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Actu Défense
Synthèse du point presse du ministère des armées 8 SEPTEMBRE 2017
Université d’été de la défense
L’Université d’été de la Défense s’est tenue les 4 et 5 septembre
à Toulon, sur le thème « cinq ans pour la Défense : menaces,
ambitions, moyens ». En présence de la ministre des armées, les
enjeux essentiels du secteur de la défense ont été abordés sous
les angles économiques et géostratégiques, dans un contexte
associant la réponse aux urgences opérationnelles et la prépara-
tion des outils de défense de demain.
Cette année, la présentation des armées s’est voulue concrète.
Elle s’est différenciée, des modèles précédents, du fait d’une pré-
sentation à bord d’un bâtiment de projection et de commande-
ment (BPC), le Mistral.
Dans son discours, Florence Parly a notamment annoncé le lancement du processus d’armement des drones MALE
Reaper français. Ainsi, nos armées seront dotées d’une capacité leur permettant de rejoindre le groupe des nations
qui possèdent déjà cette capacité ou sont en train de l’acquérir : nos alliés américains, britanniques, allemands et
italiens, mais aussi plus d’une dizaine d’autres nations dans le monde entier. Cette capacité est devenue indispen-
sable.
La ministre a également annoncé que le plan d’accompagnement des familles
et d’amélioration de la condition de vie des militaires, qu’elle souhaite rapide-
ment applicable, serait finalisé au mois d’octobre.
Concernant l’opération Sentinelle, le dispositif actuel va être très prochaine-
ment adapté. Le contrat opérationnel de protection du territoire national par
les forces armées sera préservé. Mais son mode opératoire évoluera afin de
gagner en efficacité et en réactivité. L’objectif est, selon la ministre, de redon-
ner à nos armées l’avantage de l’incertitude et de permettre des bascules d’ef-
forts plus rapides et mieux ciblées pour la protection des Français.
OURAGAN IRMA : LES ARMĖES MOBILISĖES
À la suite du
passage de
l’ouragan Irma
sur les Antilles,
et en particu-
lier sur les îles
de Saint-Martin
et de Saint-
Barthélemy, tous les services de l’État sont mobilisés
afin de protéger et de porter secours à la population.
Les armées, grâce au prépositionnement des forces
françaises aux Antilles et en Guyane, ont déployé des
moyens préventifs (éléments et matériels de l’armée
de terre, frégates, avions de surveillance maritime,
avions de transport, hélicoptères). D’autres moyens
sont également déployés depuis la métropole.
Voir le point sur les opérations en page 6
EUROPE DE LA DĖFENSE
L’Europe de la défense ou la défense de l’Europe est un
enjeu majeur de notre politique de défense.
Florence Parly s’est exprimée à plusieurs reprises sur ce
sujet : devant les ambassadeurs la semaine dernière,
mais aussi à l’occasion de l’Université d’été de la dé-
fense à Toulon cette semaine.
Construire cette Europe de la défense semble un pari
quasi irréaliste. C’est pourtant un pari nécessaire : il y a
parmi les Européens une prise de conscience de l’im-
portance des menaces. La remontée mondiale des dé-
penses de défense en est un symptôme évident.
Beaucoup de chemin a déjà été parcouru.
Suite en page 2
Actu Défense
Page 2
Europe de la défense (suite)
La coopération structurée permanente qui réunit la
France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, doit aboutir
cette année. Elle fournira un cadre et un levier pour
favoriser des coopérations approfondies, qu’elles
soient opérationnelles ou capacitaires. Il y a là une
opportunité de faire avancer l’Europe de la défense et
de tirer vers le haut les États participants, au profit de
tous les autres membres de l’Union.
Le Fonds européen de défense (FED), en cours de
mise en place, constitue aussi une mini-révolution
culturelle en permettant une meilleure autonomie
européenne en termes capacitaires.
L’enjeu est bien de remettre les Européens au cœur
de la sécurité du continent. La vision exposée par la
ministre peut se développer selon quatre idées maî-
tresses :
Les opérations sont le juge de paix. Il faut impliquer
davantage les européens dans les opérations qui con-
cernent leur sécurité et la défense de leurs intérêts
communs. Il est nécessaire de créer une culture stra-
tégique européenne et d’amener nos partenaires à
mieux connaître les théâtres d’opérations qu’ils ne
connaissent pas aussi bien que nous.
Il ne faut rien lâcher dans la bataille des institutions.
Ce sont elles qui permettent l’exercice de la volonté
politique. Beaucoup peut être fait à traité constant :
le financement commun des opérations de l’UE, par
exemple. Il faudra une révision ambitieuse du méca-
nisme Athena qui finance les opérations de l’Union.
Le troisième point, c’est la recherche de nouveaux
modes de fonctionnement. Au-delà de la construction
de l’Europe de la défense, c’est bien la défense de l’Eu-
rope qu’il faut rechercher. Cette approche pragma-
tique commande d’être aussi capables de travailler
avec des Européens non membres de l’UE et de fédé-
rer durablement autour de nous les partenaires les
plus complémentaires : en dépit du Brexit, le Royaume
-Uni fait partie géographiquement de l’Europe qui a
besoin de ses capacités.
C’est aussi être prêt à utiliser, sans fausse pudeur, l’Al-
liance atlantique, lorsque les Américains sont disposés
à intervenir à nos côtés. C’est tout le sens de l'initiative
dite "able and willing" qui doit favoriser par exemple :
les échanges de renseignements, les entraînements
communs, les transferts de savoir-faire lié à un type de
théâtre, entre contingents de pays européens,
membre ou non de l’Union européenne, se préparant
à intervenir ensemble dans une crise.
La quatrième idée, enfin, c’est qu’il faut absolument
tirer parti de la phase européenne qui s’annonce sur
les marchés d’armement. Les marchés d’armement
sont un puissant intégrateur de nos armées et contri-
buent de manière décisive à faire de l’Europe de la
défense une réalité.
Actu Défense
Page 3
Agenda ministériel Première rentrée pour le BTS Cyber défense
Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la
ministre des armées, était présente ce lundi 4 sep-
tembre, au lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ėcole, pour la
rentrée de la première promotion du BTS Cyber Dé-
fense.
Sélectionnés parmi plus de 600 candidats, 34 jeunes de
18 à 20 ans ont pris place le lundi 4 septembre pour
l’ouverture de la classe de BTS « systèmes numériques
informatiques et réseaux » module cyberdéfense.
