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L'Eveil économique de l'Indochine ["puis" (Eveil
économique de l'Indochine)] ; Bulletin
hebdomadaire
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
L'Eveil économique de l'Indochine ["puis" (Eveil économique de l'Indochine)] ; Bulletin hebdomadaire. 1915.
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il L'EVEIL : ECONOMIQUE
BANQUE DE L'INDOCHINE
FONDÉE EN 1875
PRIVILÉGIÉE PAR DÉCRETS des:
12 Janvier 1875, 20 Février 1888, 19 Mai 1900, 4 Janvier 1920, 21 Janvier 1921,
12 Janvier 1922, 17 Janvier 1923, 10 Janvier 1924,16 Janvier 1925-.et 16 Juillet1925.
Capital social ; . .. . . • • • . • . . . . Frs 72.000.000
Capital versé:. . . . • . . . . . ...'. . . Frs 68.400.000
Montant global des réserves au 30 Juin 1924. ... ..'.-. .Frs 84.089.020
Siège social ; 96, Boulevard Haussmann, PARIS (VIIl)
Président du Conseil d'Administration : M, A. de MÔNPLANET, Inspecteur Général honoraire des Finaoces*
Président de la Sté Générale de Crédit Industriel et Commercial ; Pré-
sident de la Sté Fse des Charbonnages du Tonkin.
Vice-Président et Adminislrateur-Délé- M. Stanislas SIMON, Président du Conseil d'Administration de la Cie
gué'. des Chemins de fer de l'Indochine et du Yunnan.
Directeur Général: M- René THION de la CHAUME, ancien Inspecteur des Finances.
SUCCURSALES & AGENCES
ÎCochinchine
: Saïgon — Annam : Tourane
Cambodge ; Pnom-Penh — Tonkin : Haïphong
Battambang Hanoï
Territoire de Quang-Tchéou-Wan : Fort-Bayard
ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE ; Pondichéry.
YUNNAN (Chine) : Mongtze — Yunnanfou
SIAM : Bangkok.
ÉTABLISSEMENTS DU DÉTROIT (Straits Settlements) : Singapour.
CHINE : Pékin — Changhai — Tientsin — Canton — Hankéou — Hongkong.
CÔTE DES SOMALIS : Djibouti.
NOUVELLE CALÉDONIE: Nouméa.
TAHITI : Papeete. Adresse télégraphique : «INDOCHINE »..'
L'EVEIL;; ECONOMIQUE m
STACA
SOCIÉTÉ DÉS
TRANSPORTS AUTOMOBILES
OUtENTRE-ANNAM
Siège Social : Rue Galliéni, Tourane.
Adresse télég. STACA
TOURANE-QUINiïC)NE-NHATRANG
Service Postal Subventionné Quotidien entre Toùra-
;he-Qùinhone-Nhatrancj et vice-versa par autocars très
confortables.
Locations d'autos luxueuses pour tous parcours a des
prix très modérés.
Garages ateliers mécaniques, réparations, fourniture
de toutes pièces, vente de tous articles concernant l'au-
tomobile, dans les garages de Tourane, Quinhone ei
Nhatrang;
HORAIRE
Service Quotidien
I PRIX | PRIX
•
4
Destination l,eure
1res SIOBB 1
Desli»ati°n Heure
~
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0 TODRAHE.. 6 h $ $ 0 NHATRANG.. 6 1i. $
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22 Quangnam.ivers7- 00 1-76 1-'10 M Ninhhoa. . vers7.30 2.64 1.65
32 Faifoo... » 7- 20 2.56 16,} 104 Phukhô. .. » 9.50 8.32
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87 Tamky...
» 9-0 6- 96 4-35 120 Tuylioa. .. » 12.30 9.60 6.00
HQ MUIP.PU *A. H.45 11.92, 7.45 172 Sôngcâu. . » 15.30 13,76 8.60
J*» U'JMIGBGAlJD. 12.45 i 231
„„„„,„.- jA. > 18.00 18.48 I 11.55
209 Sahuynh. .v. 14.W 16.72 10.43 0 UUlBHUBb
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221 Tamquan.. » 15.00il7.68 1105 2) Binhdinh.. vers6.40 1.60 1.00
237 Bôngson. .» 15.30!l8.96 1185 85 Bôngson.. Y 9. 6 80 4.25.
302 Binhdinh.. » 17.50-24.16 1510 101. Tamquan.. > 9.30 8.08 5.05
322 nirrannuDU. » 18 30 35.76 16.10 113| Sahuyah. . «10.10 9.04 5.65
0 UUIHaOBb-^D 6 h. S $ $ m'ûlIliTfJiUpA > H.45 13.84 8.65
5"Ô Sôngcâu... vers 8.15! 4.75 2.95
llâ UUMaMI .'D. » 12.45
111 Tuyhoa. ..:» 12.30 ! 8.8S 5.55 .335 Tamky. .. vs.15.10 18.80 11.75
127 Phukhê. ..I » 13.30 10.16 6 35 290 Faifoo » 17 .10 123.20 14.50
198 Ninhhoa...! » 15.30 15.84 9.90- 300 Quangnam. » 17.30 24.00 15.50 
231 HHATRAHG..1 » 18.00 18.48 .11.53 322 TOURANE. . » 18.30:25.76 16.10
j
Horaire Spécial Correspondant avec le train de nuit
hebdomadaire de Saigon à Nhatrang
le Dimanche
h..
Quinhone 5.00
Sôngcâu entre 7.00 et 7.30
T,,„K«n i A. » 9.00 et 9 30
mynoa <
D % ,,0 Q0 et 10 30
Phukhê » 11.00 et 11.30
Ninhhoa » 14.00 et 14.30
Nhatrang-(A. » 15.30 à 16.30
poste fD. ». 17 00
Nhatrang-) A. » 17.15
gare / D. » 17.44
Arrivée à Saïgon 6.00
le Samedi
h.
Saïgon -Départ 21.15
Nhatrang - Arrivée 8.35
Nhatrang - gare 8.40
N'iatrang - poste 9.00
Ninhhoa entre 10.30 et 11.00
Phukhê » 13.00 et 13.30
Tuyhoa » 14.30 et 18.00
Sôngcâu > 16.30 et 17 30
Quinhone » 18.30 et 19.30
IV" v&imù ECONOMIQUE
Société Anonyme au Capital de 5.100.000 Francs
SIÈGE SOCIAL : 96 bis Boulevard Haussmann PARIS
DIRECTION & USINE à Haly
— HAIPHONG
MARQUE
Adresse Télégraphique :
Pnosphâtes-Haipliong
^r*
DÉPOSÉE
Ho 65
19/21
PHOSPHATE 19/21 o/0 d'acide phosphoriqiiie inement moulu triplant le rendement des
rizières s'emploie pour toutes les cultures.
Représentants i
au Tonkin : dans toute 5 les provinces."
I en Cochiachine : Descours & Cabaûd, Saïgon.
Agent de la Société des Potasses l'Asace
Pour tous Renseignements s'adresser à :
La Société nouvelle des Phosphates au Tonkin? a fiaïphong
Hauts Fourneaux et Fonderies
DE
PrésidentdelaSociétéG,GAVALLIER-Administrateur-DirecteurGénéral:M.PAUL
TUYAUX EN FONTE de tous SYSTÈMES
^^ •
V«
Pour Canalisations d'Eau, de Gaz, de Râperies, etc..
 ^fi^uM Jointsau plomb(Type Ville deParis)et àjoints de caoutchouc,systè-
yÊ^^~
me à assemblage précis breveté SGDG ; Gibault ; Lavril Economique, etc..
fÈ Tuyaux en Fonte frettés d'acier à Chaud pour conduites de grands dia-
m mètres ou pour fortes pressions de service. Fontes d'Assainissement.
' Robinets vannes, Bornes Fontaines, Bouches d'arrosage et d'incendie
Matériel de Chemins de fer(Plaques tournantes.coussinets, sabots de frein,etc..)
Sièges Administratif et Commercial
9-H Bue St Léon — NANCY
Reg. du CceNANCY No 584
; Bureaux à Paris : 5 Rue Jules Lefèbvre
1 Teiéph : Guiemb 33-58 etll-61 — Inter 210
Envoi franco dès catalbgaes sur demande
1
-.^WBMWMC *MWW68RE AU TOWfftr |
L'EVEIL ECONOMIQUE
»aU
I I
| Papeteries de l'Indochine |
w Société anonyme au capital €
W de 2.500.000 francs €
W w
w Siège social : 96bts Boulevard Haussmann W
w Paris
^
skDirection Générale à Dap-Cau (Tonkin) €
» €
£ Papier écolier et écriture Papier pur bambou 41
*
Papiers vergés pour édition
j|
j^
Buvards Papiers blancs M
^Cartons et couleurs ^
^ Papiers emballages pour Impression M
I
Papier pur bambou
pour édition
Papiers blancs
et couleurs
pour Impression
Pâte de Bambou
#2 Usines: Usine de pâte à ViétriG
î Usine de papier à Dap-Cau
*Jfc UOIHO CIO
[JVlfJlCl
U
I/UjU'UUU
i
Jr Adresser toutes les correspondances «
^ à Dap-Cau (Tonkin) 2
» €
m ^^ I
Adresser toutes les correspondances
à Dap-Cau (Tonkin)
I
LA TUILE « TYPHON »
JV[ARÇ>UE ET MODÈLE DÉPOSÉS
*T embo.- V
temeht de
reeouvremml
-2e emboî-
tement de
recouvrement
^•doubU
> rainure d'écoule-
ment du second
emboîtement.
cannelures de
ruisselle-
ment
»double emboi-
lemeni latéral
de un centimètre
de
profondeur...
15 au mètre carré, double emboîtement, double
recouvrement, crochet extra-résistant pour les
attaches au fil de fer — Poids 42 kgs au m2.
La première tuile mécanique étudiée
et conçue spécialement pour résister aux
pluies et ouragans d'Extrême-Orient.
jjté Amedes TUi|eriesde l'Indochine
HANOI
Ateliers maritimes de Haïphong
Fondés en 1891 — Boulevard Bonnal n° 6 — Télép. 556
1
§
i
S
I»
11
Travaux mécani-
ques de tous genres
— Grosse et petile
chaudronnerie—
Chaudières et mo-
teurs.
Installations d'usi-
nes — Travaux pu-
blics et privés
—
Construction navale
— Air comprimé.
Les seuls ateliers
d'Indochine dispo-
sant d'Ingénieurs
spécialisés, de cale
de construction,d'un
dock flottant, de ma-
tériel moderne - Ri-
vetage mécanique,
soudure électrique,
etc. permettant l'étu-
de sérieuse et la réa-
lisation économique
de tous travaux ou
Installations.
Embarquement des chaudières sur le Van Vollenhoven
Etudes et devis sans aucun frais
Références : Usine des Eaux et réservoir de Haïphong
— Dock de Haïphong — Vapeurs : Verdun, Bonite,
Espadon-Van Vollenhoven — Fils de Paul Doumer — Mur de Quai de Hongay et Kébao (air comprimé)
— Chemin
de fer de Lang-Son.
— Ponts sur la ligne de Vinh-Dongha —
Dragages— àppontements de Haïphong — Porteurs
à vapeur.
— Entrepreneur des Ménagerie» Maritimes etc.
et
et
«91
et
VI
LfEVËlL ECONOMIQUE
T
ARTIFICIELS DE L'INDOCHINE
Usine àrïAIPHÔMG
CIMENT PORTLAND
DD CIMENT FOND© LAFARGÉ
Usine à HAÏPHONG
CIMENT FOiDU LAFARGE
Slé1IElAIHÏliffyil
pu LANG^TRO imui)
CHAUX
HïDftJlOLlQi^làilX
ESCIMENT
'^0pifetf'rt1i'Sv-^RAMl:q.DÊ;S
En vente chez les principaux commerçants de (Indochine
AGENTS GENERAUX;
Cochinchine, Cambodge
Laos, 5udflnrvam
Chine du Sud
Chine du Nord
Philippines
DESCOURS & CABAUD,
Saïgon
A. L. ALVES& Cie
RACINE & Cie, Changhaï
SMITH, BELL & C°... Ltd
Singapour &
Etats Malais
Siam
Indes- Néerlan-
daises
DUP1RE BROS
Les Successeurs de
E. G. MONOD & Cie
HÂNDSLS VEREEtflSlNG
« ROTTERDAM >
IU
BANQUE FRANCO-CHINOISE
pour le Commerce et l'Industrie
.A.JSrCIE3STISJ Mls/LIBUTT
Société Française de Gérance de la Banque Industrielle de Chine
Siège social : 74 Rue Saint-Lazare — Paris
Capital entièrement versé. Frs 20.000.000—Fonds de roulement remis par la Banque Industrielle. Frs 50.000.000
Réserves. Frs. 11.160.000
Président du Conseil d'Administration : AI. GHolet, Président du Conseil Banque de Paris et des Pays-Bas,
Viee Président Compagnie des Chemins de fer du Nord.
Commissaire du Gouvernement Français : AI. de Celles, Directeur Honoraire au Ministère des Finances.
Directeur Général : AI. Can-ère.
PARIS - LYON - MARSEILLE — PÉKIN - GHANGHAI — TIENTSIN - HONGKONG
CORRESPONDANTS dans tous les principaux centres commerciaux du monde.
v BANQUE DE PARIS & DES PAYS-BAS.
E.t France  BANQUE NATIONALE DE CRÉDIT.
I SOCIETE GENERALE POUR FAVORISER LE COMMERCE
a i „„.i * MIDLAND BANK LIMITED.J Londres
j BANCA COMMERCIALE ITALIANA.
A xw v«.u I IRVING BANK COLUMBI TRUST COMPANYA new-xoiK
| BANCA COMMEBCIALE ITALIANA
AGENCES EN innocHini:
CANTON
En Frnnee
A Londres
A JVew-York
SAIGON - HAÏPHONG - HANOI
A.GEKCE DE HANOI :
25 27 —Rue Paul-Bert.
TOUTES OPÉRATIONS DE BANQUE en général.
COMPTES-tOURAN! S (compte-chèque) en piastres portant intérêt à 3«/s l'an.
COMITES-COURANTS EFiFRANCS (remboursables en chèques ou virements sur France) portant intérêts à 3, 1/2 °/o l'an.
COMITES SI EC1AUX A VUE, dits Comptes d Epargne convertibles en francs ou en pias-tres (renseignements sur demande).
DEPOTS A Et HEÂKCE FIXE (taux et renseignements sur demande .
ESCOMPTES& RECOUVREMENTS de lout papier de commerce.
YFNT1 df s liailes, cl èques ou transferts télégraphiques, lettres de crédit, sur les principales places commerciales.
TRANi1MISSION & EXECUTION d'ordres de Bourse et Souscriptions sur tous les marchés.
ACHAT ET VENTE de monnaies étrangères.
lOme Année AUMÉItO ^460 Dimanche 9 Mai 1926
ADMINISTRATION ET BEDACÏIOH
il. Rue Paul-Bert —Hanoi
Téléphone 119
/.<Qnssvabonnesânsfrâisdâns
tflusJes'bureauxde Poste.
DE L^WOÛCHÏME
WLLET» H* IPQMÂ D AiRË
Directeur : M* '€3ltfid'l|:$liOil'$Sl''l!.f.:'fiéda«t0ii# en Chél
Abonnement i
un an
15 p.
6 mois
8 p.Indochine .... 15 p. | 8 p.
France et Colopiesj ;
françaises
' ~au cours
Etranger 16 p.
J
8 p.50
au cours
Le Numéro, 30 cents
Mômy^mAtf^
i Là Liberté de la Pjrëssei pour, les Indigènes . SIPIÈRE
M sujeti-dè lapropriété foncière .. . . . VALINGOURT
11 faut a Haïphong deux gaies... et quelques
-autres suggestions. . . ; . . . . BARBISÏËR
. vÀux.N,ouvellesrïIébrides. .--*-, . . . .
. .L.TJ|iiisation économique des Transports Au-
tomobiles ... . . . . . . . . . . P. JOLLY
Toujours dés Plans : de l'Ecole d'Extrême-
Orient et d'une villa. -,'•..' . , . . H;C.
Pour les Amis du Vieux Hanoï ; Hanoï qui
S eu Va. ,« • » t » . » . • •
La mode . . . ... .'.'.. . , .
Variété: Histoire d'un sultan, de ses vizirs ;
et de sa nourrice. . . ... . . Jacques BAlNViitE
Chez nos confrères . . . . . . . .
Informations diverses . . . . . . ,.
La Inerte ie la Presse pottr les Indigènes
Bénx airfcïeles de G. SIPIÈRE
i
Qu'on l'accorde demain. Que se pas-
sera-t-11? Aussitôt rouleront fébrilement
les presses rotatives. Cent journaux nou-
veaux verront le jour. Par curiosité on
les lira d'abord, puis on se lassera de les
acheter et surtout de les parcourir. 11 y
aura des violences regrettables. Il en est
de telles chez nous....
Il y aura des provocationsirréfléchies...
Les tribunaux seront là pour obliger
leurs auteurs à la réflexion. Il y aura des
idées subversives étalées au grand jour.
Elles feront moins de chemin que n en
font,colportées de bouche en bouche, les
phrases et les sentiments que le mystère
et le danger parent et voilent de leurs
belles couleurs.
Quel est le public qui fera la clientèle
de ces feuilles éphémères? C'est un pu-
blic essentiellement restreint, auquel
nous insufflons chaque jours l'amour
passionné de la liberté de penser et qui
commence à y prendre goût.
Dans les provinces les groupements
qualifiés si imprudemment d'élite intel-
lectuelle se féliciteront de pouvoir écrire
et lire ce qu'ils veulent, au lieu d'être
contraints à lire ce qu'ils ne veulent pas.
La liberté de la presse est la soupape
de sûrelé de l'opinion publique.
La désolante instabilité de nos grands
chefs a créé en Indochine un mirage
soigneusement entretenu pour séduire
Paris, dispensateur des faveurs et des
situations.
Il faut envoyer à Paris, pour chaque
nouveau chef, le témoignage des gerbes
de fleurs qu'il récolte et surtout s'atta^
cher à n'y laisser figurer ni ronces, ni
orties
C'est à Paris à modifier sa manière
de faire et à ne plus juger exclusivement
ses envoyés sur les compliments de
circonstance, presque toujours payés à
beaux derniers comptants.
Après un premier essai de sonorités
discordantes, les instruments prendront
le ton moyen, qui sera réellement celui
qui convient. Lorsque les Annamites
réclament le droit de choisir leurs jour-
naux et leurs auteurs, nous sommes en-
tièrement avec eux pour leur dire qu'ils
ont raison. Ne ferait-on cesser que l'a-
bus criant de la presse officieuse, qui
coûte si cher et qui rapporte si peu, que
la réforme mériterait d'être louée*
C'est à nos tribunaux et à nous de
tenir la main et de châtier les provo-
cations aux actes d'intervention direc-
te, qui sont déjà révolte et rébellion,
tout aussi bien d'un côté que de l'au-
tre de la barrière. Quant à mettre
en demeure provinces et communes de
souscrire de lourds contingents d à-
bonnements coûteux, pour recevoir des
liasses pesantes de journaux qu'on rie
décacheté même pas, c'est un procédé
qui sera difficile à déraciner, mais que
la liberté de la presse ébranlera déjà
fortement.
A ceux qui nous jugeraient impru-
dents ou'partiaux dans cette affaire qu'il
nbUs soit permis dé remémorer un fait
personnel bien significatif.
Voici plus d'un an le signataire de
Ces lignes demanda là permission de
publier en langue annamite la traduc-
tion des propres articles parus dans la
présente revue, l'Indochine Nouvelle. A
ceux qui l'ignoreraient'M- Sipière rap-
pelle qu'il est dans sa 27e année de sé-
jour presque indisconlinu en Indochiné
et qu'il est diplômé depuis 25 ans de
langue annamite. A sa personnalité com-
me à sa requête on n'en a pas moins op-
posé un veto formel et nous demeurons
toujours sous le coup de cet incompré-
hensible ostracisme. Est-ce admissible
qu'on mette ainsi un bâillon sur la-'bou-
che d?un Français pour l'empêcher de
causer avec ses amis annamites et que
cette faveur soit réservée à tels ou tels
anciens domestiques, anciens indicateurs
de sûreté, hommes, à tout faire qu'où
'*
L!lVfâL ÈGONOTtftjfe
rmmjâmmi'iÊM &iGM.<3wm-
récompense ou qu'on achète en leur don-
nant ,1e;droit de parler,, ..;ïw ,:
;;^;-i:.:Ji:> •:>>: Gv SlPiÈRE ''.
iï^i; ^mïM>: :' "Ils - "
,ri Nous voyons brusquement s'affirmer
à nos yeux l'éveil d'un nationalisme an-
namite intensif.
Manquions-nous donc de clairvoyan-
ce au ppint^de né pas nous être aperçus
qfl'pne race et qu'un peuple aspirent
çocanie an.,.homme à tous les droits de
la vie.. , ;v,.,.*....
Nous avons dit souvent l'élrange in-
compréhension mutuelle de deux élé-
ments, européen et asiatique, qui sui-
vent deux, sillages parallèles sans ja-
mais fusionner réellement.
.Sauf de: races exceptions, telles que
celles des. chrétientés, par. exemple, ou
de certaines,rares exploitations agrico-
les, le Français ne connaît l'Annamite
que,paç,.les, relations de patron à em-
ployé, .de .maître à élève, de chef à sol-
dat. De longs siècles d'exercice d'un au-
toritarisme absolu ont façonné d'une ma-
nière particulière les.caractères les plus
entiers et les ont assouplisjusqu'au point
où nous appelons « dissimulation » cet-
te parfaite (.maî tri se des sentiments les
plus véhéments.
Et nous voici tout surpris de consta-
ter subitement la véhémence de ces sen-
timents !
Pour savoir ce que veulent dire et ce
que,, pensent les geus il faut d abord
commencer par les laisser parler et leur
permettre de nous communiquer libre-
ment leurs pensées.
,Vpici comment,par le fait d une igno-
rance totale d'un étal d'esprit généralisé,
nous nous éveillons brusquement d'un
rêve artificiellement entretenu,pour con-
templer avec ébabissement les manifes-
tations imposantes de ces temps der-
niers et les cortèges silencieux et recueil-
lis d'une innombrable foule unie dans
une même pensée. Le droit de pleurer
un mort devrait être sacré, quel que soit
ce mort. Le droit d'applaudir un vivant
devrait être sacré, aussi longtemps que
ce vivant ne l'ait appel à l'effusion du
sang ou ne viole les lois. Ce sont des
libertés trop belles à nos yeux pour que
nous puissions' songer à en priver les
autres.
Voilà doue où est une des sources du
mal. Elle réside dans l'incompréhension
totale où nous étions d'un état d'âme
cajlectif.qui s'affirme brusquement tout
autre qu'on ne nous le décrivait.
|Plus longtemps aura été maintenu
lejfratfiiè clécor de cette toile, plus vite
ilsjîra déchiré pour laisser; découvrir
les réalités de la scène.
> Ce sont celles-là seules qui nous in-
téressent, et non pas du tout les proto-
coles formalistes où de tristes histrions
jouent le rôle médiocre dont ils touche-
ront le salaire sitôt la pièce finie.
Que M.Varenné accorde donc à laPres-
se annamite la liberté qu'elle sollicité.
Qu'il cofroborre l'octroi de cette liberté
par dés instructions formelles pour que
les lois soient respectées. La presse nou-
velle dira sans doute beaucoup de sot-
tises à ses débuts. La nôtre en dit suffi-
samment pour nous enlever le droit
d'être de sévères censeurs. Après une
explosion d'enthousiasme, qui fera sur-
gir plus de périodiques qu'il n'y aura de
lecteurs pour les payer, tout rentrera
dans l'ordre.
1 Annamite perdra le respect tradi-
tionnel qu'il a pour les choses écrites et
commencera ainsi, par la démolition
de ce vieux vestige d'une civilisation
démodée, son dur calvaire vers ce que
nous appelons le progrès. Il en connaît
déjà les premières leçons, qui sont la ré-
volte, l'insoumission, 1 insubordination,
l'exigence des droits au bien-être. Il au-
ra vile fait d'apprendre les suivantes.
Après quoi, ayant goûté à tous les fruits
de l'arbre de la science, il deviendra
semblable aux dieux que nous fûmes,
dont le crépuscule commence à mesure
que la foi religieuse s'éteint.
G. SIPIÈRE
L'Indochine Nouvelle
N.D.L.R. —
Rappelons à ce sujet que
1 Eveil Economique a depuis longtemps
demandé la liberté de la presse pour les
Annamites. La liberté dans les mêmes
conditions que pour les Français, sans
doutt:. Notre loi sur la Presse est très
bien faite, à condition, il est vrai, d'avoir
des magUirats êebon sens:.èt dé courage
pour l'appliquer. Les journalistes indi-
gènes apprendront très vite à leurs dé-
pens que liberté n'est pas licence.
Mieux vaudrait avoir une pressé moins
muselée mais plus responsable. Lés An-
namites n'auront pliis besoin de payer
des prêle nom français qui leur causent
tout au moins dés déceptions. Il suffira
que ceux qui sont responsables de l'or-
dre suivent de près les périodiques an-
namites comme déjà l on suit les pério-
diques français. Le cas échéant le par-
quet sera prié d'intervenir. H est pro-
bable qu'au début Les tribunaux se-
ront souvent appelés à sévir contre des
journalistes, qui se font sur la liberté de
la presse d'étranges illusions, comme s en
font même bien des Français, qui nont
jamais eu la responsabilité d'un journal.
Ne. leur laissons pas prendre ici les
moeurs ar.archiques dès journaux chi-
nois, qui d'ailleurs sont terriblement
muselés, en matière politique, par les
hommes au pouvoir.
