormais. Comptant cinq salariés et près d’1 million de chiffre d’affaires, l’entreprise RoyalPratic choisit, en effet, d’innover pour enga­ ger une nouvelle étape de son développement, en lien avec d’autres partenai­ res industriels. « Ça laisse augurer des perspectives intéressantes. Avec ce qui existe déjà, nous ne sommes plus dans l ’ a i r d u t e m p s , q u ’ i l s’agisse de peinture roulée au pinceau ou de peinture pulvérisée. Ce que l’on propose évite les manipu­ lations, le gaspillage. C’est un concept « basse con­ sommation ». En outre, pas d’outils à nettoyer, pas d’eau à transporter… », argumente le P­dg. Bien évidemment, les peintures mises au point répondent aux normes européennes en vigueur. RoyalPratic, implantée à Meyzieu, existe depuis 1954. Pas de fixation sur le ballon rond, la société trace aussi les terrains de rugby.  D. Menvielle Gazonbéni:cesentreprisesquigagnent eninnovantcôté pelouses Rhône. La société RoyalPratic convoite de nouveaux marchés. Sa spécialité : le traçage des terrains. Photo Richard Mouillaud « Nous ciblons les moyennes et grandes villes » Un nouveau concept « basse consommation » Depuis 1954, RoyalPratic est spécialisée dans le traçage des terrains de sport enga- zonnés.
  • 13. L'AIN ET SES PAYS Actualité Rédaction : 04 74 21 66 66 ­ lprain@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 ­ lprpub01@leprogres.fr AIN LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES  13 • thermostat variable • éjection automatique • tiroir ramasse-miettes • bouton arrêt • position réchauffage • garantie 1 an. %ʝʜȸɏ ȯ˖ɀɏ 0ʋPʋɚ 3ʋSɈ Offrez Le Progrès et un grille-pain pour partager des matins croustillants. L’info au petit déjeuner Découvrez toutes nos formules d’abonnement en flashant ce code SAMEDI 2 FÉVRIER 2013 N° 51420 0,95€ LYON - VILLEURBANNE - CALUIRE 69 X Retrouvez toutes nos boutiques sur www.ericduny.com 28 boutiques en Rhône-Alpes/Auvergne ADRESSEZ-VOUS A UN PROFESSIONNEL Expertise et estimation gratuites Paiement immédiat A domicile sur RDV - Discrétion garantie 04 77 43 44 00 9 boutiques dans le Rhône Forcement une adresse près de chez vous Nous achetons CASH au meilleur prix du marché* Votre Or, Argent, Platine, Pièces de monnaie et Pierres précieuses Fin de mois difficile ? 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Augros Deux Lyonnais gagnentDeux Lyonnais gagnent un million au Loto Footun million au Loto FootPAGE 16 L’écoleprivéelibredeL’écoleprivéelibrede choisirsonrythmescolairechoisirsonrythmescolaire Le décret imposant neuf demi-journées de cours par semai- ne aux écoliers ne c o n c e r n e p a s l’enseignement catholique sous OLYMPIQUE LYONNAISOLYMPIQUE LYONNAIS Aulas un peuAulas un peu déçu pardéçu par le mercatole mercato PAGE 37 AUTOROUTEAUTOROUTE A peineA peine ouvert, l’A89ouvert, l’A89 déjà plus cherdéjà plus cher L’écolepriL’écolepriL’écoleprivéelibredeL’écolepri choisirson L’écolepri choisirsonrythmescolaire L’écolepriL’écolepriL’écoleprivéelibredeL’écolepri choisirsonrythmescolaire L’écolepri choisirsonchoisirsonrythmescolairechoisirson L’écolepri choisirsonrythmescolaire L’écolepri choisirsonrythmescolaire L’écolepri choisirsonrythmescolaire L’écolepriL’écolepri choisirsonrythmescolaire L’écolepri choisirsonrythmescolaire L’écolepri choisirsonrythmescolaire L’écolepriL’écolepriL’écoleprivéelibredeL’écolepri choisirsonrythmescolaire L’écolepri choisirsonrythmescolaire L’écolepri choisirsonrythmescolaire