1. Information
Priorite
Économie PAR
FEDERAL FINANCE,
août 2016
économie
investissement
PATRIMOINE
Les marchés actions ont repris le chemin de la hausse en juillet
après avoir fortement chuté sur l’annonce du résultat du référendum
anglais le 24 juin. Si la situation britannique reste complexe, la raison
du rebond des marchés tient à la conjonction de plusieurs autres
facteurs : l’anticipation d’assouplissements monétaires dans
de nombreux pays, la publication de chiffres économiques
globalement rassurants et la mise en place d’un plan de
soutien budgétaire au Japon. Dans les mois qui viennent,
de nombreuses échéances politiques sont attendues
(référendum en Italie, élections américaines,
négociations du Brexit…). Si l’embellie récente
des marchés est la bienvenue, ces derniers ne
doivent pas pour autant devenir euphoriques.
La croissance mondiale reste modérée
Aux Etats-Unis, la croissance du PIB au deuxième trimestre
estrestéefaibleà+1,2%.Laconsommationesttoutefoisrestée
dynamique. Les dernières créations d’emplois du mois de juin et
juillet ont rassuré après le trou d’air de mai et les salaires accélèrent
progressivement. Cependant, l’investissement des entreprises est
de nouveau en baisse au deuxième trimestre, et ce malgré des
indices de confiance ISM mieux orientés. L’inflation reste stable et se
situe à +1 % et l’inflation hors prix de l’énergie à +2,3 % en juin.
En Zone Euro, la croissance du PIB a ralenti au deuxième trimestre à
+1,2 %. En France, la croissance a été nulle. La consommation des
ménages a stagné et l’investissement des entreprises a légèrement
reculé. Au-delà d’un contrecoup après un premier trimestre très
dynamique, les inondations et les nombreuses grèves en mai et juin
ont impacté l’activité. L’inflation en Zone Euro se situe à + 0,2 % en
juillet et à +0,8 % pour l’inflation hors prix du pétrole.
Au Royaume-Uni, la croissance du PIB a été plus forte qu’attendu
au deuxième trimestre à +2,4 %, avant le résultat du vote du Brexit
fin juin. Depuis juillet, les indices de confiance ont chuté dans
l’industrie et les services. Afin d’éviter un ralentissement trop
significatif de l’activité, la Banque Centrale Anglaise (BoE) a annoncé
le 4 août une série de mesures d’assouplissement.
Les banques centrales rassurent les marchés
Sur le marché monétaire, les taux ont de nouveau baissé : -0,30 %
pour l’Euribor 3 mois et -0,33 % pour l’Eonia. Le choc initial du Brexit
partiellement digéré, les taux US sont remontés depuis avec de
meilleurs chiffres économiques, notamment ceux de l’emploi. En
Europe, les attentes d’assouplissement monétaire ont maintenu
les taux souverains sur de faibles niveaux. L’indice CAC 40 est
remonté en juillet, clôturant le mois à 4439 points. Malgré le vote du
Brexit fin juin, les investisseurs ont été rassurés par de meilleurs
chiffres économiques, notamment aux États-Unis, et par
l’anticipation de futures actions des Banques Centrales.
L’Euro est resté relativement stable face au Dollar
depuis début juillet, oscillant autour de 1,11 €/$. Les
cours du pétrole ont baissé jusqu’à 43 $ le baril
fin juillet. La remontée des stocks d’essence aux USA
a pesé sur les cours.
Les risques politiques et l’inflation
devraient marquer la fin 2016
À l’automne, aux nombreuses sources d’incertitudes
politiques viendront se rajouter la remontée significative des
chiffres d’inflation liée au rebond de la composante énergie
(effet de base lié au pétrole). Cela devrait modifier significativement
la perception des agents économiques et des marchés, renforcer les
perspectives de hausses salariales et réduire les craintes de déflation
récurrentes. Le pilotage des taux directeurs américains se fera à vue.
Une remontée en fin d’année à 0,75 % reste possible. Le contexte
économique pourrait permettre aux taux longs de poursuivre leur
hausse d’ici la fin de l’année mais de façon très modérée. En Zone
Euro, la progression du taux à 10 ans allemand (0,20 % attendu) devrait
être limitée par la faible hausse des taux longs US et le renforcement
possible de l’action de la BCE. Depuis le Brexit, les marchés actions
se sont redressés grâce à la perspective de politiques monétaires
accommodantes de la part des principales banques centrales
mondiales et à la publication de chiffres économiques mondiaux plutôt
rassurants. Cependant, l’incertitude politique (référendum italien,
élections US, renégociations commerciales avec la Chine…) vient
rappeler les nombreux risques qui pourraient se matérialiser d’ici la
fin de l’année et limiter le potentiel de hausse des marchés actions.
