Economiste bissau-guinéen, ancien secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Carlos Lopes fait entendre sa voix dans toutes les enceintes internationales. Il partage les fruits de sa réflexion sur les enjeux du développement de l’Afrique avec ses étudiants au Cap, mais aussi sur les réseaux sociaux. Pour lui, l’Afrique ne se développera qu’avec des plans conçus par les Africains eux-mêmes.
2. 3Enjeuxafricains N°26
Editorial
François Katendi,
directeur de la publication
Le transfert de Neymar
ou la diplomatie du carnet
de chèques
Le football occupe certes une place importante dans la vie des hommes, mais avec
le transfert du joueur brésilien Neymar de Barcelone vers Paris, on entre dans
une autre dimension. Le club catalan va empocher quelque 220 millions d’euros
pour céder une de ses stars planétaires aux Qataris qui contrôlent le Paris Saint-
Germain (PSG). C’est le contrat du siècle battant le record enregistré pas plus tard
que l’an dernier avec le transfert de Paul Pogba (pour 120 millions d’euros) de la
Juventus de Turin vers Manchester United. On grimpe à des niveaux stratosphé-
riques jamais atteints dans l’histoire du ballon rond.
Et ce n’est pas fini. Selon les estimations, le footballeur à la coiffure extravagante
pourrait gagner chaque année environ 30 millions d’euros. Un tel niveau de rému-
nération représente une fortune que très peu de gens peuvent raisonnablement
espérer amasser au cours de toute leur existence. Cela dépasse l’entendement. Les
amateurs du ballon rond ont déjà forgé leurs arguments : son talent le mérite bien,
sa carrière au plus haut niveau est limitée dans le temps (généralement quinze
ans) et sa notoriété fera gagner de l’argent à son nouveau club grâce à la vente
des maillots et aux produits dérivés estampillés Neymar. Tous ces arguments sont
recevables mais ils ne répondent pas aux interrogations légitimes que peuvent
avoir ceux qui sont choqués par les sommes colossales en jeu. Après Paul Pogba,
Neymar et peut-être Kylian Mbappé, n’entre-t-on pas dans une bulle spécula-
tive qui finira par exploser un jour au visage du monde du football ? Avec des
conséquences dramatiques pour les footballeurs en herbe, dans les centres de
formation ?
Heureusement que cette transaction a eu lieu au cœur de l’été. Mais on n’y échap-
pera pas à la prochaine rentrée scolaire dans les cours d’école. Imaginez les dis-
cussions entre les élèves en culotte courte. Qui pourrait réussir à leur expliquer
que c’est en allant à l’école qu’on finit par bien gagner sa vie ? Ils n’auront qu’une
envie : vivre comme Neymar et gagner autant que lui. Il devient déjà un modèle
pour tous les enfants qui n’aiment pas l’école. Pourquoi se donner tout ce mal si
l’on peut gagner beaucoup d’argent en courant derrière un ballon – avec un talent
inné quand même ?
Les attentes placées par les autorités, les supporters et les dirigeants parisiens – en
quête d’une Ligue des champions – dans ce joueur hors pair sont certainement à
la hauteur des émoluments proposés. La perle brésilienne a vraiment intérêt à se
montrer à la hauteur de leurs attentes.
Reste que le prix payé pour s’attirer les services de Neymar est surélevé. On est
dans la démesure. On peut être à juste titre scandalisé par une telle transaction et
ce que cela représente en réalité. C’est là qu’interviennent les géopolitologues. En
signant un chèque de 220 millions d’euros au profit du FC Barcelone, le Qatar qui
possède le PSG poursuit un autre objectif : capitaliser sur le nom du footballeur
brésilien et gagner la bataille de l’opinion dans le conflit qui l’oppose à ses voisins
rangés derrière la puissante Arabie saoudite. Le sport qui vient à la rescousse du
politique, il fallait y penser !
Congo Airways dessert la ville de Lubumbashi 9 fois par semaine,
Goma 6 fois avec trois vols directs
et Kisangani 4 fois avec trois vols directs.
