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La Tribune Indépendante des Entrepreneurs de la Finance
No
71 – Hiver 2017-2018 – CHF 12.– / E 12.–
w w w.pointdemire.ch
Revue fondée en 1995, 22e
année	 ISSN 1662-6826
banque 4.0 &
Technologies nouvelles
De l’utopie à la réalité !
		1
Portrait
Paul NOEL,
Fondateur et Managing Partner
Trueplus Sàrl
Genève
« PhyGital » :
un trait d’union entre
le monde réel et
le monde numérique
L’entreprisegenevoiseTrueplusSàrl,fondéeen2016
par Paul Noel et son associé Alexandre Chatton, est
active dans la recherche et le développement por-
tant sur des procédés de marquage industriel sur
divers matériaux. Le « PhyGital », contraction des
mots « physique » et « digital », s’appuie, d’une part,
sur les technologies de marquage visibles ou invi-
sibles, d’autre part, sur les technologies de relecture
électronique. Trueplus Sàrl utilise en particulier
des moyens permettant l’identification et l’authen-
tification via tous procédés industriels et informa-
tiques.
(➥ suite en page 4)
©LorisvonSIebenthal
Depuis l’aube des temps, l’or est
de toute évidence la matière qui
stimule le plus l’imagination des
gens. En sus de son éclat et de
sa beauté, le métal jaune s’est
imposé naturellement non seu-
lement comme un instrument
d’échange, mais surtout comme
le moyen de préservation de
valeur le plus recherché. En rai-
son même de ses atouts et de sa
haute valeur, l’or, en particulier
sous la forme de monnaies et
de lingots, est aussi exposé au
risque de la contrefaçon, comme
le sont un bon nombre d’articles
de luxe1
.
C’est dans ce contexte, pour en
savoir davantage sur les activi-
tés développées par Trueplus
Sàrl pour contrer ce fléau qu’est
devenu la contrefaçon, que
nous avons rencontré à Genève,
dans leur atelier, Paul Noel et
Alexandre Chatton.
Entretien
Point de Mire : Quelles sont les
motivations qui vous ont amené à
mettre sur pied Trueplus Sàrl, une
entreprise orientée vers des tech-
nologies de pointe spécialisées en
particulier dans le marquage et la
lutte anti-contrefaçon ?
Paul Noel : Un collectionneur de
pièces de monnaie recherche des
pièces uniques et a la phobie des
faux. Il veut donc s’assurer de leur
authenticité. Nous en avons pris
conscience et avons mis au point
des solutions pragmatiques pour
répondre à ses préoccupations,
en considérant qu’il est représen-
tatif d’un client exigeant et méti-
culeux.
PdM : Comme souligné déjà,
le monde de la contrefaçon se
porte bien. Avec ses industries à
haute valeur ajoutée, la Suisse est
Paul Noel
Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	 3
Sommaire éditorial
Portrait	Pages
•	 Paul NOEL, Fondateur et Managing partner, Trueplus Sàrl, Genève
« PhyGital » : un trait d’union entre le monde réel
et le monde numérique	 1, 4 et 5
Éditorial
•	 2018 : Les marchés se normalisent	 3
Economie & prévoyance professionnelle
•	 « Et si la croissance ne revenait pas ? »	 6
•	 Libres propos : Prévoyance : faut-il mieux ­protéger les femmes ?	 7
EdTech & formation - Nouveaux concepts
•	 Cyber : Risques et opportunités économiques pour Genève	 8
•	 Sensibiliser les Risk Managers à leur nouvelle mission	 9
Gestion des risques & sécurité
•	 Financement du terrorisme	 10
Témoignage
•	 Dans un contexte très incertain,
une mission à haute valeur ajoutée pour l’Armée suisse	 11
Fintech & solutions financières nouvelles
•	 Genève : futur hub du Wealthtech !	 12
Aspects économiques et financiers
•	 Chronique financière : 2018… l’année de l’impasse !	 13
Evénements en perspective
•	 Salon SETA 2018	 14
Forum
•	 Note de lecture : Le recouvrement privé de créances	 15
•	 Economie mondiale selon Candriam :
2018 : un bon cru	 15
•	 Note d'humeur : Il n’y a pas de petit profit	 15
2018 : Les marchés se normalisent
Jusqu’à aujourd’hui, l’année 2017 a été fructueuse
pour les investisseurs étant donné la performance
solide des marchés actions mondiaux et des autres
actifs risqués. Les émetteurs d’Exchange Traded
Funds (ETFs) ont également observé des entrées
record à l’échelle mondiale et de la zone Europe,
Moyen-Orient et Afrique (EMEA). La performance
des actifs à risque a en effet engendré des flux iné-
dits dans les ETF actions, même si les actifs obliga-
taires ont également été plébiscités.
Sur le front obligataire, les expositions classiques (obligations larges,
emprunts d’Etat) sont restées, en 2017, bien orientées à l’instar des
segments plus risqués (obligations d’entreprises et high yield). Par
conséquent, certaines expositions comme la dette émergente en
devise locale ont engrangé une collecte record.
Toutefois, plusieurs interrogations subsistent : à quoi doit-on s’at-
tendre en 2018 dans un contexte où les banques centrales (en tout
cas certaines) ont enclenché une « normalisation » de leur politique
et commencé à retirer les mesures d’assouplissement quantitatif qui
ont stimulé les marchés pendant aussi longtemps ?
Les niveaux de valorisation des actions et l’incertitude politique
(toujours présente mais largement ignorée) doivent-ils inviter à plus
de prudence ? Si oui, comment se positionner en tant qu’investisseur
et dénicher des idées de placement intéressantes ?
Notre scénario principal pour l'année prochaine table toujours sur
une poursuite de la croissance mondiale, qui pourrait favoriser les
obligations convertibles mondiales et la dette émergente en devise
locale au sein des portefeuilles obligataires.
Du côté des actions, il peut être intéressant, en 2018, de privilégier cer-
taines expositions sectorielles, notamment les matériaux (au niveau
européen et mondial) et la consommation cyclique (en Europe).
Bien que les valorisations en dehors des États-Unis aient progressé
depuis le début de l’année, elles restent proches, voire inférieures à
leur moyenne sur 15 ans, ce qui appuie notre scénario de base.
Les investisseurs cherchant à miser sur le décalage entre les banques cen-
trales plus agressives (comme la FED ou la Banque d’Angleterre) et leurs
homologuestoujoursaccommodantes(BanqueduJaponetBCE)devraient
quant à eux se pencher sur les stratégies axées sur les dividendes, ou sur les
valeurs financières américaines dans le cadre d’une stratégie sectorielle.
Enfin, ceux qui cherchent à se couvrir contre les risques extrêmes peuvent
choisir d’allouer entre la dette souveraine à échéance plus longue, les
ETF à faible volatilité ou les secteurs défensifs comme les services aux
collectivités, accessibles au niveau mondial, européen et américain.
Globalement, les taux devraient rester bas. Certaines banques cen-
trales vont certes raffermir leur politique, mais de manière progres-
sive. Par conséquent, l’attractivité des solutions d’investissement
indicielles offrant un accès peu coûteux à divers thèmes d’investis-
sement et classes d’actifs restera forte, et les atouts des ETF (liqui-
dité accrue et spread serré) deviendront encore plus incontestables
à mesure que le secteur gagne en maturité.
La bonne nouvelle en résumé, c’est que les ETF constituent un moyen
efficace de construire des portefeuilles calibrés pour répondre aux
différentes configurations du marché. Forts de nos 84 produits SPDR
enregistrés en Suisse, nous sommes justement en mesure d’offrir aux
investisseurs les expositions les plus adaptées et attrayantes pour com-
poser une stratégie d’investissement performante en 2018 et au-delà.
Bernhard Wenger, State Street Global Advisors (SSGA), Head of SPDR ETF’s Switzerland
Point de Mire
souhaite à ses
fidèles lecteurs
bon vent
pour 2018
Depuis 1995 au service de la place financière suisse
©MauriceBaudet
4	 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	
Portrait	 (➥ suite de la page 1) Paul Noel, Trueplus Sàrl
­particulièrement concernée par
ce fléau. Dans le cadre de True-
plus Sàrl, comment abordez-vous
ce problème ? Quelles solutions
pouvez-vous y apporter ?
P.N. : Face à cette gangrène du
XXIe
siècle, et l’OCDE le confirme,
nous avons voulu construire des
solutions sur mesure permettant,
d’une part, de créer une chaîne
de confiance entre le producteur
et le consommateur, d’autre part,
lui offrir une expérience digitale.
Nous sommes partis d’un cas
concret : une pièce en or dans son
écrin, accompagnée de son cer-
tificat d’authentification. L’ob-
jectif étant d’identifier et d’au-
thentifier cette pièce, nous avons
établi la liste des contraintes et,
après des milliers d’essais dans
notre atelier, sommes passés à la
production régulière et précise
pour compte du fabricant.
PdM : Quelles ont été, pour vous,
les principales contraintes à
prendre en compte ?
P.N. : Premièrement, il convient
de définir les caractéristiques
que doit avoir le produit. Ensuite,
il importe de réfléchir à ce qu’il
faudrait lui ajouter pour le
rendre vraiment attractif. Enfin,
nous devons considérer sa fina-
lité. A quelle expérience doit-il
pouvoir servir pour être convain-
quant ?
PdM : Pourquoi avez-vous
retenu un marquage sur l’objet
physique par laser et non pas un
ajout via des procédés chimiques
ou basé sur les nanotechnolo-
gies ?
AlexandreChatton :Lestechniques
traditionnelles que vous évoquez
sont, pour nous, à l’échelle du
temps, des réponses éphémères
et non durables par rapport à ce
qu’un marquage physique permet.
De plus, nous ne voulions aucun
retrait ni adjonction de matière
sur l’objet à authentifier.
PdM : Comment présentez-vous
vos solutions à vos prospects et
partenaires potentiels ?
A.C. : Nous nous efforçons de pré-
senter simplement des processus
complexes. Par exemple, en usant
des technologies digitales dans
un espace et un environnement
familier de nos clients. En reliant
simplement un objet physique
à un avatar digital, en utilisant
une extension technologique de
l’être humain comme l’est par
exemple aujourd’hui un smart-
phone (cf. graphique ci-dessus).
Une autre manière de convaincre
nos prospects est de faire corres-
pondre, dans une architecture
fonctionnelle sécurisée une pièce
et son certificat d’authenticité, et
ce à la manière dont on pourrait
faire correspondre une personne
physique à son passeport biomé-
trique.
PdM : Comment fonctionne votre
approche « PhyGital », sans doute
très complexe ? Pourriez-vous
nous en expliquer le principe ?
A.C. : Dans le cadre de la pièce,
nous avons mis en place un
mécanisme de micro marquage
laser. Le marquage est iden-
tifiant. Cependant nous cher-
chons également à rendre le
marquage authentifiant. Ainsi,
à l’issue du marquage et dans
un processus industriel et infor-
matique, nous sommes partis
de photographies de très haute
résolution sur lesquelles nous
appliquons des algorithmes
de type « Computer Vision ».
Le but est de chercher tous les
points caractéristiques et donc
authentifiants du marquage
laser ou de son support. Les
moyens informatiques via une
analyse très fine permettent
alors via une approche déter-
ministe de calculer un degré de
certitude statistique concernant
l’authenticité de l’objet analysé.
Une fois l’objet identifié et authen-
tifié, l’application re­tourne un
certificat d’authenticité. Le numé-
rique prime donc sur le papier. Un
certificat d’authenticité papier
a fait foi pendant longtemps.
Cependant depuis l’avènement
de machines permettant la copie
de qualité à bas coût, ce support
devient obsolète dans ce domaine.
Dès lors le format électronique
selon un standard tel que le PDF,
grâce à son universalité, devient
la référence. Son contenu peut
être sécurisé, crypté, protégé
mais aussi signé via des certifi-
cats de sécurité qui offrent plus
de réponses et d’assurances d’au-
thenticité que le support tradi-
tionnel papier.
PdM : Le passage du temps, la
conservation de l’objet au fur et
à mesure des années, et la dispa-
rition des personnes qui le pos-
sèdent, vont sans doute poser
des contraintes à votre système.
Que dire à ce sujet ?
P.N. : Il faut se poser la question
prospective, ce qu’un chercheur
pourrait faire dans des dizaines,
voire des centaines d’années en
découvrant la pièce. En effet la
durée de vie de notre objet phy-
sique est bien plus longue que
celle d’un passeport biométrique
que nous devons renouveler tous
les 5, 10 ou 15 ans.
Nous avons conçu des solutions
simples, standard et durables.
Tout doit être fait pour que le
contenu soit restitué le plus com-
plet possible et anticipant un
algorithme mathématique une
dégradation du marquage. De
plus, les codes de marquages
doivent suivre des règles et des
spécifications standard pour que
le lien entre l’objet physique et
l’avatar puisse être pérenne.
PdM : Pourquoi ne pas simple-
ment disposer la pièce dans un
emballage sécurisé et marquer ce
dernier ?
P.N. : Cela pourrait en effet être
une solution. Cependant posons-
nous la bonne question dans ce
cas. Que protège le marquage ?
Et bien, cette solution ne pro-
tège que l’emballage et non pas
la pièce. C’est donc une solution
que nous ne pouvons pas retenir.
PdM : Vous êtes membre de Swiss-
Label. Quels avantages comp-
tez-vous en tirer et qu’est-ce
que vous entendez offrir à cette
organisation ?
P.N. : Le label est en ligne avec nos
valeurs et nous apporte visibilité,
fiabilité, rigueur et crédibilité à l’in-
ternational. Nous sommes fiers de
notre pays, qui est un centre éco-
nomique important pour l’innova-
tion. Enfin, le centenaire de Swiss-
Label à Brunnen nous a permis de
rencontrer d’autres entrepreneurs
suisses, libres et responsables.
PdM : Pour l’instant, vous vous
concentrez sur les lingots et les
pièces d’or. D’après vous, pour
quelles autres catégories de
biens, outre les objets de collec-
Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	 5
Portrait
tion et d’investissement, votre
procédé pourrait-il, à l’avenir,
devenir intéressant ?
P.N. : Le monde de l’art contem-
porain est idéal, car aussi bien les
artistes que les clients veulent se
rassurer sur l’authenticité ou le
tirage limité.
PdM : Sans doute, des concur-
rents vont vous rejoindre sur
ce marché convoité. Comment
entendez-vous garder votre lon-
gueur d’avance ?
A.C. : Nous investissons une part
très importante de notre chiffre
d’affaires en Recherche et Déve-
loppement (R&D). En particulier,
nous avons élaboré des procé-
dés de marquage dédiés via un
laser, fruit de longues années
de recherches. Nous avons conçu
cette machine laser afin de
répondre aux exigences de pro-
duction de nos clients.
Trueplus Sàrl se base principale-
ment sur les standards du marché
pour ce qui concerne l’identifi-
cation. Par ailleurs, Trueplus Sàrl
poursuit ses efforts de recherche
dans la miniaturisation des mar-
quages et l’ajout de « secrets de
fabrication » de plus en plus sophis-
tiqués de manière à accroître la
fiabilité de l’authentification.
Nous veillons à conserver les
avantages de notre savoir-faire
tant au niveau marquage que de
la relecture des parties authen-
tifiantes. Nous continuons à
développer des algorithmes très
complexes autour de la recon-
naissance des images, en rapport
avec la discipline dite de « Com-
puter Vision ».
PdM : Les lecteurs de Point de Mire
sont essentiellement des finan-
ciers. Quels sont les avantages
spécifiques que le « PhyGital » en
général et vos prestations en par-
ticulier vont apporter aux gérants
de fortune indépendants ?
P.N. : Nous permettons à nos
clients d’offrir une garantie sur
des pièces d’investissement quant
à leur authenticité. En pratique
cette innovation permet d’embar-
quer le certificat d’authenticité
sur le produit, telle est la finalité
du « PhyGital ». Ainsi, les gérants
de fortune peuvent allouer et
ségréguer sans équivoque cet or
physique auprès d’un dépositaire.
Interview réalisée en exclusivité
pour Point de Mire
par Daniel Stanislaus Martel
Note
1
Le monde de la contrefaçon se porte bien
avec des dégâts estimés à environ 500
milliards de dollars par an. Pour plus d’in-
formations, voir http://www.oecd.org/
governance/trade-in-counterfeit-and-
pirated-goods-9789264252653-en.htm
Editeur : Association Point de Mire Edition, Genève | Administration et
abonnements : Point de Mire – 9, rue de Candolle, CP 5340 – 1211 Genève 11,
Tél. 022 550 2945, E-mail : info@pointdemire.ch – www.pointdemire.ch |
Directeur de la publication : Jean-Pierre Michellod | Rédacteur en chef :
Daniel Stanislaus Martel | Rédacteur associé : Maurice Baudet | Ont
également participé à la rédaction de ce numéro : Norberto Birchler,
Achim Frerker, Millicent Larrey, Pierre Maudet, François Meylan, Bernhard
Wenger, Pasquale Zarra | Crédit photos : Harley Anderegg, Maurice Baudet,
Daniel S. Martel, François Meylan, Jean-Pierre Michellod, Loris von SIebenthal
et divers contributeurs / Copyright 2017 | Gestion des annonces, publicité &
marketing : KGE (Société Kosmos Green Energy), Tél. 078 74894 92, E-mail :
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APPI Sàrl (Denise Gaillard) - Riant-Coteau 11 – CH-1196 Gland - Tél. 022 995 0252
– Fax 022 995 0257 | Diffusion postale en Suisse contrôlée par la REMP :
4-5 numéros par an | Diffusion spéciale à l’étranger : 20’000 exemplaires en
version PDF diffusés en Europe aux membres de la Fédération Européenne des
Conseils et Intermédiaires Financiers (FECIF), Bruxelles | Prix de l’abonnement
(Suisse) : 1 an CHF 45.– / 2 ans CHF 80.– / Abonnement de soutien CHF 250.– /
Prix au numéro CHF 12.– / E 12.– | © Point de Mire 2017
Tous les droits sont réservés. Toute réimpression, copie de texte ou d’annonce,
ainsi que toute utilisation sur des supports optiques ou électroniques, sont
soumis à l’approbation préalable de la rédaction.