L’écolepri Le décret imposant neuf demi-journées de cours par semai- ne aux écoliers ne c o n c e r n e p a s l’enseignement catholique sous LES SPORTSLES SPORTSLES SPORTSLES SPORTS DIMANCHE 10 FÉVRIER 2013 o c c a s i o n s Volkswagen o c c a s i o n s Subaruo c c a s i o n s Seat o c c a s i o n s Audi o c c a s i o n s Nissan o c c a s i o n s Skoda www.delorme-occasions.com ntin doit confirmer ses b VI NATIONSLes Coqs s’empâtent face aux Gallois (6-16) PAGES 9 et 10 Photo AFP SPOSPOSPORTSRTSRTSSPOSPOSPOSPOSPOSPOSPOSPOSPOSPOSPOSPOSPOSPOSPORTSRTSRTSRTSRTSRTSRTSRTSRTSRTSRTSRTSRTSRTSRTSRTSRTSRTS ASTRO MODE Oui,onpeutêtre sportetglam! LESPOLARS QUIVOUSONT SCOTCHÉS NOIR ENFANT Leportable… amiouennemi? femina.fr INOU VA PARADI SOUSLE CHEVE SPÉCIAL du8juillet2012–Nepeutêtrevenduséparément–Prixmarquésurlequotidien–Commissionparitairen°0206C80384. WEEK-ENDWEEK-ENDWEEK-ENDWEEK-ENDCHAQUE JEUDI JEUDI 14 FÉVRIER 2013 6DORQ GHV 9LQV qPH 8Q 6DORQ DX SLHG GX YLJQREOH Votre Guide WEEK-END ■ Le 33e Salon du tourisme ouvre demain à la halle Tony-Garnier. Photo Richard Mouillaud MAHANA A LYON PAGES 2 ET 3 Photo Pierre Augros BRICOLAGE DES ATELIERS POUR TOUSPAGE 14 rythmescolairerythmescolairechoisirsonrythmescolairerythmescolaire déçu pardéçu pardéçu pardéçu pardéçu par le mercatole mercatole mercatole mercatole mercato PAGE 37 AUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTEAUTOROUTE A peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peineA peine ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89ouvert, l’A89 déjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cherdéjà plus cher LIO Du dimanche 8 au samedi 14 juillet 2012 Vie à Bruxelles Fiction sur France 2Album testamen t Le retour de lanouvelle star Jean-Michel Larqué Des bleus à l’âme E X C L U S I FSULCXE FIS dimancheDu 2juillet14samediau8 012 SUPPLÉMENT ÀVOTREQUOTIDIEN –LEPROGRÈS DU08/07/2012 –N°3.082–C.P.N°206I80380 www.leprogres.fr tvmag.c om 1327_UNE_PLM:1009_ UNE_PLM_SPE.qxd 27/06/2012 14:45 Page 1 C’ est lors d’une émission animée par Stéphane Bern et diffusé du France2enjuinqueseradévoilé « Le village préféré des Français ». La particularité du scrutin est que ce sont les téléspectateurs qui sont appelés à se prononcer via Internet, et ce jusqu’à demain. Vingt­deux communes sont en lice, choisies parmi les 156 « Plus beaux villages de France » que compte l’Hexa­ gone. Pour la région Rhône­Alpes, c’est Pérouges, connu bien au­delà de l’Ain pour sa cité médiévale, qui est le candi­ dat désigné à ce titre honorifique autant quemédiatique.Aprèslepassagelorsdu week­end pascal d’une équipe de tour­ nage venue filmer les images qui seront diffusées lors de l’émission, toutes les énergies sont mobilisées. Le maire et les bénévoles de l’office de tourisme et les associations du village se sont mués en ambassadeurs de leur cité. Profitant de l’affluence des jours fériés du mois de mai, une distribution de tracts expli­ quant les modalités du vote et enjoi­ gnant les visiteurs à « voter Pérouges », était mise en place, dès l’entrée dans la cité médiévale. Les différents réseaux associatifs ont aussi été activés et Paul Vernay, maire de la commune, n’a pas ménagé ses efforts pour encourager, entre autres, ses collègues élus, à voter pourPérouges.Lesmembresdel’équipe de l’office de tourisme ont eux innové, avec un vecteur de communication moderne : un « Harlem shake » choré­ graphié sur les marches de l’église forte­ resse, emblématique de la cité. Tous attendentdésormaisleverdictdestélés­ pectateurs, en espérant accueillir pro­ chainement Stéphane Bern, qui se rendra dans « Le village préféré des Français ».  