La secrétaire d’État auprès de la ministre des armées, a
souligné l’importance de ce nouveau dispositif en rap-
pelant que la difficulté actuelle pour nos armées est de
trouver les compétences pour recruter des personnes
dans ces services de cyberdéfense. Remédier à cela est
un objectif primordial pour notre pays au vu des
attaques qui sont de plus en plus nombreuses et poten-
tiellement préjudiciables. Avant de poursuivre sur la
nécessité d’enseigner dans le lycée militaire de Saint-
Cyr-l’École : ces élèves auront, dans ce lieu historique,
toutes les cartes en mains afin de devenir des opéra-
teurs hors normes.
Il s’agit du premier BTS de ce type dont l’armée de
terre avait fait une de ses priorités. Il est une réponse
au besoin d’expertise du ministère des armées dans ce
domaine et le signe de l’importance accordée par le
ministère à cette menace.
Visite aux militaires engagés dans l’eFP
La ministre des armées, Florence Parly, a profité de
son déplacement en Estonie jeudi 7 septembre pour
aller à la rencontre des militaires français sur la base
militaire de Tapa dans le cadre de la présence avancée
renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Pre-
sence) dans les pays baltes et en Pologne.
Les Alliés ont décidé lors du sommet de Varsovie en
2016 le déploiement de forces de « présence avancée
renforcée » non permanentes sur le territoire de cer-
tains États alliés sur le flanc est de l’Europe, l’eFP
(Enhanced Forward Presence). Cette mesure est desti-
née à renforcer la posture de dissuasion et de défense
de l’Alliance face à son nouvel environnement de sécu-
rité et à démontrer sans équivoque la solidarité des
pays de l’Alliance ainsi que leur détermination et leur
aptitude à réagir en déclenchant une réponse alliée
immédiate face à toute agression.
L’eFP se traduit par le déploiement depuis début 2017
de quatre groupements tactiques multinationaux en
Estonie, Lettonie, Lituanie et en Pologne. La France
contribue principalement en termes de force de ma-
nœuvre au sein du bataillon multinational présent en
Estonie, à hauteur de 200 hommes. Présent depuis le
27 juillet , le second détachement Lynx est opération-
nel depuis le 7 août et participe aux différents en-
sembles des missions de l’eFP dont une mission de
présence avec une posture non agressive basée sur la
transparence des activités et une mission d’entraine-
ment multinational, dont le premier volet se déroule
du 4 au 10 septembre : l’exercice Northern Frog.
Actu Défense
Page 4
Actualité de la Défense
La brigade franco-allemande
Le général de brigade Bertrand Boyard a présenté la
Brigade franco-allemande (BFA), dont il exerce le com-
mandement. Elle
est née, il y a près
de 30 ans,
d’une volonté poli-
tique forte, signe
de la réconciliation
des deux parte-
naires européens.
Il s’agit d’une coo-
pération opéra-
tionnelle poussée
entre deux armées
de terre d’un for-
mat équivalent. Aujourd’hui, la BFA rassemble 5 600
militaires (dont 40 % de français) répartis en un état-
major, six régiments et bataillons et deux compagnies.
Les régiments français sont stationnés en France et les
unités mixtes sont situés dans la seule garnison binatio-
nale, à Müllheim. La coopération opérationnelle tac-
tique entre les partenaires se traduit par un besoin
d’interopérabilité technique, des procédures com-
munes maîtrisées et une connaissance mutuelle dans la
durée.
Couvrant l’ensemble du spectre des opérations, la BFA
est présente sur tous les théâtres d’opérations ma-
jeures de la France et de l’Allemagne. Elle avait ainsi
été projetée dans un cadre binational en Afghanistan.
Elle assure également les tours d’alerte de l’OTAN et de
l’UE. Enfin, les armées de terre de chaque
pays peuvent recourir à ses unités pour des projections
nationales ou multinationales hors BFA, comme ce fut
la cas en République centrafricaine ou au Liban.
Au 1er
semestre 2018, le bataillon de Donaueschingen
viendra armer la présence avancée renforcée (eFP) en
Lituanie. Mais surtout, en fin d’année prochaine, la BFA
sera conjointement engagée dans la bande sahélo-
saharienne, au sein de l’opération Barkhane, de la mis-
sion multidimensionnelle intégrée des Nations Unies
pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et de la Mis-
sion européenne de formation de l’armée malienne
(EUTM Mali). Dans cette configuration, l’engagement
de la BFA offrira des synergies entre les trois missions,
en termes d’échange de renseignements ou de soutien
réciproque.
ARMĖE DE L’AIR : SERPENTEX 2017
Le lieutenant-colonel Fabrice Laurens, chef de division
études générales - section doctrine du bureau emploi
de l’état major de l’armée de l’air a présenté l’exercice
Serpentex, qui aura lieu du 11 au 29 septembre , sur la
base aérienne 126 à Solenzara (Corse). Il s’agit d’un des
plus importants exercices interalliés et interarmées
d’appui aérien européen qui rassemble unités navi-
gantes et contrôleurs aériens avancés.
Au total, près de 10 nations (principalement de
l’OTAN), 1 000 militaires dont 800 français auront pour
objectif de tester des matériels et éprouver des procé-
dures nouvelles interalliées et interarmées.
Cet exercice répond aux besoins d’entrainement de
l’exigeant processus d’intégration air-sol ou ALI (Air
Land Integration). Il s’agit de mettre en œuvre l’en-
semble des processus tactiques, en planification
comme en en conduite, pour combiner les activités des
forces aériennes et des forces terrestres en vue d’opti-
miser la manœuvre interarmées.
Sa principale application d’aujourd’hui est l’appui aé-
rien (feu, renseignement ), au Levant comme au Sahel.
Chaque théâtre a son propre processus ALI. : en coali-
tion au Levant , en national au Sahel. Serpentex per-
mettra de travailler l’ensemble de ses processus.
Moyens engagés :
30 avions de combat (dont 17 étrangers)
4 hélicoptères (1 Puma et 3 Fennec)
2 Avions de transport tactique (Transall, Casa)
1 drone Reaper ou Harfang, 1 E3-F, 1 KC-C135 français
74 JTAC (Contrôleurs aériens avancés) dont 13 instruc-
teurs
Matériel sol-air : 1 système Mistral de l’armée de terre
et un TRTG américain (simulateur de menaces sol-air)
Alliance (Digital Aided CAS)
Un voyage de presse est prévu du 26 au 28 septembre
2017 sur la BA 126 de Solenzara (Corse).
presse@armeedelair.com 09 88 68 16 47 / 48
Actu Défense
Page 5
MARINE : Entraînement franco-italien en
mer d'Oman pour l’Auvergne
Le 1er
septembre 2017, en patrouille en mer d'Oman
dans le cadre de l'opération Enduring Freedom, l’équi-
page de la Frégate multi-missions (FREMM) Auvergne a
mené plusieurs entraînements opérationnels avec son
sistership de la marine italienne, le Virginio Fasan, bâti-
ment amiral de l'opération européenne Atalanta.