Mais le résultat de la liberté, non de
la licence, sera la disparition d'un tas
de pat lottes et d'officines à mots d'ordres
et à tracts, et la raréfaction aussi de*.ces
prête-nom européens, dont l Adminis-
tration a souvent fort peur parce
qu'ils sont plus malins qu'elle, qui ne l'est
guère, et auxquels les indigènes n'ont
recours que faute d'organes dirigés par les
leurs.
Compagnied'Exportationd'Extrême-Orient
(SociétéiDonjmeu upital de1.000.000Itim)
Matières premières et Produits
lubriques d'Exlrêine-OrieBt
Siège d'exploitation — Hanoï (lonfcin)
Siège social : Paris 4$, Bd Haussmann
N'écrive-/, plus en France.....
LA PHARMACIE BARBEROUSSE
à Saïgon
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PRIX RAISONNABLES
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faraudsMagasins Ré^
^iïjF^|NtfM*W
tO SOJEÏ DE LÀ PROPRIETE FONCIÈRE
- Complément à l'Exposé'd'une Modalité. Pratique de Crédit Immobilier
'Dans l'EveilEconomique du il Octo-
lirê 1925 paraissait un article où, d'après
• dfes souvenirs seulement et; sans texte
sous les yeux, nous exposions une mo-
dalité ;dë crédit hypothécaire usitée, di-
^sîdns-riôùs; en Allemagne.
' !•""Depuis nous avons pu nous procurer
Un ouvrage où le système allemand est
étudié et analysé et nous avons constaté
qu'il ne correspondait que dans Son prin-
cipe aux propositions de nôtre article,
Le Gode civil allemand crée. Sous le
nom de dette foncière (grundschuld), Un
droit réel principal, exclusif dé toute
obligation personnelle : le débiteur n'est
pas'ténu personnellement à l'égard du
titulaire de l^hypbthèquéi son patrimoi-
ne n'est pas engagé, il n'jr a qu'un seul
débiteur, l'immeuble grevé. Le proprié-
taire qui désire utiliser le crédit d'un
fonds, fait inscrire à son nom une ou
plusieurs dettes foncières au feuillet de
l'immeuble sur le registre public, C'est
l'hypothèque sur soi-même. Le juge
conservateur lui délivre* en représenta-
1
tion de ce droit réel des titres appelés
bons fonciers (grundschudbrief), sus-
ceptibles d'être négociés à ordre ou au
porteur et sur lesquels figure la somme
pour laquelle ils ont été émis, le rang
dé l'inscription de la dette foncière et,
plus généralement, tous les renseigne-
ments nécessaires à la sécurité de l'en-
dosseur ou du porteur. Aucune limita-
tion n'est imposée au propriétaire, soit
pour le nombre de bons à requérir, soit
pour le montant de leur émission.
Le code allemand laisse subsister, à
coté de l'hypothèque indépendante, l'hy-
pothèque accessoire, à côté de la créan-
ce foncière gagée uniquement sur des
immeubles déterminés, la créance hypo-
thécaire gagée, en outre, sur le patrimoi-
ne tout entier d'un débiteur personnel.
L'hypothèque accessoire est générale-
ment représentée par un titre : le Bon
vu lettre hypothécaire, négociable par
voie d'endossement. A la différence du
bon foncier, le bon ou lettre hypothé-
caire ne peut être cédé qu'avec la créan-
ce garantie : le cessionnaire acquiert,
ainsi en même temps, le droit person-
nel et l'action réelle (art. 1.153 du C. C,
allemand).
L'hypothèque accessoire peut se réa-
liser sous deux formes : elle peut être
constituée soit au profit du propriétaire
sur son propre fonds (c'est alors l'hypo-
thèque sur soi-même), soit au profit du
créancier, à raison d'une obligation pré-
existante.
'
L'hypothèque sur soi-même, que l'on
retrouve en matière de bons fonciers
commeen matière de bons hypothécaires,
a une existence propre, indépendante de
la dette qu'elle doit garantir. Le paie-
ment de la dette n'emporte pas extinc-
tion du droit hypothécaire, qui continue
à subsister,ët le propriétaire peut se pro-
curer un nouveau crédit en disposant de
la garanti e et du» rang qrië "ce tte hypôfhè^
que assurait. L'hypothèqhe sur soi-même
constitué pour le propriétaire un instru-
ment de crédit toujours actif, qui "lui
permet de se1
procurer instantanément,
sans frais ni retard, les fonds dont il
peut avoir besoin : c'est une hypothèque
virtuelle, susceptible de se réaliser au
premier besoin d'argent. Le propriétaire
a^ de plus, la faculté d'échelonner les
bons qui lui sont délivrés* dans un ordre
de priorité déterminé à l'avance ; de telle
sorte que. lorsqu'il fait un emprunt dans
un moment où son crédit est solide et
les capitaux abondants, il peut se con-
tenter de donner en gage les sûretés in-
férieures, réservant les premières hypo-
thèques pour les temps difficiles. La
législation germanique a ainsi réalisé la
mobilisation du crédit hypothécaire et
fait accepter une institution qui a tou-
jours été réprouvée en France comme
une dangereuse utopie.
Notons, en terminant, que les deux
formes d'instrument de crédit .' bon
foncier et bon ou lettre hypothécaire,
ne jouissent pas, dans le public, de la
même faveur. Ce résultat s'explique par
les différences de sûretés qui y sont atta-
chées : tandis que le porteur du bon
foncier a pour seul débiteur l'immeuble
grevé et se trouve exposé aux détério-
rations du fonds, que le propriétaire
n'aura plus intérêt à conserver en bon
état, lorsque, lourdement grevé, ce fonds
menacera de lui échapper, le titulaire du
bon hypothécaire bénéficie, en dehors
de 1 action réelle, d'une action person-
nelle pour le recouvrement de sa créance.
Aussi çonçôiNsn que les capitaux se
soient détournés des bons fonciers pour
se porter de préférence sur lés bons
hypothécaires. (Voir Lescure— Du
double régime foncier de la Tunisie ^-)
Nous eslimous;dès lors qu'excellent
dans son principe; dans son but de fa-
ciliter à l'extrême l'usage du crédit im-
mobilier, le système allemand ne pré-
senté pas des garanties assez sûres, en
même temps qu'il est exagérément et
inutilement compliqué.
Il n'est pas sûr en ce sens que le pro-
priétaire est libre d'évaluer lui-même et
par conséquent dé surévaluer sa propri-
été. Dès lors 1les bons émis perdent leur
force créditrice et ne peuvent pas être
acceptés par l'escompteur sans qu'il
vérifie, au préalable, la valeur réelle de
la propriété-gage.
D'autre part l'existence de deux sortes
de bons, bons fonciers et bons hypothé-
caires, est une complication inutile, dont
ou peut se passer en adoptant un seul
type de valeur négociable, à la fois sûr
et simple.
Nous reprenons les propositions de
notre premier article en les précisant.
Au moyen d'une hypothèque sur soi-
même le propriétaire peut se faire dé-
livrer un carnet de « bons fonciers»
dont la valeur totale sera limitée parla
valeur maxima attribuée à sa propriété-
Cette valeur ne saurait être fixée par
le propriétaire lui-même, intéressé à
l'exagérer.
Elle serait déterminée par une com-
mission permanente spéciale, qui pour-
rait être composée de la façon suivante :
1°— un expert colon désigné parles
Compagnie des Chargeurs Réunis
Ligne de l'Indochine
Vapeurs, paquebots et cargos. Départ de Marseille tous les 28 jours le jeudi
Itinéraire. Anvers, Dunkerque, le riâvre, Bordeaux, Marseille, Port 5aid, Djibouti
(facultatif), Colombo, Singapour, .Saïgon, Tourane, Haïphong et vice versa.
Prochains départs
Noms des Navires ; Tonnages de Marseille • de Haipliong | Passagers
« Amiral t'onty » »
» Amiral LatoucheTréville»
« Dupleix >
« Cap Saint Jacques »
« Cay l'adaran »
« Bangkok »
10.500 !18 Mars 1926
10.5J0
13.500
14.000
14.000
16.500
1-18 Mars 1926 | 4 Mai 1926 lrecl. 2e cl. et Entrep-.:
[15 Av. 1926 '31 Mai 192d ,'lre ci. et Entrep.'
21 Av. 1956 ! 6 Juin 1926 itrecl.2ecl. »
'
13 Mai 1926 23 Juin 1926 j —
10 Juin 1926 121 Juil. 1926 jlre cl. et Entrep
8 Juil. .11)26
J27
Août 1926 ire cl. et Entrep
Service de Cabotage des Meis de Chine
Prochains départs : <r Campinas » partira de Hongay pour Nhatraua et Saïgon vers
le 13/14 Mai.
- - .. Prendra des passagers.
ÂûenCeS
' Saigon. Agence Générale,
© , *. fjaïpnong, Agence^
Tourane, MM. J. Piard et Cie.
^Mffà-àwwÊm
Chambres d'Agriculture
2° — un expert commerçant
3° — un expert industriel
tous deux désignés par lés Chambres de
Commerce.
4°— un expert financier désigné par
les Banques.intéressées à une évaluation
très sûre^en leur qualité de futurs
escompteurs des bons à créer.
50 —, un expert architecte, désigné
par lés quatrès autres experts.
Chacun des membres de cette com-
mission serait doublé d'un suppléant
choisi dans les mêmes conditions;
Ainsi composée* elle présenterait les
meilleures garanties pour assurer une
évaluation exacte et précise de tous im-
meubles ruraux* commerciaux ou in-
dustriels» bâtis où non bâtis.
Cette évaluation sûre garantirait aux
bons créés le meilleur accueil, parce
qu'ils présenteraient le maximum de sé-
curité pour l'escompteur.
La marche à suivre pour aboutir se-
rait très simple.
Le propriétaire présenterait une re-
quête à la Commission, en même temps
qu'il lui confierait Son titre Ou sfes titrés.
La Commission visiterait l'immeuble,
l'évaluerait et établirait un court pfOcès-
verbal indiquant le résultat de ses cons-
tatations et sa décision. Cette décision
indiquerait très précisément la somme
représentant la valeur créditrice de l'im-
meuble et par conséquent le montant de
l'hypothèque à inscrire;
Elle transmettrait ensuite requête» ti-
tre et prûcès-verbal au Conservateur de
la Propriété foncière qui, aussitôt, ins-
crirait j'hypothèque et délivrerait au
propriétaire le carnet de bons fonciers
potar la valeur fixée par la Commission.
Cette valeur serait indiquée en tête
du carnet.
Dès lors le propriétaire ayant besoin
d'une somme remplirait et souscrirait
un bon d'égalé valeur.
Il le présenterait à l'escompte en pro-
duisant son carnet, au vu duquel l'es-
compteur pourrait aisément, en rappro-
chant les talons des bons précédemment
escomptés, s'assurer que le montant du
crédit ouvert n'est pas dépassé.
Au moment du remboursement par
1 emprunteur d'un bon escompté men-
tion du remboursement serait faite par
l'escompteur sur le talon originel, qui
serait ainsi annulé,de façon à n'être plus
décompté lors des présentations suivan-
tes du carnet à l'occasion de nouvelles
négociations.
Ainsi un propriétaire aurait toujours
et instantanément, pouvons-nous dire,
le moyen de bénéficier du crédita que
doit donner une propriétéi
Ses affaires en seraient facilitées à
l'extrême puisque les fonds placés en
immeubles seraient mobilisés aussi ra-
pidement et facilement que ceux dépo-
sés dans une banque- .•..:;<>':
Aux Chambres de Commerce et.d'A-
griculture il appartient d'insister pour
que cette modalité du crédit immobilier
soit étudiée, mise au point et introduite
dans le projet d'organisation de ja pro-
priété foncière.
VALINCOURT
II faut à Haïphong deux gares.... et quelques
autres suggestions
Bans un plan que nous donnions de
lÉjaiphong, il y a quelques mois, nous in-
diquions deux gares: l'une, la gare ac-
tuelle, que nous reportions au rond
point de la rr.e de Lille, ce qui rendrait
inutile la construction de la gare mariti-
me, ou ce que la construction de la gare
maritime rendrait inutile ; l'autre à Haly
dans le prolongement de la rue Paul
Bert.
Cette gare serait précieuse, car lors-
que sera tranchée la question du pont
du Canal de Haly, transbordeur ou pont
bascule, et que ce pont fonctionnera, il
est très probable que l'île de Haly sera à
peu près couverte d'usines et d habita-
tions et que la Cimenterie avec ses ex-
tensions aura dépassé ses limites ac-
tuelles et peuplera, rien qu'avec les fa-
milles de ses ouvriers, un quartier de 10
à 12.000 habitants- Et il y a d'autres
usines sur la même rive.
Donc, pour plus de 25.000 habitants
de ce quartier et de celui de l'île de Ha-
ly et pour quelque 5.C00 habitants du
quartier de l'Abattoir, soit une agglomé-
ration de 30.000 âmes, la gare que nous
suggérons évitera deux kilomètres et
plus aux usagers du chemin de fer ; au-
trement dit cette gare créera toute une
nouvelle clientèle.
Bien entendu elle devrait être reliée
au pont tournant par une chaussée lon-
geant la voie ferrée; mais ceci et l'amé-
nagement du quartier actuellement en
formation entre la voie ferrée, le canal
de Haly et la Cimenterie sera l'affaire
de l'urbaniste, auquel les Haïphonnais,
s'il leur reste encore pour deux sous de
bon sens, feront un pont d'or pour qu'il
leur établisse un plan d'agrandissement
de leur ville.
En ce qui concerne la gare il semble
que si, la Compagnie du Yunnan en
prend 1initiative — et nous ci'oyons sa-
«
*
i
i
i
<
voir qu'elle y serait assez disposée — le
Gouvernement Général sera avisé.de ne
pas mettre ds bâtons dans les roues car,
après tout, le budget de la Colonie
est intéressé à ce que la compagnie aug-
mente ses bénéfices et cette gare, qui ne
lui reviendrait pas à 15.000$ par an
d'intérêt, amortissement, entretien et
personnel,procurerait certainement bien
vite 30,000 $ de recettes supplémen-
taires.
, En au moins deux autres endroits de
la ligne, des haltes s'imposeraient, mais
;">
I
4
i
i
i
Compagniedes Charbonsde i1Indochine
(Indochinese Goal Company)
Société Anonyme au Capital de $ 150.000
Exportation et vente
d'Anthracite et Charbon Gras du Tonkin
Charbon de Soute
Siège Social l 8, Boulevard Félix Faure, Haïphong
Parc et Usine : à BinbrDong (Haïphong rive gauche)
Téléphone : 623 Haïphong
Adresse télég : Indocoal-Haïphong
P<W«3^ Tngfiwqipi
I
I
Buvez la BIËRE HOMME!
j^
LlfVKIL, K^NOMlgUK ;5 -.
de préférence des gares, avec leurs pos-
sibilités de croisement dé iraîus, entré
Gia-Lâa* et Phu-Thuy où l'on trouvé 11
kilomètres sans gare et entre Lac-fiao
et £uân*-Dào,où l'on en trouve 10 km.
sans halte et 16 sans gare.
Les chemins de fer au Tonkin, à ia-
différence dé ceux dé France; vivent
surtout parles voyageurs; il y à donc
intérêt à ce que, dans ce delta surpeuplé,
les garés et haltes soient nombreùseSi
D'autre part avec notre voie Unique
la vitesse commerciale est limitée par
les sections à parcourir sans croisement ;
il y a donc intérêt à ce qu'il n'y ait pas
de sections de plus dé sept ou huit kilo-
mètres sans voie d'évitemeht, alors que
l'on en trouvé encore atteignant 16 km-
Bien entendu multiplier gares et hal-
tes c'est ralentir les trains, mais les
trains omnibus seulement ; il n'y aurait
qu'à en doubler par un express'un d'a-
bord, plus tard deux.
De toute façon, si elle veut lutter par
des lùoyens honnêtes contre la concur-
rence des autobus pour le transport des
voyageurs, il faut que la Compagnie du
Yunhàh ne tarde pas trop à se grouiller.
Il'fàiit tout de même faire un petit effort.
Nous ne sommes pas bien gourmands :
Trdis gares ou haltes dont en particulier
la gare de Haly
— Un maximum de 7 à
8 km.; devyoie^sans croisement;--jun
express lëi: matin -faisant le 'y trâjefr-ide'
Hanoï à Haïphong en 2 heuresfc3/4, au
lieu de 3 heures 1/4 à 3 heures 3/4 sui-
vant Ia,:température... Poursëela nous
suggérons que le train du matin, qui part
actuellement de Haupï à .6.h.20jSoit rendu
express avec départ à 6 h. 45 et qu'il soit
précédé par.l'actuel train tramway de
7-h,>30>: qui; partirait a 6 heures et qui
Serait tout de même un peu aCcéléréi car
sa vitesse commerciale actuelle est de 19
km. a l'heure ; il pourrait faire en 2
heures 1/4 au lieu de 2 h. 47 les 56 km.
de Hanoï à. Haiduong. Là l'express le
dépasserait après avoir pris ses voya-
geurs pour Haïphong direct. Au-delà de
Haiduong l'express continuerait sans
arrêt pour arriver a Haïphong à 9 heu-
res 10 au lieu de 9.33, soit le trajet de
Hanoï à Haïphong en 2 heures 25 soit
les 96 km. de Haïphong à Gia-Lâm en
2 heures 10, soit environ 45 km. à l'heu-
re, Est-ce impossible ? Et le train Omni-
bus quittant Haiduong cinq minutes
après l'express arriverait à Haïphong
vers 10 heures, ayant pris à Haïducng
les voyageurs de Hanoï à destination des
gares intermédiaires entre HaïduoDg et
Haïphong.
On nous objectera : Comment faire
partir votre express de Hanoï à 6 h. 45
"" ' " " ,_l
'——'-t.- IJ; .
• ••
alors que le train de Làojteay en; part à
;6 h* 35 et qu'ilv fcdt 1/4 4'°;eure_ entre
deux trains à cause du passage du pont?
Qu'à cela ne tienne, accroehekensemble
lés.déui trains, de Hanoi à G^à-Làsq;,
pour n'en faire qu'un seul ! : :'r- !
Plus tard nous demanderons l'açcèlé- :
ration du train, du soir en sùpprimàh!t
tous les arrêts» sauf HaïduOhg, pour
qu'il arrivé a; Haïphong à 22 h* ï/2 au
lieu d'une heure variant* comme..-aujp.ur-'
d'hui, entre 23 et 24 heures.,
Et, pour remplacer- ce train pour les
gares intermédiaires, on suggère un train
partant de Hanoï vers 17 heures, et quit-
tant Gia-Lâm à 17 h. 20 en correspon-
dance avec le trainv venant de Laokay,
et dont les voyageurs pour Haïphpng
ont actuellement 3 heures 20 d'arrêt ,à
Gia-Lâm. Ils.arriveraient ;à Haïphpng
vers 20 heures au lieu de 23 et ce train
plairait mieux aux villageois, de retour .
d'un voyage d'affaires à Hanoï, que Ie:
train de nuit actuel. ...,,-.,': .,
Ce sont là des suggestions^ car nous
n ignorons pas que la, chose est plus
compliquée qu'elle n'en a l'air et surtout
que l'augmentation du nombre et de la
vitesse des trains présuppose les points
de croisement fréquents que nous avons
suggérés plus haut.
BAUBISIER
AUX NOUVELLES HÉBRIDES
La visite du Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie
Le Dupleix a quitté Nouméa le 27
septembre pour les Nouvelles-Hébrides,
ayant à son bord M. le Gouverneur Gu-
yon, Haut-Commissaire dans le Paci-
fique.
Le Gouverneur arriva à Vaté le len-
demain 28 septembre, et fut reçu par M.
d'Arboussier. Résident de France. Le
soir même il convoquait à la Résidence
le Comité de Défense des Intérêts Néo-
hébridais, qu'il entretint de la situation
financière de l'archipel. Il exprima l'o-
pinion qu'il était de toute urgence d'or-
ganiser l'archipel au point de vue mé-
dical et sanitaire et que, pour cela, il
fallait de l'argent. Il suggéra un ensemble
de taxes,qui devait apporter au budget de
1926 un supplément de receltes de 350.
000fr. Il fallait également prévoir, com-
me frais de premier établissement, une
somme de 600 000 francs, pour les nou-
velles constructions, somme que la mé-
tropole accorderait peut-être.
Les impositions proposées compor-
taient : une taxe sur les engagés, un. im-
pôt foncier de 1 fr. par hectare de surface
cultivée, et de 0,10 à 0,30 sur les surfaces
non cultivées, des taxes sur les marchan-
dises à l'entrée et à la sortie : taxes à
l'importation de 2 à 3 o/° ; taxes à l'ex-
portation : trocas, 100 fr. par tonne ;
coton non égrené, 20 fr. ; égrené, 70
francs ; cacao, 10 fr. ; coprah, 20 fr., en-
fin, une patente de 3 °/o.
Une discussion s'engagea. M. de Bé-
chade, Président de la Chambre de
Commerce de Nouméa et Conseiller gé-
néral, fit observer que la plupart de ces
taxes grèveraient le prix de revient des
marchandises et ce, au détriment du
commerce français. Or, il y avait lieu de -
tenir compte que les maisons de commer-
ce ont d'importantes sommes engagées
dans l'archipel et que le total de ces
avances est le double de celui d avant-
guerre. Avant de frapper le commerce, il
convenait de favoriser les transactions,
basées uniquement, sur le crédit.
M. Coursin, au nom du Comité de
Défense, fit remarquer que les colons
étaient méconnus, ignorés, et qu'on ne
s'occupait d'eux que pour leur demander
de l'argent. D'une collaboration fré-
quente avec l'administration française,
il ne pouvait résulter cependant que des
résultats féconds.
M. Guyon précisa l'emploi des nou-
velles ressources demandées : installa-
tion d'un médecin supplémentaire à
Vaté, agrandissement de l'hôpital de
Vaté et augmentation du personnel ;
organisation d'un hôpital à Santo avec
création d'un personnel infirmier ; en-
fin, organisation d'un service de l'immi-
gration et de l'inspection du travail.
Les colons déclarèrent qu'ils recon-
naissaient le bien-fondé de ces taxés et
qu'ils ne refusaient pas de les payer. Ils
ne différaient avec l'administration que
sur la nature de celles-ci.
M- le Gouverneur laissa à la Résiden-
ce, aux fins d'examen avec le chancelier
de la Résidence, M. Alarousse, le dos-
sier des taxes ainsi que le projet de
budget de 1926. Celui de 1925 sélevait
Buvez la BIERE H0MMEL
6 «::
L'iMMMonliêl'' 1 ;
> :--; fi]'-; *••': »if;^ s'-sr-li; va' • jx^^-f^f--^-v^ ->.*<-.•: ';•;-.• •••') :] J-
à 700.000 francs, en recettes et en dépeh- r
ses ; celui de 1926 atteindra le chiffre de s
1.650.000 francs. Les colons furent con- t
vies à y apporter leurs suggestions. <
Le lendemain matin, le gouverneur 1
eut une conférence avec le Syndicat r
agricole de Vaté puis il y eut réunion de t
tous les colons à la Résidence. Dans {
l'après-midi, ce fut la visite des maisons e
de commerce et de la Mission où réside
Mgr Douceré. Le gouverneur déposa en- j
suite une gerbe au pied du Monument (
aux Morts néo-hébridais de la grande ]
guerre. I
Le soir, le Dupleix quittait Vaté et
atteignait Api le 30 septembre au jour. .
Le Gouverneur visita les propriétés de ]
MM. Lançon et Naturel. Le Dupleix con- ]
tinua son voyage dans l'archipel, mouil- -
la à Port-Sandwich, puis au Canal du
Sègpd, le 1er octobre. ,
Il y fut reçu par les côlons. Une con-
férence eut lieu, au cours de laquelle lé
Gouverneur présenta les projets de taxe.
Lés colons, se rendant compte dé la
nécessité de nouveaux impôts, accepté-!
rent la taxe sur les engagés à l'unanimi-
té. Elîé serait payable par engagé et
par mois et proportionnée au nombre
d'années d'inslallation du colon : pour
les deux premières années d'installation,
elle serait de2fr. paivmois et par epga-
gé ; de 3 à 4 années, 4 fr. ; de 4 à 6 an-
nées, 6 fr. ; de 6 à 8 années, 8 fr. ; au-
dessus de 8 années, Ï'O fr. La recette à
en attendre pour 1 ensemble de l'archi-
pel irait de 350 à 400-000 fr., rendant
ainsi inutile l'application des antres
taxes.
A Sahto, le Gouverneur visita diffé-
rentes propriétés et maisons de com-
merce.
Le 3 octobre, le Dupleix partait pour
la baie de Palikolo. Le gouverneur et sa
suite admirèrent les superbes plantations
de la Société Wright et Cie. A Vao, le
Dupleix arriva le 4 au malin. Le gouver-
neur fut reçu par la Mission. Il trouva
les indigènes de cet îlot en fêle depuis
quatre mois : ils avaient déjà tué 400
porcs à cette occasion !
Le Dupleix alla ensuite mouiller à
l'île Nordshup, situéeau nord de Port-
Stanley (île de Mallicolo). C'est dans
cette région, comme on sait, que M. Cail-
lard a fait choix de 10.000 hectares de
terres pour 1 installation des cultures de
la Compagnie Cotonnière. M. Gnyon,
Gouverneur, et M. d'Arboussier, Com-
missaire-Résident, accompagnés de pas-
sagers, descendirent avec les nouveaux
pionniers de la colonisation Les indigè-
• nés, réputés francophobes, furent haran-
gués. Ils promirent qu'ils travailleraient
pour là nouvelle société, mais moyen-
nant paiement de salaires en shillings.