Passionné par les technologies
et l’innovation, co-fondateur
de Trueplus Sàrl, Alexandre
Chatton est d’abord un Pro-
duct Manager. Il a travaillé
pour diverses sociétés infor-
matiques en Suisse aussi bien
dans le secteur industriel que
dans les services bancaires,
notamment chez Odyssey et
New Access. Encouragé et
inspiré de ces expériences, il
devient lui-même entrepre-
neur. En 1999, il crée sa pre-
mière société, alors spécialisée
dans le domaine du reporting
financier. Dans ce contexte
Alexandre Chatton a été l’un
des acteurs importants de l’ef-
fort de modernisation de la
communication bancaire en
Suisse et en Europe pour le
compte de banques interna-
tionales de renom. Par la suite
il est devenu éditeur de logi-
ciels ; à ce titre il assiste et aide
ses clients dans le domaine
informatique. Membre fon-
dateur de Trueplus Sàrl, il
recherche aujourd’hui les solu-
tions technologiques les plus
adaptées aux besoins de ses
clients et prospects dans cette
discipline toute récente et
novatrice qu’est le « PhyGital ».
Managing Partner et fon-
dateur de Trueplus Sàrl Paul
Noel, curieux de technologies,
a commencé sa carrière dans
l’implémentation des logiciels
de gestion de fortune avec
Odyssey, avant de rejoindre
le monde de la banque chez
Darier, Hentsch & Cie. Après
dix années au service de
LODH où il fut notamment
en charge des développe-
ments informatiques en lien
avec le Private Banking, Paul
Noel a été actif aussi dans
la mise sur pied de l’entité
« Global Custody » de l’ancien
banquier privé genevois qu’il
quitta en 2010 avec le titre de
Senior Vice-President. Etabli à
son propre compte, il travailla
ensuite pendant une année
comme Consultant auprès de
la Banque Privée Edmond de
Rothschild à Genève avant
de fonder Swiss Bullion Corp
Geneva SA. De nationalité
belge et suisse, Paul Noel est
titulaire d’un master en éco-
nomie, orienté analyse quan-
titative, de l’Université de
Namur. Expert en finances, il
est au bénéfice de la certifi-
cation Certified International
Wealth Manager.
©LorisvonSIebenthal
Dispositif de marquage au laser
©LorisvonSIebenthal
6	 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	
Economie & prévoyance professionnelle
J-P.D. : Le défi plus structurel
de la prévoyance réside dans
l’allongement de la durée de
vie. Ce défi, qui n’est pas spéci-
fiquement helvétique, ne peut
pas être relevé sans changement
radical même dans l’éventua-
lité où les taux de rendement
retrouvent un niveau plus nor-
mal. C’est sur ce défi qu’il faut se
concentrer. Le relever passe par
une flexibilisation de l’âge de
la retraite, en acceptant que le
choix effectué ne peut pas être
sans implication sur le niveau de
vie qui en résulte, et une prise
en compte explicite des solidari-
tés indispensables.
Merci, Monsieur le Professeur.
Interview réalisée pour Point de Mire
par Daniel Stanislaus Martel
« Et si la croissance
ne revenait pas ? »
Chaque année, Pensexpert invite ses clients et
partenaires, ainsi que des représentants des insti-
tutions financières et des médias sélectionnés à la
« Conférence annuelle sur la prévoyance » qu’elle
organise traditionnellement au début octobre à
Lausanne. A plusieurs reprises, Point de Mire a
relayé cet événement dédié à l’actualité économique
et financière. Le 3 octobre dernier, l’orateur prin-
cipal était le Professeur Jean-Pierre Danthine. Les
réflexions faites sur la croissance et sa possible fin
par l’ancien Membre de la Direction générale de la
Banque nationale suisse, actuellement professeur
d’économie à l’Ecole d’économie de Paris, ont sus-
cité un très grand intérêt.
plus contestable et des effets
secondaires dont l’ampleur est
encore à mesurer. Pour moi les
leçons de cet épisode devraient
tourner autour de la nécessité
d’un meilleur mix entre poli-
tiques budgétaire et monétaire,
et sur le contexte institutionnel
devant le rendre possible.
3. PdM : Vous avez suivi de près la
politique de la BNS depuis 2008 ?
Par rapport aux assouplissements
qui semblent se mettre en place
en particulier aux Etats-Unis,
la stratégie de notre Institut
d’émission que vous connaissez
bien, vous paraît-elle être tou-
jours adéquate ?
J-P.D. : La situation de l’écono-
mie suisse est tout à fait excep-
tionnelle, du fait du rôle unique
du franc comme valeur refuge.
Cette caractéristique pose un
défi que la BNS a relevé en impo-
sant un taux plancher vis-à-vis
de l’euro en 2011, puis, après
l’abandon du taux plancher en
2015, en combinant taux d’in-
térêt négatifs et intervention
discrétionnaires sur le marché
des changes. L’affaiblissement
du franc observé actuellement,
consécutif à l’amélioration de la
situation économique mondiale
et surtout européenne, confirme
la justesse de cette politique.
Mais la BNS ne pourra vraisem-
blablement pas précéder la BCE
sur le chemin de la remontée des
taux.
4. PdM : Quelles seront, pour les
cinq années à venir, les options
possibles pour les gérants de
patrimoines, notamment pour
les responsables de caisses de
pensions ?
J-P.D. : Nous ne sortirons pas rapi-
dement de la période de taux
bas, ce qui représente un défi
pour les caisses de pensions. Sur
un horizon long l’affaiblissement
du franc que nous venons de
vivre à partir d’une position de
forte surévaluation était cepen-
dant prévisible. Il offre l’oppor-
tunité d’accepter un plus grand
risque de change permettant de
profiter pleinement des rende-
ments plus élevés disponibles en
dehors de la zone franc.
5. PdM : D’une manière plus géné-
rale, compte tenu des résultats
de la votation du 24 septembre,
comment jugez-vous le marché
de la prévoyance en Suisse ?
« Et si la croissance ne
revenait pas ? »
Tel était le titre un peu provo-
cateur de notre conférencier.
Augmenter les valeurs et multi-
plier les chiffres, n’est-ce pas là
l’essence même de l’esprit d’en-
treprise ? Dans les années 70 on
évoquait le fameux « halte à la
croissance ». Cet appel du Club de
Rome émanait principalement de
la raréfaction ressentie des res-
sources naturelles. Aujourd’hui,
on parle plutôt de stagnation
économique, laquelle peut être
associée plus au moins directe-
ment aux événements provoqués
par la crise financière de 2008.
Jean-Pierre Danthine, devant un
public conquis, a disséqué les
principaux effets qu’une crois-
sance économique nulle pourrait
avoir sur les acteurs de la finance
et de la prévoyance. En marge de
cette conférence le Professeur
Danthine a bien voulu répondre
à quelques questions pour Point
de Mire.
Ecoutons-le !
1. Point de Mire : Vous avez for-
mulé l’impensable : « Et si la crois-
sance ne revenait pas ? » Com-
ment donc une économie sans
croissance pourrait-elle rester
dynamique ?
Jean-Pierre Danthine : Mon titre
faisait référence à l’interroga-
tion fondamentale, notamment
pour les investisseurs de long
terme, que la période actuelle
de faible croissance et de taux
d’intérêt bas, voire négatifs,
peut susciter. Ce n’était pas
une prévision ; je suis plutôt
optimiste quant aux perspec-
tives d’un retour progressif vers
une croissance normale. Je suis
volontariste cependant sur le
fait qu’une composante « sou-
tenable sur un plan environ-
nemental » doit être ajoutée à
notre vision traditionnelle. Les
deux scénarios, stagnation sécu-
laire et orientation décidée vers
une croissance durable, impli-
queraient des changements
importants que les investisseurs
de long terme doivent prendre
très au sérieux.
2. PdM : Dans quelle manière la
crise financière a-t-elle changé
les attentes des acteurs de la
finance face aux banques cen-
trales, notamment la FED, la
Banque Centrale Européenne et
bien sûr aussi la Banque natio-
nale suisse (BNS) ?
J-P.D. : Les banques centrales
ont été au centre de l’attention
et de l’action depuis la crise. Cet
activisme a confirmé leur rôle de
prêteur en dernier ressort, rôle
qui sort renforcé de l’exercice.
Par contre les politiques dites
non conventionnelles, en place
depuis les débuts de la reprise,
ont eu une efficacité sans doute
Jean-Pierre Danthine est pré-
sident de l’Ecole d’économie
de Paris (Paris School of Eco-
nomics). De 2010 à 2015 il a
été membre de la Direction
générale de la Banque natio-
nale suisse (BNS) dont il a été
le vice-président à partir de
2012. Titulaire d’un PhD de
l’université Carnegie-Mellon
de Pittsburgh, il a entamé sa
carrière académique comme
professeur à l’université
Columbia à New York. Il a
ensuite rejoint l’Ecole des
HEC de l’Université de Lau-
sanne où il a été professeur
de macroéconomie et de
finance jusqu’à la fin 2009. Il
a été Managing Director du
Swiss Finance Institute depuis
sa fondation en 2006 jusqu’à
la fin 2009.
Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	 7
Economie & prévoyance professionnelle
Prévoyance :
faut-il mieux ­protéger les femmes ?
Des voix reprochent à la LPP de ne pas être adaptée aux besoins actuels des femmes en matière
de prévoyance. Les femmes occupant plus de temps partiels que les hommes, interrompant
plus souvent leur carrière et touchant des salaires inférieurs, devraient pouvoir bénéficier
d’une retraite plus adaptée. C’est vrai. Mais alors, qu’en est-il des jeunes qui poursuivent
des études toujours plus longues mais peinent à trouver du travail ? Quid des indépendants
sans 2e
pilier ou encore des personnes en fin de carrière ? On le voit, dès lors qu’une loi, par
définition universelle, cible un groupe en particulier, on risque de tomber dans l’arbitraire.
Cela dit, soyons clairs : oui, la prévoyance mérite une réforme. Mais une réforme qui ne cherche pas à plaire à un groupe en
particulier, mais à s’adapter au profil de chaque assuré.
Des pistes existent. Citons-en deux : l’âge de la retraite flexible et la baisse du montant minimum de coordination. Dans le
premier cas, le principe veut que le départ en retraite puisse être différencié selon le parcours et les niveaux de cotisation
des assurés. Il existerait ainsi un âge de référence, mais adaptable selon les profils. Cela mettrait un terme au débat sur
l’augmentation de l’âge de retraite pour les femmes. Quant à la seconde piste, elle aura certes un coût. Mais en trouvant
un équilibre entre le nombre d’années de travail et une hausse des cotisations adapté aux profils des assurés, on permet
enfin aux plus petits salaires – que touchent bon nombre de femmes – de mieux planifier leur retraite. Tout en épargnant
les contribuables.
Sans distinction de sexe, les assurés dans leur ensemble, n’ont pas besoin d’être mieux protégés, mais d’avoir plus de choix,
et donc plus de responsabilités dans la manière de gérer leur retraite. Qu’attend-on pour enfin oser explorer cette voie ?
Libres propos
par Pasquale Zarra, Directeur, PensExpert SA, Lausanne
8	 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	
EdTech & Formation - Nouveaux concepts
donc être capable d’anticiper et
de piloter le changement. Il faut
appliquer ces nouvelles techno-
logies à nos besoins actuels et
futurs, de manière éthique et
responsable. Je me réjouis donc
que ces questions se traitent
ici, que ces développements
se fassent à Genève. Ceci nous
confère un avantage compa-
ratif clé, une sécurité réelle et
durable.
Cyber : Risques et opportunités
économiques pour Genève
n Pierre Maudet, Conseiller d’Etat chargé du Département de la Sécurité et de l’Economie (DSE)
La sécurité ne se décrète pas, elle se construit. La notion de sécurité regroupe
de nombreuses facettes : sécurité physique, confidentialité, assurances, coopé-
ration, état de droit, santé financière, etc. Elle a toujours été la base de la
prospérité économique. La sécurité se construit chaque jour et nécessite de
nouvelles réflexions, des choix, du courage, des investissements.
L’Etat de Genève a annoncé dans
sa stratégie économique (2015) le
développement d’une cellule de
veilleéconomique,capabled’encou-
rager la coopération et la compétiti-
vité de nos entreprises. La création
en 2017 d’une Direction générale
du développement économique,
de la recherche et de l’innovation
(DG DERI) permet de porter de
nouveaux projets dans le domaine,
notamment, de l’intelligence artifi-
cielle ou de la cybersécurité.
Intelligence artificielle
Aujourd’hui, un nouveau débat
apparaît: celui de l’automatisa-
tion et de l’avenir du salariat.
Après avoir remplacé des places
de travail dans les lignes de pro-
duction ou d’assemblage, il est
aujourd’hui question de rempla-
cer des tâches dans le domaine
des services, voire de la gestion
et de l’organisation, ainsi que de
l’administration. Ceci pourrait
modifier durablement le marché
du travail salarié. C’est une véri-
table question de société.
La technologie implique des
changements. Certains la per-
çoivent comme des risques. On
cherche à nous faire peur avec les
dangers que peuvent représen-
ter les robots ou les pannes. En
réalité, la quantité considérable
d’emplois et de spécialistes qui
seront nécessaires pour réali-
ser cette « révolution technolo-
gique » reste encore à créer. De
nouvelles professions verront le
jour, qui ne sont peut-être pas
encore imaginées aujourd’hui.
Innovation
On ne revient pas en arrière en
matière de technologie. Il faut
La compétition internationale,
la mise en réseau de données, la
multiplication des risques, les exi-
gences en matière de réactivité ou
de mobilité, la dilution des fron-
tières et la superposition des juri-
dictions, l’évolution des normes ou
les attentes toujours plus grandes
des clients sont autant de facteurs
qui renforcent nos besoins en
matière de sécurité.
Genève au cœur du
débat sur la sécurité
Les entreprises de la place dis-
posent, à leur portée, de plus
de 170 représentations diploma-
tiques permanentes, plus de 270
organisations internationales
et ONG internationales. Elles
trouvent également ici l’Organi-
sation mondiale de la propriété
intellectuelle (OMPI), l’Organi-
sation internationale du travail
(OIT), l’Organisation mondiale
du commerce (OMC), le centre
de formation de l’ONU (UNI-
TAR), l’Union internationale des
télécommunications (UIT) – en
un mot des interlocuteurs et des
régulateurs essentiels en matière
de nouvelles technologies.
Le campus biotech est une ambi-
tion et une opportunité pour
Genève, au cœur d’un « bassin »
économique, technologique et
culturel sans équivalent en Europe.
Les investisseurs et les banques
sont là eux aussi. Non seulement
les entreprises sont présentes,
mais également les hautes écoles
et les universités, les centres de
recherche et le CERN. Un parte-
nariat vient d’ailleurs d’être scellé
avec l’Université de Genève pour
le lancement d’un programme de
formation dans le domaine de la
sécurité (voir encadré).
Répondre aux défis
La stratégie sécuritaire de l’Etat de
Genève (2017) fait une large place
à la question de la cybersécurité.
Le développement de la brigade
de criminalité informatique (BCI)
répond à une attente de la popu-
lation, comme le démontre le vote
par le Peuple suisse en 2016 de la
nouvelle Loi sur le renseignement.
Pierre Maudet a été élu au
Conseil d’Etat genevois le 17
juin 2012 où il est responsable
du Département de la Sécu-
rité et de l’Economie (DSE). Il
a auparavant été membre du
Conseil administratif (2007-
2012) et maire de la ville de
Genève (2011-1012).
Le Département de la Sécurité
et de l’Economie (DSE) regroupe
notamment la Police, l’Office
cantonal de la détention, l’Of-
fice cantonal de la population et
des migrations, l’Office cantonal
de la protection de la population
et des affaires militaires, l’Office
cantonal de l’inspection et des
relations du travail, la Direction
générale des services informa-
tiques ainsi que la Direction
générale du développement
économique, de la recherche et
de l’innovation (DG DERI). Le
DSE est également l’autorité de
surveillance de Genève-Aéro-
port, Palexpo et des Ports Francs
& Entrepôts de Genève. Dans ces
fonctions, Pierre Maudet s’in-
vestit également en faveur de
la place financière. Genève lui
doit notamment l’organisation
du congrès SIBOS (Swift Interna-
tional Banking Operations Semi-
nar) en 2016 avec 8300 délégués
de 158 pays. Le 16 novembre il
a d’ailleurs inauguré le premier
Geneva Wealthtech Forum.
Le 17 octobre dernier, le conseiller d’Etat Pierre ­Maudet, le recteur de
l’Université de Genève, Yves Flückiger, et le directeur du Global Stu-
dies Institute (GSI), René Schwok, ont signé une Convention permet-
tant de lancer un nouveau programme de formation continue destiné
aux professionnels de la sécurité. Ce CAS (Certificate of Advanced
Studies) / MAS (Master of Advanced Studies) permet la formation en
emploi, de responsables de sécurité ou de cadres d’entreprises, dans
trois domaines : études stratégiques ainsi qu’évolution des menaces
et des risques, désarmement et résolution des conflits au sein de la
Genève internationale, enfin la gestion des crises au sein du Réseau
national de sécurité (RNS). Les cadres de l’armée bénéficient d’une
reconnaissance de leur formation sous la forme de crédits ECTS (Euro-
pean Credit Accumulation and Transfer System).
Cette formation est disponible dès maintenant. Les cours débutent
en janvier 2018 et sont dispensés en 3 x 1 semaine (CAS) ou 9 x 1
semaine (MAS). Renseignements : mas-securite@unige.ch
http://www.unige.ch/formcont/massecuriteglobale
©HarleyAnderegg
Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	 9
des sociétés d’audit impliqués
dans l’examen des systèmes de
contrôle des risques auprès d’in-
termédiaires financiers. Cette for-
mation peut également s’adresser
aux Compliance Officers qui sou-
haitent élargir leur champ profes-
sionnel de compétences.