Les équipes opérations des deux bâtiments ont tra-
vaillé au cours de la nuit pour monter des liaisons
propres aux forces maritimes et s’entraîner à diffé-
rentes situations de crise, pendant que les équipes pas-
serelles manœuvraient et évoluaient en groupe.
Les rencontres entre bâtiments hauturiers, qui restent
parfois longtemps en patrouille isolée, sont d’excel-
lentes occasions de parfaire l'interopérabilité de nos
unités avec celles de marines amies, et d’évaluer notre
capacité à opérer en groupe.
Cet entraînement contribue au renforcement de nos
interactions avec la marine italienne dans le cadre de la
préparation opérationnelle, qui se multiplient au tra-
vers de nombreux exercices et entraînements com-
muns tant dans le domaine amphibie que dans celui de
la lutte anti sous-marine.
11e
RAPPORT ANNUEL DU HCECM
Le Président de la République a reçu, mercredi 6 sep-
tembre, les membres du Haut comité d’évaluation de
la condition militaire (HCECM), qui lui ont remis leur
11e
rapport annuel consacré à la place, à la perception
et à l’attractivité de la fonction militaire dans la société
française.
Comme le Président l’a annoncé à Istres le 20 juillet
dernier, la ministre des armées proposera dès le mois
d’octobre prochain un ensemble de mesures concrètes
destinées à améliorer la vie quotidienne des militaires
et de leurs familles.
Lien vers le site de l’Elysée.fr
Match de football pour les militaires blessés
Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la
ministre des armées et le général d’armée François
Lecointre, Chef d'état-major des armées (CEMA) et des
trois chefs d’états-majors d’armées, ont assisté mer-
credi 6 septembre à un match caritatif de football au
stade de la Muette à Paris.
Pour la 3e
édition de cette rencontre, une sélection des
armées françaises et de la gendarmerie nationale était
opposée à la sélection du Variétés club de France, tra-
ditionnellement composée d’anciennes stars du ballon
rond.
La somme de 100 000 euros collectée lors de cette
rencontre sera intégralement reversée au profit des
associations qui contribuent quotidiennement à l’ac-
compagnement des blessés de guerre, de leurs
proches ainsi que des familles de militaires morts en
service. Ce témoignage marque la solidarité de la Na-
tion au soutien des blessés militaires.
Article du site du ministère des armées
Actualité des opérations
Actu Défense
Page 6
Ouragan IRMA
Pré-positionnement des moyens
Avant le passage de l’ouragan Irma, et sur réquisition
du préfet de la zone de défense et de sécurité Antilles,
les Forces armées aux Antilles (FAA) et en Guyane
(FAG) ont été mobilisées pour pré-positionner des
moyens matériels et humains (civils et militaires) à
Saint-Martin et en Guadeloupe.
L’organisation permettant de répondre à la crise est la
suivante :
- centrale: la cellule interministérielle de crise a été ac-
tivée ;
- locale: aux ordres du préfet avec son correspondant
pour les armées, le commandant des forces armées aux
Antilles, le contre-amiral René-Jean Crignola ;
- points d’appui utilisés : Guadeloupe et Martinique.
Jusqu’à aujourd’hui, les actions réalisées ont été les
suivantes :
Le 4 septembre, un avion Casa des FAG a réalisé 4 ro-
tations entre Fort-de-France et Saint-Martin et a per-
mis d’acheminer :
- moyens militaires : une trentaine de militaires en me-
sure de constituer 2 modules d’intervention légers
autonomes avec lots cycloniques : tronçonneuse,
haches, groupes électrogènes ;
- moyens civils : 4 postes de secours mobiles de la sécu-
rité civile, 18 personnes du SDIS, 6 du CHU 972 et le
sous-préfet de la Guadeloupe.
Ces pré-positionnements et la mise en alerte des
moyens des FAA et des FAG doivent permettre de facili-
ter les interventions « post-cyclonique ».
L’ensemble des moyens des armées de la zone FAA et
FAG disponibles a été réorienté pour répondre aux
sollicitations préfectorales qui seront définies après
évaluation des dégâts (vol F 50).
Appréciation de la situation
Un Falcon 50 des FAG a réalisé un premier vol de re-
connaissance depuis la Martinique le 6 septembre. Ces
observations ont montré qu’une partie des toits et des
façades est arrachée et que la végétation et les infras-
tructures légères sont renversées, arrachées, voire en-
tièrement détruites.
En particulier et dans un premier temps, il conviendra
de :
- s’assurer de la praticabilité de la piste de Saint-
Martin ;
- réaliser des premiers vols pour permettre aux hélicop-
tères de soutenir les opérations de secours dans les
zones difficilement accessibles ;
- consolider l’appréciation de la situation pour per-
mettre la définition des priorités d’intervention.
Secours et assistance à la population
A l’issue du passage du cyclone, les efforts vont se
concentrer sur l’assistance à la population de Saint-
Martin, Saint Barthélémy et La Guadeloupe, confor-
mément aux demandes de concours préfectorales.
Les moyens mis à disposition du préfet par les armées
sont les suivants :
- À St Martin : 1 section du 33e
RIMa avec 2 MIL et lot
cyclonique ;
BARKHANE
ACTUALITĖ DU THĖATRE
APPRÉCIATION DE SITUATION
A la demande du Mali, sur le plan politique, le Conseil
de sécurité des Nations-unies a voté à l’unanimité la
résolution 2374 le 5 septembre afin de créer un régime
de sanctions ciblées contre « ceux qui dressent des
obstacles » à l’application de l’Accord pour la paix et la
réconciliation au Mali.
Le régime de sanction frappe d’interdiction de voyager
et soumet à un gel des avoirs des individus et des enti-
tés qui seront ultérieurement identifiés par un comité
des sanctions, il doit permettre "de donner un nouvel
élan à l'accord de paix".
Dans la Bande sahélo-saharienne (BSS), la situation
sécuritaire reste globalement calme. Si certaines ten-
sions demeurent entre la plateforme et la CMA, la
trêve signée le 23 août entre les 2 GAS perdure. Cepen-
dant, mardi 5 septembre un véhicule faisant partie
d’un convoi logistique de la MINUSMA a heurté une
mine ou un engin explosif dans la région d’Aguelhok,
faisant deux morts parmi les soldats de la MINUSMA.
