1. Actu Défense
Synthèse du point presse du ministère de la Défense 6 avril 2017
Décès du caporal-chef Julien Barbé du 6e régiment du génie d’Angers
Le Président de la République et le ministre de la Défense ont appris le 5 avril la mort
du caporal chef Julien Barbé en opération au Mali, à la suite d’un accrochage avec
des terroristes. Il participait depuis le 27 mars à une opération tripartite conduite
avec des soldats maliens et burkinabés dans le sud-est du pays.
Les plus hautes autorités civiles et militaires saluent le sacrifice de ce soldat français
tué dans l’accomplissement de sa mission pour la défense de notre pays et la protec-
tion de nos concitoyens et adressent leur sincères condoléances à sa famille, ses
amis et ses frères d’armes.
Général Chaulieu : parcours d’une femme de l’armée de terre
Si les armées françaises n’ont cessé de faire progresser l’intégration des femmes dans leurs rangs
et leurs activités, l’armée de terre n’avait plus compté de général féminin depuis 1995. Promue
en 2016, après 34 ans entre renseignement et relations internationales, le général Christine
Chaulieu, en poste à l’IHEDN, a témoigné de son riche parcours. Depuis l’École militaire du
corps technique et administratif en 1982, elle a, à l’instar ses camarades masculins, gravi les
échelons de la hiérarchie, réussissant tant les concours que dans l’exercice des responsabilités.
Première femme attaché de défense, au Danemark, sa progression a parfois interpellé certains
de ses camarades masculins, à l’École de guerre par exemple. La militaire dévouée à son métier a
dû souvent faire preuve d’une organisation sans faille pour assurer pleinement son rôle de mère. Pour autant,
entièrement satisfaite de son parcours rythmé par 12 affectations dont trois à l’étranger, le général Chaulieu a conclu
en soulignant être la seule femme général de l’armée de terre actuellement en activité, mais pas la dernière,
témoignant d’une normalisation de la féminisation.
Les armées françaises arrivent au 4e
rang mondial des armées les plus féminisées, avec un taux global de 15,5% (et
23% pour l’armée de l’air), intégrés dans la quasi-totalité des activités militaires. Dès la fin de l’année des femmes
devraient effectuer leur première patrouille à bord d’un sous-marin nucléaire.
6 avril 1917 : l’entrée en guerre des États-Unis aux côtés de la France
Le ministre de la Défense est ce soir à la cérémonie de l'ambassade des États-Unis à Paris,
tandis que la Patrouille de France (PAF) manifeste l'indéfectible lien entre nos armées en
participant aux commémorations à Kansas City. Info
Co-auteur de « Histoire de l'armée française 1914-1918 », le lieute-
nant-colonel Rémy Porte est intervenu au point de presse pour dé-
crire la montée en puissance de l'armée américaine. Le 6 avril 1917
l'armée américaine ne compte que 230 000 militaires, faible volume
en comparaison des armées européennes. Si le débarquement d'une
division à Saint Nazaire marque les esprits, l'armée américaine ne commence à peser dans les
combats qu'au début de l'année 1918, passant de 230 000 à 4 millions de soldats en 18 mois.
La quasi-totalité des équipements lourds est fournie par l'industrie française. Ce sont des experts français qui entraî-
nent les officiers américains, dont la formation a été organisée au sein d'une école spécialement créée à proximité du
QG du général Pershing, à Chaumont (52). 20 000 officiers américains sont ainsi formés avec le concours des armées
françaises en 1918, contre 200 seulement en avril 1917.
L'entrée en guerre des États-Unis et le rôle clé de la France dans la montée en puissance de
l'armée américaine ont été un tournant vers la victoire.
La maîtrise des océans a également été déterminante dans la bascule vers le succès. Pour le seul
mois d'avril 1917, 860 000 tonnes de bâtiments de commerce sont coulés par les sous-marins
allemands, asphyxiant la logistique alliée. Les marines innovent peu à peu avec l'invention de
l'hydrophone (ancêtre du sonar), le début de la patrouille maritime, l’escorte de navires en con-
vois, ou encore le camouflage disruptif dit Dazzle (de l'anglais “embrouiller”).
Le numéro d’avril de Cols bleus est entièrement consacré à ces aspects maritimes en 1917.
2. Actu Défense
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Chypre : Accord intergouvernemental
Le ministre de la Dé-
fense, M. Jean-Yves
Le Drian, a reçu son
homologue chypriote
M. Christoforos
Fokaides mardi 4
avril à l’hôtel de
Brienne. Les mi-
nistres ont signé l’ac-
cord intergouverne-
mental portant sur la coopération de défense, en négo-
ciation depuis 2016.
