Point de Mire was established in 1995 in Geneva as an independent financial print media targeted at the decision makers within the Swiss and international financial sector. Under my leadership as the editor in chief it expanded into new fields such as Blockchain, Crowdfunding, Fintech, and Smart Contracts.
4. 4 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 –
Portrait (➥ suite de la page 1) Paul Noel, Trueplus Sàrl
particulièrement concernée par
ce fléau. Dans le cadre de True-
plus Sàrl, comment abordez-vous
ce problème ? Quelles solutions
pouvez-vous y apporter ?
P.N. : Face à cette gangrène du
XXIe
siècle, et l’OCDE le confirme,
nous avons voulu construire des
solutions sur mesure permettant,
d’une part, de créer une chaîne
de confiance entre le producteur
et le consommateur, d’autre part,
lui offrir une expérience digitale.
Nous sommes partis d’un cas
concret : une pièce en or dans son
écrin, accompagnée de son cer-
tificat d’authentification. L’ob-
jectif étant d’identifier et d’au-
thentifier cette pièce, nous avons
établi la liste des contraintes et,
après des milliers d’essais dans
notre atelier, sommes passés à la
production régulière et précise
pour compte du fabricant.
PdM : Quelles ont été, pour vous,
les principales contraintes à
prendre en compte ?
P.N. : Premièrement, il convient
de définir les caractéristiques
que doit avoir le produit. Ensuite,
il importe de réfléchir à ce qu’il
faudrait lui ajouter pour le
rendre vraiment attractif. Enfin,
nous devons considérer sa fina-
lité. A quelle expérience doit-il
pouvoir servir pour être convain-
quant ?
PdM : Pourquoi avez-vous
retenu un marquage sur l’objet
physique par laser et non pas un
ajout via des procédés chimiques
ou basé sur les nanotechnolo-
gies ?
AlexandreChatton :Lestechniques
traditionnelles que vous évoquez
sont, pour nous, à l’échelle du
temps, des réponses éphémères
et non durables par rapport à ce
qu’un marquage physique permet.
De plus, nous ne voulions aucun
retrait ni adjonction de matière
sur l’objet à authentifier.
PdM : Comment présentez-vous
vos solutions à vos prospects et
partenaires potentiels ?
A.C. : Nous nous efforçons de pré-
senter simplement des processus
complexes. Par exemple, en usant
des technologies digitales dans
un espace et un environnement
familier de nos clients. En reliant
simplement un objet physique
à un avatar digital, en utilisant
une extension technologique de
l’être humain comme l’est par
exemple aujourd’hui un smart-
phone (cf. graphique ci-dessus).
Une autre manière de convaincre
nos prospects est de faire corres-
pondre, dans une architecture
fonctionnelle sécurisée une pièce
et son certificat d’authenticité, et
ce à la manière dont on pourrait
faire correspondre une personne
physique à son passeport biomé-
trique.
PdM : Comment fonctionne votre
approche « PhyGital », sans doute
très complexe ? Pourriez-vous
nous en expliquer le principe ?
A.C. : Dans le cadre de la pièce,
nous avons mis en place un
mécanisme de micro marquage
laser. Le marquage est iden-
tifiant. Cependant nous cher-
chons également à rendre le
marquage authentifiant. Ainsi,
à l’issue du marquage et dans
un processus industriel et infor-
matique, nous sommes partis
de photographies de très haute
résolution sur lesquelles nous
appliquons des algorithmes
de type « Computer Vision ».
Le but est de chercher tous les
points caractéristiques et donc
authentifiants du marquage
laser ou de son support. Les
moyens informatiques via une
analyse très fine permettent
alors via une approche déter-
ministe de calculer un degré de
certitude statistique concernant
l’authenticité de l’objet analysé.
Une fois l’objet identifié et authen-
tifié, l’application retourne un
certificat d’authenticité. Le numé-
rique prime donc sur le papier. Un
certificat d’authenticité papier
a fait foi pendant longtemps.
Cependant depuis l’avènement
de machines permettant la copie
de qualité à bas coût, ce support
devient obsolète dans ce domaine.
Dès lors le format électronique
selon un standard tel que le PDF,
grâce à son universalité, devient
la référence. Son contenu peut
être sécurisé, crypté, protégé
mais aussi signé via des certifi-
cats de sécurité qui offrent plus
de réponses et d’assurances d’au-
thenticité que le support tradi-
tionnel papier.
PdM : Le passage du temps, la
conservation de l’objet au fur et
à mesure des années, et la dispa-
rition des personnes qui le pos-
sèdent, vont sans doute poser
des contraintes à votre système.
Que dire à ce sujet ?
P.N. : Il faut se poser la question
prospective, ce qu’un chercheur
pourrait faire dans des dizaines,
voire des centaines d’années en
découvrant la pièce. En effet la
durée de vie de notre objet phy-
sique est bien plus longue que
celle d’un passeport biométrique
que nous devons renouveler tous
les 5, 10 ou 15 ans.
Nous avons conçu des solutions
simples, standard et durables.
Tout doit être fait pour que le
contenu soit restitué le plus com-
plet possible et anticipant un
algorithme mathématique une
dégradation du marquage. De
plus, les codes de marquages
doivent suivre des règles et des
spécifications standard pour que
le lien entre l’objet physique et
l’avatar puisse être pérenne.
PdM : Pourquoi ne pas simple-
ment disposer la pièce dans un
emballage sécurisé et marquer ce
dernier ?
P.N. : Cela pourrait en effet être
une solution. Cependant posons-
nous la bonne question dans ce
cas. Que protège le marquage ?
Et bien, cette solution ne pro-
tège que l’emballage et non pas
la pièce. C’est donc une solution
que nous ne pouvons pas retenir.
PdM : Vous êtes membre de Swiss-
Label. Quels avantages comp-
tez-vous en tirer et qu’est-ce
que vous entendez offrir à cette
organisation ?