Les six modules de la forma-
tion abordent l’ensemble des
connaissances devant être maî-
trisées par les Risk Managers. Ela-
borée en collaboration avec des
experts du métier, la formation
présente le cadre réglementaire
pour ensuite aborder les risques
propres à l’établissement. Un
module est consacré aux risques
liés à certains types d’activité tels
que les risques de crédit ou de
contreparties, les risques liés à la
gestion de fortune comprenant
la suitability et l’approriateness.
Un module est consacré aux
outils du Risk Management avec
une présentation des méthodes
d’identification des risques.
Enfin, la question de la gestion
du risque au sein d’un groupe
est abordée afin d’identifier les
risques à gérer dans le cadre
d’une consolidation des risques
et les reportings à établir.
Un savoir-faire basé sur
l’expérience partagée
Cette formation Risk Manager
est assurée par des profession-
nels du risque et de la compliance
de banques de la place genevoise
ainsi que de réviseurs bancaires.
La formation porte à la fois sur
des aspects théoriques tout en
portant une attention particu-
lière sur la résolution de situa-
tions concrètes.
L’ensemble des formations Vision-
Compliance se termine par un
examen de 3 heures donnant, en
cas de réussite un diplôme. Vision-
Compliance mesure la qualité de
ses formations au nombre de par-
ticipants qui, après avoir suivi une
formation, s’inscrive à d’autres for-
mations de son programme. Mais
aussi, sur l’expérience d’agences
de recrutement dont leurs clients
bancaires font référence aux
diplômes VisionCompliance, lors-
qu’ils sont à la recherche d’un
Compliance Officer.
EdTech & Formation - Nouveaux concepts
Sensibiliser les Risk Managers
à leur nouvelle mission
n Millicent Larrey, Directrice VisionCompliance, MICA, Int. Dip. (Comp), VisionCompliance
Une offre de formation orientée dans les différents domaines de la compliance
est une nécessité pour répondre aux besoins croissants de spécialistes dans le
domaine du risque et de la compliance bancaire. Active depuis près de 10 ans
dans la formation, VisionCompliance est devenue un acteur de référence pour
les professionnels de la conformité financière et bancaire.
Son approche, qui a fait son suc-
cès, est la création de formations
spécifiques aux différents métiers
de la compliance. Avec une offre
de formation complète, les Com-
pliance Officers et Risk Managers
peuvent évoluer dans leur car-
rière avec la garantie de trouver
la formation adaptée à leurs
nouvelles responsabilités dans
un cadre réglementaire suisse
en constante évolution. Chaque
année, VisionCompliance forme
près de 200 Compliance Officers
tant à Genève qu’à Zurich.
2018 : Objectif assimiler
les risques
Pour compléter sa palette de for-
mations, VisionCompliance ouvre
un nouveau cours en 2018 pour
Risk Managers ; cette profession
étant étroitement liée à celles des
métiers de la compliance. Cette
nouvelle formation d’une tren-
taine d’heures s’adresse essentiel-
lement aux personnes travaillant
dans le service Risk Management
des banques, aux collaborateurs
Millicent Larrey est co-fonda-
trice de la Société VisionCom-
pliance et exerce la charge de
Compliance Officer dans le
domaine de la loi sur le blan-
chiment d’argent (LBA) auprès
de sociétés financières. Titu-
laire d’une demi-licence de
droit obtenue à l’Université de
Genève, Millicent a poursuivi
ses études en Angleterre où
elle a obtenu un Bachelor et
un Master en histoire de l’art
décerné par l’Université de
Manchester. Après avoir tra-
vaillé dans le domaine cultu-
rel, elle a réorienté sa carrière
professionnelle. Elle a obtenu
un Diplôme of International
Compliance auprès d’Inter-
national Compliance Training
(ICT). Elle parle couramment
l’anglais, l’espagnol et le fran-
çais.
Lois, ordonnances,
circulaires FINMA,
Bâle Il et Ill.
Présentation
de la Fonction Risque
et description
des principales
catégories de risques.
Cadre réglementaire
et Fonction Risque
Les risques
­opérationnels,
les risques quantitatifs
(liquidité, taux
d'intérêt,
valeurs mobilières,
devises).
Risques de crédit en
lien avec les
opérations
nostro.
Risques propres
à l'établissement
Méthodologie
­d'identification
des risques et maîtrise
des outils d'analyse et
­gestion des risques.
Contrôle de l'intégrité
des données.
Etablissement des
rapports risque.
Outils du risk
management
Diplôme Risk Manager
Risques liés à l'asset
management (risques
liés aux placements
collectifs).
Analyse du risque crédit
et contrepartie.
Risques liés au wealth
management (respect
de la stratégie de
­placement).
Risques spécifiques
aux activités
Appréhension
de la Fonction
risque dans
un groupe bancaire.
Surveillance et gestion
consolidée des risques.
Réconciliation
des normes étrangères
avec les notions suisses
de gestion des risques.
Notion de groupe et
banques étrangères
Attentes de la FINMA,
programme d'audit
et évolution de l'audit
prudentiel.
Méthodologie
et synthèse
10	 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	
Gestion des risques & sécurité
pour ceux qui ne partagent pas
leur vision du monde et sont éga-
lement marqués par le goût de
l’aventure.
Origine légale des fonds
et le microfinancement
En ce qui concerne l’aspect
financier des activités, certains
candidats, afin de financer le
voyage et l’établissement « sur
zone », obtiennent des crédits à
la consommation (dans l’optique
de ne jamais les rembourser) et /
ou utilisent des cartes de crédit
prépayées jusqu’à la limite des
retraits cash. D’autres vendent
tous leurs biens (parfois après
avoir obtenu le crédit) afin de
financer leur départ. Last but
not least, les parents restés en
Suisse envoient régulièrement
des petites sommes par Money
transmitter, par exemple, en Tur-
quie afin de financer leurs fils et
familles en Syrie. Ce qui frappe
dans ce dernier mode de faire,
c’est que les fonds sont claire-
ment d’origine légale (salaires,
allocations sociales, produits
d’une vente, crédits à la consom-
mation, …) et n’impliquent pas,
sauf dans le dernier cas cité, des
intermédiaires financiers. Finale-
ment, la plupart des paiements
se font en espèces.
Al-Qaïda et Daech
La deuxième présentation trace
un historique des nébuleuses
Al-Qaïda et Daech, et les vues
de l’orateur quant à l’évolution
parallèle et future de ces deux
organisations. L’orateur est en
effet persuadé que même si la
défaite de Daech sur le terrain
est imminente, la relève pour un
Daech 2.0 est prête.
Risque d’attentats en
Suisse ?
Le dernier exposé, a présenté
les défis que pose la recherche
d’informations concernant ces
organisations. Cette recherche
s’apparente au jeu du chat et
de la souris entre, d’un côté
les Services de Renseignement
(SR) européens et Suisse et de
l’autre les terroristes. En effet,
si les SR disposent maintenant
d’énormément d’informations,
ils manquent clairement de res-
sources pour les analyser. Le pro-
blème majeur que rencontrent
les SR est aussi de quantifier et
de localiser les personnes impli-
quant un risque élevé pour la
sécurité dans le domaine du ter-
rorisme. Pour la Suisse, le SRC
estime qu’une centaine de per-
sonnes représentent un risque
élevé : dans ce chiffre ne sont
pas comptés uniquement les dji-
hadistes qui sont revenus, mais
aussi des personnes soutenant le
terrorisme.
Conclusions
En ce qui concerne le finance-
ment, il ressort des trois exposés
que Daech fait actuellement face
à un problème accru de finance-
ment direct, car l’Etat islamique
a perdu ces derniers mois près
du 95% du territoire qu’il occu-
pait. Ceci a réduit fortement sa
capacité à se financer par l’ex-
ploitation des ressources natu-
relles ou historiques (ventes d’or
noir brut et / ou d’objets d’art
antique). Daech en revient donc
à ses sources de financement plus
traditionnelles (drogue, racket,
enlèvements), tout en sachant
qu’à ce jour un attentat est beau-
coup moins onéreux à organiser.
A titre indicatif, l’attentat du 11
septembre 2001 a coûté environ
un demi-million de dollars alors
que l’attentat de Nice du 14 juil-
let 2016 n’a coûté que quelques
centaines d’Euros.
Finalement, s’il y a une chose à
retenir de ce séminaire, c’est que
la question n’est plus de savoir si
un attentat va se produire, mais
quand et où il se produira.
Financement du terrorisme
n Norberto BIRCHLER, Président de l’Association Romande des Intermédiaires Financiers (ARIF),
Président du Conseil Municipal de Collonge-Bellerive
Le jeudi 30 novembre, l’ARIF a organisé à Genève, un séminaire sur le finance-
ment du terrorisme. Présidé par Julien Blanc, Président du Comité de l’ARIF,
ce séminaire réunissait un panel de spécialistes en la matière : Madame Juliette
Noto (Procureure fédérale auprès du Ministère public de la Confédération,
Responsable du domaine terrorisme), Messieurs Jean-Paul Rouiller (Direc-
teur du Geneva Centre for Training and Analysis of Terrorism) et Jean-Pierre
Keller (Geneva Centre for Security Policy). Ce séminaire avait comme objectif
de présenter aux intermédiaires financiers membres de l’ARIF les différentes
méthodes qui sont employées pour financer soit un attentat, soit le voyage « sur
zone » pour pratiquer le djihad. Par un hasard du calendrier, ce séminaire a
eu lieu le même jour que la conférence de presse annuelle du Service de rensei-
gnement de la Confédération (SRC).
La première oratrice nous a
présenté un bilan de la lutte
en Suisse, accompagné d’une
analyse des perspectives en la
matière et des défis auxquels
nous serons confrontés. Le cadre
juridique reste principalement
celui du Code pénal (art 260 bis,
ter et quinquies) complété par
certaines autres dispositions,
en premier lieu celle de la Loi
fédérale interdisant les groupes
« Al-Qaïda » et « Etat islamique ».
Radicalisation
Il n’y a pas de profil type en Suisse
pour les aspirants terroristes : une
radicalisation peut s’effectuer en
quelques mois, l’âge médian se
situe entre 18 et 30 ans, les pro-
tagonistes sont certes masculins
à 90%, mais on trouve égale-
ment des femmes et des mineurs.
Contrairement à d’autres pays,
les candidats au départ ont très
peu de liens avec la petite délin-
quance. Il n’y a pas de particu-
larité régionale, toute la Suisse
est touchée, avec quelques
pôles marqués. Le recrutement
passe par des sites Internet ou
les « incendiaires mentaux » qui
propagent leurs idées, soit par
le biais d’associations à but non
lucratif, soit sur Internet (via des
sites analogues à Facebook). Les
points communs des personnes
qui se radicalisent sont les sui-
vants : elles se perçoivent souvent
comme les victimes d’injustices et
de discriminations et rejettent
profondément la démocratie
et les valeurs occidentales, elles
ont un manque total d’empathie
Norberto Birchler, âgé de 56
ans, est né et a grandi à Genève.
Après l’obtention d’une licence
ès lettres, il a enseigné au
cycle d’orientation de Genève
pendant près de 15 ans. Il est
ensuite parti travailler comme
collaborateur scientifique au
DDPS, dans une section active
dans le contrôle des armements
et du désarmement en Europe.
C’est riche de cette expérience,
qu’il est revenu à Genève en
2003 pour reprendre la Direc-
tion de l’ARIF, OAR-LBA. Dans
ce cadre il a été amené à suivre
la formation de Compliance
management à la Faculté de
droit de l’université de Genève.
Colonel EMG, il est actuelle-
ment incorporé à l’Etat-major
des Forces terrestres.
Depuis 2009 il fonctionne aussi
comme juge au Tribunal des
Prud’hommes de Genève.
Actuellement il est le président
du Conseil municipal de Col-
longe-Bellerive, dans le canton
de Genève.
Il parle couramment le français,
l’allemand, le suisse-allemand,
l’italien, l’anglais et le hongrois
et se débrouille en russe.
Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	 11
Témoignage
La jeune république du
Kosovo est sous perfu-
sion et les tensions y
sont régulières
Une fois le feu vert donné, le
relais fut aussitôt pris, sur place,
par l’officier de presse. Ce der-
nier m’a récupéré en véhicule
militaire de la KFOR*. Me voilà
embarqué dans le 4x4 répondant
à la radio par un « Charly Hotel
415 ». Nous avons ainsi visité nos
soldats des troupes du génie,
tous engagés pour une période
de six mois, ponctués de deux
semaines de vacances, et sur
une base volontaire. Nos soldats
étaient occupés au démontage
du pont provisoire ayant permis
la reconstruction du Bridge 167,
sur la rivière Bistrica, à proximité
de la ville de Mitrovica.
« Cela semble bien anodin un
pont. Pourtant, il permet le che-
min vers l’autre. Le détruire c’est
se protéger. C’est aussi se couper
de l’autre et d’un potentiel d’amé-
lioration relationnel considérable.
Souhaitons que tous les ponts du
monde soient reconstruits. »
Sur place, je m’entretiens avec
le Colonel Paul Schuler – qui
commande le Joint Regional
Detachment North (JRD-Nord),
la KFOR ayant subdivisé le pays
en trois parties nord, centre et
sud - ainsi qu'avec nos compa-
triotes employés pour la promo-
tion de la paix. En effet, leurs
activités sont surtout de nature
logistique et de support à la
population civile, comme le sont
les contingents engagés avec la
KFOR. Le fait que la Suisse ne
soit pas membre de l’OTAN et
de facto n’ait pas pris part aux
bombardements de Belgrade
de 1999 est un atout indéniable
à l’acceptation de nos troupes
dans cette partie du Kosovo où
les croix orthodoxes serbes ne
laissent apparaître aucune ambi-
guïté sur le refus de sécession
avec la Serbie. Les compétences
de notre armée, son équipement
de même que sa machinerie sont
des atouts appréciés non seule-
ment des autorités locales mais
également par les militaires des
autres pays.
Le Kosovo – un sujet
permanent d’interpréta-
tion politique
Pour ma part, lors d’un précédent
voyage au Kosovo m’ayant lon-
guement entretenu avec Anita
Schlüchter Roth, adjointe à notre
ambassade à Pristina, et, par ail-
leurs, fort de mes contacts régu-
liers avec la diaspora kosovare à
Genève, mon analyse de la situa-
tion, sur le plan politique demeure
mitigée. Cette jeune république
qui s’est proclamée indépendante
de manière unilatérale en 2008
n’est toujours pas reconnue par
près de la moitié du globe. C’est
le cas évidemment pour la Serbie,
mais aussi par exemple celui de
la Russie et même de l’Espagne.
Plus de 60% de la population
du Kosovo est âgée de moins
de trente ans, et la moitié de la
population active est au chômage.
Son élite dirigeante est réguliè-
rement remise en question pour
des affaires de corruption. Cer-
tains de ses membres sont même
accusés par Belgrade de crimes de
guerre. Le drapeau kosovar bleu et
jaune proposé jadis par la commu-
nauté internationale ne fait que
façade. « Notre drapeau est l’alba-
nais » scandent certains, alors que
d’autres faisant référence à l’Al-
banie voisine, affirment « Un seul
peuple mais deux pays ». Un autre
aspect qui m’a interpellé est celui
de l’islamisation de la jeune répu-
blique à coups de financements de
la part de l’agence turque Tika et
de fonds saoudiens. Ces apports
seraient destinés entre autres à
l’entretien des mosquées, notam-
ment celles de l’époque ottomane,
qui sont parmi les plus belles
comme la Mosquée impériale de
Pristina (1460) et la mosquée de
Sinan Pacha à Prizren (1615). Ceci
n’est pas notre propos, mais il
convient de ne pas perdre de vue
l’importance de la mafia albano-
phone, très présente partout.
Vu de ce qui précède, nous per-
sistons à croire que la présence
de la Suisse au travers de son
détachement armé SWISSCOY
sont à nos yeux précieux dans
cette région du monde qui peine
à retrouver la paix et dont la
Suisse accueille avec 180’000 res-
sortissants kosovars sa seconde
plus forte diaspora après l’Alle-
magne qui, elle, réunit 400’000
personnes. Pour un pays qui
compte 1,8 million d’habitants,
c’est donc quelque dix pour-cent
qui ont émigré en Suisse.
*KFOR = Force pour le Kosovo. C’est une
force armée multinationale mise en œuvre
par l’OTAN dans le Kosovo, sur mandat du
Conseil de sécurité de l’ONU, pour sécuriser
à la fois la population et ses mouvements.
Dans un contexte très incertain,
une mission à haute valeur
ajoutée pour l’Armée suisse
n Un reportage exclusif de notre correspondant spécial François Meylan de retour du Kosovo
Printemps 2017, après deux demandes auprès du Centre de compétences de
Swiss Armed Forces International Command (SWISSINT), je reçois l’auto-
risation de rendre visite à notre 36e
contingent de la SWISSCOY au nord
du Kosovo. C’est de par l’accréditation obtenue par « Point de Mire » que les
portes se sont ouvertes pour moi.
Bref rappel de la mission SWISSCOY
Depuis avril 2010, l’équipe EOD (Explosive Ordnance Disposal = élimi-
nation des munitions non explosées) et les équipes LMT (Liaison and
Monitoring Team = équipes de liaison et de surveillance), sont inté-
grées à la SWISSCOY (Swiss Company). La mission de ces équipes LMT
consiste entre autres à recueillir des informations auprès de la popula-
tion et des autorités et à les transmettre au commandant de la KFOR à
des fins opérationnelles. Les LMT sont toujours accompagnées par un
interprète local. C’est également dans cette constellation que l’enga-
gement de Suissesses est particulièrement apprécié. Plus de 90% du
Kosovo étant musulman, nombre de contacts avec la population, on
pense notamment au sein des écoles, seraient rendus difficiles avec un
effectif exclusivement masculin. Depuis octobre 1999, l’Armée suisse
participe avec la SWISSCOY à la mission internationale de soutien de
la paix Kosovo Force (KFOR) au Kosovo. La SWISSCOY se compose d’un
maximum de 235 militaires volontaires armés du pistolet, du fusil d’as-
saut et du spray irritant (RSG) pour assurer leur propre protection.