La relation bilatérale de défense est ancienne et riche, et
se manifeste concrètement par un soutien opérationnel
déterminant de la République de Chypre aux forces
françaises lors du déploiement du groupe aéronaval
engagé dans l’opération Chammal. Les déploiements
français donnent également lieu à des interactions entre
les forces des deux pays par des exercices communs,
notamment d’évacuation de ressortissants et de
défense sol-air. Chypre offre par ailleurs à la France la
possibilité d’effectuer de nombreuses escales militaires
dans ses ports et met à disposition de nos forces la base
aérienne de Paphos, située à l’ouest de l’île depuis
2014.
Réception des futurs attachés de défense
M. Jean-Yves Le Drian a reçu mardi 4 à l’hôtel de
Brienne les futurs attachés de défense, qui prendront
prochainement leur poste dans leurs pays d’affectation
respectifs.
Centenaire de la bataille de Vimy
Mercredi 5 avril le secrétaire d’État aux Anciens
combattants et à la Mémoire, M. Jean-Marc
Todeschini, a participé à une réunion de travail relative
à la préparation des commémorations du centenaire de
la bataille de Vimy, avec la mission du centenaire et le
préfet du Nord-Pas-de-Calais, M. Fabien Sudry.
Agendas ministériels Signature du protocole SSA - Santé
Mme Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et
de la Santé, et M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Dé-
fense, ont signé jeudi 6 avril un protocole interministé-
riel visant à optimiser la réponse apportée aux besoins
de santé de la population comme des forces armées.
L’ampleur des défis sanitaires auxquels la France doit
aujourd’hui faire face (épidémies, actes de terrorisme…)
implique un renforcement de la coopération entre le
Service de santé des armées (SSA) et les opérateurs de
santé publique.
En parlant le SSA comme acteur à part entière du service
public de santé, ce texte favorise la coopération entre
les hôpitaux militaires et civils sur les territoires de santé
et renforce les échanges en matière de formation et de
recherche médicale.
Cette coopération se traduit notamment par des
formations des services de secours civils à la médecine
de guerre et l’association systématique du Service de
santé des armées aux exercices de simulations de crises
sanitaires.
Les hôpitaux militaires participeront désormais à la
permanence des soins et des urgences des établisse-
ments de santé et concourront ainsi aux parcours de
soins de nos concitoyens.
La dernière édition d’EcoDef, consacré aux stratégies et
performances des entreprises de défense à l’internatio-
nal, vient de paraître. Consacré aux stratégies et
performances des entreprises de défense à l’internatio-
nal, il a été réalisé notamment grâce à la coopération de
la direction générale des Douanes, de la Banque de
France, de l’OCDE, de grands groupes industriels de
défense et de l’INSEE.
Sous l’impulsion de dynamiques économiques et
stratégiques, les entreprises de défense résidentes sur le
territoire internationalisent progressivement leurs
organisations industrielles et capitalistiques. Elles
accroissent ainsi leurs flux, générant en 2015 un million
d’emplois sur le territoire national et un solde commer-
cial de 36 milliards d’euros pour la France. L’ensemble
de ces évolutions, auxquelles sont associés à la fois des
risques et des opportunités, contribue à expliquer
l’adaptation progressive des modalités de mise en
œuvre de l’autonomie stratégique de la France.
3. Actu Défense
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Actualités de la Défense Armée de l’air : documentaire Lafayette
« Lafayette, we’re here ! ». Il y a 100 ans, les États-Unis
entraient en guerre aux côtés des armées alliées. En
co-production avec l’ECPAD, la chaîne TV Toute
l’Histoire propose une soirée spéciale dimanche 9 avril.
L’escadrille Lafayette est née en 1916 de l’engagement
dans les rangs français de jeunes Américains dès le
début de la première guerre mondiale, avant même
l’entrée en guerre des USA. Elle symbolise encore
aujourd’hui l’excellence de l’alliance entre la France et
les États-Unis et l’indéfectible amitié franco-américaine,
quelles que soient la nature des relations diplomatiques.
Désormais constituée en escadron de chasse, le
Lafayette œuvre aujourd’hui au profit de la dissuasion
aéroportée au sein de l’armée de l’air française.