N° 32 septembre 2016
1
Repiquage logo
(ce bloc est juste
à effacer si il n’y a pas
de repiquage
2. Investissement
La gestion pilotée
La gestion pilotée est un mode de gestion proposé
au souscripteur dans le cadre de certains Plans
d’Epargne Retraite Populaire (PERP) et certains contrats
d’assurance-vie. En optant pour ce mode de gestion,
le souscripteur accepte une gestion automatisée de la
répartition des supports d’investissement de son contrat,
et notamment les arbitrages qui en résultent. Le capital est
alors réparti entre plusieurs supports d’investissement
prédéterminés, dans des proportions dépendant de
la durée restant à courir jusqu’à une date d’échéance
précisée au départ. Dans le cadre d’un PERP, cette
date d’échéance correspond généralement à la date de
départ à la retraite de l’adhérent, c’est-à-dire au moment
où le contrat est dénoué. Dans le cas d’un contrat
d’assurance-vie, la date d’échéance est fixée librement
par l’adhérent, en fonction de son projet et de son
horizon d’investissement.
Les contrats proposant ce mode de gestion laissent
généralement au souscripteur le choix entre plusieurs
orientations de gestion pilotée, afin de coller au mieux
à sa stratégie d’investissement et à son degré d’aversion
aux risques liés aux marchés financiers. Ainsi, par
exemple, deux orientations de gestion, l’une partiellement
sécurisée et l’autre plus dynamique, peuvent être
proposées au souscripteur. La première, qui convient
davantage à une optique retraite, assurera au
souscripteur une sécurisation progressive de son capital
jusqu’à la date d’échéance. Comment ? En augmentant
au fil du temps sa fraction investie sur le fonds en
euros à capital garanti du contrat et en diminuant celle
investie sur les unités de compte, présentant un risque de
perte en capital. La seconde, au contraire, maintiendra
ses investissements en unités de compte jusqu’à la date
d’échéance, exposant l’investissement du souscripteur,
sur toute sa durée, aux variations - positives ou
négatives - des marchés financiers. Les supports
composant chacune des orientations de gestion, ainsi
que leur répartition en fonction de la durée qui sépare
le souscripteur de la date d’échéance, sont détaillés au
sein des conditions contractuelles.
Une fois que l’orientation de gestion pilotée a été choisie,
les versements du souscripteur sont automatiquement
répartis selon celle-ci et le souscripteur ne peut effectuer
d’arbitrages autres que ceux prévus par ce mode de gestion.
Un arbitrage automatique est ainsi effectué périodiquement
(chaque trimestre généralement) pour répartir le capital
dans les proportions dépendant de la durée séparant la
date de l’arbitrage de la date d’échéance.
Metzler WS90 est
un fonds diversifié
flexible international
à o b j e c t i f d e
préservation du capital. Il s’adresse aux épargnants
ayant une aversion aux risques et recherchant une
valorisation du capital à long terme supérieure à celles
des fonds euros traditionnels.
Création de valeur et objectif de préservation du
capital
Le fonds Metzler WS90 a pour objectif une appréciation à
long terme du capital (5 % par an avec 5 % de volatilité)
tout en préservant chaque année civile 90 % du capital
atteint en fin d’année précédente. La seule solution
pour atteindre régulièrement et de manière fiable ces
objectifs est d’adopter une approche systématique
d’allocation d’actifs soumise à des règles, exempte de
jugements subjectifs et de convictions personnelles.
Chaque jour la combinaison optimale de placements
en actions (indices internationaux) et en obligations
(souveraines internationales) est déterminée selon la
situation du marché et l’attrait des différentes classes
d’actifs. Ainsi les investisseurs peuvent profiter de
manière flexible des opportunités changeantes sur
les marchés actions et obligataires mondiaux, tout en
bénéficiant d´un risque de perte limité grâce à l´objectif de
préservation du capital.
Un gérant prestigieux, indépendant et innovant
Metzler Asset Management fait partie de la
prestigieuse banque francfortoise 100 % familiale
Metzler fondée en 1674. Elle est considérée depuis
15 ans comme leader et pilote de l’innovation dans la
gestion de stratégies diversifiées à objectif de
préservation du capital, avec près de 10 milliards
d´euros gérés pour des clients institutionnels et
particuliers. L’équipe de gestion est composée de
9 gérants et 10 ingénieurs en recherche appliquée
chargés de vérifier le bon sens de l´allocation, de passer
les ordres sur les marchés et d’optimiser la gestion.
