The document discusses the history and development of artificial intelligence over the past 70 years. It outlines some of the key milestones in AI research including the creation of logic theories, machine learning algorithms, and neural networks. Recent advances in deep learning have helped AI systems match and even surpass human-level performance in certain domains like image recognition and natural language processing.
The impact of innovation on travel and tourism industries (World Travel Marke...Brian Solis
From the impact of Pokemon Go on Silicon Valley to artificial intelligence, futurist Brian Solis talks to Mathew Parsons of World Travel Market about the future of travel, tourism and hospitality.
We’re all trying to find that idea or spark that will turn a good project into a great project. Creativity plays a huge role in the outcome of our work. Harnessing the power of collaboration and open source, we can make great strides towards excellence. Not just for designers, this talk can be applicable to many different roles – even development. In this talk, Seasoned Creative Director Sara Cannon is going to share some secrets about creative methodology, collaboration, and the strong role that open source can play in our work.
Reuters: Pictures of the Year 2016 (Part 2)maditabalnco
This document contains 20 photos from news events around the world between January and November 2016. The photos show international events like the US presidential election, the conflict in Ukraine, the migrant crisis in Europe, the Rio Olympics, and more. They also depict human interest stories and natural phenomena from various countries.
The Six Highest Performing B2B Blog Post FormatsBarry Feldman
If your B2B blogging goals include earning social media shares and backlinks to boost your search rankings, this infographic lists the size best approaches.
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The impact of innovation on travel and tourism industries (World Travel Marke...Brian Solis
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We’re all trying to find that idea or spark that will turn a good project into a great project. Creativity plays a huge role in the outcome of our work. Harnessing the power of collaboration and open source, we can make great strides towards excellence. Not just for designers, this talk can be applicable to many different roles – even development. In this talk, Seasoned Creative Director Sara Cannon is going to share some secrets about creative methodology, collaboration, and the strong role that open source can play in our work.
Reuters: Pictures of the Year 2016 (Part 2)maditabalnco
This document contains 20 photos from news events around the world between January and November 2016. The photos show international events like the US presidential election, the conflict in Ukraine, the migrant crisis in Europe, the Rio Olympics, and more. They also depict human interest stories and natural phenomena from various countries.
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Le Burn Out et sa reconnaissance en maladie professionnelleRéseau Pro Santé
Revue "Espace Santé au travail" n°54 - Novembre 2016
Intervention du Dr Martine Keryer et du Dr Bernard Salengro devant la commission de l’assemblée nationale
Dr Bernard SALENGRO
Expert confédéral CFE-CGC
Pôle santé au travail, conditions de travail, handicap
Président du syndicat CFE-CGC santé au trava
Présentation par le Dr B. Salengro
I. Rappelons d’abord quelques éléments de contexte
Sur la différence d’approches entre médecins du travail et psychiatres, mais également quelques élements concernant la situation historiques des premières descriptions du burn out et le traitement fait dans les autres pays.
Différence psychiatre et médecin du travail
• Différence entre clientèle du psychiatre et celle du médecin du travail.
L’un ne voit que ceux qui se sentent en besoin de consulter un psy tandis que l’autre voit tous les salariés. Du moins jusque maintenant.
• Différence entre culture du psychiatre soit psychanalytique et tout dépend de l’enfance ou comportementaliste tout revient à l’attitude du patient tandis que le médecin du travail connaît le travail, la structure de l’organisation, du groupe, les caractéristiques du rôle attendu et de la tâche prescrite ainsi que les stratégies développées par le salarié, toutes choses ignorées par le psychiatre.
Différence due à cette pathologie qui fait que le salarié ne se sent pas patient psy mais salarié épuisé voire déboussolé, d’autant que les symptômes sont spécifiques aux situations de travail. Il ne ressent pas le besoin de consulter un psychiatre qui, pour lui, a la compétence sur les psychoses voire les névroses et états limites de personnalité ce qui n’est pas son cas. Au mieux, il consultera un psychologue ou son médecin traitant. Ce qui fait que les psychiatres interrogés parlent sans connaître.
(...)
http://www.reseauprosante.fr/
Statines en France: éléments de preuves pour favoriser le bon usagePelouze Guy-André
La polémique sur les statines prend un tour dangereux: il y a les pour et les contre. C'est bien évidemment stupide. d'ailleurs ceux là même qui sont contre évite de parler des patienst athéromateux ayant fait un accident et ceux qui sont contre ne commentent jamais les résultats du régime méditerranéen...
Pourquoi « le social » est essentiel pour un cadre intégrateur des sciences h...Université de Montréal
Pourquoi « le social » est essentiel pour un cadre intégrateur des sciences humaines ?
De la crise en psychiatrie et la crise de la reproductibilité en sciences humaines aux Déterminants sociaux de la santé et au contexte socioculturel de toutes nos recherches
Association des Étudiantes et Étudiants en Recherche sur la Santé Mentale (AEERSM)
Centre de Recherche de
l’Institut Universitaire en Santé Mentale de Montréal (IUSMM)
Vendredi le 24 mars 2023
*
Why the “social” is essential for an integrative framework of the human sciences
From the crisis in psychiatry and the replication crisis in the human sciences to the Social Determinants of Health and the socio-cultural context of all our research
How healthy is mental health care in Belgium? The facts behind the myths (FR)Itinera Institute
In the report “How healthy is mental health care in Belgium?” Itinera charts the deficiencies of mental health care. Mental illnesses are the primary cause of invalidity in Belgium, 27% of long term absenteeism is related to mental issues and life expectancy of psychiatric patients is on average 15 year shorter. One in two patients does not receive care, only 25% receives appropriate care. Care provision occurs often too late. On a global scale, Belgium remains in the lead of admitting patients to residential care organizations. Belgium falls behind and needs to step up policy action urgently. Itinera recommends fundamental reforms of the financial structure of mental health care, to integrate care in society as an alternative for residential stay, to position quality of care centrally within the self interest of all actors, to encourage early detection and to address existing prevention and care needs.
La 28e
édition du Festival de la Communication Santé a récompensé les meilleures opérations de communication santé des institutions, des associations et des entreprises, destinées à l’ensemble des professions de santé, des patients et du grand public. Une place importante était accordée à l’expérience patient.
En tant que futurs professionnels de santé,les étudiants de l'Institut de Formation aux Soins Infirmiers de Troyes ont le plaisir de vous présenter : « Un outil innovant dans la prise en charge de la maladie d'Alzheimer, le Coach Alzheimer » Cet outil se veut innovant dans le sens où nous désirons avec votre aide amener le projet à être choisi parmi les participants afin que ce projet, qui nous tient à coeur aboutisse et que nous puissions le porter à une version finalisée sous la forme d'une application pour smartphone. Un blog Wordpress est en ligne en cliquant sur le lien suivant afin de donner un aperçu de ce que pourra être l'application une fois finalisée: http://alz-memo.com/
喙 #DOULEUR #SANTE ❤️
✅ La journée mondiale contre la douleur du 19 octobre 2020* est un rappel des formes multiples que revêt la douleur : #migraine, douleurs opératoires ou chroniques #fibromyalgie #lombalgie...
️ Les recherches sont nombreuses et essentielles pour les algologues. Exemple avec l'Inserm* qui a démontré que la douleur se lisait dans la pupille
♀️ Il traîne encore l'idée choquante et inadmissible que les #femmes, lorsqu’elles disent leur douleur, la décriraient de façon moins factuelle, plus émotionnelle. Ce, alors même qu'elles sont plus sujettes que les hommes à des douleurs chroniques, confirme Cynthia Fleury-Perkins
Les #traitements préventifs ou curatifs peinent à être validés par la Haute Autorité de Santé. Exemple avec l'Aimovig Novartis* contre la migraine que doivent se procurer les patients à l'étranger
Avancée* à noter depuis la parution au JO du 9 octobre 2020, l'autorisation de l'expérimentation avant mars 2021 de l'usage thérapeutique du #cannabis dans un cadre contrôlé, limité à 3000 #patients souffrant de maladies graves
Le Burn Out et sa reconnaissance en maladie professionnelleRéseau Pro Santé
Revue "Espace Santé au travail" n°54 - Novembre 2016
Intervention du Dr Martine Keryer et du Dr Bernard Salengro devant la commission de l’assemblée nationale
Dr Bernard SALENGRO
Expert confédéral CFE-CGC
Pôle santé au travail, conditions de travail, handicap
Président du syndicat CFE-CGC santé au trava
Présentation par le Dr B. Salengro
I. Rappelons d’abord quelques éléments de contexte
Sur la différence d’approches entre médecins du travail et psychiatres, mais également quelques élements concernant la situation historiques des premières descriptions du burn out et le traitement fait dans les autres pays.
Différence psychiatre et médecin du travail
• Différence entre clientèle du psychiatre et celle du médecin du travail.
L’un ne voit que ceux qui se sentent en besoin de consulter un psy tandis que l’autre voit tous les salariés. Du moins jusque maintenant.
• Différence entre culture du psychiatre soit psychanalytique et tout dépend de l’enfance ou comportementaliste tout revient à l’attitude du patient tandis que le médecin du travail connaît le travail, la structure de l’organisation, du groupe, les caractéristiques du rôle attendu et de la tâche prescrite ainsi que les stratégies développées par le salarié, toutes choses ignorées par le psychiatre.
Différence due à cette pathologie qui fait que le salarié ne se sent pas patient psy mais salarié épuisé voire déboussolé, d’autant que les symptômes sont spécifiques aux situations de travail. Il ne ressent pas le besoin de consulter un psychiatre qui, pour lui, a la compétence sur les psychoses voire les névroses et états limites de personnalité ce qui n’est pas son cas. Au mieux, il consultera un psychologue ou son médecin traitant. Ce qui fait que les psychiatres interrogés parlent sans connaître.
(...)
http://www.reseauprosante.fr/
Statines en France: éléments de preuves pour favoriser le bon usagePelouze Guy-André
La polémique sur les statines prend un tour dangereux: il y a les pour et les contre. C'est bien évidemment stupide. d'ailleurs ceux là même qui sont contre évite de parler des patienst athéromateux ayant fait un accident et ceux qui sont contre ne commentent jamais les résultats du régime méditerranéen...
Pourquoi « le social » est essentiel pour un cadre intégrateur des sciences h...Université de Montréal
Pourquoi « le social » est essentiel pour un cadre intégrateur des sciences humaines ?
De la crise en psychiatrie et la crise de la reproductibilité en sciences humaines aux Déterminants sociaux de la santé et au contexte socioculturel de toutes nos recherches
Association des Étudiantes et Étudiants en Recherche sur la Santé Mentale (AEERSM)
Centre de Recherche de
l’Institut Universitaire en Santé Mentale de Montréal (IUSMM)
Vendredi le 24 mars 2023
*
Why the “social” is essential for an integrative framework of the human sciences
From the crisis in psychiatry and the replication crisis in the human sciences to the Social Determinants of Health and the socio-cultural context of all our research
How healthy is mental health care in Belgium? The facts behind the myths (FR)Itinera Institute
In the report “How healthy is mental health care in Belgium?” Itinera charts the deficiencies of mental health care. Mental illnesses are the primary cause of invalidity in Belgium, 27% of long term absenteeism is related to mental issues and life expectancy of psychiatric patients is on average 15 year shorter. One in two patients does not receive care, only 25% receives appropriate care. Care provision occurs often too late. On a global scale, Belgium remains in the lead of admitting patients to residential care organizations. Belgium falls behind and needs to step up policy action urgently. Itinera recommends fundamental reforms of the financial structure of mental health care, to integrate care in society as an alternative for residential stay, to position quality of care centrally within the self interest of all actors, to encourage early detection and to address existing prevention and care needs.
La 28e
édition du Festival de la Communication Santé a récompensé les meilleures opérations de communication santé des institutions, des associations et des entreprises, destinées à l’ensemble des professions de santé, des patients et du grand public. Une place importante était accordée à l’expérience patient.
En tant que futurs professionnels de santé,les étudiants de l'Institut de Formation aux Soins Infirmiers de Troyes ont le plaisir de vous présenter : « Un outil innovant dans la prise en charge de la maladie d'Alzheimer, le Coach Alzheimer » Cet outil se veut innovant dans le sens où nous désirons avec votre aide amener le projet à être choisi parmi les participants afin que ce projet, qui nous tient à coeur aboutisse et que nous puissions le porter à une version finalisée sous la forme d'une application pour smartphone. Un blog Wordpress est en ligne en cliquant sur le lien suivant afin de donner un aperçu de ce que pourra être l'application une fois finalisée: http://alz-memo.com/
喙 #DOULEUR #SANTE ❤️
✅ La journée mondiale contre la douleur du 19 octobre 2020* est un rappel des formes multiples que revêt la douleur : #migraine, douleurs opératoires ou chroniques #fibromyalgie #lombalgie...
️ Les recherches sont nombreuses et essentielles pour les algologues. Exemple avec l'Inserm* qui a démontré que la douleur se lisait dans la pupille
♀️ Il traîne encore l'idée choquante et inadmissible que les #femmes, lorsqu’elles disent leur douleur, la décriraient de façon moins factuelle, plus émotionnelle. Ce, alors même qu'elles sont plus sujettes que les hommes à des douleurs chroniques, confirme Cynthia Fleury-Perkins
Les #traitements préventifs ou curatifs peinent à être validés par la Haute Autorité de Santé. Exemple avec l'Aimovig Novartis* contre la migraine que doivent se procurer les patients à l'étranger
Avancée* à noter depuis la parution au JO du 9 octobre 2020, l'autorisation de l'expérimentation avant mars 2021 de l'usage thérapeutique du #cannabis dans un cadre contrôlé, limité à 3000 #patients souffrant de maladies graves
1. LUNDI 13 MAI 2013 N° 51519 0,95E
BOURG - BRESSE - VAL-DE-SAONE NORD 01 C
placards
aménagements
dressings
bibliothèques
séparations de pièces
ZA La Vavrette
sortie autoroute
Bourg sud
01250 TOSSIAT
04 74 42 68 40
placards-jlbcreation@orange.fr
Exposition permanente
placards
ExpositionExposition
Anthony Frénet et ses partenaires ont fait preuve d’une organisation sans faille hier à Tyrosse. Photo Sud-Ouest
À Tyrosse, hier, les Bressans ont fait une démonstration de force pour se qualifier,
sans grande frayeur, pour les demi-finales, malgré une courte défaite (12 à 5). Diman-
che prochain, ils accueillent Lille au stade Marcel-Verchère.