Des pionniers Américains de 1916 aux pilotes de
l’escadron de chasse d’aujourd’hui, du Nieuport au
Mirage 2000 N, l’escadrille à tête de Sioux a écrit un
siècle de traditions et d’histoire au travers de ses
engagements en opération. Le documentaire proposé
retrace cette histoire au-travers d’images d’archives et
de témoignages. Il évoque également l’avenir de cette
unité qui, à l’horizon 2018, sera transformée sur Rafale
biplace au sein de la 4e
escadre de chasse, sur la base
aérienne 113 de Saint-Dizier.
Marine : fin de mission pour le Forbin
Déployée depuis le 25 octobre dernier, la frégate de
défense aérienne Forbin achève ces jours-ci sa mission
en Méditerranée orientale et dans l’océan Indien. Après
avoir appareillé de Toulon, le Forbin a intégré le Groupe
aéronaval (GAN) pour renforcer la participation de la
France à la lutte contre Daech. Pendant près d’un mois,
ce bâtiment performant a assuré le contrôle de l’espace
aérien régional et le commandement de la défense
aérienne du GAN dans un environnement particulière-
ment complexe. Cette mission, essentielle pour garantir
la liberté d’action des Rafale Marine, a permis de sécuri-
ser leurs sorties opérationnelles en Syrie et en Irak.
Le Forbin a ensuite fait route vers l’océan Indien et le
golfe Arabo-Persique. Il a d’abord rejoint la Task force
150 (TF) qui contribue à la sécurité maritime et à la lutte
contre le terrorisme dans le nord de l’océan Indien
dans le cadre de l’opération Héraclès mer. Il a ensuite
été intégré à la TF50 de la 5e
flotte américaine, pour sa
mission de projection de puissance (strike warfare),
depuis le golfe Arabo-Persique.
En plus de ses fonctions de commandement de la dé-
fense aérienne, le Forbin a participé au contrôle d’accès
à l’espace aérien du théâtre du Levant. Il a contribué,
grâce à ses nombreux moyens d’information et de
communication (radars et ses senseurs de guerre
électronique de dernière génération), à consolider
l’appréciation autonome de situation dans cette région.
Répondant à son devoir de solidarité maritime, le bâti-
ment a conduit pendant sa mission deux opérations de
sauvetage, qui ont permis de sauver la vie de 18 marins.
Le Forbin, composé de ses 215 marins et d’un détache-
ment de la flottille 31F avec son hélicoptère Caïman,
aura parcouru 43000 milles marins et conduit 163 jours
d’opération. Il a escorté trois porte-avions et un porte
hélicoptère, et assuré le transit en sécurité de plus d’un
millier d’avions se rendant sur le théâtre du Levant.
Parution du livre « La ruse et la force »
L’ouvrage de Jean-Vincent Holeindre,
directeur scientifique de l’Institut de
recherche stratégique de l’École
militaire, « La ruse et la force, une
autre histoire de la stratégie » paraît au
mois d’avril aux éditions Perrin.
L’auteur cherche dans ses travaux à
comprendre et mettre en avant ce que
la stratégie, dans le monde occidental, doit à la ruse, en
identifiant les moments clés de son histoire, des guerres
antiques à la lutte contre terroristes du XXIe
siècle.
Une présentation aura lieu à cette occasion à l’École mi-
litaire mardi 18 avril de 17h à 19h.
Inscriptions : inscription.irsem@defense.gouv.fr
4. Actualités des opérations
Bande sahélo-saharienne : Barkhane
Appréciation de la situation
Les militaires de l’opération Barkhane et leurs
partenaires africains mènent au travers des pays du G5
Sahel des missions de contrôle de zone contre les
groupes armés terroristes (GAT).
Les soldats français participent depuis le 27 mars, aux
côtés de leurs partenaires, à une opération militaire
conjointe dans la zone frontalière située au sud de
Hombori, à 200 kilomètres au sud-ouest de Gao. Cette
opération implique des éléments du groupement
tactique désert « Douaumont » déployé à Gao ainsi que
des éléments du DLAO3 (Ansongo). Elle vise à
restreindre la liberté d’action des GAT et affirmer la
présence des forces de sécurité maliennes et burkinabés
auprès des populations.
Le fait majeur de la semaine est lié à cette opération :
mercredi 5, un véhicule blindé léger subit une attaque
par un engin explosif dans le secteur du village de
Douna. L'explosion a blessé légèrement deux soldats,
immédiatement secourus par les équipes médicales de
la Force et évacués par hélicoptère vers la plate-forme
opérationnelle désert de Gao.
Un dispositif de sécurité a été mis en place afin d’inspec-
ter le périmètre, avec déploiement du détachement du
génie pour prendre les mesures de sauvegarde suite à
l’explosion et permettre la reprise de l’opération.