La compagnie reste à l’écoute et au service de sa clientèle.
3. Enjeuxafricains N°26
Sommaire
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Imprimé en Europe
Sommaire
4 5
Laser
6 Tulinabo Salama Mushingi
Politique
8 Chronique par Elikia M’Bokolo :
L’argent ? Oui, mais comment ?
9 Burundi : Les relations
entre Bujumbura
et l’Union européenne
se dégradent de plus en plus
Economie
38 Chronique par
Hakim Ben Hammouda :
Une hirondelle
annonce-t-elle le printemps ?
40 Matières premières : Interview
de Brigitte Bocoum,
Spécialiste en développement
et planification stratégique
des ressources naturelles
44 Rapport Cyclope 2017 : L’Afrique
en perte de vitesse
dans un monde d’incertitudes
45 Le cuivre zambien
poussé par un vent d’optimisme
46 Perspectives économiques/BAD :
Le temps de l’industrialisation
et des entrepreneurs
48 Afreximbank s’inquiète
des mesures protectionnistes
50 Gabon : Le FMI
et la Banque mondiale
à la rescousse
52 Sénégal : Un bilan économique
encourageant
54 Interview de Carlos Lopes :
« Industrialiser l’Afrique
pour améliorer la production agricole
et ajouter de la valeur »
56 Atlas : Énergie en Afrique
60 Air Côte d’Ivoire
entrevoit-elle le bout du tunnel ?
Hommage à Jean-Karim Fall page 66
En couverture RDC
12 L’allocution de Deogratias
Mutombo Mwana Nyembo,
gouverneur de la BCC
devant les opérateurs miniers
15 Pour une politique économique
tournée vers la production
intérieure
18 Mobilisation des ressources :
le temps de l’action
20 La stratégie du bâton
24 Rappel des dispositions légales
et réglementaires
25 Nouveau régime des sanctions
28 Entretien avec
José Sele Yalaghuli,
le directeur général des impôts
en RDC
30 Etat de l’application de l’Ohada :
Un bilan globalement positif
33 Congo Airways met le cap
sur l’international
34 Entretien avec Eric Mboma,
Dg de l’Arca
36 La diaspora
à l’agenda gouvernemental
Pierre Nkurunziza page 9
Société
62 Maroc : L’homme qui combat
les bactéries multi résistantes
64 Portofolio : Les obsèques
de Madame Berthe Nyota Musoga
66 Média : Hommage à Jean-Karim Fall
Deogratias Mutombo Mwana
Nyembo page 12
Brigitte Bocoum page 40
Carlos Lopes page 54
Atlas : Énergie en Afrique page 56
José Sele Yalaghuli,
le directeur général des impôts
en RDC page 28
6. 11Enjeuxafricains N°26 11
Dossier spécial
Comment la Banque centrale du Congo
s’emploie-t-elle à enrayer la chute de la valeur
du franc congolais face au dollar ?
RDC
1010
“ Le temps de l’action a sonné ”
11. Spécial RDC
La stratégie du bâton
La Banque centrale du Congo a modifié en les durcissant les dispositions légales et réglementaires en matière
de rapatriement des devises par les compagnies minières. Son objectif : lutter contre la fraude et la fuite des
capitaux, pour conforter notamment l’offre des devises sur le marché des changes et financer l’économie.
L’heure est grave. Tout le monde est sur le
pont à la Banque centrale du Congo (BCC).
Faute de réserves suffisantes en devises fortes
dans les caisses de l’institution financière, la
monnaie nationale s’est mise à perdre de la
valeur par rapport au dollar. L’expression «
vivre au taux du jour » est de nouveau sur
toutes les lèvres. Pointés du doigt, les opé-
rateurs miniers basés pour la plupart dans
l’ex-province du Katanga ont été invités, le
20 juillet, à Lubumbashi à une journée de
sensibilisation sur les nouvelles dispositions
de la réglementation de change.