FrançoisLeStir Pourlesretardatairesquin’ontpasvoté(pour Pérougesévidemment),ilestencorepossible delefaireaujourd’hui,etjusqu’àdemain, 10heures,surlesiteinternetdelachaîne publique(www.france2.fr). « Le village préféré des Français » : dernier jour pour voter Pérouges  Tous les visiteurs entrant dans la cité médiévale ont reçu un tract.Photo François Le Stir Télévision. On peut encore voter jusqu’à demain matin pour que le village de l’Ain fasse la Une sur France 2. O n se doutait que les traces d’écrasement géantes « découver­ tes » par Gérard Perre­ noud, un habitant de Thil, dans le champ de blé jouxtant sa maison, allaient alimenter débats et conversations, entre tenants d’une explication rationnelle et passionnés de manifestations extra­ terrestres et autres ufolo­ gues. Nagib Kary, responsable du site ufologique lyon­ nais, Ovnis­direct, a tenu à nous livrer son analy­ se : « La météo indique qu’à ce moment­là le vent est de nord­ouest pour une vitesse de 11 km/h, avec rafales. Les traces visibles ne sont pas des cercles et aucun témoin n’a vu de phénomène aérospatial non identifié. […] Il est donc envisa­ geable de trouver une explication rationnelle. Le vent a créé un tourbillon, t r è s l o c a l i s é , a y a n t couché les blés. Ce phé­ nomène a déjà été cons­ taté entre Retonfey et Vaudreville le 7 juin 2012 dans le département de la Moselle. Sur le secteur de Thil, la météo, très chan­ geante en cette année 2013, semble être la seule responsable de l’anomalie céréalière. Le témoin auditif a bien entendu un bruissement, mais son origine est naturelle », explique­t­il.  Traces dans un champ de blé à Thil : le vent, pas une soucoupe volante Météo. Selon des spécialistes, les ufologues lyonnais d’Ovnis­ direct, le phénomène est dû à un vent tourbillonnant, pas aux aliens…  Plusieurs traces géantes et intrigantes ont été recensées vendredi matin dans un champ de blé de Thil, sur la Côtière. Photo Jean-Pierre Balfin
  • 14. 14  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN Cetengagements’appliqueauxclientsparticuliersrésidantenFrancemétropolitainecontinentale.EDFSAaucapitalsocialde924433331€–552081317RCSParis–Siègesocial:22-30,av.deWagram–75382ParisCedex08©J.YLemoigne- Pour vous, nos conseillers s’engagent. En cas de difficultés financières, nous étudions avec vous une solution personnalisée. L’énergie est notre avenir, économisons-la ! Retrouvez nos 8 engagements sur engagements.edf.com
  • 15. BOURG­EN­BRESSE Rédaction : 04 74 21 66 66 ­ lprbourg@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 ­ lprpub01@leprogres.fr 01C LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES n 15 C et après­midi­là com­ mence autour d’une g r a n d e t a b l e . S e pt dames et un homme se con­ centrent sur un jeu de loto. Le repas s’est achevé dans la salle à manger à côté. Le matin, Laurence Lacroix et Nathalie Genevois, aides­soignantes spécialisées assistantes en soins gérontologiques, étaient venues chercher les huit per­ sonnes dans les services de la résidence Emile­Pélicand. Les octogénaires ont quitté leur chambre, direction le pôle d’activités et de soins adaptés (Pasa). Après le rituel du café, une séance de gym douce avait été proposée. Les journées