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Le Temps
Lundi 2 février 2015
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Tableau de bord Six mois sur les marchés
SOURCE: BLOOMBERG
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Des politiques monétaires qui font exploser les bilans des banques centrales Le graphique de la semaine
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On notera toutefois que le franc s’est
légèrement affaibli face à l’euro tout au long
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Lundi 2février
U Julius Baer, Areva et Bankia
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U ExxonMobil publie ses résultats
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U Aux Etats-Unis, publication des
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U Bucher publie son chiffre d’affai-
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U LVMH et BP publient leurs résul-
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U L’administration fédérale des
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L’environnement économique soumet les
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tent à augmenter leur allocation à ces classes
d’actifs. Certaines ont même, depuis un cer-
tain temps déjà, abaissé leur allocation obliga-
taire à la borne inférieure de leurs limites
tactiques.
Elles souhaiteraient donc se tourner vers la
troisième importante composante de leurs
portefeuilles, l’immobilier. Les statistiques
disponibles montrent qu’en moyenne elles y
investissent 20% de leur fortune, mais il est
très difficile d’augmenter cette part. Le marché
est saturé et la concurrence entre acheteurs est
féroce, d’autant plus que tous n’ont pas les
mêmes contraintes et objectifs. Preuve en est
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d’UBS à la rue du Rhône, à Genève, dont il se
dit que le prix générerait un rendement com-
pris entre 3,5 et 4%.
La réduction du biais domestique entamée
depuis longtemps pour les actions et les obli-
gations n’a encore que peu touché l’immobi-
lier. Les limites de placement de l’OPP2 per-
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dans l’immobilier, dont un tiers à l’internatio-
nal, mais en réalité, ce ne sont que 1,2% en
moyenne qui le sont (Office fédéral de la
statistique). En comparaison, aux Pays-Bas, où
L’invité
>> Sur Internet
Retrouvez sur notre site de nouvelles contribu-
tions d’invités extérieurs, ainsi que l’ensemble des
articles écrits dans cette page par des invités
www.letemps.ch/forum_eco
Jérôme
Chevallerau
Responsable
Marketing &
Sales, Avadis
Prévoyance et
AFIAA
Fondation
d’investissement
le marché immobilier est restreint comme en
Suisse, les fonds de pension investissent 57%
de leur allocation immobilière à l’étranger
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Les investisseurs qui ont déjà franchi le pas
l’ont fait bien sûr pour accéder à plus d’oppor-
tunités d’investissement, mais également pour
des raisons de diversification géographique,
ou encore pour s’exposer à des cycles écono-
miques variés et décorrélés.
Les risques sont plus élevés ou, tout au
moins, différents. Ils incluent, comme pour les
autres classes d’actifs étrangères, le risque de
change.
Selon Pascal Frei, associé de PPCmetrics SA,
l’allocation à l’international des caisses qui
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30%) s’élève au maximum à 5%, alors que l’on
pourrait aisément y consacrer jusqu’à 10% de
la fortune. Il souligne également que le choix
du benchmark est important. L’indice KGAST
n’est pas un bon indicateur, étant essentielle-
ment représentatif de l’immobilier résidentiel
suisse, alors que les investissements à l’étran-
ger sont principalement des immeubles com-
merciaux, plus liés aux cycles économiques et
donc aux actions. Une comparaison avec
l’EPRA Nareit, indice international des socié-
tés immobilières cotées, serait plus judicieuse;
néanmoins celui-ci est plus affecté par les
fluctuations boursières et il ne faudrait en
retenir que la tendance à long terme.
Compte tenu des risques et des besoins de
diversification, il est peu probable qu’une
caisse de pension se risque à investir directe-
ment dans des immeubles à l’étranger. Elle
préférera se tourner vers des véhicules de
placement collectifs.
Les fonds d’investissement étrangers cotés
(principalement des Reits, Real Estate Invest-
ment Trusts), sont soumis à la volatilité des
marchés d’actions, ce qui ne correspond pas
au but recherché. De plus, ils utilisent parfois
un important effet de levier. Il existe égale-
ment des fonds non cotés, sous la dénomina-
tion de Private Real Estate. Structurés comme
des fonds de Private Equity, ils ont une pé-
riode d’investissement et une échéance. Le but
recherché par le gérant n’est donc pas un
rendement stable à long terme, mais une
rentabilité optimale sur une période fixée. Ces
fonds investissent ainsi avec un objectif de
plus-value sur investissement.