Face à la pénurie de billets verts, le gouver-
neur de la Banque centrale du Congo, Deo-
gratias Mutombo Mwana Nyembo, a tapé
du poing sur la table. D’après lui, la chute
des cours des matières premières n’explique
pas, à elle seule, la crise actuelle. Celle-ci est
aussi due au non rapatriement par les compa-
gnies minières de la fraction légale et régle-
mentaire de leurs recettes d’exportation. Le
code minier impose en effet aux entreprises
opérant dans le secteur minier de rapatrier
vers les banques basées en RDC 40% du
produit tiré de leurs ventes à l’étranger. Or
les statistiques épluchées par les experts de
la BCC ont révélé un comportement répré-
hensible des opérateurs miniers. Plusieurs
d’entre eux ont en effet « développé des pra-
tiques conduisant au non-respect des dispo-
sitions légales et réglementaires en matière
de rapatriement des recettes d’exportation
et de communication d’informations sur
les mouvements des comptes principaux à
l’étranger ». En clair, il y a fraude et fuite des
capitaux. Il fallait donc sévir.Avec l’appui du
gouvernement, la BCC a donc dévoilé des
mesures visant un renforcement « des dispo-
sitions réglementaires afférentes au rapatrie-
ment des revenus des exportations minières
et aux mouvements des comptes principaux à
l’étranger ». Les sanctions pour les contreve-
nants ont également été durcies.
D’où la matinée organisée au Pullman,
dans la capitale cuprifère, pour vulgariser
le nouveau dispositif cambiaire et l’arsenal
de sanctions concoctés par le gouverneur
de la BCC et son équipe. Sans entrer dans
les détails, Deogratias Mutombo Mwana
Nyembo a rappelé les grandes lignes de la
réforme. Il en attend des résultats probants :
« une augmentation du niveau de rapatrie-
ment des recettes d’exportation et de l’offre
des devises et, en filigrane, la stabilisation
du marché des changes ». Il en appelle par
conséquent au devoir républicain de tous
les acteurs opérant dans le secteur minier et
des banques commerciales, pour une mise
en œuvre efficace des dispositions légales
et réglementaires annoncées. Mais gare à la
sanction pour tous ceux qui se hasarderont
à violer les dispositions en vigueur. La note
risque d’être salée. Le gouverneur de la BCC
se veut toutefois optimiste : « avec le rapa-
triement régulier des 40% des recettes d’ex-
portations, il est possible d’amener la RDC à
stabiliser et à relancer son économie. ».
Pour détailler l’éventail de sanctions appli-
cables par la BCC, Deogratias Mutombo
Mwana Nyembo a passé le relais au direc-
teur général chargé de la politique moné-
taire et des opérations bancaires, Jean-Louis
Kayembe wa Kayembe. Comme à son
habitude, ce dernier s’est voulu pédagogue,
illustrant ses propos à l’aide des diapositives
explicites.
D’emblée, le Dg Kayembe, comme on
l’appelle communément, a rappelé la
conjoncture économique actuelle mar-
quée notamment par un phénomène de
« déficits jumeaux » : celui de la balance des
paiements et celui des finances publiques.
Résultat des courses : un ralentissement de
la croissance économique, une dépréciation
de la monnaie nationale et une accélération
de l’inflation. Certes, la riposte du gouverne-
ment et celle de la Banque centrale du Congo
n’ont pas tardé. Des mesures de stabilisa-
tion et de relance économiques sont en train
d’être mises en œuvre. Mais seuls des efforts
de long terme pour réformer l’économie
nationale peuvent avoir des effets notables et
durables. Pour ce faire, il faut notamment di-
versifier la production par l’industrialisation,
réduire la dépendance extérieure du pays,
relancer le secteur agricole et améliorer les
infrastructures de base.
Après ce rappel, Jean-Louis Kayembe a en-
suite appuyé là où ça fait mal en dressant un
tableau des dispositions de la réglementation
de change en matière de rapatriement des
devises. Les contrôles vont être renforcés.