P.N. : Le label est en ligne avec nos
valeurs et nous apporte visibilité,
fiabilité, rigueur et crédibilité à l’in-
ternational. Nous sommes fiers de
notre pays, qui est un centre éco-
nomique important pour l’innova-
tion. Enfin, le centenaire de Swiss-
Label à Brunnen nous a permis de
rencontrer d’autres entrepreneurs
suisses, libres et responsables.
PdM : Pour l’instant, vous vous
concentrez sur les lingots et les
pièces d’or. D’après vous, pour
quelles autres catégories de
biens, outre les objets de collec-
6. 6 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 –
Economie & prévoyance professionnelle
J-P.D. : Le défi plus structurel
de la prévoyance réside dans
l’allongement de la durée de
vie. Ce défi, qui n’est pas spéci-
fiquement helvétique, ne peut
pas être relevé sans changement
radical même dans l’éventua-
lité où les taux de rendement
retrouvent un niveau plus nor-
mal. C’est sur ce défi qu’il faut se
concentrer. Le relever passe par
une flexibilisation de l’âge de
la retraite, en acceptant que le
choix effectué ne peut pas être
sans implication sur le niveau de
vie qui en résulte, et une prise
en compte explicite des solidari-
tés indispensables.
Merci, Monsieur le Professeur.
Interview réalisée pour Point de Mire
par Daniel Stanislaus Martel
« Et si la croissance
ne revenait pas ? »
Chaque année, Pensexpert invite ses clients et
partenaires, ainsi que des représentants des insti-
tutions financières et des médias sélectionnés à la
« Conférence annuelle sur la prévoyance » qu’elle
organise traditionnellement au début octobre à
Lausanne. A plusieurs reprises, Point de Mire a
relayé cet événement dédié à l’actualité économique
et financière. Le 3 octobre dernier, l’orateur prin-
cipal était le Professeur Jean-Pierre Danthine. Les
réflexions faites sur la croissance et sa possible fin
par l’ancien Membre de la Direction générale de la
Banque nationale suisse, actuellement professeur
d’économie à l’Ecole d’économie de Paris, ont sus-
cité un très grand intérêt.
plus contestable et des effets
secondaires dont l’ampleur est
encore à mesurer. Pour moi les
leçons de cet épisode devraient
tourner autour de la nécessité
d’un meilleur mix entre poli-
tiques budgétaire et monétaire,
et sur le contexte institutionnel
devant le rendre possible.
3. PdM : Vous avez suivi de près la
politique de la BNS depuis 2008 ?
Par rapport aux assouplissements
qui semblent se mettre en place
en particulier aux Etats-Unis,
la stratégie de notre Institut
d’émission que vous connaissez
bien, vous paraît-elle être tou-
jours adéquate ?
J-P.D. : La situation de l’écono-
mie suisse est tout à fait excep-
tionnelle, du fait du rôle unique
du franc comme valeur refuge.
Cette caractéristique pose un
défi que la BNS a relevé en impo-
sant un taux plancher vis-à-vis
de l’euro en 2011, puis, après
l’abandon du taux plancher en
2015, en combinant taux d’in-
térêt négatifs et intervention
discrétionnaires sur le marché
des changes. L’affaiblissement
du franc observé actuellement,
consécutif à l’amélioration de la
situation économique mondiale
et surtout européenne, confirme
la justesse de cette politique.
Mais la BNS ne pourra vraisem-
blablement pas précéder la BCE
sur le chemin de la remontée des
taux.
4. PdM : Quelles seront, pour les
cinq années à venir, les options
possibles pour les gérants de
patrimoines, notamment pour
les responsables de caisses de
pensions ?
J-P.D. : Nous ne sortirons pas rapi-
dement de la période de taux
bas, ce qui représente un défi
pour les caisses de pensions. Sur
un horizon long l’affaiblissement
du franc que nous venons de
vivre à partir d’une position de
forte surévaluation était cepen-
dant prévisible. Il offre l’oppor-
tunité d’accepter un plus grand
risque de change permettant de
profiter pleinement des rende-
ments plus élevés disponibles en
dehors de la zone franc.
5. PdM : D’une manière plus géné-
rale, compte tenu des résultats
de la votation du 24 septembre,
comment jugez-vous le marché
de la prévoyance en Suisse ?
« Et si la croissance ne
revenait pas ? »
Tel était le titre un peu provo-
cateur de notre conférencier.
Augmenter les valeurs et multi-
plier les chiffres, n’est-ce pas là
l’essence même de l’esprit d’en-
treprise ? Dans les années 70 on
évoquait le fameux « halte à la
croissance ». Cet appel du Club de
Rome émanait principalement de
la raréfaction ressentie des res-
sources naturelles. Aujourd’hui,
on parle plutôt de stagnation
économique, laquelle peut être
associée plus au moins directe-
ment aux événements provoqués
par la crise financière de 2008.
Jean-Pierre Danthine, devant un
public conquis, a disséqué les
principaux effets qu’une crois-
sance économique nulle pourrait
avoir sur les acteurs de la finance
et de la prévoyance. En marge de
cette conférence le Professeur
Danthine a bien voulu répondre
à quelques questions pour Point
de Mire.
Ecoutons-le !
1. Point de Mire : Vous avez for-
mulé l’impensable : « Et si la crois-
sance ne revenait pas ? » Com-
ment donc une économie sans
croissance pourrait-elle rester
dynamique ?
Jean-Pierre Danthine : Mon titre
faisait référence à l’interroga-
tion fondamentale, notamment
pour les investisseurs de long
terme, que la période actuelle
de faible croissance et de taux
d’intérêt bas, voire négatifs,
peut susciter. Ce n’était pas
une prévision ; je suis plutôt
optimiste quant aux perspec-
tives d’un retour progressif vers
une croissance normale. Je suis
volontariste cependant sur le
fait qu’une composante « sou-
tenable sur un plan environ-
nemental » doit être ajoutée à
notre vision traditionnelle. Les
deux scénarios, stagnation sécu-
laire et orientation décidée vers
une croissance durable, impli-
queraient des changements
importants que les investisseurs
de long terme doivent prendre
très au sérieux.