L’engagement de la SWISSCOY repose sur la décision du Conseil fédé-
ral du 23 juin 1999 visant une participation militaire à la KFOR sur la
base de la Résolution 1244 des Nations unies. Au mois de juin 2017, le
Parlement a approuvé une nouvelle prolongation du mandat jusqu’à
fin 2020, accompagnée toutefois d’une réduction échelonnée. Dès le
mois d’avril 2018, la SWISSCOY comprendra 190 membres au maximum
avant d’être réduite à un effectif maximal de 165 dès octobre 2019. Le
budget alloué pour 2017 s’élève à 44.2 millions de francs suisses.
« Notre drapeau est l’albanais »
©FrançoisMeylan
©FrançoisMeylan
12	 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	
Fintech & solutions financières nouvelles
« Le know-how du wealth mana-
gement est élevé à Genève, mais
les initiatives Fintech sont beau-
coup plus développées en Califor-
nie ou à Singapour, notamment. »
Par ce message, Jay Oberai, fon-
dateur et CEO de Synergy Asset
Management, qui, avec The
Swiss Fintech Convention (TSFC),
était co-organisateur de l’événe-
ment, a ouvert le premier Geneva
Wealthtech Forum. Pierre Mau-
det, Conseiller d’Etat responsable
du Département de la sécurité et
de l’économie de Genève en était
l’intervenant d’honneur. Dans son
mot de bienvenue, il confirmait :
« Notre objectif est de convaincre
les meilleures start-ups de Califor-
nie, de Londres, Israël et Singa-
pour à se développer chez nous. »
Inspirés de ces propos, des repré-
sentants d‘acteurs financiers dont
des gérants de fortune, de start-
ups et du monde académique,
ont partagé leurs expériences.
Selon les asset managers, qui sont
les plus concernés par le Wealth-
tech, la transition réussie dépen-
dra de trois conditions :
a)	Repenserl’organisationinternedes
institutions, qui, souvent, datent
d’avant l’ère des Fintech, donc
reflètentunétat« pré-digital »,tan-
dis que les start-ups en revanche
sont, dès le départ, optimisées en
fonctiondeleursolution ;
b)	 « Robotiser » les portefeuilles ; et
c)	Protéger au maximum les
valeurs et les transactions.
La réputation de Genève en ges-
tion de fortune s’est bâtie sur la
confiance. Une jeune génération
familière des nouvelles techno-
logies est en train de prendre la
relève. Ce sera à elle de mener à
bien la transition vers les Wealth-
tech, en étant conscient que
cette mutation nécessitera bien
davantage que le remplacement
des outils informatiques.
En guise de conclusion, et rassurés
par la détermination des profes-
sionnels de la finance, The Swiss
Fintech Convention (TSFC) et
Synergy Asset Management, épau-
lés par les autorités genevoises,
ont présenté l’initiative du Geneva
Wealthtech Hub. Celui-ci alliera les
gérants de fortune et les start-ups
à l’objectif commun de maintenir le
rôle éminent de Genève en wealth
management demain également.
The Swiss Fintech Convention (TSFC)
9, rue de Candolle, 1205 Genève
Genève : futur hub du
Wealthtech !
Le premier Geneva Wealthtech Forum confirme l’ambition des acteurs poli-
tiques et financiers de transformer Genève en la capitale mondiale de la ges-
tion de fortune de demain.
n Daniel Stanislaus Martel, Rédacteur en chef Point de Mire et Secrétaire général de The Swiss Fintech Convention (TSFC)
Le premier Geneva Wealthtech Forum, conjointement organisé par The Swiss
Fintech Convention (TSFC) et Synergy Asset Management, le 16 novembre
2017, et dont Point de Mire était partenaire média, a rencontré un franc suc-
cès. Pour les acteurs de la finance c’était l’occasion de présenter leurs stratégies
pour accélérer et simplifier leurs procédures et réduire leurs coûts. Aux start-
ups, l’événement a permis de nouer des contacts. Aux autorités genevoises, le
forum a offert l’opportunité de mettre en avant les conditions-cadres promet-
teuses dans leur canton, avant d’annoncer, d’un commun accord avec les deux
co-organisateurs, le programme Geneva Wealthtech Hub pour permettre à
Genève, centre mondial de la gérance de fortune, de devenir le premier centre
du Wealthtech du monde.
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Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	 13
Aspects économiques et financiers
Éviter les diversifica-
tions dispendieuses
C’esthabituel,enfindecyclehaus-
sier, on voit apparaître nombre
de commerciaux nous propo-
ser des placements « juteux »
sous d’autres formes et latitudes
tels que l’investissement dans
l’immobilier en Allemagne, dans
des bois précieux en Asie, dans
du capital risque, dans de nou-
veaux Eldorados qui n’en sont en
réalité pas. Rappelons que quand
le prochain krach arrivera tout
mais absolument tout baissera
drastiquement. Et que toutes les
alternatives que l’on vous pro-
pose actuellement avec de belles
promesses s’écrouleront encore
plus que la normale. Notre
recommandation : n’investissez
que dans ce que vous comprenez,
ce qui offre une liquidité quoti-
dienne et un suivi professionnel
accessible.
Quant au « Bitcoin », phénomène
de mode enrichissant certains
mais qui va en ruiner beaucoup,
passons notre tour !
Meylan Finance
Rue du Simplon 37
CH-1006 Lausanne
hender une année boursière
2018 à évolution latérale. Dans
cette constellation, il s’agira de
prioriser la maîtrise des risques.
Tout en privilégiant des rende-
ments certes plus modestes mais
visibles et réguliers. Eviter tout
pari. Etre plus gourmand de
sécurité que de performance. Et
se rappeler qu’en premier lieu
pour gagner de l’argent il faut
ne pas en perdre, dixit Warren
Buffett.
Nous rejoignons la dernière
analyse de la Banque Cantonale
Vaudoise (BCV) qui rappelle que
la marge de progression à venir
reste liée à celle des bénéfices
des sociétés qui, toujours selon
notre principale banque dépo-
sitaire, devraient être de l’ordre
de sept à dix pour-cent. Chez
Meylan Finance, nous optons
pour un biais plus prudent.
Si à cela on réussit à apporter du
sens aux choses et des perspec-
tives d’un monde plus juste, cette
nouvelle année sera celle où le
succès sera au rendez-vous.
Le marché obligataire
est trop risqué
On attend une hausse immi-
nente des taux d’intérêts outre
atlantique. Celle-ci devrait se
poursuivre, au cours des pro-
chains mois. Aussi, est-il pru-
dent d’anticiper des dépôts de
bilan pour l’année prochaine,
en particulier dans une Amé-
rique du Nord qui vit plus à
crédit qu’autre part. Dans cette
constellation, le marché obliga-
taire est exposé à des risques
accrus qui sont insuffisamment
rémunérés. S’en tenir à l’écart
pour ces prochains mois.
Chronique financière
2018… l’année de l’impasse !
n François MEYLAN, Conseiller financier et Directeur, Meylan Finance Sàrl, Lausanne
L’an prochain risque de n’être que le prolongement de 2017… sans la hausse
boursière. Nous baignons dans l’ère de la communication, des modes, du super-
ficiel et du vide. Preuve en est la dernière campagne médiatique « Balance ton
porc » lancée par des pseudo-féministes qui relèvent plus de comptes personnels
à régler, du narcissisme et de la recherche de visibilité que d’une quelconque
avancée sociale. Comme si nous avions tous un « porc » à balancer !
Gauche et droite –
même fuite des respon-
sabilités
C’est connu, quand la gauche
fait du sociétal au lieu de faire
du social - c’est-à-dire se battre
pour nos emplois et pour l’amé-
lioration des conditions d’exis-
tence des plus démunis - c’est
qu’elle n’a plus rien à dire. À
l’inverse, la droite est devenue
dogmatique, avec le postulat
que tout doit être rentable.
Tout doit avoir une utilité. Au
point d’avoir propulsé un néo-
libéralisme sauvage sans foi ni
loi. Il détruit aujourd’hui aussi
bien tous les liens nécessaires
au vivre ensemble que la pla-
nète, dans son ensemble. Nous
sommes pris à la fois entre des
mouvements de destructions
et un glissement vers le bas.
Le quantitatif étant privilégié
au qualitatif. Au point où nous
avons carrément perdu l’espoir
de revenir aux sources mêmes
du libéralisme avec sa respon-
sabilité sociale promue jadis
par Montesquieu, Adam Smith
ou encore Tocqueville. Un nou-
veau système doit être inventé.
Après la faillite du concept de
l’économie planifiée comme
celle à venir du dogme de l’in-
dividualisme capitaliste et fina-
lement bien seul, autre chose
doit être trouvé. Ou cet « autre
chose » s’imposera à nous tôt
ou tard et de manière bru-
tale. Une piste qui mérite, sans
doute, d’être explorée est celle
de l’humanisme. Pour cela, les
nouveaux philosophes comme
ceux de l’Antiquité apportent
des clés de lecture sur le sens
que l’on entend donner à son
existence comme aux choses.
Quant aux plus jeunes, les plus
beaux cadeaux que l’on puisse
leur faire, en cette période de
fin d’année, sont d’apprendre
à penser par soi-même et les
« crayons de couleurs » leur per-
mettant de dessiner ce que sera
l’œuvre de leur vie.
C’est sur ces mots, que nous vous
souhaitons de belles et lumi-
neuses fêtes et un excellent cru
2018.
Les arbres ne montent
pas jusqu’au ciel !
Les marchés boursiers marque-
ront une pause. Ne pas perdre
d’argent en 2018 sera la prio-
rité. Nous nous méfions de l’en-
thousiasme exprimé de part et
d’autre en cette fin d’exercice
du genre : « Cette fois c’est dif-
férent », « Les marchés bour-
siers sont hauts mais c’est jus-
tifié », « Il y a encore de beaux
mois haussiers devant nous ».
etc., etc. Autant de slogans
qui relèvent plus du marketing
commercial que des signaux
de l’économie réelle. La hausse
spectaculaire de l’endettement
tant américain que chinois, des
problèmes structurels aigus
auxquels nous n’avons toujours
pas répondu tels que la destruc-
tion en masse des postes de tra-
vail - selon le Fonds monétaire
international (FMI), l’emploi
à temps partiel involontaire
reste élevé - les défis posés par
l’écologie, un environnement
guerrier profitant aux mar-
chands d’armes, nourrissant les
égos qu’ils soient américains
ou saoudiens et la recrudes-
cence des inégalités écono-
miques comme sociales confir-
mées encore récemment par la
nouvelle affaire des « Paradise
Papers » nous invitent à appré-
Meylan Finance Sàrl, société
de conseil patrimonial et de
gestion de fortune, établie
à Lausanne, a été fondée en
2011 par François Meylan qui
est actif dans la promotion
d’un libéralisme humaniste.
Meylan Finance Sàrl qui four-
nit une large palette de pres-
tations allant du placement
de capitaux à l’exécution tes-
tamentaire, se spécialise dans
la finance durable et dans l’ac-
tivisme actionnarial en parti-
cipant aux assemblées géné-
rales d’actionnaires, entre
autres.
14	 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	
Evénements en perspective
nuitées, de planification et
d’événementiel élargissent
constamment leur palette
d’offres et de services. Le
Salon SETA est un moyen de se
tenir informé du marché et de
son évolution. Il s’adresse aux
professionnels et les mettra
en contact avec des exposants
désireux de prospecter, de
développer et de consolider
leur notoriété tout en accrois-
sant leurs ventes. Le SETA
est donc l’occasion de tester
les nouveaux marchés et les
opportunités qui en émer-
gent.
Le salon SETA, unique manifes-
tation de ce domaine en Suisse,
se veut propice aux échanges et
aux rencontres de qualité. Pour
cette édition, plus de 70 expo-
sants sont attendus : hôtels,
tour-opérateurs, offices du
tourisme, agences événemen-
tielles, prestataires de services
tels qu’incoming agencies,
transporteurs ou spécialistes
du digital, centres de congrès
mais aussi des lieux privés tels
que châteaux et résidences de
prestige offerts à la location
événementielle.
vraies expériences qui restent
en mémoire. Utilisée de façon
adaptée, la technologie peut
aussi fortement y contribuer.
C’est vrai, le marché connaît
une expansion nouvelle. Les
prestataires de mobilité, de
Salon SETA 2018
Des MICE au Touristech. Plus de 70 exposants attendus
n Achim Frerker, Directeur Salon SETA et Chef de projet Boerding Exposition SA
La Suisse est indéniablement le pays du tourisme : celui-ci figure en effet
parmi les destinations les plus prisées dans le monde. Et le tourisme d’affaires
contribue en grande partie à ce succès. En parallèle, nous entendons quoti-
diennement parler des enjeux du développement durable et de la responsabi-
lité sociale des entreprises. Un aspect qui concerne d’ailleurs de près le secteur
du MICE, ce qui veut dire Meetings, Incentives, Conferencing, Exhibitions
ou Events. Dans ce sens, les technologies et leurs applications sont largement
mises en avant. Force est de constater que la digitalisation en cours est en
train de révolutionner le marché et d’ouvrir la voie à de nouvelles opportuni-
tés, plus écologiques et éthiques. Il suffit d’observer la montée en puissance des
portails en ligne, des applications événementielles ou encore des conférences
virtuelles pour s’en rendre compte.
Malgré toutes les avancées tech-
nologiques, il ne faut cependant
pas oublier que l’individu doit
rester au centre du processus
décisionnel. Les exigences et les
attentes des congrès et voyages
d’affaires ne cessent d’augmen-
ter. Dans ce contexte, l’implica-
tion personnelle et l’expérience
individuelle sont plus recher-
chées que jamais. Et les évène-
ments d’aujourd’hui ont besoin
de dynamisme : ils doivent pas-
sionner, fasciner, provoquer des
sensations fortes et déclencher
des émotions. Car ce sont les
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22 février 2018 | Palexpo | Genève
3ème
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Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 	 15
Forum
Note de lecture
Le recouvrement privé
de créances
Grégoire Geissbühler
Qui n’a jamais été confronté à
l’un de ces offices qui se chargent
de récupérer des créances auprès
de débiteurs oublieux ou réti-
cents ? Ces sociétés pratiquant le
recouvrement extrajudiciaire se
targuent d’être plus rapides, plus
efficaces et moins coûteuses que
le système étatique, et il y a là un
véritable marché.
Quelles dispositions du droit
suisse sont-elles applicables à
de tels contrats ? Comment le
débiteur est-il protégé ? La pra-
tique de frais de rappel parfois
supérieurs à la créance elle-
même est-elle justifiée ? Etrange-
ment, notre cadre juridique est
lacunaire à ce propos et, forts de
la liberté contractuelle, les inté-
ressés en profitent pour sculpter
les contrats à leur guise.
Tel est le cadre de la récente
thèse de doctorat de Grégoire
­Geissbühler, un ouvrage dont la
lecture devrait être profitable très
au-delà du seul cercle des juristes.
Le propos de l’auteur est certes
scientifique, mais son style clair et
la structure même de la thèse la
rendent d’une consultation aisée.
Il reste à espérer que le législa-
teur, alerté par les remarques
pertinentes exprimées au fil des
chapitres, soit réceptif aux élé-
gantes propositions d’amende-
ment du droit suisse émises en
conclusion par leur auteur.
Maurice Baudet
Grégoire Geissbühler
Le recouvrement privé de créances
Aspects contractuels et protection
du débiteur
Schulthess éditions romandes 2016
Economie mondiale selon Candriam
2018 : un bon cru
Dans leur prospective annuelle, Anton Bender, éco-
nomiste en chef de CANDRIAM, et Florence Pisani,
Directeur de la recherche économique, ont partagé, en
ce début décembre, leurs prévisions avec les médias.
Jamais depuis la fin de la Grande Récession, l’économie mondiale n’a
été aussi dynamique. Portée par le rebond des pays exportateurs de
matières premières, par la croissance toujours élevée des pays émer-
gents d’Asie et par la reprise dans la zone euro, la croissance mon-
diale a accéléré en 2017 et est en passe d’atteindre 3,6 %, son plus
haut niveau depuis six ans. Dans les pays développés, le poids de l’en-
dettement du secteur privé s’est par ailleurs stabilisé.
La Chine a même freiné le crédit aux entreprises et essaie de stimuler la
consommationdesménages.AuxEtats-Unis,aprèsavoirralentivers1,5%
en 2016, la croissance devrait atteindre 2,2 % en 2017, soit sa moyenne
depuis 2010. Surtout, l’investissement productif et la consommation pri-
vée ont repris. La croissance se rapprocherait ainsi de 2,4 % en 2018.
Dans la zone euro, la demande intérieure et un bon solde extérieur
sont à l’origine de l’accélération de l’activité. Les exportations vont
continuer de bénéficier de la demande mondiale soutenue. L’inves-
tissement en équipement et la construction ont repris au vu des pers-
pectives améliorées. La consommation tend à revenir aux rythmes
d’avant la crise.
Ces bases solides annoncent donc une croissance réjouissante pour 2018.
(DSM)
Note d’humeur
par Maurice Baudet
Il n’y a pas de petit
profit
Le Contrôle Fédé-
ral des Finances
vient de proposer,
en octobre dernier,
une idée apparem-
ment brillante,
celle d’imposer les
rentes payées à
l’étranger. Il écarte
toutefois dans son
rapport la possibilité de le faire
pour les versements au titre du
2e
pilier, faute, selon lui, de bases
statistiques fiables. Oublions
donc la partie immergée de l’ice-
berg. Restent alors les rentes AVS.
Quelque 800'000 rentiers, soit un
tiers environ des bénéficiaires,
les encaisseraient à l’étranger. Le
chiffre impressionne, et il y a visi-
blement là du grain à moudre.
Puis l’on apprend que cela cor-
respond en fait à 5.6 milliards,
soit 14% du total déboursé, donc
majoritairement à des rentes par-
tielles. Donc soit les bénéficiaires
n’ont pas cotisé assez longtemps,
soit pire encore leurs salaires n’ont
pas été, et de loin, assez élevés
pour bénéficier d’une rente com-
plète. Poussons la lecture du rap-
port un peu plus loin. S’il fallait
entrer en matière sur l’imposition
des prestations AVS ainsi expor-
tées, seraient exclues celles versées
à des résidents de pays au bénéfice
de conventions de double imposi-
tion (CDI), soit à une vaste majo-
rité d’entre eux (plus de 90%).
