Parcours France s'est pris au jeu de la politique fiction, en transposant en France le modèle démocratique américain pour cinq élections présidentielles symboliques.
Et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?
1. Si le Président français était élu par un
collège électoral « à l’américaine »…
Un peu de politique fiction pour replacer les territoires au cœur du
débat politique !
2. EXPLICATIONS / MÉCANISME
Pour tester le collège électoral en France, nous avons fait un peu de politique
fiction en utilisant le découpage des nouvelles régions. Principes de
fonctionnement :
• Chaque région a autant de grands électeurs que de « représentants » à la
chambre, c’est-à-dire de sièges de député pour nous en France. Nous avons
appliqué à chaque élection étudiée le nombre de sièges à l’Assemblée
Nationale en vigueur à l’époque, par région.
• Principe du « winner takes it all » : le candidat qui remporte la majorité des
voix dans sa région gagne l’ensemble des grands électeurs. Ce principe est
souvent pointé du doigt comme injuste… mais il pimente considérablement
l’élection, par exemple à Paris en 1974 ou en Bourgogne Franche-Comté en
2012…
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3. POURQUOI NOUS AVONS FAIT CETTE SIMULATION…
(1/2)
L’élection de Donald Trump :
une victoire des territoires ?
Le modèle démocratique américain est fondé sur la représentation de ses territoires dans
leur diversité. Quelles leçons tirer des dernières élections pour nous, Français ?
par Antoine COLSON, co-fondateur de Parcours France
Pour les noctambules français qui ont suivi la soirée électorale américaine, la nuit a été particulièrement longue. Des
premiers résultats dans l'Indiana au suspense en direct, comté par comté en Floride (Okaloosa, Manatee, Broward...) puis
dans l'Ohio, en passant par les décomptes d'états quasi inconnus (Wisconsin, Iowa, Idaho...), quel voyage à travers les États-
Unis ! Et quel contraste avec notre habituelle estimation de sortie des urnes, qui nous donnera dans quelques mois, à 20 h
précises et sans ambiguïté, le nom de notre futur président(e).
Depuis l'élection de Donald Trump, de nombreux commentateurs appellent pourtant à une réforme du code électoral et à
l'abandon du système des grands électeurs. C'est injuste, Hillary Clinton a remporté le scrutin populaire - elle a plus d'un
million de voix d'avance ! Oui, si elle avait été française, ce serait bien son visage qui serait apparu sur nos écrans à 20 h, et
non la mèche populiste de Donald Trump.
Ce dernier n'a fait que remporter quelques "swing states", pour certains complètement anonymes, alors que Clinton a gagné
haut la main en Californie (6e économie mondiale devant la France) ou encore à New York (dont le PIB est supérieur à celui
de la Russie et de la Corée du Sud...).
Pourquoi donner un tel poids de décision à la Pennsylvanie, au New Hampshire ou au Wyoming ? Pourquoi la voix des
électeurs d'états "secondaires" vaudrait-elle plus que celle des habitants d'états qui comptent, démographiquement et
économiquement ?
Rappelons qu'il y a près de 700 000 votants pour un grand électeur Californien pour moins de 200 000 dans le Wyoming.
Autre mécanisme critiqué du collège électoral, celui du "winner takes it all" : c'est la majorité locale qui l'emporte. Ainsi, les
millions d'électeurs qui ont voté Clinton en Floride, ou Trump en Californie comptent au final pour du beurre...
Pourquoi ce système inique et antidémocratique ?
La réponse est bien entendu liée au caractère fédéral de la constitution américaine. Le collège électoral a été mûrement
réfléchi et débattu par les pères fondateurs du pays à la fin du 18e siècle. Le système a été retenu pour différentes raisons.
Tout d'abord, l'idée est de protéger le pays contre les "passions démocratiques" et la " tyrannie de la majorité" chères à
Tocqueville. Il s'agit de proposer un modèle stable, qui résiste aux prises de pouvoir de "factions", définies en 1787 par
James Madison comme " un ensemble de citoyens, représentant une minorité ou même une majorité, unis par une passion
ou des intérêts contraires aux droits d'autres citoyens ou aux intérêts permanents et collectifs de la communauté".