2. PdM : Dans quelle manière la
crise financière a-t-elle changé
les attentes des acteurs de la
finance face aux banques cen-
trales, notamment la FED, la
Banque Centrale Européenne et
bien sûr aussi la Banque natio-
nale suisse (BNS) ?
J-P.D. : Les banques centrales
ont été au centre de l’attention
et de l’action depuis la crise. Cet
activisme a confirmé leur rôle de
prêteur en dernier ressort, rôle
qui sort renforcé de l’exercice.
Par contre les politiques dites
non conventionnelles, en place
depuis les débuts de la reprise,
ont eu une efficacité sans doute
Jean-Pierre Danthine est pré-
sident de l’Ecole d’économie
de Paris (Paris School of Eco-
nomics). De 2010 à 2015 il a
été membre de la Direction
générale de la Banque natio-
nale suisse (BNS) dont il a été
le vice-président à partir de
2012. Titulaire d’un PhD de
l’université Carnegie-Mellon
de Pittsburgh, il a entamé sa
carrière académique comme
professeur à l’université
Columbia à New York. Il a
ensuite rejoint l’Ecole des
HEC de l’Université de Lau-
sanne où il a été professeur
de macroéconomie et de
finance jusqu’à la fin 2009. Il
a été Managing Director du
Swiss Finance Institute depuis
sa fondation en 2006 jusqu’à
la fin 2009.
7. Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 7
Economie & prévoyance professionnelle
Prévoyance :
faut-il mieux protéger les femmes ?
Des voix reprochent à la LPP de ne pas être adaptée aux besoins actuels des femmes en matière
de prévoyance. Les femmes occupant plus de temps partiels que les hommes, interrompant
plus souvent leur carrière et touchant des salaires inférieurs, devraient pouvoir bénéficier
d’une retraite plus adaptée. C’est vrai. Mais alors, qu’en est-il des jeunes qui poursuivent
des études toujours plus longues mais peinent à trouver du travail ? Quid des indépendants
sans 2e
pilier ou encore des personnes en fin de carrière ? On le voit, dès lors qu’une loi, par
définition universelle, cible un groupe en particulier, on risque de tomber dans l’arbitraire.
Cela dit, soyons clairs : oui, la prévoyance mérite une réforme. Mais une réforme qui ne cherche pas à plaire à un groupe en
particulier, mais à s’adapter au profil de chaque assuré.
Des pistes existent. Citons-en deux : l’âge de la retraite flexible et la baisse du montant minimum de coordination. Dans le
premier cas, le principe veut que le départ en retraite puisse être différencié selon le parcours et les niveaux de cotisation
des assurés. Il existerait ainsi un âge de référence, mais adaptable selon les profils. Cela mettrait un terme au débat sur
l’augmentation de l’âge de retraite pour les femmes. Quant à la seconde piste, elle aura certes un coût. Mais en trouvant
un équilibre entre le nombre d’années de travail et une hausse des cotisations adapté aux profils des assurés, on permet
enfin aux plus petits salaires – que touchent bon nombre de femmes – de mieux planifier leur retraite. Tout en épargnant
les contribuables.
Sans distinction de sexe, les assurés dans leur ensemble, n’ont pas besoin d’être mieux protégés, mais d’avoir plus de choix,
et donc plus de responsabilités dans la manière de gérer leur retraite. Qu’attend-on pour enfin oser explorer cette voie ?
Libres propos
par Pasquale Zarra, Directeur, PensExpert SA, Lausanne
9. Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 9
des sociétés d’audit impliqués
dans l’examen des systèmes de
contrôle des risques auprès d’in-
termédiaires financiers. Cette for-
mation peut également s’adresser
aux Compliance Officers qui sou-
haitent élargir leur champ profes-
sionnel de compétences.
Les six modules de la forma-
tion abordent l’ensemble des
connaissances devant être maî-
trisées par les Risk Managers. Ela-
borée en collaboration avec des
experts du métier, la formation
présente le cadre réglementaire
pour ensuite aborder les risques
propres à l’établissement. Un
module est consacré aux risques
liés à certains types d’activité tels
que les risques de crédit ou de
contreparties, les risques liés à la
gestion de fortune comprenant
la suitability et l’approriateness.
Un module est consacré aux
outils du Risk Management avec
une présentation des méthodes
d’identification des risques.
Enfin, la question de la gestion
du risque au sein d’un groupe
est abordée afin d’identifier les
risques à gérer dans le cadre
d’une consolidation des risques
et les reportings à établir.
Un savoir-faire basé sur
l’expérience partagée
Cette formation Risk Manager
est assurée par des profession-
nels du risque et de la compliance
de banques de la place genevoise
ainsi que de réviseurs bancaires.
La formation porte à la fois sur
des aspects théoriques tout en
portant une attention particu-
lière sur la résolution de situa-
tions concrètes.
L’ensemble des formations Vision-
Compliance se termine par un
examen de 3 heures donnant, en
cas de réussite un diplôme. Vision-
Compliance mesure la qualité de
ses formations au nombre de par-
ticipants qui, après avoir suivi une
formation, s’inscrive à d’autres for-
mations de son programme. Mais
aussi, sur l’expérience d’agences
de recrutement dont leurs clients
bancaires font référence aux
diplômes VisionCompliance, lors-
qu’ils sont à la recherche d’un
Compliance Officer.
EdTech & Formation - Nouveaux concepts
Sensibiliser les Risk Managers
à leur nouvelle mission
n Millicent Larrey, Directrice VisionCompliance, MICA, Int. Dip. (Comp), VisionCompliance
Une offre de formation orientée dans les différents domaines de la compliance
est une nécessité pour répondre aux besoins croissants de spécialistes dans le
domaine du risque et de la compliance bancaire. Active depuis près de 10 ans
dans la formation, VisionCompliance est devenue un acteur de référence pour
les professionnels de la conformité financière et bancaire.
