1. ULOOK
QUICKLOOK
QUE S’EST-IL PASSÉ EN MARS ?
CLOSELOOK
LES BANQUIERS CENTRAUX
*variation de 4,85% entre le taux le plus bas et le plus haut.
Source: Bloomberg
Le 10 mars dernier, Mario Draghi, président de la Banque
centrale européenne (BCE) a frappé plus fort que prévu pour
relancer la croissance européenne. Il a conclu en disant qu'il
« n’était pas à court de munitions ». Les marchés ont réagi
brutalement. L’euro en a vu de toutes les couleurs face au
dollar, il a connu une des plus grandes fluctuations
journalières de son histoire (-1,59% puis +3,46%). Si on
regarde de plus près, les plus gros mouvements euro / dollar
(hors crise de 2008) ont toujours été liés aux déclarations
des présidents des banques centrales. Le 9 septembre
2000, le plus grand mouvement journalier de l’histoire de
l’euro* a fait suite à la volonté de la BCE de stabiliser la
nouvelle monnaie. Même chose lorsque Janet Yellen,
présidente de la Banque centrale des États-Unis (la Fed)
s’exprime, le dollar s’emballe. Les banquiers centraux ont
beaucoup d’influence sur les marchés et la monnaie. Leurs
décisions impactent la vie des citoyens. Des taux d’intérêt
bas peuvent inciter à l’achat d’un logement, un euro fort, à
faire plus de dépenses. Même si les politiciens contrôlent les
budgets, les banquiers centraux eux, contrôlent les coûts !
Pourtant, ces derniers sont nommés et non pas élus par le
peuple. Alors, à quand leur élection ?
Après un début
d’année préoccupant,
les marchés actions
ont (enfin) retrouvé un
peu de couleurs
vertes ! Les principaux indices ont
tous fini en hausse. Le CAC 40 a pris
0,92%, aux États-Unis, le Dow Jones
a terminé à plus de 7% et enfin les
marchés européens (Euro Stoxx 50)
ont pris un peu plus de 2%.
Le mois de mars aura été marqué
par les discours des présidents des
banques centrales, toujours
déterminés à soutenir leurs
économies respectives.
En Europe, Mario Draghi a surpris en frappant plus fort que prévu,
avec des mesures en rafale. Baisse des taux, financements des
banques, achat d’obligations étendu aux entreprises européennes de
bonne qualité. Les marchés ont réagi brutalement.
Aux États-Unis, Janet Yellen, la présidente de la réserve fédérale (la
Fed), a annoncé qu’il n’y aurait pas quatre hausses des taux cette
année, mais seulement deux. Fin de la spéculation. L’économie
américaine va mieux, mais la présidente s’est montrée prudente et
accommodante, en décidant de ne pas aller plus vite que la musique !
Au Brésil, la présidente Dilma Rousseff est de plus en plus fragilisée
par la procédure de destitution qui la vise. Elle tente de résister, mais
le scandale de corruption Petrobras (géant pétrolier brésilien) dans
lequel elle est impliquée, prend de l’ampleur. Cette crise politique
affaiblit encore un peu plus le pays, déjà entré en récession.
« Avant, le numéro 10, c’était Pelé. Maintenant, c’est l’inflation, le
chômage et le taux de popularité de la présidente »*.
*Alberto Ramos, Chef-économiste de Goldman Sachs.
CHEFS D'ÉTATS
BANQUIERS CENTRAUX
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SIDELOOK
3 QUESTIONS
Ewen Cameron Watt
Directeur Sénior,
BlackRock Investment Institute
EWEN CAMERON
WATT
Cela n’a pas encore eu lieu pour trois
raisons. La 1ère est que 70% du pétrole
mondial est produit par des états. Ils ont besoin
de revenus et sont moins enclins à réduire la
production. Aussi, avec le développement de
l'industrie du gaz de schiste*, les
producteurs ont beaucoup emprunté. Pour
rembourser, ils vont devoir vendre le plus
possible de pétrole, aussi longtemps que
possible. Enfin, au Moyen-Orient, les raisons
sont plus politiques. Les pays de l’OPEP
maintiennent la production à pleine
capacité pour faire pression sur l’Iran,
mais aussi sur les producteurs de gaz
de schiste principalement
américains.
ARCHITAS
Si le problème
est trop d’offre,
pourquoi ne pas
ralentir la
production ?
EWEN CAMERON
WATT
Trop d’offre! Il y a plus de
producteurs sur le marché qu’avant.
C’est très lié à la révolution
technologique du gaz de schiste. Cette
technologie permet d’extraire plus
rapidement le pétrole et surtout à
moindre coût. Les producteurs de
pétrole peuvent gagner de l'argent plus
vite et donc devenir rentables plus
rapidement ! La demande aussi
augmente partout dans le monde, mais
pas aussi vite que l'offre. C’est ce
décalage qui fait plonger les
prix.
ARCHITAS
Pourquoi le prix
du pétrole est
si bas ?
EWEN CAMERON
WATT
Il y a 5 à 10 ans, le prix du baril
était d'environ 100$, ce qui est très
élevé si on se réfère à la moyenne
historique. Au cours des 50 dernières
années, la moyenne est de 55$ le baril.
A l’heure où je parle** le prix est
d'environ 40$. Les entreprises qui
ont emprunté peuvent commencer
à rembourser leurs emprunts à
partir de 40$ / 50$ le baril.
Au-delà, elles commencent
à être rentables.
ARCHITAS
Selon vous, quel
prix pourrait être
considéré comme
optimal ?
*Principalement aux États-Unis
**Le 22 mars 2016