ACTIVITÉS DE LA FORCE
Lutte contre les GAT
Dans le cadre de la lutte contre les Groupes armés ter-
roristes (GAT), un détachement de la Force Barkhane,
appartenant au Groupement tactique désert blindé
« Edelweiss » (GTD-B), basé à Kidal au Mali, a procédé
à la destruction de munitions trouvées et saisies pen-
dant des opérations de fouille.
Cette destruction s’est effectuée par les équipes spé-
cialisées du génie qui ont réalisé un « fourneau », dans
lequel les soldats ont placé les munitions pour procé-
der en sécurité à leur destruction.
Actu Défense
Page 7
- En Guadeloupe : 1 section du 33e
RIMa ;
Le Régiment du service militaire adapté (RSMA) qui a
été mobilisé pour répondre aux sollicitations des auto-
rités civiles et militaires.
- En Martinique : 1 Falcon 50M des FAA et 1 Falcon 50
des FAG en mesure d’effectuer des missions d’observa-
tion, d’évaluation des dégâts.
Un CASA des FAG en mesure d’effectuer du transport
de fret et de renfort ;
Deux hélicoptères de manœuvre Puma des FAG : capa-
cités aérotransport, sling et treuil SAMAR et SATER ;
des éléments du 33e
RIMa et du RSMA.
- En mer, deux frégates de surveillance :
Le « Ventôse » (avec un hélicoptère Panther) a appa-
reillé de Martinique à 04h00 (heure de Paris) avec du
fret, des vivres et une section du 33e
RIMa ;
Le « Germinal » (avec un hélicoptère Alouette III) en
transit vers la Martinique, d’où elle pourra embarquer
du fret, des vivres et des renforts.
Tous les moyens disponibles des forces aux Antilles et
en Guyane sont donc mobilisés ou mis en alerte pour
être en mesure d’appuyer les secours. L’utilisation
sera faite au sein d’un dispositif cohérent et dans l’ob-
jectif de porter assistance aux populations le plus rapi-
dement et le plus efficacement possible.
Actu Défense
Page 8
Activité des détachement interarmes de partenariat
militaire opérationnel (DIA PMO)
En parallèle cette semaine, les différents DIA PMO dé-
ployés dans la BSS ont mené des instructions centrées
sur les patrouilles, leur préparation, leur conduite et
les réactions aux incidents. Ces instructions ont été
complétées par des formations dans le domaine de
l’Instruction tir de combat (ISTC). Elles ont permis aux
soldats des DIA de conduire, avec les forces auprès
desquelles elles sont déployées, des opérations de con-
trôle de zone et des patrouilles conjointes.
Sécurisation de la fête de la Tabaski à Gao
Dans la région de Gao, la fête de la Tabaski a fait l’ob-
jet d’opérations de sécurisation. Les FAMa, la MINUS-
MA et Barkhane ont conduit des patrouilles coordon-
nées visant à sécuriser les évènements.
Le travail de coordination en amont et en conduite réa-
lisé entre les différentes unités au sein d’un dispositif
tripartite a permis d’optimiser les moyens et d’entrete-
nir la dynamique d’une action conjointe efficace.
Activité aérienne
Cette semaine, le bilan est de 20 sorties chasse, 14 sor-
ties de ravitaillement ou de renseignement et 31 sor-
ties transport, soit un total de 65 sorties.
CHAMMAL
SITUATION
En Irak
La semaine a été marquée par la poursuite des opéra-
tions de sécurisation de Tal Afar et de sa région. Elle a
également été marquée par un début de ré-
articulation du dispositif des Forces de sécurité ira-
kiennes (FSI) dans le Nord de l’Irak, en vue de pour-
suivre le combat contre Daech en Irak.
Le groupe terroriste reste très actif en Irak et avec de
solides positions dans les régions d’Hawijah et de l’An-
bar, où ses combattants poursuivent leurs actions asy-
métriques contre les forces de sécurité et les popula-
tions.
En Syrie
À Raqqah, les Forces démocratiques syriennes se sont
emparées de l’ensemble de la vieille ville, et poursui-
vent leur offensive pour s’emparer des quartiers en-
core aux mains de Daech. Ailleurs en Syrie, Daech con-
tinue de perdre du terrain face aux Forces armées sy-
riennes qui poursuivent leurs avancées, notamment
dans les régions de Deir ez Zor et de Palmyre.
Un nouveau chef de la Coalition
Le 5 septembre, le général américain Paul Funk a pris
le commandement de l’opération OIR en remplace-
ment du général américain Stephen Townsend.
ACTIVITÉS DE LA FORCE
Les soldats de l’opération Chammal poursuivent leurs
missions d’appui au profit des unités irakiennes enga-
gées contre Daech. Ils réalisent également, au quoti-
dien, des formations pour contribuer à bâtir le pilier
sécuritaire des forces irakiennes.
Action du volet aérien :
Cette semaine, les aéronefs de l’opération Chammal
ont réalisé 36 sorties aériennes dont 27 de reconnais-
sance armée et d’appui au sol (CAS), 6 sorties de ravi-
taillement ainsi que 3 sorties de recueil de renseigne-
ment par Atlantique 2 ou patrouille de Rafale.
Ces sorties ont donné lieu à la réalisation de 7 frappes
et à la destruction de 8 objectifs. Les frappes réalisées
ont majoritairement été conduites en appui des com-
bats à Raqqah et des opérations de sécurisation de la
région de Tal Afar.
Appui feu - TF WAGRAM :
La Task Force (TF) Wagram a appuyé cette semaine les
opérations de sécurisation menées par les FSI dans la
région de Tal Afar.
Les canons CAESAR ont mené 6 missions de tir (4 de
neutralisation / destruction et 2 d’éclairement).
Activité aérienne
Le bilan global de l’activité aérienne depuis le 19 sep-
tembre 2014 s’élève 1363 frappes, 2138 objectifs dé-
truits et 7058 sorties.
Produit par le bureau porte-parole de la Délégation à l’information et à la communication de la Défense (DICoD)
Directrice de la publication : Valérie Lecasble
Rédacteur en chef : CF Lionel Delort
Rédacteurs: Chloé Ruard, Marie-Astrid Lefeuvre, Pauline Royer-Briand, CNE Gaëlle Rothureau
CONTACTS PRESSE : 09 88 67 33 33 ou presse@dicod.defense.gouv.fr
Contact presse opérations et CEMA :
09 88 68 28 65 / 09 88 68 28 66 emapresse@gmail.com
Actu Défense
Page 9
FAG – WILAU
En Guyane, dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal
(Harpie), une opération ponctuelle baptisée Wilau 17.3, a été con-
duite du 23 au 27 août, impliquant des éléments du 9e
RIMa et de la
gendarmerie.