Enfin, il existe, comme pour les autres clas-
ses d’actifs, des instruments dédiés et réservés
aux caisses de pension suisses, à savoir les
fondations d’investissement. Réunissant des
investisseurs ayant les mêmes contraintes et
objectifs, les fondations de placement sont
plus à même de remplir les objectifs recher-
chés. Peu nombreuses encore sur cette classe
d’actifs, elles rencontrent un intérêt croissant
de la part des investisseurs.
Une gestion immobilière internationale
diversifiée demande une structure lourde. En
effet, il est impératif d’être présent au plus
proche des opportunités d’investissement. Il
faut faire partie du cercle des investisseurs
locaux et ne pas être vu comme un investis-
seur étranger, à qui l’on peut proposer des
biens dont les investisseurs domestiques ne
veulent pas. Une telle structure est relative-
ment coûteuse, les frais payés par l’investis-
seur pour accéder à cette classe d’actifs sont
donc plus élevés que pour la gestion immobi-
lière suisse.
En conclusion, Pascal Frei souligne que
l’immobilier international doit être vu comme
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bilier suisse. Les coûts supérieurs pour y accé-
der devraient être compensés par un rende-
ment supplémentaire.
Aux Pays-Bas, où le marché est
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  • 1. LundiFinance Le Temps Lundi 2 février 2015 12 Tableau de bord Six mois sur les marchés SOURCE: BLOOMBERG 0,90 1,00 1,10 1,20 1,30 0,80 30 juillet 30 janvier Taux de change En francs 1 0,5 2 2,5 1,5 -0,5 0 30 juillet 30 janvier Etats-Unis Europe Suisse (Conf.) 1,664% 0,302% ¬0,037% Obligations (taux à 10 ans)+9,51% 1450 1390 1150 1210 1270 1330 30 juillet 30 janvier 30 janvier Clôture: 1415,07 Topix (Tokyo) +2,54% 2100 1800 2040 1980 30 juillet 30 janvier 18h00:2012,79 S&P 500+7,82% 380 305 335 365 350 30 juillet 30 janvier Clôture: 367,05 Stoxx Europe 600 9200 8900 18608000 1920 320 8300 8600 7700 30 juillet 30 janvier –1,32% Clôture: 8385,13 SMI 1,0376 0,9192 Euro Dollar –2,89% 1350 1300 1100 1150 1200 1250 30 juillet Clôture: 1260,00 Or (once en dollars) 20 40 60 80 10 30 50 70 0 SOURCE: BANQUES CENTRALES, JPMORGAN, GONET & CIE 20142013201220112010200920082007 Avec les politiques monétaires ultra-expan- sionnistes mises en place ces dernières années, les bilans des banques centrales ont littéralement explosé. A ce jeu-là, la Banque nationale suisse, qui a dépensé des milliards de francs entre septembre 2011 et janvier 2015 pour défendre le taux plancher instauré avec l’euro, n’est pas en reste. Son bilan est ainsi passé de 20% du PIB de la Suisse au début 2009 à quelque 85% aujourd’hui. Taille des bilans des banques centrales, en % du PIB Des politiques monétaires qui font exploser les bilans des banques centrales Le graphique de la semaine Banque nationale suisse Banque du Japon Réserve fédérale américaine (Fed) Banque centrale européenne Sept jours dans le rétroviseur La semaine avait commencé en hausse sur les marchés financiers, toujours bercés par la promesse du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi d’injecter des milliards d’euros chaque mois dans l’économie. Lundi, seule la bourse d’Athènes plongeait de plus de 3% après les élections du week-end et la victoire du parti d’extrême gauche Syriza. Toutefois, dès mardi, la correction se faisait sentir sur les places européennes, qui terminaient la semaine sur une note légèrement négative. A l’exception de la bourse suisse. Tout le contraire du mois de janvier qui a vu les places européennes progresser tandis que le SMI perdait 6,66% à la suite de l’abandon du taux plancher. On notera toutefois que le franc s’est légèrement affaibli face à l’euro tout au long de la semaine pour atteindre, vendredi en fin de journée, 1,04 franc pour 1 euro. L’actualité de la semaine écoulée L’agenda Lundi 2février U Julius Baer, Areva et Bankia publient leurs résultats 2014 U En