Le Dupleix quitta ensuite le mouillage,
et salua de trois coups de sifflet les deux
nouveaux colons. Ces derniers restèrent
seuls sur la berge au milieu des caisses,
des bagages, en face d'une île recouverte
de forêts vierges et d'indigènes plutôt
hostiles. On né sait pas assez, en ad-
mirant les splendides propriétés actu-
elles des Hébrides, combien les colons
qui ont réussi, ont traversé de rudes
épreuves.
Le Dupleix mouilla aux MaskelineS et
à la baie de Reingove. A cet endroit, le
Gouverneur visita les plantations de M.
Hagen et l'usine de coton, propriété de
M. Fraser, anglais naturalisé français.
Le Dupleix était dé retour à Vila le 6
au malin. Le Gouverneur visita les pro-
priétés de MM. Colardeau, Nicholîs, de
Préville et Rossi. Chez ce dernier, il ad-
mira les installations effectuées pour les
travailleurs annamites. Lés cases dé
ceux-ci s'édifient au milieu de vastes
pelouses, avec jardinets de fleuris autour.
Chaque ménage possède sa case. M.
Rossi a du reste été félicité par M. De-
lamarre, pour la bonne tenue de sa
main-d'oeuvre annamite- ,
Réponse fut d'autre part donnée au .
Gouverneur au sujet des nouvelles taxes,,
proposées. Les colons les rejetaient
toutes, mais acceptaient la taxe sur les
engagés, au prix uniforme de 5 fr, par,
mois et par tête.
Le Gouverneur a été depuis, dans
l'obligation de concilier les deux pro-
positions, celle deSantoet celle de Vaté,
et de mettre en application une taxe,
générale et uniforme pour tout l'archipel.
Le 7. le Dupleix levait l'ancre et quit-
tait Vaté pour Lifou et rentrait à Nouméa.
A la suite de ce voyage, M. leGou-
verneur Guyon n'a pas caché son ad-
miration pour l'oeuvre et le résultat de ,.
la colonisation française aux Nouvelles-
Hébrides. Pays plein d'avenir, a-t-il dé-
claré, mais manquant, encore d'orgaqi^
sation. . . ,.,_., ......
L'Océànie française. #- Février i19&6 •«'X
M.siV.
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L'EVEIL ECONOMIQUE
îrftilisatioîi économiquedes Transports AutomôMïes
... R.ésuroé d'un étude (de M. PIERRE JOLLY dans «Afrm Bureau.-»
Nous avons exposé, sous une forme
très: résHméei lès avantages qu'offrent
les transports automobiles.
IL.automobile^ avons^iàous remarqué,
àémancipé le «mouvement individuel >).
Ce iMést pas a dire qu-elle abontissey en
défioitxvej en dbtài-it; lés entreprises iti-
duslrielles, ^commerciales et agricoles
dé Moyens de transport « indépen-
dants », à un individualisme qui serait
un nônssens.
La prospérité n'est pas faite dé la
somme mathématique dés énergies pro-
ductrices, mais dé leur combinaison
économique. L'automobile contribue fi-
nalement à accélérer la circulation des
richesses et parlant, à leur conférer une
plus grande utilité.
Deux grands problèmes dominent la
question ; la réfection du réseau routier
et le ravitaillement des véhicules auto-
mobiles.
La route
La çirçulatipri autonxphile, qui se
poursuit avec une intensité toujours
croissante, a pris notre réseau VQutfçr
au, déjîQuryu.
S'il est incontestable que L'automobv-
le
dégrade be.aHÇQup Ja rpu|e, il. est y va»
ausisi qu'elle e§t son, meilleur client,
Dans un système économique biepçpm?
pris, la rpute doit ê,tre fa|te pe-ur satis-
faire tjja circulation (ai RIMS exigeante,;
les çfo,pJs,trpcteuj;S et les, usagers de,'l'a.UR
tomobile doivent velJUeç à Ift c.Qaseryft-.
lipn de la YQÂrie terreslrç,
Pep„uis un; qua.i?| 4e. siècle, la,.-voirie-,
terrestre a été soupèse à dv»ve épreuve.
En 1921, d après. des, VeÇ^^eWieftts ef-.
feçtués s.ur les rO/Utçs fta.tioja,alçs parles
s,oins d.WMinistère, des Travaux p,u,b,liqs,;
l'au^menta.UQn. de l'a. ÇiFÇu^tip.p eta.it,,
par rapport$ 1913, de, ;
77Q °vp pour Ies;e*mvO/Bsàmarchandises;
200 Wo rrr —r.autobus à, voyageurs ;
44 °»/o — -r-? aukmiob. particulières;
3.5 9/Q, —. —motocycles et les cycles;
Le nombre dès automobiles déclarées,
qui n'atteignait même- pas 100.000 en
1913, est passé à :
575.000 en 1925
Notre réseau routier n'est plus en état
de supporter un tel trafic. Les empierre-
ments sont insuffisants. La durée d'un
rechargement,^! pau<v.ail,.avant la guer-
re, atteindre quatre ou cinq années sur
lejs..scions, très, fi-équanjté^s., est; deve-
nue maintenant inférieure à un a,n,,
Gomment moderniser lés revêtements
dé la chaussée ? Ou a lé choix entre de
nôm'breux procédés: macadam *goudrph,
hîtilmë fluide, termaeadâ m et pitëhrna-
eadam (empierrements agglomérés en
profondeur par du goudron Ou du bfai)>
béton asphaltique (monolastic, trinidad,
bituiitlie.i.) Ce n'est pas là que réside
là'-difficulté.. Il y a quelques mois le
Ministre- des Travaux Publics Considé-
rait ce cùmnle résolu, au point de vue
technique, le problème de l'adaptation
de la route à la circulation moderne ».
Les difficultés sont d'ordre financier.
Ceci ne doit pas nous étonner, si l'on
songe que les travaux de réfection sont
estimés à un minimum de 100.000 1res.
par kilomètre.
Pour beaucoup d'esprits, l'appropria-
tion du réseau routier aux nouvelles
exigences de la circulation automobile
est, en premier lieu, subordonnée à là
création d'un Office des Roules, analo-
gue aux « Roàd Boards » de l'Angleterre
et des Etats-Unis.
Plusieurs projets et propositions de
loi Qnt été déposés, tendant à l'organi-
sation d'un office doté de la personna-
lité civile, ayant sont autonomie •finan-
cière' et grand maître de fa « politique
des routes », En attendant, il faut courir
au plus pressé et aménager un « super
réseau routier ».
Eu 1921 le gouvernement avait pro-
posé la création de routes à grand tra-
fic pu à trafic' exceptionnel, comprenant
dés itinéraires répondant aux courants
du trafic automobile, formés, suivant
l'importance' et la nature de la circula-
lion, d'une ou plusieurs sections dérou-
tes classées dans la voirie nationale dé-
partementale ou communale.
Adopté par là Chambre des Députés,
le 4 décembre 1922, lé projet dé loi por-
tant création dé routés à grand trafic
attend d'être voté par le Séiïàt.
Ce super réseau nous fendrait les
plus grands services. Cette route serait
« exclusivement réservée à là circulation
âulômôbilëset spécialement conçue pour
un trafic intense, C'est-à-dire compor-
tant un Minimum d'accidents (rampes,
courbés, croisements* etc.) et pourvue
d'un revêtement résistant. »
Comment assiïrer la dotation: de l'Of-
fice des Routés ? Comme bien on pense,
c'est surtout, pour né pas dire unique-
ment, sur les usagers -que l'on a propo-
sé de faire peser les charges du budget
de 'l'Office. Procédé simpliste, extrême-
ment tentant, dont on ne saurait trop
dénoncer le danger, car la tarification
exagérée dévore la matière imposable.
La grande erreur—excusée en pàrr
tiépàr les événements actuels —a été de
verser au budget général les ressources
que le fisc relire du trafic automobile.
A elles seules, les ressources actuelles
suffiraient à la réalisation progressive
du programme' routier. Une fiscalité mo-
dérée développerait la matière imposa-
ble et procurerait', en fin de compte, de
sérieuses plus-values.
Le ravitaillement
des véhicules automobiles
Il serait bien inutile d'aménager un
réseau routier excellent si, eiidéfinitive,
le problème du ravitaillement des auto-
mobiles devait toujours présenter le mê-
me caractère d'acuité.
Aussi le problème du pétrole doit-il
retenir notre attention. Le bilan français
«MÉLU»
Exclusifs
lîiuoise& AfrieahK
g Agemes: Baïpboaçj — Kïmoï — Bônthuy - Watn-Dinh — Saïgon
H £bnqi&~Pe,nk w TftUEane, -? Huô — Qujnho» — Yunrianfou
Grands MagaSinS RéliniS : RayonsMenace—Electricité-Quincaillerie-Arme»
-8 ;; LMSYËIL;; ECONOMIQUE
Buvez la BIÈRE HOMMEt
du pétrole présente le plus lourd défi-
cit. Lès ressources de notre territoire
(Métropole et Afrique du Nord), des
. plus réduites, atteignent actuellement
.80.000 tonnes par an. Elles couvrent dé-
jà, il est. vrai, plus d'un cinquième de
nos bespins en lubrifiants et les dévei-
.loppements envisagés permettront, sans
doute, de porter assez rapidement cette
proportion au tiers environ;. Mais les
problèmes du carburant -.et, du i mazout
restent .entiers. L'appoint que doivent
fournir les sous-produits de la distilla-
tion de la houille et du benzol tiré du gaz
d'éclairage (70.000 tonnes), de même
que l'emploi de l'alcool dans les moteurs
(70,000 tonnes) n'améliorent que faible-.
m.e;nt.notre situation.
Que doit être la politique nationale
des combustibles ? M. Pineau en a tracé
le programme. , .
Il faut d'abord pratiquer la prospec-
tion du territoire national. Il serait im-
prudent de.s'illusionner, à l'heure actuel-
le, sur nos richesses pétrolifères. Néan-
moins des rechercties s'imposent. ,
À côté de la prospection du territoire
métropolitain et, colonial il nous faut, de
l'avis.même de M., Pineau, pratiquer la
« politique des succédanés ».
Nous estimons,pour noire part, qu'elle
est la meilleure. Chacun,de nous se
réjouira si l'optimisme de, nos géologues
se trouve confirmé ; en attendant nous
ne pouvons .mieux; faire que d'utiliser
les produits indigènes susceptibles de
se substituer aux carburants étrangers.
jTrois succédanés sont, particulièrement
importants : l'alcool carburant, les.gazo-
gènes et l'électricité.
L'alcool carburant ne peut actuelle-
ment résoudre la question, étant don-
né son prix de revient élevé.
L'utilisation des gazogènes nous pa-
raît plus pratique. Il y a quelques mois,
l'Office national des combustibles liqui-
des et différentes associations franco-
belges, ont organisé un concours de ca-
mions à gazogène. Les résultats obte-
nus sont très appréciables. On a pu cal-
culer que le prix de la tonne kilomètre,
qui atteint 20 centimes avec l'essence,
ne dépasse pas 4 centimes avec le gazo-
gène.
Les gazogènes constituent donc des
succédanés qué^nous ne saurions négli-
ger. Là encore il faut envisager l'épui-
sement,- si lointain;nous paraisse-HI, des
matières premières.
Or la France a l'avantage d'être ri-
che en énergie hydro-électrique. Les
statistiques les plus sévères nous clas-
sent en tête des nations européennes
avec une puissance d'environ 10 mil-
lions de chevaux • Est-il possible d'ap-
pliquer l'énergie électrique à là traction
des véhicules ? L'affirmative est certaine.
L'éléGirifiçalion du territoire diminue
considérablement les importations ; de
pétrole raffiné. Il faut étendre,v i'élécirj*
fiCation aussi loin que;possible ét; entré-
prendre notamment rélectrificatiou des
véhicules, L'Italie. :dont las richesse hy~
dro-électrique est bien connue, nous a
précédés dans celte voie., Et nulle part,
.l'utilisation- dès véhicules électriques
n'est plus poussée qu'aux Etats-Unis,
.« pays riche en '.pétrole et à change éle-
vé »" ...
Les véhicules électriques
Le véhicule électrique est économi-
que,
La calorie électrique ne subit pas,
comme la calorie essence, les sautes
brusques du change.
Un moment la question des accumu-
lateurs a pu contrecarrer les progrès
1des
véhicules électriques. À l'heure qu'il est,
toutes les difficultés ont été surmontées.
Dans le rapport quelle a présenté au
Congrès de Grenoble de juillet 1925, la
Société pour le développement des véhi-
cules électriques (57, rue Pierre-Char-
ron), a exposé que les chiffres, relevés
à al'étranger, permettent d'évaluer les
frais d'entrelien du châssis, de la car-
rosserie, des moteurs, des réparations,
à moins de5Q°/odes frais correspon-
dants pour les véhicules, thermiques..
Si le prix d'achat, du. véhicule élec-
trique dépasse celui de l'automobile or-
dinaire, cela tient à ce qu'on ne prati-
que pas encore la construction en séries.
Mais, dès maintenant, « l'amortissement
d'un véhicule électrique par kilomètre
est notablement inférieur à celui d un
véhicule thermique, car le premier dure
beaucoup plus longtemps que le second».
La ville de Lyon a réalisé de sérieu-
ses économies en employant des auto-
bus à accumulateurs.-Avec le tarif obte-
nu à Lyon, de 0 fr. 07 le kilowatt-heure
-M. Chalumeau, ingénieur en chef de la
ville, a démontré que le prix de revient
de l'autobus à accumulateurs'est de 116
'francs pour 100 kilomètres, contre 161
francs pour l'autobus à essence.'
Le véhicule électrique procure enco-
re une économie de-main-d'oeuvre ; les
dangers d'incendie étant très limités,
les primes-d'assurance sont moins éle-
vées.
Enfin — et ceci n'est pas à dédaigner
— le véhicule électrique satisfait aux
prescriptions'de l'hygiène; il né dégage
pas de gaz ; il est. propre* silencieux et
Çônfôrtablèi .
i Mais iquélies spot les «possibilités»
des véhicules électriques?.< "">
A l'heure actuelle^ le véhicuile élèç-
triqaè convient pour lés petites distances
(40 ou 50 kilomètres sans ïechafgéjpour
les gros càmipus; 8Q kilomètres; pour
les petites camionnettes et voitures de
...ville)', et les vitesses mOdéréeSi(tO à: 15
kilo me très-heures de vitesse moyenne
pour les camions 25 km^h;, pour les
voitures de ville}. t ;
Avec les progrès de l'industriel les
ppssibilités des véhicules électriques
iront augmentant. .
 Les s.eryiees publics
automobiles
Les services publics automobiles pro-
longent, le rayon d'action, des autres
moyens de communication : chemins de
fer, avions, bateaux, etc.
La voie ferrée ne peut pas être déve-
loppée à 1 infini, ne serait-ce qu'en raison
de l'importance du capital 4e premier
établissement. Eh France' les pouvoirs
publics ont compris dé bonne heure',
tout le profit que les régions inaccessibles
au chemin de fer ou mal desservies,
pourraientretirer dé transport automo-
biles présentant le caractère de services
publics.
- .... . -
Plusieurs départements, comme l'Hé-
rault, l'ille-et-Vilaine, ont des réseaux
d'autobus atteignent près dé l^OOO^kïIo-
mètres de développement.
Notons que
' l'on préconise depuis
quelque temps lés élect'robus à trolley,
analogues à ceux qui sont en service sur
la ligne deModane à Larislebourg.
L'intérêt de ces transports publics est
tellement évident qu'une loi
'
récente a
classé les Chambres de Commercé
'
par-
mi, les autorités concédantes.
En tout.cas, le législateur et les auto-
rités concédantes doivent éviter toute
concurrence destructive et veiller à l'é-
tablissement -d'une- large coopération
entre les véhicules automobiles et les
autres, moyens^ de transport.
L'EVEIL ECONOMIQUE 9
Toiiiours des Plans!
Le Musée de l'Ecole
d'Extrême-Orient
Dans notre numéro du 14 Mars, à
l'occasion du commencement des tra-
vaux du Musée de l'Ecole d'Extrême-
Orient, a Hanoï, nous avons donné quel-
ques dessins et le plan général de ce bel
édifice, le premier construit en Indochi-
ne avec un certain souci d'originalité et
de couleur locale, l'un des premiers
construits en vue de leur destination.
Voici aujourd'hui un plan plus détail-
lé du rez de chaussée. Il s'élèvera au-
dessus de vastes sous-sols, où l'on pour-
ra garder, en attendant de les examiner
en vue de leur classement, les objelstels
que pierres, stèles, statues et poteries.
Le premier étage aura à peu près la
même disposition. Au-dessus, ;de vastes
combles feront un matelas d'air et per-
'
mettront l'entrepôt d'objets plus fragiles
ou plus sensibles à l'humidité.
On remarquera l'existence d'une salle
de conférences, qui permettra de résou-
dre un problème assez difficile pour
certaines sociétés.
Les gros travaux, dont est chargée
l'entreprise Aviat, seront terminés vers
le milieu de l'année prochaine ; il reste-
ra à faire les travaux de décoration et
d'aménagement; ce n'est donc pas avant
le début de 1928 que les collections
pourront y être transférées.
L'éclairement des salles et leur venti-
lation seront, croyons-nous, assurés par
un dispositif d'une extrême simplicité,
introduit par l'un des'architecteset dont
nous nous proposons de donner pro-
chainement la description.
La lumière solaire sera, par ce systè-
mes.abondamment et également répartie
sans réverbération.
Un plan de villa pour Dalat
Nous donnons un plan de villa, établi
par le Service de l'Architecture, pour
être mis à la disposition du public, avec
tous les détails qui permettront aux con-
cessionnaires de lots de choisir un plan
en connaissance de cause, d'établir avec
, une bonne approximation leur prix de
revient et de discuter avec les entrepre-
neurs.
Ceci se fait beaucoup à l'étranger,
principalement aux Etats-Unis, où l'on
peut se procurer à peu de frais des col-
lections de plans et des modèles de séries
de prix. Il ne reste plus au propriétaire,
après avoir fait choix d'un plan, qu'à
faire un appel d'offres et à discuter sur
les rabais ou augmentations que propo-
sent les entrepreneurs.
Si une telle facilité existait en Indo-
chine la construction serait vivement en-
couragée, car aujourd'hui beaucoup de
gens hésitent, faute d'un choix suffisant
de projets adaptés au pays et du fait qu'ils
se sentent impuissants entre les mains
d'entrepreneurs, la plupart du temps in-
digènes, qui n'apportent que des con-
naissances empiriques et la plus grande
fantaisie dans l'établissement des prix.
10 L'EVEIL ECONOMIQUE
Le Vieux Hanoï qui s'en va
La rue de la Soie ; quelques unes de ses curieuses bouliquess.
lîuelle de Trung-Yôn ; une vieille maison d'il y a trente ans
se trouve très au-dessous du nivellement actuel des rues.
Quelques vieilles boutiques de la rue des Ferblantiers
U EVEIL fc<:0!*OMlQLE Il
Pour les Amis du Vieux Hanoï
Hanoï ; la rue des Chapeaux en 1920.
Au carrefour de la rue des Eventails, de la rue des Chapeaux et de la rue des Caisses.
La Pagode des Cantonnais, vue de la terrasse d'une maison de la rue des Voiles.
Au fond au milieu on aperçoil la charpente du l'onl-Doumer.
12 L'EVEIL ECONOMIQUE
C'est Colette d'abord, blonde et rose dans
sa robe de mousseline d'un mauve très doux
dont le décolleté est souligné par un rang de
grosses perles du ton dont les extrémités re-
tombent libres dans le dos. La jupe est faite
de trois épaisseurs superposées découpées
dans le bas en dents arrondies bordées d'un
rang de perles.
Et puis Monique, tout de rose ba-
hiliée. Le corsage est décolleté sur un
fond de dentelle d'or et la jupe, très
froncée, incrustée de même dentelle, a
une ceinture de fleurs d'or, attachée en
bouquet sur le côté.
D'allure tout à fait nouvelle,
la robe de Claude. Elle est en
mousseliue de soie rouge et
complétée par un boléro en taf-
fetas de même ton bordé d'un
ruban perlé.
En crêpe Georgette
ivoire perlé de strass,
la robe de Michèle
s'enrichit de deux
panneaux pareille-
ment perlés et fran-
gés.
Croquis des Modes de la Femme de France. 84. rue Lafayette.
— PARIS.
V0-VAN-AN& Cie
18, Boulevard Dông-Khanh
— Hanoi
Soieries
j :L'EVEIL '' ÉCONOMIQUE 13
'::^)^;:/^.;:^':y.À^.ÉT;Êsl ^,.v:~'y
:
HistoiïT'e d'iin sultan, de ses vizirs et de sa nouWïce
Conte, par JACQUES BÀINVILLE-:
Il y avait une fols un pays dont il n^est
pas besoin dé dire le nom car vous allez le
reconnaître tout de suitév .
Jadis^ ce pays avait! en dés sultans qui se
succédaient /de pèreeu filsi Puis il avait re-
noncé à cette çoutume et ou avait élulé;,sultan.
Lés, partisans: du nouveau^sptème: di*
sàieht àUxVnâftisans du système ancien que
tout défait aller mieux qu'aux temps où le
chef de.l'État était pris dans; la même; famil-
le puisque* gouverné tantôt par. un .viéiilàrdj
tantôt par un enfant, le royaume était eu ou>-
tre exposé à; l'êtrei par un idiot ou par :un
fou. Ils soutenaient donc qu'il .était"!raisonna-
ble dé choisir le sultan parmi les hommes
ies'plus capables et les'plus éclairés* '•
G)îrce pays qui avait eu,en mille ails, qua-
rante princes dé la même famille, eut, en un
demi siècle, nue douzaine de fois qui devaient
être élus pour sept ans. Mais trois ou qua-
tre seulement achevèrent leurs sept années
et voici ce qui arriva:,à chacun d'eux. ,,
Le premier fut renversé au bout de vingt
mois parce qu'on le trouvait trop intelligent.
Le deuxième, qui: avait été choisi parce quUl
.était militaiçe, fut chassé peu de temps après
pour celle même raison.Le'troisième dut s'en
aller parce 'que sou 'gendre était un voleur.
Un assassin supprima le- quatrième, Le cin-
quième resta au pouvoir quelques mois^seu-
lement et partit de lui-même, on ,dit-par dé-
goût. ,Le.sixième fut. trouvé mort très mysté-
rieusement. Le septième'fut élu parce qu'il
était le plus hôte et le huitième 'parce
1
qu'il
ne se mêlait de';rie'n.:iAlors, le;désordre s'é-
t'U'ntmis dausjes- affaires publiques et l'en-
nemi étant devenu menaçant, on en choisit
un néu^c,|?ie qû' avait 1 là réputation" d être
énergique ijt "d'avoir lés poings carrés.
'
Cependant, il éclata une guerre plus terri-
ble qtie 'toutes 'celles qu'on avait jamais
vues. On réhssit, non sans peine, à chasser
l'envahisseur. Après quoi vint un dixième
sultan, qui> bientôt, fut déposé parce qu'on
le prétendait fou. •
Les choses commençaient à aller fort mal,
L'enuemi ne payait pas le tribut auquel il
avait été'condamné pour réparer les dom-
mages que l'Etat avait subis.C'est alors que
fut élu Mihl-er-Rhan, salué de longues accla-
mations. Voici, disait le peuple.l'homme qui
fera rentrer lé tribut, par qui nous serons
soulagés de l'impôt et qui rendra le pain
moins cher.
Mihl-er-Rhan avait de la bonne volooté.
Mais il avait le tort d'accorder une confiance
aveugle à sesvizirs qui le trahissaient et le
volaient àlenvi. Aussi le tribut ne rentrait
pas mieux qu'avant, les impôts étaient de plus
eu pluslourdsiet le pain de plus en plus cher.
Et ceux qui avaient soutenu que le meil-
leur système était d'élire le sultan se répan-
dirent dans le pays en disant: « Tout, cela
est la faute de Mihl-er-Rhan. Il faut le ren-
verser et le remplacer par un serviteur du
peuple qui prenne le parades pauvres contre
les riches. Après quoi tout ira.bien.»
f 11advint comme ils avaient,dit,, sauf pour
leurs promesses remplies dé vehL'Les agita-
teurs détrônèrent Mihl-er-Rhan avecTaide'
de ses faux amis, les mauvais vizirs. Et
Mitil-er-Rhau quitta,sou palais en gémissant.
11 prenait la foule à témoin que la loi
avait été violée en sa personne. Mais la
foule ignorait la loi et elle espérait avoir un
plus gros poids de pain pour la même som-
me d'argent.
"-' GêpendantvJe trôné, étant vid% fût; esca-
ladé par un petit homme né dans la province
du sud et qni s'appelait; Al-SastounivC^ést-à-
diré le Subtil ou le Rusê Al^GastouOij fit-vé-
ni f les agitateurs qui avaient chassé Mihl-
er^Rhan dé son palais et il lés chargea'de
dirigerl^Étafv
"
' -;-. <'-:-:.;-;.;,'..'.;..';:•
'
Les agitateurs devenus ministre
rent de cadeaux leurs partisans et mirent le
trésor public au pillage. Quand il;n'y eut
plus^d'argent, ils' cachèrent la.vérité au peu^
plei Et ils fabriquèrent secrètement dé,tâ
faussé monnaie. Alors il fallut^ pour Savoir
;une livré de painf donner des1sommes plus
grandes qu'avant. Le peuple commença''à
murttiurer gtAl-Èastôu'ûi fut pris d'inquiétude.
Les agitateurs n'étaient pas moins inquiets
que;lui..C'est pourquoi ils lui conseillèrent de
rappeierun certain Joseph qui était: exilé dans
le district de Sarth parce qu'il avait jadis
comploté' contre un sultan. Selon-"lavrumetir
'publique^ (mais ce n'était qu'un bruit répan-
du par lui-même), Joseph possédait' une re-
cette merveilleuse.pour rendre la vie moins
chère et faire' dé 1or avec du'papier. ' ' ' '•
'
Gomme les autres sultans,' Al'-Gastôfini
avait peur de Joseph qu'on savait ambitieux;,
dénué de'scrupules'et capable de supprimer
lès adversaires qui'le
'
gênaient'. Al-Gasto'unï,
ayànt'pesé tous les périls et tous les maux,/se
résolut'cependant à'tenter l'aventure. On alla
dànsi le district'de Sàrlh'chercher'Joseph. Et
la détresseétait si grande que' tous riches- et
pauvres, dans l'attente du sauveur,' voulaient
voir eh lui un magicien.