La performance* du fonds depuis le début de l’année 2016
est de 2,40 % à fin juillet, avec une volatilité de 2,84 %.
* Le capital n’est pas garanti. Performance brute des frais liés au
cadre d’investissement. Les performances passées ne préjugent
pas des performances futures.
CODE ISIN : IE00BVYPMN44
Unité de compte présentant
un risque de perte en capital
Metzler
WS90
2
3. SICAV d’allocation
flexible, l’exposition
de R Valor aux actions
internationales et
aux taux peut varier de 0 % à 100 % en fonction des
convictions des gérants, afin de rechercher à accroître le
capital à long terme. Sans biais sur les classes d’actifs et
les zones géographiques, sa gestion combine analyses
macroéconomique et fondamentale.
Un historique de performance solide
Créée en avril 1994, la SICAV R Valor a connu 19 années
positives sur ses 21 années pleines*.
Une gestion de conviction
À fin juillet 2016, le portefeuille est concentré sur une
sélection d’entreprises innovantes, aux bilans financiers
solides et conservant un fort « pouvoir de fixation des prix ».
Activement gérée, la SICAV R Valor possède actuellement
34 lignes de titres en portefeuille.
Investi à 93 % en actions, le portefeuille est majoritairement
exposé à l’Amérique du Nord, avec une prédominance pour
les valeurs industrielles, technologiques et financières. En
effet, les trois plus gros secteurs représentent 69 % du
fonds.
Yoann Ignatiew et Xavier de Laforcade, respectivement
présents dans la société depuis 2008 et 2010, forment un
véritable binôme dans la prise de décisions.
* Performances brutes des frais liés au cadre d’investissement. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Source : Morningstar.
PERFORMANCES* AU 19 AOûT 2016
Depuis le 1er
janvier 2016 2015 2014 2013
3 ans
(annualisée)
5 ans
(annualisée)
10 ans
(annualisée)
+5,94 % +3,92 % +14,98 % +23,59 % +11,30 % +12,86 % +6,79 %
L e f o n d s d e
multigestion CBT
Action Eurovol 20
a pour objectif de
capter la performance des actions de la zone euro. Sa
flexibilité, de 60 % à 100 %, lui permet en période de
crise d’avoir une exposition moindre aux baisses des
marchés boursiers. L’autre objectif est de maîtriser la
volatilité à un maximum de 20 % en moyenne sur un
an glissant.
Une nouvelle approche de la gestion de portefeuilles
En période de crise comme pendant l’année 2011, le fonds
a été l’un des moins volatils de sa catégorie. Dans cette
optique, nous analysons la volatilité implicite des options,
le VIX, qui nous incite à modifier l’allocation du portefeuille
lorsque les marchés entrent en période dite « de stress»
telle qu’en 2011. À l’inverse, lorsque la volatilité est basse,
signifiant une période plutôt calme sur les marchés, le
fonds sera entièrement investi et exposé aux marchés afin
de profiter de la hausse. Cette approche de l’allocation
d’actifs a valu à CBT Gestion le prix de l’Innovation décerné
par l’AGEFI en 2011.
Le processus d’investissement
La gestion du portefeuille de CBT Action Eurovol 20 suit
un processus d’investissement discipliné et appliqué
de façon rigoureuse, avec en fil rouge la maîtrise de la
volatilité combinée à une recherche permanente de
performance. Une buy-list* est déterminée suite à une
analyse quantitative et qualitative, une due diligence**
et de nombreuses rencontres avec les sociétés. L’étape
suivante est la réalisation d’un portefeuille « cœur », en
fonction du risque global de marché, du style de gestion
souhaité ou des éventuels biais, et de la recherche d’une
combinaison efficiente entre tous ces éléments. Les
gérants utilisent également des fonds de « pur béta » ou
des fonds monétaires afin de réguler l’exposition globale
du portefeuille via une approche propriétaire systématique.
Le fonds CBT Action Eurovol 20 est également éligible
au PEA.
* Liste d’achats.
** Une due diligence ou diligence raisonnable est l’ensemble des
vérifications qu’un éventuel acquéreur ou investisseur va réaliser
avant une transaction, afin de se faire une idée précise de la situation
d’une entreprise.
CODE ISIN : FR0010953794 (part R)
Unité de compte présentant
un risque de perte en capital
CODE ISIN : FR0011261197
Unité de compte présentant
un risque de perte en capital
CBT Action
Eurovol 20
RValorFEUR
3
4. Patrimoine
De l’intérêt de la clause
bénéficiaire démembrée
Documentcommercialdépourvudevaleurcontractuelle.Créditphotos:iStock
Par DAMIEN CORNU
INGENIEUR PATRIMONIAL
ET FINANCIER,
VIE PLUS
Démembrer la clause bénéficiaire
d’un contrat d’assurance-vie
revie nt à dé signe r
s i m u l t a n é m e n t
plusieurs personnes en leur octroyant des droits
différents sur les capitaux décès du contrat.