au Pasa, c’est une nouveauté de l’établissement hospitalier et une mesure prévue dans le Plan Alzheimer 2008­2012. « C’est un peu un accueil de jour interne pour toutes les personnes qui sont à un stade modéré de la maladie d’Alzheimer ou apparentées », résume Françoise Perrin­Ve­ nuto, la directrice de l’établis­ sement pour personnes âgées dépendantes. Autorisé pour quatorze places, le Pasa accueille, en deux groupes, une vingtaine de personnes sur 169 résidents. « Le méde­ cin, le docteur Boge, décide qui a besoin de venir au Pasa en fonction de grilles d’évalua­ tion », précise la directrice. Aménagés dans le sous­sol peu riant de l’établissement, les locaux du Pasa se révèlent colorés, modernes. « On fait de l’animation et de l’accom­ pagnement aux actes de la vie quotidienne pour maintenir de l’activité physique et cogni­ tive, ce que l’on ne peut pas faire dans les services », expli­ que Laurence Lacroix. Selon les jours : des ateliers de cuisi­ ne, d’activités manuelles, des jeux… « On se rend compte qu’ils demandent surtout de l’attention, que l’on reste avec eux, que l’on discute », dit Nathalie Genevois. Un ensei­ gnant d’activités physiques adaptées intervient une demi­ journée par semaine. Un psy­ chomotricien (mi­temps) est prévu ;l’interventiond’unpsy­ chologue aussi. Les services ont redonné des temps de tra­ vail pour compléter 1,3 poste d’aide­soignante supplémen­ taire financé pour le Pasa par l’Agence régionale de santé. « Je suis très contente de venir, le personnel est formida­ ble ! », répète une résidente. À l’inverse, deux résidents ont refusé de venir au Pasa. « Nous avons de bons retours des familles et aussi des collègues dans les services », dit Lauren­ ce Lacroix. Le Pasa démarre doucement, mais les profes­ sionnels ont constaté des retours d’appétit, des rési­ dents plus calmes. « Beaucoup déambulent entre les services, là, ils ne bougent pas. Un mon­ sieur qui murmurait en arri­ vant, parle plus distincte­ ment. » Pour le moment, les observations sont orales. « Ce serait bien de faire une synthè­ se trimestrielle, dit la directri­ ce, de voir un peu les évolu­ tions, ce que cela apporte. » n Fabienne Python Un pôle d’activités et de soinsUn pôle d’activités et de soins adaptés créé à la résidence Pélicandadaptés créé à la résidence Pélicand Séniors. Le pôle offre un « cocon » à des personnes âgées souffrant de troubles cognitifs modérés. Deux ou trois fois par semaine, des résidents passent la journée hors de leur chambre. Photo Fabienne Python « Ici, on peut prendre le temps d’apaiser une personne » Nathalie Genevois Aide- soignante spécialisée au Pasa Je suis aide- soignante depuis plus de vingt ans et j’ai toujours travaillé en gérontologie. Je voulais rester en gérontologie, mais voir autre chose. Dans le Pasa, c’est à la fois le même métier, mais ce n’est plus le même métier. On n’est plus dans les soins de nursing. Dans les services, avec une trentaine de résidents, on fait la relève et il faut abattre le travail, il faut y aller. On est deux, trois ou quatre pour tout le service. On regarde toujours l’heure, on est toujours dans la précipitation. Là, au Pasa, on prend le temps, on écoute les personnes et c’est bénéfique. Quand quel- qu’un est agité, qu’il n’arrive pas à s’exprimer, s’il prend une angoisse, on peut passer une demi-heure à attendre pour l’apaiser, alors que dans le service, on ne peut pas se permettre de passer une