RUGBYRUGBY LesVioletsLesViolets
battus,maisqualifiésbattus,maisqualifiés
CAHIER SPORTS
OL - PSG 0-1OL - PSG 0-1
L’OL ne peutL’OL ne peut
empêcher leempêcher le
PSG d’êtrePSG d’être
championchampion
CAHIER SPORTS
Photo Richard Mouillaud
MALADIE D’ALZHEIMERMALADIE D’ALZHEIMER
Des soinsDes soins
et des activitéset des activités
adaptésadaptés
PAGE 15
R27875-05130,95€
3HIMRSH*faajff+[AFLNA
PSYCHIATRIEPSYCHIATRIE
Le classementLe classement
qui va nousqui va nous
rendre fousrendre fous
PAGES 2 ET 3
COTIÈRE Cercles
mystérieux dans un
champ de blé : la
météo, pas les OVNI !PAGE 13Photo Jean-Pierre Balfin
2. LE FAIT DU JOUR
2 LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
V
ous éprouvez toujours
une profonde tristesse
15joursaprèsledécèsde
votre mère ? Vous souffrez de
deuil pathologique. Votre cave
déborde d’objets inutiles ?
C’est à cause d’un « trouble
d’accumulation compulsive »
ou « syllogomanie ». Quant au
petit dernier, que la maîtresse
trouve trop agité en classe et
quivousfatiguecarilcourtpar
tout en criant, il est évidem
ment atteint d’un trouble de
l’attention avec hyperactivité !
Ces caricatures de diagnostics
ne relèvent pas du Dr Knock
mais pourraient être tirés du
nouveau DSM, à en croire ses
détracteurs.Devenula« bible »
psychiatrique, ce Manuel dia
gnostique et statistique des
troubles mentaux, dont la cin
quième édition sera publiée
parl’Associationaméricainede
psychiatriele18mai,estl’objet
de multiples attaques. La prin
cipale concerne l’explosion du
nombre de pathologies, pas
sées de 145 à 410 en 30 ans, et
l’apparition de nouveaux trou
blescontestables.
Deuilpathologique
Avec le DSMV (la 5e édition),
les allergiques s’abstiendront
detoutgrattagedepeau« com
pulsif » sous peine de se voir
taxer de « dermatillomanie »
ou« troubled’excoriationcom
pulsive ». Quant au « trouble
dysphorique prémenstruel », il
donnera des arguments à ceux
qu i s o n t p e r s u a d é s qu e
l’humeur des femmes varie
avec leur cycle… D’autres
pathologies voient leur seuil
abaissé : « Douze accès de
gourmandise en trois mois
constituent un trouble de
l’hyperphagie », cite Patrick
Landman, dans Tristesse Busi
ness(1). Ce psychiatrepsycha
SANTÉSANTÉ POLÉMIQUE SUR LE MANUEL STATISTIQUE DES TROUBLES MENTAUX QUI DOITPOLÉMIQUE SUR LE MANUEL STATISTIQUE DES TROUBLES MENTAUX QUI DOIT
Sommesnous tousSommesnous tous
nalyste, fondateur du mouve
ment Stop DSM, juge aussi
abusifs les critères du « trouble
de dérégulation de l’humeur
explosive » chez des enfants
colériques. Mais c’est la notion
de deuil pathologique qui
choque le plus. En 1980, le
DSM n’évoquait pas de durée ;
en 1994, il estimait qu’au bout
de deux mois d’une tristesse
profonde persistante, la per
sonne tombait dans le « deuil
pathologique ». Le DSMV évo
querait une durée de deux
semaines.
Inventiondefolies
« Cela n’a aucun sens. Le deuil
n’est pas une maladie. Il fait
partie de la vie humaine. Et
pourquoi pas la naissance, la
rentrée ou le mariage ? », com
mente le Pr JeanLouis Terra.
« À trop multiplier les maladies
mentales, on va perdre l’essen
tiel », juge ce psychiatre lyon
nais, tout en soulignant « une
demande croissante faite à la
psychiatrie » pour le deuil, le
malêtre, les douleurs inexpli
quées... D’autres critiques tou
chent à la nature du DSM. Il se
veut « athéorique » et ses parti
sans saluent sa simplification
(moinsdecatégories)etsapru
dence. Mais ses détracteurs
dénoncent une approche trop
comportementaliste et biolo
giste.Onnepeutpasclasserles
maladies mentales comme on
classelesmaladiessomatiques,
expliquentils. « À vouloir se
passer de toute interprétation
subjective de l’investigateur et
de toute subjectivité du patient
pour objectiver les faits, uni
quement les faits, le DSM
représente une régression aca
démique », estime le Dr Mauri
ce Corcos (2), qui met aussi en
garde contre les différences
entre la culture anglosaxonne
et européenne. Mais les Améri
cains ne l’épargnent pas non
plus : des chercheurs en santé
publique déplorent qu’il ne
tienne pas compte des influen
ces sociales sur la santé menta
le. Pour toutes ces raisons, le Dr
Landman n’hésite pas à dire
que« leDSMamisaupointune
fabriquedenouveauxfous ».
SylvieMONTARON
( 1 ) É d i t i o n s M a x M i l o ,
12euros.
(2) L’homme selon le DSM,
chezAlbinMichel,20€
La classification américaine des maladies mentales, le DSM,
est devenue la « bible » psychiatrique. Mais sa cinquième
édition, le DSMV, déclenche un tollé en France...
On a assisté à l’explosion du nombre de
Accueilli avec enthousiasme en
1980, car il permettait aux psy-
chiatres de parler la même langue,
le DSM est devenu « la bible » de
la psychiatrie. Mais pour le Dr
Maurice Corcos, il a « été détour-
né de sa fonction de classification
nosologique et d’outil de recher-
che et de plus en plus utilisé pour
poser des diagnostics et servir de
guide pour l’enseignement et
bientôt pour la tarification des
actes ». Responsable des élèves
de 5e année à la faculté de méde-
cine de Lyon-est, le Pr Jean-Louis
Terra reconnaît que certains
enseignants ont trop recours au
DSM. : « C’est un risque. Le DSM
est plutôt bien fait et riche en
critères. Il a un côté séducteur en
disant : voici l’essentiel. Mais ce
ne doit pas être un manuel
d’enseignement et c’est une
erreur de dire que c’est un manuel
de psychiatrie. Il décrit la maladie
en statique pas en dynamique ».
L’assurance-maladie a tiré du
DSM un « guideline » pour aider
les médecins généralistes à dia-
gnostiquer les dépressions. Si
pour le Pr Terra, c’est important de
leur rappeler les critères de cette
maladie, le Dr Patrick Landman y
voit, lui, un « élargissement du
marché » pour les laboratoires.
Selon une étude de la Drees, deux
tiers des médecins généralistes
prescrivent des antidépresseurs,
associés pour la moitié à une
psychothérapie quand ils sont
confrontés à un patient dépressif.
S. M.
Trop exploitée par la médecine...
22,uneffectifstablepourlesoursdesPyrénées
22,voilàlesours !Àlafin2012,lesplantigradesétaientaumini
mum 22, dont trois nouveaunés, à vivre dans quatre départe
ments français (PyrénéesAtlantiques, HautesPyrénées, Hau
teGaronne et Ariège) et dans trois provinces espagnoles. Un
effectif stable, mais un territoire en nette diminution du fait
delasédentarisationdel’oursBalou.
Photo DR
ANIMAUX
RichardBransonjouel’hôtessedel’air
Enjupeetbasrésille,lemilliardairebritanniqueRichardBran
son a joué les hôtesses de l’air sur un vol entre Perth et Kuala
Lumpur. En 2010, le patron de Virgin et celui de la compagnie
AirAsia avaient fait un pari : celui dont l’écurie de F1 serait la
moins bien placée au classement général ferait le service sur
lacompagnieaériennedel’autre…
Photo AFP
INSOLITE
Le Dessin de Bauer
3. AIN
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES 3
ÊTRE PUBLIÉ LE 18 MAIÊTRE PUBLIÉ LE 18 MAI
des malades mentaux ?des malades mentaux ?
pathologies en 30 ans: de 145 à 410. Photo DL/Marc GREINER
Repères
1952
Publication du DSM-I qui
répertorie 60 pathologies. Son
but est de favoriser la recher-
che en psychiatrie.
1968
Le DSM-II répertorie 145
pathologies.
1980
Le DSM-III est jugé « révolu-
tionnaire » car il pose une
base de critères diagnostiques
commune : les psychiatres
parlent le même langage.
1987
Le DSM-IV révisé supprime
notamment les « troubles de
l’identité sexuelle ». L’Associa-
tion américaine de psycholo-
gie avait supprimé l’homo-
sexualité des troubles
psychiatriques en 1973, la
France ne l’a fait qu’en 1992.
Années 90
La révision de la classification
internationale des troubles
mentaux (CIM-10), établie par
l’Organisation mondiale de la
santé reprend pour l’essentiel
les critères du DSM-III.
1994
Le DSM-IV répertorie 410
pathologies. Une révision
textuelle du DSM-IV, connue
sous le titre DSM-IV-TR, est
publiée en 2000. Les catégo-
ries de diagnostics et la vaste
majorité des critères pour les
diagnostics ont été inchan-
gées.
18 mai 2013
Publication du DSM-V sous un
flot de critiques. Des associa-
tions américaines ont lancé
une « lettre ouverte » à
l’Association américaine de
psychiatrie et une pétition
(www.ipetitions.com/petition/
dsm5/). En France, le mouve-
ment Stop DSM a lancé une
plate-forme et un manifeste
(www.stop-dsm.org/
index.php/fr). L’institut natio-
nal de la santé mentale améri-
cain s’est désolidarisé du
DSM.
500
c’est le nombre de pathologies mentales que
pourrait contenir le DSMV. Quatre cent dix
pathologies étaient recensées dans le DSMIV
de 1994, contre 145 dans celui de 1968. Mais si de
nouvelles catégories apparaissent dans le DSMV, d’autres
ont également disparu.
«Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent.
[…] Pour ma part, je ne connais que des gens plus ou moins
atteints, de maladies plus ou moins nombreuses, à
évolution plus ou moins rapide.»
Docteur Knock, dans la pièce «Knock ou le triomphe de la médecine», de Jules Romains (1923).
Selonvous,leDSMasubides
dérives ?
LaversionIIIaétéaccueillieavec
enthousiasme.Àl’époque,on
pensaitqu’onallaittrouverdes
raisonsgénétiquesàtout.Mais
onaétédéçusparlascience,on
n’aaucunmarqueurbiologique.
Chezbeaucoupdeschizophrè-
nes,ilyaunemodificationdu
lobetemporalsupérieurmaisça
neveutpasdirequec’estlacause
delamaladie :onatroisfoisplus
dechancesd’êtreschizophrènesi
onasubidesabussexuels.
Vousdénoncezl’inflationdes
pathologies…
Lasciencedécouvredesmala-
dies,leDSMeninvente.Cette
inflationetl’abaissementdes
seuilsontdéclenchédesépidé-
miesdebipolairesetd’hyperac-
tifs.Onperddevuelanorme.Il
n’yaplusderepère.Ducoup,ily
abeaucoupde« fauxpositifs ».
Onesttousbipolaires,cesontles
excentricitésdelavie !C’estun
argumentmarketingvendupar
leslaboratoires,passcientifique.
AvecleDSM,onpsychiatrise
tout ;onmélangelesproblèmes
sociaux,éducatifs,culturels.Un
enfantnoiraméricaindéfavorisé,
vivantdansunlogementexiguà
7foisplusdechancesd’être
diagnostiquéhyperactif.Ilyade
vraisenfantshyperactifsmais
notreseuildetoléranceaaussi
baissé.Laréponseestinadaptée
etdangereuse :laRitalinepeut
avoirdeseffetssurlacroissance.
Onestdanslemensongepar
rapportauxmédicaments :un
antipsychotiquenetuepasla
psychosecommeunantibiotique
tuelesmicrobes.
Votrebutn’est-ilpasleretour
enforcedelapsychanalyse ?
Lapsychanalyseestunemétho-
depourécoutermaisonne
soignepasunautisteavec.La
classificationfrançaiseétaittrop
axéesurlapsychanalysemais
dansl’édition2012sonemprein-
teestmoinsforteetontient
comptedesusagers.Onest
passéd’unextrêmeàl’autre,il
fautunéquilibre.Ilexisteplu-
sieursclassifications.
RecueillisparS.M.
QUESTIONS À
« La science découvre
des maladies, le DSM
en invente »
Patrick Landman, psychiatre, fondateur de StopDSM
DR
Liaisons suspectes avec les labosLiaisons suspectes avec les labos
Le nombre de troubles recen
sés dans le DSM atil explosé
en raison de liens de certains
rédacteurs avec les laboratoi
res pharmaceutiques – c’est
ce que dit une expertise de
l’université de Boston ? Ou
les labos ontils simplement
saisi cette opportunité pour
vendre leurs médicaments ?
C’est la thèse du docteur
Patrick Landman et de cher
cheurs en santé publique
américains.