Cette opération visait à rendre inutilisable l’exploitation illégale de
puits aurifères primaires dans le parc amazonien de Guyane (dans
la région d’Eau Claire, à 40 km à l’est de Maripasoula).
Au total, ce sont 24 puits qui ont été rendus détruits et 3 galeries
rendues inutilisables. Cette destruction est d’importance puis-
qu’elle empêche l’extraction primaire, celle qui est la plus rentable.

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  • 1. Actu Défense Synthèse du point presse du ministère des armées 8 SEPTEMBRE 2017 Université d’été de la défense L’Université d’été de la Défense s’est tenue les 4 et 5 septembre à Toulon, sur le thème « cinq ans pour la Défense : menaces, ambitions, moyens ». En présence de la ministre des armées, les enjeux essentiels du secteur de la défense ont été abordés sous les angles économiques et géostratégiques, dans un contexte associant la réponse aux urgences opérationnelles et la prépara- tion des outils de défense de demain. Cette année, la présentation des armées s’est voulue concrète. Elle s’est différenciée, des modèles précédents, du fait d’une pré- sentation à bord d’un bâtiment de projection et de commande- ment (BPC), le Mistral. Dans son discours, Florence Parly a notamment annoncé le lancement du processus d’armement des drones MALE Reaper français. Ainsi, nos armées seront dotées d’une capacité leur permettant de rejoindre le groupe des nations qui possèdent déjà cette capacité ou sont en train de l’acquérir : nos alliés américains, britanniques, allemands et italiens, mais aussi plus d’une dizaine d’autres nations dans le monde entier. Cette capacité est devenue indispen- sable. La ministre a également annoncé que le plan d’accompagnement des familles et d’amélioration de la condition de vie des militaires, qu’elle souhaite rapide- ment applicable, serait finalisé au mois d’octobre. Concernant l’opération Sentinelle, le dispositif actuel va être très prochaine- ment adapté. Le contrat opérationnel de protection du territoire national par les forces armées sera préservé. Mais son mode opératoire évoluera afin de gagner en efficacité et en réactivité. L’objectif est, selon la ministre, de redon- ner à nos armées l’avantage de l’incertitude et de permettre des bascules d’ef- forts plus rapides et mieux ciblées pour la protection des Français. OURAGAN IRMA : LES ARMĖES MOBILISĖES À la suite du passage de l’ouragan Irma sur les Antilles, et en particu- lier sur les îles de Saint-Martin et de Saint- Barthélemy, tous les services de l’État sont mobilisés afin de protéger et de porter secours à la population. Les armées, grâce au prépositionnement des forces françaises aux Antilles et en Guyane, ont déployé des moyens préventifs (éléments et matériels de l’armée de terre, frégates, avions de surveillance maritime, avions de transport, hélicoptères). D’autres moyens sont également déployés depuis la métropole. Voir le point sur les opérations en page 6 EUROPE DE LA DĖFENSE L’Europe de la défense ou la défense de l’Europe est un enjeu majeur de notre politique de défense. Florence Parly s’est exprimée à plusieurs reprises sur ce sujet : devant les ambassadeurs la semaine dernière, mais aussi à l’occasion de l’Université d’été de la dé- fense à Toulon cette semaine. Construire cette Europe de la défense semble un pari quasi irréaliste. C’est pourtant un pari nécessaire : il y a parmi les Européens une prise de conscience de l’im- portance des menaces. La remontée mondiale des dé- penses de défense en est un symptôme évident. Beaucoup de chemin a déjà été parcouru. Suite en page 2
  • 2. Actu Défense Page 2 Europe de la défense (suite) La coopération structurée permanente qui réunit la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, doit aboutir cette année. Elle fournira un cadre et un levier pour favoriser des coopérations approfondies, qu’elles soient opérationnelles ou capacitaires. Il y a là une opportunité de faire avancer l’Europe de la défense et de tirer vers le haut les États participants, au profit de tous les autres membres de l’Union. Le Fonds européen de défense (FED), en cours de mise en place, constitue aussi une mini-révolution culturelle en permettant une meilleure autonomie européenne en termes capacitaires. L’enjeu est bien de remettre les Européens au cœur de la sécurité du continent. La vision exposée par la ministre peut se développer selon quatre idées maî- tresses : Les opérations sont le juge de paix. Il faut impliquer davantage les européens dans les opérations qui con- cernent leur sécurité et la défense de leurs intérêts communs. Il est nécessaire de créer une culture stra- tégique européenne et d’amener nos partenaires à mieux connaître les théâtres d’opérations qu’ils ne connaissent pas aussi bien que nous. Il ne faut rien lâcher dans la bataille des institutions. Ce sont elles qui permettent l’exercice de la volonté politique. Beaucoup peut être fait à traité constant : le financement commun des opérations de l’UE, par exemple. Il faudra une révision ambitieuse du méca- nisme Athena qui finance les opérations de l’Union. Le troisième point, c’est la recherche de nouveaux modes de fonctionnement. Au-delà de la construction de l’Europe de la défense, c’est bien la défense de l’Eu- rope qu’il faut rechercher. Cette approche pragma- tique commande d’être aussi capables de travailler avec des Européens non membres de l’UE et de fédé- rer durablement autour de nous les partenaires les plus complémentaires : en dépit du Brexit, le Royaume -Uni fait partie géographiquement de l’Europe qui a besoin de ses capacités. C’est aussi être prêt à utiliser, sans fausse pudeur, l’Al- liance atlantique, lorsque les Américains sont disposés à intervenir à nos côtés. C’est tout le sens de l'initiative dite "able and willing" qui doit favoriser par exemple : les échanges de renseignements, les entraînements communs, les transferts de savoir-faire lié à un type de théâtre, entre contingents de pays européens, membre ou non de l’Union européenne, se préparant à intervenir ensemble dans une crise. La quatrième idée, enfin, c’est qu’il faut absolument tirer parti de la phase européenne qui s’annonce sur les marchés d’armement. Les marchés d’armement sont un puissant intégrateur de nos armées et contri- buent de manière décisive à faire de l’Europe de la défense une réalité.