Le soufflé tombe ainsi lamenta-
blement, mais cela n’est pas fini.
Restent concernés 57'000 rentiers
percevant au total 480 millions et
bénéficiant, saluons le néologisme
fiscal au passage, d’une « double
non-imposition ». Une ponction sur
ce dernier carré de contribuables
potentiels permettrait à la Confé-
dération d’engranger quelque 25
à 30 millions de recettes supplé-
mentaires. Ce que l’on ne vous dit
pas, c’est que toute perception a
un coût, ce qui ne manquerait pas
d’écorner fâcheusement ce mon-
tant. Soyons généreux, laissons
leur 25 millions, soit 0,6 pour mille
du montant des rentes AVS totales
lesquelles atteignent un montant
annuel de 42,5 milliards.
Mais la peau de chagrin rétrécit
encore. Sachant enfin que sur ces
recettes, la Confédération devrait
rétrocéder environ 90% aux can-
tons, le Contrôle Fédéral des
Finances pourrait ainsi récupérer
un peu moins de trois francs cin-
quante par million de son budget
total, lequel est prévu pour 2018 à
72,5 milliards. L’on ne peut s’em-
pêcher de penser qu’il y aurait
peut-être mieux à faire.
DES RENDEMENTS ATTRACTIFS*
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Point de Mire, Nr. 71, Winter 2017 - 2018

  • 1. La Tribune Indépendante des Entrepreneurs de la Finance No 71 – Hiver 2017-2018 – CHF 12.– / E 12.– w w w.pointdemire.ch Revue fondée en 1995, 22e année ISSN 1662-6826 banque 4.0 & Technologies nouvelles De l’utopie à la réalité ! 1 Portrait Paul NOEL, Fondateur et Managing Partner Trueplus Sàrl Genève « PhyGital » : un trait d’union entre le monde réel et le monde numérique L’entreprisegenevoiseTrueplusSàrl,fondéeen2016 par Paul Noel et son associé Alexandre Chatton, est active dans la recherche et le développement por- tant sur des procédés de marquage industriel sur divers matériaux. Le « PhyGital », contraction des mots « physique » et « digital », s’appuie, d’une part, sur les technologies de marquage visibles ou invi- sibles, d’autre part, sur les technologies de relecture électronique. Trueplus Sàrl utilise en particulier des moyens permettant l’identification et l’authen- tification via tous procédés industriels et informa- tiques. (➥ suite en page 4) ©LorisvonSIebenthal Depuis l’aube des temps, l’or est de toute évidence la matière qui stimule le plus l’imagination des gens. En sus de son éclat et de sa beauté, le métal jaune s’est imposé naturellement non seu- lement comme un instrument d’échange, mais surtout comme le moyen de préservation de valeur le plus recherché. En rai- son même de ses atouts et de sa haute valeur, l’or, en particulier sous la forme de monnaies et de lingots, est aussi exposé au risque de la contrefaçon, comme le sont un bon nombre d’articles de luxe1 . C’est dans ce contexte, pour en savoir davantage sur les activi- tés développées par Trueplus Sàrl pour contrer ce fléau qu’est devenu la contrefaçon, que nous avons rencontré à Genève, dans leur atelier, Paul Noel et Alexandre Chatton. Entretien Point de Mire : Quelles sont les motivations qui vous ont amené à mettre sur pied Trueplus Sàrl, une entreprise orientée vers des tech- nologies de pointe spécialisées en particulier dans le marquage et la lutte anti-contrefaçon ? Paul Noel : Un collectionneur de pièces de monnaie recherche des pièces uniques et a la phobie des faux. Il veut donc s’assurer de leur authenticité. Nous en avons pris conscience et avons mis au point des solutions pragmatiques pour répondre à ses préoccupations, en considérant qu’il est représen- tatif d’un client exigeant et méti- culeux. PdM : Comme souligné déjà, le monde de la contrefaçon se porte bien. Avec ses industries à haute valeur ajoutée, la Suisse est Paul Noel
  • 2.
  • 3. Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 3 Sommaire éditorial Portrait Pages • Paul NOEL, Fondateur et Managing partner, Trueplus Sàrl, Genève « PhyGital » : un trait d’union entre le monde réel et le monde numérique 1, 4 et 5 Éditorial • 2018 : Les marchés se normalisent 3 Economie & prévoyance professionnelle • « Et si la croissance ne revenait pas ? » 6 • Libres propos : Prévoyance : faut-il mieux ­protéger les femmes ? 7 EdTech & formation - Nouveaux concepts • Cyber : Risques et opportunités économiques pour Genève 8 • Sensibiliser les Risk Managers à leur nouvelle mission 9 Gestion des risques & sécurité • Financement du terrorisme 10 Témoignage • Dans un contexte très incertain, une mission à haute valeur ajoutée pour l’Armée suisse 11 Fintech & solutions financières nouvelles • Genève : futur hub du Wealthtech ! 12 Aspects économiques et financiers • Chronique financière : 2018… l’année de l’impasse ! 13 Evénements en perspective • Salon SETA 2018 14 Forum • Note de lecture : Le recouvrement privé de créances 15 • Economie mondiale selon Candriam : 2018 : un bon cru 15 • Note d'humeur : Il n’y a pas de petit profit 15 2018 : Les marchés se normalisent Jusqu’à aujourd’hui, l’année 2017 a été fructueuse pour les investisseurs étant donné la performance solide des marchés actions mondiaux et des autres actifs risqués. Les émetteurs d’Exchange Traded Funds (ETFs) ont également observé des entrées record à l’échelle mondiale et de la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA). La performance des actifs à risque a en effet engendré des flux iné- dits dans les ETF actions, même si les actifs obliga- taires ont également été plébiscités. Sur le front obligataire, les expositions classiques (obligations larges, emprunts d’Etat) sont restées, en 2017, bien orientées à l’instar des segments plus risqués (obligations d’entreprises et high yield). Par conséquent, certaines expositions comme la dette émergente en devise locale ont engrangé une collecte record. Toutefois, plusieurs interrogations subsistent : à quoi doit-on s’at- tendre en 2018 dans un contexte où les banques centrales (en tout cas certaines) ont enclenché une « normalisation » de leur politique et commencé à retirer les mesures d’assouplissement quantitatif qui ont stimulé les marchés pendant aussi longtemps ? Les niveaux de valorisation des actions et l’incertitude politique (toujours présente mais largement ignorée) doivent-ils inviter à plus de prudence ? Si oui, comment se positionner en tant qu’investisseur et dénicher des idées de placement intéressantes ? Notre scénario principal pour l'année prochaine table toujours sur une poursuite de la croissance mondiale, qui pourrait favoriser les obligations convertibles mondiales et la dette émergente en devise locale au sein des portefeuilles obligataires. Du côté des actions, il peut être intéressant, en 2018, de privilégier cer- taines expositions sectorielles, notamment les matériaux (au niveau européen et mondial) et la consommation cyclique (en Europe). Bien que les valorisations en dehors des États-Unis aient progressé depuis le début de l’année, elles restent proches, voire inférieures à leur moyenne sur 15 ans, ce qui appuie notre scénario de base. Les investisseurs cherchant à miser sur le décalage entre les banques cen- trales plus agressives (comme la FED ou la Banque d’Angleterre) et leurs homologuestoujoursaccommodantes(BanqueduJaponetBCE)devraient quant à eux se pencher sur les stratégies axées sur les dividendes, ou sur les valeurs financières américaines dans le cadre d’une stratégie sectorielle. Enfin, ceux qui cherchent à se couvrir contre les risques extrêmes peuvent choisir d’allouer entre la dette souveraine à échéance plus longue, les ETF à faible volatilité ou les secteurs défensifs comme les services aux collectivités, accessibles au niveau mondial, européen et américain. Globalement, les taux devraient rester bas. Certaines banques cen- trales vont certes raffermir leur politique, mais de manière progres- sive. Par conséquent, l’attractivité des solutions d’investissement indicielles offrant un accès peu coûteux à divers thèmes d’investis- sement et classes d’actifs restera forte, et les atouts des ETF (liqui- dité accrue et spread serré) deviendront encore plus incontestables à mesure que le secteur gagne en maturité. La bonne nouvelle en résumé, c’est que les ETF constituent un moyen efficace de construire des portefeuilles calibrés pour répondre aux différentes configurations du marché. Forts de nos 84 produits SPDR enregistrés en Suisse, nous sommes justement en mesure d’offrir aux investisseurs les expositions les plus adaptées et attrayantes pour com- poser une stratégie d’investissement performante en 2018 et au-delà. Bernhard Wenger, State Street Global Advisors (SSGA), Head of SPDR ETF’s Switzerland Point de Mire souhaite à ses fidèles lecteurs bon vent pour 2018 Depuis 1995 au service de la place financière suisse ©MauriceBaudet
  • 4. 4 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – Portrait (➥ suite de la page 1) Paul Noel, Trueplus Sàrl ­particulièrement concernée par ce fléau. Dans le cadre de True- plus Sàrl, comment abordez-vous ce problème ? Quelles solutions pouvez-vous y apporter ? P.N. : Face à cette gangrène du XXIe siècle, et l’OCDE le confirme, nous avons voulu construire des solutions sur mesure permettant, d’une part, de créer une chaîne de confiance entre le producteur et le consommateur, d’autre part, lui offrir une expérience digitale. Nous sommes partis d’un cas concret : une pièce en or dans son écrin, accompagnée de son cer- tificat d’authentification. L’ob- jectif étant d’identifier et d’au- thentifier cette pièce, nous avons établi la liste des contraintes et, après des milliers d’essais dans notre atelier, sommes passés à la production régulière et précise pour compte du fabricant. PdM : Quelles ont été, pour vous, les principales contraintes à prendre en compte ? P.N. : Premièrement, il convient de définir les caractéristiques que doit avoir le produit. Ensuite, il importe de réfléchir à ce qu’il faudrait lui ajouter pour le rendre vraiment attractif. Enfin, nous devons considérer sa fina- lité. A quelle expérience doit-il pouvoir servir pour être convain- quant ? PdM : Pourquoi avez-vous retenu un marquage sur l’objet physique par laser et non pas un ajout via des procédés chimiques ou basé sur les nanotechnolo- gies ? AlexandreChatton :Lestechniques traditionnelles que vous évoquez sont, pour nous, à l’échelle du temps, des réponses éphémères et non durables par rapport à ce qu’un marquage physique permet. De plus, nous ne voulions aucun retrait ni adjonction de matière sur l’objet à authentifier. PdM : Comment présentez-vous vos solutions à vos prospects et partenaires potentiels ? A.C. : Nous nous efforçons de pré- senter simplement des processus complexes. Par exemple, en usant des technologies digitales dans un espace et un environnement familier de nos clients. En reliant simplement un objet physique à un avatar digital, en utilisant une extension technologique de l’être humain comme l’est par exemple aujourd’hui un smart- phone (cf. graphique ci-dessus). Une autre manière de convaincre nos prospects est de faire corres- pondre, dans une architecture fonctionnelle sécurisée une pièce et son certificat d’authenticité, et ce à la manière dont on pourrait faire correspondre une personne physique à son passeport biomé- trique. PdM : Comment fonctionne votre approche « PhyGital », sans doute très complexe ? Pourriez-vous nous en expliquer le principe ? A.C. : Dans le cadre de la pièce, nous avons mis en place un mécanisme de micro marquage laser. Le marquage est iden- tifiant. Cependant nous cher- chons également à rendre le marquage authentifiant. Ainsi, à l’issue du marquage et dans un processus industriel et infor- matique, nous sommes partis de photographies de très haute résolution sur lesquelles nous appliquons des algorithmes de type « Computer Vision ». Le but est de chercher tous les points caractéristiques et donc authentifiants du marquage laser ou de son support. Les moyens informatiques via une analyse très fine permettent alors via une approche déter- ministe de calculer un degré de certitude statistique concernant l’authenticité de l’objet analysé. Une fois l’objet identifié et authen- tifié, l’application re­tourne un certificat d’authenticité. Le numé- rique prime donc sur le papier. Un certificat d’authenticité papier a fait foi pendant longtemps. Cependant depuis l’avènement de machines permettant la copie de qualité à bas coût, ce support devient obsolète dans ce domaine. Dès lors le format électronique selon un standard tel que le PDF, grâce à son universalité, devient la référence. Son contenu peut être sécurisé, crypté, protégé mais aussi signé via des certifi- cats de sécurité qui offrent plus de réponses et d’assurances d’au- thenticité que le support tradi- tionnel papier. PdM : Le passage du temps, la conservation de l’objet au fur et à mesure des années, et la dispa- rition des personnes qui le pos- sèdent, vont sans doute poser des contraintes à votre système. Que dire à ce sujet ? P.N. : Il faut se poser la question prospective, ce qu’un chercheur pourrait faire dans des dizaines, voire des centaines d’années en découvrant la pièce. En effet la durée de vie de notre objet phy- sique est bien plus longue que celle d’un passeport biométrique que nous devons renouveler tous les 5, 10 ou 15 ans. Nous avons conçu des solutions simples, standard et durables. Tout doit être fait pour que le contenu soit restitué le plus com- plet possible et anticipant un algorithme mathématique une dégradation du marquage. De plus, les codes de marquages doivent suivre des règles et des spécifications standard pour que le lien entre l’objet physique et l’avatar puisse être pérenne. PdM : Pourquoi ne pas simple- ment disposer la pièce dans un emballage sécurisé et marquer ce dernier ? P.N. : Cela pourrait en effet être une solution. Cependant posons- nous la bonne question dans ce cas. Que protège le marquage ? Et bien, cette solution ne pro- tège que l’emballage et non pas la pièce. C’est donc une solution que nous ne pouvons pas retenir. PdM : Vous êtes membre de Swiss- Label. Quels avantages comp- tez-vous en tirer et qu’est-ce que vous entendez offrir à cette organisation ? P.N. : Le label est en ligne avec nos valeurs et nous apporte visibilité, fiabilité, rigueur et crédibilité à l’in- ternational. Nous sommes fiers de notre pays, qui est un centre éco- nomique important pour l’innova- tion. Enfin, le centenaire de Swiss- Label à Brunnen nous a permis de rencontrer d’autres entrepreneurs suisses, libres et responsables. PdM : Pour l’instant, vous vous concentrez sur les lingots et les pièces d’or. D’après vous, pour quelles autres catégories de biens, outre les objets de collec-
  • 5. Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 5 Portrait tion et d’investissement, votre procédé pourrait-il, à l’avenir, devenir intéressant ? P.N. : Le monde de l’art contem- porain est idéal, car aussi bien les artistes que les clients veulent se rassurer sur l’authenticité ou le tirage limité. PdM : Sans doute, des concur- rents vont vous rejoindre sur ce marché convoité. Comment entendez-vous garder votre lon- gueur d’avance ? A.C. : Nous investissons une part très importante de notre chiffre d’affaires en Recherche et Déve- loppement (R&D). En particulier, nous avons élaboré des procé- dés de marquage dédiés via un laser, fruit de longues années de recherches. Nous avons conçu cette machine laser afin de répondre aux exigences de pro- duction de nos clients. Trueplus Sàrl se base principale- ment sur les standards du marché pour ce qui concerne l’identifi- cation. Par ailleurs, Trueplus Sàrl poursuit ses efforts de recherche dans la miniaturisation des mar- quages et l’ajout de « secrets de fabrication » de plus en plus sophis- tiqués de manière à accroître la fiabilité de l’authentification. Nous veillons à conserver les avantages de notre savoir-faire tant au niveau marquage que de la relecture des parties authen- tifiantes. Nous continuons à développer des algorithmes très complexes autour de la recon- naissance des images, en rapport avec la discipline dite de « Com- puter Vision ». PdM : Les lecteurs de Point de Mire sont essentiellement des finan- ciers. Quels sont les avantages spécifiques que le « PhyGital » en général et vos prestations en par- ticulier vont apporter aux gérants de fortune indépendants ? P.N. : Nous permettons à nos clients d’offrir une garantie sur des pièces d’investissement quant à leur authenticité. En pratique cette innovation permet d’embar- quer le certificat d’authenticité sur le produit, telle est la finalité du « PhyGital ». Ainsi, les gérants de fortune peuvent allouer et ségréguer sans équivoque cet or physique auprès d’un dépositaire. Interview réalisée en exclusivité pour Point de Mire par Daniel Stanislaus Martel Note 1 Le monde de la contrefaçon se porte bien avec des dégâts estimés à environ 500 milliards de dollars par an. Pour plus d’in- formations, voir http://www.oecd.org/ governance/trade-in-counterfeit-and- pirated-goods-9789264252653-en.htm Editeur : Association Point de Mire Edition, Genève | Administration et abonnements : Point de Mire – 9, rue de Candolle, CP 5340 – 1211 Genève 11, Tél. 022 550 2945, E-mail : info@pointdemire.ch – www.pointdemire.ch | Directeur de la publication : Jean-Pierre Michellod | Rédacteur en chef : Daniel Stanislaus Martel | Rédacteur associé : Maurice Baudet | Ont également participé à la rédaction de ce numéro : Norberto Birchler, Achim Frerker, Millicent Larrey, Pierre Maudet, François Meylan, Bernhard Wenger, Pasquale Zarra | Crédit photos : Harley Anderegg, Maurice Baudet, Daniel S. Martel, François Meylan, Jean-Pierre Michellod, Loris von SIebenthal et divers contributeurs / Copyright 2017 | Gestion des annonces, publicité & marketing : KGE (Société Kosmos Green Energy), Tél. 078 74894 92, E-mail : a.dossantos@kgenergy.ch | Composition, mise en page et impression : APPI Sàrl (Denise Gaillard) - Riant-Coteau 11 – CH-1196 Gland - Tél. 022 995 0252 – Fax 022 995 0257 | Diffusion postale en Suisse contrôlée par la REMP : 4-5 numéros par an | Diffusion spéciale à l’étranger : 20’000 exemplaires en version PDF diffusés en Europe aux membres de la Fédération Européenne des Conseils et Intermédiaires Financiers (FECIF), Bruxelles | Prix de l’abonnement (Suisse) : 1 an CHF 45.– / 2 ans CHF 80.– / Abonnement de soutien CHF 250.– / Prix au numéro CHF 12.– / E 12.– | © Point de Mire 2017 Tous les droits sont réservés. Toute réimpression, copie de texte ou d’annonce, ainsi que toute utilisation sur des supports optiques ou électroniques, sont soumis à l’approbation préalable de la rédaction. Passionné par les technologies et l’innovation, co-fondateur de Trueplus Sàrl, Alexandre Chatton est d’abord un Pro- duct Manager. Il a travaillé pour diverses sociétés infor- matiques en Suisse aussi bien dans le secteur industriel que dans les services bancaires, notamment chez Odyssey et New Access. Encouragé et inspiré de ces expériences, il devient lui-même entrepre- neur. En 1999, il crée sa pre- mière société, alors spécialisée dans le domaine du reporting financier. Dans ce contexte Alexandre Chatton a été l’un des acteurs importants de l’ef- fort de modernisation de la communication bancaire en Suisse et en Europe pour le compte de banques interna- tionales de renom. Par la suite il est devenu éditeur de logi- ciels ; à ce titre il assiste et aide ses clients dans le domaine informatique. Membre fon- dateur de Trueplus Sàrl, il recherche aujourd’hui les solu- tions technologiques les plus adaptées aux besoins de ses clients et prospects dans cette discipline toute récente et novatrice qu’est le « PhyGital ». Managing Partner et fon- dateur de Trueplus Sàrl Paul Noel, curieux de technologies, a commencé sa carrière dans l’implémentation des logiciels de gestion de fortune avec Odyssey, avant de rejoindre le monde de la banque chez Darier, Hentsch & Cie. Après dix années au service de LODH où il fut notamment en charge des développe- ments informatiques en lien avec le Private Banking, Paul Noel a été actif aussi dans la mise sur pied de l’entité « Global Custody » de l’ancien banquier privé genevois qu’il quitta en 2010 avec le titre de Senior Vice-President. Etabli à son propre compte, il travailla ensuite pendant une année comme Consultant auprès de la Banque Privée Edmond de Rothschild à Genève avant de fonder Swiss Bullion Corp Geneva SA. De nationalité belge et suisse, Paul Noel est titulaire d’un master en éco- nomie, orienté analyse quan- titative, de l’Université de Namur. Expert en finances, il est au bénéfice de la certifi- cation Certified International Wealth Manager. ©LorisvonSIebenthal Dispositif de marquage au laser ©LorisvonSIebenthal