Son approche, qui a fait son suc-
cès, est la création de formations
spécifiques aux différents métiers
de la compliance. Avec une offre
de formation complète, les Com-
pliance Officers et Risk Managers
peuvent évoluer dans leur car-
rière avec la garantie de trouver
la formation adaptée à leurs
nouvelles responsabilités dans
un cadre réglementaire suisse
en constante évolution. Chaque
année, VisionCompliance forme
près de 200 Compliance Officers
tant à Genève qu’à Zurich.
2018 : Objectif assimiler
les risques
Pour compléter sa palette de for-
mations, VisionCompliance ouvre
un nouveau cours en 2018 pour
Risk Managers ; cette profession
étant étroitement liée à celles des
métiers de la compliance. Cette
nouvelle formation d’une tren-
taine d’heures s’adresse essentiel-
lement aux personnes travaillant
dans le service Risk Management
des banques, aux collaborateurs
Millicent Larrey est co-fonda-
trice de la Société VisionCom-
pliance et exerce la charge de
Compliance Officer dans le
domaine de la loi sur le blan-
chiment d’argent (LBA) auprès
de sociétés financières. Titu-
laire d’une demi-licence de
droit obtenue à l’Université de
Genève, Millicent a poursuivi
ses études en Angleterre où
elle a obtenu un Bachelor et
un Master en histoire de l’art
décerné par l’Université de
Manchester. Après avoir tra-
vaillé dans le domaine cultu-
rel, elle a réorienté sa carrière
professionnelle. Elle a obtenu
un Diplôme of International
Compliance auprès d’Inter-
national Compliance Training
(ICT). Elle parle couramment
l’anglais, l’espagnol et le fran-
çais.
Lois, ordonnances,
circulaires FINMA,
Bâle Il et Ill.
Présentation
de la Fonction Risque
et description
des principales
catégories de risques.
Cadre réglementaire
et Fonction Risque
Les risques
opérationnels,
les risques quantitatifs
(liquidité, taux
d'intérêt,
valeurs mobilières,
devises).
Risques de crédit en
lien avec les
opérations
nostro.
Risques propres
à l'établissement
Méthodologie
d'identification
des risques et maîtrise
des outils d'analyse et
gestion des risques.
Contrôle de l'intégrité
des données.
Etablissement des
rapports risque.
Outils du risk
management
Diplôme Risk Manager
Risques liés à l'asset
management (risques
liés aux placements
collectifs).
Analyse du risque crédit
et contrepartie.
Risques liés au wealth
management (respect
de la stratégie de
placement).
Risques spécifiques
aux activités
Appréhension
de la Fonction
risque dans
un groupe bancaire.
Surveillance et gestion
consolidée des risques.
Réconciliation
des normes étrangères
avec les notions suisses
de gestion des risques.
Notion de groupe et
banques étrangères
Attentes de la FINMA,
programme d'audit
et évolution de l'audit
prudentiel.
Méthodologie
et synthèse
10. 10 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 –
Gestion des risques & sécurité
pour ceux qui ne partagent pas
leur vision du monde et sont éga-
lement marqués par le goût de
l’aventure.
Origine légale des fonds
et le microfinancement
En ce qui concerne l’aspect
financier des activités, certains
candidats, afin de financer le
voyage et l’établissement « sur
zone », obtiennent des crédits à
la consommation (dans l’optique
de ne jamais les rembourser) et /
ou utilisent des cartes de crédit
prépayées jusqu’à la limite des
retraits cash. D’autres vendent
tous leurs biens (parfois après
avoir obtenu le crédit) afin de
financer leur départ. Last but
not least, les parents restés en
Suisse envoient régulièrement
des petites sommes par Money
transmitter, par exemple, en Tur-
quie afin de financer leurs fils et
familles en Syrie. Ce qui frappe
dans ce dernier mode de faire,
c’est que les fonds sont claire-
ment d’origine légale (salaires,
allocations sociales, produits
d’une vente, crédits à la consom-
mation, …) et n’impliquent pas,
sauf dans le dernier cas cité, des
intermédiaires financiers. Finale-
ment, la plupart des paiements
se font en espèces.
Al-Qaïda et Daech
La deuxième présentation trace
un historique des nébuleuses
Al-Qaïda et Daech, et les vues
de l’orateur quant à l’évolution
parallèle et future de ces deux
organisations. L’orateur est en
effet persuadé que même si la
défaite de Daech sur le terrain
est imminente, la relève pour un
Daech 2.0 est prête.
Risque d’attentats en
Suisse ?
Le dernier exposé, a présenté
les défis que pose la recherche
d’informations concernant ces
organisations. Cette recherche
s’apparente au jeu du chat et
de la souris entre, d’un côté
les Services de Renseignement
(SR) européens et Suisse et de
l’autre les terroristes. En effet,
si les SR disposent maintenant
d’énormément d’informations,
ils manquent clairement de res-
sources pour les analyser. Le pro-
blème majeur que rencontrent
les SR est aussi de quantifier et
de localiser les personnes impli-
quant un risque élevé pour la
sécurité dans le domaine du ter-
rorisme. Pour la Suisse, le SRC
estime qu’une centaine de per-
sonnes représentent un risque
élevé : dans ce chiffre ne sont
pas comptés uniquement les dji-
hadistes qui sont revenus, mais
aussi des personnes soutenant le
terrorisme.
Conclusions
En ce qui concerne le finance-
ment, il ressort des trois exposés
que Daech fait actuellement face
à un problème accru de finance-
ment direct, car l’Etat islamique
a perdu ces derniers mois près
du 95% du territoire qu’il occu-
pait. Ceci a réduit fortement sa
capacité à se financer par l’ex-
ploitation des ressources natu-
relles ou historiques (ventes d’or
noir brut et / ou d’objets d’art
antique). Daech en revient donc
à ses sources de financement plus
traditionnelles (drogue, racket,
enlèvements), tout en sachant
qu’à ce jour un attentat est beau-
coup moins onéreux à organiser.