(à suivre…)
4. POURQUOI NOUS AVONS FAIT CETTE SIMULATION…
(2/2)
L’élection de Donald Trump :
une victoire des territoires ?
(suite)
Pour reprendre un jargon plus contemporain, ce système entend préserver le " vivre ensemble". Fins connaisseurs de
l'histoire, les pères de la constitution américaine ont aussi cherché à répliquer au niveau de leurs états un modèle de
république antique qui favorise la vie publique locale. Pour des États-Unis forts, il ne faut pas état central puissant, mais une
diversité d'états locaux vivants, solides et soudés.
C'est sans doute la principale leçon de ces dernières élections. Donald Trump n'a pas remporté la majorité des scrutins ;
mais il a remporté 28 états sur 50 (29 s'il rafle le Michigan). Territorialement, c'est une victoire écrasante. L'élection de
Trump, comme celle de Lincoln en 1860 (qui n'avait récolté que 39 % des voix au niveau national !), est avant tout une
victoire dans les territoires. C'est la démocratie par les territoires.
On peut bien sûr regretter le résultat de cette élection ; mais on peut également contempler ce modèle qui ancre localement
l'investissement citoyen et promeut l'unité nationale autour des territoires. Ces "fly-over states" que l'on ne fait que survoler
sont aussi le "heartland" du pays, son cœur symbolique et rural - qui ne peut être oublié par la Silicon Valley, Wall Street et
Washington. Le pays ne peut se construire solidement sans écouter leurs voix, même dissonantes. C'est ainsi qu'ont été
construits les États-Unis depuis deux siècles.
Les Français pourraient sans doute davantage s'intéresser à ce modèle et en profiter pour questionner le leur. La France,
qui est par sa constitution "indivisible" et "décentralisée", est pourtant fragmentée, concentrée et jacobine. La formule
victorieuse de Trump : " les hommes et les femmes oubliés de notre pays ne seront plus jamais oubliés" fait curieusement
écho aux bestsellers "Les territoires perdus de la République" et à "la France Périphérique".
C'est un fait : notre système de représentation démocratique gomme les disparités territoriales, et refuse même de les voir.
Le Sénat, seule institution qui représente les territoires, est régulièrement sur la sellette. Lors des prochaines
présidentielles, les voix d'un parisien, d'un habitant d'une grande métropole, d'un rural ou d'un ultra-marin se vaudront
toutes.
Notre modèle démocratique n'encourage pas à réfléchir aux fractures territoriales du pays, il les évite. C'est sans doute plus
confortable ; cela crée l'illusion d'une cohérence nationale - et nous assure contre l'élection d'un Donald Trump en France.
Tant mieux ? Posez la question aux habitants de la Nièvre et de Vesoul...
Le modèle démocratique américain est fondé sur la représentation de ses territoires dans
leur diversité. Quelles leçons tirer des dernières élections pour nous, Français ?
par Antoine COLSON, co-fondateur de Parcours France
5. LES PRINCIPAUX APPRENTISSAGES
DE CETTE SIMULATION…
La Bretagne et l’Île de la Réunion sont des valeurs sûres pour les candidats de gauche, comme la Californie et Hawaii
pour les démocrates américains. Pour la droite, le Grand Est c’est son Utah : une terre acquise depuis toujours – et
PACA est devenue son bastion, comme le Texas… Auvergne Rhône-Alpes, c’est un peu l’Arizona : une terre bleue qui
n’est passée à gauche qu’une seule fois. A l’inverse, la Nouvelle Aquitaine c’est le Massachusetts – territoires conquis
à droite uniquement par Chirac et Reagan. La gauche a gagné la Normandie en 1981 et 2012, comme les démocrates
dans le Tennessee (Carter et Clinton). En passant à droite en 2007, les Hauts de France peuvent-ils être comparés au
vote surprise de la Pennsylvanie pour Trump en 2016 ?