Quant au nouveau régime des sanctions à
l’encontre des entreprises minières, il alour-
dit fortement les pénalités financières pour
les manquements qui seront constatés par les
fins limiers de la Banque centrale du Congo.
Les contrevenants seront donc frappés au
portefeuille.
20 21Enjeuxafricains N°26
Déficit de la balance des paiements
Déficit de la balance des paiements
Evolution des réserves internationales (en millions de USD)
Marché du change : Besoins des banques en devises
12. Spécial RDC
22 23Enjeuxafricains N°26
Déficit des finances publiques
Evolution du solde du Trésor (en milliards de CDF) Juin 2016 VS juin 2017 (en milliards de CDF)
Conséquences
Ralentissement de la croissance économique
Dépréciation de la monnaie nationale
Les conséquences globales
Accélération de l’inflation
Niveau de rapatriement des recettes d’exportation
SITUATION DES EXPORTATIONS DECLAREES ET DES RECETTES RAPATRIEES
13. Spécial RDC
24 25Enjeuxafricains N°26
Rappel des dispositions légales et réglementaires
Réglementation de Change
Suivant l’article 266 du Code minier, le Titulaire des
droits miniers :
• est autorisé à exporter et à commercialiser librement
la totalité de sa production sur les marchés interna-
tionaux de son choix ;
• a l’obligation de souscrire, pour toutes ses opérations
d’exportation, un document de change conformé-
ment aux dispositions réglementaires en la matière.
D’après l’article 267 du Code minier, le Titulaire des
droits miniers :
• a l’obligation d’ouvrir un compte en devises appelé
« Compte Principal » auprès d’une banque étrangère
de réputation internationale qui aura des relations
d’affaires avec un correspondant pour la gestion des
fonds qu’il est autorisé à tenir en dehors du Territoire
National ;
• a l’obligation d’ouvrir et de détenir un compte ou un
groupe de comptes en devises étrangères auprès des
banques commerciales agréées, dont le siège social est
en République Démocratique du Congo;
• a l’obligation de communiquer à la Banque Centrale du
Congo et dans les moindres détails, toutes les coordon-
nées du compte principal.
Suivant l’article 266 du Code minier, le Titulaire qui
exporte les produits marchands des mines est :
• autorisé à garder et à gérer dans son compte princi-
pal et ses comptes de service de la dette étrangère les
recettes de ses ventes à l’exportation à concurrence de
60% ;
• tenu de rapatrier obligatoirement dans son compte
national principal tenu en République Démocratique du
Congo, 40% des recettes d’exportations dans les quinze
jours à dater de l’encaissement au Compte Principal à
l’étranger.
Code minier
L’article 73 de la Réglementation du Change dispose
pour le Titulaire des droits miniers qu’il :
• est autorisé à exporter sa production sur le marché
de son choix conformément à la législation minière ;
• est autorisé à souscrire, sur base des prévisions, les
Déclarations modèle « EB ».
• est autorisé à détenir, auprès d’une banque de répu-
tation internationale, un compte dénommé « compte
principal » pour la gestion des fonds qu’il est autorisé
à garder en dehors du territoire national ;
• est autorisé à détenir un ou plusieurs comptes en
monnaies étrangères auprès du système bancaire
national ;
• a l’obligation de communiquer à la Banque Centrale
les coordonnées des comptes ouverts
D’après les articles 76 et 77 de la Réglementation
du Change,
• Les recettes d’exportation des produits miniers (100
%) doivent être reçues dans le compte principal à
l’étranger dans les 45 jours à dater de l’embarque-
ment ;
• La quotité de 40 % des recettes d’exportation à
rapatrier obligatoirement doit être encaissée dans
un compte ouvert auprès de la Banque intervenante
dans les 15 jours à dater de l’encaissement des
fonds dans le compte principal à l’étranger.