' ' '"i i
Mais il apparut bientôt qu'il ne connaissait
aucun remède sinon de djpè â; tous : * Pa^
tiéntèz. Serrez .votre éeintufe d'un cran.
•Privez vous et tout ira bien. » Personne;ne
suivait ce conseil* quië Chacun trouvait bon
seulement pour les autres. Si bien que, de
nouveau, le trésor étant vide, Josephfabriqua
Une plus grande quantité de faussé monnaie,
en; assurant, Gomme>ses; prédécesseurs, que
c?ètait pour la dernière; fois. ''.'«
i : Âl-Gàstounij ainsi quele voulait son nom,
n'était pas dépourvu de subtilité; Il cômpre^
. naît bien que Joseph n'avait! nullement guéri
fies Jnuancés Iet qpriL faudrait: imprimer des
quauiitésde plus eu plus.grandes' de billets,
6tant qu'à la fin .dix Imilllelne suffiraient plus
pouf avoir uiie simple poignée de riz.
Lorsqu'il se montrait au peuple, le sultan
feignait la, joie et la confiance. Au fond de
son palais, il était roDgé de soucis; Si bien
qu'un j"ur, ler" voyant ..triste et bien jaune
quant au teint, la vieille? nourrice qui l'avait,
élevé dans la piovïnce du Sud lui dit s
— 0 mon maître,-tes joues sont creuses et
ton regard 'lointain. %Tu .dédaignés les plats
délicieux de, ton cuisinier et tu délaisses ta
favorite.'Esl-ce ainsi que doit être un sul-
tiiu? Que puis-jefàirepoùr soulager ta peine?
Dis-moi'.:Parlé. Tu's'àis que jeté suis dévouée.
' — 0 nourrice, répondit te sultan, la peine
que j'ai'
1
n'est pas'dé'celles que les vieilles
'comme toi consolent. !Gar j'aurais besoin
d'un cohseirpour
;les
1affaires de l'Ëtat et
tous e'euxqui m'en donnent sont des fripons
ou'dés' menteurs.' 1
Société Anonyme' au capital de 33.000 000 rfs francs
Siège Social à Paris — 10 Rue La Boêtie
Siège Administratif à Hanoï —55, Boulevard Gara bel ta
,|
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j Q10LOji.BiNirr-AY (Cochiochine)
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"^
'
i , . • l
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I 1& Alcools Rectifiés Extra-Neutres, — Rhums —Tafias «
# • €
|[j Alcoolsdénaturéspourl'industrielechauffageetl'éclairage- Acétone #:
W Eaux de vie de riz Indigènes ; €
3F, ,4B
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t RIZ-SUCRES DE RIZ-PEPTONES DE RIZ 1
3F - ^f-
i i
| Vinaigre de riz
|
X Fabriqué exclusivement avec du Riz et se recommaadant ^
£p par ses qualités de finesse et d'arôme 2
3> 1
u L'mmi ÉCONOMIQUE
Alorsla nourrice rentra en elle-même et,
humblement elle dit :
— 0 mon maître, lorsque tu étais un tout
petit garçon, il advint que tu tombas malade.
On alla chercher à la yijle prochaine un mé-
decin qui apporta beaucoup de potions eï'de
baumes. Mais, loin de guérir, ta santé deve-
nait toujours plus mauvaise et tes parents
finissaient par désespérer. Un jour, un sage
derviche entra dans la maison et, après avoir
observé ce qui s'y passait, il dit : « Ge petit
. garçon se portera bien lorsqu'il ne sera plus
gâté par ses parents et par sa nourrice, lors-
qu'il; n'aura plus de friandises chaque fois
qu'il en demandera et lorsqu'il suivra le régi-
me que je vais indiquer.» Alors le derviche
.prescrivil; de Keau pure et des herbes cuites.
il commanda que rien d'autre ne te fût don-
né, si perçants que fussent tes cris. G?est
ainsi, ô mon maître, que tu es redevenu
gras et rose. Lés peuples sont comme les
.enfants. Il faut leur résister pour leur bien.
En entendant ces mots, At-Gastouni sourit
avec amertume.
— Vieille, ditril, ta fable est sage. Mais le
peuple est un enfant à mille têtes. C'est lui
qui m'a pis dans.ee palajs et il m'en chasse-
ra,' comme il eu a chasse Mihl-er-ïithan, si
je veux lui imposer des sacrifices et mettre
fin aux prodigalités. Cependant je press.eps
que'je* serai empale lé'jour où,
'
pour 'dix
.
pjlle des. bjlleis de Joseph, on n'aura mè/ne
plus'une bouclié&dë pain.'
— S'il en est ainsi, dit ià nourrice^ l'État'
e^t bien . malade et il .n'y a pas 1 esp.érer de
gju;éfisQn. Mais tpi, s;uRa-niilqluirdpnG. gSriU,
Si, yoyaflt je hien. tju: Iaiss.es /faire le mal ?
l?ou£q;u.oi e^u sur ce;tfè.ue et 4aas ce pa-
lais ? JadiSj dans, mon yiilager.o,n:disait que
^
toutvjradt; mieux quauji ;JfiSf suitans,£fijâiejit
élus au lieu de se succéder de père eu fils.
Sejil le vieux derviche dont je t'ai parlé -tout à
l'heure soutenait fljie c'était une illusion. Je
crois que le d;8ra.eiie: ne s'était pas tcoie-gé.
A ces mots, Àl-Clastouni entra jlans une
grande fumeur/. Il fit saisir la upuFfjce par
les gardes e,t .ordpnna qu'elle fût :enfern5.ee
dans un cachot de peiir qu'elle ne répétât
ce qu'elle lui avait dit.
— èa-r enfin/medilait-il en so^eqeur, je
suis tout de même sultan, ce qui vaut mieux
que d'être berger dans mon village. Et il
n'est pas certain que je sois empalé. Qu'im-
. porte si le peuple se ïuiue et s'il gaspille
les resspufcfis dj l'Etat?$,esf guigrand garçon
majeVr'quf travaillé pour sou compte. S'il
fait son malheur, cela ne regarde que lui.
Je serais bien naïf de me tourmenter.
A demaiu les affaires sérieuses et prenons
le temps comme il vient.
::Ge j;om'-là, il y avait une grande fête que
l'on nomme Exposition. Le peuple y dé-
péasait à profusion les billets d;eJoseph "dans
des amusements enfantins. AUGasiouul se
mêla à ces jeux avec un visage hilare et là
foule se réjouit en disant :« Amusons-môus
comme le sultan lui-même. Quand l'Etat
sera nu et dépouillé, quand tout le monde
sera pauvre, nous le verrons bien et nous
ne;ferons de reproche à personne, puisqiUe
tel est notre bou plaisir. C'est ce qu?on
appelle le Gouvernement du peuple par le
peuple, ou démoGraitie. >
Almanagh de- faction française. « 1926;
QHEZ P'Q| GÛMFflî'RES. -
La contrainte par corps.
Notre confrère Françe'Indochine continue
à copabattre, avec beaucoup détalent, les pro-
jets de suppression de la contrainte par "çprps.
La lutfe contre la généreuse initiative de M.
le G^uyerne^r Général Varenne se dessine
donc, telle que nous î'ayjpus prédite dans la
chronique § Chez nps Confrères» de notre nu-
méro du 18 Avril. « La partie n'est pas enpçire
gagnée » disions-nous et nous ajoutions « I)
faut agir vite et sans se laisser ébranler par
les considérations d'un faux esprit juridique».
Dans un de ses plus récents discours M.
Yarenne a annoncé que l'on pouvait consi«
çjérer la chpse con?me faite.
En ces matières il ne faut considérer la
chose comme laite que lorsqu'elle l'est réel-
lement. Jusqu'à la
signature.dp. décret il n'y
àf rien de fait.et encore apfès,il ïaul'sé méfier
des hommes de loi et des chats fourrés, habiles
|ans l'art de tourner les lois, de les dévier de
ïgur but ou de les rendre inopérantes.
"Donc nous espérons que M. Varenne se
montrera ferme et ne laissera pas dans son
fëxle trop d'échappatoires. Gir rien n'est plus
facile à des juristes que de préparer un texte
qui dit noir tout en ayaut l'air de dire blanc.
"7 Réservons doue nos applaudissements pour
plus
tard.
'Eu attendant, et pour en revenir à noire
confrère, il était assez piquant de voir l'un à
côté de l'autre dans ses colonnes l'article en
faveur du maintien de la contrainte par corps
et un article très méprisant pour Frédéric le
Play, brave homme réactionnaire et clérical,
âônt les idées ont fàit,disait-on, leur temps.La
propriété personnelle, la famille,le respect des
autorités sociales, vieilleries dont il ne faut
plus. 11ne reste qu'une chose qui est sacrée :
(a contrainte par corps.
La création d'une inspection
du travail.
M. Varenne, discourant à la réception que
lui avait ménagée l'Association des Employés
indigènes du commerce et de l'industrie,
avait reconnu que radoptiqn de certaines ré-
glementations protectrices,.des travailleurs, ne
ppuyaii; se faire avant qn'iipe étude'' préftlar
ble en ait permis de fter 'les, modalités.
Pour permettre j'étude dëç, différentes ques.r
lions qui se; rjqç.aieut à lui, M.'Yarenne, 110-
iammgnt, estimait opportune
'
Initiée "qu^ayàit
M:. le Résjd-enjt supépieurj au Tankju de. la
création d'une inspecfipp'du; tray.aU'qj]f|,gar le;s
étiquetes qu.'ejje, serait appelle, a meuej, pffri-
rait une source de rerçsejpeinjuts; précieux,
en vue de l'élaboration''de là législation
future.
Sïnos renseignements sont exacts, à la
Résidence supérieure on envisagerait la créa-
tion de ce rouage nouveau de notre adoii-
nistralioq locale, et une inspection du tra-
vail serait sur lé poinf d'être créée. Ce sera
là une tâche des plus délicates.qui sera con-
fiée à celui qui en sera chargé. L'on ne peut
doDC souhaiter qu'une chose, c'est que ce ue
sera pas uue sinécure qui sera créée au pro-
fit de quelqu'un ue connaissant le travail que
de nom.
France Indochine
N.D.L.R. — Nous parions 99 contre
1 que ce sera une nouvelle branche de
l'Assistance publique aux fils de famille.
Mais que les industriels se tranquil-
lisent, le danger n'est que pour le budget.
Il y a déjà eu, il semble bien nous rap-
peler, une organisation de ce genre qui
fut créée pour Monsieur Rivet et qui a
Vécu quelques années dans une douce
somnolence et qui vit peut-être encore
quelque part, telle uneiiïiarniq.tte, dans
son trou, sans faire de bruit, et sans gêner
personne.
Nous sommes persuadé que la nou-
velle inspection ne gênera non plus que
le contribuable.
Un danger pour la ville de Hanoi
Nous avons déjà signalé, dans, nos ajr-
ticles sur l'urbanisme, le danger qu'il y a
à conserver en plein centre de Hanoï un
hôpital indigène de plus eu plus vaste,
et qui tepd a englqber tout le centre de
la ville.
Nous aurions pu en dire autant de la
prison centrale; nous aurions été justi-
fié, aussitôt par les évèuejrûents.
Voici ce que dit à ce! sujet noire
confrère France Indochine.,
Une épjd/émie de typhus a,sévî ç,e,sderniers
temps sur l'es, hôtes de, Ui, inaÀsqn <l^rif<Hr §'
ya fait pas[vflix de,yiçtj.ines,^
L'épidé(&ie cir:çousierite dans la pr<i-
sçm et traitée ayee,. énergie, u.e sfes,t. pas
ré.paadue. au dehors,. C'esi heureux; et il
se. ppurra.it très bie.u q^'il u'e.u, soit, pas
toujours ainsi. C'est là uu ayerùssen^iu' quj
pOWS a été. qo(uué d.U; daqger qnje fout
cppiç %ux p,o.puiatio,us des. villes dejs,eta-
biissemeuts çoj^pfte les. prisMs ou les hôpi-
taux, lqrsgu'Us sput situés, au centre, çl^ne
agg.lo.uaéra.(p.nftibaiue. Ce; sojat des foye'rs
Q'iufëcti.oUi la^ts, qui risquent de C0,a.ta.ua.i-r
nei- les pp.pu.la.ti.ous,euv.iro.unantes, Les hygjè-
uistes elles urbanistes çpnd^oenent.lap.reseia-
ce de ces établissements dans Jes.centrés, ur-
ba;ius. De ces principes o,u a si p,eude; sçtuci
à llanoi que la s.uperfiGie de l'hôpital du
Piôtectpi^ai va être doublée, afin sans, doute
de, co^t'oudre ensemble, ces deux foyers d'inr
fectio-a que s-oAt l'hôpUat et la prison*.
France Indochine.
N.D.L.R.— Non seulement M. le Dr L.e
ripjç des jarres, dont le. n^oindije caprin
cefa.it lpi au Tonkin, ne, semble p^s disr
posé à renonçei'à occuper tout le coeur
de Hanoï, mais il vient de faire cons-
truire à côté du Palais de Justice, sn,r
une partie des ^rrains,. de ancien, Çajr-
nael, un dispensaire n^agoifique pour les
filles, dejoie. G'est'syttiholiquë d^u P*o-
tfJSVBllms lïGDMOMUiUK 15
^MM&MBM£B&MQ:&&"
grès oinôdernë.. Dans le même ^quartier
on Va construire l'institut Curie, aussi :
mal placé que possible pour ses pen- [
siônnâifes, mais tï'és commodément ;
pour le frpi ;des; médecinSi ;
-Donc voicien plein coeur de la ville ,
un ifiïgantesque hôpital indigène, l'hô- ;
pitatt Aëk cancéreux; lé dispensaire dès i;
fiUesydëj^e°ëtla prison. C'est de l'ur-
;
banisme à rebpurSj et un véritable dé^
fi -à toutes les règles de l'hygiène et a
l'opinion publique.
Nous espérons que M. le Résident su-
pérïëjur Robin saura éè montrer éàergi- ]
que et mettra le holà, pendant qu'il en
est encore temps;s'il ne; veut pas attacher -,
sonnomausabotage.de la capitale de
l'Indochine. -. .
, ^'-t'H^el^ViUe'àe:HuntÙ'
Nous dédions ceci à ceux qui trouve
extravagant le projet de construire un.,
nouvel hôtel de ville.
Le conseil municipal de Hanoï ayant de- .
mandé la construction d'un hôtel de ville, et
M. Doumer ayant approuvé ce projet, en
ajoutant qu'il voulait un monument superbe, ;
une commission fut nommée pour chercher t
un terrain. Il y eut deux projets :, l'un
choisissant l'angle de la rue Jules Ferry et.
de la rue Borguis Pesbordes (alors rues "des .
Brodeurs èf des Lettrés), à l'endroit où se:'
trouve le Commissariat, 1^ second le terrain
eu façade du boulevard Francis Garnier, là
où ou a construit lesaieliers des Télégraphes.
Le Protectorat ayaut refusé sa participation
financière, ces deux projets tombèrent dans
l'eau... du Petit lac. où ils sont encore, puis-
que la Mairie est toujours dans le vieux
bâtiment construit en 1886.
A. PIGLOWSKÏ :,
[ Quarante ans de Tonkin
; Année 1903. (Indépendance Tonkinoise)
N.D.L.R. — Il y a donc 23 ans que la
vieille bâtisse actuelle est jugée insuf-
fisante.
Or, après la période de stagnation
de 1903 à 1916, Hanoï a repris sa mar-
che en avant et l'on peut dire que
'
f im-
portance de la ville a, sous tous les
rapports, augmenté de 30 °/o et promet
d'augmenter encore d'autant au cours
de sept ou huit années qui viennent.
L'usine électrique nous fournit un
exemple. Ses750kilowa!s étaient en 1914
largement suffisants. En 1920 le double
de cette puissance ne suffit pas et l'on
envisage des agrandissements immédiats
pour arriver à 3.000 kilowats. C'est-à-
dire qu'en l'espace de douze ans la puis-
sance de l'usine aura quadruplé.
A cet indice on pourrait en ajouter
bien d'autres, par exemple le nombre
des immeubles de type européen, qui a
certainement doublé depuis vingt ans.
La construction de la nouvelle mairie
entraînera, il faut l'espérer, le transfert
Vers la périphérie des ateliers et maga-
sins de la voirie, qui gaspillent un es-
paces préçieui. Gaspillé est lemot,I car
les services administratifs, avec 4eur; dé- ,
sôrdrë, ont besoin dé deux fois iplus de >
place iqu'unei entreprise privée et c'est à '
Hanoï ùb véritable capnârnâunj.
"
, Paroles d*un Alsacien
M. Pflêgér, député du HauùRÎiin,, publié
au -Noii veitis te a?Alsace un article in ti tu le «.M.
Briand et 1
'
Alsace », dont lès. passages hui^
vants sont caractéristiques : ...
Ce: qui est à la base du mécontentement et
du désordre, en Alsace, e'ést là carence de
VÈtat national et te manque d'une poli-
tique vraiment (i largement française, qui
aurait rendu les. Alsaciens fiers d'être'
Français ; c'est la méconnaissance de nos
droits historiques et de nos traditions ;
c'est surtout l'absence complète d'un pro-
gramme méthodique de compénétration, de
réadaptation et de réincorporation.
Mais péul-il en être autrement, si l'on
considère l'instabilité de nos gouvernements?
Après la méthode Jèanneney-Maringer, nous
avons eu M. Millerand, M. Reibel. M.. Tissier,
M. Barlhou, M. CoIraU M. Lefêbbre du Prey,
M. Herriot, le vrai criminel, M Berthod, M.
Laval ; ce dernier, réaliste et énergique,
aurait pu rendre des services, si on l'avait,
laissé a son poste ; mais le voici remplacé-
par M. Daniélon, qui est, dorénavant, res-
ponsable de nos destinées, pour combien de
temps ? Voilà une des èauses les plus pro-
fondes du mal dont nous souffrons ; l'in-
compétence et l'instabilité !
M. Daniélou est un homme de très bonne
volonté, un collègue aimable et raisonnable ;
mais il lui faudra uu certain temps pour se
familiariser avec les problèmes qui nous
tourmentent. Pendant ce temps les difficultés
augmentent et, avec elles, le mécontente-
ment. Et, quand le uouveau ministre, qui
est sûrement rempli des meilleures in-
tentions, aura enfin acquis la saine compré-
hension des choses, il sera renversé et ce
sera à recommencer.
Voilà la source de nos difficultés et du gâ-
chis général : L'instabilité; l'incompré-
hension, l'incohérence. C'est le vice de
régime ; nous n'eu sortirons pas, si nous ne
commençons pas à employer les remèdes qui
seuls pourront sauver la France et, avec elle,
noire Alsace ; la revision de la Constitution,
dans le seusdu rétablissement d'une Autorité
stable(èt' ûnè large décentralisation admi-
nistrative et économi'iuê ; en un mot : lé
rajeunissement de la France.
N.D.L.R. — Bref ce.sf par le césaris-
me que le gouvernement français {nota
la France, il y a une nuancé) dégoûte
l'Alsace, lé césarisme tatillon, tyrannie
que. .• -'. ; ;
Car ce gouvernement instable, in-
cohérent, est par dessus le marché le
plus" césarien d'Europe : tâtilîon, ty-
rannique, ennemi de l'initiative privée,
jaloux de tout, ce qui échappe à son
intervention.
Et le malaise indôchinois n'aurail-M
pas les mêmes causes que le malaise al-
sacien : ce césarisme qui veut tout do-
miner, régenter; mais qui est représenté
par des Césars-étoiles filantes et un per-
sonnel sans aucune stabilité ?
La Nouvelle Galédonie réclame le franc-or.
« La Revue du Travailleur », du 15 février
donne le compte rendu d'une réunion tenue
à Eoumac par les Syndicats du Nord.
Ils y ont préconisé le salaire eu francs or. •
Ils ont proposé :
1° Que les salaires, tant à la journée
qu'au mois, soient payés sur la base des
prix de l'année 1914, avec application, sur
cette base, de la valeur moyenne mensuel-
le du franc-or pour les règlements ;
2° Que soient supprimées, comme con~
séquence du premier voeu, toutes les in*
demnités, quelles qu'elles soient, et ris^
tournas sur les marchandises, sauf pour
les charges de famille.
Us fout en outre ressortir que les em-
ployeurs, comme les colons, out dû accep«
ier cette formule pour le règlement de leurs
employés javanais.
Pourquoi pas pour les Européens, qui ne
sont pas nourris ?
Je suis entièrement de l'avis des syndiqués
du Nord. Le franc-or est la seule façon dé
tirer tout le monde du marasme, car il va
sans dire que si le franc-or était employé
pour les soldes, il devrait l'être pour tout.
Je sais bien qu'ici, nous ne risquons pas
9
9
sur
9
'9
9
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9
&
'9
9
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Il n'est aucun de nos lecteurs
qui ne soit, maintenant ou pour plus tard
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Laquelle choisir ? ?
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16 ^t5*tâfr:'%t;0fN0MïtfUE
encore dé ivoïi* grossir l'inflation;- Nôtfé ban-
que de l'Indochine a, depuis.ldngtèmps cre-
vé son plafonds Ayant, prêté à lî'Ëtat, elle a
emmagasiné: des titres, et ces titres, je ne
saurais l'en blâmer, elle les compte connue
encaisse métallique, de sorte que son bilan
montre une circulation fiduciaire normale.
Mais, en cas de banqueroute, tous ces titres
seraient pour nous une bien faible garantie.
Il n'eu serait pas de même si,,commele de-
mande la Ligue des Intérêts Calédoniens,
nous avions rib'tre monnaie à nous, fran-
çaise;; niais -
indépendante du franc.r Cette
monnaie saine serait à la parité de l'or, ou
à peu près.
le, côté tragique de la crise financière.
La population n'y comprend rien
et s'enfiche.
On nous reproche quelquefois d'être pes-
simiste et de répandre le découragement.
Que l'on s'en rapporte plutôt aux faits. Que
l'on consulte aussi les personnes qui essaient
de ivoir clair. Les plus optimistes sont ceux
dont l'ambition se borne à maintenir le franc
aux environs de dix-huit centimes et à faire
rouler la machine comme elle a roulé jusqu'à
présent, en,ranimant la confiance et les re-
nouvellements de bons du Trésor.
Quant aux remèdes, il n'en est pas un qui
ne soulève des objections également péremp-
toires. Si l'on demande des économies, des
voix demandent aussitôt sur quoi les réduc-
tions pourraient porter. Plus de la moitié
des ressourcés passe au service de la dette
publique. Toucher au service de la dette, au
coupon des rentes, c'est la banqueroute avec
ses conséquences funestes. Loin de diminuer
les sommes destinées à l'outillage national,
il faudrait les accroître parce qu'elles sont
insuffisantes et que la prospérité du pays se
ressent de-.-frisure, de l'abandon, de l'absence
de grands travaux pour les voies ferrées, les
canaux et les ports, sans compter la mise
en valeur des colonies. Seretourne-t-on vers
les dépenses militaires ? Nous n'avons plus
que -l'ombre d'une marine. Nous n'avons
d'armée que juste ce qu'il faut pour tant de
tâches, depuis le Rhin jusqu'au Maroc et à
la Syrie. Sur les autres chapitres, ce sont
les intérêts électoraux qui veillent* où la
mystique du régime, impossible de toucher
aux monopoles, L'instruction publique est
d'un rendement dérisoire, puisque le nombre
des illettrés-augmente et puisqu'il faut fabri-
quer dés lois pour obliger les parents à
mettre leurs enfants à l'école. 11y avait l'en-
seignement congrégâniste,qui ne coûtait rien.
Mais il est condamné par la religion d'Etat.
Ainsi de tout. Pour des raisons bonnes
ou mauvaises, il n'est pas une économie qui
ne soit déclarée d'avance impraticable ou
contraire aux principes et aux dogmes de la
démocratie.
D'autres disent que le salut viendra par
l'assainissement ou par la stabilisation de la
monnaie. La réplique ne se fait pas attendre.
Voulez-vous le chômage et son sinistre
cortège ? répond le président du Conseil en
personne. Et des théoriciens subtils démon-
trent que les fluctuations du franc c'est la
vie, que la fin de ces fluctuations serait la
mort.
De quelque côté que l'on se tourne, les
voies sont déclarées impraticables ou bordées
de précipices. L'abus des taxes est dénoncé
à son tour et un phénomène ancien reparait :
la résistance au fisc. On ne peut plus obtenir
des élus et esclaves du suffrage universel
le vote de nouveaux impôts. Cesimpôts eux-
mêmes, serait-il aussi facile de les percevoir
qu'on le dit?; S'ils sont perçus j-le contribu-
able ne serait-il pas conduit à retirer, pour
se faire des disponibilités, une partie des
bons du Trésor qu'il a souscrits, ce qui
amènera une autre crise de la dette flpttan!-
te et des rechutes dans les émissions de
papier-monnaie ? Enfin l'exagération, dé
la fiscalité u'aura-t-elle pas un retentisse^
ment sur la vie économique ?
Toutes ces objections multiples, diverses;
et qui renaissent incessamment, sont le si-
gne d'un pays installé dans l'inflation, sys-
tème qui convient admirablement à une dé-
mocratie. La foule s'y complaît. L'inflation
est démocratique parce qu'elle est paresse et
illusion, parce qu'elle n'atteint durement que
ceux qui ont eu la folie d'épargner, ceux qui
ont eu confiance dans les"risibles encourage-
ments donnes à l'épargne par un Etat qui la per-
sécute sous le nom de capital et de richesse
acquise, et qui, par l'avilissement continu de
la monnaie, a déjà privé ce qu'il en reste des
quatre cinquièmes au moins de sa valeur.