En appliquant un collège électoral fictif, nous avons étudié 5 élections présidentielles symboliques :
1974, 1981, 1995, 2007 et 2012. A l’exception notable de 1974, le collège électoral donne le même
résultat que notre scrutin universel (le « vote populaire »). Chaque présidentielle raconte juste des
histoires différentes dans les régions ! Des territoires solides se dégagent à droite (Grand-Est, PACA,
Corse) comme à gauche (Bretagne, Ile de la Réunion, Martinique…). Cet état des forces donne un léger
avantage à la droite en nombre de grands électeurs. Mais…
Régions bleues, régions roses…
Les deux swing régions : l’Ile de France c’est la Floride,
et Bourgogne Franche Comté c’est l’Ohio !
Des bastions et des régions qui marquent les élections par leurs choix !
Deux « swing régions » plongent les présidentielles françaises dans l’incertitude : l’Ile de France et la
Bourgogne Franche Comté, régions « faiseuses de président » qui ont toujours voté pour le vainqueur
pour les élections étudiées… L’Ile de France fait figure de Floride tant elle est volatile et pèse sur la
décision finale (97 grands électeurs en 2017). En 1974, elle a donné la victoire à François Mitterrand
de quelques milliers de voix, alors que celui-ci n’a pas remporté le vote populaire… Un recomptage
aurait sans doute été demandé ! La Bourgogne Franche-Comté, c’est l’Ohio. Elle aussi vote toujours
pour le vainqueur. Son poids électoral est moins important (27 grands électeurs), mais est essentiel –
en particulier pour la gauche.
Collège électoral (2012) et tendances régionales (1974-2012)
97
64
50
49
49
49
42
30
28
27
27
23
Etranger (11)
Réunion (7)
Guadeloupe (6)
Martinique (4)
Polynésie (3)
Nlle. Calédonie (2)
Mayotte (2)
St. Barth. (1)
Wallis et F. (1)
St. Pierre et M. (1)
Solide Gauche
Penchant Gauche
Solide Droite
Penchant Droite
TOTAL :
577 grands électeurs
4
6. L’Ile de France permet l’élection surprise de Mitterrand…
qui ne remporte pas le vote populaire ! 1974
Région 1974
Gauche Droite Electeurs
IDF 50,5% 49,5% 82
Auvergne Rhône-Alpes 47,5% 52,5% 55
Hauts de France 54,9% 45,1% 52
Nouvelle Aquitaine 52,1% 47,9% 46
Occitanie 53,9% 46,1% 38
Grand Est 43,6% 56,4% 46
PACA 51,5% 48,5% 28
Pays de la Loire 40,6% 59,4% 26
Normandie 48,0% 52,0% 27
Bretagne 43,5% 56,5% 25
Bourgogne Franche Comté 50,4% 49,6% 24
Centre Val de Loire 48,9% 51,1% 20
Etranger - - -
Réunion - - -
Guadeloupe - - -
Corse 47,5% 52,5% 4
Martinique - - -
Polynésie Fr. - - -
Nlle. Calédonie - - -
Mayotte - - -
St. Barth. - - -
Wallis et F. - - -
St. Pierre et M. - - -
DROITE 50,7% 203
GAUCHE 49,3% 270
Majorité 237
Diff. +67
• Parmi les présidentielles étudiées, celle de 1974 est la
plus indécise. Malgré la majorité du vote populaire
(50,7%), Giscard d’Estaing compte moins de grands
électeurs que Mitterrand – qui doit son élection à l’Île de
France (82 grands électeurs, pour une avance totale de
67 représentants).
• Cette élection consacre les deux swing régions les plus
importantes : l’Ile de France et la Bourgogne Franche-
Comté, où le scrutin est aussi déterminant que serré.
