L’ouverture en 1977 à Paris du centre national d’art et de culture Georges Pompidou, porté par une volonté politique de modernisation et de démocratisation, a été le point de départ du renouveau des musées français. Dans cette même perspective, la politique des grands travaux, lancée au début des années 80, a placé l’accueil des publics et les activités de médiation parmi les préoccupations centrales des établissements culturels. Au cours des 25 dernières années, les outils numériques s’y sont progressivement imposés, comme dans la société toute entière. La recherche en sciences humaines et sociales mais aussi la médiation dans sa plus large acception, incluant l'information, la communication, la diffusion des connaissances, l’éducation informelle, les relations et les échanges avec les publics, ou encore le tourisme culturel en ont été bouleversés. Mais si les supports numériques ont fait évoluer discours et pratiques de médiation, ils n’en ont pas pour autant fait disparaitre les formes traditionnelles. L’enjeu d’une politique numérique culturelle est aujourd’hui de trouver une juste place entre fascination et refus des technologies, en privilégiant l‘excellence sans négliger l’évaluation des usages qui sont faits des dispositifs, sites web et applications.