Suisse, publication de l’indice PMI des directeurs d’achat pour le mois de janvier U ExxonMobil publie ses résultats au quatrième trimestre 2014 U Aux Etats-Unis, publication des dépenses et revenus des ménages au mois de décembre Mardi 3février U La Banque Cantonale de Lucerne publie ses résultats 2014 U Bucher publie son chiffre d’affai- res 2014 U AMS publie ses résultats au quatrième trimestre 2014 U LVMH et BP publient leurs résul- tats 2014 U Disney publie ses résultats déca- lés au premier trimestre U L’administration fédérale des douanes publie les chiffres du commerce extérieur pour le mois de décembre et l’année 2014 U La Fédération horlogère publie les chiffres des exportations horlogè- res pour le mois de décembre et l’année 2014 Mercredi 4février U Rieter et Syngenta publient leurs résultats 2014 U General Motors publie ses résul- tats au quatrième trimestre 2014 U Sony, Toyota, Mazda et Mitsu- bishi Corporation publient leurs résultats au troisième trimestre U Le KOF publie son sondage con- joncturel pour le mois de janvier U En zone euro, publication des chiffres du commerce de détail au mois de décembre U Aux Etats-Unis, publication des chiffres ADP de l’emploi dans le secteur privé pour le mois de jan- vier Jeudi 5février U Energiedienst, ABB, Swisscom et Banque Coop publient leurs résul- tats 2014 U Emmi publie son chiffre d’affaires 2014 U Le Seco publie son enquête sur le climat de consommation pour le mois de janvier U A Bruxelles, la Commission euro- péenne présente ses prévisions économiques d’hiver en matière de croissance, déficits, dette, inflation et chômage U Aux Etats-Unis, publication des chiffres du commerce extérieur pour le mois de décembre Vendredi 6février U EMS-Chemie, Banque Privée de Gestion et la Banque Cantonale de Zurich publient leurs résultats 2014 U Aux Etats-Unis, publication des chiffres du chômage et de l’emploi pour le mois de janvier L’immobilier international, une opportunité de diversification pour les caisses de pension Face à des taux d’intérêt en berne et des marchés actions chers, les caisses de pension aimeraient se tourner davantage encore vers la pierre L’environnement économique soumet les caisses de pension à des défis toujours plus grands pour obtenir le rendement leur per- mettant de faire face à leurs engagements. Les taux d’intérêt sont extrêmement bas, voire négatifs, alors même que les obligations sont la classe d’actifs généralement la plus représentée dans les portefeuilles, et la valori- sation des actions est relativement élevée. Dans ce cadre, les caisses de pension hési- tent à augmenter leur allocation à ces classes d’actifs. Certaines ont même, depuis un cer- tain temps déjà, abaissé leur allocation obliga- taire à la borne inférieure de leurs limites tactiques. Elles souhaiteraient donc se tourner vers la troisième importante composante de leurs portefeuilles, l’immobilier. Les statistiques disponibles montrent qu’en moyenne elles y investissent 20% de leur fortune, mais il est très difficile d’augmenter cette part. Le marché est saturé et la concurrence entre acheteurs est féroce, d’autant plus que tous n’ont pas les mêmes contraintes et objectifs. Preuve en est l’achat récent par Swiss Life de l’immeuble d’UBS à la rue du Rhône, à Genève, dont il se dit que le prix générerait un rendement com- pris entre 3,5 et 4%. La réduction du biais domestique entamée depuis longtemps pour les actions et les obli- gations n’a encore que peu touché l’immobi- lier. Les limites de placement de l’OPP2 per- mettent d’investir jusqu’à 30% de la fortune dans l’immobilier, dont un tiers à l’internatio- nal, mais en réalité, ce ne sont que 1,2% en moyenne qui le sont (Office fédéral de la statistique). En comparaison, aux Pays-Bas, où L’invité >> Sur Internet Retrouvez sur notre site de nouvelles contribu- tions d’invités extérieurs, ainsi que l’ensemble des articles écrits dans cette page