Ces derniers citent la tacti
que employée par le fabri
quant du Requip qui a utilisé
« le syndrome des jambes
sans repos », défini par le
DSM mais encore mal connu
des médecins, pour faire la
promotion de ce médicament
avant qu’il ne soit autorisé
dans cette affection. Une pra
tique qui biaise la prévalence
réelle des troubles, selon ces
médecins.
La montée en puissance du
TDAH (trouble de l’attention
avec ou sans hyperactivité) a
poussé à la consommation de
Ritaline, estime le docteur
Landman. Selon lui, pas
moins de 200 000 enfants
français en prendraient…
Une paille comparée aux
7 millions de petits Améri
cains. Selon les chercheurs
américains, un enfant améri
cain est trois à quatre fois
plus susceptible de se voir
diagnostiquer un TDAH avec
un médecin américain se
référant au DSM, qu’un petit
Européen examiné par un
médecin se référant au CIM,
la classification de l’Organi
sation mondiale de la santé.
Et en effet, seuls 3 % des
petits Français se sont vus
diagnostiquer un TDAH,
contre plus du triple, soit
11 %, pour les Américains.
S. M.
L’hyperactivité, un trouble diagnostiqué sur 3 % de petits Français.
Photo PHOVOIR
4. MONDE
4 LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
Semaine>>>...les Enchères de la Semaine>>>...les Enchères de la Semaine>>>...
MARDI 14 MAI À 9H : L.J. SOYDARA 41 R NEY - 69006 LYON.
Table à repasser - 4 Piqueuses - 1 Surjeteuse - bustes.
MARDI 14 MAI À 10H : L.J. HISTOIRE DE FAME
99 R REPUBLIQUE - 69600 OULLINS. Cellu M6 - Lit UV - Table de soin - Cosmétique.
MARDI 14 MAI À 11H : L.J. MULTI PROCESS INDUSTRIE ET JPC ZI LES
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Q
u a n d i l a b o r d e l a
« défense de la vie », le
pape François parle
comme le pape émérite Benoît.
Et comme le cardinal de
Buenos Aires Jorge Bergoglio.
« Une protection juridique doit
être à même de protéger tout
être humain dès le premier ins
tant de son existence », atil
martelé hier lors de la prière
finale de sa première messe de
canonisation. Des mots pour
proclamer l’avortement illégal
et interdit aux yeux de l’Église.
Pour être encore plus clair, il a
apporté son soutien à une
marche de 30 000 chrétiens
« pro life » dans les rues de
Romeaumêmemoment.
Pour ceux qui en doutaient, le
« pape des pauvres », le prélat
du changement au Vatican ne
bouleversera pas le dogme de
l’Église sur ce sujet qui l’oppose
aux sociétés occidentales.
Autant donc clore le débat en
début de mandat avant même
de le rouvrir. Les tenants d’une
modernisation sur la défense
de la vie à l’intérieur de l’Église
ne s’attendaient pas à un autre
langage. Ils espèrent quelques
« avancées » sur le préservatif,
au moins face à la propagation
d’épidémies.
Lesmartyrsdel’islam
Le deuxième message fort de
cettejournées’inspiraitausside
BenoîtXVI,d’ailleursàl’origine
delacanonisationdes800mar
tyrsd’Otrante,décapitésparles
troupes du sultan Mehmet II en
1480.« DemandonsàDieuqu’il
soutienne les chrétiens qui
souffrentencoredeviolenceset
leur donne le courage de la
fidélité et de répondre au mal
parlebien »lançaitFrançois.
Parce qu’il est également chef
d’État, le pape n’a pas mention
nélespersécutionsdechrétiens
par les islamistes radicaux au
ProcheOrient et en Égypte
(Coptes). Mais au moment où
la survie de ces communautés
est menacée par les fondamen
talistes musulmans, Rome
adopte une stratégie offensive
sur les conversions et appelle
les diplomaties européennes et
locales à la rescousse. Et même
si l’une des saintes du jour,
Madre Maria, a été canonisée
pour son engagement auprès
des pauvres en Colombie, loin
des terres islamiques, François
a cité en exemple « la façon
dont elle portait la foi en res
pectant les cultures locales et
non en s’y opposant ». Pour
avoir payé de sa personne dans
les bidonvilles de Buenos Aires,
le pape des pauvres est, sur ce
terrain, plus à même que
Benoît XVI de porter cette stra
tégieoffensive.
PascalJalabertavecAFP
RELIGIONRELIGION PREMIÈRES CANONISATIONS POUR LE NOUVEAU SOUVERAIN PONTIFEPREMIÈRES CANONISATIONS POUR LE NOUVEAU SOUVERAIN PONTIFE
Embryon : le pape fidèle au dogmeEmbryon : le pape fidèle au dogme
Fermeté contre
l’avortement, appels
déterminés en faveur des
chrétiens des pays arabes :
le pape François a profité de
la canonisation des martyrs
d’Otrante pour rappeler
quelques dogmes.
Acclamé hier place Saint-Pierre à Rome, le pape a réaffirmé le message
de l’Église sur la protection totale de l’embryon. Photo AFP
BULGARIE
Législatives : l’impasse
Les Bulgares ont voté hier pour
renouveler leur Parlement lors
d’élections anticipées qui ris-
quent de conduire à une impas-
se. Le parti conservateur Gerb
du Premier ministre Boïko Boris-
sov, qui avait démissionné
en février est donné gagnant
avec une légère avance sur le
parti socialiste.
Fusillade à la
NouvelleOrléans
Dernière minute, des médias
locaux de la Nouvelle-Orléans,
aux Etats-Unis, font état de
plus d’une dizaine de blessés
suite à une fusillade. Trois
hommes suspectés sont en
fuite.
Etats-Unis
TURQUIE
Une piste qui mène
à Damas
Neuf personnes ont été interpel-
lées hier en Turquie après le
double attentat qui a fait 46
morts samedi matin à Reyhanli,
près de la frontière syrienne.
Selon le vice-premier ministre
turc, Besir Atalay, ces neuf per-
sonnes, de nationalité turque,
appartiennent à « une organisa-
tion terroriste en contact avec
les services de renseignement
syrien ». Certaines auraient
avoué.
5. FRANCE
AIN
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES n 5
aussi des élus. « C’est très
bien de voir davantage de
policiers et nous acceptons
l’aspect répressif. Mais
quand les autres services
de l’État désertent, faute
de prévention, on ne peut
pas durablement éradiquer
l’incivilité et la délinquan
ce malgré nos efforts dans
le domaine social » rele
vait Bernard Genin (PC),
maire de VaulxenVelin,
banlieue lyonnaise qui
compte 60 % de son terri
toire en ZSP. Les élus relè
v e n t c e p e n d a n t u n e
meilleure concertation sur
le terrain dans les ZSP
entre services de l’État et
acteurs locaux. Manuel
Valls annoncera également
aujourd’hui que les bonnes
pratiques constatées dans
u n e Z S P f e r o n t é c o l e
ailleurs.
« Nous avons une obliga
tion de résultats » con
cluent les préfets de police
concernés qui attendent
les renforts. Comme dans
la lutte contre la violence à
Marseille, le ministre
demande de la patience. n
en particulier une forte
progression des interpella
tions pour affaires de stu
péfiants (+35% à Stras
bourg, +21 % à Paris) et
une nette baisse des actes
de délinquance (8 % à
Lyon) et cambriolages.
Mais sur le terrain, le syn
dicat policier Alliance
constate un « déplacement
de la délinquance vers
d’autres territoires » et
brandit une forte augmen
tation des cambriolages
sur l’ensemble du pays.
« Une obligation
de résultats »
Ce qu’on appelle l’effet
plumeau au ministère où
la direction de la police
relève néanmoins : « La
population se sent plus
rassurée. En déterminant
des actions sur des types
de délinquance précis, on
obtient plus vite des résul
tats ». Autre reproche :
débordée, la justice a par
fois du mal à suivre. Les
procureurs seront tenus
d’établir un suivi des pro
cédures. La critique vient
E
n dressant aujour
d’hui à Lyon le pre
mier bilan des zones
de sécurité prioritaire
( Z S P ) , l e m i n i st re d e
l’Intérieur Manuel Valls va
annoncer de nouveaux
moyens policiers ciblés sur
ces secteurs difficiles. La
liste des 64 quartiers sen
sibles, dressée en deux
temps fin 2012 ne s’allon
gera, pas faute d’effectifs.
Ces derniers seront affec
tés avec parcimonie au
1er septembre 2013 par le
biais de redéploiement de
270 fonctionnaires.
Les objectifs que s’était
fixé le gouvernement sont
ils atteints ? Côté ministè
re, on affiche des chiffres
positifs sur quinze zones
DÉLINQUANCEDÉLINQUANCE LE MINISTRE DRESSE UN BILAN DES ZONES DE SÉCURITÉ PRIORITAIRESLE MINISTRE DRESSE UN BILAN DES ZONES DE SÉCURITÉ PRIORITAIRES
Renforts de police à petite doseRenforts de police à petite dose
Le ministre de l’Intérieur
Manuel Valls attribue
aujourd’hui de nouveaux
moyens policiers pour les
64 zones ciblées. Mais il
demande du temps pour
obtenir des résultats
durables.
n Manuel Valls et Christiane Taubira, aujourd’hui à Lyon,
pour dresser le bilan des ZSP. Photo AFP
« mais il ne l’a pas dit en Algé
rie », regrette Jeannette Bou
grab.
Elle aimerait ellemême aller
en Algérie, où depuis la publi
cation du livre elle est persona
non grata, par la faute de diri
geants qui « ont assis leur pou
voir sur une mystification de
l’histoire »,ditelle.Elleinsiste :
« Je ne suis animée ni par la
revanche, ni par la haine. Et je
crois que les Algériennes, les
Algériens, sont prêts à autre
chose ». n
FrancisBrochet
président lorsqu’il déclare,
dans le camp de Rivesaltes :
« La France se devait de proté
ger les harkis de l’Histoire, elle
ne l’a pas fait. La France porte
cette responsabilité devant
l’Histoire ». Elle commente
aujourd’hui : « J’ai pu quitter le
gouvernement en me disant
qu’au moins, l’honneur de mon
pèreavaitétérétabli ».
Elle regrette que François Hol
lande n’ait pas poursuivi. Il a
pourtant, en septembre der
nier,luiaussireconnula« faute
de l’abandon des harkis » —
des dizaines de milliers ont été
massacrés. Environ 20 000
d’entre eux, avec leur famille,
parviennent en France grâce à
l’aide d’officiers français déso
béissant aux ordres. Ils sont
parquésdansdescampsdansle
SudOuest, le Centre et la
régionRhôneAlpes.
« Je reste une écorchée, pour
suit Jeannette Bougrab. Avec
toute cette souffrance, cette
violence léguée par nos
parents, entre la pauvreté de la
vie en Algérie, une guerre fra
tricide, et ensuite un accueil
honteux de la France. Dans
toutes les familles de harkis,
vous avez quelqu’un qui s’est
suicidé, et beaucoup sont
tombés dans l’alcool… Nos
parents ne se sont jamais
plaints ».
Née il y a bientôt 40 ans à Châ
teauroux, Jeannette Bougrab a
puemprunterlavoiedelaréus
siterépublicaine.Desétudesde
droit, une carrière de juriste,
puis un engagement à l’UMP, et
la rencontre avec Nicolas
Sarkozy, qui la nommera à la
Halde (Haute autorité contre
les discriminations), puis
ministre de la Jeunesse. Le
14avril2012,elleestaucôtédu
L’
histoire des harkis, en
France ? « Elle est inexis
tante ». Jeannette Bou
grab sait de quoi elle parle.
Ancienne ministre de Nicolas
Sarkozy, elle est en tête des
ventes de livres avec Ma Répu
blique se meurt (Grasset), dans
lequel elle évoque le destin de
son père, un harki. « C’est un
hommage à mon père. Il a été
très fier, il a gardé toutes les
coupures de presse, même s’il
n’apaspulirelelivre ».
InterditeenAlgérie
Peutêtre fautil rappeler ici qui
furent les harkis : des Algériens
engagés dans des « harka »,
mouvements paramilitaires
créés par l’armée française
pour combattre les indépen
dantistes algériens. À la fin de
la guerre, De Gaulle choisit de
les abandonner en Algérie, où
HISTOIREHISTOIRE CINQUANTE ANS APRÈS LEUR FUITE D’ALGÉRIE, ILS ONT MANIFESTÉ HIERCINQUANTE ANS APRÈS LEUR FUITE D’ALGÉRIE, ILS ONT MANIFESTÉ HIER
Les harkis, ces écorchésLes harkis, ces écorchés
Rassemblés hier à Paris,
les harkis ont demandé au
président la reconnaissance
de la responsabilité
de la France. Fille de harki,
l’ancienne ministre
Jeannette Bougrab raconte.
n Venus de tout le pays, les harkis et leurs enfants ont défilé hier dans les
rues de Paris. Photo AFP
Les zones de sécurité prioritai-
res de la Loire, du Rhône et de
l’Ain ne seront pas dotées de
nouveaux fonctionnaires en
2014 si l’on se réfère à la liste
communiquée hier par le minis-
tère. Il faudra patienter jusqu’en
2014 pour voir arriver des effec-
tifs, une fois les 2 437 gardiens
de la paix en formation sortis
des écoles. Rayon statisti-
ques, elles ne sont disponibles
que pour Lyon : dans la ZSP de
la Duchêne la cellule contre le
petit caïdat a permis de cibler
22 individus vivant au-dessus
de leurs moyens et de baisser
les dégradations volontaires.
Pas d’effectifs dans la région
CLERMONT-FERRAND
Une fillette de 5 ans
disparue dans un parc
Une fillette de cinq ans est
portée disparue dans un parc de
Clermont-Ferrand depuis le
début de soirée dimanche.
BOUCHES-DU-RHÔNE
Le corps d’une femme
dans une valise
Le corps d’une femme a été
retrouvé samedi soir près d’Aix-
en-Provence dans une valise
immergée dans un lac. Le corps,
de petite taille, était enfermé
dans un sac avec un escarpin et
un lest.