  • 6. 6 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – Economie & prévoyance professionnelle J-P.D. : Le défi plus structurel de la prévoyance réside dans l’allongement de la durée de vie. Ce défi, qui n’est pas spéci- fiquement helvétique, ne peut pas être relevé sans changement radical même dans l’éventua- lité où les taux de rendement retrouvent un niveau plus nor- mal. C’est sur ce défi qu’il faut se concentrer. Le relever passe par une flexibilisation de l’âge de la retraite, en acceptant que le choix effectué ne peut pas être sans implication sur le niveau de vie qui en résulte, et une prise en compte explicite des solidari- tés indispensables. Merci, Monsieur le Professeur. Interview réalisée pour Point de Mire par Daniel Stanislaus Martel « Et si la croissance ne revenait pas ? » Chaque année, Pensexpert invite ses clients et partenaires, ainsi que des représentants des insti- tutions financières et des médias sélectionnés à la « Conférence annuelle sur la prévoyance » qu’elle organise traditionnellement au début octobre à Lausanne. A plusieurs reprises, Point de Mire a relayé cet événement dédié à l’actualité économique et financière. Le 3 octobre dernier, l’orateur prin- cipal était le Professeur Jean-Pierre Danthine. Les réflexions faites sur la croissance et sa possible fin par l’ancien Membre de la Direction générale de la Banque nationale suisse, actuellement professeur d’économie à l’Ecole d’économie de Paris, ont sus- cité un très grand intérêt. plus contestable et des effets secondaires dont l’ampleur est encore à mesurer. Pour moi les leçons de cet épisode devraient tourner autour de la nécessité d’un meilleur mix entre poli- tiques budgétaire et monétaire, et sur le contexte institutionnel devant le rendre possible. 3. PdM : Vous avez suivi de près la politique de la BNS depuis 2008 ? Par rapport aux assouplissements qui semblent se mettre en place en particulier aux Etats-Unis, la stratégie de notre Institut d’émission que vous connaissez bien, vous paraît-elle être tou- jours adéquate ? J-P.D. : La situation de l’écono- mie suisse est tout à fait excep- tionnelle, du fait du rôle unique du franc comme valeur refuge. Cette caractéristique pose un défi que la BNS a relevé en impo- sant un taux plancher vis-à-vis de l’euro en 2011, puis, après l’abandon du taux plancher en 2015, en combinant taux d’in- térêt négatifs et intervention discrétionnaires sur le marché des changes. L’affaiblissement du franc observé actuellement, consécutif à l’amélioration de la situation économique mondiale et surtout européenne, confirme la justesse de cette politique. Mais la BNS ne pourra vraisem- blablement pas précéder la BCE sur le chemin de la remontée des taux. 4. PdM : Quelles seront, pour les cinq années à venir, les options possibles pour les gérants de patrimoines, notamment pour les responsables de caisses de pensions ? J-P.D. : Nous ne sortirons pas rapi- dement de la période de taux bas, ce qui représente un défi pour les caisses de pensions. Sur un horizon long l’affaiblissement du franc que nous venons de vivre à partir d’une position de forte surévaluation était cepen- dant prévisible. Il offre l’oppor- tunité d’accepter un plus grand risque de change permettant de profiter pleinement des rende- ments plus élevés disponibles en dehors de la zone franc. 5. PdM : D’une manière plus géné- rale, compte tenu des résultats de la votation du 24 septembre, comment jugez-vous le marché de la prévoyance en Suisse ? « Et si la croissance ne revenait pas ? » Tel était le titre un peu provo- cateur de notre conférencier. Augmenter les valeurs et multi- plier les chiffres, n’est-ce pas là l’essence même de l’esprit d’en- treprise ? Dans les années 70 on évoquait le fameux « halte à la croissance ». Cet appel du Club de Rome émanait principalement de la raréfaction ressentie des res- sources naturelles. Aujourd’hui, on parle plutôt de stagnation économique, laquelle peut être associée plus au moins directe- ment aux événements provoqués par la crise financière de 2008. Jean-Pierre Danthine, devant un public conquis, a disséqué les principaux effets qu’une crois- sance économique nulle pourrait avoir sur les acteurs de la finance et de la prévoyance. En marge de cette conférence le Professeur Danthine a bien voulu répondre à quelques questions pour Point de Mire. Ecoutons-le ! 1. Point de Mire : Vous avez for- mulé l’impensable : « Et si la crois- sance ne revenait pas ? » Com- ment donc une économie sans croissance pourrait-elle rester dynamique ? Jean-Pierre Danthine : Mon titre faisait référence à l’interroga- tion fondamentale, notamment pour les investisseurs de long terme, que la période actuelle de faible croissance et de taux d’intérêt bas, voire négatifs, peut susciter. Ce n’était pas une prévision ; je suis plutôt optimiste quant aux perspec- tives d’un retour progressif vers une croissance normale. Je suis volontariste cependant sur le fait qu’une composante « sou- tenable sur un plan environ- nemental » doit être ajoutée à notre vision traditionnelle. Les deux scénarios, stagnation sécu- laire et orientation décidée vers une croissance durable, impli- queraient des changements importants que les investisseurs de long terme doivent prendre très au sérieux. 2. PdM : Dans quelle manière la crise financière a-t-elle changé les attentes des acteurs de la finance face aux banques cen- trales, notamment la FED, la Banque Centrale Européenne et bien sûr aussi la Banque natio- nale suisse (BNS) ? J-P.D. : Les banques centrales ont été au centre de l’attention et de l’action depuis la crise. Cet activisme a confirmé leur rôle de prêteur en dernier ressort, rôle qui sort renforcé de l’exercice. Par contre les politiques dites non conventionnelles, en place depuis les débuts de la reprise, ont eu une efficacité sans doute Jean-Pierre Danthine est pré- sident de l’Ecole d’économie de Paris (Paris School of Eco- nomics). De 2010 à 2015 il a été membre de la Direction générale de la Banque natio- nale suisse (BNS) dont il a été le vice-président à partir de 2012. Titulaire d’un PhD de l’université Carnegie-Mellon de Pittsburgh, il a entamé sa carrière académique comme professeur à l’université Columbia à New York. Il a ensuite rejoint l’Ecole des HEC de l’Université de Lau- sanne où il a été professeur de macroéconomie et de finance jusqu’à la fin 2009. Il a été Managing Director du Swiss Finance Institute depuis sa fondation en 2006 jusqu’à la fin 2009.
  • 7. Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 7 Economie & prévoyance professionnelle Prévoyance : faut-il mieux ­protéger les femmes ? Des voix reprochent à la LPP de ne pas être adaptée aux besoins actuels des femmes en matière de prévoyance. Les femmes occupant plus de temps partiels que les hommes, interrompant plus souvent leur carrière et touchant des salaires inférieurs, devraient pouvoir bénéficier d’une retraite plus adaptée. C’est vrai. Mais alors, qu’en est-il des jeunes qui poursuivent des études toujours plus longues mais peinent à trouver du travail ? Quid des indépendants sans 2e pilier ou encore des personnes en fin de carrière ? On le voit, dès lors qu’une loi, par définition universelle, cible un groupe en particulier, on risque de tomber dans l’arbitraire. Cela dit, soyons clairs : oui, la prévoyance mérite une réforme. Mais une réforme qui ne cherche pas à plaire à un groupe en particulier, mais à s’adapter au profil de chaque assuré. Des pistes existent. Citons-en deux : l’âge de la retraite flexible et la baisse du montant minimum de coordination. Dans le premier cas, le principe veut que le départ en retraite puisse être différencié selon le parcours et les niveaux de cotisation des assurés. Il existerait ainsi un âge de référence, mais adaptable selon les profils. Cela mettrait un terme au débat sur l’augmentation de l’âge de retraite pour les femmes. Quant à la seconde piste, elle aura certes un coût. Mais en trouvant un équilibre entre le nombre d’années de travail et une hausse des cotisations adapté aux profils des assurés, on permet enfin aux plus petits salaires – que touchent bon nombre de femmes – de mieux planifier leur retraite. Tout en épargnant les contribuables. Sans distinction de sexe, les assurés dans leur ensemble, n’ont pas besoin d’être mieux protégés, mais d’avoir plus de choix, et donc plus de responsabilités dans la manière de gérer leur retraite. Qu’attend-on pour enfin oser explorer cette voie ? Libres propos par Pasquale Zarra, Directeur, PensExpert SA, Lausanne
  • 8. 8 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – EdTech & Formation - Nouveaux concepts donc être capable d’anticiper et de piloter le changement. Il faut appliquer ces nouvelles techno- logies à nos besoins actuels et futurs, de manière éthique et responsable. Je me réjouis donc que ces questions se traitent ici, que ces développements se fassent à Genève. Ceci nous confère un avantage compa- ratif clé, une sécurité réelle et durable. Cyber : Risques et opportunités économiques pour Genève n Pierre Maudet, Conseiller d’Etat chargé du Département de la Sécurité et de l’Economie (DSE) La sécurité ne se décrète pas, elle se construit. La notion de sécurité regroupe de nombreuses facettes : sécurité physique, confidentialité, assurances, coopé- ration, état de droit, santé financière, etc. Elle a toujours été la base de la prospérité économique. La sécurité se construit chaque jour et nécessite de nouvelles réflexions, des choix, du courage, des investissements. L’Etat de Genève a annoncé dans sa stratégie économique (2015) le développement d’une cellule de veilleéconomique,capabled’encou- rager la coopération et la compétiti- vité de nos entreprises. La création en 2017 d’une Direction générale du développement économique, de la recherche et de l’innovation (DG DERI) permet de porter de nouveaux projets dans le domaine, notamment, de l’intelligence artifi- cielle ou de la cybersécurité. Intelligence artificielle Aujourd’hui, un nouveau débat apparaît: celui de l’automatisa- tion et de l’avenir du salariat. Après avoir remplacé des places de travail dans les lignes de pro- duction ou d’assemblage, il est aujourd’hui question de rempla- cer des tâches dans le domaine des services, voire de la gestion et de l’organisation, ainsi que de l’administration. Ceci pourrait modifier durablement le marché du travail salarié. C’est une véri- table question de société. La technologie implique des changements. Certains la per- çoivent comme des risques. On cherche à nous faire peur avec les dangers que peuvent représen- ter les robots ou les pannes. En réalité, la quantité considérable d’emplois et de spécialistes qui seront nécessaires pour réali- ser cette « révolution technolo- gique » reste encore à créer. De nouvelles professions verront le jour, qui ne sont peut-être pas encore imaginées aujourd’hui. Innovation On ne revient pas en arrière en matière de technologie. Il faut La compétition internationale, la mise en réseau de données, la multiplication des risques, les exi- gences en matière de réactivité ou de mobilité, la dilution des fron- tières et la superposition des juri- dictions, l’évolution des normes ou les attentes toujours plus grandes des clients sont autant de facteurs qui renforcent nos besoins en matière de sécurité. Genève au cœur du débat sur la sécurité Les entreprises de la place dis- posent, à leur portée, de plus de 170 représentations diploma- tiques permanentes, plus de 270 organisations internationales et ONG internationales. Elles trouvent également ici l’Organi- sation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l’Organi- sation internationale du travail (OIT), l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le centre de formation de l’ONU (UNI- TAR), l’Union internationale des télécommunications (UIT) – en un mot des interlocuteurs et des régulateurs essentiels en matière de nouvelles technologies. Le campus biotech est une ambi- tion et une opportunité pour Genève, au cœur d’un « bassin » économique, technologique et culturel sans équivalent en Europe. Les investisseurs et les banques sont là eux aussi. Non seulement les entreprises sont présentes, mais également les hautes écoles et les universités, les centres de recherche et le CERN. Un parte- nariat vient d’ailleurs d’être scellé avec l’Université de Genève pour le lancement d’un programme de formation dans le domaine de la sécurité (voir encadré). Répondre aux défis La stratégie sécuritaire de l’Etat de Genève (2017) fait une large place à la question de la cybersécurité. Le développement de la brigade de criminalité informatique (BCI) répond à une attente de la popu- lation, comme le démontre le vote par le Peuple suisse en 2016 de la nouvelle Loi sur le renseignement. Pierre Maudet a été élu au Conseil d’Etat genevois le 17 juin 2012 où il est responsable du Département de la Sécu- rité et de l’Economie (DSE). Il a auparavant été membre du Conseil administratif (2007- 2012) et maire de la ville de Genève (2011-1012). Le Département de la Sécurité et de l’Economie (DSE) regroupe notamment la Police, l’Office cantonal de la détention, l’Of- fice cantonal de la population et des migrations, l’Office cantonal de la protection de la population et des affaires militaires, l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail, la Direction générale des services informa- tiques ainsi que la Direction générale du développement économique, de la recherche et de l’innovation (DG DERI). Le DSE est également l’autorité de surveillance de Genève-Aéro- port, Palexpo et des Ports Francs & Entrepôts de Genève. Dans ces fonctions, Pierre Maudet s’in- vestit également en faveur de la place financière. Genève lui doit notamment l’organisation du congrès SIBOS (Swift Interna- tional Banking Operations Semi- nar) en 2016 avec 8300 délégués de 158 pays. Le 16 novembre il a d’ailleurs inauguré le premier Geneva Wealthtech Forum. Le 17 octobre dernier, le conseiller d’Etat Pierre ­Maudet, le recteur de l’Université de Genève, Yves Flückiger, et le directeur du Global Stu- dies Institute (GSI), René Schwok, ont signé une Convention permet- tant de lancer un nouveau programme de formation continue destiné aux professionnels de la sécurité. Ce CAS (Certificate of Advanced Studies) / MAS (Master of Advanced Studies) permet la formation en emploi, de responsables de sécurité ou de cadres d’entreprises, dans trois domaines : études stratégiques ainsi qu’évolution des menaces et des risques, désarmement et résolution des conflits au sein de la Genève internationale, enfin la gestion des crises au sein du Réseau national de sécurité (RNS). Les cadres de l’armée bénéficient d’une reconnaissance de leur formation sous la forme de crédits ECTS (Euro- pean Credit Accumulation and Transfer System). Cette formation est disponible dès maintenant. Les cours débutent en janvier 2018 et sont dispensés en 3 x 1 semaine (CAS) ou 9 x 1 semaine (MAS). Renseignements : mas-securite@unige.ch http://www.unige.ch/formcont/massecuriteglobale ©HarleyAnderegg