demi- heure à essayer de compren- dre ce que veut dire une per- sonne. Au début, cela me perturbait de me poser, je n’avais pas l’habitude : je ne savais pas que je ne faisais pas rien ! « Le Pasa est un facteur d’apai- sement, il apporte un bienfait aux personnes tant qu’elles y sont. Il y a des aides-soignantes motivées et formées. Dans l’ensemble, ce n’est pas mal, mais les Pasa demandent qu’on fasse l’expérience et que l’on en tire les enseignements. Ce qui est à résoudre, ce sont les difficultés des personnes quand elles reviennent dans leur milieu initial. Le fait de changer de lieu peut être perturbant pour ceux qui, du fait de la maladie, ont horreur du changement. On ne touche sans doute pas tous les gens qui en auraient besoin. On sait que 60 à 80 % des person- nes dans les établissements ont des déficits cognitifs -des défi- ciences lourdes et des légères, pas toujours avec un diagnostic de la maladie d’Alzheimer- mais il y a généralement un problème de places et beaucoup de mala- des d’Alzheimer sont dans des services non fermés. Quand les troubles s’aggravent, à Pélicand, l’Unité d’hébergement renforcé ne compte que quinze places. Il faudrait que l’on arrive à créer des Ehpad entièrement consa- crés et adaptés à Alzheimer. » L'AVIS DE JEAN­MICHEL FONQUERNIE Association France Alzheimer de l’Ain et Amicale des résidents et des familles de la résidence Emile­Pélicand « Il manque des Ehpad entièrement consacrés à Alzheimer» L’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de « Seillon Repos » à Péronnas aura aussi un pôle d’activités et de soins adaptés en novembre : il a été autorisé par l’Agence régionale de santé et les locaux de 200 m² sont en cours de construction pour un investisse- ment d’environ 550 000 €. « Nous avons demandé l’autori- sation de créer ce Pasa parce que nous avons constaté que les demandes d’admission concernent de plus en plus de personnes atteintes de la mala- die d’Alzheimer ou maladies apparentées. Le niveau de dépendance physique ou psy- chologique à l’entrée des éta- blissements augmente. Certai- nes pathologies nécessitent une prise en charge différente de la prise en charge classique. Pour maintenir des acquis dans un stade pas trop avancé de la maladie, il y a besoin d’une prise en charge quotidienne avec des activités pédagogi- ques et thérapeutiques », expli- que Giovanni Niccolini, le direc- teur. « Ce n’est pas du tout pour des personnes qui sont à un stade avancé de la maladie et qui relèvent d’une prise en charge dans un service spécial et nous avons un cantou de 24 places dans notre établisse- ment du « Bon Repos » à Bourg. Nous n’aurions pas investi dans un Pasa ici pour des gens qui relèveraient d’une prise en charge en cantou. » Le Pasa est autorisé pour 14 places avec un financement forfaitaire de 4 557 euros par place et par an. « On créera des postes mais on fera aussi du redéploiement interne. Et l’on n’a pas voulu qu’il y ait un impact sur le prix de journée des résidents. » Les besoins d’accueil concernent une trentaine de personnes sur 82 résidents. « Donc il n’y aura pas tous les jours les mêmes personnes », explique Giovanni Niccolini. Les décisions d’accueil dans le Pasa seront prises par le médecin coordonnateur de « Seillon Repos », avec l’équipe soignante et les médecins traitants des résidents. Un Pasa en construction à Péronnas pour les résidents de « Seillon Repos » « On fait de l’animation et de l’accompagnement aux actes de la vie quotidienne pour maintenir de l’activité physique et cognitive... » Laurence Lacroix, aide-soignante spécialisée