STRASBOURG
Ils jouaient aux policiers
Trois jeunes de 21 et 22 ans ont
été interpellés alors qu’ils
« patrouillaient » à Strasbourg
dans une Laguna grise avec un
gyrophare acheté sur internet,
des brassards de police et de
fausses cartes. Le trio effectuait
des sorties depuis quatre mois
dans l’agglomération, apparem-
ment pour se donner des sensa-
tions fortes en faisant comme de
vrais policiers.
PARIS
Les Femen narguent une
manif d’extrême droite
Quatre militantes du groupe
féministe des Femen ont fait une
apparition torse nu sur un
balcon surplombant une mani-
festation de groupes d’extrême
droite en hommage à Jeanne
d’Arc hier à la mi-journée à Paris.
6. FRANCE
6 n LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
U
n militant islamiste de
nationalité algérienne,
Saïd Arif, assigné à
résidence depuis octo
bre 2012 à Brioude (Haute
Loire), a pris la fuite vraisem
blablement samedi soir à
bord d’une voiture volée. ll
aurait été vu pour la dernière
f o i s a u x a l e n t o u r s d e
20 h 30.
Indésirable en Algérie
et en France
Les tenanciers de l’auberge
où il est assigné constataient,
ce dimanche, à 8 h 30, que la
Citroën C3 de leur fille avait
été subtilisée.
Assigné à résidence dans une
auberge de Brioude il n’a
jamais caché son désir de
quitter la France où il a été
condamné, en 2006, à dix
années d’emprisonnement
pour « appartenance à une
association de malfaiteurs en
relation avec une entreprise
terroriste ». C’est le juge anti
terroriste, JeanLouis Bru
guière, qui l’avait, alors, mis
en examen et écroué en 2004
après son extradition depuis
les geôles syriennes dans le
cadre d’une enquête sur les
filières de recrutement de
combattants en Tchétchénie.
Les membres de ce réseau
étaient aussi soupçonnés
d’avoir préparé des attentats
contre plusieurs monuments
parisiens, dont la Tour Eiffel.
Saïd Arif aurait, alors, dû
être expulsé de France, dès
sa sortie de prison en 2011,
vers l’Algérie, pays qui l’a vu
naître en 1965. Problème,
déserteur de l’armée algé
r ienne, Saïd Ar if avait
obtenu de la Cour européen
ne des droits de l’homme la
suspension de son expulsion
en raison des « risques de
tortures » qu’il encourrait
dans son pays d’origine. D’où
toute l’absurdité de cette
situation : l’homme veut
quitter un pays où sa présen
ce gêne, mais il n’en a pas le
droit puisqu’il n’a pas trouvé
de pays d’accueil.
Placé en résidence surveillée
à Millau en décembre 2011,
Saïd Arif n’avait pas respecté
son assignation et avait filé
en Suède, où vivent sa
femme, sa fille de 11 ans et
son fils de 8 ans. C’est,
d’ailleurs, làbas qu’il avait
été repris avant de refaire un
séjour de six mois en prison
et d’être placé en HauteLoi
re : « Lorsque je suis parti de
Millau pour rejoindre ma
famille, je pensais que ça
résoudrait le problème, mais
ils sont venus me recher
cher », avouaitil au Progrès
Cette disparition tombe
deux jours avant qu‘il ne soit
entendu par les gendarmes
dans le cadre d’une enquête
pour « apologie du terroris
me ». En effet, en mars der
nier, l’homme avait affirmé,
dans l’hebdomadaire « Le
Renouveau » que les atten
tats étaient le « meilleur
moyen » pour les islamistes
de parvenir à leurs fins car
c’est « économique » : « Avec
une voiture piégée, vous tuez
150, 200 personnes ». Ses
propos avaient provoqué
nombre de réactions, dont…
la sienne. Saïd Arif avait, en
effet, écrit à l’hebdomadai
re : « Vous m’avez attribué
des propos qui ne sont pas les
miens et avez sorti d’autres
de leur contexte […] Je suis
contre l’assassinat des popu
lations civiles et innocentes
par quelque moyen que ce
soit ». Hier soir, Saïd Arif
n’avait toujours pas été
retrouvé. Le procureur du
PuyenVelay, Jacques Lou
vier, affirmait que le militant
islamiste pouvait être déjà
loin « même en dehors des
frontières françaises ». n
Fred Sauron
HAUTE-LOIREHAUTE-LOIRE RECHERCHÉ APRÈS AVOIR QUITTÉ LA RÉSIDENCE OÙ IL ÉTAIT ASSIGNÉ À BRIOUDERECHERCHÉ APRÈS AVOIR QUITTÉ LA RÉSIDENCE OÙ IL ÉTAIT ASSIGNÉ À BRIOUDE
Un militant islamiste en cavaleUn militant islamiste en cavale
Où est passé le militant islamiste Saïd Arif ? Assigné
à résidence en HauteLoire, il a disparu et pourrait
avoir quitté la France où il est indésirable.
Il devait être jugé pour apologie de terrorisme.
n Le militant islamiste Saïd Arif en
fuite depuis hier soir était assigné
à résidence. Photo F.S.
R e t o u r à l a c a s e
procès. Carlos – de son
vrai nom Illich Ramirez
S a n c h e z – e s t r e j u gé
aujourd’hui à Paris en
appel pour quatre atten
tats commis il y a trente
ans.
Le symbole du terrorisme
des années 70 et 80 con
teste la sentence de son
dernier procès, rendue fin
2011. Jugé pour quatre
a t t e n t a t s c o m m i s e n
France entre 1982 et 1983
qui ont fait 11 morts et
p r è s d e 15 0 b l e s s é s ,
Carlos avait été condam
né à la peine maximale :
la réclusion à perpétuité
assor tie de 18 ans de
sûreté.
Incarcéré à Poissy, en
banlieue parisienne
Dans ce dossier, le Véné
zuélien de 63 ans est
accusé d’avoir orchestré
une campagne d’attentats
afin d’obtenir la libération
de deux membres de son
groupe arrêtés à Paris en
février 1982.
La plupart des actes cri
minels et attentats qui lui
sont imputés ont eu lieu
entre fin 1973 et début
1984. Hormis la prise
d’otages de l’Opep en
décembre 1975, il n’en
revendique aujourd’hui
a u c u n . I n t e r p e l l é a u
Soudan en 1994 Carlos
affichera bientôt vingt
ans de prison au comp
teur. Il avait écopé en
19 97 d ’ u n e p r e m i è r e
peine définitive de réclu
sion criminelle à perpé
tuité pour le meurtre en
1975 dans la capitale de
trois hommes dont deux
policiers.
Carlos pourrait être jugé
dans un troisième dossier,
à l’issue de l’instruction
toujours en cours, pour
l’attentat du Drugstore
SaintGermain, à Paris (2
morts et 34 blessés, le
15 septembre 1974). Ini
tialement détenu à la
maison d’arrêt de la Santé
à Paris, il est actuelle
ment incarcéré à Poissy,
en banlieue parisienne.
L’ancien terroriste mène
une vie sociale intense
derrière les barreaux de
cette prison qui est parmi
les plus sécurisées de
France. n
JUSTICEJUSTICE
L’exterroriste Carlos rejugéL’exterroriste Carlos rejugéLe corps d’un enfant
retrouvé
Un corps, a été découvert
dimanche à proximité d’un
barrage à Arras-sur-Rhône
(Ardèche) Il s’agit très proba-
blement du corps du jeune
Yasin, le garçon qui, le 30 avril
dernier, avait été emporté par
la rivière « Les Claires », à
Saint-Rambert d’Albon. Le
cours d’eau était situé juste à
côté d’immeubles HLM.
L’enfant avait glissé dans l’eau
en voulant récupérer un ballon.
Les gendarmes attendaient
toutefois dimanche soir de se
prononcer sur l’identification
du corps, dans l’attente des
résultats de l’autopsie.
Ardèche
n C’est le fils du gérant de l’hôtel de Brioude où réside l’homme, condamné en 2007 pour terrorisme, qui a donné
l’alerte hier. Photo PQR/La Montagne
7. FRANCE
AIN
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES n 7
gie à l’Hôpital Cochin, Patri
ce Bourée, tranche : « Il est
connu depuis quand même
pratiquement huit mois, et
s’il était si méchant que ça,
on aurait plus de morts.
[…] On ne peut pas consi
dérer aujourd’hui que c’est
un virus qui va se propager
très vite et qui va atteindre
beaucoup de gens, sinon ce
serait déjà fait ». n
T
outes les personnes
ayant été en contact
avec les deux malades
atteints par le nouveau
coronavirus font l’objet
« d’une surveillance rappro
chée des autorités sanitai
res ». Voilà, en substance, ce
qu’a indiqué hier, lors d’une
conférence de presse, Mari
sol Touraine.
Trois enquêtes en cours
La ministre de la Santé a
toutefois voulu rassurer :
« Les professionnels, les
médecins considèrent qu’il
n’y a pas lieu d’avoir une
inquiétude excessive ».
Dans les faits, 201 person
nes ont été identifiées par
l’Institut de veille sanitaire :
124 personnes en contact
avec le premier malade, 38
personnes en contact avec le
deuxième, essentiellement
de son entourage, et 39 per
sonnes ayant participé au
voyage à Dubaï au cours
duquel le premier malade a
été atteint. Elles sont de
nationalité française ou
belge. Ainsi, trois enquêtes
sont actuellement menées…
La directrice générale de
l’Institut de veille sanitaire,
Françoise Weber, a indiqué
qu’il était recommandé à
tous de suivre des mesures
d’hygiène et de porter un
masque en cas de survenue
de symptômes grippaux. Les
38 personnes en contact
prolongé avec le deuxième
malade ont même eu la con
signe de rester à domicile.
Toutefois, la ministre a
assuré de la « totale mobili
s a t i o n d e s p o u v o i r s
publics ». Mais « il ne s’agit
pas d’alarmer, de susciter de
l’inquiétude », atelle
conclu. François Bricaire,
chef du service Maladies
infectieuses à l’hôpital de la
Pitié Salpêtrière à Paris, a
abondé en son sens : « Il
faut être vigilant, mais pas
davantage, et on ne doit pas
être plus inquiet que ça ».
Mais il a tout de même
ajouté : « Même si c’est,
pour les personnes attein
t e s , q u e l q u e c h o s e d e
sévère, avec une mortalité
pas négligeable ». En effet,
sur 34 cas dans le monde de
coronavir us notif iés à
l’Organisation mondiale de
la santé, 18 sont décédés,
dont 15 en Arabie Saoudite.
Le professeur de parasitolo
SANTÉSANTÉ DEUX MALADES IDENTIFIÉS, LEUR ENTOURAGE SUIVI DE PRÈSDEUX MALADES IDENTIFIÉS, LEUR ENTOURAGE SUIVI DE PRÈS
Coronavirus :201 personnessurveilléesCoronavirus :201 personnes surveillées
Identifiés par l’Institut de
veille sanitaire, les malades
potentiels ont été
contactés. La ministre,
Marisol Touraine, a rappelé
qu’il ne fallait pas « susciter
de l’inquiétude ».
n La ministre Marisol Touraine a affirmé, hier en conférence de presse,
qu’il ne s’agissait pas d’alarmer la population. Photo AFP
POLICE
L’exchef du Raid nommé
à la police aux frontières
Amaury de Hauteclocque, patron
du Raid jusqu’au mois dernier, a
été nommé hier sous-directeur
des affaires internationales,
transfrontalières et de la sûreté
à la police aux frontières (PAF),
selon le Journal officiel. Cet
arrêté, publié hier mais daté du
2 mai, précise que M. de Hau-
teclocque est affecté à ce poste
à compter d’aujourd’hui. L’ex-pa-
tron du Raid avait quitté ses
fonctions le 12 avril après plus
de cinq ans passés à la tête de
l’unité d’élite de la police, qui
avait dirigé l’opération Merah à
Toulouse en mars 2012.
Le rapport Lescure
consultable en ligne
Neuf mois de travail, près
d’une centaine d’auditions et
un vaste chantier allant du
cinéma à la musique en pas-
sant par le net: la mission
Lescure remet aujourd’hui au
président de la République,
François Hollande, son rapport
sur la politique culturelle à
l’ère des contenus numériques,
qui sera consultable sur inter-
net immédiatement après.
Numérique
8. SOCIETE
8 LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
L
es jours de la saucisse et
des escalopes panées
sontils comptés en Alle
magne ? C’est du moins ce
dont rêvent les adeptes du
véganisme, de plus en plus
nombreux dans le pays et
friands de substituts de viande
à base de végétaux. Veganz,
une jeune chaîne allemande
de supermarchés végans, ne
connaît pas la crise : après un
an et demi d’existence à peine,
son 3e magasin a ouvert fin
mars à Berlin et la marque
veut se doter de 20 filiales en
Europe d’ici 3 ans. Entre jan
vier 2012 et janvier 2013, « le
chiffre d’affaires a grimpé de
20 à 30 % », se réjouit son fon
dateur Jan Bredack.
Schnitzel au blé
L’engouement en Allemagne
pour les produits n’intégrant
aucune matière issue d’êtres
vivants (ni viande, ni lait, ni
œuf, ni miel, ni cuir, ni
laine…) est palpable dans son
supermarché berlinois flam
bant neuf où se pressaient des
centaines de personnes le jour
de l’ouverture, notamment
dans son rayon « viandes, sau
cisses et poissons », entière
ment à base de produits végé
taux. On y trouve par exemple
des saucisses au soja et au
tofu, ou des schnitzels (classi
quement, de l’escalope de
porc panée) à base de protéine
de blé, qui ressemblent à s’y
méprendre à de la viande. Ces
succédanés de viande sont
« unepartimportantedenotre
chiffre d’affaires » car « en réa
lité la plupart de nos clients ne
sont pas véganes à 100 % et ne
veulent pas bouleverser leur
mode d’alimentation, ils veu
lent des produits qui ressem
blent à ce qu’ils connaissent
déjà », explique Jan Bredack.
