1. Introduction: T1 2015
Le trimestre de l’engagement par la BCE d’une programme de Quantitative Easing
Par Adrian Raymond
2. INTORDUCTION : T1 2015, Le trimestre de l’engagement
par la BCE d’un programme de Quantitative Easing :
Par Adrian Raymond
Le T1 2015 a vu le taux de change de l’EURO chuter, les matières premières rester sur un niveau de prix bas, les actions « Zone
Européennes » fortement progresser et les rendements obligataires demeurer à un niveau très bas.
Le thème de la divergence des politiques monétaires s’est largement imposé en 2014 et nous avions décidé de le reconduire au premier
trimestre de l’année 2015.
Ce premier trimestre a en effet vu plus d’une vingtaine de Banques Centrales abaisser leurs taux d’intérêt avec de nombreuses surprises
vis-à-vis du consensus. Parmi les Banques Centrales majeures, les Banques Centrales d’Australie (RBA), du Canada (BoC), de Suisse (BNS)
ont créé la surprise au mois de janvier avec des baisses de taux non anticipées par le marché. La Banque d’Angleterre de Mark Carney a
quant à elle complètement abandonné un scénario de relèvement de ses taux en 2015, eu égard à la faiblesse des perspectives d’inflation
au Royaume-Uni et quand bien même les perspectives d’activité sont supérieures à celles de la Zone Euro.
Le premier trimestre 2015 est surtout celui de l’engagement par la Banque Centrale Européenne d’un programme de Quantitative Easing
(QE) qui vise à accroître le bilan de la BCE de plus de 1000 milliards d’euros d’ici l’année 2016.
Le Public Sector Purchase Programme (PSPP) de la BCE a débuté le lundi 9 mars 2015 et a les caractéristiques suivantes :
60 milliards d'euros par mois d'achat d'Obligations d'Etat (pas de mutualisation à l'échelle européenne, 92% dans le bilan des
Banques Centrales Nationales et 8% dans le bilan de la BCE)
Point de départ du programme, le mois de mars 2015
Point d'arrivée, le mois de septembre 2016
Durée du programme 19 mois
19*60M€ = 1140 milliards d'euros
D’ici l’année 2016, la BCE espère augmenter la taille de son bilan de plus de 1000 milliards d’euros
3. La BCE mène à présent plusieurs programmes de front :
Securities Markets Programme (SMP) : Ce programme consiste à acheter des Obligations d'Etat au sein de la Zone Euro sur le
marché secondaire. Ce programme a été lancé en mai 2010 et son dernier fonctionnement remonte au mois de septembre
2012. La "stérilisation" de ce programme a été interrompue mais le stock de titres de dette représente encore 141 milliards
d'euros dans le bilan de la BCE
Covered Bond Purchase Programme(CBPP) : La troisième phase de ce programme a été engagée par la BCE au mois d'octobre
2014, après les phases 1 (2009) et 2 (octobre 2012). Le programme numéro 3 a une durée de 2 ans et consiste a acheté aux
banques commerciales des Obligations sécurisées pour améliorer la liquidité de leur bilan. Le CBPP 3 représente actuellement
60 milliards d m'euros et va durer jusqu'au mois d'octobre 2016.
Asset-Backed Securities Purchase Programme (ABSPP) : Le programme monétaire d'achat d'ABS a été lancé en octobre 2014,
au même moment du lancement du CBPP 3. Les achats d'ABS sont réalisés sur le marché primaire et sur le marché secondaire
pour soutenir le crédit au secteur privé et accroître la liquidité des banques commerciales.
Public Sector Purchase Programme (PSPP/QE) : Ce programme monétaire consiste à acheter des Obligations d'Etat de la Zone
Euro, essentiellement des titres d'échéance de long terme. Le QE/PSPP de la BCE a été engagé le lundi 9 mars et va représenter
60 milliards par mois de titres de dettes d'Etat jusqu'au mois de septembre 2016.