Plus notre crise financière se développe,
plus on est frappé par sa ressemblance avec
la maladie par laquelle l'Allemagne a passé.
Il n'est pas jusqu'aux améliorations passagères
du franc qui ne ressemblent aux améliora-
tions passagères du mark.
On ne peut pas dire que l'Allemagne
n'avait rien tenté pour sauver sa monnaie,
qu'elle l'a détruite de propos délibéré et par
calcul, afin de ne pas payer les réparations.
La chute a été seulement plus rapide parce
que les freins étaient moins forts qu'en
France.
Nos freins, c'est d'abord que nous sommes
encore un pays agricole, un pays qui peut,
à la rigueur, se nourrir lui-même. La course
Stt Anonyme de Constructions Mécaniques
Capital de 5oo.ooo piastres
Anciens Etablissements Robert, Guérin, Théard —
fondés en 1908
Bd Bounal Haïphong — superficie 25.000 m^
'téléphone 88-376— Ad. télégraph. CABESTAN
Grosse et petite
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ConstructionsRavales.— Matérielde Mineset terrassements.— Installationsd'Usines.
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Wagons boggies 5 et 10 tonnes, berlines type de Frauce, wagonnets basculeurs, roues aciers, train drf roues,
boîtes à graisse, boites à rouleaux, chaînes d'attelages, tampons, ressorts, rqulaux compresseurs,
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Machines a vapeur, chaudières, moteurs à gaz, bâtimeuls, fondations, tuyauiages, cheminées.
Etudes Plans Devis sur demandes
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  • 1. L'Eveil économique de l'Indochine ["puis" (Eveil économique de l'Indochine)] ; Bulletin hebdomadaire Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
  • 2. L'Eveil économique de l'Indochine ["puis" (Eveil économique de l'Indochine)] ; Bulletin hebdomadaire. 1915. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr.
  • 3.
  • 4. il L'EVEIL : ECONOMIQUE BANQUE DE L'INDOCHINE FONDÉE EN 1875 PRIVILÉGIÉE PAR DÉCRETS des: 12 Janvier 1875, 20 Février 1888, 19 Mai 1900, 4 Janvier 1920, 21 Janvier 1921, 12 Janvier 1922, 17 Janvier 1923, 10 Janvier 1924,16 Janvier 1925-.et 16 Juillet1925. Capital social ; . .. . . • • • . • . . . . Frs 72.000.000 Capital versé:. . . . • . . . . . ...'. . . Frs 68.400.000 Montant global des réserves au 30 Juin 1924. ... ..'.-. .Frs 84.089.020 Siège social ; 96, Boulevard Haussmann, PARIS (VIIl) Président du Conseil d'Administration : M, A. de MÔNPLANET, Inspecteur Général honoraire des Finaoces* Président de la Sté Générale de Crédit Industriel et Commercial ; Pré- sident de la Sté Fse des Charbonnages du Tonkin. Vice-Président et Adminislrateur-Délé- M. Stanislas SIMON, Président du Conseil d'Administration de la Cie gué'. des Chemins de fer de l'Indochine et du Yunnan. Directeur Général: M- René THION de la CHAUME, ancien Inspecteur des Finances. SUCCURSALES & AGENCES ÎCochinchine : Saïgon — Annam : Tourane Cambodge ; Pnom-Penh — Tonkin : Haïphong Battambang Hanoï Territoire de Quang-Tchéou-Wan : Fort-Bayard ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE ; Pondichéry. YUNNAN (Chine) : Mongtze — Yunnanfou SIAM : Bangkok. ÉTABLISSEMENTS DU DÉTROIT (Straits Settlements) : Singapour. CHINE : Pékin — Changhai — Tientsin — Canton — Hankéou — Hongkong. CÔTE DES SOMALIS : Djibouti. NOUVELLE CALÉDONIE: Nouméa. TAHITI : Papeete. Adresse télégraphique : «INDOCHINE »..'
  • 5. L'EVEIL;; ECONOMIQUE m STACA SOCIÉTÉ DÉS TRANSPORTS AUTOMOBILES OUtENTRE-ANNAM Siège Social : Rue Galliéni, Tourane. Adresse télég. STACA TOURANE-QUINiïC)NE-NHATRANG Service Postal Subventionné Quotidien entre Toùra- ;he-Qùinhone-Nhatrancj et vice-versa par autocars très confortables. Locations d'autos luxueuses pour tous parcours a des prix très modérés. Garages ateliers mécaniques, réparations, fourniture de toutes pièces, vente de tous articles concernant l'au- tomobile, dans les garages de Tourane, Quinhone ei Nhatrang; HORAIRE Service Quotidien I PRIX | PRIX • 4 Destination l,eure 1res SIOBB 1 Desli»ati°n Heure ~ ^ 0 TODRAHE.. 6 h $ $ 0 NHATRANG.. 6 1i. $ • ' $" 22 Quangnam.ivers7- 00 1-76 1-'10 M Ninhhoa. . vers7.30 2.64 1.65 32 Faifoo... » 7- 20 2.56 16,} 104 Phukhô. .. » 9.50 8.32 ' 5.20 87 Tamky... » 9-0 6- 96 4-35 120 Tuylioa. .. » 12.30 9.60 6.00 HQ MUIP.PU *A. H.45 11.92, 7.45 172 Sôngcâu. . » 15.30 13,76 8.60 J*» U'JMIGBGAlJD. 12.45 i 231 „„„„,„.- jA. > 18.00 18.48 I 11.55 209 Sahuynh. .v. 14.W 16.72 10.43 0 UUlBHUBb Js> 6 h> $ I $ 221 Tamquan.. » 15.00il7.68 1105 2) Binhdinh.. vers6.40 1.60 1.00 237 Bôngson. .» 15.30!l8.96 1185 85 Bôngson.. Y 9. 6 80 4.25. 302 Binhdinh.. » 17.50-24.16 1510 101. Tamquan.. > 9.30 8.08 5.05 322 nirrannuDU. » 18 30 35.76 16.10 113| Sahuyah. . «10.10 9.04 5.65 0 UUIHaOBb-^D 6 h. S $ $ m'ûlIliTfJiUpA > H.45 13.84 8.65 5"Ô Sôngcâu... vers 8.15! 4.75 2.95 llâ UUMaMI .'D. » 12.45 111 Tuyhoa. ..:» 12.30 ! 8.8S 5.55 .335 Tamky. .. vs.15.10 18.80 11.75 127 Phukhê. ..I » 13.30 10.16 6 35 290 Faifoo » 17 .10 123.20 14.50 198 Ninhhoa...! » 15.30 15.84 9.90- 300 Quangnam. » 17.30 24.00 15.50 231 HHATRAHG..1 » 18.00 18.48 .11.53 322 TOURANE. . » 18.30:25.76 16.10 j Horaire Spécial Correspondant avec le train de nuit hebdomadaire de Saigon à Nhatrang le Dimanche h.. Quinhone 5.00 Sôngcâu entre 7.00 et 7.30 T,,„K«n i A. » 9.00 et 9 30 mynoa < D % ,,0 Q0 et 10 30 Phukhê » 11.00 et 11.30 Ninhhoa » 14.00 et 14.30 Nhatrang-(A. » 15.30 à 16.30 poste fD. ». 17 00 Nhatrang-) A. » 17.15 gare / D. » 17.44 Arrivée à Saïgon 6.00 le Samedi h. Saïgon -Départ 21.15 Nhatrang - Arrivée 8.35 Nhatrang - gare 8.40 N'iatrang - poste 9.00 Ninhhoa entre 10.30 et 11.00 Phukhê » 13.00 et 13.30 Tuyhoa » 14.30 et 18.00 Sôngcâu > 16.30 et 17 30 Quinhone » 18.30 et 19.30
  • 6. IV" v&imù ECONOMIQUE Société Anonyme au Capital de 5.100.000 Francs SIÈGE SOCIAL : 96 bis Boulevard Haussmann PARIS DIRECTION & USINE à Haly — HAIPHONG MARQUE Adresse Télégraphique : Pnosphâtes-Haipliong ^r* DÉPOSÉE Ho 65 19/21 PHOSPHATE 19/21 o/0 d'acide phosphoriqiiie inement moulu triplant le rendement des rizières s'emploie pour toutes les cultures. Représentants i au Tonkin : dans toute 5 les provinces." I en Cochiachine : Descours & Cabaûd, Saïgon. Agent de la Société des Potasses l'Asace Pour tous Renseignements s'adresser à : La Société nouvelle des Phosphates au Tonkin? a fiaïphong Hauts Fourneaux et Fonderies DE PrésidentdelaSociétéG,GAVALLIER-Administrateur-DirecteurGénéral:M.PAUL TUYAUX EN FONTE de tous SYSTÈMES ^^ • V« Pour Canalisations d'Eau, de Gaz, de Râperies, etc.. ^fi^uM Jointsau plomb(Type Ville deParis)et àjoints de caoutchouc,systè- yÊ^^~ me à assemblage précis breveté SGDG ; Gibault ; Lavril Economique, etc.. fÈ Tuyaux en Fonte frettés d'acier à Chaud pour conduites de grands dia- m mètres ou pour fortes pressions de service. Fontes d'Assainissement. ' Robinets vannes, Bornes Fontaines, Bouches d'arrosage et d'incendie Matériel de Chemins de fer(Plaques tournantes.coussinets, sabots de frein,etc..) Sièges Administratif et Commercial 9-H Bue St Léon — NANCY Reg. du CceNANCY No 584 ; Bureaux à Paris : 5 Rue Jules Lefèbvre 1 Teiéph : Guiemb 33-58 etll-61 — Inter 210 Envoi franco dès catalbgaes sur demande
  • 7. 1 -.^WBMWMC *MWW68RE AU TOWfftr | L'EVEIL ECONOMIQUE »aU I I | Papeteries de l'Indochine | w Société anonyme au capital € W de 2.500.000 francs € W w w Siège social : 96bts Boulevard Haussmann W w Paris ^ skDirection Générale à Dap-Cau (Tonkin) € » € £ Papier écolier et écriture Papier pur bambou 41 * Papiers vergés pour édition j| j^ Buvards Papiers blancs M ^Cartons et couleurs ^ ^ Papiers emballages pour Impression M I Papier pur bambou pour édition Papiers blancs et couleurs pour Impression Pâte de Bambou #2 Usines: Usine de pâte à ViétriG î Usine de papier à Dap-Cau *Jfc UOIHO CIO [JVlfJlCl U I/UjU'UUU i Jr Adresser toutes les correspondances « ^ à Dap-Cau (Tonkin) 2 » € m ^^ I Adresser toutes les correspondances à Dap-Cau (Tonkin) I LA TUILE « TYPHON » JV[ARÇ>UE ET MODÈLE DÉPOSÉS *T embo.- V temeht de reeouvremml -2e emboî- tement de recouvrement ^•doubU > rainure d'écoule- ment du second emboîtement. cannelures de ruisselle- ment »double emboi- lemeni latéral de un centimètre de profondeur... 15 au mètre carré, double emboîtement, double recouvrement, crochet extra-résistant pour les attaches au fil de fer — Poids 42 kgs au m2. La première tuile mécanique étudiée et conçue spécialement pour résister aux pluies et ouragans d'Extrême-Orient. jjté Amedes TUi|eriesde l'Indochine HANOI Ateliers maritimes de Haïphong Fondés en 1891 — Boulevard Bonnal n° 6 — Télép. 556 1 § i S I» 11 Travaux mécani- ques de tous genres — Grosse et petile chaudronnerie— Chaudières et mo- teurs. Installations d'usi- nes — Travaux pu- blics et privés — Construction navale — Air comprimé. Les seuls ateliers d'Indochine dispo- sant d'Ingénieurs spécialisés, de cale de construction,d'un dock flottant, de ma- tériel moderne - Ri- vetage mécanique, soudure électrique, etc. permettant l'étu- de sérieuse et la réa- lisation économique de tous travaux ou Installations. Embarquement des chaudières sur le Van Vollenhoven Etudes et devis sans aucun frais Références : Usine des Eaux et réservoir de Haïphong — Dock de Haïphong — Vapeurs : Verdun, Bonite, Espadon-Van Vollenhoven — Fils de Paul Doumer — Mur de Quai de Hongay et Kébao (air comprimé) — Chemin de fer de Lang-Son. — Ponts sur la ligne de Vinh-Dongha — Dragages— àppontements de Haïphong — Porteurs à vapeur. — Entrepreneur des Ménagerie» Maritimes etc. et et «91 et
  • 8. VI LfEVËlL ECONOMIQUE T ARTIFICIELS DE L'INDOCHINE Usine àrïAIPHÔMG CIMENT PORTLAND DD CIMENT FOND© LAFARGÉ Usine à HAÏPHONG CIMENT FOiDU LAFARGE Slé1IElAIHÏliffyil pu LANG^TRO imui) CHAUX HïDftJlOLlQi^làilX ESCIMENT '^0pifetf'rt1i'Sv-^RAMl:q.DÊ;S En vente chez les principaux commerçants de (Indochine AGENTS GENERAUX; Cochinchine, Cambodge Laos, 5udflnrvam Chine du Sud Chine du Nord Philippines DESCOURS & CABAUD, Saïgon A. L. ALVES& Cie RACINE & Cie, Changhaï SMITH, BELL & C°... Ltd Singapour & Etats Malais Siam Indes- Néerlan- daises DUP1RE BROS Les Successeurs de E. G. MONOD & Cie HÂNDSLS VEREEtflSlNG « ROTTERDAM > IU BANQUE FRANCO-CHINOISE pour le Commerce et l'Industrie .A.JSrCIE3STISJ Mls/LIBUTT Société Française de Gérance de la Banque Industrielle de Chine Siège social : 74 Rue Saint-Lazare — Paris Capital entièrement versé. Frs 20.000.000—Fonds de roulement remis par la Banque Industrielle. Frs 50.000.000 Réserves. Frs. 11.160.000 Président du Conseil d'Administration : AI. GHolet, Président du Conseil Banque de Paris et des Pays-Bas, Viee Président Compagnie des Chemins de fer du Nord. Commissaire du Gouvernement Français : AI. de Celles, Directeur Honoraire au Ministère des Finances. Directeur Général : AI. Can-ère. PARIS - LYON - MARSEILLE — PÉKIN - GHANGHAI — TIENTSIN - HONGKONG CORRESPONDANTS dans tous les principaux centres commerciaux du monde. v BANQUE DE PARIS & DES PAYS-BAS. E.t France BANQUE NATIONALE DE CRÉDIT. I SOCIETE GENERALE POUR FAVORISER LE COMMERCE a i „„.i * MIDLAND BANK LIMITED.J Londres j BANCA COMMERCIALE ITALIANA. A xw v«.u I IRVING BANK COLUMBI TRUST COMPANYA new-xoiK | BANCA COMMEBCIALE ITALIANA AGENCES EN innocHini: CANTON En Frnnee A Londres A JVew-York SAIGON - HAÏPHONG - HANOI A.GEKCE DE HANOI : 25 27 —Rue Paul-Bert. TOUTES OPÉRATIONS DE BANQUE en général. COMPTES-tOURAN! S (compte-chèque) en piastres portant intérêt à 3«/s l'an. COMITES-COURANTS EFiFRANCS (remboursables en chèques ou virements sur France) portant intérêts à 3, 1/2 °/o l'an. COMITES SI EC1AUX A VUE, dits Comptes d Epargne convertibles en francs ou en pias-tres (renseignements sur demande). DEPOTS A Et HEÂKCE FIXE (taux et renseignements sur demande . ESCOMPTES& RECOUVREMENTS de lout papier de commerce. YFNT1 df s liailes, cl èques ou transferts télégraphiques, lettres de crédit, sur les principales places commerciales. TRANi1MISSION & EXECUTION d'ordres de Bourse et Souscriptions sur tous les marchés. ACHAT ET VENTE de monnaies étrangères.
  • 9. lOme Année AUMÉItO ^460 Dimanche 9 Mai 1926 ADMINISTRATION ET BEDACÏIOH il. Rue Paul-Bert —Hanoi Téléphone 119 /.<Qnssvabonnesânsfrâisdâns tflusJes'bureauxde Poste. DE L^WOÛCHÏME WLLET» H* IPQMÂ D AiRË Directeur : M* '€3ltfid'l|:$liOil'$Sl''l!.f.:'fiéda«t0ii# en Chél Abonnement i un an 15 p. 6 mois 8 p.Indochine .... 15 p. | 8 p. France et Colopiesj ; françaises ' ~au cours Etranger 16 p. J 8 p.50 au cours Le Numéro, 30 cents Mômy^mAtf^ i Là Liberté de la Pjrëssei pour, les Indigènes . SIPIÈRE M sujeti-dè lapropriété foncière .. . . . VALINGOURT 11 faut a Haïphong deux gaies... et quelques -autres suggestions. . . ; . . . . BARBISÏËR . vÀux.N,ouvellesrïIébrides. .--*-, . . . . . .L.TJ|iiisation économique des Transports Au- tomobiles ... . . . . . . . . . . P. JOLLY Toujours dés Plans : de l'Ecole d'Extrême- Orient et d'une villa. -,'•..' . , . . H;C. Pour les Amis du Vieux Hanoï ; Hanoï qui S eu Va. ,« • » t » . » . • • La mode . . . ... .'.'.. . , . Variété: Histoire d'un sultan, de ses vizirs ; et de sa nourrice. . . ... . . Jacques BAlNViitE Chez nos confrères . . . . . . . . Informations diverses . . . . . . ,. La Inerte ie la Presse pottr les Indigènes Bénx airfcïeles de G. SIPIÈRE i Qu'on l'accorde demain. Que se pas- sera-t-11? Aussitôt rouleront fébrilement les presses rotatives. Cent journaux nou- veaux verront le jour. Par curiosité on les lira d'abord, puis on se lassera de les acheter et surtout de les parcourir. 11 y aura des violences regrettables. Il en est de telles chez nous.... Il y aura des provocationsirréfléchies... Les tribunaux seront là pour obliger leurs auteurs à la réflexion. Il y aura des idées subversives étalées au grand jour. Elles feront moins de chemin que n en font,colportées de bouche en bouche, les phrases et les sentiments que le mystère et le danger parent et voilent de leurs belles couleurs. Quel est le public qui fera la clientèle de ces feuilles éphémères? C'est un pu- blic essentiellement restreint, auquel nous insufflons chaque jours l'amour passionné de la liberté de penser et qui commence à y prendre goût. Dans les provinces les groupements qualifiés si imprudemment d'élite intel- lectuelle se féliciteront de pouvoir écrire et lire ce qu'ils veulent, au lieu d'être contraints à lire ce qu'ils ne veulent pas. La liberté de la presse est la soupape de sûrelé de l'opinion publique. La désolante instabilité de nos grands chefs a créé en Indochine un mirage soigneusement entretenu pour séduire Paris, dispensateur des faveurs et des situations. Il faut envoyer à Paris, pour chaque nouveau chef, le témoignage des gerbes de fleurs qu'il récolte et surtout s'atta^ cher à n'y laisser figurer ni ronces, ni orties C'est à Paris à modifier sa manière de faire et à ne plus juger exclusivement ses envoyés sur les compliments de circonstance, presque toujours payés à beaux derniers comptants. Après un premier essai de sonorités discordantes, les instruments prendront le ton moyen, qui sera réellement celui qui convient. Lorsque les Annamites réclament le droit de choisir leurs jour- naux et leurs auteurs, nous sommes en- tièrement avec eux pour leur dire qu'ils ont raison. Ne ferait-on cesser que l'a- bus criant de la presse officieuse, qui coûte si cher et qui rapporte si peu, que la réforme mériterait d'être louée* C'est à nos tribunaux et à nous de tenir la main et de châtier les provo- cations aux actes d'intervention direc- te, qui sont déjà révolte et rébellion, tout aussi bien d'un côté que de l'au- tre de la barrière. Quant à mettre en demeure provinces et communes de souscrire de lourds contingents d à- bonnements coûteux, pour recevoir des liasses pesantes de journaux qu'on rie décacheté même pas, c'est un procédé qui sera difficile à déraciner, mais que la liberté de la presse ébranlera déjà fortement. A ceux qui nous jugeraient impru- dents ou'partiaux dans cette affaire qu'il nbUs soit permis dé remémorer un fait personnel bien significatif. Voici plus d'un an le signataire de Ces lignes demanda là permission de publier en langue annamite la traduc- tion des propres articles parus dans la présente revue, l'Indochine Nouvelle. A ceux qui l'ignoreraient'M- Sipière rap- pelle qu'il est dans sa 27e année de sé- jour presque indisconlinu en Indochiné et qu'il est diplômé depuis 25 ans de langue annamite. A sa personnalité com- me à sa requête on n'en a pas moins op- posé un veto formel et nous demeurons toujours sous le coup de cet incompré- hensible ostracisme. Est-ce admissible qu'on mette ainsi un bâillon sur la-'bou- che d?un Français pour l'empêcher de causer avec ses amis annamites et que cette faveur soit réservée à tels ou tels anciens domestiques, anciens indicateurs de sûreté, hommes, à tout faire qu'où
  • 10. '* L!lVfâL ÈGONOTtftjfe rmmjâmmi'iÊM &iGM.<3wm- récompense ou qu'on achète en leur don- nant ,1e;droit de parler,, ..;ïw ,: ;;^;-i:.:Ji:> •:>>: Gv SlPiÈRE ''. iï^i; ^mïM>: :' "Ils - " ,ri Nous voyons brusquement s'affirmer à nos yeux l'éveil d'un nationalisme an- namite intensif. Manquions-nous donc de clairvoyan- ce au ppint^de né pas nous être aperçus qfl'pne race et qu'un peuple aspirent çocanie an.,.homme à tous les droits de la vie.. , ;v,.,.*.... Nous avons dit souvent l'élrange in- compréhension mutuelle de deux élé- ments, européen et asiatique, qui sui- vent deux, sillages parallèles sans ja- mais fusionner réellement. .Sauf de: races exceptions, telles que celles des. chrétientés, par. exemple, ou de certaines,rares exploitations agrico- les, le Français ne connaît l'Annamite que,paç,.les, relations de patron à em- ployé, .de .maître à élève, de chef à sol- dat. De longs siècles d'exercice d'un au- toritarisme absolu ont façonné d'une ma- nière particulière les.caractères les plus entiers et les ont assouplisjusqu'au point où nous appelons « dissimulation » cet- te parfaite (.maî tri se des sentiments les plus véhéments. Et nous voici tout surpris de consta- ter subitement la véhémence de ces sen- timents ! Pour savoir ce que veulent dire et ce que,, pensent les geus il faut d abord commencer par les laisser parler et leur permettre de nous communiquer libre- ment leurs pensées. ,Vpici comment,par le fait d une igno- rance totale d'un étal d'esprit généralisé, nous nous éveillons brusquement d'un rêve artificiellement entretenu,pour con- templer avec ébabissement les manifes- tations imposantes de ces temps der- niers et les cortèges silencieux et recueil- lis d'une innombrable foule unie dans une même pensée. Le droit de pleurer un mort devrait être sacré, quel que soit ce mort. Le droit d'applaudir un vivant devrait être sacré, aussi longtemps que ce vivant ne l'ait appel à l'effusion du sang ou ne viole les lois. Ce sont des libertés trop belles à nos yeux pour que nous puissions' songer à en priver les autres. Voilà doue où est une des sources du mal. Elle réside dans l'incompréhension totale où nous étions d'un état d'âme cajlectif.qui s'affirme brusquement tout autre qu'on ne nous le décrivait. |Plus longtemps aura été maintenu lejfratfiiè clécor de cette toile, plus vite ilsjîra déchiré pour laisser; découvrir les réalités de la scène. > Ce sont celles-là seules qui nous in- téressent, et non pas du tout les proto- coles formalistes où de tristes histrions jouent le rôle médiocre dont ils touche- ront le salaire sitôt la pièce finie. Que M.Varenné accorde donc à laPres- se annamite la liberté qu'elle sollicité. Qu'il cofroborre l'octroi de cette liberté par dés instructions formelles pour que les lois soient respectées. La presse nou- velle dira sans doute beaucoup de sot- tises à ses débuts. La nôtre en dit suffi- samment pour nous enlever le droit d'être de sévères censeurs. Après une explosion d'enthousiasme, qui fera sur- gir plus de périodiques qu'il n'y aura de lecteurs pour les payer, tout rentrera dans l'ordre. 1 Annamite perdra le respect tradi- tionnel qu'il a pour les choses écrites et commencera ainsi, par la démolition de ce vieux vestige d'une civilisation démodée, son dur calvaire vers ce que nous appelons le progrès. Il en connaît déjà les premières leçons, qui sont la ré- volte, l'insoumission, 1 insubordination, l'exigence des droits au bien-être. Il au- ra vile fait d'apprendre les suivantes. Après quoi, ayant goûté à tous les fruits de l'arbre de la science, il deviendra semblable aux dieux que nous fûmes, dont le crépuscule commence à mesure que la foi religieuse s'éteint. G. SIPIÈRE L'Indochine Nouvelle N.D.L.R. — Rappelons à ce sujet que 1 Eveil Economique a depuis longtemps demandé la liberté de la presse pour les Annamites. La liberté dans les mêmes conditions que pour les Français, sans doutt:. Notre loi sur la Presse est très bien faite, à condition, il est vrai, d'avoir des magUirats êebon sens:.èt dé courage pour l'appliquer. Les journalistes indi- gènes apprendront très vite à leurs dé- pens que liberté n'est pas licence. Mieux vaudrait avoir une pressé moins muselée mais plus responsable. Lés An- namites n'auront pliis besoin de payer des prêle nom français qui leur causent tout au moins dés déceptions. Il suffira que ceux qui sont responsables de l'or- dre suivent de près les périodiques an- namites comme déjà l on suit les pério- diques français. Le cas échéant le par- quet sera prié d'intervenir. H est pro- bable qu'au début Les tribunaux se- ront souvent appelés à sévir contre des journalistes, qui se font sur la liberté de la presse d'étranges illusions, comme s en font même bien des Français, qui nont jamais eu la responsabilité d'un journal. Ne. leur laissons pas prendre ici les moeurs ar.archiques dès journaux chi- nois, qui d'ailleurs sont terriblement muselés, en matière politique, par les hommes au pouvoir. Mais le résultat de la liberté, non de la licence, sera la disparition d'un tas de pat lottes et d'officines à mots d'ordres et à tracts, et la raréfaction aussi de*.ces prête-nom européens, dont l Adminis- tration a souvent fort peur parce qu'ils sont plus malins qu'elle, qui ne l'est guère, et auxquels les indigènes n'ont recours que faute d'organes dirigés par les leurs. Compagnied'Exportationd'Extrême-Orient (SociétéiDonjmeu upital de1.000.000Itim) Matières premières et Produits lubriques d'Exlrêine-OrieBt Siège d'exploitation — Hanoï (lonfcin) Siège social : Paris 4$, Bd Haussmann N'écrive-/, plus en France..... LA PHARMACIE BARBEROUSSE à Saïgon fait des PRIX RAISONNABLES franco de port à partir de 8 piastres Faites y tin essai faraudsMagasins Ré^