L’Allemagne compte près de
700 000 végans, dont le
nombre croît de 20 à 30 % par
an, sur un total de près de sept
millions de végétariens, selon
la fédération des végétariens
allemands.
Les scandales à répétition
autour de la viande, comme
celui récent du cheval, ne font
que grossir leurs rangs.
Le soja, avenir de la saucisse allemande
Alimentation.
De plus en plus nombreux,
les végétariens rêvent
de remplacer la viande.
Photo John Macdougall / AFP
Marché porteur
« Ce segment (des succéda-
nés de viande, ndlr) a pres-
que triplé entre 2009
et 2012 pour représenter
aujourd’hui plus de 60 mil-
lions d’euros », selon le
président de la fédération des
végétariens d’Allemagne.
S
ec ou onctueux, de
chèvre ou de brebis, de
Savoie ou d’Abruzzo :
malgré son parfum et son
apparence parfois particuliers
pour des non initiés, le froma
ge peut séduire les palais chi
nois déjà convertis au vin.
C’est en tout cas le pari de
grands affineurs européens,
qui étaient réunis à Hong
Kong en avril à l’occasion
d’« Hong Kong International
Cheese Festival », un salon
organisé autour d’un marché
proposant plus de 120 froma
ges de qualité. Les affineurs
ont tenu des conférences et
des « masterclass » sur leur
savoirfaire, les familles de
fromage ou l’accord des vins.
Le Français Philippe Mar
chand, propriétaire avec son
frère des fromageries répu
tées du même nom dans le
nordest de la France, y a pré
senté le Saint Nicolas de la
Dalmerie produit dans un
monastère de l’Hérault (sud)
et le Morbier fermier (ou
Fiouve) du Jura. L’Asie, pour
ce Lorrain de Nancy, est une
terre de conquête, même si le
fromage n’est pas a priori un
p r o d u i t a u s s i f a c i l e à
« vendre » que la baguette et
le champagne.
« On retrouve des traces de
fromage en Chine. Ce n’est
pas un produit purement
français, ou hollandais ou ita
lien, non. Le fromage est un
mets universel », expliquet
il. Inspiré par le Japon, où il
exporte, Philippe Marchand a
créé un c hèvre frais au
Wasabi, ce condiment fort
nippon utilisé dans la cuisine
du sushi, un mariage a priori
impossible. Et pourtant.
« L’association des deux,
chèvre frais et wasabi, forme
un juste équilibre. Vous avez
d’abord le velouté, la fraî
cheur du chèvre, et dans un
second temps, la force du
wasabi », ditil.
Comté du Doubs, Pecorino
sarde, Remeker Puur de Hol
lande ou Barwheys Cheddar
d’Ecosse : un marché du fro
mage avait été installé dans la
Hullett House, un vieil hôtel
de prestige à Hong Kong qui,
pour la première fois, baigne
dans des effluves de crème et
de caillé. Comme pour le vin,
dont les Chinois sont devenus
en quelques années de grands
consommateurs, l’idée est
d’associer le fromage à un
certain art de vivre suscepti
ble de séduire les classes
moyennes et supérieures. Car
si le fromage est une affaire
de culture et d’identité, les
Chinois en la matière n’ont
pas ou peu de références,
observe Tricia Bey, affineuse
écossaise. « Nous avons
trouvé les Asiatiques très très
ouverts, et très intéressés par
toutes sortes de fromages.
D’une certaine façon, c’est
peutêtre un marché plus
ouvert pour nous. Peutêtre
qu’en Europe, d’où nous
venons, les gens sont plus
attachés à leurs traditions, et
davantage certains des fro
mages qu’ils aiment », avan
cetelle.
Les producteurs de fromage
européens rêvent de faire en
Chine ce que les vignerons
ont accompli : transformer un
pays qui ne connaissait quasi
ment pas le vin il y a dix ans
en l’un des tout premiers
importateurs et consomma
teurs au monde.
Après le vin, l’Europe veut
convertir la Chine au fromage
Gastronomie. Si les chinois ne sont pas habitués à ce mets, les producteurs essaient de
les y convertir. Avec à la clé, un marché juteux.
Pour Kenny Chen, un assureur, le « folklore » est au moins aussi
important que le fromage lui-même. Photo Dale de Rey / AFP
Objectif : fairede
laChinelepremier
importateur
E
n marge de la crise
hexagonale sur le prix
d u l a i t , l a f i l i è r e
essaie de rattraper son
retard sur le marché mon
dial des poudres de lait en
pleine expansion, rendu
plus concurrentiel encore
avec la fin programmée
des quotas en 2015. Entre
des producteurs à la peine,
dont certains menacent de
mettre la clé sous l’étable
et une industrie de trans
for mation en train de
perdre près d’un millier
d’emplois, tout se passe
comme si la France avait
raté le train.
Les prix s’envolent
Transportée plus facile
ment, la poudre de lait
peut être utilisée telle
quelle, ou réhydratée pour
être transformée en pro
duits laitiers. Les prix sont
en train de rattraper le
record historique atteint en
2007, à plus de 5 000 dol
lars (près de 4 000 euros)
la tonne, « soit une aug
mentation de près de 25 %
en moins d’un mois »,
relève Renaud de Kerpois
son, président du cabinet
Offre et Demande agricole.
L’Asie en général (sauf
l’Inde, autosuffisante) tire
la demande, ainsi que quel
q u e s p a y s d u M o y e n
Orient : en 2012, 1,9 mil
lion de tonnes de poudre
de lait ont été vendues
dans le monde, fournies à
40 % par la Nouvelle
Zélande. La France, elle, a
f a b r i q u é l ’ a n d e r n i e r
320 000 tonnes de poudre
de lait écrémé et 110 000
tonnes de poudres grasses
(utilisées en particulier
pour les laits infantiles).
Et si 40 % du lait français
part à l’exportation (en
fromages et produits lai
tiers divers) seulement
20 % des exportations sor
tent de l’Union européen
ne.
Pour tenter d’y remédier,
huit tours de séchage sont
en projet dans le pays.
Dont celui qui associe à
Carhaix, en Bretagne,
l ’ é n o r m e c o o p é r a t i ve
Sodiaal au chinois Synutra,
pour un investissement de
100 millions d’euros et
deux tours.
Poudres delait :la France
essaiede comblersonretard
9. VOUS AVEZ LA PAROLE FORUM
Pour nous contacter : par mail à lprforum@leprogres.fr ou par courrier à Forum des lecteurs, Le Progrès, 4 rue Montrochet, 69002 Lyon
AIN
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES 9
L’esclavage est toujours d’actualité
MARIO MOLARD COURRIEL
Nous venons de fêter l’abolition de l’esclavage. Mon œil.
L’esclavage moderne vient de nous faire 1 000 morts au
Bangladesh. Nous pouvons aussi évoquer les exploités des
mines d’uranium au Niger, des mines d’or dans le sud du
Burkina Faso ou des mines de Coltan au Congo. À côté de
ces exploitations des hommes, des enfants est des femmes
Germinal est le club « Med ». La liste est loin d’être exhaus
tive.
La misère du monde que personne ne veut accueillir est une
vraie richesse pour les pays industrialisés. Donc pour nous
même. Mais chut ne pas en parler. Car les pauvres ont un
droit. Celui de mourir dans l’indifférence au service de la
richesse du monde.
Je pense que le moment de commémorer la fin de l’esclava
ge est un affront à tous ces exploités des pays du sud.
Repentance
BERNARD MARQUET COURRIEL
Le Cran reproche à François
Hollande de ne pas s’être
emparé du dossier de la
caisse des dépôts. L’associa
tion reproche à la banque de
s’être enrichie avec l’escla
vage et réclame l’indemnisa
tion des descendants !
Qu’on arrête enfin l’auto
flagellation, fautil exprimer
éternellement des mea
culpa et de la repentance,
sur des passés déjà maintes
f o i s c o n d a m n é s p a r
tous ?S’en tenir à quelques
mots ne changera pas l’his
toire. En revanche, revendi
quer les mêmes droits, les
mêmes devoirs pour chacun
d’entre nous quelle que soit
sa couleur, sa religion, son
origine ou son sexe, cela
semble autrement plus
important.
LA QUESTION DU JOUR
Pensezvous
que la France
a une dette
envers les harkis ?
Soupçons de contaminations en France : avezvous peur du coronavirus ?
HIER VOUS AVEZ RÉPONDU
OUI48%
des internautes
Nombre de votants : 3 492
NON48%
des internautes
Double peine
PAUL HANCHIN SAINT FONS (69)
! Je me suis fait voler ma sacoche contenant porte
feuille et objets divers.
Pour refaire ma carte d’identité je me suis rendu à la
mairie où l’on m’a donné la liste des pièces à présenter
plus 25 euros en timbres fiscaux. D’ordinaire la carte
d’identité est gratuite, mais volée ou perdue, il faut
payer.
Cherchez l’erreur.
L’Europe d’abord
FATIMA BRUSQ COURRIEL
Il est temps d’avoir une poli
tique sociétale et familiale
européenne et s’inspirer une
fois de plus de l’Allemagne
qui privilégie l’aide à l’arri
vée et à l’éducation du pre
mier enfant et ne pas faire
comme chez nous où l’on
gave les familles nombreu
ses d’aides en tout genre et
d e d é f i s c a l i s a t i o n .
Mme Aubry qui a disparue
de la scène politique était
pour une refonte totale
d’une politique familiale…
la gauche molle aurat’elle
le courage d’avancer dans ce
domaine !
La Maison Europe
JEAN-PAUL MOUNIER LYON 5E
L’Europe que l’on a construite aujourd’hui est un vaste
ensemble immobilier où tous les copropriétaires sont inca
pables de s’entendre pour faire des travaux, ainsi cet ensem
ble immobilier s’effondrera de luimême ou plutôt avec
l’appui du syndic, lequel y voit son intérêt bien compris.
Jadis les Français vivaient dans une belle propriété privée
avec jardin à la française. D’aucuns comme Monnet ou
Shumman ont souhaité pour des raisons idéologiques vivre
dans une petite copropriété de luxe avec cinq autres pro
priétaires pensant qu’ils pourraient ensemble assurer une
meilleure sécurité.
L’idée était géniale sauf qu’ils ont malheureusement donné
leur procuration à un syndic étranger lequel n’a eu de cesse
de vendre à crédits le terrain avoisinant pour construire des
petites maisons.
Et la suite on la connaît… Les propriétaires des petites mai
sons ne pouvant plus payer les banques, cellesci ont voulu
raser le quartier. Forts de cette menace, les propriétaires de
la copropriété de luxe ont décidé de rembourser la dette
aux banques en s’endettant à l’étranger. Sauf qu’aujourd’hui
on apprend que l’étranger était le syndic. A méditer
10. L'AIN ET SES PAYS Actualité
Rédaction : 04 74 21 66 66 lprain@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 lprpub01@leprogres.fr
10 LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
Q
uinze millions d’euros
investis dans des machi
nes d’automatisation,
un nouveau site en 2008
prévus pour atteindre une pro
duction moyenne de visserie
standard de 12 000 tonnes par
an.
Bref, un petit bijou industriel
dans le giron du groupe italien
d’aciériste Valbruna depuis
2003 qui devait assurer à
l’usine belleysane de beaux
jours devant elle. « C’était une
erreur de stratégie, concède
l’actuel Pdg, Giacomo Cassi
goli, ancien directeur de l’aéro
port de Rome. Les carnets de
commande chutent. L’usine
perd plusieurs dizaines de mil
lions d’euros. Si les quelque
sept visseries européennes
connaissent la concurrence
coréenne, chinoise, taïwanai
se, elles voient aussi exploser
depuis 2008 le marché indien.
Et, selon la direction d’Ugivis,
dans un contexte déloyal.
« L’État indien donne des sub
ventions d’au moins 20 % aux
entreprises nationales qui vont
vendre en Europe. Ce qui
explique pourquoi ils arrivent
à proposer une marchandise à
2,50 euros le kilo, alors que
nous la proposons à 3 euros. Le
coût de la maind’œuvre n’est,
dans ce cas de figure pas le
principal problème. » En 2011,
Ugivis s’associe avec deux
autres visseries, Bontempi et
Inox Viti. Et via une fédération
européenne, l’European indus
trial fasteners institute (Eifi),
réclame « un droit compensa
teur provisoire sur les importa
tions de certains éléments de
fixation en acier inoxydable et
de leurs parties originaires de
l’Inde », devant la commission
européenne. En février 2012,
l a r é p o n s e e u r o p é e n n e
tombe : les subventions à Viraj,
principal producteur indien,
ne sont pas de taille à consti
tuer une concurrence déloyale
pour les Européens.
En 2009, Ugivis avait déjà
licencié 9 personnes. Le coupe
ret tombe. Mai 2013, 37 sup
pressionsdepostess’imposent.
« Nous ne sommes pas les
seuls. Bontempi a arrêté sa
production d’inox pour se
recentrer sur l’acier en carbo
ne. Inox Vita a déjà licencié
25 personnes », souligne Gia
como Cassigoli. L’objectif :
faire fondre la masse salariale
et décrocher une norme quali
té très sélecte, l’ISO TS, qui
permettrait à Ugivis de se
recentrer sur la visserie plus
élaborée à destination de
l’industrie automobile. Tout en
poursuivant les activités de fil
tréfilé.
Aujourd’hui une quinzaine de
machines sont à l’arrêt. Plu
sieurs secteurs comme la logis
tique de production devraient
disparaître, mais un atelier de
tri et de conditionnement
devrait voir le jour, ce qui
pourrait permettre la recon
version de quatre personnes à
l’intérieur de l’entreprise. Le
bureau d’étude pourrait aussi
être renforcé d’un dessinateur.