  • 16. BOURG­EN­BRESSE Rédaction : 04 74 21 66 66 ­ lprbourg@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 ­ lprpub01@leprogres.fr 16  LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 01C VENTE REPARATION MOTOCULTURE www.perdrisetmotoculture.comwww.perdrisetmotoculture.com 17 avenue de Bad-Kreuznach 01000 BOURG en BRESSE 04 74 22 31 2604 74 22 31 26 Fax : 04 74 22 35 38 e-mail : perdriset@wanadoo.fr Si William Shakespeare a, en son temps, fait ren­ trer le théâtre dans les salles, samedi, les comé­ diens de la compagnie 26 000 couverts de Dijon ont, bien involontaire­ ment, procédé au proces­ sus inverse. Massés devant le théâtre p e n d a n t u n e b o n n e heure pour « Beaucoup de bruit pour rien », les spectateurs ont écouté la régisseuse leur expliquer q u e l ’ a l a r m e s ’ é t a i t déclenchée de manière intempestive et que, au final, le problème techni­ que ne pouvait pas être réparé ! Le SDF de passa­ ge en a profité pour faire son show. Ce qui a agacé une spectatrice qui s’en est pris aux intermittents et qui a trouvé du répon­ dant dans l’assistance. La direction du théâtre a craint un moment qu’il faille appeler du ren­ fort… Bien sympathique, un monsieur proposait que le verre de convivia­ lité de la fin soit servi en attendant. Les comédiens qui habi­ tuellement font du théâ­ tre de rue étaient eux­ mêmes très déçus, car c’était leur premier essai en salle d’une œuvre célèbre. Ils ont donc proposé au public quelques démons­ trations sur la place de la Comédie et, comme ils savent admirablement bien jouer, c’était finale­ ment excellent !  « Beaucoup de bruit pour« Beaucoup de bruit pour rien »... place de la Comédierien »... place de la Comédie  Le public massé devant le théâtre pendant une bonne heure, samedi soir, pour « Beaucoup de bruit pour rien ». Photo Josette Besset-Pocchiola C’estpassérieux ! « La vie devient une chose déli­ cieuse,aussitôtqu’ondécidede ne plus la prendre au sérieux » (Montherlant). C’est par ces motsqueDanyMadieraouvert le salon ArtCité Bourg, samedi soir, lors du vernissage de l’exposition. Le thème de l’année, « C’est pas sérieux », a justementinspiréles71artistes participant. Et particulière­ mentl’invitéd’honneur,Gérard Visser, « faiseur de machines » franchementrigolotes. Aux peintres et sculpteurs de la région se sont joints neuf artis­ tes allemands de Bad Kreuz­ nach, pour marquer les cin­ quante ans de jumelage avec Bourg­en­Bresse. Et l’atelier Peindre à Bourg présente une exposition « Cent vingt Vin­ cent »,dédiéeàVanGogh.  Le 58Le 58ee salon ArtCité Bourg a ouvertsalon ArtCité Bourg a ouvert ses portes samedi, pour quinze joursses portes samedi, pour quinze jours  L’atelier Peindre à Bourg participe au salon, avec son exposition dédiée à Vincent Van Gogh. Photo Cécile Chambon « The Rocky Horror Pic­ t u r e S h o w » e s t u n e reprise cinématographi­ que de la comédie musi­ cale de 1973 de Richard O’Brien. Dès sa sortie, le film fit un bide et, pour l’amor­ tir, les acteurs se mirent à parodier leur propre p e r s o n n a g e d e v a n t l ’ é c r a n e n m ê l a n t l e public au ridicule des situations. Le film a alors remporté un immense s u c c è s e t a , e n c o r e aujourd’hui, des fans dans le monde entier. Il fait toujours partie des midnight movies