  • 3. Actu Défense Page 3 Agenda ministériel Première rentrée pour le BTS Cyber défense Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des armées, était présente ce lundi 4 sep- tembre, au lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ėcole, pour la rentrée de la première promotion du BTS Cyber Dé- fense. Sélectionnés parmi plus de 600 candidats, 34 jeunes de 18 à 20 ans ont pris place le lundi 4 septembre pour l’ouverture de la classe de BTS « systèmes numériques informatiques et réseaux » module cyberdéfense. La secrétaire d’État auprès de la ministre des armées, a souligné l’importance de ce nouveau dispositif en rap- pelant que la difficulté actuelle pour nos armées est de trouver les compétences pour recruter des personnes dans ces services de cyberdéfense. Remédier à cela est un objectif primordial pour notre pays au vu des attaques qui sont de plus en plus nombreuses et poten- tiellement préjudiciables. Avant de poursuivre sur la nécessité d’enseigner dans le lycée militaire de Saint- Cyr-l’École : ces élèves auront, dans ce lieu historique, toutes les cartes en mains afin de devenir des opéra- teurs hors normes. Il s’agit du premier BTS de ce type dont l’armée de terre avait fait une de ses priorités. Il est une réponse au besoin d’expertise du ministère des armées dans ce domaine et le signe de l’importance accordée par le ministère à cette menace. Visite aux militaires engagés dans l’eFP La ministre des armées, Florence Parly, a profité de son déplacement en Estonie jeudi 7 septembre pour aller à la rencontre des militaires français sur la base militaire de Tapa dans le cadre de la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Pre- sence) dans les pays baltes et en Pologne. Les Alliés ont décidé lors du sommet de Varsovie en 2016 le déploiement de forces de « présence avancée renforcée » non permanentes sur le territoire de cer- tains États alliés sur le flanc est de l’Europe, l’eFP (Enhanced Forward Presence). Cette mesure est desti- née à renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face à son nouvel environnement de sécu- rité et à démontrer sans équivoque la solidarité des pays de l’Alliance ainsi que leur détermination et leur aptitude à réagir en déclenchant une réponse alliée immédiate face à toute agression. L’eFP se traduit par le déploiement depuis début 2017 de quatre groupements tactiques multinationaux en Estonie, Lettonie, Lituanie et en Pologne. La France contribue principalement en termes de force de ma- nœuvre au sein du bataillon multinational présent en Estonie, à hauteur de 200 hommes. Présent depuis le 27 juillet , le second détachement Lynx est opération- nel depuis le 7 août et participe aux différents en- sembles des missions de l’eFP dont une mission de présence avec une posture non agressive basée sur la transparence des activités et une mission d’entraine- ment multinational, dont le premier volet se déroule du 4 au 10 septembre : l’exercice Northern Frog.
  • 4. Actu Défense Page 4 Actualité de la Défense La brigade franco-allemande Le général de brigade Bertrand Boyard a présenté la Brigade franco-allemande (BFA), dont il exerce le com- mandement. Elle est née, il y a près de 30 ans, d’une volonté poli- tique forte, signe de la réconciliation des deux parte- naires européens. Il s’agit d’une coo- pération opéra- tionnelle poussée entre deux armées de terre d’un for- mat équivalent. Aujourd’hui, la BFA rassemble 5 600 militaires (dont 40 % de français) répartis en un état- major, six régiments et bataillons et deux compagnies. Les régiments français sont stationnés en France et les unités mixtes sont situés dans la seule garnison binatio- nale, à Müllheim. La coopération opérationnelle tac- tique entre les partenaires se traduit par un besoin d’interopérabilité technique, des procédures com- munes maîtrisées et une connaissance mutuelle dans la durée. Couvrant l’ensemble du spectre des opérations, la BFA est présente sur tous les théâtres d’opérations ma- jeures de la France et de l’Allemagne. Elle avait ainsi été projetée dans un cadre binational en Afghanistan. Elle assure également les tours d’alerte de l’OTAN et de l’UE. Enfin, les armées de terre de chaque pays peuvent recourir à ses unités pour des projections nationales ou multinationales hors BFA, comme ce fut la cas en République centrafricaine ou au Liban. Au 1er semestre 2018, le bataillon de Donaueschingen viendra armer la présence avancée renforcée (eFP) en Lituanie. Mais surtout, en fin d’année prochaine, la BFA sera conjointement engagée dans la bande sahélo- saharienne, au sein de l’opération Barkhane, de la mis- sion multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et de la Mis- sion européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali). Dans cette configuration, l’engagement de la BFA offrira des synergies entre les trois missions, en termes d’échange de renseignements ou de soutien réciproque. ARMĖE DE L’AIR : SERPENTEX 2017 Le lieutenant-colonel Fabrice Laurens, chef de division études générales - section doctrine du bureau emploi de l’état major de l’armée de l’air a présenté l’exercice Serpentex, qui aura lieu du 11 au 29 septembre , sur la base aérienne 126 à Solenzara (Corse). Il s’agit d’un des plus importants exercices interalliés et interarmées d’appui aérien européen qui rassemble unités navi- gantes et contrôleurs aériens avancés. Au total, près de 10 nations (principalement de l’OTAN), 1 000 militaires dont 800 français auront pour objectif de tester des matériels et éprouver des procé- dures nouvelles interalliées et interarmées. Cet exercice répond aux besoins d’entrainement de l’exigeant processus d’intégration air-sol ou ALI (Air Land Integration). Il s’agit de mettre en œuvre l’en- semble des processus tactiques, en planification comme en en conduite, pour combiner les activités des forces aériennes et des forces terrestres en vue d’opti- miser la manœuvre interarmées. Sa principale application d’aujourd’hui est l’appui aé- rien (feu, renseignement ), au Levant comme au Sahel. Chaque théâtre a son propre processus ALI. : en coali- tion au Levant , en national au Sahel. Serpentex per- mettra de travailler l’ensemble de ses processus. Moyens engagés : 30 avions de combat (dont 17 étrangers) 4 hélicoptères (1 Puma et 3 Fennec) 2 Avions de transport tactique (Transall, Casa) 1 drone Reaper ou Harfang, 1 E3-F, 1 KC-C135 français 74 JTAC (Contrôleurs aériens avancés) dont 13 instruc- teurs Matériel sol-air : 1 système Mistral de l’armée de terre et un TRTG américain (simulateur de menaces sol-air) Alliance (Digital Aided CAS) Un voyage de presse est prévu du 26 au 28 septembre 2017 sur la BA 126 de Solenzara (Corse). presse@armeedelair.com 09 88 68 16 47 / 48