A titre indicatif, l’attentat du 11
septembre 2001 a coûté environ
un demi-million de dollars alors
que l’attentat de Nice du 14 juil-
let 2016 n’a coûté que quelques
centaines d’Euros.
Finalement, s’il y a une chose à
retenir de ce séminaire, c’est que
la question n’est plus de savoir si
un attentat va se produire, mais
quand et où il se produira.
Financement du terrorisme
n Norberto BIRCHLER, Président de l’Association Romande des Intermédiaires Financiers (ARIF),
Président du Conseil Municipal de Collonge-Bellerive
Le jeudi 30 novembre, l’ARIF a organisé à Genève, un séminaire sur le finance-
ment du terrorisme. Présidé par Julien Blanc, Président du Comité de l’ARIF,
ce séminaire réunissait un panel de spécialistes en la matière : Madame Juliette
Noto (Procureure fédérale auprès du Ministère public de la Confédération,
Responsable du domaine terrorisme), Messieurs Jean-Paul Rouiller (Direc-
teur du Geneva Centre for Training and Analysis of Terrorism) et Jean-Pierre
Keller (Geneva Centre for Security Policy). Ce séminaire avait comme objectif
de présenter aux intermédiaires financiers membres de l’ARIF les différentes
méthodes qui sont employées pour financer soit un attentat, soit le voyage « sur
zone » pour pratiquer le djihad. Par un hasard du calendrier, ce séminaire a
eu lieu le même jour que la conférence de presse annuelle du Service de rensei-
gnement de la Confédération (SRC).
La première oratrice nous a
présenté un bilan de la lutte
en Suisse, accompagné d’une
analyse des perspectives en la
matière et des défis auxquels
nous serons confrontés. Le cadre
juridique reste principalement
celui du Code pénal (art 260 bis,
ter et quinquies) complété par
certaines autres dispositions,
en premier lieu celle de la Loi
fédérale interdisant les groupes
« Al-Qaïda » et « Etat islamique ».
Radicalisation
Il n’y a pas de profil type en Suisse
pour les aspirants terroristes : une
radicalisation peut s’effectuer en
quelques mois, l’âge médian se
situe entre 18 et 30 ans, les pro-
tagonistes sont certes masculins
à 90%, mais on trouve égale-
ment des femmes et des mineurs.
Contrairement à d’autres pays,
les candidats au départ ont très
peu de liens avec la petite délin-
quance. Il n’y a pas de particu-
larité régionale, toute la Suisse
est touchée, avec quelques
pôles marqués. Le recrutement
passe par des sites Internet ou
les « incendiaires mentaux » qui
propagent leurs idées, soit par
le biais d’associations à but non
lucratif, soit sur Internet (via des
sites analogues à Facebook). Les
points communs des personnes
qui se radicalisent sont les sui-
vants : elles se perçoivent souvent
comme les victimes d’injustices et
de discriminations et rejettent
profondément la démocratie
et les valeurs occidentales, elles
ont un manque total d’empathie
Norberto Birchler, âgé de 56
ans, est né et a grandi à Genève.
Après l’obtention d’une licence
ès lettres, il a enseigné au
cycle d’orientation de Genève
pendant près de 15 ans. Il est
ensuite parti travailler comme
collaborateur scientifique au
DDPS, dans une section active
dans le contrôle des armements
et du désarmement en Europe.
C’est riche de cette expérience,
qu’il est revenu à Genève en
2003 pour reprendre la Direc-
tion de l’ARIF, OAR-LBA. Dans
ce cadre il a été amené à suivre
la formation de Compliance
management à la Faculté de
droit de l’université de Genève.
Colonel EMG, il est actuelle-
ment incorporé à l’Etat-major
des Forces terrestres.
Depuis 2009 il fonctionne aussi
comme juge au Tribunal des
Prud’hommes de Genève.
Actuellement il est le président
du Conseil municipal de Col-
longe-Bellerive, dans le canton
de Genève.
Il parle couramment le français,
l’allemand, le suisse-allemand,
l’italien, l’anglais et le hongrois
et se débrouille en russe.
12. 12 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 –
Fintech & solutions financières nouvelles
« Le know-how du wealth mana-
gement est élevé à Genève, mais
les initiatives Fintech sont beau-
coup plus développées en Califor-
nie ou à Singapour, notamment. »
Par ce message, Jay Oberai, fon-
dateur et CEO de Synergy Asset
Management, qui, avec The
Swiss Fintech Convention (TSFC),
était co-organisateur de l’événe-
ment, a ouvert le premier Geneva
Wealthtech Forum. Pierre Mau-
det, Conseiller d’Etat responsable
du Département de la sécurité et
de l’économie de Genève en était
l’intervenant d’honneur. Dans son
mot de bienvenue, il confirmait :
« Notre objectif est de convaincre
les meilleures start-ups de Califor-
nie, de Londres, Israël et Singa-
pour à se développer chez nous. »
Inspirés de ces propos, des repré-
sentants d‘acteurs financiers dont
des gérants de fortune, de start-
ups et du monde académique,
ont partagé leurs expériences.
Selon les asset managers, qui sont
les plus concernés par le Wealth-
tech, la transition réussie dépen-
dra de trois conditions :
a) Repenserl’organisationinternedes
institutions, qui, souvent, datent
d’avant l’ère des Fintech, donc
reflètentunétat« pré-digital »,tan-
dis que les start-ups en revanche
sont, dès le départ, optimisées en
fonctiondeleursolution ;
b) « Robotiser » les portefeuilles ; et
c) Protéger au maximum les
valeurs et les transactions.