A 18h20, alors que les sapeurs intervenaient sur un sec-
teur suspect, ils ont été pris à partie depuis une lisière
par des tirs directs, touchant mortellement le caporal-
chef Barbé.
Sur un plan politique, la conférence d’entente nationale
de Bamako du 27 mars au 2 avril a permis de travailler
sur des recommandations entre les groupes signataires
et les autorités nationales, qui permettront, à terme,
d’élaborer une Charte pour la Paix, l’Unité et la Réconci-
liation nationale. La mise en œuvre de l’accord de paix
et de réconciliation stagne, même si la mise en place
d’autorités intérimaires à Tombouctou et à Taoudéni a
été annoncée pour la mi-avril.
Activités de la force
Opération Iéna : la force Barkhane a mené à bien
l’opération Iéna 1 au Nord du Mali pour contrôler la
zone et empêcher les GAT de se réimplanter. Du 18
mars au 03 avril 2017, le Groupement tactique désert
(GTD) Korrigan a effectué cette opération de reconnais-
sance et de contrôle de zone dans l’Adrar Timétrine.
Plus de 460 soldats français répartis en quatre sous-
groupements tactiques ont été engagés, appuyés par
trois hélicoptères ainsi que par différents vols de drones
et d’avions français.
Iena 1 a permis d’affiner le concept de « sahélisation »
de Barkhane :
- Sortir des zones d’actions habituelles, avec des actions
à plus de 200 km des plateformes que le GTD Korrigan
utilise. Au cours de l’opération, le GTD a effectué un raid
terrestre de nuit de 100 km en profondeur afin de
surprendre et de recueillir, de collecter du renseigne-
ment pour de futures opérations. Au total, une zone de
75 km de front sur 200 km de profondeur a été couverte
et les véhicules ont parcouru chacun plus d’un millier de
kilomètres en moyenne.
- Opérer plus longtemps : cette opération, plus longue
que les précédentes, a duré plus de deux semaines. Elle
a mêlé des actions de jour et de nuit tout en ménageant
des pauses opérationnelles afin de réaliser des retours
en base arrière, permettant de rassurer la population.
Quatre aides médicales ont été réalisées au profit de la
population dans les villages de Timétrine, d’in Abag et
de Télabit.
Agir avec moins d’empreinte logistique au sol en utili-
sant cinq livraisons par air, qui ont permis de livrer plus
de 23 tonnes de vivres et de matériels.
Au cours de cette opération, les Korrigans ont mené
près de 100 contrôles de zone et de points d’intérêt, au
cours desquels ils ont découvert de l’armement, des
munitions, des équipements ainsi que des composants
pour la confection d’engins explosifs improvisés. Le
bilan est de quatre affûts de mitrailleuse pour véhicule,
2000 cartouches de petit calibre et 200 kg de compo-
sants pour engins explosifs improvisés, avec des mitrail-
leuses, des fusils et des AK47.
Dispositif aérien : A Niamey, Barkhane dispose d’un
plot chasse de 2 Mirage 2000D et de 2 Mirage 2000C
aux capacités complémentaires.
A N’Djaména, Barkhane disposait de 3 Mirage 2000D
jusqu’à mercredi. Jeudi 6, le dispositif a évolué pour
s’articuler autour de 4 avions de chasse, 2 M2000D et
deux M2000N. Cette évolution permet de mieux répartir
les charges pesant sur les flottes Mirage 2000 en métro-
pole et d’offrir plus de flexibilité à la force. 73 sorties
aériennes ont été réalisées cette semaine au profit de la
force dont 16 de chasse, 35 de transport et 22 de
ravitaillement ou d’ISR.
Actu Défense
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5. Levant : opération Chammal
En Syrie, les Forces démocratiques syriennes (FDS)
poursuivent leurs actions le long de l’Euphrate en direc-
tion de Raqqah, depuis l’est et l’ouest de la ville, et font
face à une très vive opposition.
En Irak, Daech conduit toujours une campagne asymé-
trique dans les régions de l’Anbar et de Hawijah, sous
forme d’actions de harcèlement et d’attentats terro-
ristes. Dans la région de Mossoul la situation a peu
évolué. Les conditions météorologiques défavorables,
la résistance opposée par les combattants de Daech et
l’utilisation de nombreux civils comme boucliers hu-
mains ont imposé aux Forces de sécurité irakiennes
une pause dans leurs actions.
