Il existe en France un besoin réel de formation. La compression médicale et l’orthopédie n’y échappent pas. Une action de formation pour être efficace doit s’inscrire dans la durée. Pour modifier les habitudes il faut aborder le même problème sous des angles différents afin que tous les acteurs du domaine puissent acquérir les connaissances essentielles à la compréhension du phénomène et changer ainsi leurs pratiques quotidiennes. C’est l’objectif des Cahiers. Dr Jean-Patrick Benigni.
Les Cahiers de la compression et de l'Orthopédie • Editorial
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■ Les cahiers PREMIER TRIMESTRE 2012
Jean-Patrick Benigni
ÉDITORIAL
kila.lu/editoj2012
Pourquoi des Cahiers de la Compression
et de l’Orthopédie ?
L
a question peut sembler banale.
Un journal n’est qu’un media. Mais
si l’outil n’est pas nouveau, son
contenu est nouveau. Nous avons
décidé de nous inscrire dans le cadre
d’une mission de santé publique. Il existe
un mauvais usage de la compression et de
l’orthopédie dans ce pays essentiellement
lié à la méconnaissance de ces deux outils
thérapeutiques.
Notre mission :
faire bouger les lignes
Il existe en France un besoin réel de for-
mation. La compression médicale et l’ortho-
pédie n’y échappent pas. Une action de
formation pour être efficace doit s’inscrire
dans la durée. Pour modifier les habitudes
il faut aborder le même problème sous des
angles différents afin que tous les acteurs
du domaine puissent acquérir les connais-
sances essentielles à la compréhension du
phénomène et changer ainsi leurs pratiques
quotidiennes. C’est l’objectif des Cahiers.
Mais pour ce faire, il faut séduire et plaire.
C’est par ce biais que nous espérons faire
bouger les lignes. C’est pourquoi les don-
nées seront présentées de manière concise,
dans un style direct et clair. La nouveauté
doit aussi avoir sa place dans Les Cahiers.
Tout produit, toute idée nouvelle, toute
expérience, toute opinion sont respec-
tables. Les Cahiers leur ouvriront leurs
colonnes et leur permettront de s’exprimer
à travers le contenu rédactionnel ou le
forum de discussion.
Trois fois par an des articles d’information,
médicaux, économiques et des fiches
pédagogiques, essentiels à la prescription,
à la délivrance et à l’utilisation des dispo-
sitifs compressifs et orthopédiques seront
à votre disposition. Chaque numéro des
Cahiers sera aussi une galerie de portraits
et de destins hors du commun, sources
d’inspiration pour tout un chacun.
Nous avons décidé de nous inscrire égale-
ment dans une mission de mieux-disant
dans l’économie de la santé. Le monde
bouge très rapidement. Nos vieux pays
peinent à s’adapter aux nouvelles réalités
et à équilibrer les comptes sociaux. Nos
habitudes vont devoir changer. La popula-
tion âgée de plus 60 ans compte aujourd’hui
en France près 14,5 millions de personnes.
On s’attend à 17,5 millions de personnes
en 2020. L’autre fait majeur est l’émer-
gence d’une population liée au grand âge.
De 2 millions en 1990, les plus de 80 ans
sont 3,8 millions aujourd’hui (6 %) et vont
atteindre 4,2 millions en 2020.
Les affections veineuses chroniques sont
une pathologie du vieillissement.
Il en va de même pour les affections ou les
symptômes auxquels répond la « petite »
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orthopédie (la douleur, l’arthrose, l’immo-
bilité…). C’est au cœur de cette population
que l’altération de la qualité de vie et la
perte d’autonomie sont des préoccupations
majeures.
Le vieillissement
de la population,
un relais de croissance ?
Incontestablement, c’est le système de pro-
tection sociale qui est le premier touché
par le vieillissement massif de la popula-
tion. Le vieillissement oblige à s’interroger
sur les modes de financement (impôts, coti-
sations sociales…) et sur la répartition des
dépenses entre les différentes parties pre-
nantes (Sécurité sociale, assurances pri-
vées et mutuelles, entreprises, ménages…).
Si le vieillissement impacte bien évidem-
ment le secteur de la santé (la pharmacie,
les dispositifs médicaux, les établissements
médicaux), il touche aussi tous les secteurs
de la consommation quotidienne (la banque,
les loisirs, l’agro-alimentaire, la sécurité,
internet, l’immobilier…).
Ainsi, alors que les pays européens
cherchent de nouveaux relais de crois-
sance, l’économie du vieillissement par :
• la diversité des secteurs qu’elle touche,
• la complémentarité des financements
publics et privés,
• et la stabilité des fondamentaux (démo-
graphie, taux d’épargne…),
constitue, en France comme ailleurs, un des
systèmes les plus prometteurs en termes de
création de richesses et d’emplois durables.
Mais là, le choix est hautement politique.
Tous ensemble… nous,
les acteurs de la santé
Soignants, nous réclamons des produits
adaptés aux pathologies que nous ren-
controns au quotidien. En tant que phar-
maciens, ce domaine des dispositifs
médicaux nous permet d’affirmer notre
professionnalisme et de jouer un rôle
majeur dans le cadre de la loi HPST.
Pour les industriels, l’innovation va aider à
mieux prendre en charge la douleur trau-
matique ou chronique rhumatismale ou
dans le domaine de la compression, la
pathologie veineuse.
Médecins, pharmaciens, orthopédistes-
orthésistes, infirmiers, kinésithérapeutes,
industriels, nous avons tous besoin les uns
des autres car nous avons encore beau-
coup à apprendre.
Je vous souhaite une bonne lecture de ce
premier numéro. ■
Jean-Patrick Benigni
Rédacteur en chef
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