La réputation de Genève en ges-
tion de fortune s’est bâtie sur la
confiance. Une jeune génération
familière des nouvelles techno-
logies est en train de prendre la
relève. Ce sera à elle de mener à
bien la transition vers les Wealth-
tech, en étant conscient que
cette mutation nécessitera bien
davantage que le remplacement
des outils informatiques.
En guise de conclusion, et rassurés
par la détermination des profes-
sionnels de la finance, The Swiss
Fintech Convention (TSFC) et
Synergy Asset Management, épau-
lés par les autorités genevoises,
ont présenté l’initiative du Geneva
Wealthtech Hub. Celui-ci alliera les
gérants de fortune et les start-ups
à l’objectif commun de maintenir le
rôle éminent de Genève en wealth
management demain également.
The Swiss Fintech Convention (TSFC)
9, rue de Candolle, 1205 Genève
Genève : futur hub du
Wealthtech !
Le premier Geneva Wealthtech Forum confirme l’ambition des acteurs poli-
tiques et financiers de transformer Genève en la capitale mondiale de la ges-
tion de fortune de demain.
n Daniel Stanislaus Martel, Rédacteur en chef Point de Mire et Secrétaire général de The Swiss Fintech Convention (TSFC)
Le premier Geneva Wealthtech Forum, conjointement organisé par The Swiss
Fintech Convention (TSFC) et Synergy Asset Management, le 16 novembre
2017, et dont Point de Mire était partenaire média, a rencontré un franc suc-
cès. Pour les acteurs de la finance c’était l’occasion de présenter leurs stratégies
pour accélérer et simplifier leurs procédures et réduire leurs coûts. Aux start-
ups, l’événement a permis de nouer des contacts. Aux autorités genevoises, le
forum a offert l’opportunité de mettre en avant les conditions-cadres promet-
teuses dans leur canton, avant d’annoncer, d’un commun accord avec les deux
co-organisateurs, le programme Geneva Wealthtech Hub pour permettre à
Genève, centre mondial de la gérance de fortune, de devenir le premier centre
du Wealthtech du monde.
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13. Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 13
Aspects économiques et financiers
Éviter les diversifica-
tions dispendieuses
C’esthabituel,enfindecyclehaus-
sier, on voit apparaître nombre
de commerciaux nous propo-
ser des placements « juteux »
sous d’autres formes et latitudes
tels que l’investissement dans
l’immobilier en Allemagne, dans
des bois précieux en Asie, dans
du capital risque, dans de nou-
veaux Eldorados qui n’en sont en
réalité pas. Rappelons que quand
le prochain krach arrivera tout
mais absolument tout baissera
drastiquement. Et que toutes les
alternatives que l’on vous pro-
pose actuellement avec de belles
promesses s’écrouleront encore
plus que la normale. Notre
recommandation : n’investissez
que dans ce que vous comprenez,
ce qui offre une liquidité quoti-
dienne et un suivi professionnel
accessible.
Quant au « Bitcoin », phénomène
de mode enrichissant certains
mais qui va en ruiner beaucoup,
passons notre tour !
Meylan Finance
Rue du Simplon 37
CH-1006 Lausanne
hender une année boursière
2018 à évolution latérale. Dans
cette constellation, il s’agira de
prioriser la maîtrise des risques.
Tout en privilégiant des rende-
ments certes plus modestes mais
visibles et réguliers. Eviter tout
pari. Etre plus gourmand de
sécurité que de performance. Et
se rappeler qu’en premier lieu
pour gagner de l’argent il faut
ne pas en perdre, dixit Warren
Buffett.
Nous rejoignons la dernière
analyse de la Banque Cantonale
Vaudoise (BCV) qui rappelle que
la marge de progression à venir
reste liée à celle des bénéfices
des sociétés qui, toujours selon
notre principale banque dépo-
sitaire, devraient être de l’ordre
de sept à dix pour-cent. Chez
Meylan Finance, nous optons
pour un biais plus prudent.
Si à cela on réussit à apporter du
sens aux choses et des perspec-
tives d’un monde plus juste, cette
nouvelle année sera celle où le
succès sera au rendez-vous.
Le marché obligataire
est trop risqué
On attend une hausse immi-
nente des taux d’intérêts outre
atlantique. Celle-ci devrait se
poursuivre, au cours des pro-
chains mois. Aussi, est-il pru-
dent d’anticiper des dépôts de
bilan pour l’année prochaine,
en particulier dans une Amé-
rique du Nord qui vit plus à
crédit qu’autre part. Dans cette
constellation, le marché obliga-
taire est exposé à des risques
accrus qui sont insuffisamment
rémunérés. S’en tenir à l’écart
pour ces prochains mois.
Chronique financière
2018… l’année de l’impasse !
n François MEYLAN, Conseiller financier et Directeur, Meylan Finance Sàrl, Lausanne
L’an prochain risque de n’être que le prolongement de 2017… sans la hausse
boursière. Nous baignons dans l’ère de la communication, des modes, du super-
ficiel et du vide. Preuve en est la dernière campagne médiatique « Balance ton
porc » lancée par des pseudo-féministes qui relèvent plus de comptes personnels
à régler, du narcissisme et de la recherche de visibilité que d’une quelconque
avancée sociale. Comme si nous avions tous un « porc » à balancer !
Gauche et droite –
même fuite des respon-
sabilités
C’est connu, quand la gauche
fait du sociétal au lieu de faire
du social - c’est-à-dire se battre
pour nos emplois et pour l’amé-
lioration des conditions d’exis-
tence des plus démunis - c’est
qu’elle n’a plus rien à dire. À
l’inverse, la droite est devenue
dogmatique, avec le postulat
que tout doit être rentable.
Tout doit avoir une utilité. Au
point d’avoir propulsé un néo-
libéralisme sauvage sans foi ni
loi. Il détruit aujourd’hui aussi
bien tous les liens nécessaires
au vivre ensemble que la pla-
nète, dans son ensemble. Nous
sommes pris à la fois entre des
mouvements de destructions
et un glissement vers le bas.