  • 5. Actu Défense Page 5 MARINE : Entraînement franco-italien en mer d'Oman pour l’Auvergne Le 1er septembre 2017, en patrouille en mer d'Oman dans le cadre de l'opération Enduring Freedom, l’équi- page de la Frégate multi-missions (FREMM) Auvergne a mené plusieurs entraînements opérationnels avec son sistership de la marine italienne, le Virginio Fasan, bâti- ment amiral de l'opération européenne Atalanta. Les équipes opérations des deux bâtiments ont tra- vaillé au cours de la nuit pour monter des liaisons propres aux forces maritimes et s’entraîner à diffé- rentes situations de crise, pendant que les équipes pas- serelles manœuvraient et évoluaient en groupe. Les rencontres entre bâtiments hauturiers, qui restent parfois longtemps en patrouille isolée, sont d’excel- lentes occasions de parfaire l'interopérabilité de nos unités avec celles de marines amies, et d’évaluer notre capacité à opérer en groupe. Cet entraînement contribue au renforcement de nos interactions avec la marine italienne dans le cadre de la préparation opérationnelle, qui se multiplient au tra- vers de nombreux exercices et entraînements com- muns tant dans le domaine amphibie que dans celui de la lutte anti sous-marine. 11e RAPPORT ANNUEL DU HCECM Le Président de la République a reçu, mercredi 6 sep- tembre, les membres du Haut comité d’évaluation de la condition militaire (HCECM), qui lui ont remis leur 11e rapport annuel consacré à la place, à la perception et à l’attractivité de la fonction militaire dans la société française. Comme le Président l’a annoncé à Istres le 20 juillet dernier, la ministre des armées proposera dès le mois d’octobre prochain un ensemble de mesures concrètes destinées à améliorer la vie quotidienne des militaires et de leurs familles. Lien vers le site de l’Elysée.fr Match de football pour les militaires blessés Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des armées et le général d’armée François Lecointre, Chef d'état-major des armées (CEMA) et des trois chefs d’états-majors d’armées, ont assisté mer- credi 6 septembre à un match caritatif de football au stade de la Muette à Paris. Pour la 3e édition de cette rencontre, une sélection des armées françaises et de la gendarmerie nationale était opposée à la sélection du Variétés club de France, tra- ditionnellement composée d’anciennes stars du ballon rond. La somme de 100 000 euros collectée lors de cette rencontre sera intégralement reversée au profit des associations qui contribuent quotidiennement à l’ac- compagnement des blessés de guerre, de leurs proches ainsi que des familles de militaires morts en service. Ce témoignage marque la solidarité de la Na- tion au soutien des blessés militaires. Article du site du ministère des armées
  • 6. Actualité des opérations Actu Défense Page 6 Ouragan IRMA Pré-positionnement des moyens Avant le passage de l’ouragan Irma, et sur réquisition du préfet de la zone de défense et de sécurité Antilles, les Forces armées aux Antilles (FAA) et en Guyane (FAG) ont été mobilisées pour pré-positionner des moyens matériels et humains (civils et militaires) à Saint-Martin et en Guadeloupe. L’organisation permettant de répondre à la crise est la suivante : - centrale: la cellule interministérielle de crise a été ac- tivée ; - locale: aux ordres du préfet avec son correspondant pour les armées, le commandant des forces armées aux Antilles, le contre-amiral René-Jean Crignola ; - points d’appui utilisés : Guadeloupe et Martinique. Jusqu’à aujourd’hui, les actions réalisées ont été les suivantes : Le 4 septembre, un avion Casa des FAG a réalisé 4 ro- tations entre Fort-de-France et Saint-Martin et a per- mis d’acheminer : - moyens militaires : une trentaine de militaires en me- sure de constituer 2 modules d’intervention légers autonomes avec lots cycloniques : tronçonneuse, haches, groupes électrogènes ; - moyens civils : 4 postes de secours mobiles de la sécu- rité civile, 18 personnes du SDIS, 6 du CHU 972 et le sous-préfet de la Guadeloupe. Ces pré-positionnements et la mise en alerte des moyens des FAA et des FAG doivent permettre de facili- ter les interventions « post-cyclonique ». L’ensemble des moyens des armées de la zone FAA et FAG disponibles a été réorienté pour répondre aux sollicitations préfectorales qui seront définies après évaluation des dégâts (vol F 50). Appréciation de la situation Un Falcon 50 des FAG a réalisé un premier vol de re- connaissance depuis la Martinique le 6 septembre. Ces observations ont montré qu’une partie des toits et des façades est arrachée et que la végétation et les infras- tructures légères sont renversées, arrachées, voire en- tièrement détruites. En particulier et dans un premier temps, il conviendra de : - s’assurer de la praticabilité de la piste de Saint- Martin ; - réaliser des premiers vols pour permettre aux hélicop- tères de soutenir les opérations de secours dans les zones difficilement accessibles ; - consolider l’appréciation de la situation pour per- mettre la définition des priorités d’intervention. Secours et assistance à la population A l’issue du passage du cyclone, les efforts vont se concentrer sur l’assistance à la population de Saint- Martin, Saint Barthélémy et La Guadeloupe, confor- mément aux demandes de concours préfectorales. Les moyens mis à disposition du préfet par les armées sont les suivants : - À St Martin : 1 section du 33e RIMa avec 2 MIL et lot cyclonique ;
  • 7. BARKHANE ACTUALITĖ DU THĖATRE APPRÉCIATION DE SITUATION A la demande du Mali, sur le plan politique, le Conseil de sécurité des Nations-unies a voté à l’unanimité la résolution 2374 le 5 septembre afin de créer un régime de sanctions ciblées contre « ceux qui dressent des obstacles » à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Le régime de sanction frappe d’interdiction de voyager et soumet à un gel des avoirs des individus et des enti- tés qui seront ultérieurement identifiés par un comité des sanctions, il doit permettre "de donner un nouvel élan à l'accord de paix". Dans la Bande sahélo-saharienne (BSS), la situation sécuritaire reste globalement calme. Si certaines ten- sions demeurent entre la plateforme et la CMA, la trêve signée le 23 août entre les 2 GAS perdure. Cepen- dant, mardi 5 septembre un véhicule faisant partie d’un convoi logistique de la MINUSMA a heurté une mine ou un engin explosif dans la région d’Aguelhok, faisant deux morts parmi les soldats de la MINUSMA. ACTIVITÉS DE LA FORCE Lutte contre les GAT Dans le cadre de la lutte contre les Groupes armés ter- roristes (GAT), un détachement de la Force Barkhane, appartenant au Groupement tactique désert blindé « Edelweiss » (GTD-B), basé à Kidal au Mali, a procédé à la destruction de munitions trouvées et saisies pen- dant des opérations de fouille. Cette destruction s’est effectuée par les équipes spé- cialisées du génie qui ont réalisé un « fourneau », dans lequel les soldats ont placé les munitions pour procé- der en sécurité à leur destruction. Actu Défense Page 7 - En Guadeloupe : 1 section du 33e RIMa ; Le Régiment du service militaire adapté (RSMA) qui a été mobilisé pour répondre aux sollicitations des auto- rités civiles et militaires. - En Martinique : 1 Falcon 50M des FAA et 1 Falcon 50 des FAG en mesure d’effectuer des missions d’observa- tion, d’évaluation des dégâts. Un CASA des FAG en mesure d’effectuer du transport de fret et de renfort ; Deux hélicoptères de manœuvre Puma des FAG : capa- cités aérotransport, sling et treuil SAMAR et SATER ; des éléments du 33e RIMa et du RSMA. - En mer, deux frégates de surveillance : Le « Ventôse » (avec un hélicoptère Panther) a appa- reillé de Martinique à 04h00 (heure de Paris) avec du fret, des vivres et une section du 33e RIMa ; Le « Germinal » (avec un hélicoptère Alouette III) en transit vers la Martinique, d’où elle pourra embarquer du fret, des vivres et des renforts. Tous les moyens disponibles des forces aux Antilles et en Guyane sont donc mobilisés ou mis en alerte pour être en mesure d’appuyer les secours. L’utilisation sera faite au sein d’un dispositif cohérent et dans l’ob- jectif de porter assistance aux populations le plus rapi- dement et le plus efficacement possible.
