Edmond Frogerais construit à partir de 1910 une gamme de machines pour la fabrication des produits pharmaceutiques, en particulier les formes sèches :comprimés, pilules, dragées...
2. Edmond FROGERAIS (à l’extrême droite) avec son personnel, Vitry- sur-Seine (1930)
2
3. Edmond FROGERAIS est né en 1880 à Laval (Mayenne), sa famille était originaire de Brest (Finistère).
Comme beaucoup de bretons, Il commence sa carrière dans la Marine Nationale qu’il quitte en 1904 avec
le grade de Quartier Maitre.
Il gagne Paris pour devenir Chef d’Atelier de la société Pouré et Sauton domicilié à Montreuil qui fabrique
des mélangeurs pour l’industrie alimentaire, ainsi que des machines alternatives pour fabriquer les
comprimés pharmaceutiques.
En 1910, le pharmacien Constant David des laboratoires David Rabot installé à Courbevoie le contacte
pour la fourniture d’une machine automatique à imprimer les pilules, Edmond Frogerais prépare un
projet mais son directeur Charles Pouré ne croit pas à l’avenir de l’Industrie Pharmaceutique et refuse
la commande, il préfère s’orienter vers le production de machines à tailler les bouchons de liège qui lui
semble plus porteur.
Constant David insiste, Edmond Frogerais sait comment fabriquer la machine mais n’en a pas les
moyens : Constant David lui propose de le financer et lui avance quelques rouleaux de louis d’or.
Il construit la machine dans son garage, rue du gazomètre à Montreuil elle est livrée en fiacre à
Courbevoie.
Machine à imprimer les pilules (1910)
Pour développer l’entreprise, il déménage au 17 rue de la Mairie à Ivry sur Seine, et dispose d’ un atelier
16 rue du Nord. iI travaille avec son épouse Augustine qui assure la logistique et un apprenti. L’année
suivante il construit une presse pour la production de capsules molles.
3
4. Edmond et Augustine FROGERAIS
Presse à fabriquer les capsules molles (1911)
Il imagine le développement de la production pharmaceutique et se spécialise dans la production de
machines pour les formes pharmaceutiques sèches alors que ses concurrents privilégient l’industrie
alimentaire.
Il construit des machines à fabriquer les comprimés, les granulés et les pilules, les tablettes, les
pommades… Les premières machines sont identiques aux machines Pouré Sauton.
Durant la Première Guerre Mondiale, il est affecté spécial dans son entreprise et travaille pour la
Défense Nationale, il produit des machines pour répondre aux besoins du Service de Santé.
Il va fabriquer ses premières machines à comprimer rotatives en 1916 pour fabriquer des comprimés
carré de 115 mm de section, de légumes secs destinés à l’alimentation des troupes en campagne ainsi
que des comprimés de bouillons cubes.
4
5. Machine à comprimer alternative prototype (1912)
La première machine utilise un sabot circulaire, le principe est identique à celui des machines fabriquées
par Pouré Sauton. En 1903 lors d’une exposition à Paris il voit pour la première fois une machine à sabot
linéaire fabriquée par le constructeur allemand Durhing. Il recopie le principe sur la manchette de sa
chemise et construit un nouveau prototype la machine n°1, elle sera fabriquée jusqu’en 1983.
5
6. Avec le retour de la paix, l’entreprise se développe et fabrique essentiellement des machines pour
l’industrie pharmaceutique et dépose plusieurs brevets :
- FR 571843A, le 23/5/1924 : Perfectionnement aux machines à granuler
- FR 656517A, le 8/5/1929 : Appareil à compter et mettre en tubes ou en flacons les comprimés
plats ou bombés
- FR1009271A, le 27/5/1952 : Machine perfectionnée pour la fabrication de comprimés et articles
analogues
A la demande du propriétaire de la Reine des Crèmes installé à Ivry-sur-Seine Joseph Lesquandieu,
Edmond Frogerais fabrique une machine à remplir les tubes de crème mais ne persére pas.
Il déménage dans de nouveaux locaux en 1927, au 15 rue de l’Yser à Vitry-sur-Seine.
Edmond Frogerais décède en 1934, son entreprise comprend une cinquantaine de personnes et exporte
en Europe et en Amérique du Sud chez les licenciés de ses clients français, son fils Auguste Frogerais lui
succède.
La Revue des Spécialités, Foire de Lyon (1935)
6
29. Disponible en ligne:
Histoire des comprimés pharmaceutiques en France, des origines au début du XX siècle, https://
hal.archives-ouvertes.fr/hal-00787009
Les comprimés enrobés à sec / Dry Coating, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526234
Les comprimés multicouches, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490871
Les comprimés effervescents, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01634235
Les comprimés disparus : les triturés et les comprimés hypodermiques, https://hal.archives-
ouvertes.fr/hal-01526236
La fabrication industrielle des comprimés en France : 1°partie, des origines à 1945, https://
hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490873
La fabrication industrielle des comprimés en France : 2° partie, 1945-1970, https://hal.archives-
ouvertes.fr/hal-01526224
Un siècle de machines à fabriquer les comprimés (1843-1950) ; Fascicule n°1 , dispositifs manuels et
machines semi automatiques, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490880
Un siècle de machines à fabriquer les comprimés (1843-1950) ; Fascicule 2, machines à comprimer
alternative, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645066
Un siècle de machines à fabriquer les comprimés (1843-1950) ; Fascicule 3, machines à comprimer
rotative, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01688890
William Brockedon , Biographie https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645071
La fabrication industrielle des pilules , https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526227
La fabrication industrielle des capsules molles, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526232
La fabrication industrielle des gélules, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490875
Histoire de la fabrication industrielle des pommades, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526223
Histoire de la fabrication des suppositoires, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645057
Histoire de la fabrication des saccharures granulés, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490877
La fabrication industrielle des cachets pharmaceutiques, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-01526230
La production industrielle des pastilles, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00957139
Histoire de la dragéification et du pelliculage pharmaceutique, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-01634427
La confiserie pharmaceutique, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526222
Les origines de la fabrication des antibiotiques en France, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-01645066
Pierre Broch (1909-1985) et la pénicilline, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645062
29
30. Les premières machines pour la production des produits pharmaceutiques en France, https://
hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645061
Catalogue Frogerais 1920, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490867
Henri Wierzbinski : le pionnier français des machines de conditionnement, https://hal.archives-
ouvertes.fr/hal-01526220
A.Savy Jeanjean , constructeurs de machines pour les industries alimentaires, pharmaceutiques et
chimiques, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645063
L’Aspirine en France : un affrontement franco-allemand, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-00848459
Les façonniers pharmaceutiques : la première génération (1920-1970), https://hal.archives-
ouvertes.fr/hal-01645052
La fabrication des formes sèches aux Etats Unis après la Seconde Guerre mondiale, https://
hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526228
Les ampoules pharmaceutiques, Histoire de la fabrication industrielle, https://hal.archives-
ouvertes.fr/hal-01767700
30