par des invités www.letemps.ch/forum_eco Jérôme Chevallerau Responsable Marketing & Sales, Avadis Prévoyance et AFIAA Fondation d’investissement le marché immobilier est restreint comme en Suisse, les fonds de pension investissent 57% de leur allocation immobilière à l’étranger (enquête «Investment Intention Survey» de l’Inrev). Les investisseurs qui ont déjà franchi le pas l’ont fait bien sûr pour accéder à plus d’oppor- tunités d’investissement, mais également pour des raisons de diversification géographique, ou encore pour s’exposer à des cycles écono- miques variés et décorrélés. Les risques sont plus élevés ou, tout au moins, différents. Ils incluent, comme pour les autres classes d’actifs étrangères, le risque de change. Selon Pascal Frei, associé de PPCmetrics SA, l’allocation à l’international des caisses qui ont une part importante en immobilier (25 à 30%) s’élève au maximum à 5%, alors que l’on pourrait aisément y consacrer jusqu’à 10% de la fortune. Il souligne également que le choix du benchmark est important. L’indice KGAST n’est pas un bon indicateur, étant essentielle- ment représentatif de l’immobilier résidentiel suisse, alors que les investissements à l’étran- ger sont principalement des immeubles com- merciaux, plus liés aux cycles économiques et donc aux actions. Une comparaison avec l’EPRA Nareit, indice international des socié- tés immobilières cotées, serait plus judicieuse; néanmoins celui-ci est plus affecté par les fluctuations boursières et il ne faudrait en retenir que la tendance à long terme. Compte tenu des risques et des besoins de diversification, il est peu probable qu’une caisse de pension se risque à investir directe- ment dans des immeubles à l’étranger. Elle préférera se tourner vers des véhicules de placement collectifs. Les fonds d’investissement étrangers cotés (principalement des Reits, Real Estate Invest- ment Trusts), sont soumis à la volatilité des marchés d’actions, ce qui ne correspond pas au but recherché. De plus, ils utilisent parfois un important effet de levier. Il existe égale- ment des fonds non cotés, sous la dénomina- tion de Private Real Estate. Structurés comme des fonds de Private Equity, ils ont une pé- riode d’investissement et une échéance. Le but recherché par le gérant n’est donc pas un rendement stable à long terme, mais une rentabilité optimale sur une période fixée. Ces fonds investissent ainsi avec un objectif de plus-value sur investissement. Enfin, il existe, comme pour les autres clas- ses d’actifs, des instruments dédiés et réservés aux caisses de pension suisses, à savoir les fondations d’investissement. Réunissant des investisseurs ayant les mêmes contraintes et objectifs, les fondations de placement sont plus à même de remplir les objectifs recher- chés. Peu nombreuses encore sur cette classe d’actifs, elles rencontrent un intérêt croissant de la part des investisseurs. Une gestion immobilière internationale diversifiée demande une structure lourde. En effet, il est impératif d’être présent au plus proche des opportunités d’investissement. Il faut faire partie du cercle des investisseurs locaux et ne pas être vu comme un investis- seur étranger, à qui l’on peut proposer des biens dont les investisseurs domestiques ne veulent pas. Une telle structure est relative- ment coûteuse, les frais payés par l’investis- seur pour accéder à cette classe d’actifs sont donc plus élevés que pour la gestion immobi- lière suisse. En conclusion, Pascal Frei souligne que l’immobilier international doit être vu comme un complément et non un substitut à l’immo- bilier suisse. Les coûts supérieurs pour y accé- der devraient être compensés par un rende- ment supplémentaire. Aux Pays-Bas, où le marché est restreint comme en Suisse, les fonds de pension investissent 57% de leur allocation immobilière à l’étranger presseabo.ch Toutes les offres d'abonnement de la presse suisse en un clic! PUBLICITÉ