A l’opposé, le premier trimestre 2015 a vu la Réserve Fédérale des Etats-Unis tendre un peu plus vers un relèvement du taux d’intérêt des
Fed Funds, même si le discours de Janet Yellen du mercredi 18 mars s’est traduit par un abaissement des prévisions de relèvement du
taux d’intérêt des Fed Funds.
Sur les marchés financiers, l’utilisation du bilan de la BCE sur le marché de la dette a fortement réorienté les liquidités privées vers les
marchés en actions, notamment les secteurs les plus élastiques au niveau général de l’activité économique.
PERSPECTIVES MACROECONOMIQUES: La Zone Euro voit
ses perspectives d’activité économique nettement se
redresser.
La politique monétaire des grandes Banques Centrales n’est pas le socle unique d’appréciation du prix des actions européennes. Les
anticipations d’accélération du niveau de l’activité sont aussi au cœur du rattrapage des actions de la Zone Euro vis-à-vis de Wall
Street.
Sur le plan des perspectives de l’activité industrielle, la Zone Euro et l’Allemagne notamment bénéficient à plein régime du prix du pétrole
bas et de la baisse du taux de change de l’Euro. Les restructurations menées par de nombreuses entreprises européennes et sur certains
marchés du travail au sein de la Zone Euro sont aussi une des explications.
Dans tous les cas, la hausse des actions européennes reposent aussi sur des éléments d’activité réels, la politique monétaire de la BCE
n’est pas source de tout.
Le graphique ci-dessous présente les indicateurs économiques avancés de Markit dans le secteur manufacturier.
4. FOREX : Ne soyez pas surpris si l’EURUSD essaie de
conserver les 1,05$ ce printemps
A la fin de 2014, nous avons invité les traders à shorter l’EURUSD sous les 1,18$ pour viser les 1,05/1,07$ à la baisse en 2015. Ce signal a
eu lieu en janvier, et il s’avère que la baisse résultante des cours s’est effectuée de façon beaucoup plus rapide qu’initialement anticipé.
Notre objectif a donc été atteint, et une réaction technique s’est produite durant la deuxième moitié de mars, permettant un retour à
1,10$ avant la fin du premier trimestre.
Pour le deuxième trimestre, nous aimons toujours l’idée de maintenir un biais fondamentalement baissier sur l’EURUSD. Mais
techniquement parlant, il ne faut pas être surpris si les cours tentent de rebondir sur les 1,05$ comme il s’agit d’un support de très long
terme évident sur notre graphique ci-dessous.
Les fondamentaux pourraient plaider en faveur d’un retracement plus important si les statistiques aux Etats-Unis continuent à décevoir
durant le deuxième trimestre. Les NFPs de mars et la première estimation du Produit intérieur brut (PIB) du T1 seront à scruter de très
près en avril, et le dollar US risquera d’amorcer une période de baisse si les marchés commencent à s’inquiéter du rythme des créations
d’emplois aux USA ce printemps.
Alors que nous maintiendrons un biais fondamentalement baissier sur l’euro, la chute de l’EURUSD pourrait marquer une pause dans les
mois qui viennent. Après neuf mois consécutifs de baisse, il faudrait peut-être adapter les stratégies de trading ce printemps en
privilégiant plutôt des placements à la vente sur rebond. Les résistances susceptibles de contenir de tels rebonds se trouvent à 1,11$,
1,15$ et 1,18$.
5. MARCHES ACTIONS : L’arbitrage géographique en faveur
des actions de la Zone Euro et du Japon va se poursuivre
mais le FTSE100 peut refaire son retard :
Les actions de la Zone Euro ont bénéficié d’une conjonction de facteurs favorables au premier trimestre 2015, un ensemble qui forme
une fondation solide :
FONDATION A : La baisse du taux de change de l'Euro sur le FX.
FONDATION B : La baisse du prix du pétrole sur le marché des matières premières, avec un impact positif sur les marges de nombreuses
industries et un gain de pouvoir d'achat pour les ménages.