  • 8. Actu Défense Page 8 Activité des détachement interarmes de partenariat militaire opérationnel (DIA PMO) En parallèle cette semaine, les différents DIA PMO dé- ployés dans la BSS ont mené des instructions centrées sur les patrouilles, leur préparation, leur conduite et les réactions aux incidents. Ces instructions ont été complétées par des formations dans le domaine de l’Instruction tir de combat (ISTC). Elles ont permis aux soldats des DIA de conduire, avec les forces auprès desquelles elles sont déployées, des opérations de con- trôle de zone et des patrouilles conjointes. Sécurisation de la fête de la Tabaski à Gao Dans la région de Gao, la fête de la Tabaski a fait l’ob- jet d’opérations de sécurisation. Les FAMa, la MINUS- MA et Barkhane ont conduit des patrouilles coordon- nées visant à sécuriser les évènements. Le travail de coordination en amont et en conduite réa- lisé entre les différentes unités au sein d’un dispositif tripartite a permis d’optimiser les moyens et d’entrete- nir la dynamique d’une action conjointe efficace. Activité aérienne Cette semaine, le bilan est de 20 sorties chasse, 14 sor- ties de ravitaillement ou de renseignement et 31 sor- ties transport, soit un total de 65 sorties. CHAMMAL SITUATION En Irak La semaine a été marquée par la poursuite des opéra- tions de sécurisation de Tal Afar et de sa région. Elle a également été marquée par un début de ré- articulation du dispositif des Forces de sécurité ira- kiennes (FSI) dans le Nord de l’Irak, en vue de pour- suivre le combat contre Daech en Irak. Le groupe terroriste reste très actif en Irak et avec de solides positions dans les régions d’Hawijah et de l’An- bar, où ses combattants poursuivent leurs actions asy- métriques contre les forces de sécurité et les popula- tions. En Syrie À Raqqah, les Forces démocratiques syriennes se sont emparées de l’ensemble de la vieille ville, et poursui- vent leur offensive pour s’emparer des quartiers en- core aux mains de Daech. Ailleurs en Syrie, Daech con- tinue de perdre du terrain face aux Forces armées sy- riennes qui poursuivent leurs avancées, notamment dans les régions de Deir ez Zor et de Palmyre. Un nouveau chef de la Coalition Le 5 septembre, le général américain Paul Funk a pris le commandement de l’opération OIR en remplace- ment du général américain Stephen Townsend. ACTIVITÉS DE LA FORCE Les soldats de l’opération Chammal poursuivent leurs missions d’appui au profit des unités irakiennes enga- gées contre Daech. Ils réalisent également, au quoti- dien, des formations pour contribuer à bâtir le pilier sécuritaire des forces irakiennes. Action du volet aérien : Cette semaine, les aéronefs de l’opération Chammal ont réalisé 36 sorties aériennes dont 27 de reconnais- sance armée et d’appui au sol (CAS), 6 sorties de ravi- taillement ainsi que 3 sorties de recueil de renseigne- ment par Atlantique 2 ou patrouille de Rafale. Ces sorties ont donné lieu à la réalisation de 7 frappes et à la destruction de 8 objectifs. Les frappes réalisées ont majoritairement été conduites en appui des com- bats à Raqqah et des opérations de sécurisation de la région de Tal Afar. Appui feu - TF WAGRAM : La Task Force (TF) Wagram a appuyé cette semaine les opérations de sécurisation menées par les FSI dans la région de Tal Afar. Les canons CAESAR ont mené 6 missions de tir (4 de neutralisation / destruction et 2 d’éclairement). Activité aérienne Le bilan global de l’activité aérienne depuis le 19 sep- tembre 2014 s’élève 1363 frappes, 2138 objectifs dé- truits et 7058 sorties.
  • 9. Produit par le bureau porte-parole de la Délégation à l’information et à la communication de la Défense (DICoD) Directrice de la publication : Valérie Lecasble Rédacteur en chef : CF Lionel Delort Rédacteurs: Chloé Ruard, Marie-Astrid Lefeuvre, Pauline Royer-Briand, CNE Gaëlle Rothureau CONTACTS PRESSE : 09 88 67 33 33 ou presse@dicod.defense.gouv.fr Contact presse opérations et CEMA : 09 88 68 28 65 / 09 88 68 28 66 emapresse@gmail.com Actu Défense Page 9 FAG – WILAU En Guyane, dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal (Harpie), une opération ponctuelle baptisée Wilau 17.3, a été con- duite du 23 au 27 août, impliquant des éléments du 9e RIMa et de la gendarmerie. Cette opération visait à rendre inutilisable l’exploitation illégale de puits aurifères primaires dans le parc amazonien de Guyane (dans la région d’Eau Claire, à 40 km à l’est de Maripasoula). Au total, ce sont 24 puits qui ont été rendus détruits et 3 galeries rendues inutilisables. Cette destruction est d’importance puis- qu’elle empêche l’extraction primaire, celle qui est la plus rentable.