Le quantitatif étant privilégié
au qualitatif. Au point où nous
avons carrément perdu l’espoir
de revenir aux sources mêmes
du libéralisme avec sa respon-
sabilité sociale promue jadis
par Montesquieu, Adam Smith
ou encore Tocqueville. Un nou-
veau système doit être inventé.
Après la faillite du concept de
l’économie planifiée comme
celle à venir du dogme de l’in-
dividualisme capitaliste et fina-
lement bien seul, autre chose
doit être trouvé. Ou cet « autre
chose » s’imposera à nous tôt
ou tard et de manière bru-
tale. Une piste qui mérite, sans
doute, d’être explorée est celle
de l’humanisme. Pour cela, les
nouveaux philosophes comme
ceux de l’Antiquité apportent
des clés de lecture sur le sens
que l’on entend donner à son
existence comme aux choses.
Quant aux plus jeunes, les plus
beaux cadeaux que l’on puisse
leur faire, en cette période de
fin d’année, sont d’apprendre
à penser par soi-même et les
« crayons de couleurs » leur per-
mettant de dessiner ce que sera
l’œuvre de leur vie.
C’est sur ces mots, que nous vous
souhaitons de belles et lumi-
neuses fêtes et un excellent cru
2018.
Les arbres ne montent
pas jusqu’au ciel !
Les marchés boursiers marque-
ront une pause. Ne pas perdre
d’argent en 2018 sera la prio-
rité. Nous nous méfions de l’en-
thousiasme exprimé de part et
d’autre en cette fin d’exercice
du genre : « Cette fois c’est dif-
férent », « Les marchés bour-
siers sont hauts mais c’est jus-
tifié », « Il y a encore de beaux
mois haussiers devant nous ».
etc., etc. Autant de slogans
qui relèvent plus du marketing
commercial que des signaux
de l’économie réelle. La hausse
spectaculaire de l’endettement
tant américain que chinois, des
problèmes structurels aigus
auxquels nous n’avons toujours
pas répondu tels que la destruc-
tion en masse des postes de tra-
vail - selon le Fonds monétaire
international (FMI), l’emploi
à temps partiel involontaire
reste élevé - les défis posés par
l’écologie, un environnement
guerrier profitant aux mar-
chands d’armes, nourrissant les
égos qu’ils soient américains
ou saoudiens et la recrudes-
cence des inégalités écono-
miques comme sociales confir-
mées encore récemment par la
nouvelle affaire des « Paradise
Papers » nous invitent à appré-
Meylan Finance Sàrl, société
de conseil patrimonial et de
gestion de fortune, établie
à Lausanne, a été fondée en
2011 par François Meylan qui
est actif dans la promotion
d’un libéralisme humaniste.
Meylan Finance Sàrl qui four-
nit une large palette de pres-
tations allant du placement
de capitaux à l’exécution tes-
tamentaire, se spécialise dans
la finance durable et dans l’ac-
tivisme actionnarial en parti-
cipant aux assemblées géné-
rales d’actionnaires, entre
autres.
14. 14 Numéro 71 – Hiver 2017-2018 –
Evénements en perspective
nuitées, de planification et
d’événementiel élargissent
constamment leur palette
d’offres et de services. Le
Salon SETA est un moyen de se
tenir informé du marché et de
son évolution. Il s’adresse aux
professionnels et les mettra
en contact avec des exposants
désireux de prospecter, de
développer et de consolider
leur notoriété tout en accrois-
sant leurs ventes. Le SETA
est donc l’occasion de tester
les nouveaux marchés et les
opportunités qui en émer-
gent.
Le salon SETA, unique manifes-
tation de ce domaine en Suisse,
se veut propice aux échanges et
aux rencontres de qualité. Pour
cette édition, plus de 70 expo-
sants sont attendus : hôtels,
tour-opérateurs, offices du
tourisme, agences événemen-
tielles, prestataires de services
tels qu’incoming agencies,
transporteurs ou spécialistes
du digital, centres de congrès
mais aussi des lieux privés tels
que châteaux et résidences de
prestige offerts à la location
événementielle.
vraies expériences qui restent
en mémoire. Utilisée de façon
adaptée, la technologie peut
aussi fortement y contribuer.
C’est vrai, le marché connaît
une expansion nouvelle. Les
prestataires de mobilité, de
Salon SETA 2018
Des MICE au Touristech. Plus de 70 exposants attendus
n Achim Frerker, Directeur Salon SETA et Chef de projet Boerding Exposition SA
La Suisse est indéniablement le pays du tourisme : celui-ci figure en effet
parmi les destinations les plus prisées dans le monde. Et le tourisme d’affaires
contribue en grande partie à ce succès. En parallèle, nous entendons quoti-
diennement parler des enjeux du développement durable et de la responsabi-
lité sociale des entreprises. Un aspect qui concerne d’ailleurs de près le secteur
du MICE, ce qui veut dire Meetings, Incentives, Conferencing, Exhibitions
ou Events. Dans ce sens, les technologies et leurs applications sont largement
mises en avant. Force est de constater que la digitalisation en cours est en
train de révolutionner le marché et d’ouvrir la voie à de nouvelles opportuni-
tés, plus écologiques et éthiques. Il suffit d’observer la montée en puissance des
portails en ligne, des applications événementielles ou encore des conférences
virtuelles pour s’en rendre compte.
Malgré toutes les avancées tech-
nologiques, il ne faut cependant
pas oublier que l’individu doit
rester au centre du processus
décisionnel. Les exigences et les
attentes des congrès et voyages
d’affaires ne cessent d’augmen-
ter. Dans ce contexte, l’implica-
tion personnelle et l’expérience
individuelle sont plus recher-
chées que jamais. Et les évène-
ments d’aujourd’hui ont besoin
de dynamisme : ils doivent pas-
sionner, fasciner, provoquer des
sensations fortes et déclencher
des émotions. Car ce sont les
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15. Numéro 71 – Hiver 2017-2018 – 15
Forum
Note de lecture
Le recouvrement privé
de créances
Grégoire Geissbühler
Qui n’a jamais été confronté à
l’un de ces offices qui se chargent
de récupérer des créances auprès
de débiteurs oublieux ou réti-
cents ? Ces sociétés pratiquant le
recouvrement extrajudiciaire se
targuent d’être plus rapides, plus
efficaces et moins coûteuses que
le système étatique, et il y a là un
véritable marché.