FONDATION C : Le coût du crédit durablement sur un niveau très bas, pour les ménages, les entreprises et les Etats.
FONDATION D : Le programme de type Quantitative Easing qui sera engagé par la BCE au mois de mars 2015.
FONDATION E : Les réformes structurelles du marché du travail au sein de la Zone Euro depuis 2009, celles menées par les entreprises et
les programmes d’investissement au niveau de l’Union Européenne.
6. Performance à la clôture du lundi 16 mars :
FTSE 100: One, two, three, BREAK OUT:
La situation économique entre le Royaume-Uni et la Zone Euro n'est pas comparable, notamment selon l'agrégat du Produit Intérieur
Brut (PIB) mais le gouverneur de la très vénérable Banque d'Angleterre (BoE) a donné une conférence le jeudi 12 mars dernier, une
conférence à l'Université de Sheffield qui a permis de statuer un peu mieux sur les perspectives de politique monétaire britanniques.
Le régime des prix entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Zone Euro ne diffère pas tellement, avec une inflation sous-jacente en net
retrait par rapport à son niveau de l'année 2012.
Rappelons que l'inflation sous-jacente exclue les éléments volatils comme le prix de l'énergie, il ne faut donc pas y voir simplement l'effet
de la baisse du prix des matières premières.
Les perspectives de la politique monétaire britannique ont désormais un impact baissier sur la Livre Sterling.
Le marché semble désormais exclure un scénario de relèvement du taux d'intérêt directeur de la Banque d'Angleterre (BoE) en 2015. Le
consensus s'est déplacé au second semestre 2016, mais comme la FED, la BoE sera datas dependent.
Avec la nouvelle faiblesse de la Livre Sterling et les nouvelles projections de la BoE, l'indice phare britannique FTSE100 pourrait refaire
son retard au second trimestre 2015, un retard très marqué lorsque l'on compare les performances des indices boursiers en devise
domestique.
7. TAUX SOUVERAINS : Détente générale au sein de la Zone
Euro (hors Grèce), toutes les bonnes raisons
fondamentales de croire que cela va se confirmer au T2 :
La Banque Centrale Européenne (BCE) a engagé son programme de Quantitative Easing (QE) le lundi 9 mars 2015, avec l'objectif d'ici
2016 d'augmenter la taille de son bilan de 1000 milliards d'euros. L'impact a été immédiatement baissier sur les rendements obligataires
au sein de la Zone Euro, dans le cadre du Public Sector Perchase Programme (PSPP), le Quantitative Easing de la BCE.
Le contrat de taux BUND est directement concerné par le PSPP, qui a duré trois jours la semaine du 9 mars, la BCE ayant été surprise par
l'ampleur de l'impact sur le taux de change de l'Euro et sur les rendements obligataires au sein de la Zone Euro.
Le programme d'achats de titres de dette publique (PSPP/QE) va se déployer tout au long du second trimestre 2015.
Du côté du rythme de marché, le contrat peut aller chercher le bas de canal haussier de fond avant de relancer.
8. MATIERES PERMIERES : Le prix du pétrole reste bas mais
il s’est stabilisé au T1, un scénario de marché que nous
défendons au second trimestre :
Le prix du pétrole s’est stabilisé au premier trimestre 2015, après avoir établi de nouveaux plus bas au mois de janvier. Ci-dessous, c’est le
pétrole WTI qui est représenté sur le graphique.
Le prix du pétrole WTI s’est stabilisé sur le plus bas de l’année 2009 à 44$ et est entré dans un range compris entre 44$ et 54$.
Eu égard aux nouvelles perspectives économiques au sein de la Zone Euro et aux nouvelles anticipations d’inflation de la plupart des
Banques Centrales, je pense que le range devrait se déployer tout au long du second trimestre 2015.
RANGE 44$/54$ au T2-2015 :
9.
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