1.
Le génocide est un processus qui se
développe généralement en huit
étapes prévisibles.
Comprendre le processus génocidaire
est l'une des étapes les plus
importantes dans la prévention de
futurs génocides.
2.
Les huit étapes de génocide ont
d'abord été présentées par le Dr Greg
Stanton au Département d'État en
1996.
3. Il y a des conditions
sociales, structurelles, économiques, politiques et
historiques qui rendent une société plus
susceptible de provoquer la confrontation entre
groupes. (Eck et Hultman, 2007).
Ces six premières étapes sont les signes
avertisseurs
Classification
Symbolisation
Déshumanisation
Organisation
Polarisation
Préparation
4.
la discrimination
les clivages ethniques
les inégalités
le manque de représentation économique ou
politique
l’exclusion
l’idéologie, les pratiques du régime politique
l’injustice
les difficultés d’accès …
renforcent la prédisposition d’un groupe
« grugé » à commettre le génocide sur un
autre, même si ces facteurs ne sont pas des
raisons suffisantes pour expliquer des actes
violents.
5.
la mort d'un membre d’un groupe,
mots d’ordre d’un leader
la rareté soudaine de ressources
perte de pouvoir politique
6.
GENOCIDE : Ce terme a été inventé en 1944 par Raphael
Lemkin; c’est une combinaison du mot grec genos (race) et du
mot latin cidere (tuer )
La Convention Internationale pour la Prévention et la
Répression du crime de génocide définit le «génocide» comme
l'un des actes ci-après,
commis dans l'intention de détruire, tout ou en partie, un
groupe national, ethnique, racial ou religieux. Sont considérés
actes de génocide :
(a) les meurtres de groupe;
(b) les sérieuses lésions corporelles ou mentales de membres
du groupe;
(c)la soumission intentionnelle d’un groupe à des conditions
collectives de vie qui ont pour but d’entraîner sa destruction
physique totale ou partielle;
(d) les mesures visant à entraver les naissances d’enfants au
sein du groupe;
(e) le transfert forcé d'enfants d’un groupe à un autre.
7.
Toutes les cultures ont des particularités:
l’ethnicité, les traits physiques ou moraux, la race , la
religion ou la nationalité…Chrétien ou musulman.
Parfois, les caractéristiques physiques - couleur de la
peau ou la forme du nez - deviennent des symboles
de classification.
Autres symboles: les tenues
coutumières, habits, chapeaux
Les cicatrices au visage ou d’autres marques de
distinction ethnique, sont socialement imposées par
des groupes sur leurs propres membres.
8.
Le groupe dominant donne des surnoms ou d'autres
sobriquets aux membres des autres groupes qu’ils
croient inférieurs pour les déshumaniser ou leur nier
certains droits. Le groupe dit inférieur est associé à
un symbole qui représente la haine du groupe
dominant.
Le groupe visé utilise un symbole spécifique comme
partie intégrante de ses pratiques: port de
foulard, croix, insignes, tenues
vestimentaires, signes...
9.
Le groupe supérieur nie le droit d'exister ou les droits
(égaux) à l’autre groupe qui est vu comme inférieur.
Les membres du groupe inférieur sont assimilés à
des animaux, à la vermine , aux insectes ou aux
maladies .
Cela se fait à travers les moyens de communication
de masse comme la radio, la télévision, les journaux.
La déshumanisation pousse à la répulsion et incite à
assassiner
En d'autres termes, chasser ou assassiner devient
une bonne chose parce que les victimes ne sont pas
considérées comme des êtres humains.
On parle de purification, nettoyage
10.
Un génocide est organisé , en général par
l'État, souvent en utilisant des milices pour veiller au
déni de responsabilité sociale (travail, propriété) ou
aux interdictions de regroupement.
Des unités spéciales de l'armée ou des milices sont
souvent entraînées et armées .
Parfois, l'organisation est informelle ou
décentralisée.
11.
Les extrémistes œuvrent à la séparation des
groupes ou des ethnies.
Les groupes dominants diffusent des messages de
haine et de propagande.
Les lois interdisent l'interaction sociale .
Le groupe dominant vise les modérés , les intimide et
les fait taire.
Les modérés ne sont pas en mesure d'arrêter le
génocide.
Les modérés qui essaient d’arrêter cette hargne sont
les premiers à être arrêtés et tués .
12.
Les victimes sont identifiées et séparées en raison
de leur appartenance ethnique, régionale ou
religieuse
Les listes de gens à éliminer sont établies
Leurs biens sont confisqués
Ils sont souvent isolés dans des ghettos , déportés
dans des camps de concentration , ou limitées à une
région
Ils sont battus et affamés .
13.
L’extermination commence , et c’est le massacre
généralisé appelé «génocide».
Quand il est parrainé par l'État , les forces armées
travaillent souvent avec les milices pour exécuter la
mise à mort .
Parfois, le génocide se traduit par des actes de
vengeance entre groupes interposés.
14.
Les auteurs de génocide creusent des fosses
communes, brûlent les corps , assassinent les
témoins gênants tentent de dissimuler les preuves et
d'intimider les témoins
Ils nient avoir commis des crimes et blâment souvent
ce qui s'est passé sur les victimes
Ils bloquent les enquêtes sur les crimes , et
continuent à gouverner jusqu'à ce qu’ils soient
chassés du pouvoir par la force ou contraints à l’exil
.