À savoir si ce réajustement vers
une production plus ciblée
protégera Ugivis d’une éven
tuelle velléité de ses actuels
actionnaires italiens, de
vendre l’entreprise belleysane.
Point d’interrogation. Ça ne
semble, pour l’instant, pas être
le cas. « On a rappelé à Valbru
na pourquoi le bassin avait
besoin de la présence de ce
leader de la visserie et que
nous étions prêts à les soute
nir », précise JeanMarc Fogni
ni, le maire de Belley. L’élu
bugiste de rappeler le taux pré
férentiel auquel la communau
té de communes avait vendu le
terrain ZAC de l’Ousson.
« 9 euros le m2 contre 20 euros
pour d’autres transactions. »
Johanna Nezri
Ugivis,l’undesleadersdelavisserieUgivis,l’undesleadersdelavisserie
européenne licencie37 salariéseuropéenne licencie37 salariés
Belley. Face à l’explosion ces cinq dernières années de la concurrence indienne, la visserie belleysane se voit forcée de faire fondre, à nouveau,
sa masse salariale et de changer de cap de production. Parmi les 37 emplois menacés, une dizaine pourrait être reclassés au sein même d’Ugivis.
Photos Johanna Nezri
Concurrence
déloyale ?
Bis repetita
En 2008, Ugivis avait déjà
fait fondre sa masse salariale
et perdu 76 emplois
avec l’automatisation.
L
es représentants des sala
riés du comité d’entrepri
se, délégué Force ouvrière
compris, avaient jusqu’au bout
tenu secret le fil des négocia
tions avec leur employeur. Une
stratégie à leurs yeux payante.
« Ici, ce n’est pas PSA ! On n’a
pas les mêmes moyens pour se
faire entendre. Nous avons pu
arracher 18 500 euros de supra
prime, ce n’est pas rien », souli
gne Serge Damelet, l’un des
représentants des salariés, qui
avaientdébrayéàdeuxreprises
avant la fin des négociations
pour faire monter les enchères.
Une enveloppe de 500 euros
par salarié a également été
négociée. Ils sont ainsi tenus de
neplusbousculerlabonneacti
vité de l’entreprise en lançant
d’autresmouvementsdegrève.
Au sein de l’Ugivis, beaucoup
de lassitude et d’attente, plus
que de la colère. Pendant des
mois, ils n’ont pas su quelle
serait l’ampleur des licencie
ments.« Pourl’instant,onnese
rend pas bien compte, on est
encore tous là », indique Carole
Chol, contrôleur qualité et
représentante du personnel.
Parmi la quinzaine de jours
pendant lesquels les salariés
peuvent manifester leur sou
hait de départ volontaire, plu
sieursontdéposéleurprojetsur
la table du directeur d’Ugivis et
du cabinet de reclassement
nommé, comme dans n’impor
te quel plan de sauvegarde de
l’emploi. Et ils ont multiplié les
idées de reconversion. Parmi
eux, Bruno Chesnais, 45 ans,
dixneuf ans à Ugivis au service
logistique, service très touché
par le plan social, qui envisage
de devenir plombier. Pascal
Charvin, 44 ans, trois ans à
Ugivis comme responsable
maintenance et projet indus
triel, voudrait créer une petite
entreprisedemétalleriedansla
région.
Bien que le sujet soit sur toutes
les lèvres dans les couloirs
d’Ugivis, il y en a d’autres qui
tâtonnent. Fabrice Berthier,
41ans, quinze ans à Ugivis
comme conducteur de four, se
dit assez inquiet de la situation
de l’entreprise. Il espère ne pas
être dans le plan social, car
retrouver un emploi actuelle
mentsembletrèscompliqué.
En quête de reconversionEn quête de reconversion
Les négociations, très discrètes, avec l’employeur n’ont pas donné lieu à des mouvements
sociaux importants. Les salariés sont dans l’attente.
Thierry Fratini, Carole Chol, et Serge Damelet, les représentants
des salariés d’Ugivis. Photo Johanna Nezri
« Il y a une seule chose à faire,
taxer à l’entrée les produits
indiens », martèle Giacomo
Cassigoli. Mardi, au moment où
les 37 salariés devront recevoir
leur lettre de licenciement,
le P-dg, un représentant du
personnel et le maire de Belley
devraient rencontrer Alexandre
Moulin, directeur adjoint de la
Direccte, mais surtout au titre
de commissaire au redresse-
ment productif auprès d’Arnaud
Montebourg. « Il faut comme
pour le matériel photovoltaïque
en provenance de Chine, taxer
la visserie indienne. Nous
allons tout faire pour faire du
lobbying », martèle Jean-Marc
Fognini, le maire belleysan.
L’exemple
du photovoltaïque
11. L'AIN ET SES PAYS Actualité
Rédaction : 04 74 21 66 66 lprain@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 lprpub01@leprogres.fr
AIN
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES 11
d é c l e n c h é e e t l e s
s a p e u r s p o mp i e r s d e
Montluel et Meximieux
sont intervenus en urgen
ce. Mais malgré leurs
efforts tout l’intérieur du
bar a été ravagé par les
flammes.
Un nouvel incendie qui
est évidemment trou
blant.
Hier en fin de matinée,
les gendarmes ont donc
procédé à des constata
tions poussées pour trou
ver le départ de feu et
déterminer si ce nouveau
sinistre était là aussi
volontaire.
M a i s h i e r s o i r , i l s
n’avaient pas de certitu
des et toutes les hypothè
ses étaient encore envisa
gées, depuis l’accident
jusqu’à une main crimi
nelle. Si c’est le cas, il
restera à comprendre qui
s ’ a c h a r n e à c e p o i n t
contre le Fuego et dans
quel but.
F. B.
L
e b a r d e n u i t L e
Fuego, ancienne
ment dénommé la
Taverne, situé route de
Genève à La Valbonne
sur la commune de Béli
gneux, avait déjà été vic
time d’un incendie dans
la nuit de jeudi à vendre
di. La toiture avait alors
été détruite sur plusieurs
mètres carrés.
Selon les constatations
des gendarmes de Mont
luel, l’incendie ét ait
manifestement volontai
re, des tuiles ayant été
enlevées et le départ de
feu s’étant produit au
niveau du faux plafond
et de l’isolation. Les
d é g â t s n ’ av a i e n t p a s
empêché l’établissement
de rouvrir ses portes.
Mais un nouvel incendie
s’est déclenché samedi
vers 4 h 30 du matin, à
l’intérieur du bar cette
fois, à une heure où l’éta
blissement avait fermé
ses portes. L’alarme s’est
Deuxincendies en deux jours
dansun bar denuit
Béligneux. Un incendie avait déjà touché la toiture de
l’établissement dans la nuit de jeudi à vendredi. Dimanche
vers 4 h 30, il a été entièrement ravagé par les flammes.
AIN
Neyron : deux blessés dans
un accident sur l’autoroute
L’accident s’est produit diman-
che vers 5 h 20, sur la bretelle
d’accès entre l’A 42 et l’A 46.
Une voiture et une camionnette
sont entrées en collision. Si la
conductrice de cette dernière,
une femme de 25 ans, n’était
que légèrement blessée, le
conducteur de la voiture, un
homme de 33 ans, était incarcé-
ré dans son véhicule qui avait
basculé sur le toit. Le Samu est
intervenu, mais l’état de gravité
de ses blessures était finale-
ment moins alarmant que prévu.
Il a été transporté à l’hôpital
Édouard-Herriot de Lyon.
SaintLaurentsurSaône :
une octogénaire disparue
retrouvée à l’hôpital
Dimanche vers midi, le person-
nel de la maison de retraite de
Saint-Laurent-sur-Saône s’aper-
cevait qu’une pensionnaire âgée
de 85 ans n’avait pas réintégré
l’établissement qu’elle avait
quitté vers 10 heures.
Des recherches ont été menées
par les gendarmes dans la
maison de retraite puis autour
avec l’aide d’un chien. Finale-
ment, elle a été retrouvée vers
16 heures à l’hôpital de Mâcon,
où des passants voyant cette
femme désorientée l’avaient
conduite.
U
n scénario digne d’un
film à grand budget et
une affaire d’escroque
rie à petits moyens. La police
persévérante est parvenue à
remonter le fil de ce fait divers
qui le 1er mai a mis la colline
de Fourvière en émoi.
Il lui demande de porter
le chapeau contre 3000 €
Il est rare de voir une Golf
dévaler une soixantaine de
marches dans une impasse
fréquentée par les touristes
après avoir percuté des plots
et des barrières de sécurité.
C’est en réalité un refus
d’obtempérer qui est à l’origi
ne de cette coursepoursuite
qui a débuté au point d’un
contrôle fixe de police rue
SidoineApollinaire (Lyon 9e).
Le conducteur de la voiture
noire omet de s’arrêter et
poursuit sa route malgré une
prise en chasse par différentes
patrouilles. Se sentant pris au
piège le pilote percute un
fourgon des forces de l’ordre
et s’engage d’une manière
inconsciente dans la montée
NicolasdeLange pour finale
ment abandonner le véhicule
accidenté.
Les enquêteurs tentent de
contacter le propriétaire de la
Golf noire lequel a déclaré son
véhicule volé et quelques
jours plus tard, c’est un garçon
d’une vingtaine d’années qui
se présente au commissariat
pour se dénoncer. Mais au
cours de l’audition, les incohé
rences apparaissent très vite
et l’individu craque. C’est bien
le propriétaire du véhicule,
qui, moyennant 3 000 €,
jamais versés, lui aurait pro
posé d’endosser sa propre res
ponsabilité. Interpellé dans
un club de sport à Tassinla
DemiLune vendredi soir, le
commanditaire, âgé de 28
ans, intérimaire, demeurant
dans le 5e arrondissement et
connu de la justice, a reconnu
la supercherie, expliquant son
acte par le fait qu’il avait
perdu tous ses points et qu’il
faisait l’objet d’une injonction
de remise de permis de con
duire. Il a été mis en examen
n o t a m m e n t p o u r r e f u s
d’obtempérer, dégradations
de biens publics, mise en
danger d’autrui.
Michel Girod
L’auteurd’undélitde fuitetente
desoudoyerunamipourse dédouaner
Pouréchapperàlapolice,lepiloteavaitprislafuiteenempruntantlamontéeNicolas-de-Lange. Photo DR
Rhône. Au terme d’une coursepoursuite digne d’un film
de Luc Besson, la Golf avait dévalé les marches
d’une impasse près de Fourvière. Le conducteur n’était
autre que le propriétaire du véhicule.
Un jeune détenu du centre péni-
tentiaire de Saint-Quentin-Falla-
vier, en Isère, a mis le feu à sa
cellule, samedi soir vers 21heures.
Il a été légèrement blessé.
Il occupait seul cette cellule, située
à l’étage, où cohabitent près de
70 prisonniers. L’incendie a été
éteint par le personnel de l’éta-
blissement, avant même l’arrivée
des sapeurs-pompiers. Néan-
moins, il a provoqué un important
dégagement de fumée. Les sur-
veillants ont donc dû éloigner une
quinzaine de détenus le temps de
l’intervention, les regroupant dans
la cour de promenade, avant qu’ils
ne puissent réintégrer leurs cellu-
les dans la soirée.
Légèrement brûlé au niveau des
oreilles et partiellement intoxiqué
par la fumée, le responsable de
l’incendie a été transporté à
l’hôpital Lyon Sud, essentielle-
ment pour passer des examens,
qui n’ont rien révélé de grave. Il a
déjà été renvoyé dans le centre
pénitentiaire de Saint-Quentin-Fal-
lavier.
L’établissement abrite actuelle-
ment 500 détenus, pour un peu
moins de 400 places.
ISÈRE
Un détenu met le feu à sa cellule
Soupçonné d’avoir détroussé des personnes
âgées aux distributeurs de billets
Un Marseillais de 35 ans a été arrêté samedi par les gendarmes de
Morestel, alors qu’il était recherché depuis plusieurs mois, soup-
çonné d’escroqueries multiples, commises près de distributeurs
automatiques de billets. Le parquet du procureur de la République
de Bourg-en-Bresse a été retenu pour se saisir de l’affaire. Les
premiers faits remontent à 2012. Au moins une quinzaine d’escro-
queries, qui pourraient lui être imputables ont été recensées dans
toute la région Rhône-Alpes. Il agissait selon un mode opératoire
bien rodé, en détournant l’attention de personnes âgées. Le sus-
pect a été interpellé samedi par les gendarmes, dans le Nord-Isère
alors qu’il avait fui quelques heures plus tôt. Sur lui, les enquêteurs
ont découvert près de 2 500 euros en liquide. Une information
judiciaire devrait être ouverte à l’encontre du trentenaire.
Escroquerie
12. L'AIN ET SES PAYS Actualité
Rédaction : 04 74 21 66 66 lprain@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 lprpub01@leprogres.fr
12 LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 AIN
L
e 25 avril dernier, le
maire d’Hauteville, Ber
nard Maclet, annonçait
sa démission. Le préfet venait
de refuser de soulager Haute
villeLompnes de quelque
120 demandeurs d’asile sup
plémentaires accueillis cet
hiver en urgence, prolongeant
leur séjour sur le plateau
jusqu’au printemps 2014.
« Avec 80 demandeurs d’asile
accueillis durablement, la
ville est au seuil de ses capaci
tés », affirme le maire, qui
attend toujours que le préfet
accepte ou non sa démission.