les plus connus et les plus renta­ bles financièrement. Accueillie par l’associa­ tion Fenêtre sur cour, « The Friday night Cast de Paris » a présenté, samedi et dimanche au Zoom, son interprétation personnelle avec de nom­ b r e u s e s a l l u s i o n s à d’autres films, des per­ sonnages célèbres ou des répliques… Conquis par le côté com­ plètement déjanté ou agacé par les blagues de potaches, à en quitter la salle avant la f in, le public ­qui a fait salle pleine­ n’est, de toute façon, pas resté indiffé­ rent.  « TheRockyHorrorPicture« TheRockyHorrorPicture Show », on détesteouonadoreShow »,ondétesteouonadore Les rendez-vous de ce lundi avec le festival « C’est pas sérieux ! » « La Parade ». Cinéma. Film hongrois de Srdjan Dragojevic : comment le parrain des gangs- ters de Belgrade doit assurer la sécurité de la première Gay pride de Serbie. À 14 h 30 et 19 heures, à La Grenette, esplanade de la Comé- die. « Gimme the loot ».Cinéma. Film américain d’Adam Leon : le défi de deux jeunes graffeurs prêts à taguer la pomme géante du Shea Stadium. À 14 h 30. « Les folles inventions de Mon- sieur Bricolo ». Ciné concert tout public, à 20 heures, à la Grenet- te : des courts-métrages burles- ques de Charlie Bowers (1926- 1927) accompagnés par les musiciens Mario Coceano et Hélène Vouhé. Tarifs : 6,20 € ; 4,70 € (réduit). « Le bonheur est à l’intérieur de l’extérieur de l’extérieur de l’intérieur… ». Spectacle. Texte de Gauthier Fourcade. Avec l’aide de Marc Gélas. À 20 h 30, à la salle du Vox, 11, rue Paul- Pioda. Tarifs : 7 €, 10 €, 11 €, 14 €. MARDI 14 MAI « De mémoire d’estomac ». Spectacle vivant au théâtre, à partir de 10 ans : histoire d’une petite fille, prête à aimer la vie, qui se trouve un allié face aux difficultés : son estomac ! À 20 h 30 au théâtre, esplanade de la Comédie. Tarifs : de 8 à 12 €. C’est pas sérieux ! ce lundi encore Remise des prix La Ville de Bourg-en-Bresse à Françoise Michel pour « Retenue au travail. J’arrive ! ». L’académie Granet à Michèle Achard pour « L’échassier rouge ». Le Lions club Bourg doyen à Jean Brisé pour « Un monde étrange ». Le Zonta club Bourg-Mâcon à Sonia Morand pour l’ensemble de ses sculptures. Le Rotary club de Bourg à Régis Blondel pour « Sans titre ». Jusqu’au 26 mai ArtCité Bourg : exposition à la salle des fêtes jusqu’au 26 mai. Ouvert tous les jours de 13 h 30 à 19 heures. Entrée gratuite. Pratique L’alarme s’était déclenchée...
  • 17. BOURG­EN­BRESSE Rédaction : 04 74 21 66 66 ­ lprbourg@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 ­ lprpub01@leprogres.fr 01C LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES  17 AIN PORTES FENETRES 500, Chemin de la Z.A. des Métrillots - 01250 MONTAGNAT - Tél. 04.74.42.22.22 IM031100001DépartementMarketingRCS481089142-Créditphoto:Fotolia.com Bourg-en-Bresse - 3 Place Clémenceau 0826.466.160 (0.15€/min) - agence.bourgenbresse@fram.fr Villefranche, à la découverte des plus beaux villages de l’arrière pays niçois. ITALIE,SICILE, BALÉARES * Transferts autocar de Bourg-en-Bresse à Villefranche-sur-Mer inclus A/R ** Prix par personne taxes incluses, hors assurances, hors frais de séjour à bord 49 euros par personne, détails en agence, départ garanti à partir de 20 inscrits/10 cabines. IM031100001IM031100001IM031100001IM031100001DDDDépartementépartementépartementépartementMMMMépartementépartementépartementépartementMarketingarketingarketingarketingRCS48108RCS48108RCS48108RCS481089142-9142-9142-9142-arketingarketingarketingarketingCréditphotCréditphotCréditphotCréditphoto:Fotoliao:Fotoliao:Fotoliao:Fotolia.com.com.com