• Le parallèle : l’Ile de France c’est la Floride des
présidentielles américaines de 2000. La victoire de la
gauche y est très serrée (50,5% / moins de 43 000 voix
d’écart)… et aurait peut être donné lieu à un
recomptage. La Seine Saint-Denis pèse très lourd dans
le scrutin et renverse la situation.
7. La région Auvergne Rhône-Alpes symbole du triomphe de
Mitterrand, pour un deuxième mandat… 1981
Région 1981
Gauche Droite Electeurs
IDF 53,2% 46,8% 83
Auvergne Rhône-Alpes 51,0% 49,0% 55
Hauts de France 56,1% 43,9% 52
Nouvelle Aquitaine 55,5% 44,5% 46
Occitanie 57,5% 42,5% 38
Grand Est 47,0% 53,0% 46
PACA 51,7% 48,3% 28
Pays de la Loire 45,7% 54,3% 26
Normandie 50,4% 49,6% 27
Bretagne 48,9% 51,1% 25
Bourgogne Franche Comté 53,6% 46,4% 24
Centre Val de Loire 50,8% 49,2% 20
Etranger - - -
Réunion - - -
Guadeloupe - - -
Corse 47,9% 52,1% 4
Martinique - - -
Polynésie Fr. - - -
Nlle. Calédonie - - -
Mayotte - - -
St. Barth. - - -
Wallis et F. - - -
St. Pierre et M. - - -
DROITE 47,8% 101
GAUCHE 52,2% 373
Majorité 237
Diff. +272
• La présidentielle de 1981 est un raz de marée pour
Mitterrand qui l’emporte avec 272 délégués d’avance.
• En plus de ses bastions du Sud-Ouest et des swing
régions IDF / Bourgogne Franche Comté, la gauche
remporte une victoire symbolique en Auvergne Rhône-
Alpes, qui penche traditionnellement à droite.
• Le parallèle : comme l’Arizona en 1996, Auvergne
Rhône-Alpes passe à gauche pour moins de 70 000
voix. Cette région « bleue » votera cependant à droite de
manière continue par la suite. Comme l’Arizona !
8. Chirac remporte facilement les présidentielles, et ravit au
passage la Nouvelle Aquitaine et PACA 1995
Région 1995
Gauche Droite Electeurs
IDF 43,9% 56,1% 99
Auvergne Rhône-Alpes 45,0% 55,0% 63
Hauts de France 54,1% 45,9% 56
Nouvelle Aquitaine 49,1% 50,9% 53
Occitanie 50,8% 49,2% 47
Grand Est 46,6% 53,4% 53
PACA 41,4% 58,6% 40
Pays de la Loire 45,7% 54,3% 30
Normandie 48,3% 51,7% 31
Bretagne 49,6% 50,4% 26
Bourgogne Franche Comté 48,5% 51,5% 30
Centre Val de Loire 47,4% 52,6% 23
Etranger - - -
Réunion - - -
Guadeloupe - - -
Corse 40,6% 59,4% 4
Martinique - - -
Polynésie Fr. - - -
Nlle. Calédonie - - -
Mayotte - - -
St. Barth. - - -
Wallis et F. - - -
St. Pierre et M. - - -
DROITE 52,7% 452
GAUCHE 47,3% 103
Majorité 278
Diff. +349
• En 1995, Chirac s’impose haut la main avec 349 grands
électeurs d’avance sur Jospin.
• Sans forcer, la droite remporte une victoire nette et
déterminante en Ile de France. Elle s’impose aussi dans
des régions roses comme la Nouvelle Aquitaine (53
grands électeurs) et PACA (40).
• Le parallèle : la Nouvelle Aquitaine c’est le
Massachusetts. Région rose, elle ne passera à droite
que sous Chirac. Comme le Massachusetts sous Reagan
(en 1980 et 1984), qui vote depuis démocrate.