La majorité municipale ne
s’était pas encore exprimée
sur ce départ. La première
adjointe, Monique Lyaudet,
avec l’ensemble des élus
majoritaires, vient d’indiquer
que « tous apportent et réaf
firment leur soutien à Ber
nard Maclet ». L’adjointe con
firme que « c’est à la demande
du maire et en plein accord
avec sa démarche que nous
avons décidé de ne pas pré
senter la démission collective
des élus majoritaires ». Elle
motive cette position par
« leur responsabilité d’élus »
et leur « volonté claire de ne
pas provoquer une élection
municipale anticipée, dont la
thématique principale ne
serait que l’accueil des
demandeurs d’asile, alors que
l’avenir de notre commune
mérite un autre débat ».
Hauteville :lamajoritésoutient
lemairedémissionnaire
D
imanche, le comité
départemental de ran
donnée pédestre de
l’Ain, avec l’appui de la com
m u n a u té d e c o m m u n e s
Centre Dombes et le club local
Les Randombistes, organisait
le 3e Rando challenge. La
manifestation a réuni environ
200 personnes, réparties en
37 équipes pour la randonnée
découverte (10 km) et 16 pour
les experts (22 km). Un vrai
succès selon l’organisation, les
précédentes éditions n’ayant
jamais atteint ce niveau de
participation. Répondant à
une bonne dizaine de ques
tions tout au long du parcours,
les concurrents ont ainsi pu
découvrir sous une forme par
ticulièrement ludique le
charme et les particularités de
laDombes.C’estuneéquipede
l’Isère qui a remporté le Chal
lenge découverte, alors que
des Ligériens gagnaient pour
la 3e fois la Rando expert.
Le3e Randochallengedudépartement
batunrecord departicipation
StAndrédeCorcy.
Dimanche, environ
200 randonneurs
ont sillonné les chemins
de la Dombes. Du loisir
à la compétition,
il n’y avait qu’un pas.
Même pour les experts, il n’est pas toujours facile de trouver son chemin.
Photo Bernard Packier
C
hez RoyalPratic, du
chemin a été parcou
ru depuis le traceur à
m a t é r i a u x p o u d r e u x
d’aprèsguerre. Mais un
nouvel engin, sorte de ton
deuse silencieuse, censé
être plus simple d’utilisa
tion et plus économique,
est aujourd’hui dans les
startingblocks. La fonc
tion, elle, reste la même. Il
s’agit de matérialiser ces
lignes indispensables à la
tenue des matchs et des
entraînements.
Le marché se veut vaste.
Rares, en effet, sont les
communes qui ne possè
dent pas de terrains de
sport. « Nous ciblons les
m oye n n e s et g r a n d e s
villes », précise Christophe
Ortiger, Pdg de RoyalPra
tic depuis dix ans. Dont
Lyon où près d’une cin
quantaine d’employés
municipaux s’emploient
ainsi à tracer vite et bien
les terrains sur la totalité
des sites que compte la
ville.
P l u s i e u r s , p a r m i c e s
agents, étaient d’ailleurs
conviés à la démonstration
organisée le mois dernier
sur les pelouses de l’Olym
pique lyonnais, à Gerland.
Un essai plutôt concluant.
Qu’il reste à transformer
désormais.
Comptant cinq salariés et
près d’1 million de chiffre
d’affaires, l’entreprise
RoyalPratic choisit, en
effet, d’innover pour enga
ger une nouvelle étape de
son développement, en
lien avec d’autres partenai
res industriels.
« Ça laisse augurer des
perspectives intéressantes.
Avec ce qui existe déjà,
nous ne sommes plus dans
l ’ a i r d u t e m p s , q u ’ i l
s’agisse de peinture roulée
au pinceau ou de peinture
pulvérisée. Ce que l’on
propose évite les manipu
lations, le gaspillage. C’est
un concept « basse con
sommation ». En outre,
pas d’outils à nettoyer, pas
d’eau à transporter… »,
argumente le Pdg.
Bien évidemment, les
peintures mises au point
répondent aux normes
européennes en vigueur.
RoyalPratic, implantée à
Meyzieu, existe depuis
1954. Pas de fixation sur le
ballon rond, la société
trace aussi les terrains de
rugby.
D. Menvielle
Gazonbéni:cesentreprisesquigagnent
eninnovantcôté pelouses
Rhône. La société
RoyalPratic convoite
de nouveaux marchés.
Sa spécialité : le traçage
des terrains.
Photo Richard Mouillaud
« Nous ciblons
les moyennes et
grandes villes »
Un nouveau
concept « basse
consommation »
Depuis 1954, RoyalPratic est
spécialisée dans le traçage
des terrains de sport enga-
zonnés.
13. L'AIN ET SES PAYS Actualité
Rédaction : 04 74 21 66 66 lprain@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 lprpub01@leprogres.fr
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Deux Lyonnais gagnentDeux Lyonnais gagnent
un million au Loto Footun million au Loto FootPAGE 16
L’écoleprivéelibredeL’écoleprivéelibrede
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Le décret imposant
neuf demi-journées
de cours par semai-
ne aux écoliers ne
c o n c e r n e p a s
l’enseignement
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déçu pardéçu par
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A peineA peine
ouvert, l’A89ouvert, l’A89
déjà plus cherdéjà plus cher
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(6-16) PAGES 9 et 10
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Le retour de lanouvelle star
Jean-Michel
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2juillet14samediau8
012
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DU08/07/2012
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om
1327_UNE_PLM:1009_
UNE_PLM_SPE.qxd
27/06/2012
14:45
Page 1
C’
est lors d’une émission animée
par Stéphane Bern et diffusé du
France2enjuinqueseradévoilé
« Le village préféré des Français ». La
particularité du scrutin est que ce sont
les téléspectateurs qui sont appelés à se
prononcer via Internet, et ce jusqu’à
demain. Vingtdeux communes sont en
lice, choisies parmi les 156 « Plus beaux
villages de France » que compte l’Hexa
gone. Pour la région RhôneAlpes, c’est
Pérouges, connu bien audelà de l’Ain
pour sa cité médiévale, qui est le candi
dat désigné à ce titre honorifique autant
quemédiatique.Aprèslepassagelorsdu
weekend pascal d’une équipe de tour
nage venue filmer les images qui seront
diffusées lors de l’émission, toutes les
énergies sont mobilisées. Le maire et les
bénévoles de l’office de tourisme et les
associations du village se sont mués en
ambassadeurs de leur cité. Profitant de
l’affluence des jours fériés du mois de
mai, une distribution de tracts expli
quant les modalités du vote et enjoi
gnant les visiteurs à « voter Pérouges »,
était mise en place, dès l’entrée dans la
cité médiévale. Les différents réseaux
associatifs ont aussi été activés et Paul
Vernay, maire de la commune, n’a pas
ménagé ses efforts pour encourager,
entre autres, ses collègues élus, à voter
pourPérouges.Lesmembresdel’équipe
de l’office de tourisme ont eux innové,
avec un vecteur de communication
moderne : un « Harlem shake » choré
graphié sur les marches de l’église forte
resse, emblématique de la cité. Tous
attendentdésormaisleverdictdestélés
pectateurs, en espérant accueillir pro
chainement Stéphane Bern, qui se
rendra dans « Le village préféré des
Français ».
FrançoisLeStir
Pourlesretardatairesquin’ontpasvoté(pour
Pérougesévidemment),ilestencorepossible
delefaireaujourd’hui,etjusqu’àdemain,
10heures,surlesiteinternetdelachaîne
publique(www.france2.fr).
« Le village préféré des Français » :
dernier jour pour voter Pérouges
Tous les visiteurs entrant dans la cité
médiévale ont reçu un tract.Photo François Le Stir
Télévision. On peut encore voter jusqu’à demain matin
pour que le village de l’Ain fasse la Une sur France 2.
O
n se doutait que les
traces d’écrasement
géantes « découver
tes » par Gérard Perre
noud, un habitant de
Thil, dans le champ de
blé jouxtant sa maison,
allaient alimenter débats
et conversations, entre
tenants d’une explication
rationnelle et passionnés
de manifestations extra
terrestres et autres ufolo
gues.
Nagib Kary, responsable
du site ufologique lyon
nais, Ovnisdirect, a tenu
à nous livrer son analy
se : « La météo indique
qu’à ce momentlà le vent
est de nordouest pour
une vitesse de 11 km/h,
avec rafales. Les traces
visibles ne sont pas des
cercles et aucun témoin
n’a vu de phénomène
aérospatial non identifié.
[…] Il est donc envisa
geable de trouver une
explication rationnelle. Le
vent a créé un tourbillon,
t r è s l o c a l i s é , a y a n t
couché les blés. Ce phé
nomène a déjà été cons
taté entre Retonfey et
Vaudreville le 7 juin 2012
dans le département de la
Moselle. Sur le secteur de
Thil, la météo, très chan
geante en cette année
2013, semble être la seule
responsable de l’anomalie
céréalière. Le témoin
auditif a bien entendu un
bruissement, mais son
origine est naturelle »,
expliquetil.
Traces dans un champ de blé à Thil :
le vent, pas une soucoupe volante
Météo. Selon
des spécialistes, les
ufologues lyonnais d’Ovnis
direct, le phénomène est dû
à un vent tourbillonnant,
pas aux aliens…
Plusieurs traces géantes et intrigantes ont été recensées vendredi matin dans un champ de blé de Thil, sur la Côtière. Photo Jean-Pierre Balfin
15. BOURGENBRESSE
Rédaction : 04 74 21 66 66 lprbourg@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 lprpub01@leprogres.fr
01C
LUNDI 13 MAI 2013 - LE PROGRES n 15
C
et aprèsmidilà com
mence autour d’une
g r a n d e t a b l e . S e pt
dames et un homme se con
centrent sur un jeu de loto. Le
repas s’est achevé dans la salle
à manger à côté. Le matin,
Laurence Lacroix et Nathalie
Genevois, aidessoignantes
spécialisées assistantes en
soins gérontologiques, étaient
venues chercher les huit per
sonnes dans les services de la
résidence EmilePélicand. Les
octogénaires ont quitté leur
chambre, direction le pôle
d’activités et de soins adaptés
(Pasa). Après le rituel du café,
une séance de gym douce
avait été proposée.
Les journées au Pasa, c’est une
nouveauté de l’établissement
hospitalier et une mesure
prévue dans le Plan Alzheimer
20082012. « C’est un peu un
accueil de jour interne pour
toutes les personnes qui sont à
un stade modéré de la maladie
d’Alzheimer ou apparentées »,
résume Françoise PerrinVe
nuto, la directrice de l’établis
sement pour personnes âgées
dépendantes. Autorisé pour
quatorze places, le Pasa
accueille, en deux groupes,
une vingtaine de personnes
sur 169 résidents. « Le méde
cin, le docteur Boge, décide
qui a besoin de venir au Pasa
en fonction de grilles d’évalua
tion », précise la directrice.
Aménagés dans le soussol
peu riant de l’établissement,
les locaux du Pasa se révèlent
colorés, modernes. « On fait
de l’animation et de l’accom
pagnement aux actes de la vie
quotidienne pour maintenir
de l’activité physique et cogni
tive, ce que l’on ne peut pas
faire dans les services », expli
que Laurence Lacroix. Selon
les jours : des ateliers de cuisi
ne, d’activités manuelles, des
jeux… « On se rend compte
qu’ils demandent surtout de
l’attention, que l’on reste avec
eux, que l’on discute », dit
Nathalie Genevois. Un ensei
gnant d’activités physiques
adaptées intervient une demi
journée par semaine. Un psy
chomotricien (mitemps) est
prévu ;l’interventiond’unpsy
chologue aussi. Les services
ont redonné des temps de tra
vail pour compléter 1,3 poste
d’aidesoignante supplémen
taire financé pour le Pasa par
l’Agence régionale de santé.
« Je suis très contente de venir,
le personnel est formida
ble ! », répète une résidente. À
l’inverse, deux résidents ont
refusé de venir au Pasa. « Nous
avons de bons retours des
familles et aussi des collègues
dans les services », dit Lauren
ce Lacroix. Le Pasa démarre
doucement, mais les profes
sionnels ont constaté des
retours d’appétit, des rési
dents plus calmes. « Beaucoup
déambulent entre les services,
là, ils ne bougent pas. Un mon
sieur qui murmurait en arri
vant, parle plus distincte
ment. » Pour le moment, les
observations sont orales. « Ce
serait bien de faire une synthè
se trimestrielle, dit la directri
ce, de voir un peu les évolu
tions, ce que cela apporte. » n
Fabienne Python
Un pôle d’activités et de soinsUn pôle d’activités et de soins
adaptés créé à la résidence Pélicandadaptés créé à la résidence Pélicand
Séniors. Le pôle offre un
« cocon » à des personnes
âgées souffrant de troubles
cognitifs modérés. Deux ou
trois fois par semaine, des
résidents passent la journée
hors de leur chambre.
Photo Fabienne Python
« Ici, on peut prendre
le temps d’apaiser
une personne »
Nathalie Genevois Aide-
soignante spécialisée au Pasa
Je suis aide-
soignante
depuis plus de
vingt ans et
j’ai toujours
travaillé en
gérontologie. Je voulais rester
en gérontologie, mais voir
autre chose. Dans le Pasa,
c’est à la fois le même métier,
mais ce n’est plus le même
métier. On n’est plus dans les
soins de nursing. Dans les
services, avec une trentaine de
résidents, on fait la relève et il
faut abattre le travail, il faut y
aller. On est deux, trois ou
quatre pour tout le service. On
regarde toujours l’heure, on est
toujours dans la précipitation.
Là, au Pasa, on prend le temps,
on écoute les personnes et
c’est bénéfique. Quand quel-
qu’un est agité, qu’il n’arrive
pas à s’exprimer, s’il prend une
angoisse, on peut passer une
demi-heure à attendre pour
l’apaiser, alors que dans le
service, on ne peut pas se
permettre de passer une demi-
heure à essayer de compren-
dre ce que veut dire une per-
sonne.
Au début, cela me perturbait
de me poser, je n’avais pas
l’habitude : je ne savais pas
que je ne faisais pas rien !