Sur un plan civil, qu’ils soient désignés en
tant qu’usufruitiers ou nus-propriétaires,
tous ont bien la qualité de bénéficiaires du
contrat. Sur un plan fiscal, les choses ont évolué
avec le temps...
Démembrement portant sur une
somme d’argent
Le démembrement des capitaux décès portant sur une
somme d’argent, bien consomptible par nature, est soumis,
sauf dispositions contraires du stipulant, au régime particulier
du quasi-usufruit.
Se fondant sur la logique même de ce régime, dans lequel
l’usufruitier dispose des fonds à sa convenance « comme un
quasi-propriétaire », les compagnies d’assurance versent donc
par défaut l’intégralité des capitaux au seul quasi-usufruitier.
Au plan fiscal, l'administration y voyait alors un bénéficiaire
exclusif : l’usufruitier. À ce titre, lui seul était redevable, le cas
échéant, de la fiscalité. De manière surprenante, l’administration
fiscale n’appliquait néanmoins ce principe que dans le cadre des
dispositions de l’article 990 I du CGI (primes versées avant le 70e
anniversaire de l’assuré), mais pas dans celles de l’article 757 B
du CGI (primes versées après le 70e
anniversaire de l’assuré).
Cette position, particulièrement intéressante dans le
cadre d’un démembrement entre le conjoint et les enfants,
permettait une transmission progressive en l’absence totale
de fiscalité, le conjoint étant exonéré de la fiscalité relative
à l’article 990 I du CGI.
Depuis 2011, l’administration fiscale s’est alignée sur le
civil et reconnait désormais la qualité de bénéficiaire au(x)
nu(s)-propriétaire(s). Ce dernier supportant du même coup
la fiscalité relative à l’assurance-vie et ce, quel que soit le
régime applicable (757 B ou 990 I du CGI).
Le démembrement garde son intérêt
Malgré ce régime fiscal moins favorable de l’article 990 I du
CGI, le démembrement de la clause bénéficiaire conserve un
réel intérêt dans une optique de transmission successorale
efficace, tout en diminuant, dans certains cas, la facture fiscale
(cf. exemple). L’intérêt fiscal s’ajoute donc, dans certains cas,
à l’intérêt civil du démembrement.
Éviter certains écueils
Afin que la stratégie produise les effets escomptés,
un soin particulier devra cependant être apporté
à la rédaction de la clause. Principaux points
d’attention :
• indiquer de manière explicite le régime auquel
seront soumis les capitaux décès ;
• utiliser à bon escient la dispense de l’obligation
de remploi ou de fournir caution. Une telle dispense
constitue un risque plus important pour les nus-
propriétaires de ne pas recouvrer leur créance ;
• prévoir dès le départ la façon dont sera acquittée la fiscalité ;
• une fois les capitaux payés, formaliser, par acte sous seing
privé ou auprès d’un notaire, le quasi-usufruit. Avec la mise
en place du fichier FICOVIE, l’information est désormais
automatiquement délivrée. Néanmoins, un tel acte permet de
donner à la créance une date certaine. Une telle formalisation
pourrait en outre permettre au quasi-usufruitier de déduire sa
dette de restitution de son assiette ISF (Cass. com., 24 mai
2016, n˚ 15-17.788).
Exemple : volonté de transmission au conjoint puis à un enfant
commun. Au décès : assuré âgé de 65 ans et capitaux de
200 000 € après prélèvements sociaux.
Clause-type :
« Mon conjoint,
à défaut
mes enfants… »
Clause démembrée :
« Mon conjoint en
usufruit, mes enfants
en nue-propriété »
Assiette fiscale
990 I conjoint
200 000 € 80 000 €
Assiette fiscale
990 I enfant
Néant 120 000 €
Fiscalité
990 I conjoint
Néant Néant
Fiscalité 990 I enfant Néant 5 700 €
Capitaux versés
au conjoint
200 000 € 194 300 €
Capitaux versés
à l’enfant
Néant Néant
Situation en cas de décès du conjoint survivant
(hypothèse : conservation des capitaux transmis)
Capital transmis avant
impôt
200 000 € 194 300 €
Fiscalité 18 194 € Néant (art. 1133 CGI)
Capital net transmis 181 806 € 194 300 €
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