  • 11. ^iïjF^|NtfM*W tO SOJEÏ DE LÀ PROPRIETE FONCIÈRE - Complément à l'Exposé'd'une Modalité. Pratique de Crédit Immobilier 'Dans l'EveilEconomique du il Octo- lirê 1925 paraissait un article où, d'après • dfes souvenirs seulement et; sans texte sous les yeux, nous exposions une mo- dalité ;dë crédit hypothécaire usitée, di- ^sîdns-riôùs; en Allemagne. ' !•""Depuis nous avons pu nous procurer Un ouvrage où le système allemand est étudié et analysé et nous avons constaté qu'il ne correspondait que dans Son prin- cipe aux propositions de nôtre article, Le Gode civil allemand crée. Sous le nom de dette foncière (grundschuld), Un droit réel principal, exclusif dé toute obligation personnelle : le débiteur n'est pas'ténu personnellement à l'égard du titulaire de l^hypbthèquéi son patrimoi- ne n'est pas engagé, il n'jr a qu'un seul débiteur, l'immeuble grevé. Le proprié- taire qui désire utiliser le crédit d'un fonds, fait inscrire à son nom une ou plusieurs dettes foncières au feuillet de l'immeuble sur le registre public, C'est l'hypothèque sur soi-même. Le juge conservateur lui délivre* en représenta- 1 tion de ce droit réel des titres appelés bons fonciers (grundschudbrief), sus- ceptibles d'être négociés à ordre ou au porteur et sur lesquels figure la somme pour laquelle ils ont été émis, le rang dé l'inscription de la dette foncière et, plus généralement, tous les renseigne- ments nécessaires à la sécurité de l'en- dosseur ou du porteur. Aucune limita- tion n'est imposée au propriétaire, soit pour le nombre de bons à requérir, soit pour le montant de leur émission. Le code allemand laisse subsister, à coté de l'hypothèque indépendante, l'hy- pothèque accessoire, à côté de la créan- ce foncière gagée uniquement sur des immeubles déterminés, la créance hypo- thécaire gagée, en outre, sur le patrimoi- ne tout entier d'un débiteur personnel. L'hypothèque accessoire est générale- ment représentée par un titre : le Bon vu lettre hypothécaire, négociable par voie d'endossement. A la différence du bon foncier, le bon ou lettre hypothé- caire ne peut être cédé qu'avec la créan- ce garantie : le cessionnaire acquiert, ainsi en même temps, le droit person- nel et l'action réelle (art. 1.153 du C. C, allemand). L'hypothèque accessoire peut se réa- liser sous deux formes : elle peut être constituée soit au profit du propriétaire sur son propre fonds (c'est alors l'hypo- thèque sur soi-même), soit au profit du créancier, à raison d'une obligation pré- existante. ' L'hypothèque sur soi-même, que l'on retrouve en matière de bons fonciers commeen matière de bons hypothécaires, a une existence propre, indépendante de la dette qu'elle doit garantir. Le paie- ment de la dette n'emporte pas extinc- tion du droit hypothécaire, qui continue à subsister,ët le propriétaire peut se pro- curer un nouveau crédit en disposant de la garanti e et du» rang qrië "ce tte hypôfhè^ que assurait. L'hypothèqhe sur soi-même constitué pour le propriétaire un instru- ment de crédit toujours actif, qui "lui permet de se1 procurer instantanément, sans frais ni retard, les fonds dont il peut avoir besoin : c'est une hypothèque virtuelle, susceptible de se réaliser au premier besoin d'argent. Le propriétaire a^ de plus, la faculté d'échelonner les bons qui lui sont délivrés* dans un ordre de priorité déterminé à l'avance ; de telle sorte que. lorsqu'il fait un emprunt dans un moment où son crédit est solide et les capitaux abondants, il peut se con- tenter de donner en gage les sûretés in- férieures, réservant les premières hypo- thèques pour les temps difficiles. La législation germanique a ainsi réalisé la mobilisation du crédit hypothécaire et fait accepter une institution qui a tou- jours été réprouvée en France comme une dangereuse utopie. Notons, en terminant, que les deux formes d'instrument de crédit .' bon foncier et bon ou lettre hypothécaire, ne jouissent pas, dans le public, de la même faveur. Ce résultat s'explique par les différences de sûretés qui y sont atta- chées : tandis que le porteur du bon foncier a pour seul débiteur l'immeuble grevé et se trouve exposé aux détério- rations du fonds, que le propriétaire n'aura plus intérêt à conserver en bon état, lorsque, lourdement grevé, ce fonds menacera de lui échapper, le titulaire du bon hypothécaire bénéficie, en dehors de 1 action réelle, d'une action person- nelle pour le recouvrement de sa créance. Aussi çonçôiNsn que les capitaux se soient détournés des bons fonciers pour se porter de préférence sur lés bons hypothécaires. (Voir Lescure— Du double régime foncier de la Tunisie ^-) Nous eslimous;dès lors qu'excellent dans son principe; dans son but de fa- ciliter à l'extrême l'usage du crédit im- mobilier, le système allemand ne pré- senté pas des garanties assez sûres, en même temps qu'il est exagérément et inutilement compliqué. Il n'est pas sûr en ce sens que le pro- priétaire est libre d'évaluer lui-même et par conséquent dé surévaluer sa propri- été. Dès lors 1les bons émis perdent leur force créditrice et ne peuvent pas être acceptés par l'escompteur sans qu'il vérifie, au préalable, la valeur réelle de la propriété-gage. D'autre part l'existence de deux sortes de bons, bons fonciers et bons hypothé- caires, est une complication inutile, dont ou peut se passer en adoptant un seul type de valeur négociable, à la fois sûr et simple. Nous reprenons les propositions de notre premier article en les précisant. Au moyen d'une hypothèque sur soi- même le propriétaire peut se faire dé- livrer un carnet de « bons fonciers» dont la valeur totale sera limitée parla valeur maxima attribuée à sa propriété- Cette valeur ne saurait être fixée par le propriétaire lui-même, intéressé à l'exagérer. Elle serait déterminée par une com- mission permanente spéciale, qui pour- rait être composée de la façon suivante : 1°— un expert colon désigné parles Compagnie des Chargeurs Réunis Ligne de l'Indochine Vapeurs, paquebots et cargos. Départ de Marseille tous les 28 jours le jeudi Itinéraire. Anvers, Dunkerque, le riâvre, Bordeaux, Marseille, Port 5aid, Djibouti (facultatif), Colombo, Singapour, .Saïgon, Tourane, Haïphong et vice versa. Prochains départs Noms des Navires ; Tonnages de Marseille • de Haipliong | Passagers « Amiral t'onty » » » Amiral LatoucheTréville» « Dupleix > « Cap Saint Jacques » « Cay l'adaran » « Bangkok » 10.500 !18 Mars 1926 10.5J0 13.500 14.000 14.000 16.500 1-18 Mars 1926 | 4 Mai 1926 lrecl. 2e cl. et Entrep-.: [15 Av. 1926 '31 Mai 192d ,'lre ci. et Entrep.' 21 Av. 1956 ! 6 Juin 1926 itrecl.2ecl. » ' 13 Mai 1926 23 Juin 1926 j — 10 Juin 1926 121 Juil. 1926 jlre cl. et Entrep 8 Juil. .11)26 J27 Août 1926 ire cl. et Entrep Service de Cabotage des Meis de Chine Prochains départs : <r Campinas » partira de Hongay pour Nhatraua et Saïgon vers le 13/14 Mai. - - .. Prendra des passagers. ÂûenCeS ' Saigon. Agence Générale, © , *. fjaïpnong, Agence^ Tourane, MM. J. Piard et Cie.
  • 12. ^Mffà-àwwÊm Chambres d'Agriculture 2° — un expert commerçant 3° — un expert industriel tous deux désignés par lés Chambres de Commerce. 4°— un expert financier désigné par les Banques.intéressées à une évaluation très sûre^en leur qualité de futurs escompteurs des bons à créer. 50 —, un expert architecte, désigné par lés quatrès autres experts. Chacun des membres de cette com- mission serait doublé d'un suppléant choisi dans les mêmes conditions; Ainsi composée* elle présenterait les meilleures garanties pour assurer une évaluation exacte et précise de tous im- meubles ruraux* commerciaux ou in- dustriels» bâtis où non bâtis. Cette évaluation sûre garantirait aux bons créés le meilleur accueil, parce qu'ils présenteraient le maximum de sé- curité pour l'escompteur. La marche à suivre pour aboutir se- rait très simple. Le propriétaire présenterait une re- quête à la Commission, en même temps qu'il lui confierait Son titre Ou sfes titrés. La Commission visiterait l'immeuble, l'évaluerait et établirait un court pfOcès- verbal indiquant le résultat de ses cons- tatations et sa décision. Cette décision indiquerait très précisément la somme représentant la valeur créditrice de l'im- meuble et par conséquent le montant de l'hypothèque à inscrire; Elle transmettrait ensuite requête» ti- tre et prûcès-verbal au Conservateur de la Propriété foncière qui, aussitôt, ins- crirait j'hypothèque et délivrerait au propriétaire le carnet de bons fonciers potar la valeur fixée par la Commission. Cette valeur serait indiquée en tête du carnet. Dès lors le propriétaire ayant besoin d'une somme remplirait et souscrirait un bon d'égalé valeur. Il le présenterait à l'escompte en pro- duisant son carnet, au vu duquel l'es- compteur pourrait aisément, en rappro- chant les talons des bons précédemment escomptés, s'assurer que le montant du crédit ouvert n'est pas dépassé. Au moment du remboursement par 1 emprunteur d'un bon escompté men- tion du remboursement serait faite par l'escompteur sur le talon originel, qui serait ainsi annulé,de façon à n'être plus décompté lors des présentations suivan- tes du carnet à l'occasion de nouvelles négociations. Ainsi un propriétaire aurait toujours et instantanément, pouvons-nous dire, le moyen de bénéficier du crédita que doit donner une propriétéi Ses affaires en seraient facilitées à l'extrême puisque les fonds placés en immeubles seraient mobilisés aussi ra- pidement et facilement que ceux dépo- sés dans une banque- .•..:;<>': Aux Chambres de Commerce et.d'A- griculture il appartient d'insister pour que cette modalité du crédit immobilier soit étudiée, mise au point et introduite dans le projet d'organisation de ja pro- priété foncière. VALINCOURT II faut à Haïphong deux gares.... et quelques autres suggestions Bans un plan que nous donnions de lÉjaiphong, il y a quelques mois, nous in- diquions deux gares: l'une, la gare ac- tuelle, que nous reportions au rond point de la rr.e de Lille, ce qui rendrait inutile la construction de la gare mariti- me, ou ce que la construction de la gare maritime rendrait inutile ; l'autre à Haly dans le prolongement de la rue Paul Bert. Cette gare serait précieuse, car lors- que sera tranchée la question du pont du Canal de Haly, transbordeur ou pont bascule, et que ce pont fonctionnera, il est très probable que l'île de Haly sera à peu près couverte d'usines et d habita- tions et que la Cimenterie avec ses ex- tensions aura dépassé ses limites ac- tuelles et peuplera, rien qu'avec les fa- milles de ses ouvriers, un quartier de 10 à 12.000 habitants- Et il y a d'autres usines sur la même rive. Donc, pour plus de 25.000 habitants de ce quartier et de celui de l'île de Ha- ly et pour quelque 5.C00 habitants du quartier de l'Abattoir, soit une agglomé- ration de 30.000 âmes, la gare que nous suggérons évitera deux kilomètres et plus aux usagers du chemin de fer ; au- trement dit cette gare créera toute une nouvelle clientèle. Bien entendu elle devrait être reliée au pont tournant par une chaussée lon- geant la voie ferrée; mais ceci et l'amé- nagement du quartier actuellement en formation entre la voie ferrée, le canal de Haly et la Cimenterie sera l'affaire de l'urbaniste, auquel les Haïphonnais, s'il leur reste encore pour deux sous de bon sens, feront un pont d'or pour qu'il leur établisse un plan d'agrandissement de leur ville. En ce qui concerne la gare il semble que si, la Compagnie du Yunnan en prend 1initiative — et nous ci'oyons sa- « * i i i < voir qu'elle y serait assez disposée — le Gouvernement Général sera avisé.de ne pas mettre ds bâtons dans les roues car, après tout, le budget de la Colonie est intéressé à ce que la compagnie aug- mente ses bénéfices et cette gare, qui ne lui reviendrait pas à 15.000$ par an d'intérêt, amortissement, entretien et personnel,procurerait certainement bien vite 30,000 $ de recettes supplémen- taires. , En au moins deux autres endroits de la ligne, des haltes s'imposeraient, mais ;"> I 4 i i i Compagniedes Charbonsde i1Indochine (Indochinese Goal Company) Société Anonyme au Capital de $ 150.000 Exportation et vente d'Anthracite et Charbon Gras du Tonkin Charbon de Soute Siège Social l 8, Boulevard Félix Faure, Haïphong Parc et Usine : à BinbrDong (Haïphong rive gauche) Téléphone : 623 Haïphong Adresse télég : Indocoal-Haïphong P<W«3^ Tngfiwqipi I I Buvez la BIËRE HOMME! j^
  • 13. LlfVKIL, K^NOMlgUK ;5 -. de préférence des gares, avec leurs pos- sibilités de croisement dé iraîus, entré Gia-Lâa* et Phu-Thuy où l'on trouvé 11 kilomètres sans gare et entre Lac-fiao et £uân*-Dào,où l'on en trouve 10 km. sans halte et 16 sans gare. Les chemins de fer au Tonkin, à ia- différence dé ceux dé France; vivent surtout parles voyageurs; il y à donc intérêt à ce que, dans ce delta surpeuplé, les garés et haltes soient nombreùseSi D'autre part avec notre voie Unique la vitesse commerciale est limitée par les sections à parcourir sans croisement ; il y a donc intérêt à ce qu'il n'y ait pas de sections de plus dé sept ou huit kilo- mètres sans voie d'évitemeht, alors que l'on en trouvé encore atteignant 16 km- Bien entendu multiplier gares et hal- tes c'est ralentir les trains, mais les trains omnibus seulement ; il n'y aurait qu'à en doubler par un express'un d'a- bord, plus tard deux. De toute façon, si elle veut lutter par des lùoyens honnêtes contre la concur- rence des autobus pour le transport des voyageurs, il faut que la Compagnie du Yunhàh ne tarde pas trop à se grouiller. Il'fàiit tout de même faire un petit effort. Nous ne sommes pas bien gourmands : Trdis gares ou haltes dont en particulier la gare de Haly — Un maximum de 7 à 8 km.; devyoie^sans croisement;--jun express lëi: matin -faisant le 'y trâjefr-ide' Hanoï à Haïphong en 2 heuresfc3/4, au lieu de 3 heures 1/4 à 3 heures 3/4 sui- vant Ia,:température... Poursëela nous suggérons que le train du matin, qui part actuellement de Haupï à .6.h.20jSoit rendu express avec départ à 6 h. 45 et qu'il soit précédé par.l'actuel train tramway de 7-h,>30>: qui; partirait a 6 heures et qui Serait tout de même un peu aCcéléréi car sa vitesse commerciale actuelle est de 19 km. a l'heure ; il pourrait faire en 2 heures 1/4 au lieu de 2 h. 47 les 56 km. de Hanoï à. Haiduong. Là l'express le dépasserait après avoir pris ses voya- geurs pour Haïphong direct. Au-delà de Haiduong l'express continuerait sans arrêt pour arriver a Haïphong à 9 heu- res 10 au lieu de 9.33, soit le trajet de Hanoï à Haïphong en 2 heures 25 soit les 96 km. de Haïphong à Gia-Lâm en 2 heures 10, soit environ 45 km. à l'heu- re, Est-ce impossible ? Et le train Omni- bus quittant Haiduong cinq minutes après l'express arriverait à Haïphong vers 10 heures, ayant pris à Haïducng les voyageurs de Hanoï à destination des gares intermédiaires entre HaïduoDg et Haïphong. On nous objectera : Comment faire partir votre express de Hanoï à 6 h. 45 "" ' " " ,_l '——'-t.- IJ; . • •• alors que le train de Làojteay en; part à ;6 h* 35 et qu'ilv fcdt 1/4 4'°;eure_ entre deux trains à cause du passage du pont? Qu'à cela ne tienne, accroehekensemble lés.déui trains, de Hanoi à G^à-Làsq;, pour n'en faire qu'un seul ! : :'r- ! Plus tard nous demanderons l'açcèlé- : ration du train, du soir en sùpprimàh!t tous les arrêts» sauf HaïduOhg, pour qu'il arrivé a; Haïphong à 22 h* ï/2 au lieu d'une heure variant* comme..-aujp.ur-' d'hui, entre 23 et 24 heures., Et, pour remplacer- ce train pour les gares intermédiaires, on suggère un train partant de Hanoï vers 17 heures, et quit- tant Gia-Lâm à 17 h. 20 en correspon- dance avec le trainv venant de Laokay, et dont les voyageurs pour Haïphpng ont actuellement 3 heures 20 d'arrêt ,à Gia-Lâm. Ils.arriveraient ;à Haïphpng vers 20 heures au lieu de 23 et ce train plairait mieux aux villageois, de retour . d'un voyage d'affaires à Hanoï, que Ie: train de nuit actuel. ...,,-.,': ., Ce sont là des suggestions^ car nous n ignorons pas que la, chose est plus compliquée qu'elle n'en a l'air et surtout que l'augmentation du nombre et de la vitesse des trains présuppose les points de croisement fréquents que nous avons suggérés plus haut. BAUBISIER AUX NOUVELLES HÉBRIDES La visite du Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie Le Dupleix a quitté Nouméa le 27 septembre pour les Nouvelles-Hébrides, ayant à son bord M. le Gouverneur Gu- yon, Haut-Commissaire dans le Paci- fique. Le Gouverneur arriva à Vaté le len- demain 28 septembre, et fut reçu par M. d'Arboussier. Résident de France. Le soir même il convoquait à la Résidence le Comité de Défense des Intérêts Néo- hébridais, qu'il entretint de la situation financière de l'archipel. Il exprima l'o- pinion qu'il était de toute urgence d'or- ganiser l'archipel au point de vue mé- dical et sanitaire et que, pour cela, il fallait de l'argent. Il suggéra un ensemble de taxes,qui devait apporter au budget de 1926 un supplément de receltes de 350. 000fr. Il fallait également prévoir, com- me frais de premier établissement, une somme de 600 000 francs, pour les nou- velles constructions, somme que la mé- tropole accorderait peut-être. Les impositions proposées compor- taient : une taxe sur les engagés, un. im- pôt foncier de 1 fr. par hectare de surface cultivée, et de 0,10 à 0,30 sur les surfaces non cultivées, des taxes sur les marchan- dises à l'entrée et à la sortie : taxes à l'importation de 2 à 3 o/° ; taxes à l'ex- portation : trocas, 100 fr. par tonne ; coton non égrené, 20 fr. ; égrené, 70 francs ; cacao, 10 fr. ; coprah, 20 fr., en- fin, une patente de 3 °/o. Une discussion s'engagea. M. de Bé- chade, Président de la Chambre de Commerce de Nouméa et Conseiller gé- néral, fit observer que la plupart de ces taxes grèveraient le prix de revient des marchandises et ce, au détriment du commerce français. Or, il y avait lieu de - tenir compte que les maisons de commer- ce ont d'importantes sommes engagées dans l'archipel et que le total de ces avances est le double de celui d avant- guerre. Avant de frapper le commerce, il convenait de favoriser les transactions, basées uniquement, sur le crédit. M. Coursin, au nom du Comité de Défense, fit remarquer que les colons étaient méconnus, ignorés, et qu'on ne s'occupait d'eux que pour leur demander de l'argent. D'une collaboration fré- quente avec l'administration française, il ne pouvait résulter cependant que des résultats féconds. M. Guyon précisa l'emploi des nou- velles ressources demandées : installa- tion d'un médecin supplémentaire à Vaté, agrandissement de l'hôpital de Vaté et augmentation du personnel ; organisation d'un hôpital à Santo avec création d'un personnel infirmier ; en- fin, organisation d'un service de l'immi- gration et de l'inspection du travail. Les colons déclarèrent qu'ils recon- naissaient le bien-fondé de ces taxés et qu'ils ne refusaient pas de les payer. Ils ne différaient avec l'administration que sur la nature de celles-ci. M- le Gouverneur laissa à la Résiden- ce, aux fins d'examen avec le chancelier de la Résidence, M. Alarousse, le dos- sier des taxes ainsi que le projet de budget de 1926. Celui de 1925 sélevait Buvez la BIERE H0MMEL