Croisière en Méditerranée 799 €** 8 jours / 7 nuits, en cabine avec balcon, en pension complète, du 5 au 12 septembre 2013 Plus que 8 jours pour en profiter - - [ EN HAUSSE ] 26 exposants au vide­greniers de la Reyssouze Les vide­greniers se suivent depuis quelques semaines et bien souvent, la météo n’a pas été très favorable. Dimanche, les bénévoles de l’Association des usagers du centre social de la Reyssouze (Aucrey) en ont fait les frais lors de leur vide­ greniers installé place Alexan­ dre­Dumas. Toutefois, malgré une température peu élevée, lesexposantsvenusessentielle­ ment du quartier ont investi les lieux. « Lors de notre dernier déballage, en octobre, nous n’avions eu que cinq exposants, précise Fanny Ballet, animatri­ ce d’Aucrey. Aujourd’hui, nous sommes satisfaits, nous en comptons vingt­six. Notre but estsurtoutd’animerlequartier, et malgré les mauvaises condi­ tions climatiques, il y a de nom­ breux visiteurs. Pour ce vide­ greniers, quinze bénévoles d’Aucrey assurent la logistique et sont associés avec le secteur jeunesse du centre social et les parents d’élèves de l’école Charles­Péguy. » Un collectif qui a pour but de créer un « mieux vivre ensemble » dans lequartier.   Les exposants ont investi la place Alexandre-Dumas. Photo Robert Mas D ans une Tannerie b o n d é e e t u n e ambiance surchauf­ fée, samedi soir, le public burgien attendait de pied ferme la rappeuse Keny A r k a n a . I l f a u t d i r e qu’avec ses idées rebelles et altermondialistes, la jeune femme a fait un s a c r é b o n h o m m e d e chemin, qui l’a conduite notamment à enflammer le dernier Printemps de Bourges, où elle était tête d’affiche. Alors, à Bourg, son fan­ club s’était déplacé en masse. Et personne n’a été déçu : plus de deux heures de show survolté, pendant lequel elle a alterné chansons rageuses et ballades plus mélanco­ liques. Deux heures pen­ dant lesquelles les poings se sont tendus, pas mal de briquets se sont allumés lorsqu’elle a évoqué la mémoire de Stéphane Hessel, le modèle des « I n d i g n é s » e t o ù l e public a scandé avec elle « la rage du peuple » (nom du collectif dont elle fut l’une des fondatrices). Et si ses paroles frisent l’utopie jusqu’à flirter par­ fois avec le démago, diffi­ c i l e d u r a n t c e s d e u x heures de ne pas avoir eu envie de se lever contre le système avec « la fille du vent » et de rêver comme elle d’un monde un peu meilleur ! Et quand elle chante « j’me barre », elle donne à toute la salle des idées de voyage au bout du monde. On déplore une légère fausse note cependant, l o r s q u e D J D R K , q u i l’accompagne sur scène, m i x e u n m o r c e a u a u milieu du concert sans trop convaincre le public. Un petit couac vite oublié dès que Keny reprend le micro, et déjà les poings baissés se relèvent. Face à un tel enthousiasme, la rappeuse se montre belle joueuse, et n’oublie pas de remercier comme il se doit son public : « Big up p o u r B o u r g ­ e n ­ B r e s ­ se » !  Keny Arkana, toujours la rage au cœur Concert. Samedi, la rappeuse a fait vibrer le public de La Tannerie.  « La main sur le cœur, je jure de dire que la vérité. » Photo Alice Gagnant À suivre Le prochain grand rendez- vous aura lieu le 29 juin à l’occasion des festivités organisées pour les 40 ans d’Aucrey.