Quelles dispositions du droit
suisse sont-elles applicables à
de tels contrats ? Comment le
débiteur est-il protégé ? La pra-
tique de frais de rappel parfois
supérieurs à la créance elle-
même est-elle justifiée ? Etrange-
ment, notre cadre juridique est
lacunaire à ce propos et, forts de
la liberté contractuelle, les inté-
ressés en profitent pour sculpter
les contrats à leur guise.
Tel est le cadre de la récente
thèse de doctorat de Grégoire
Geissbühler, un ouvrage dont la
lecture devrait être profitable très
au-delà du seul cercle des juristes.
Le propos de l’auteur est certes
scientifique, mais son style clair et
la structure même de la thèse la
rendent d’une consultation aisée.
Il reste à espérer que le législa-
teur, alerté par les remarques
pertinentes exprimées au fil des
chapitres, soit réceptif aux élé-
gantes propositions d’amende-
ment du droit suisse émises en
conclusion par leur auteur.
Maurice Baudet
Grégoire Geissbühler
Le recouvrement privé de créances
Aspects contractuels et protection
du débiteur
Schulthess éditions romandes 2016
Economie mondiale selon Candriam
2018 : un bon cru
Dans leur prospective annuelle, Anton Bender, éco-
nomiste en chef de CANDRIAM, et Florence Pisani,
Directeur de la recherche économique, ont partagé, en
ce début décembre, leurs prévisions avec les médias.
Jamais depuis la fin de la Grande Récession, l’économie mondiale n’a
été aussi dynamique. Portée par le rebond des pays exportateurs de
matières premières, par la croissance toujours élevée des pays émer-
gents d’Asie et par la reprise dans la zone euro, la croissance mon-
diale a accéléré en 2017 et est en passe d’atteindre 3,6 %, son plus
haut niveau depuis six ans. Dans les pays développés, le poids de l’en-
dettement du secteur privé s’est par ailleurs stabilisé.
La Chine a même freiné le crédit aux entreprises et essaie de stimuler la
consommationdesménages.AuxEtats-Unis,aprèsavoirralentivers1,5%
en 2016, la croissance devrait atteindre 2,2 % en 2017, soit sa moyenne
depuis 2010. Surtout, l’investissement productif et la consommation pri-
vée ont repris. La croissance se rapprocherait ainsi de 2,4 % en 2018.
Dans la zone euro, la demande intérieure et un bon solde extérieur
sont à l’origine de l’accélération de l’activité. Les exportations vont
continuer de bénéficier de la demande mondiale soutenue. L’inves-
tissement en équipement et la construction ont repris au vu des pers-
pectives améliorées. La consommation tend à revenir aux rythmes
d’avant la crise.
Ces bases solides annoncent donc une croissance réjouissante pour 2018.
(DSM)
Note d’humeur
par Maurice Baudet
Il n’y a pas de petit
profit
Le Contrôle Fédé-
ral des Finances
vient de proposer,
en octobre dernier,
une idée apparem-
ment brillante,
celle d’imposer les
rentes payées à
l’étranger. Il écarte
toutefois dans son
rapport la possibilité de le faire
pour les versements au titre du
2e
pilier, faute, selon lui, de bases
statistiques fiables. Oublions
donc la partie immergée de l’ice-
berg. Restent alors les rentes AVS.
Quelque 800'000 rentiers, soit un
tiers environ des bénéficiaires,
les encaisseraient à l’étranger. Le
chiffre impressionne, et il y a visi-
blement là du grain à moudre.
Puis l’on apprend que cela cor-
respond en fait à 5.6 milliards,
soit 14% du total déboursé, donc
majoritairement à des rentes par-
tielles. Donc soit les bénéficiaires
n’ont pas cotisé assez longtemps,
soit pire encore leurs salaires n’ont
pas été, et de loin, assez élevés
pour bénéficier d’une rente com-
plète. Poussons la lecture du rap-
port un peu plus loin. S’il fallait
entrer en matière sur l’imposition
des prestations AVS ainsi expor-
tées, seraient exclues celles versées
à des résidents de pays au bénéfice
de conventions de double imposi-
tion (CDI), soit à une vaste majo-
rité d’entre eux (plus de 90%).
Le soufflé tombe ainsi lamenta-
blement, mais cela n’est pas fini.
Restent concernés 57'000 rentiers
percevant au total 480 millions et
bénéficiant, saluons le néologisme
fiscal au passage, d’une « double
non-imposition ». Une ponction sur
ce dernier carré de contribuables
potentiels permettrait à la Confé-
dération d’engranger quelque 25
à 30 millions de recettes supplé-
mentaires. Ce que l’on ne vous dit
pas, c’est que toute perception a
un coût, ce qui ne manquerait pas
d’écorner fâcheusement ce mon-
tant. Soyons généreux, laissons
leur 25 millions, soit 0,6 pour mille
du montant des rentes AVS totales
lesquelles atteignent un montant
annuel de 42,5 milliards.
Mais la peau de chagrin rétrécit
encore. Sachant enfin que sur ces
recettes, la Confédération devrait
rétrocéder environ 90% aux can-
tons, le Contrôle Fédéral des
Finances pourrait ainsi récupérer
un peu moins de trois francs cin-
quante par million de son budget
total, lequel est prévu pour 2018 à
72,5 milliards. L’on ne peut s’em-
pêcher de penser qu’il y aurait
peut-être mieux à faire.
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À MOIS
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