  • 14. 6 «:: L'iMMMonliêl'' 1 ; > :--; fi]'-; *••': »if;^ s'-sr-li; va' • jx^^-f^f--^-v^ ->.*<-.•: ';•;-.• •••') :] J- à 700.000 francs, en recettes et en dépeh- r ses ; celui de 1926 atteindra le chiffre de s 1.650.000 francs. Les colons furent con- t vies à y apporter leurs suggestions. < Le lendemain matin, le gouverneur 1 eut une conférence avec le Syndicat r agricole de Vaté puis il y eut réunion de t tous les colons à la Résidence. Dans { l'après-midi, ce fut la visite des maisons e de commerce et de la Mission où réside Mgr Douceré. Le gouverneur déposa en- j suite une gerbe au pied du Monument ( aux Morts néo-hébridais de la grande ] guerre. I Le soir, le Dupleix quittait Vaté et atteignait Api le 30 septembre au jour. . Le Gouverneur visita les propriétés de ] MM. Lançon et Naturel. Le Dupleix con- ] tinua son voyage dans l'archipel, mouil- - la à Port-Sandwich, puis au Canal du Sègpd, le 1er octobre. , Il y fut reçu par les côlons. Une con- férence eut lieu, au cours de laquelle lé Gouverneur présenta les projets de taxe. Lés colons, se rendant compte dé la nécessité de nouveaux impôts, accepté-! rent la taxe sur les engagés à l'unanimi- té. Elîé serait payable par engagé et par mois et proportionnée au nombre d'années d'inslallation du colon : pour les deux premières années d'installation, elle serait de2fr. paivmois et par epga- gé ; de 3 à 4 années, 4 fr. ; de 4 à 6 an- nées, 6 fr. ; de 6 à 8 années, 8 fr. ; au- dessus de 8 années, Ï'O fr. La recette à en attendre pour 1 ensemble de l'archi- pel irait de 350 à 400-000 fr., rendant ainsi inutile l'application des antres taxes. A Sahto, le Gouverneur visita diffé- rentes propriétés et maisons de com- merce. Le 3 octobre, le Dupleix partait pour la baie de Palikolo. Le gouverneur et sa suite admirèrent les superbes plantations de la Société Wright et Cie. A Vao, le Dupleix arriva le 4 au malin. Le gouver- neur fut reçu par la Mission. Il trouva les indigènes de cet îlot en fêle depuis quatre mois : ils avaient déjà tué 400 porcs à cette occasion ! Le Dupleix alla ensuite mouiller à l'île Nordshup, situéeau nord de Port- Stanley (île de Mallicolo). C'est dans cette région, comme on sait, que M. Cail- lard a fait choix de 10.000 hectares de terres pour 1 installation des cultures de la Compagnie Cotonnière. M. Gnyon, Gouverneur, et M. d'Arboussier, Com- missaire-Résident, accompagnés de pas- sagers, descendirent avec les nouveaux pionniers de la colonisation Les indigè- • nés, réputés francophobes, furent haran- gués. Ils promirent qu'ils travailleraient pour là nouvelle société, mais moyen- nant paiement de salaires en shillings. Le Dupleix quitta ensuite le mouillage, et salua de trois coups de sifflet les deux nouveaux colons. Ces derniers restèrent seuls sur la berge au milieu des caisses, des bagages, en face d'une île recouverte de forêts vierges et d'indigènes plutôt hostiles. On né sait pas assez, en ad- mirant les splendides propriétés actu- elles des Hébrides, combien les colons qui ont réussi, ont traversé de rudes épreuves. Le Dupleix mouilla aux MaskelineS et à la baie de Reingove. A cet endroit, le Gouverneur visita les plantations de M. Hagen et l'usine de coton, propriété de M. Fraser, anglais naturalisé français. Le Dupleix était dé retour à Vila le 6 au malin. Le Gouverneur visita les pro- priétés de MM. Colardeau, Nicholîs, de Préville et Rossi. Chez ce dernier, il ad- mira les installations effectuées pour les travailleurs annamites. Lés cases dé ceux-ci s'édifient au milieu de vastes pelouses, avec jardinets de fleuris autour. Chaque ménage possède sa case. M. Rossi a du reste été félicité par M. De- lamarre, pour la bonne tenue de sa main-d'oeuvre annamite- , Réponse fut d'autre part donnée au . Gouverneur au sujet des nouvelles taxes,, proposées. Les colons les rejetaient toutes, mais acceptaient la taxe sur les engagés, au prix uniforme de 5 fr, par, mois et par tête. Le Gouverneur a été depuis, dans l'obligation de concilier les deux pro- positions, celle deSantoet celle de Vaté, et de mettre en application une taxe, générale et uniforme pour tout l'archipel. Le 7. le Dupleix levait l'ancre et quit- tait Vaté pour Lifou et rentrait à Nouméa. A la suite de ce voyage, M. leGou- verneur Guyon n'a pas caché son ad- miration pour l'oeuvre et le résultat de ,. la colonisation française aux Nouvelles- Hébrides. Pays plein d'avenir, a-t-il dé- claré, mais manquant, encore d'orgaqi^ sation. . . ,.,_., ...... L'Océànie française. #- Février i19&6 •«'X M.siV. Crédit Foncier de rindochiiie ] Société anonyme au Capital de 5o.OOO.ooo de francs Siège Social 96 bisj Boulevard. Haussmann à Paris Agences à Saigon, 93, Boulevard de la Somme ; à Hanoï, :5Y Boulevard Boblllbt,'--- Téléphoné NP417 ;; ( a Haïphong, 2, Rue Brière de l'isle, — Téléphone N° 266. Fiels hypothécaires eu piastres ou en francs sur immeubles bâtis ou non bâtis. — Facilités particulières pour les prêts contractés pour constructions. — Travaux d'architecture,'plan et devis de constructions, pour le compte d'emprun- teurs on de tiers. —'Gestion d'immeubles. t» I I I I I I * I I I I I » ^tm.'ww. ,«w"Jis"wr>iss"!a!P"«s»» i 4B&d3&J <ï Exigez aussi i < I f * i i i i CompagnieFraÎIco-4siaiique te Pétroles (Saïgon, Haïphong, Tourane) Aisïtonaobillsies i Exiges toujours l'essence «ntLLj très supérieure comme qualité et comme rendement. Exigez aussi fiUliSS SUp8ri6UP8S pour cylindres de moteurs / 1 Très fluide — Spéciale pour voitures Ford et Schneider i ;aus soupages. 2 Fluide — pour voitures portant une pompe à huile jyr CC) à pression directe sur les coussinets. iX&. 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  • 15. L'EVEIL ECONOMIQUE îrftilisatioîi économiquedes Transports AutomôMïes ... R.ésuroé d'un étude (de M. PIERRE JOLLY dans «Afrm Bureau.-» Nous avons exposé, sous une forme très: résHméei lès avantages qu'offrent les transports automobiles. IL.automobile^ avons^iàous remarqué, àémancipé le «mouvement individuel >). Ce iMést pas a dire qu-elle abontissey en défioitxvej en dbtài-it; lés entreprises iti- duslrielles, ^commerciales et agricoles dé Moyens de transport « indépen- dants », à un individualisme qui serait un nônssens. La prospérité n'est pas faite dé la somme mathématique dés énergies pro- ductrices, mais dé leur combinaison économique. L'automobile contribue fi- nalement à accélérer la circulation des richesses et parlant, à leur conférer une plus grande utilité. Deux grands problèmes dominent la question ; la réfection du réseau routier et le ravitaillement des véhicules auto- mobiles. La route La çirçulatipri autonxphile, qui se poursuit avec une intensité toujours croissante, a pris notre réseau VQutfçr au, déjîQuryu. S'il est incontestable que L'automobv- le dégrade be.aHÇQup Ja rpu|e, il. est y va» ausisi qu'elle e§t son, meilleur client, Dans un système économique biepçpm? pris, la rpute doit ê,tre fa|te pe-ur satis- faire tjja circulation (ai RIMS exigeante,; les çfo,pJs,trpcteuj;S et les, usagers de,'l'a.UR tomobile doivent velJUeç à Ift c.Qaseryft-. lipn de la YQÂrie terreslrç, Pep„uis un; qua.i?| 4e. siècle, la,.-voirie-, terrestre a été soupèse à dv»ve épreuve. En 1921, d après. des, VeÇ^^eWieftts ef-. feçtués s.ur les rO/Utçs fta.tioja,alçs parles s,oins d.WMinistère, des Travaux p,u,b,liqs,; l'au^menta.UQn. de l'a. ÇiFÇu^tip.p eta.it,, par rapport$ 1913, de, ; 77Q °vp pour Ies;e*mvO/Bsàmarchandises; 200 Wo rrr —r.autobus à, voyageurs ; 44 °»/o — -r-? aukmiob. particulières; 3.5 9/Q, —. —motocycles et les cycles; Le nombre dès automobiles déclarées, qui n'atteignait même- pas 100.000 en 1913, est passé à : 575.000 en 1925 Notre réseau routier n'est plus en état de supporter un tel trafic. Les empierre- ments sont insuffisants. La durée d'un rechargement,^! pau<v.ail,.avant la guer- re, atteindre quatre ou cinq années sur lejs..scions, très, fi-équanjté^s., est; deve- nue maintenant inférieure à un a,n,, Gomment moderniser lés revêtements dé la chaussée ? Ou a lé choix entre de nôm'breux procédés: macadam *goudrph, hîtilmë fluide, termaeadâ m et pitëhrna- eadam (empierrements agglomérés en profondeur par du goudron Ou du bfai)> béton asphaltique (monolastic, trinidad, bituiitlie.i.) Ce n'est pas là que réside là'-difficulté.. Il y a quelques mois le Ministre- des Travaux Publics Considé- rait ce cùmnle résolu, au point de vue technique, le problème de l'adaptation de la route à la circulation moderne ». Les difficultés sont d'ordre financier. Ceci ne doit pas nous étonner, si l'on songe que les travaux de réfection sont estimés à un minimum de 100.000 1res. par kilomètre. Pour beaucoup d'esprits, l'appropria- tion du réseau routier aux nouvelles exigences de la circulation automobile est, en premier lieu, subordonnée à là création d'un Office des Roules, analo- gue aux « Roàd Boards » de l'Angleterre et des Etats-Unis. Plusieurs projets et propositions de loi Qnt été déposés, tendant à l'organi- sation d'un office doté de la personna- lité civile, ayant sont autonomie •finan- cière' et grand maître de fa « politique des routes », En attendant, il faut courir au plus pressé et aménager un « super réseau routier ». Eu 1921 le gouvernement avait pro- posé la création de routes à grand tra- fic pu à trafic' exceptionnel, comprenant dés itinéraires répondant aux courants du trafic automobile, formés, suivant l'importance' et la nature de la circula- lion, d'une ou plusieurs sections dérou- tes classées dans la voirie nationale dé- partementale ou communale. Adopté par là Chambre des Députés, le 4 décembre 1922, lé projet dé loi por- tant création dé routés à grand trafic attend d'être voté par le Séiïàt. Ce super réseau nous fendrait les plus grands services. Cette route serait « exclusivement réservée à là circulation âulômôbilëset spécialement conçue pour un trafic intense, C'est-à-dire compor- tant un Minimum d'accidents (rampes, courbés, croisements* etc.) et pourvue d'un revêtement résistant. » Comment assiïrer la dotation: de l'Of- fice des Routés ? Comme bien on pense, c'est surtout, pour né pas dire unique- ment, sur les usagers -que l'on a propo- sé de faire peser les charges du budget de 'l'Office. Procédé simpliste, extrême- ment tentant, dont on ne saurait trop dénoncer le danger, car la tarification exagérée dévore la matière imposable. La grande erreur—excusée en pàrr tiépàr les événements actuels —a été de verser au budget général les ressources que le fisc relire du trafic automobile. A elles seules, les ressources actuelles suffiraient à la réalisation progressive du programme' routier. Une fiscalité mo- dérée développerait la matière imposa- ble et procurerait', en fin de compte, de sérieuses plus-values. Le ravitaillement des véhicules automobiles Il serait bien inutile d'aménager un réseau routier excellent si, eiidéfinitive, le problème du ravitaillement des auto- mobiles devait toujours présenter le mê- me caractère d'acuité. Aussi le problème du pétrole doit-il retenir notre attention. Le bilan français «MÉLU» Exclusifs lîiuoise& AfrieahK g Agemes: Baïpboaçj — Kïmoï — Bônthuy - Watn-Dinh — Saïgon H £bnqi&~Pe,nk w TftUEane, -? Huô — Qujnho» — Yunrianfou Grands MagaSinS RéliniS : RayonsMenace—Electricité-Quincaillerie-Arme»
  • 16. -8 ;; LMSYËIL;; ECONOMIQUE Buvez la BIÈRE HOMMEt du pétrole présente le plus lourd défi- cit. Lès ressources de notre territoire (Métropole et Afrique du Nord), des . plus réduites, atteignent actuellement .80.000 tonnes par an. Elles couvrent dé- jà, il est. vrai, plus d'un cinquième de nos bespins en lubrifiants et les dévei- .loppements envisagés permettront, sans doute, de porter assez rapidement cette proportion au tiers environ;. Mais les problèmes du carburant -.et, du i mazout restent .entiers. L'appoint que doivent fournir les sous-produits de la distilla- tion de la houille et du benzol tiré du gaz d'éclairage (70.000 tonnes), de même que l'emploi de l'alcool dans les moteurs (70,000 tonnes) n'améliorent que faible-. m.e;nt.notre situation. Que doit être la politique nationale des combustibles ? M. Pineau en a tracé le programme. , . Il faut d'abord pratiquer la prospec- tion du territoire national. Il serait im- prudent de.s'illusionner, à l'heure actuel- le, sur nos richesses pétrolifères. Néan- moins des rechercties s'imposent. , À côté de la prospection du territoire métropolitain et, colonial il nous faut, de l'avis.même de M., Pineau, pratiquer la « politique des succédanés ». Nous estimons,pour noire part, qu'elle est la meilleure. Chacun,de nous se réjouira si l'optimisme de, nos géologues se trouve confirmé ; en attendant nous ne pouvons .mieux; faire que d'utiliser les produits indigènes susceptibles de se substituer aux carburants étrangers. jTrois succédanés sont, particulièrement importants : l'alcool carburant, les.gazo- gènes et l'électricité. L'alcool carburant ne peut actuelle- ment résoudre la question, étant don- né son prix de revient élevé. L'utilisation des gazogènes nous pa- raît plus pratique. Il y a quelques mois, l'Office national des combustibles liqui- des et différentes associations franco- belges, ont organisé un concours de ca- mions à gazogène. Les résultats obte- nus sont très appréciables. On a pu cal- culer que le prix de la tonne kilomètre, qui atteint 20 centimes avec l'essence, ne dépasse pas 4 centimes avec le gazo- gène. Les gazogènes constituent donc des succédanés qué^nous ne saurions négli- ger. Là encore il faut envisager l'épui- sement,- si lointain;nous paraisse-HI, des matières premières. Or la France a l'avantage d'être ri- che en énergie hydro-électrique. Les statistiques les plus sévères nous clas- sent en tête des nations européennes avec une puissance d'environ 10 mil- lions de chevaux • Est-il possible d'ap- pliquer l'énergie électrique à là traction des véhicules ? L'affirmative est certaine. L'éléGirifiçalion du territoire diminue considérablement les importations ; de pétrole raffiné. Il faut étendre,v i'élécirj* fiCation aussi loin que;possible ét; entré- prendre notamment rélectrificatiou des véhicules, L'Italie. :dont las richesse hy~ dro-électrique est bien connue, nous a précédés dans celte voie., Et nulle part, .l'utilisation- dès véhicules électriques n'est plus poussée qu'aux Etats-Unis, .« pays riche en '.pétrole et à change éle- vé »" ... Les véhicules électriques Le véhicule électrique est économi- que, La calorie électrique ne subit pas, comme la calorie essence, les sautes brusques du change. Un moment la question des accumu- lateurs a pu contrecarrer les progrès 1des véhicules électriques. À l'heure qu'il est, toutes les difficultés ont été surmontées. Dans le rapport quelle a présenté au Congrès de Grenoble de juillet 1925, la Société pour le développement des véhi- cules électriques (57, rue Pierre-Char- ron), a exposé que les chiffres, relevés à al'étranger, permettent d'évaluer les frais d'entrelien du châssis, de la car- rosserie, des moteurs, des réparations, à moins de5Q°/odes frais correspon- dants pour les véhicules, thermiques.. Si le prix d'achat, du. véhicule élec- trique dépasse celui de l'automobile or- dinaire, cela tient à ce qu'on ne prati- que pas encore la construction en séries. Mais, dès maintenant, « l'amortissement d'un véhicule électrique par kilomètre est notablement inférieur à celui d un véhicule thermique, car le premier dure beaucoup plus longtemps que le second». La ville de Lyon a réalisé de sérieu- ses économies en employant des auto- bus à accumulateurs.-Avec le tarif obte- nu à Lyon, de 0 fr. 07 le kilowatt-heure -M. Chalumeau, ingénieur en chef de la ville, a démontré que le prix de revient de l'autobus à accumulateurs'est de 116 'francs pour 100 kilomètres, contre 161 francs pour l'autobus à essence.' Le véhicule électrique procure enco- re une économie de-main-d'oeuvre ; les dangers d'incendie étant très limités, les primes-d'assurance sont moins éle- vées. Enfin — et ceci n'est pas à dédaigner — le véhicule électrique satisfait aux prescriptions'de l'hygiène; il né dégage pas de gaz ; il est. propre* silencieux et Çônfôrtablèi . i Mais iquélies spot les «possibilités» des véhicules électriques?.< ""> A l'heure actuelle^ le véhicuile élèç- triqaè convient pour lés petites distances (40 ou 50 kilomètres sans ïechafgéjpour les gros càmipus; 8Q kilomètres; pour les petites camionnettes et voitures de ...ville)', et les vitesses mOdéréeSi(tO à: 15 kilo me très-heures de vitesse moyenne pour les camions 25 km^h;, pour les voitures de ville}. t ; Avec les progrès de l'industriel les ppssibilités des véhicules électriques iront augmentant. . Les s.eryiees publics automobiles Les services publics automobiles pro- longent, le rayon d'action, des autres moyens de communication : chemins de fer, avions, bateaux, etc. La voie ferrée ne peut pas être déve- loppée à 1 infini, ne serait-ce qu'en raison de l'importance du capital 4e premier établissement. Eh France' les pouvoirs publics ont compris dé bonne heure', tout le profit que les régions inaccessibles au chemin de fer ou mal desservies, pourraientretirer dé transport automo- biles présentant le caractère de services publics. - .... . - Plusieurs départements, comme l'Hé- rault, l'ille-et-Vilaine, ont des réseaux d'autobus atteignent près dé l^OOO^kïIo- mètres de développement. Notons que ' l'on préconise depuis quelque temps lés élect'robus à trolley, analogues à ceux qui sont en service sur la ligne deModane à Larislebourg. L'intérêt de ces transports publics est tellement évident qu'une loi ' récente a classé les Chambres de Commercé ' par- mi, les autorités concédantes. En tout.cas, le législateur et les auto- rités concédantes doivent éviter toute concurrence destructive et veiller à l'é- tablissement -d'une- large coopération entre les véhicules automobiles et les autres, moyens^ de transport.
  • 17. L'EVEIL ECONOMIQUE 9 Toiiiours des Plans! Le Musée de l'Ecole d'Extrême-Orient Dans notre numéro du 14 Mars, à l'occasion du commencement des tra- vaux du Musée de l'Ecole d'Extrême- Orient, a Hanoï, nous avons donné quel- ques dessins et le plan général de ce bel édifice, le premier construit en Indochi- ne avec un certain souci d'originalité et de couleur locale, l'un des premiers construits en vue de leur destination. Voici aujourd'hui un plan plus détail- lé du rez de chaussée. Il s'élèvera au- dessus de vastes sous-sols, où l'on pour- ra garder, en attendant de les examiner en vue de leur classement, les objelstels que pierres, stèles, statues et poteries. Le premier étage aura à peu près la même disposition. Au-dessus, ;de vastes combles feront un matelas d'air et per- ' mettront l'entrepôt d'objets plus fragiles ou plus sensibles à l'humidité. On remarquera l'existence d'une salle de conférences, qui permettra de résou- dre un problème assez difficile pour certaines sociétés. Les gros travaux, dont est chargée l'entreprise Aviat, seront terminés vers le milieu de l'année prochaine ; il reste- ra à faire les travaux de décoration et d'aménagement; ce n'est donc pas avant le début de 1928 que les collections pourront y être transférées. L'éclairement des salles et leur venti- lation seront, croyons-nous, assurés par un dispositif d'une extrême simplicité, introduit par l'un des'architecteset dont nous nous proposons de donner pro- chainement la description. La lumière solaire sera, par ce systè- mes.abondamment et également répartie sans réverbération. Un plan de villa pour Dalat Nous donnons un plan de villa, établi par le Service de l'Architecture, pour être mis à la disposition du public, avec tous les détails qui permettront aux con- cessionnaires de lots de choisir un plan en connaissance de cause, d'établir avec , une bonne approximation leur prix de revient et de discuter avec les entrepre- neurs. Ceci se fait beaucoup à l'étranger, principalement aux Etats-Unis, où l'on peut se procurer à peu de frais des col- lections de plans et des modèles de séries de prix. Il ne reste plus au propriétaire, après avoir fait choix d'un plan, qu'à faire un appel d'offres et à discuter sur les rabais ou augmentations que propo- sent les entrepreneurs. Si une telle facilité existait en Indo- chine la construction serait vivement en- couragée, car aujourd'hui beaucoup de gens hésitent, faute d'un choix suffisant de projets adaptés au pays et du fait qu'ils se sentent impuissants entre les mains d'entrepreneurs, la plupart du temps in- digènes, qui n'apportent que des con- naissances empiriques et la plus grande fantaisie dans l'établissement des prix.
  • 18. 10 L'EVEIL ECONOMIQUE Le Vieux Hanoï qui s'en va La rue de la Soie ; quelques unes de ses curieuses bouliquess. lîuelle de Trung-Yôn ; une vieille maison d'il y a trente ans se trouve très au-dessous du nivellement actuel des rues. Quelques vieilles boutiques de la rue des Ferblantiers
  • 19. U EVEIL fc<:0!*OMlQLE Il Pour les Amis du Vieux Hanoï Hanoï ; la rue des Chapeaux en 1920. Au carrefour de la rue des Eventails, de la rue des Chapeaux et de la rue des Caisses. La Pagode des Cantonnais, vue de la terrasse d'une maison de la rue des Voiles. Au fond au milieu on aperçoil la charpente du l'onl-Doumer.