« Le Pasa est un facteur d’apai-
sement, il apporte un bienfait
aux personnes tant qu’elles y
sont. Il y a des aides-soignantes
motivées et formées. Dans
l’ensemble, ce n’est pas mal,
mais les Pasa demandent qu’on
fasse l’expérience et que l’on en
tire les enseignements. Ce qui
est à résoudre, ce sont les
difficultés des personnes quand
elles reviennent dans leur milieu
initial. Le fait de changer de lieu
peut être perturbant pour ceux
qui, du fait de la maladie, ont
horreur du changement. On ne
touche sans doute pas tous les
gens qui en auraient besoin. On
sait que 60 à 80 % des person-
nes dans les établissements ont
des déficits cognitifs -des défi-
ciences lourdes et des légères,
pas toujours avec un diagnostic
de la maladie d’Alzheimer- mais
il y a généralement un problème
de places et beaucoup de mala-
des d’Alzheimer sont dans des
services non fermés. Quand les
troubles s’aggravent, à Pélicand,
l’Unité d’hébergement renforcé
ne compte que quinze places. Il
faudrait que l’on arrive à créer
des Ehpad entièrement consa-
crés et adaptés à Alzheimer. »
L'AVIS DE JEANMICHEL FONQUERNIE
Association France Alzheimer de l’Ain et Amicale des résidents
et des familles de la résidence EmilePélicand
« Il manque des Ehpad entièrement
consacrés à Alzheimer»
L’Ehpad (Établissement
d’hébergement pour personnes
âgées dépendantes) de
« Seillon Repos » à Péronnas
aura aussi un pôle d’activités et
de soins adaptés en novembre :
il a été autorisé par l’Agence
régionale de santé et les locaux
de 200 m² sont en cours de
construction pour un investisse-
ment d’environ 550 000 €.
« Nous avons demandé l’autori-
sation de créer ce Pasa parce
que nous avons constaté que
les demandes d’admission
concernent de plus en plus de
personnes atteintes de la mala-
die d’Alzheimer ou maladies
apparentées. Le niveau de
dépendance physique ou psy-
chologique à l’entrée des éta-
blissements augmente. Certai-
nes pathologies nécessitent une
prise en charge différente de la
prise en charge classique. Pour
maintenir des acquis dans un
stade pas trop avancé de la
maladie, il y a besoin d’une
prise en charge quotidienne
avec des activités pédagogi-
ques et thérapeutiques », expli-
que Giovanni Niccolini, le direc-
teur. « Ce n’est pas du tout pour
des personnes qui sont à un
stade avancé de la maladie et
qui relèvent d’une prise en
charge dans un service spécial
et nous avons un cantou de
24 places dans notre établisse-
ment du « Bon Repos » à
Bourg. Nous n’aurions pas
investi dans un Pasa ici pour
des gens qui relèveraient d’une
prise en charge en cantou. » Le
Pasa est autorisé pour 14 places
avec un financement forfaitaire
de 4 557 euros par place et par
an. « On créera des postes mais
on fera aussi du redéploiement
interne. Et l’on n’a pas voulu
qu’il y ait un impact sur le prix
de journée des résidents. » Les
besoins d’accueil concernent
une trentaine de personnes sur
82 résidents. « Donc il n’y aura
pas tous les jours les mêmes
personnes », explique Giovanni
Niccolini. Les décisions d’accueil
dans le Pasa seront prises par
le médecin coordonnateur de
« Seillon Repos », avec l’équipe
soignante et les médecins
traitants des résidents.
Un Pasa en construction à Péronnas
pour les résidents de « Seillon Repos »
« On fait de
l’animation et de
l’accompagnement
aux actes de la vie
quotidienne pour
maintenir de
l’activité physique
et cognitive... »
Laurence Lacroix,
aide-soignante spécialisée
16. BOURGENBRESSE
Rédaction : 04 74 21 66 66 lprbourg@leprogres.fr ; Publicité : 04 74 32 83 65 lprpub01@leprogres.fr
16 LE PROGRES - LUNDI 13 MAI 2013 01C
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Si William Shakespeare
a, en son temps, fait ren
trer le théâtre dans les
salles, samedi, les comé
diens de la compagnie
26 000 couverts de Dijon
ont, bien involontaire
ment, procédé au proces
sus inverse.
Massés devant le théâtre
p e n d a n t u n e b o n n e
heure pour « Beaucoup
de bruit pour rien », les
spectateurs ont écouté la
régisseuse leur expliquer
q u e l ’ a l a r m e s ’ é t a i t
déclenchée de manière
intempestive et que, au
final, le problème techni
que ne pouvait pas être
réparé ! Le SDF de passa
ge en a profité pour faire
son show. Ce qui a agacé
une spectatrice qui s’en
est pris aux intermittents
et qui a trouvé du répon
dant dans l’assistance. La
direction du théâtre a
craint un moment qu’il
faille appeler du ren
fort… Bien sympathique,
un monsieur proposait
que le verre de convivia
lité de la fin soit servi en
attendant.
Les comédiens qui habi
tuellement font du théâ
tre de rue étaient eux
mêmes très déçus, car
c’était leur premier essai
en salle d’une œuvre
célèbre.
Ils ont donc proposé au
public quelques démons
trations sur la place de la
Comédie et, comme ils
savent admirablement
bien jouer, c’était finale
ment excellent !
« Beaucoup de bruit pour« Beaucoup de bruit pour
rien »... place de la Comédierien »... place de la Comédie
Le public massé devant le théâtre pendant une bonne heure, samedi
soir, pour « Beaucoup de bruit pour rien ». Photo Josette Besset-Pocchiola
C’estpassérieux !
« La vie devient une chose déli
cieuse,aussitôtqu’ondécidede
ne plus la prendre au sérieux »
(Montherlant). C’est par ces
motsqueDanyMadieraouvert
le salon ArtCité Bourg, samedi
soir, lors du vernissage de
l’exposition. Le thème de
l’année, « C’est pas sérieux », a
justementinspiréles71artistes
participant. Et particulière
mentl’invitéd’honneur,Gérard
Visser, « faiseur de machines »
franchementrigolotes.
Aux peintres et sculpteurs de la
région se sont joints neuf artis
tes allemands de Bad Kreuz
nach, pour marquer les cin
quante ans de jumelage avec
BourgenBresse. Et l’atelier
Peindre à Bourg présente une
exposition « Cent vingt Vin
cent »,dédiéeàVanGogh.
Le 58Le 58ee
salon ArtCité Bourg a ouvertsalon ArtCité Bourg a ouvert
ses portes samedi, pour quinze joursses portes samedi, pour quinze jours
L’atelier Peindre à Bourg participe au salon, avec son exposition
dédiée à Vincent Van Gogh. Photo Cécile Chambon
« The Rocky Horror Pic
t u r e S h o w » e s t u n e
reprise cinématographi
que de la comédie musi
cale de 1973 de Richard
O’Brien.
Dès sa sortie, le film fit
un bide et, pour l’amor
tir, les acteurs se mirent
à parodier leur propre
p e r s o n n a g e d e v a n t
l ’ é c r a n e n m ê l a n t l e
public au ridicule des
situations. Le film a alors
remporté un immense
s u c c è s e t a , e n c o r e
aujourd’hui, des fans
dans le monde entier.
Il fait toujours partie des
midnight movies les plus
connus et les plus renta
bles financièrement.
Accueillie par l’associa
tion Fenêtre sur cour,
« The Friday night Cast
de Paris » a présenté,
samedi et dimanche au
Zoom, son interprétation
personnelle avec de nom
b r e u s e s a l l u s i o n s à
d’autres films, des per
sonnages célèbres ou des
répliques…
Conquis par le côté com
plètement déjanté ou
agacé par les blagues de
potaches, à en quitter la
salle avant la f in, le
public qui a fait salle
pleine n’est, de toute
façon, pas resté indiffé
rent.
« TheRockyHorrorPicture« TheRockyHorrorPicture
Show », on détesteouonadoreShow »,ondétesteouonadore
Les rendez-vous de ce lundi avec
le festival « C’est pas sérieux ! »
« La Parade ». Cinéma. Film
hongrois de Srdjan Dragojevic :
comment le parrain des gangs-
ters de Belgrade doit assurer la
sécurité de la première Gay pride
de Serbie.
À 14 h 30 et 19 heures, à La
Grenette, esplanade de la Comé-
die.
« Gimme the loot ».Cinéma.
Film américain d’Adam Leon : le
défi de deux jeunes graffeurs
prêts à taguer la pomme géante
du Shea Stadium. À 14 h 30.
« Les folles inventions de Mon-
sieur Bricolo ». Ciné concert tout
public, à 20 heures, à la Grenet-
te : des courts-métrages burles-
ques de Charlie Bowers (1926-
1927) accompagnés par les
musiciens Mario Coceano et
Hélène Vouhé. Tarifs : 6,20 € ;
4,70 € (réduit).
« Le bonheur est à l’intérieur
de l’extérieur de l’extérieur de
l’intérieur… ». Spectacle. Texte
de Gauthier Fourcade. Avec l’aide
de Marc Gélas. À 20 h 30,
à la salle du Vox, 11, rue Paul-
Pioda. Tarifs : 7 €, 10 €, 11 €, 14 €.
MARDI 14 MAI
« De mémoire d’estomac ».
Spectacle vivant au théâtre,
à partir de 10 ans : histoire
d’une petite fille, prête à aimer
la vie, qui se trouve un allié face
aux difficultés : son estomac !
À 20 h 30 au théâtre, esplanade
de la Comédie.
Tarifs : de 8 à 12 €.
C’est pas sérieux ! ce lundi encore
Remise des prix
La Ville de Bourg-en-Bresse à Françoise Michel pour « Retenue
au travail. J’arrive ! ».
L’académie Granet à Michèle Achard pour « L’échassier rouge ».
Le Lions club Bourg doyen à Jean Brisé pour « Un monde
étrange ».
Le Zonta club Bourg-Mâcon à Sonia Morand pour l’ensemble
de ses sculptures.
Le Rotary club de Bourg à Régis Blondel pour « Sans titre ».
Jusqu’au 26 mai
ArtCité Bourg :
exposition à la salle
des fêtes jusqu’au
26 mai. Ouvert tous
les jours de 13 h 30
à 19 heures.
Entrée gratuite.
Pratique
L’alarme s’était
déclenchée...
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[ EN HAUSSE ]
26 exposants au videgreniers
de la Reyssouze
Les videgreniers se suivent
depuis quelques semaines et
bien souvent, la météo n’a pas
été très favorable. Dimanche,
les bénévoles de l’Association
des usagers du centre social de
la Reyssouze (Aucrey) en ont
fait les frais lors de leur vide
greniers installé place Alexan
dreDumas. Toutefois, malgré
une température peu élevée,
lesexposantsvenusessentielle
ment du quartier ont investi les
lieux. « Lors de notre dernier
déballage, en octobre, nous
n’avions eu que cinq exposants,
précise Fanny Ballet, animatri
ce d’Aucrey. Aujourd’hui, nous
sommes satisfaits, nous en
comptons vingtsix. Notre but
estsurtoutd’animerlequartier,
et malgré les mauvaises condi
tions climatiques, il y a de nom
breux visiteurs. Pour ce vide
greniers, quinze bénévoles
d’Aucrey assurent la logistique
et sont associés avec le secteur
jeunesse du centre social et les
parents d’élèves de l’école
CharlesPéguy. » Un collectif
qui a pour but de créer un
« mieux vivre ensemble » dans
lequartier.
Les exposants ont investi la place Alexandre-Dumas. Photo Robert Mas
D
ans une Tannerie
b o n d é e e t u n e
ambiance surchauf
fée, samedi soir, le public
burgien attendait de pied
ferme la rappeuse Keny
A r k a n a . I l f a u t d i r e
qu’avec ses idées rebelles
et altermondialistes, la
jeune femme a fait un
s a c r é b o n h o m m e d e
chemin, qui l’a conduite
notamment à enflammer
le dernier Printemps de
Bourges, où elle était tête
d’affiche.
Alors, à Bourg, son fan
club s’était déplacé en
masse. Et personne n’a
été déçu : plus de deux
heures de show survolté,
pendant lequel elle a
alterné chansons rageuses
et ballades plus mélanco
liques. Deux heures pen
dant lesquelles les poings
se sont tendus, pas mal de
briquets se sont allumés
lorsqu’elle a évoqué la
mémoire de Stéphane
Hessel, le modèle des
« I n d i g n é s » e t o ù l e
public a scandé avec elle
« la rage du peuple » (nom
du collectif dont elle fut
l’une des fondatrices).
Et si ses paroles frisent
l’utopie jusqu’à flirter par
fois avec le démago, diffi
c i l e d u r a n t c e s d e u x
heures de ne pas avoir eu
envie de se lever contre le
système avec « la fille du
vent » et de rêver comme
elle d’un monde un peu
meilleur ! Et quand elle
chante « j’me barre », elle
donne à toute la salle des
idées de voyage au bout
du monde.
On déplore une légère
fausse note cependant,
l o r s q u e D J D R K , q u i
l’accompagne sur scène,
m i x e u n m o r c e a u a u
milieu du concert sans
trop convaincre le public.
Un petit couac vite oublié
dès que Keny reprend le
micro, et déjà les poings
baissés se relèvent. Face à
un tel enthousiasme, la
rappeuse se montre belle
joueuse, et n’oublie pas
de remercier comme il se
doit son public : « Big up
p o u r B o u r g e n B r e s
se » !
Keny Arkana, toujours la rage au cœur
Concert. Samedi,
la rappeuse a fait vibrer
le public de La Tannerie.
« La main sur le cœur, je jure de dire que la vérité. » Photo Alice Gagnant À suivre
Le prochain grand rendez-
vous aura lieu le 29 juin
à l’occasion des festivités
organisées pour les 40 ans
d’Aucrey.