L’offensive est donc bloquée aux portes de la Médina
où Daech est solidement retranchée. L’ICTS poursuit
ses opérations de contournement de la vieille ville par
l’ouest. Le reste des unités irakiennes demeurent dans
une posture défensive pour contrer tout mouvement
offensif des combattants terroristes.
Activités de la force
Appui feu TF Wagram, qui a poursuivi cette semaine ses
missions de tir. Elle a réalisé 41 missions de tir en appui
des unités irakiennes, concentrées sur le Nord-Ouest de
Mossoul en appui de la 9e
Division.
Appui aérien au Levant : les aéronefs de l’opération
Chammal ont réalisé 45 sorties aériennes cette semaine,
dont 35 de reconnaissance armée ou d’appui au sol,
deux de commandement et de contrôle aérien et huit
de recueil de renseignements.
Deux frappes ont été réalisées en Irak :
La 1e
a été conduite dans la zone de Mossoul en appui
des troupes irakiennes contre une trentaine de com-
battants se préparant à une contre-attaque ;
la 2nde
est une frappe planifiée avec l’engagement de six
Rafale et d’un ATL2 en provenance des deux bases aé-
riennes au Levant, dimanche dans la zone d’Al Qaim sur
un site de fabrication de VBIED. Elle a pris la forme d’un
raid majeur, en coalition, avec le tir de dix missiles de
croisière SCALP par les chasseurs français.
Produit par le bureau porte-parole de la Délégation à l’information et à la communication de la Défense (DICoD)
Directrice de la publication : Valérie Lecasble
Rédacteur en chef : CF Lionel Delort , CC Alexis Edme
Rédacteurs: Chloé Ruard, Marie-Astrid Lefeuvre, Pauline Royer-Briand, EMA/COM (opérations)
crédit Image en opérations @EtatMajorFR
CONTACTS PRESSE : 09 88 67 33 33 ou presse@dicod.defense.gouv.fr
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Le bilan des opérations aériennes est de 6 285 sorties
1 194 frappes réalisées pour détruire 1 932 objectifs.
Mise en place du plot mixte et frappe SCALP
Depuis le 31 mars, quatre Rafale de la marine nationale
sont déployés sur la base aérienne projetée en Jordanie
aux côtés de quatre Rafale de l’armée de l’air. Deux Ra-
fale Air sont rentrés en métropole depuis.
Huit Rafale au sein du détachement « Chammal XVI »
marque la volonté des armées françaises de poursuivre
le combat tout en optimisant la gestion des flottes aé-
riennes. Avec les six Rafale déployés également sur
l’autre base aérienne, un ATL2 est également engagé
pour les missions de reconnaissance et ponctuellement
de frappes, ainsi qu’un E-3F pour les missions de com-
mandement et de contrôle. Le nombre de Rafale dé-
ployés au Levant a évolué de 12 à 14 Rafale.
DAMAN
Au Liban, le commandement de la Force Commander
Reserve (FCR) a annoncé le 1er
avril que la compagnie
finlandaise avait atteint sa pleine capacité opération-
nelle. Elle a déjà effectué ses 1e
patrouilles autonomes
au sein de l’aire d’opération de la FINUL au Sud-Liban.
Par cet engagement de 160 militaires, la Finlande ré-
pond positivement à la clause de solidarité invoquée à
la suite des attentats de Paris en novembre 2015.
EFP-Estonie
Dans le cadre de la posture de présence avancée renfor-
cée (eFP) la projection du personnel et de leur matériel
en Estonie s’est achevée hier. Ce déploiement d’un con-
tingent de 300 hommes, dans le cadre de la mission
française Lynx, a été préparé début mars avec l’affrète-
ment de quatre convois ferroviaires, arrivés à Tallin les
25, 27, 29 et 31 mars. L’échelon précurseur a été dé-
ployé en avion tactique Transall, ainsi que le reste du
détachement par avion stratégique de l’armée de l’air
(A340). Ils ont été accueillis par le ministre de la Dé-
fense estonien.
Cet engagement démontre la solidarité de la France
envers ses Alliés, de manière non agressive mais déter-
minée, conformément à l’engagement pris par les Alliés
au sommet de Varsovie en juillet 2016. Dans les se-
maines à venir, les sections et pelotons blindés français,
qui forment 50% des forces de manœuvre du bataillon
franco-britannique, s’entraîneront progressivement en
national, puis avec les Britanniques. Ils s’entraîneront
ensuite avec la 1e
division estonienne, et enfin avec les
autres bataillons multinationaux déployés en Pologne et
dans les deux autres pays Baltes.