  • 9. Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 9 des sociétés d’audit impliqués dans l’examen des systèmes de contrôle des risques auprès d’in- termédiaires financiers. Cette for- mation peut également s’adresser aux Compliance Officers qui sou- haitent élargir leur champ profes- sionnel de compétences. Les six modules de la forma- tion abordent l’ensemble des connaissances devant être maî- trisées par les Risk Managers. Ela- borée en collaboration avec des experts du métier, la formation présente le cadre réglementaire pour ensuite aborder les risques propres à l’établissement. Un module est consacré aux risques liés à certains types d’activité tels que les risques de crédit ou de contreparties, les risques liés à la gestion de fortune comprenant la suitability et l’approriateness. Un module est consacré aux outils du Risk Management avec une présentation des méthodes d’identification des risques. Enfin, la question de la gestion du risque au sein d’un groupe est abordée afin d’identifier les risques à gérer dans le cadre d’une consolidation des risques et les reportings à établir. Un savoir-faire basé sur l’expérience partagée Cette formation Risk Manager est assurée par des profession- nels du risque et de la compliance de banques de la place genevoise ainsi que de réviseurs bancaires. La formation porte à la fois sur des aspects théoriques tout en portant une attention particu- lière sur la résolution de situa- tions concrètes. L’ensemble des formations Vision- Compliance se termine par un examen de 3 heures donnant, en cas de réussite un diplôme. Vision- Compliance mesure la qualité de ses formations au nombre de par- ticipants qui, après avoir suivi une formation, s’inscrive à d’autres for- mations de son programme. Mais aussi, sur l’expérience d’agences de recrutement dont leurs clients bancaires font référence aux diplômes VisionCompliance, lors- qu’ils sont à la recherche d’un Compliance Officer. EdTech & Formation - Nouveaux concepts Sensibiliser les Risk Managers à leur nouvelle mission n Millicent Larrey, Directrice VisionCompliance, MICA, Int. Dip. (Comp), VisionCompliance Une offre de formation orientée dans les différents domaines de la compliance est une nécessité pour répondre aux besoins croissants de spécialistes dans le domaine du risque et de la compliance bancaire. Active depuis près de 10 ans dans la formation, VisionCompliance est devenue un acteur de référence pour les professionnels de la conformité financière et bancaire. Son approche, qui a fait son suc- cès, est la création de formations spécifiques aux différents métiers de la compliance. Avec une offre de formation complète, les Com- pliance Officers et Risk Managers peuvent évoluer dans leur car- rière avec la garantie de trouver la formation adaptée à leurs nouvelles responsabilités dans un cadre réglementaire suisse en constante évolution. Chaque année, VisionCompliance forme près de 200 Compliance Officers tant à Genève qu’à Zurich. 2018 : Objectif assimiler les risques Pour compléter sa palette de for- mations, VisionCompliance ouvre un nouveau cours en 2018 pour Risk Managers ; cette profession étant étroitement liée à celles des métiers de la compliance. Cette nouvelle formation d’une tren- taine d’heures s’adresse essentiel- lement aux personnes travaillant dans le service Risk Management des banques, aux collaborateurs Millicent Larrey est co-fonda- trice de la Société VisionCom- pliance et exerce la charge de Compliance Officer dans le domaine de la loi sur le blan- chiment d’argent (LBA) auprès de sociétés financières. Titu- laire d’une demi-licence de droit obtenue à l’Université de Genève, Millicent a poursuivi ses études en Angleterre où elle a obtenu un Bachelor et un Master en histoire de l’art décerné par l’Université de Manchester. Après avoir tra- vaillé dans le domaine cultu- rel, elle a réorienté sa carrière professionnelle. Elle a obtenu un Diplôme of International Compliance auprès d’Inter- national Compliance Training (ICT). Elle parle couramment l’anglais, l’espagnol et le fran- çais. Lois, ordonnances, circulaires FINMA, Bâle Il et Ill. Présentation de la Fonction Risque et description des principales catégories de risques. Cadre réglementaire et Fonction Risque Les risques ­opérationnels, les risques quantitatifs (liquidité, taux d'intérêt, valeurs mobilières, devises). Risques de crédit en lien avec les opérations nostro. Risques propres à l'établissement Méthodologie ­d'identification des risques et maîtrise des outils d'analyse et ­gestion des risques. Contrôle de l'intégrité des données. Etablissement des rapports risque. Outils du risk management Diplôme Risk Manager Risques liés à l'asset management (risques liés aux placements collectifs). Analyse du risque crédit et contrepartie. Risques liés au wealth management (respect de la stratégie de ­placement). Risques spécifiques aux activités Appréhension de la Fonction risque dans un groupe bancaire. Surveillance et gestion consolidée des risques. Réconciliation des normes étrangères avec les notions suisses de gestion des risques. Notion de groupe et banques étrangères Attentes de la FINMA, programme d'audit et évolution de l'audit prudentiel. Méthodologie et synthèse
  • 10. 10 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – Gestion des risques & sécurité pour ceux qui ne partagent pas leur vision du monde et sont éga- lement marqués par le goût de l’aventure. Origine légale des fonds et le microfinancement En ce qui concerne l’aspect financier des activités, certains candidats, afin de financer le voyage et l’établissement « sur zone », obtiennent des crédits à la consommation (dans l’optique de ne jamais les rembourser) et / ou utilisent des cartes de crédit prépayées jusqu’à la limite des retraits cash. D’autres vendent tous leurs biens (parfois après avoir obtenu le crédit) afin de financer leur départ. Last but not least, les parents restés en Suisse envoient régulièrement des petites sommes par Money transmitter, par exemple, en Tur- quie afin de financer leurs fils et familles en Syrie. Ce qui frappe dans ce dernier mode de faire, c’est que les fonds sont claire- ment d’origine légale (salaires, allocations sociales, produits d’une vente, crédits à la consom- mation, …) et n’impliquent pas, sauf dans le dernier cas cité, des intermédiaires financiers. Finale- ment, la plupart des paiements se font en espèces. Al-Qaïda et Daech La deuxième présentation trace un historique des nébuleuses Al-Qaïda et Daech, et les vues de l’orateur quant à l’évolution parallèle et future de ces deux organisations. L’orateur est en effet persuadé que même si la défaite de Daech sur le terrain est imminente, la relève pour un Daech 2.0 est prête. Risque d’attentats en Suisse ? Le dernier exposé, a présenté les défis que pose la recherche d’informations concernant ces organisations. Cette recherche s’apparente au jeu du chat et de la souris entre, d’un côté les Services de Renseignement (SR) européens et Suisse et de l’autre les terroristes. En effet, si les SR disposent maintenant d’énormément d’informations, ils manquent clairement de res- sources pour les analyser. Le pro- blème majeur que rencontrent les SR est aussi de quantifier et de localiser les personnes impli- quant un risque élevé pour la sécurité dans le domaine du ter- rorisme. Pour la Suisse, le SRC estime qu’une centaine de per- sonnes représentent un risque élevé : dans ce chiffre ne sont pas comptés uniquement les dji- hadistes qui sont revenus, mais aussi des personnes soutenant le terrorisme. Conclusions En ce qui concerne le finance- ment, il ressort des trois exposés que Daech fait actuellement face à un problème accru de finance- ment direct, car l’Etat islamique a perdu ces derniers mois près du 95% du territoire qu’il occu- pait. Ceci a réduit fortement sa capacité à se financer par l’ex- ploitation des ressources natu- relles ou historiques (ventes d’or noir brut et / ou d’objets d’art antique). Daech en revient donc à ses sources de financement plus traditionnelles (drogue, racket, enlèvements), tout en sachant qu’à ce jour un attentat est beau- coup moins onéreux à organiser. A titre indicatif, l’attentat du 11 septembre 2001 a coûté environ un demi-million de dollars alors que l’attentat de Nice du 14 juil- let 2016 n’a coûté que quelques centaines d’Euros. Finalement, s’il y a une chose à retenir de ce séminaire, c’est que la question n’est plus de savoir si un attentat va se produire, mais quand et où il se produira. Financement du terrorisme n Norberto BIRCHLER, Président de l’Association Romande des Intermédiaires Financiers (ARIF), Président du Conseil Municipal de Collonge-Bellerive Le jeudi 30 novembre, l’ARIF a organisé à Genève, un séminaire sur le finance- ment du terrorisme. Présidé par Julien Blanc, Président du Comité de l’ARIF, ce séminaire réunissait un panel de spécialistes en la matière : Madame Juliette Noto (Procureure fédérale auprès du Ministère public de la Confédération, Responsable du domaine terrorisme), Messieurs Jean-Paul Rouiller (Direc- teur du Geneva Centre for Training and Analysis of Terrorism) et Jean-Pierre Keller (Geneva Centre for Security Policy). Ce séminaire avait comme objectif de présenter aux intermédiaires financiers membres de l’ARIF les différentes méthodes qui sont employées pour financer soit un attentat, soit le voyage « sur zone » pour pratiquer le djihad. Par un hasard du calendrier, ce séminaire a eu lieu le même jour que la conférence de presse annuelle du Service de rensei- gnement de la Confédération (SRC). La première oratrice nous a présenté un bilan de la lutte en Suisse, accompagné d’une analyse des perspectives en la matière et des défis auxquels nous serons confrontés. Le cadre juridique reste principalement celui du Code pénal (art 260 bis, ter et quinquies) complété par certaines autres dispositions, en premier lieu celle de la Loi fédérale interdisant les groupes « Al-Qaïda » et « Etat islamique ». Radicalisation Il n’y a pas de profil type en Suisse pour les aspirants terroristes : une radicalisation peut s’effectuer en quelques mois, l’âge médian se situe entre 18 et 30 ans, les pro- tagonistes sont certes masculins à 90%, mais on trouve égale- ment des femmes et des mineurs. Contrairement à d’autres pays, les candidats au départ ont très peu de liens avec la petite délin- quance. Il n’y a pas de particu- larité régionale, toute la Suisse est touchée, avec quelques pôles marqués. Le recrutement passe par des sites Internet ou les « incendiaires mentaux » qui propagent leurs idées, soit par le biais d’associations à but non lucratif, soit sur Internet (via des sites analogues à Facebook). Les points communs des personnes qui se radicalisent sont les sui- vants : elles se perçoivent souvent comme les victimes d’injustices et de discriminations et rejettent profondément la démocratie et les valeurs occidentales, elles ont un manque total d’empathie Norberto Birchler, âgé de 56 ans, est né et a grandi à Genève. Après l’obtention d’une licence ès lettres, il a enseigné au cycle d’orientation de Genève pendant près de 15 ans. Il est ensuite parti travailler comme collaborateur scientifique au DDPS, dans une section active dans le contrôle des armements et du désarmement en Europe. C’est riche de cette expérience, qu’il est revenu à Genève en 2003 pour reprendre la Direc- tion de l’ARIF, OAR-LBA. Dans ce cadre il a été amené à suivre la formation de Compliance management à la Faculté de droit de l’université de Genève. Colonel EMG, il est actuelle- ment incorporé à l’Etat-major des Forces terrestres. Depuis 2009 il fonctionne aussi comme juge au Tribunal des Prud’hommes de Genève. Actuellement il est le président du Conseil municipal de Col- longe-Bellerive, dans le canton de Genève. Il parle couramment le français, l’allemand, le suisse-allemand, l’italien, l’anglais et le hongrois et se débrouille en russe.
  • 11. Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 11 Témoignage La jeune république du Kosovo est sous perfu- sion et les tensions y sont régulières Une fois le feu vert donné, le relais fut aussitôt pris, sur place, par l’officier de presse. Ce der- nier m’a récupéré en véhicule militaire de la KFOR*. Me voilà embarqué dans le 4x4 répondant à la radio par un « Charly Hotel 415 ». Nous avons ainsi visité nos soldats des troupes du génie, tous engagés pour une période de six mois, ponctués de deux semaines de vacances, et sur une base volontaire. Nos soldats étaient occupés au démontage du pont provisoire ayant permis la reconstruction du Bridge 167, sur la rivière Bistrica, à proximité de la ville de Mitrovica. « Cela semble bien anodin un pont. Pourtant, il permet le che- min vers l’autre. Le détruire c’est se protéger. C’est aussi se couper de l’autre et d’un potentiel d’amé- lioration relationnel considérable. Souhaitons que tous les ponts du monde soient reconstruits. » Sur place, je m’entretiens avec le Colonel Paul Schuler – qui commande le Joint Regional Detachment North (JRD-Nord), la KFOR ayant subdivisé le pays en trois parties nord, centre et sud - ainsi qu'avec nos compa- triotes employés pour la promo- tion de la paix. En effet, leurs activités sont surtout de nature logistique et de support à la population civile, comme le sont les contingents engagés avec la KFOR. Le fait que la Suisse ne soit pas membre de l’OTAN et de facto n’ait pas pris part aux bombardements de Belgrade de 1999 est un atout indéniable à l’acceptation de nos troupes dans cette partie du Kosovo où les croix orthodoxes serbes ne laissent apparaître aucune ambi- guïté sur le refus de sécession avec la Serbie. Les compétences de notre armée, son équipement de même que sa machinerie sont des atouts appréciés non seule- ment des autorités locales mais également par les militaires des autres pays. Le Kosovo – un sujet permanent d’interpréta- tion politique Pour ma part, lors d’un précédent voyage au Kosovo m’ayant lon- guement entretenu avec Anita Schlüchter Roth, adjointe à notre ambassade à Pristina, et, par ail- leurs, fort de mes contacts régu- liers avec la diaspora kosovare à Genève, mon analyse de la situa- tion, sur le plan politique demeure mitigée. Cette jeune république qui s’est proclamée indépendante de manière unilatérale en 2008 n’est toujours pas reconnue par près de la moitié du globe. C’est le cas évidemment pour la Serbie, mais aussi par exemple celui de la Russie et même de l’Espagne. Plus de 60% de la population du Kosovo est âgée de moins de trente ans, et la moitié de la population active est au chômage. Son élite dirigeante est réguliè- rement remise en question pour des affaires de corruption. Cer- tains de ses membres sont même accusés par Belgrade de crimes de guerre. Le drapeau kosovar bleu et jaune proposé jadis par la commu- nauté internationale ne fait que façade. « Notre drapeau est l’alba- nais » scandent certains, alors que d’autres faisant référence à l’Al- banie voisine, affirment « Un seul peuple mais deux pays ». Un autre aspect qui m’a interpellé est celui de l’islamisation de la jeune répu- blique à coups de financements de la part de l’agence turque Tika et de fonds saoudiens. Ces apports seraient destinés entre autres à l’entretien des mosquées, notam- ment celles de l’époque ottomane, qui sont parmi les plus belles comme la Mosquée impériale de Pristina (1460) et la mosquée de Sinan Pacha à Prizren (1615). Ceci n’est pas notre propos, mais il convient de ne pas perdre de vue l’importance de la mafia albano- phone, très présente partout. Vu de ce qui précède, nous per- sistons à croire que la présence de la Suisse au travers de son détachement armé SWISSCOY sont à nos yeux précieux dans cette région du monde qui peine à retrouver la paix et dont la Suisse accueille avec 180’000 res- sortissants kosovars sa seconde plus forte diaspora après l’Alle- magne qui, elle, réunit 400’000 personnes. Pour un pays qui compte 1,8 million d’habitants, c’est donc quelque dix pour-cent qui ont émigré en Suisse. *KFOR = Force pour le Kosovo. C’est une force armée multinationale mise en œuvre par l’OTAN dans le Kosovo, sur mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, pour sécuriser à la fois la population et ses mouvements. Dans un contexte très incertain, une mission à haute valeur ajoutée pour l’Armée suisse n Un reportage exclusif de notre correspondant spécial François Meylan de retour du Kosovo Printemps 2017, après deux demandes auprès du Centre de compétences de Swiss Armed Forces International Command (SWISSINT), je reçois l’auto- risation de rendre visite à notre 36e contingent de la SWISSCOY au nord du Kosovo. C’est de par l’accréditation obtenue par « Point de Mire » que les portes se sont ouvertes pour moi. Bref rappel de la mission SWISSCOY Depuis avril 2010, l’équipe EOD (Explosive Ordnance Disposal = élimi- nation des munitions non explosées) et les équipes LMT (Liaison and Monitoring Team = équipes de liaison et de surveillance), sont inté- grées à la SWISSCOY (Swiss Company). La mission de ces équipes LMT consiste entre autres à recueillir des informations auprès de la popula- tion et des autorités et à les transmettre au commandant de la KFOR à des fins opérationnelles. Les LMT sont toujours accompagnées par un interprète local. C’est également dans cette constellation que l’enga- gement de Suissesses est particulièrement apprécié. Plus de 90% du Kosovo étant musulman, nombre de contacts avec la population, on pense notamment au sein des écoles, seraient rendus difficiles avec un effectif exclusivement masculin. Depuis octobre 1999, l’Armée suisse participe avec la SWISSCOY à la mission internationale de soutien de la paix Kosovo Force (KFOR) au Kosovo. La SWISSCOY se compose d’un maximum de 235 militaires volontaires armés du pistolet, du fusil d’as- saut et du spray irritant (RSG) pour assurer leur propre protection. L’engagement de la SWISSCOY repose sur la décision du Conseil fédé- ral du 23 juin 1999 visant une participation militaire à la KFOR sur la base de la Résolution 1244 des Nations unies. Au mois de juin 2017, le Parlement a approuvé une nouvelle prolongation du mandat jusqu’à fin 2020, accompagnée toutefois d’une réduction échelonnée. Dès le mois d’avril 2018, la SWISSCOY comprendra 190 membres au maximum avant d’être réduite à un effectif maximal de 165 dès octobre 2019. Le budget alloué pour 2017 s’élève à 44.2 millions de francs suisses. « Notre drapeau est l’albanais » ©FrançoisMeylan ©FrançoisMeylan