  • 20. 12 L'EVEIL ECONOMIQUE C'est Colette d'abord, blonde et rose dans sa robe de mousseline d'un mauve très doux dont le décolleté est souligné par un rang de grosses perles du ton dont les extrémités re- tombent libres dans le dos. La jupe est faite de trois épaisseurs superposées découpées dans le bas en dents arrondies bordées d'un rang de perles. Et puis Monique, tout de rose ba- hiliée. Le corsage est décolleté sur un fond de dentelle d'or et la jupe, très froncée, incrustée de même dentelle, a une ceinture de fleurs d'or, attachée en bouquet sur le côté. D'allure tout à fait nouvelle, la robe de Claude. Elle est en mousseliue de soie rouge et complétée par un boléro en taf- fetas de même ton bordé d'un ruban perlé. En crêpe Georgette ivoire perlé de strass, la robe de Michèle s'enrichit de deux panneaux pareille- ment perlés et fran- gés. Croquis des Modes de la Femme de France. 84. rue Lafayette. — PARIS. V0-VAN-AN& Cie 18, Boulevard Dông-Khanh — Hanoi Soieries
  • 21. j :L'EVEIL '' ÉCONOMIQUE 13 '::^)^;:/^.;:^':y.À^.ÉT;Êsl ^,.v:~'y : HistoiïT'e d'iin sultan, de ses vizirs et de sa nouWïce Conte, par JACQUES BÀINVILLE-: Il y avait une fols un pays dont il n^est pas besoin dé dire le nom car vous allez le reconnaître tout de suitév . Jadis^ ce pays avait! en dés sultans qui se succédaient /de pèreeu filsi Puis il avait re- noncé à cette çoutume et ou avait élulé;,sultan. Lés, partisans: du nouveau^sptème: di* sàieht àUxVnâftisans du système ancien que tout défait aller mieux qu'aux temps où le chef de.l'État était pris dans; la même; famil- le puisque* gouverné tantôt par. un .viéiilàrdj tantôt par un enfant, le royaume était eu ou>- tre exposé à; l'êtrei par un idiot ou par :un fou. Ils soutenaient donc qu'il .était"!raisonna- ble dé choisir le sultan parmi les hommes ies'plus capables et les'plus éclairés* '• G)îrce pays qui avait eu,en mille ails, qua- rante princes dé la même famille, eut, en un demi siècle, nue douzaine de fois qui devaient être élus pour sept ans. Mais trois ou qua- tre seulement achevèrent leurs sept années et voici ce qui arriva:,à chacun d'eux. ,, Le premier fut renversé au bout de vingt mois parce qu'on le trouvait trop intelligent. Le deuxième, qui: avait été choisi parce quUl .était militaiçe, fut chassé peu de temps après pour celle même raison.Le'troisième dut s'en aller parce 'que sou 'gendre était un voleur. Un assassin supprima le- quatrième, Le cin- quième resta au pouvoir quelques mois^seu- lement et partit de lui-même, on ,dit-par dé- goût. ,Le.sixième fut. trouvé mort très mysté- rieusement. Le septième'fut élu parce qu'il était le plus hôte et le huitième 'parce 1 qu'il ne se mêlait de';rie'n.:iAlors, le;désordre s'é- t'U'ntmis dausjes- affaires publiques et l'en- nemi étant devenu menaçant, on en choisit un néu^c,|?ie qû' avait 1 là réputation" d être énergique ijt "d'avoir lés poings carrés. ' Cependant, il éclata une guerre plus terri- ble qtie 'toutes 'celles qu'on avait jamais vues. On réhssit, non sans peine, à chasser l'envahisseur. Après quoi vint un dixième sultan, qui> bientôt, fut déposé parce qu'on le prétendait fou. • Les choses commençaient à aller fort mal, L'enuemi ne payait pas le tribut auquel il avait été'condamné pour réparer les dom- mages que l'Etat avait subis.C'est alors que fut élu Mihl-er-Rhan, salué de longues accla- mations. Voici, disait le peuple.l'homme qui fera rentrer lé tribut, par qui nous serons soulagés de l'impôt et qui rendra le pain moins cher. Mihl-er-Rhan avait de la bonne volooté. Mais il avait le tort d'accorder une confiance aveugle à sesvizirs qui le trahissaient et le volaient àlenvi. Aussi le tribut ne rentrait pas mieux qu'avant, les impôts étaient de plus eu pluslourdsiet le pain de plus en plus cher. Et ceux qui avaient soutenu que le meil- leur système était d'élire le sultan se répan- dirent dans le pays en disant: « Tout, cela est la faute de Mihl-er-Rhan. Il faut le ren- verser et le remplacer par un serviteur du peuple qui prenne le parades pauvres contre les riches. Après quoi tout ira.bien.» f 11advint comme ils avaient,dit,, sauf pour leurs promesses remplies dé vehL'Les agita- teurs détrônèrent Mihl-er-Rhan avecTaide' de ses faux amis, les mauvais vizirs. Et Mitil-er-Rhau quitta,sou palais en gémissant. 11 prenait la foule à témoin que la loi avait été violée en sa personne. Mais la foule ignorait la loi et elle espérait avoir un plus gros poids de pain pour la même som- me d'argent. "-' GêpendantvJe trôné, étant vid% fût; esca- ladé par un petit homme né dans la province du sud et qni s'appelait; Al-SastounivC^ést-à- diré le Subtil ou le Rusê Al^GastouOij fit-vé- ni f les agitateurs qui avaient chassé Mihl- er^Rhan dé son palais et il lés chargea'de dirigerl^Étafv " ' -;-. <'-:-:.;-;.;,'..'.;..';:• ' Les agitateurs devenus ministre rent de cadeaux leurs partisans et mirent le trésor public au pillage. Quand il;n'y eut plus^d'argent, ils' cachèrent la.vérité au peu^ plei Et ils fabriquèrent secrètement dé,tâ faussé monnaie. Alors il fallut^ pour Savoir ;une livré de painf donner des1sommes plus grandes qu'avant. Le peuple commença''à murttiurer gtAl-Èastôu'ûi fut pris d'inquiétude. Les agitateurs n'étaient pas moins inquiets que;lui..C'est pourquoi ils lui conseillèrent de rappeierun certain Joseph qui était: exilé dans le district de Sarth parce qu'il avait jadis comploté' contre un sultan. Selon-"lavrumetir 'publique^ (mais ce n'était qu'un bruit répan- du par lui-même), Joseph possédait' une re- cette merveilleuse.pour rendre la vie moins chère et faire' dé 1or avec du'papier. ' ' ' '• ' Gomme les autres sultans,' Al'-Gastôfini avait peur de Joseph qu'on savait ambitieux;, dénué de'scrupules'et capable de supprimer lès adversaires qui'le ' gênaient'. Al-Gasto'unï, ayànt'pesé tous les périls et tous les maux,/se résolut'cependant à'tenter l'aventure. On alla dànsi le district'de Sàrlh'chercher'Joseph. Et la détresseétait si grande que' tous riches- et pauvres, dans l'attente du sauveur,' voulaient voir eh lui un magicien. ' ' '"i i Mais il apparut bientôt qu'il ne connaissait aucun remède sinon de djpè â; tous : * Pa^ tiéntèz. Serrez .votre éeintufe d'un cran. •Privez vous et tout ira bien. » Personne;ne suivait ce conseil* quië Chacun trouvait bon seulement pour les autres. Si bien que, de nouveau, le trésor étant vide, Josephfabriqua Une plus grande quantité de faussé monnaie, en; assurant, Gomme>ses; prédécesseurs, que c?ètait pour la dernière; fois. ''.'« i : Âl-Gàstounij ainsi quele voulait son nom, n'était pas dépourvu de subtilité; Il cômpre^ . naît bien que Joseph n'avait! nullement guéri fies Jnuancés Iet qpriL faudrait: imprimer des quauiitésde plus eu plus.grandes' de billets, 6tant qu'à la fin .dix Imilllelne suffiraient plus pouf avoir uiie simple poignée de riz. Lorsqu'il se montrait au peuple, le sultan feignait la, joie et la confiance. Au fond de son palais, il était roDgé de soucis; Si bien qu'un j"ur, ler" voyant ..triste et bien jaune quant au teint, la vieille? nourrice qui l'avait, élevé dans la piovïnce du Sud lui dit s — 0 mon maître,-tes joues sont creuses et ton regard 'lointain. %Tu .dédaignés les plats délicieux de, ton cuisinier et tu délaisses ta favorite.'Esl-ce ainsi que doit être un sul- tiiu? Que puis-jefàirepoùr soulager ta peine? Dis-moi'.:Parlé. Tu's'àis que jeté suis dévouée. ' — 0 nourrice, répondit te sultan, la peine que j'ai' 1 n'est pas'dé'celles que les vieilles 'comme toi consolent. !Gar j'aurais besoin d'un cohseirpour ;les 1affaires de l'Ëtat et tous e'euxqui m'en donnent sont des fripons ou'dés' menteurs.' 1 Société Anonyme' au capital de 33.000 000 rfs francs Siège Social à Paris — 10 Rue La Boêtie Siège Administratif à Hanoï —55, Boulevard Gara bel ta ,| HANOI -NAM-DlNfl>-HAIDUONG (Tonkin) s nés a j Q10LOji.BiNirr-AY (Cochiochine) ! 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  • 22. u L'mmi ÉCONOMIQUE Alorsla nourrice rentra en elle-même et, humblement elle dit : — 0 mon maître, lorsque tu étais un tout petit garçon, il advint que tu tombas malade. On alla chercher à la yijle prochaine un mé- decin qui apporta beaucoup de potions eï'de baumes. Mais, loin de guérir, ta santé deve- nait toujours plus mauvaise et tes parents finissaient par désespérer. Un jour, un sage derviche entra dans la maison et, après avoir observé ce qui s'y passait, il dit : « Ge petit . garçon se portera bien lorsqu'il ne sera plus gâté par ses parents et par sa nourrice, lors- qu'il; n'aura plus de friandises chaque fois qu'il en demandera et lorsqu'il suivra le régi- me que je vais indiquer.» Alors le derviche .prescrivil; de Keau pure et des herbes cuites. il commanda que rien d'autre ne te fût don- né, si perçants que fussent tes cris. G?est ainsi, ô mon maître, que tu es redevenu gras et rose. Lés peuples sont comme les .enfants. Il faut leur résister pour leur bien. En entendant ces mots, At-Gastouni sourit avec amertume. — Vieille, ditril, ta fable est sage. Mais le peuple est un enfant à mille têtes. C'est lui qui m'a pis dans.ee palajs et il m'en chasse- ra,' comme il eu a chasse Mihl-er-ïithan, si je veux lui imposer des sacrifices et mettre fin aux prodigalités. Cependant je press.eps que'je* serai empale lé'jour où, ' pour 'dix . pjlle des. bjlleis de Joseph, on n'aura mè/ne plus'une bouclié&dë pain.' — S'il en est ainsi, dit ià nourrice^ l'État' e^t bien . malade et il .n'y a pas 1 esp.érer de gju;éfisQn. Mais tpi, s;uRa-niilqluirdpnG. gSriU, Si, yoyaflt je hien. tju: Iaiss.es /faire le mal ? l?ou£q;u.oi e^u sur ce;tfè.ue et 4aas ce pa- lais ? JadiSj dans, mon yiilager.o,n:disait que ^ toutvjradt; mieux quauji ;JfiSf suitans,£fijâiejit élus au lieu de se succéder de père eu fils. Sejil le vieux derviche dont je t'ai parlé -tout à l'heure soutenait fljie c'était une illusion. Je crois que le d;8ra.eiie: ne s'était pas tcoie-gé. A ces mots, Àl-Clastouni entra jlans une grande fumeur/. Il fit saisir la upuFfjce par les gardes e,t .ordpnna qu'elle fût :enfern5.ee dans un cachot de peiir qu'elle ne répétât ce qu'elle lui avait dit. — èa-r enfin/medilait-il en so^eqeur, je suis tout de même sultan, ce qui vaut mieux que d'être berger dans mon village. Et il n'est pas certain que je sois empalé. Qu'im- . porte si le peuple se ïuiue et s'il gaspille les resspufcfis dj l'Etat?$,esf guigrand garçon majeVr'quf travaillé pour sou compte. S'il fait son malheur, cela ne regarde que lui. Je serais bien naïf de me tourmenter. A demaiu les affaires sérieuses et prenons le temps comme il vient. ::Ge j;om'-là, il y avait une grande fête que l'on nomme Exposition. Le peuple y dé- péasait à profusion les billets d;eJoseph "dans des amusements enfantins. AUGasiouul se mêla à ces jeux avec un visage hilare et là foule se réjouit en disant :« Amusons-môus comme le sultan lui-même. Quand l'Etat sera nu et dépouillé, quand tout le monde sera pauvre, nous le verrons bien et nous ne;ferons de reproche à personne, puisqiUe tel est notre bou plaisir. C'est ce qu?on appelle le Gouvernement du peuple par le peuple, ou démoGraitie. > Almanagh de- faction française. « 1926; QHEZ P'Q| GÛMFflî'RES. - La contrainte par corps. Notre confrère Françe'Indochine continue à copabattre, avec beaucoup détalent, les pro- jets de suppression de la contrainte par "çprps. La lutfe contre la généreuse initiative de M. le G^uyerne^r Général Varenne se dessine donc, telle que nous î'ayjpus prédite dans la chronique § Chez nps Confrères» de notre nu- méro du 18 Avril. « La partie n'est pas enpçire gagnée » disions-nous et nous ajoutions « I) faut agir vite et sans se laisser ébranler par les considérations d'un faux esprit juridique». Dans un de ses plus récents discours M. Yarenne a annoncé que l'on pouvait consi« çjérer la chpse con?me faite. En ces matières il ne faut considérer la chose comme laite que lorsqu'elle l'est réel- lement. Jusqu'à la signature.dp. décret il n'y àf rien de fait.et encore apfès,il ïaul'sé méfier des hommes de loi et des chats fourrés, habiles |ans l'art de tourner les lois, de les dévier de ïgur but ou de les rendre inopérantes. "Donc nous espérons que M. Varenne se montrera ferme et ne laissera pas dans son fëxle trop d'échappatoires. Gir rien n'est plus facile à des juristes que de préparer un texte qui dit noir tout en ayaut l'air de dire blanc. "7 Réservons doue nos applaudissements pour plus tard. 'Eu attendant, et pour en revenir à noire confrère, il était assez piquant de voir l'un à côté de l'autre dans ses colonnes l'article en faveur du maintien de la contrainte par corps et un article très méprisant pour Frédéric le Play, brave homme réactionnaire et clérical, âônt les idées ont fàit,disait-on, leur temps.La propriété personnelle, la famille,le respect des autorités sociales, vieilleries dont il ne faut plus. 11ne reste qu'une chose qui est sacrée : (a contrainte par corps. La création d'une inspection du travail. M. Varenne, discourant à la réception que lui avait ménagée l'Association des Employés indigènes du commerce et de l'industrie, avait reconnu que radoptiqn de certaines ré- glementations protectrices,.des travailleurs, ne ppuyaii; se faire avant qn'iipe étude'' préftlar ble en ait permis de fter 'les, modalités. Pour permettre j'étude dëç, différentes ques.r lions qui se; rjqç.aieut à lui, M.'Yarenne, 110- iammgnt, estimait opportune ' Initiée "qu^ayàit M:. le Résjd-enjt supépieurj au Tankju de. la création d'une inspecfipp'du; tray.aU'qj]f|,gar le;s étiquetes qu.'ejje, serait appelle, a meuej, pffri- rait une source de rerçsejpeinjuts; précieux, en vue de l'élaboration''de là législation future. Sïnos renseignements sont exacts, à la Résidence supérieure on envisagerait la créa- tion de ce rouage nouveau de notre adoii- nistralioq locale, et une inspection du tra- vail serait sur lé poinf d'être créée. Ce sera là une tâche des plus délicates.qui sera con- fiée à celui qui en sera chargé. L'on ne peut doDC souhaiter qu'une chose, c'est que ce ue sera pas uue sinécure qui sera créée au pro- fit de quelqu'un ue connaissant le travail que de nom. France Indochine N.D.L.R. — Nous parions 99 contre 1 que ce sera une nouvelle branche de l'Assistance publique aux fils de famille. Mais que les industriels se tranquil- lisent, le danger n'est que pour le budget. Il y a déjà eu, il semble bien nous rap- peler, une organisation de ce genre qui fut créée pour Monsieur Rivet et qui a Vécu quelques années dans une douce somnolence et qui vit peut-être encore quelque part, telle uneiiïiarniq.tte, dans son trou, sans faire de bruit, et sans gêner personne. Nous sommes persuadé que la nou- velle inspection ne gênera non plus que le contribuable. Un danger pour la ville de Hanoi Nous avons déjà signalé, dans, nos ajr- ticles sur l'urbanisme, le danger qu'il y a à conserver en plein centre de Hanoï un hôpital indigène de plus eu plus vaste, et qui tepd a englqber tout le centre de la ville. Nous aurions pu en dire autant de la prison centrale; nous aurions été justi- fié, aussitôt par les évèuejrûents. Voici ce que dit à ce! sujet noire confrère France Indochine., Une épjd/émie de typhus a,sévî ç,e,sderniers temps sur l'es, hôtes de, Ui, inaÀsqn <l^rif<Hr §' ya fait pas[vflix de,yiçtj.ines,^ L'épidé(&ie cir:çousierite dans la pr<i- sçm et traitée ayee,. énergie, u.e sfes,t. pas ré.paadue. au dehors,. C'esi heureux; et il se. ppurra.it très bie.u q^'il u'e.u, soit, pas toujours ainsi. C'est là uu ayerùssen^iu' quj pOWS a été. qo(uué d.U; daqger qnje fout cppiç %ux p,o.puiatio,us des. villes dejs,eta- biissemeuts çoj^pfte les. prisMs ou les hôpi- taux, lqrsgu'Us sput situés, au centre, çl^ne agg.lo.uaéra.(p.nftibaiue. Ce; sojat des foye'rs Q'iufëcti.oUi la^ts, qui risquent de C0,a.ta.ua.i-r nei- les pp.pu.la.ti.ous,euv.iro.unantes, Les hygjè- uistes elles urbanistes çpnd^oenent.lap.reseia- ce de ces établissements dans Jes.centrés, ur- ba;ius. De ces principes o,u a si p,eude; sçtuci à llanoi que la s.uperfiGie de l'hôpital du Piôtectpi^ai va être doublée, afin sans, doute de, co^t'oudre ensemble, ces deux foyers d'inr fectio-a que s-oAt l'hôpUat et la prison*. France Indochine. N.D.L.R.— Non seulement M. le Dr L.e ripjç des jarres, dont le. n^oindije caprin cefa.it lpi au Tonkin, ne, semble p^s disr posé à renonçei'à occuper tout le coeur de Hanoï, mais il vient de faire cons- truire à côté du Palais de Justice, sn,r une partie des ^rrains,. de ancien, Çajr- nael, un dispensaire n^agoifique pour les filles, dejoie. G'est'syttiholiquë d^u P*o-
  • 23. tfJSVBllms lïGDMOMUiUK 15 ^MM&MBM£B&MQ:&&" grès oinôdernë.. Dans le même ^quartier on Va construire l'institut Curie, aussi : mal placé que possible pour ses pen- [ siônnâifes, mais tï'és commodément ; pour le frpi ;des; médecinSi ; -Donc voicien plein coeur de la ville , un ifiïgantesque hôpital indigène, l'hô- ; pitatt Aëk cancéreux; lé dispensaire dès i; fiUesydëj^e°ëtla prison. C'est de l'ur- ; banisme à rebpurSj et un véritable dé^ fi -à toutes les règles de l'hygiène et a l'opinion publique. Nous espérons que M. le Résident su- pérïëjur Robin saura éè montrer éàergi- ] que et mettra le holà, pendant qu'il en est encore temps;s'il ne; veut pas attacher -, sonnomausabotage.de la capitale de l'Indochine. -. . , ^'-t'H^el^ViUe'àe:HuntÙ' Nous dédions ceci à ceux qui trouve extravagant le projet de construire un., nouvel hôtel de ville. Le conseil municipal de Hanoï ayant de- . mandé la construction d'un hôtel de ville, et M. Doumer ayant approuvé ce projet, en ajoutant qu'il voulait un monument superbe, ; une commission fut nommée pour chercher t un terrain. Il y eut deux projets :, l'un choisissant l'angle de la rue Jules Ferry et. de la rue Borguis Pesbordes (alors rues "des . Brodeurs èf des Lettrés), à l'endroit où se:' trouve le Commissariat, 1^ second le terrain eu façade du boulevard Francis Garnier, là où ou a construit lesaieliers des Télégraphes. Le Protectorat ayaut refusé sa participation financière, ces deux projets tombèrent dans l'eau... du Petit lac. où ils sont encore, puis- que la Mairie est toujours dans le vieux bâtiment construit en 1886. A. PIGLOWSKÏ :, [ Quarante ans de Tonkin ; Année 1903. (Indépendance Tonkinoise) N.D.L.R. — Il y a donc 23 ans que la vieille bâtisse actuelle est jugée insuf- fisante. Or, après la période de stagnation de 1903 à 1916, Hanoï a repris sa mar- che en avant et l'on peut dire que ' f im- portance de la ville a, sous tous les rapports, augmenté de 30 °/o et promet d'augmenter encore d'autant au cours de sept ou huit années qui viennent. L'usine électrique nous fournit un exemple. Ses750kilowa!s étaient en 1914 largement suffisants. En 1920 le double de cette puissance ne suffit pas et l'on envisage des agrandissements immédiats pour arriver à 3.000 kilowats. C'est-à- dire qu'en l'espace de douze ans la puis- sance de l'usine aura quadruplé. A cet indice on pourrait en ajouter bien d'autres, par exemple le nombre des immeubles de type européen, qui a certainement doublé depuis vingt ans. La construction de la nouvelle mairie entraînera, il faut l'espérer, le transfert Vers la périphérie des ateliers et maga- sins de la voirie, qui gaspillent un es- paces préçieui. Gaspillé est lemot,I car les services administratifs, avec 4eur; dé- , sôrdrë, ont besoin dé deux fois iplus de > place iqu'unei entreprise privée et c'est à ' Hanoï ùb véritable capnârnâunj. " , Paroles d*un Alsacien M. Pflêgér, député du HauùRÎiin,, publié au -Noii veitis te a?Alsace un article in ti tu le «.M. Briand et 1 ' Alsace », dont lès. passages hui^ vants sont caractéristiques : ... Ce: qui est à la base du mécontentement et du désordre, en Alsace, e'ést là carence de VÈtat national et te manque d'une poli- tique vraiment (i largement française, qui aurait rendu les. Alsaciens fiers d'être' Français ; c'est la méconnaissance de nos droits historiques et de nos traditions ; c'est surtout l'absence complète d'un pro- gramme méthodique de compénétration, de réadaptation et de réincorporation. Mais péul-il en être autrement, si l'on considère l'instabilité de nos gouvernements? Après la méthode Jèanneney-Maringer, nous avons eu M. Millerand, M. Reibel. M.. Tissier, M. Barlhou, M. CoIraU M. Lefêbbre du Prey, M. Herriot, le vrai criminel, M Berthod, M. Laval ; ce dernier, réaliste et énergique, aurait pu rendre des services, si on l'avait, laissé a son poste ; mais le voici remplacé- par M. Daniélon, qui est, dorénavant, res- ponsable de nos destinées, pour combien de temps ? Voilà une des èauses les plus pro- fondes du mal dont nous souffrons ; l'in- compétence et l'instabilité ! M. Daniélou est un homme de très bonne volonté, un collègue aimable et raisonnable ; mais il lui faudra uu certain temps pour se familiariser avec les problèmes qui nous tourmentent. Pendant ce temps les difficultés augmentent et, avec elles, le mécontente- ment. Et, quand le uouveau ministre, qui est sûrement rempli des meilleures in- tentions, aura enfin acquis la saine compré- hension des choses, il sera renversé et ce sera à recommencer. Voilà la source de nos difficultés et du gâ- chis général : L'instabilité; l'incompré- hension, l'incohérence. C'est le vice de régime ; nous n'eu sortirons pas, si nous ne commençons pas à employer les remèdes qui seuls pourront sauver la France et, avec elle, noire Alsace ; la revision de la Constitution, dans le seusdu rétablissement d'une Autorité stable(èt' ûnè large décentralisation admi- nistrative et économi'iuê ; en un mot : lé rajeunissement de la France. N.D.L.R. — Bref ce.sf par le césaris- me que le gouvernement français {nota la France, il y a une nuancé) dégoûte l'Alsace, lé césarisme tatillon, tyrannie que. .• -'. ; ; Car ce gouvernement instable, in- cohérent, est par dessus le marché le plus" césarien d'Europe : tâtilîon, ty- rannique, ennemi de l'initiative privée, jaloux de tout, ce qui échappe à son intervention. Et le malaise indôchinois n'aurail-M pas les mêmes causes que le malaise al- sacien : ce césarisme qui veut tout do- miner, régenter; mais qui est représenté par des Césars-étoiles filantes et un per- sonnel sans aucune stabilité ? La Nouvelle Galédonie réclame le franc-or. « La Revue du Travailleur », du 15 février donne le compte rendu d'une réunion tenue à Eoumac par les Syndicats du Nord. Ils y ont préconisé le salaire eu francs or. • Ils ont proposé : 1° Que les salaires, tant à la journée qu'au mois, soient payés sur la base des prix de l'année 1914, avec application, sur cette base, de la valeur moyenne mensuel- le du franc-or pour les règlements ; 2° Que soient supprimées, comme con~ séquence du premier voeu, toutes les in* demnités, quelles qu'elles soient, et ris^ tournas sur les marchandises, sauf pour les charges de famille. Us fout en outre ressortir que les em- ployeurs, comme les colons, out dû accep« ier cette formule pour le règlement de leurs employés javanais. Pourquoi pas pour les Européens, qui ne sont pas nourris ? Je suis entièrement de l'avis des syndiqués du Nord. Le franc-or est la seule façon dé tirer tout le monde du marasme, car il va sans dire que si le franc-or était employé pour les soldes, il devrait l'être pour tout. Je sais bien qu'ici, nous ne risquons pas 9 9 sur 9 '9 9 9 9 & '9 9 9 Il n'est aucun de nos lecteurs qui ne soit, maintenant ou pour plus tard ACHETEUR D'UNE AUTOMOBILE 0r, il y a actuellement au Tonkin 64 marques différentes ! ! Laquelle choisir ? ? Il est absolument impossible de trouver des rechanges pour ia plupart de ces voitures, ni même personne qui les connaisse. Ne vous adressez qu'aux marques connues, éprouvées, représentées sur place par des spécialistes. Vous éviterez dépenses, retards et ennuis, en choisissant RENAULT PANHAED FIAT Nos concurrents sans doute ont aussi de bonnes marques MAIS MEFIEZ VOUS ! É^^^^^^^^^^^^^^^'^^^^^^'^^^^^^^^^^
  • 24. 16 ^t5*tâfr:'%t;0fN0MïtfUE encore dé ivoïi* grossir l'inflation;- Nôtfé ban- que de l'Indochine a, depuis.ldngtèmps cre- vé son plafonds Ayant, prêté à lî'Ëtat, elle a emmagasiné: des titres, et ces titres, je ne saurais l'en blâmer, elle les compte connue encaisse métallique, de sorte que son bilan montre une circulation fiduciaire normale. Mais, en cas de banqueroute, tous ces titres seraient pour nous une bien faible garantie. Il n'eu serait pas de même si,,commele de- mande la Ligue des Intérêts Calédoniens, nous avions rib'tre monnaie à nous, fran- çaise;; niais - indépendante du franc.r Cette monnaie saine serait à la parité de l'or, ou à peu près. le, côté tragique de la crise financière. La population n'y comprend rien et s'enfiche. On nous reproche quelquefois d'être pes- simiste et de répandre le découragement. Que l'on s'en rapporte plutôt aux faits. Que l'on consulte aussi les personnes qui essaient de ivoir clair. Les plus optimistes sont ceux dont l'ambition se borne à maintenir le franc aux environs de dix-huit centimes et à faire rouler la machine comme elle a roulé jusqu'à présent, en,ranimant la confiance et les re- nouvellements de bons du Trésor. Quant aux remèdes, il n'en est pas un qui ne soulève des objections également péremp- toires. Si l'on demande des économies, des voix demandent aussitôt sur quoi les réduc- tions pourraient porter. Plus de la moitié des ressourcés passe au service de la dette publique. Toucher au service de la dette, au coupon des rentes, c'est la banqueroute avec ses conséquences funestes. Loin de diminuer les sommes destinées à l'outillage national, il faudrait les accroître parce qu'elles sont insuffisantes et que la prospérité du pays se ressent de-.-frisure, de l'abandon, de l'absence de grands travaux pour les voies ferrées, les canaux et les ports, sans compter la mise en valeur des colonies. Seretourne-t-on vers les dépenses militaires ? Nous n'avons plus que -l'ombre d'une marine. Nous n'avons d'armée que juste ce qu'il faut pour tant de tâches, depuis le Rhin jusqu'au Maroc et à la Syrie. Sur les autres chapitres, ce sont les intérêts électoraux qui veillent* où la mystique du régime, impossible de toucher aux monopoles, L'instruction publique est d'un rendement dérisoire, puisque le nombre des illettrés-augmente et puisqu'il faut fabri- quer dés lois pour obliger les parents à mettre leurs enfants à l'école. 11y avait l'en- seignement congrégâniste,qui ne coûtait rien. Mais il est condamné par la religion d'Etat. Ainsi de tout. Pour des raisons bonnes ou mauvaises, il n'est pas une économie qui ne soit déclarée d'avance impraticable ou contraire aux principes et aux dogmes de la démocratie. D'autres disent que le salut viendra par l'assainissement ou par la stabilisation de la monnaie. La réplique ne se fait pas attendre. Voulez-vous le chômage et son sinistre cortège ? répond le président du Conseil en personne. Et des théoriciens subtils démon- trent que les fluctuations du franc c'est la vie, que la fin de ces fluctuations serait la mort. De quelque côté que l'on se tourne, les voies sont déclarées impraticables ou bordées de précipices. L'abus des taxes est dénoncé à son tour et un phénomène ancien reparait : la résistance au fisc. On ne peut plus obtenir des élus et esclaves du suffrage universel le vote de nouveaux impôts. Cesimpôts eux- mêmes, serait-il aussi facile de les percevoir qu'on le dit?; S'ils sont perçus j-le contribu- able ne serait-il pas conduit à retirer, pour se faire des disponibilités, une partie des bons du Trésor qu'il a souscrits, ce qui amènera une autre crise de la dette flpttan!- te et des rechutes dans les émissions de papier-monnaie ? Enfin l'exagération, dé la fiscalité u'aura-t-elle pas un retentisse^ ment sur la vie économique ? Toutes ces objections multiples, diverses; et qui renaissent incessamment, sont le si- gne d'un pays installé dans l'inflation, sys- tème qui convient admirablement à une dé- mocratie. La foule s'y complaît. L'inflation est démocratique parce qu'elle est paresse et illusion, parce qu'elle n'atteint durement que ceux qui ont eu la folie d'épargner, ceux qui ont eu confiance dans les"risibles encourage- ments donnes à l'épargne par un Etat qui la per- sécute sous le nom de capital et de richesse acquise, et qui, par l'avilissement continu de la monnaie, a déjà privé ce qu'il en reste des quatre cinquièmes au moins de sa valeur. Plus notre crise financière se développe, plus on est frappé par sa ressemblance avec la maladie par laquelle l'Allemagne a passé. Il n'est pas jusqu'aux améliorations passagères du franc qui ne ressemblent aux améliora- tions passagères du mark. On ne peut pas dire que l'Allemagne n'avait rien tenté pour sauver sa monnaie, qu'elle l'a détruite de propos délibéré et par calcul, afin de ne pas payer les réparations. La chute a été seulement plus rapide parce que les freins étaient moins forts qu'en France. Nos freins, c'est d'abord que nous sommes encore un pays agricole, un pays qui peut, à la rigueur, se nourrir lui-même. La course Stt Anonyme de Constructions Mécaniques Capital de 5oo.ooo piastres Anciens Etablissements Robert, Guérin, Théard — fondés en 1908 Bd Bounal Haïphong — superficie 25.000 m^ 'téléphone 88-376— Ad. télégraph. CABESTAN Grosse et petite mécanique Chaudronnerie Charpente en fer Fonderie fonte et bronze Soudure autogène-élec- trique Ateliers de Forge 6 Marteaux Pilons Boulonnerie Tire-fonds -...-! Rivets ConstructionsRavales.— Matérielde Mineset terrassements.— Installationsd'Usines. 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