Nouveau régime des sanctions
Communication tardive à la Banque Centrale des
coordonnées bancaires du compte principal ouvert à
l’étranger :
Défaut de communication à la Banque Centrale des
coordonnées bancaires du compte principal ouvert à
l’étranger :
Transmission tardive du rapport mensuel sur les
mouvements des fonds versés dans le compte
principal en devises à l’étranger, ainsi que les réfé-
rences des dossiers d’exportation sur les recettes
versées dans ce compte :
Défaut de transmission du rapport mensuel sur
les mouvements des fonds versés dans le compte
principal en devises à l’étranger, ainsi que les réfé-
rences des dossiers d’exportation sur les recettes
versées dans ce compte :
Transmission des données erronées dans le rap-
port mensuel sur les mouvements des fonds versés
dans le compte principal en devises à l’étranger :
Mauvaise transcription des données dans le rap-
port mensuel sur les mouvements des fonds versés
dans le compte principal en devises à l’étranger :
Réalisation d’une exportation des produits mi-
niers par le titulaire de droits miniers indexé par
la Banque Centrale pour non communication des
coordonnées bancaires du compte principal à
l’étranger :
Manquements Tarifs et conditions
ANCIEN TARIF : CDF 500.000 et obligation de les commu-
niquer endéans 5 jours ouvrés ;
NOUVEAU TARIF : CDF 5 000 000,00 ;
ANCIEN TARIF : CDF 10.000.000 et obligation de les com-
muniquer endéans 5 jours ouvrés ;
NOUVEAU TARIF
• CDF 50.000.000 et obligation de les communiquer en-
déans 5 jours ouvrés ;
• En cas de résistance après les 5 jours : CDF
100.000.000 ;
• En cas d’obstination : CDF 200.000.000-mise à l’index
de l’opérateur économique
ANCIEN TARIF : CDF 500.000 par jour de retard et obli-
gation de régulariser dans un délai de 7 jours ouvrés
NOUVEAU TARIF : CDF 1.000.000 par jour de retard
et obligation de régulariser dans un délai de 7 jours
ouvrés ;
ANCIEN TARIF : CDF 10.000.000 et obligation de régu-
lariser dans un délai de 7 jours ouvrés;
NOUVEAU TARIF : CDF 50.000.000 et obligation de
régulariser dans un délai de 7 jours ouvrés
ANCIEN TARIF : CDF 800.000 par donnée transmise +
obligation de les corriger ;
NOUVEAU TARIF : CDF 2.500.000 par donnée transmise
+ obligation de les corriger dans un délai de 7 jours
ouvrés à dater de la réception de la lettre de la BCC ;
ANCIEN TARIF : CDF 100.000 par donnée ;
NOUVEAU TARIF : CDF 2.500.000 par donnée + obliga-
tion de les corriger dans un délai de 7 jours ouvrés à
dater de la réception de la lettre de la BCC ;
ANCIEN TARIF : 2 % de la valeur exportée et obligation
de communiquer lesdites coordonnées ;
NOUVEAU TARIF :
• 20 % de la valeur exportée et poursuites judiciaires ;
• Tout complice à cette opération frauduleuse est pas-
sible d’une pénalité de 40 % de la valeur exportée
frauduleusement ;
14. 27Enjeuxafricains N°2626
Spécial RDC
Nouveau régime des sanctions
Manquements Tarifs et conditions
ANCIEN TARIF : 0,5 % du montant par jour de retard et
obligation de rapatrier dans un délai de 10 jours ouvrés ;
NOUVEAU TARIF : 1 % du montant par jour de retard sible
d’une pénalité de 40 % de la valeur exportée frauduleu-
sement ;
ANCIEN TARIF : 2 % du montant non rapatrié et obligation
de rapatrier dans un délai de 10 jours ouvrés;
NOUVEAU TARIF : Rapatriement de la quotité de 40 %
des recettes d’exportation par toute société n’ayant pas le
droit reconnu aux titulaires des droits miniers : 10 % du
montant global de l’exportation et obligation de rapa-
trier le montant gardé à l’étranger dans un délai de 10
jours ouvrés ;