  • 12. 12 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – Fintech & solutions financières nouvelles « Le know-how du wealth mana- gement est élevé à Genève, mais les initiatives Fintech sont beau- coup plus développées en Califor- nie ou à Singapour, notamment. » Par ce message, Jay Oberai, fon- dateur et CEO de Synergy Asset Management, qui, avec The Swiss Fintech Convention (TSFC), était co-organisateur de l’événe- ment, a ouvert le premier Geneva Wealthtech Forum. Pierre Mau- det, Conseiller d’Etat responsable du Département de la sécurité et de l’économie de Genève en était l’intervenant d’honneur. Dans son mot de bienvenue, il confirmait : « Notre objectif est de convaincre les meilleures start-ups de Califor- nie, de Londres, Israël et Singa- pour à se développer chez nous. » Inspirés de ces propos, des repré- sentants d‘acteurs financiers dont des gérants de fortune, de start- ups et du monde académique, ont partagé leurs expériences. Selon les asset managers, qui sont les plus concernés par le Wealth- tech, la transition réussie dépen- dra de trois conditions : a) Repenserl’organisationinternedes institutions, qui, souvent, datent d’avant l’ère des Fintech, donc reflètentunétat« pré-digital »,tan- dis que les start-ups en revanche sont, dès le départ, optimisées en fonctiondeleursolution ; b) « Robotiser » les portefeuilles ; et c) Protéger au maximum les valeurs et les transactions. La réputation de Genève en ges- tion de fortune s’est bâtie sur la confiance. Une jeune génération familière des nouvelles techno- logies est en train de prendre la relève. Ce sera à elle de mener à bien la transition vers les Wealth- tech, en étant conscient que cette mutation nécessitera bien davantage que le remplacement des outils informatiques. En guise de conclusion, et rassurés par la détermination des profes- sionnels de la finance, The Swiss Fintech Convention (TSFC) et Synergy Asset Management, épau- lés par les autorités genevoises, ont présenté l’initiative du Geneva Wealthtech Hub. Celui-ci alliera les gérants de fortune et les start-ups à l’objectif commun de maintenir le rôle éminent de Genève en wealth management demain également. The Swiss Fintech Convention (TSFC) 9, rue de Candolle, 1205 Genève Genève : futur hub du Wealthtech ! Le premier Geneva Wealthtech Forum confirme l’ambition des acteurs poli- tiques et financiers de transformer Genève en la capitale mondiale de la ges- tion de fortune de demain. n Daniel Stanislaus Martel, Rédacteur en chef Point de Mire et Secrétaire général de The Swiss Fintech Convention (TSFC) Le premier Geneva Wealthtech Forum, conjointement organisé par The Swiss Fintech Convention (TSFC) et Synergy Asset Management, le 16 novembre 2017, et dont Point de Mire était partenaire média, a rencontré un franc suc- cès. Pour les acteurs de la finance c’était l’occasion de présenter leurs stratégies pour accélérer et simplifier leurs procédures et réduire leurs coûts. Aux start- ups, l’événement a permis de nouer des contacts. Aux autorités genevoises, le forum a offert l’opportunité de mettre en avant les conditions-cadres promet- teuses dans leur canton, avant d’annoncer, d’un commun accord avec les deux co-organisateurs, le programme Geneva Wealthtech Hub pour permettre à Genève, centre mondial de la gérance de fortune, de devenir le premier centre du Wealthtech du monde. Il existe un placement bien plus sûr que l’or. L’or suisse sécurisé. Or pur à 99,99% Authentifiable Roger Pfund Design www.swissbullioncorp.com
  • 13. Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 13 Aspects économiques et financiers Éviter les diversifica- tions dispendieuses C’esthabituel,enfindecyclehaus- sier, on voit apparaître nombre de commerciaux nous propo- ser des placements « juteux » sous d’autres formes et latitudes tels que l’investissement dans l’immobilier en Allemagne, dans des bois précieux en Asie, dans du capital risque, dans de nou- veaux Eldorados qui n’en sont en réalité pas. Rappelons que quand le prochain krach arrivera tout mais absolument tout baissera drastiquement. Et que toutes les alternatives que l’on vous pro- pose actuellement avec de belles promesses s’écrouleront encore plus que la normale. Notre recommandation : n’investissez que dans ce que vous comprenez, ce qui offre une liquidité quoti- dienne et un suivi professionnel accessible. Quant au « Bitcoin », phénomène de mode enrichissant certains mais qui va en ruiner beaucoup, passons notre tour ! Meylan Finance Rue du Simplon 37 CH-1006 Lausanne hender une année boursière 2018 à évolution latérale. Dans cette constellation, il s’agira de prioriser la maîtrise des risques. Tout en privilégiant des rende- ments certes plus modestes mais visibles et réguliers. Eviter tout pari. Etre plus gourmand de sécurité que de performance. Et se rappeler qu’en premier lieu pour gagner de l’argent il faut ne pas en perdre, dixit Warren Buffett. Nous rejoignons la dernière analyse de la Banque Cantonale Vaudoise (BCV) qui rappelle que la marge de progression à venir reste liée à celle des bénéfices des sociétés qui, toujours selon notre principale banque dépo- sitaire, devraient être de l’ordre de sept à dix pour-cent. Chez Meylan Finance, nous optons pour un biais plus prudent. Si à cela on réussit à apporter du sens aux choses et des perspec- tives d’un monde plus juste, cette nouvelle année sera celle où le succès sera au rendez-vous. Le marché obligataire est trop risqué On attend une hausse immi- nente des taux d’intérêts outre atlantique. Celle-ci devrait se poursuivre, au cours des pro- chains mois. Aussi, est-il pru- dent d’anticiper des dépôts de bilan pour l’année prochaine, en particulier dans une Amé- rique du Nord qui vit plus à crédit qu’autre part. Dans cette constellation, le marché obliga- taire est exposé à des risques accrus qui sont insuffisamment rémunérés. S’en tenir à l’écart pour ces prochains mois. Chronique financière 2018… l’année de l’impasse ! n François MEYLAN, Conseiller financier et Directeur, Meylan Finance Sàrl, Lausanne L’an prochain risque de n’être que le prolongement de 2017… sans la hausse boursière. Nous baignons dans l’ère de la communication, des modes, du super- ficiel et du vide. Preuve en est la dernière campagne médiatique « Balance ton porc » lancée par des pseudo-féministes qui relèvent plus de comptes personnels à régler, du narcissisme et de la recherche de visibilité que d’une quelconque avancée sociale. Comme si nous avions tous un « porc » à balancer ! Gauche et droite – même fuite des respon- sabilités C’est connu, quand la gauche fait du sociétal au lieu de faire du social - c’est-à-dire se battre pour nos emplois et pour l’amé- lioration des conditions d’exis- tence des plus démunis - c’est qu’elle n’a plus rien à dire. À l’inverse, la droite est devenue dogmatique, avec le postulat que tout doit être rentable. Tout doit avoir une utilité. Au point d’avoir propulsé un néo- libéralisme sauvage sans foi ni loi. Il détruit aujourd’hui aussi bien tous les liens nécessaires au vivre ensemble que la pla- nète, dans son ensemble. Nous sommes pris à la fois entre des mouvements de destructions et un glissement vers le bas. Le quantitatif étant privilégié au qualitatif. Au point où nous avons carrément perdu l’espoir de revenir aux sources mêmes du libéralisme avec sa respon- sabilité sociale promue jadis par Montesquieu, Adam Smith ou encore Tocqueville. Un nou- veau système doit être inventé. Après la faillite du concept de l’économie planifiée comme celle à venir du dogme de l’in- dividualisme capitaliste et fina- lement bien seul, autre chose doit être trouvé. Ou cet « autre chose » s’imposera à nous tôt ou tard et de manière bru- tale. Une piste qui mérite, sans doute, d’être explorée est celle de l’humanisme. Pour cela, les nouveaux philosophes comme ceux de l’Antiquité apportent des clés de lecture sur le sens que l’on entend donner à son existence comme aux choses. Quant aux plus jeunes, les plus beaux cadeaux que l’on puisse leur faire, en cette période de fin d’année, sont d’apprendre à penser par soi-même et les « crayons de couleurs » leur per- mettant de dessiner ce que sera l’œuvre de leur vie. C’est sur ces mots, que nous vous souhaitons de belles et lumi- neuses fêtes et un excellent cru 2018. Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel ! Les marchés boursiers marque- ront une pause. Ne pas perdre d’argent en 2018 sera la prio- rité. Nous nous méfions de l’en- thousiasme exprimé de part et d’autre en cette fin d’exercice du genre : « Cette fois c’est dif- férent », « Les marchés bour- siers sont hauts mais c’est jus- tifié », « Il y a encore de beaux mois haussiers devant nous ». etc., etc. Autant de slogans qui relèvent plus du marketing commercial que des signaux de l’économie réelle. La hausse spectaculaire de l’endettement tant américain que chinois, des problèmes structurels aigus auxquels nous n’avons toujours pas répondu tels que la destruc- tion en masse des postes de tra- vail - selon le Fonds monétaire international (FMI), l’emploi à temps partiel involontaire reste élevé - les défis posés par l’écologie, un environnement guerrier profitant aux mar- chands d’armes, nourrissant les égos qu’ils soient américains ou saoudiens et la recrudes- cence des inégalités écono- miques comme sociales confir- mées encore récemment par la nouvelle affaire des « Paradise Papers » nous invitent à appré- Meylan Finance Sàrl, société de conseil patrimonial et de gestion de fortune, établie à Lausanne, a été fondée en 2011 par François Meylan qui est actif dans la promotion d’un libéralisme humaniste. Meylan Finance Sàrl qui four- nit une large palette de pres- tations allant du placement de capitaux à l’exécution tes- tamentaire, se spécialise dans la finance durable et dans l’ac- tivisme actionnarial en parti- cipant aux assemblées géné- rales d’actionnaires, entre autres.
  • 14. 14 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – Evénements en perspective nuitées, de planification et d’événementiel élargissent constamment leur palette d’offres et de services. Le Salon SETA est un moyen de se tenir informé du marché et de son évolution. Il s’adresse aux professionnels et les mettra en contact avec des exposants désireux de prospecter, de développer et de consolider leur notoriété tout en accrois- sant leurs ventes. Le SETA est donc l’occasion de tester les nouveaux marchés et les opportunités qui en émer- gent. Le salon SETA, unique manifes- tation de ce domaine en Suisse, se veut propice aux échanges et aux rencontres de qualité. Pour cette édition, plus de 70 expo- sants sont attendus : hôtels, tour-opérateurs, offices du tourisme, agences événemen- tielles, prestataires de services tels qu’incoming agencies, transporteurs ou spécialistes du digital, centres de congrès mais aussi des lieux privés tels que châteaux et résidences de prestige offerts à la location événementielle. vraies expériences qui restent en mémoire. Utilisée de façon adaptée, la technologie peut aussi fortement y contribuer. C’est vrai, le marché connaît une expansion nouvelle. Les prestataires de mobilité, de Salon SETA 2018 Des MICE au Touristech. Plus de 70 exposants attendus n Achim Frerker, Directeur Salon SETA et Chef de projet Boerding Exposition SA La Suisse est indéniablement le pays du tourisme : celui-ci figure en effet parmi les destinations les plus prisées dans le monde. Et le tourisme d’affaires contribue en grande partie à ce succès. En parallèle, nous entendons quoti- diennement parler des enjeux du développement durable et de la responsabi- lité sociale des entreprises. Un aspect qui concerne d’ailleurs de près le secteur du MICE, ce qui veut dire Meetings, Incentives, Conferencing, Exhibitions ou Events. Dans ce sens, les technologies et leurs applications sont largement mises en avant. Force est de constater que la digitalisation en cours est en train de révolutionner le marché et d’ouvrir la voie à de nouvelles opportuni- tés, plus écologiques et éthiques. Il suffit d’observer la montée en puissance des portails en ligne, des applications événementielles ou encore des conférences virtuelles pour s’en rendre compte. Malgré toutes les avancées tech- nologiques, il ne faut cependant pas oublier que l’individu doit rester au centre du processus décisionnel. Les exigences et les attentes des congrès et voyages d’affaires ne cessent d’augmen- ter. Dans ce contexte, l’implica- tion personnelle et l’expérience individuelle sont plus recher- chées que jamais. Et les évène- ments d’aujourd’hui ont besoin de dynamisme : ils doivent pas- sionner, fasciner, provoquer des sensations fortes et déclencher des émotions. Car ce sont les www.salon-seta.ch 22 février 2018 | Palexpo | Genève 3ème Salon de l’Evénementiel et du Tourisme d’Affaires facebook.com/SETASalon twitter@SalonSETA_Swiss | #SalonSETA PARTENAIRES SPONSORSPARTENAIRES MÉDIAS SETA18_Anzeige_210-145_dk_final.indd 1 27.11.17 12:42
  • 15. Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 15 Forum Note de lecture Le recouvrement privé de créances Grégoire Geissbühler Qui n’a jamais été confronté à l’un de ces offices qui se chargent de récupérer des créances auprès de débiteurs oublieux ou réti- cents ? Ces sociétés pratiquant le recouvrement extrajudiciaire se targuent d’être plus rapides, plus efficaces et moins coûteuses que le système étatique, et il y a là un véritable marché. Quelles dispositions du droit suisse sont-elles applicables à de tels contrats ? Comment le débiteur est-il protégé ? La pra- tique de frais de rappel parfois supérieurs à la créance elle- même est-elle justifiée ? Etrange- ment, notre cadre juridique est lacunaire à ce propos et, forts de la liberté contractuelle, les inté- ressés en profitent pour sculpter les contrats à leur guise. Tel est le cadre de la récente thèse de doctorat de Grégoire ­Geissbühler, un ouvrage dont la lecture devrait être profitable très au-delà du seul cercle des juristes. Le propos de l’auteur est certes scientifique, mais son style clair et la structure même de la thèse la rendent d’une consultation aisée. Il reste à espérer que le législa- teur, alerté par les remarques pertinentes exprimées au fil des chapitres, soit réceptif aux élé- gantes propositions d’amende- ment du droit suisse émises en conclusion par leur auteur. Maurice Baudet Grégoire Geissbühler Le recouvrement privé de créances Aspects contractuels et protection du débiteur Schulthess éditions romandes 2016 Economie mondiale selon Candriam 2018 : un bon cru Dans leur prospective annuelle, Anton Bender, éco- nomiste en chef de CANDRIAM, et Florence Pisani, Directeur de la recherche économique, ont partagé, en ce début décembre, leurs prévisions avec les médias. Jamais depuis la fin de la Grande Récession, l’économie mondiale n’a été aussi dynamique. Portée par le rebond des pays exportateurs de matières premières, par la croissance toujours élevée des pays émer- gents d’Asie et par la reprise dans la zone euro, la croissance mon- diale a accéléré en 2017 et est en passe d’atteindre 3,6 %, son plus haut niveau depuis six ans. Dans les pays développés, le poids de l’en- dettement du secteur privé s’est par ailleurs stabilisé. La Chine a même freiné le crédit aux entreprises et essaie de stimuler la consommationdesménages.AuxEtats-Unis,aprèsavoirralentivers1,5% en 2016, la croissance devrait atteindre 2,2 % en 2017, soit sa moyenne depuis 2010. Surtout, l’investissement productif et la consommation pri- vée ont repris. La croissance se rapprocherait ainsi de 2,4 % en 2018. Dans la zone euro, la demande intérieure et un bon solde extérieur sont à l’origine de l’accélération de l’activité. Les exportations vont continuer de bénéficier de la demande mondiale soutenue. L’inves- tissement en équipement et la construction ont repris au vu des pers- pectives améliorées. La consommation tend à revenir aux rythmes d’avant la crise. Ces bases solides annoncent donc une croissance réjouissante pour 2018. (DSM) Note d’humeur par Maurice Baudet Il n’y a pas de petit profit Le Contrôle Fédé- ral des Finances vient de proposer, en octobre dernier, une idée apparem- ment brillante, celle d’imposer les rentes payées à l’étranger. Il écarte toutefois dans son rapport la possibilité de le faire pour les versements au titre du 2e pilier, faute, selon lui, de bases statistiques fiables. Oublions donc la partie immergée de l’ice- berg. Restent alors les rentes AVS. Quelque 800'000 rentiers, soit un tiers environ des bénéficiaires, les encaisseraient à l’étranger. Le chiffre impressionne, et il y a visi- blement là du grain à moudre. Puis l’on apprend que cela cor- respond en fait à 5.6 milliards, soit 14% du total déboursé, donc majoritairement à des rentes par- tielles. Donc soit les bénéficiaires n’ont pas cotisé assez longtemps, soit pire encore leurs salaires n’ont pas été, et de loin, assez élevés pour bénéficier d’une rente com- plète. Poussons la lecture du rap- port un peu plus loin. S’il fallait entrer en matière sur l’imposition des prestations AVS ainsi expor- tées, seraient exclues celles versées à des résidents de pays au bénéfice de conventions de double imposi- tion (CDI), soit à une vaste majo- rité d’entre eux (plus de 90%). Le soufflé tombe ainsi lamenta- blement, mais cela n’est pas fini. Restent concernés 57'000 rentiers percevant au total 480 millions et bénéficiant, saluons le néologisme fiscal au passage, d’une « double non-imposition ». Une ponction sur ce dernier carré de contribuables potentiels permettrait à la Confé- dération d’engranger quelque 25 à 30 millions de recettes supplé- mentaires. Ce que l’on ne vous dit pas, c’est que toute perception a un coût, ce qui ne manquerait pas d’écorner fâcheusement ce mon- tant. Soyons généreux, laissons leur 25 millions, soit 0,6 pour mille du montant des rentes AVS totales lesquelles atteignent un montant annuel de 42,5 milliards. Mais la peau de chagrin rétrécit encore. Sachant enfin que sur ces recettes, la Confédération devrait rétrocéder environ 90% aux can- tons, le Contrôle Fédéral des Finances pourrait ainsi récupérer un peu moins de trois francs cin- quante par million de son budget total, lequel est prévu pour 2018 à 72,5 milliards. L’on ne peut s’em- pêcher de penser qu’il y aurait peut-être mieux à faire. DES RENDEMENTS ATTRACTIFS* À SUR DES DURÉES COURTES À MOIS *La performance historique ne représente pas un indicateur de performance actuelle ou future. L’investissement dans des projets immobiliers comporte des risques. L’investisseur doit être conscient du risque d’une perte partielle ou totale du capital investi, du risque d’illiquidité et du risque opérationnel du projet pouvant entraîner une rentabilité moindre que prévu. N’investissez pas dans ce que vous ne comprenez pas parfaitement LE N°1 DU CROWDLENDING IMMOBILIER EN SUISSE Bénéficiez de l’expertise de SwissLending et de ses partenaires
  • 16. Nos valeurs fondamentales: Autonomie, responsabilité individuelle et transparence. Notre credo: vous comme propriétaire de votre fortune de prévoyance décidez individuellement et librement de votre stratégie de placement. Head Office: PensExpert SA Kauffmannweg 16 6003 Lucerne Tél. +41 41 226 15 15 Offices: PensExpert SA Avenue de Rumine 60 1005 Lausanne Tél. +41 21 331 22 11 PensExpert AG Steinenring 52 4051 Basel Tel +41 61 226 30 20 PensExpert AG Tödistrasse 63 8002 Zürich Tel +41 44 206 11 22 info@pens-expert.ch www.pens-expert.ch pens-expert-blog.ch PensFlex Fondation collective Kauffmannweg 16 6003 Lucerne Tél. +41 41 226 15 15 Fax +41 41 226 15 10 info@pensflex.ch www.pensflex.ch pens-expert-blog.ch La sécurité des rentes ? Que par l’ innovation Le succès par la responsabilité individuelle Des solutions de prévoyance avec valeur ajoutée L’ individualisation maximale dans la prévoyance professionnelle