Critiques juridiques: Le Temps des juristes de Paul Lignières, docteur en droit, avocat et spécialiste de droit public des affaires. Un regard ô combien original et sans complaisance sur la réalité économique actuelle d'un point de vue d'un juriste.
Formation échiquéenne jwhyCHESS, parallèle avec la planification de projet
Le temps des juristes de monsieur paul lignières
1. Critiques juridiques : « Le temps des juristes de pauL Lignieres »
e Temps des Juristes de
Monsieur Paul Lignières
bouscule les idées reçues et
les valeurs traditionnellement
acquises sur la naïveté de la
construction européenne. J’ai aimé
la dénonciation du « catéchisme de
Bruxelles » entre autres.
L
Par ailleurs, M. Lignières dénonce,
avec beaucoup de verve, une
présomption d'illégalité de l’aide
d'un état membre par la
commission européenne (page 47).
Puis, il établit un parallèle
remarquable entre l'Ancien
Testament et l'histoire de la
construction européenne.(page 128
et 129). "...Tels Moïse et Aaron
dans la marche du désert, les
juristes de l'Union européenne ont
maintenu le peuple insensé, dénué
de sagesse dans la fidélité à la
Loi...".
Au delà de la cartographie
géopolitique qu'il dresse des
dernières décennies, je voudrais
exprimer la révolte du juriste face
à la situation économique actuelle.
Après l'invitation des juristes à
sortir de leur retraite, dixit
L.Cohen-Tangui (cité page 35), je
les invite à sortir de leur silence, et
du devoir de se taire, de leurs
tombes même peut-être…
Au préalable, il convient de
distinguer « l'économie du droit »
et le « droit économique » ainsi
que le signale à juste titre Gérard
FARJAT dans un ouvrage récent :
« l’économie du droit conduit une
analyse économique du droit,
alors que le droit économique
s’attache à une analyse juridique
de l’économie ». G. FARJAT, Pour
un droit économique, Paris, P.U.F.,
coll. « Les voies du droit », 2004,
pp. 12-13.
Plusieurs aspects ont
particulièrement retenu mon
attention à la lecture de cet essai :
- la société française :
une société trop attentiste sur
le rôle de l’Etat ?
Il est effarant de
constater les difficultés
actuelles à développer
des liens entre le système
scolaire et universitaire
et les entreprises. Et
paradoxalement de
constater les réticences à
développer un système
éducatif privé
complémentaire du
service public et
répondant à un besoin
légitime de diversité.
Restaurons la
confiance, un
rêve ?
Quand notre société
française
considérera t-elle
que la force de
notre France est la
richesse de sa
diversité ? Elle, je
crois, sera plus
forte, lorsque tous
ceux qui vivent
seront créateurs de
richesses,
d’activités
économiques pour
tisser cette
macroéconomie
constituée de plus
de PME/PMI/TPE
et entrepreneurs,
comme en
Allemagne, ou en
Angleterre.
Quand lèvera t-on
les obstacles
réglementaires,
l’absurdité de la
nécessité de
diplômes
incohérents pour
exercer une activité
lambda ? (cf.
machine à exclure
p.172 ; et
M.Nowak, Quand
trop de qualification
tue l’emploi :les
Echos 6 avr.2011).
Je plaide donc pour une
loi construite avec les
juristes, car en effet, « la
place des juristes dans le
débat public est quasi
nulle dès qu’on quitte le
domaine du contentieux
et des libertés publiques.
Les questions juridiques
se terminent en France
souvent en questions
politiques ou sont
tranchées par des
politiques et non par des
juristes », dixit M.
Lignières.
Je ne prétends pas être
complet, loin s’en faut,
tant cet essai fourmille
de propositions sur des
réformes juridiques avec
les juristes. Car, « on
impose sans merci, du
haut d’un hôtel de luxe,
des politiques que l’on
penserait à deux fois si
l’on connaissait les êtres
humains dont on va
ravager la vie ».
p.166 « Le temps des
juristes »; J.Stiglitz, La
grande désillusion,
Fayard, 2002, p.52.
Ce dernier dénonce ainsi
la guerre technologique
moderne conçue pour
supprimer tout contact
physique : les bombes
sont jetées de 15000
mètres d’altitude pour
que le pilote ne ressente
Edition du 18 juin 2013
2. Critiques juridiques : « Le temps des juristes de pauL Lignieres »
pas ce qu’il fait. La
gestion moderne de
l’économie, c’est pareil.
Edition du 18 juin 2013