ANCIEN TARIF : 1 % du montant non rapatrié et obligation
de rapatrier dans un délai de 10 jours ouvrés
NOUVEAU TARIF :
• 5 % du montant non rapatrié et obligation de rapatrier
dans un délai de 10 jours ouvrés ;
• En cas de récidive pour défaut de rapatriement : 10 %
du montant non rapatrié et obligation de rapatrier dans
un délai de 10 jours ouvrés ;
• En cas d’obstination dans le défaut de rapatriement
20 % du montant non rapatrié et mise à l’index de l’opé-
rateur économique ;
ANCIEN TARIF : 1% du montant transféré et obligation de
rappeler le montant transféré dans un délai de 10 jours
ouvrés
NOUVEAU TARIF : 10 % du montant transféré et obliga-
tion de rappeler le montant transféré dans un délai de 10
jours ouvrés ;
ANCIEN TARIF :
• 0,5 % pour non déclaration du montant ;
• 0,3 % pour défaut de prélèvement de la RSC ;
• 0,2 % de la RSC à prélever sur le montant assujetti ;
NOUVEAU TARIF :
• 1,5 % pour non déclaration du montant ;
• 1 % pour défaut de paiement de la RSC ;
• 0,5 % de la RSC sur le montant assujetti ;
Rapatriement tardif des recettes d’exportation :
Rapatriement de la quotité de 40 % des recettes
d’exportation par toute société n’ayant pas le droit
reconnu aux titulaires des droits miniers :
Défaut de rapatriement des recettes d’exportations
(Défaut de rapatriement de la quotité légale par les
opérateurs détenteurs des titres miniers) :
Utilisation de la quotité légale rapatriée pour couvrir
les dépenses des financements des importations ou
tout autre paiement international ;
Défaut de paiement de la RSC sur les opérations assu-
jetties effectuées sur les comptes tenus à l’étranger
du titulaire des droits miniers :
Nouveau régime des sanctions
Transmission tardive de l’ordre de paiement de la RSC
sur les opérations assujetties :
Défaut de transmission de l’ordre de paiement de la
RSC sur les opérations assujetties : CDF 250.000 ;
Refus par le titulaire des droits miniers d’accuser ré-
ception de la correspondance de la Banque Centrale
annonçant la mission de vérification sur les comptes
à l’étranger : CDF 10.000.000 et obligation d’accuser
réception dans un délai de 5 jours ouvrés
Défaut de transmission à la Banque Centrale de la
copie légalisée de la lettre adressée à son banquier
étranger, autorisant la vérification des opérations
effectuées sur son compte principal :
Refus de recevoir la mission de la Banque Centrale
dans les 2 jours ouvrés à dater de la présentation de
l’ordre de mission auprès de la société (Refus d’accu-
sé réception de l’OM de la BCC) :
Frais de contrôle pour une mission de suivi des dispo-
sitions règlementaires du change :
Refus de signer le p.-v. de mission :
Manquements Tarifs et conditions
ANCIEN TARIF : CDF 100.000 ;
NOUVEAU TARIF : CDF 1.000.000
ANCIEN TARIF : CDF 250.000 ;
NOUVEAU TARIF : CDF 2.500.000
ANCIEN TARIF : CDF 10.000.000 ;
NOUVEAU TARIF : CDF 100.000.000
ANCIEN TARIF : CDF 10.000.000 et obligation de régula-
riser dans un délai de 10 jours ouvrés ;
NOUVEAU TARIF :
• CDF 250.000.000 et obligation de régulariser dans un
délai de 10 jours ouvrés ;
• En cas de récidive, CDF 500.000.000 du et obligation de
régulariser dans un délai de 10 jours ouvrés ;
• En cas d’obstination dans le refus après la pénalité ins-
crite au point : 20 % des recettes rapatriées mensuel-
lement et mise à l’index de l’opérateur économique ;
ANCIEN TARIF : CDF 25.000.000 ;
NOUVEAU TARIF : CDF 250.000.000
ANCIEN TARIF : CDF 2.500.000 ;
NOUVEAU TARIF : CDF 2.500.000 ;
CDF 50.000.000 + établissement d’un P.-V. de carence et
application des conclusions de la mission