9. Sarkozy consacré dans les Hauts-de-France et en
Occitanie, malgré les prises de Royal 2007
Région 2007
Gauche Droite Electeurs
IDF 47,5% 52,5% 99
Auvergne Rhône-Alpes 45,1% 54,9% 63
Hauts de France 48,4% 51,6% 56
Nouvelle Aquitaine 51,9% 48,1% 53
Occitanie 49,8% 50,2% 47
Grand Est 40,9% 59,1% 53
PACA 38,2% 61,8% 40
Pays de la Loire 48,3% 51,7% 30
Normandie 46,7% 53,3% 31
Bretagne 52,6% 47,4% 26
Bourgogne Franche Comté 45,2% 54,8% 30
Centre Val de Loire 45,0% 55,0% 23
Etranger 46,0% 54,0% 1
Réunion 63,6% 36,4% 5
Guadeloupe 50,2% 49,8% 6
Corse 39,9% 60,1% 4
Martinique 60,5% 39,5% 4
Polynésie Fr. 48,1% 51,9% 1
Nlle. Calédonie 37,1% 62,9% 1
Mayotte 59,8% 40,2% 1
St. Barth. - - -
Wallis et F. 49,8% 50,2% 1
St. Pierre et M. 60,9% 39,1% 1
DROITE 53,1% 480
GAUCHE 46,9% 96
Majorité 288
Diff. +384
• En 2007, Sarkozy s’impose largement avec 384 grands
électeurs d’avance.
• Il ravit deux bastions roses importants : les Hauts de
France (56 grands électeurs) et l’Occitanie (47). Royal
parvient à reprendre la Nouvelle Aquitaine et s’impose
en Bretagne, mais ces prises ne sont pas suffisantes.
• La Bretagne c’est l’Oregon en 1988, terre républicaine
qui vote pour le démocrate Dukakis… sans que celui-ci
s’impose face à Bush ! Comme l’Oregon, la Bretagne est
restée fidèle à son choix depuis…
10. La reconquête de l’IDF, les terres de gauche, la Normandie
et les Pays de Loire donnent la victoire à Hollande 2012
Région 2012
Gauche Droite Electeurs
IDF 53,3% 46,7% 97
Auvergne Rhône-Alpes 49,7% 50,3% 64
Hauts de France 53,1% 46,9% 50
Nouvelle Aquitaine 57,2% 42,8% 49
Occitanie 54,7% 45,3% 49
Grand Est 44,1% 55,9% 49
PACA 42,4% 57,6% 42
Pays de la Loire 51,1% 48,9% 30
Normandie 51,8% 48,2% 28
Bretagne 56,4% 43,6% 27
Bourgogne Franche Comté 50,0% 50,0% 27
Centre Val de Loire 49,4% 50,6% 23
Etranger 46,9% 53,1% 11
Réunion 71,5% 28,5% 7
Guadeloupe 70,0% 30,0% 6
Corse 44,1% 55,9% 4
Martinique 68,4% 31,6% 4
Polynésie Fr. 46,9% 53,1% 3
Nlle. Calédonie 37,0% 63,0% 2
Mayotte 49,1% 50,9% 2
St. Barth. 40,6% 59,4% 1
Wallis et F. 56,1% 43,9% 1
St. Pierre et M. 65,3% 34,7% 1
DROITE 48,4% 201
GAUCHE 51,6% 376
Majorité 289
Diff. +175
• En 2012, Hollande s’impose avec 175 grands électeurs
d’avance en remportant des batailles essentielles en Ile
de France, en Bourgogne Franche-Comté, dans les
Hauts-de-France et dans les bastions du Sud-Ouest.
• Les victoires les plus surprenantes de Hollande sont en
Normandie et Pays de la Loire, à droite depuis Chirac.
Elles sont surtout symboliques, Hollande aurait été élu
sans leurs 58 grands électeurs.
• La Bourgogne Franche-Comté, c’est bien sûr l’Ohio.
Comme l’Ohio, la région est faiseuse de président – elle
a toujours voté pour le vainqueur ! En 2012, Hollande
ne remporte la région et ses 27 grands électeurs
qu’avec 731 voix d’avance…