PFE sur Étude du comportement de quelques nouvelles variétés de pomme de terre Solanum Tuberosum L inscrites en Tunisie vis-à-vis de la fertilisation azotée
1. DEDICACES
A mon cher père "Zouhaier",
Cet homme exceptionnel, pour toute l’aide et la confiance qu’il m’a toujours
accordés.
A ma chère mère "Fayza",
Pour tous les sacrifices consentis
Pour tous les encouragements qu’elle a su prononcer aux moments difficiles
A tous deux je dois ma réussite
Je leur dédie ce modeste travail en témoignage de ma reconnaissance et mon
attachement éternels.
A mon frère « Rayenne » et mes sœurs « Sarra » et « Issra »
Pour leur assistance et leur aide inestimable durant la réalisation de ce travail.
A toute ma famille
A mon cher encadreur Haroun
A tous mes amis Khaled, Bachar, Ghazi, Zied, Yassine, Lotfi, Laaroussi,
Selim, Hamza, Wajih, Ekram, Mariem, Yosra, Amina, Abir, Rabeb…
Qu’ils soient tous remerciés de l’appui que j’ai toujours pu trouver auprès
d’eux et que l’occasion me soit donnée pour leur prouver toute mon affection.
2. REMERCIMENTS
Au terme de ce travail, je tenue à diriger mes profonds sentiments de
gratitudes à tous ceux qui m’ont accordé leurs aides à l’élaboration de ce
projet de fin d’étude.
Je tenue à remercier tout d’abord, mon encadreurs Mr. M’hamdi Mahmoud
pour son aide précieuse qu’il m’a pas cessé de m’accorder, pour tout son
soutien amical et sa direction avec attention et précision.
Je veux ici exprimer ma reconnaissance à Mr. Haroun BEN AMMAR,
Ingénieur agronome au CTPTA, qui m’a guidé et orienté dans ce travail en
mettant à notre disposition ses connaissances et son soutien indéfectible sur le
plan moral, l’encouragement et l’aide à franchir les difficultés.
Mes sincères sentiments s’adressent à Mr. Sahbi Jmii agriculteur de la région
de chott Meriem et propriétaire de la parcelle expérimentale pour son aide et
sa collaboration permanente.
Mes profonds sentiments de remerciements s’adressent aussi Mr. Abdelkader
Fathallah chef CRA Chott Meriem (CRDA Sousse) pour son aide et son
assistance technique et morale durant toute la période de stage.
Mes remerciements s’adressent aussi à Mr. Omar Elmzoughi, qui m’a aidé
pour la préparation de ma présentation.
Je remercie les membres de jury pour avoir accepté d’examiner notre travail.
3. Résumé
L’objectif de ce travail est d’étudier la réponse de certaines variétés de pommes de terre
cultivées en Tunisie à différentes doses d’azote et d’en déduire la dose optimale pour chaque
variété.
Pour répondre à cet objectif, 5 variétés ont été testées : Spunta, Bellini, Liseta, Synergie et
Daïfla et cinq doses d’azote ont été appliquées : 0, 50, 100, 150 et 200 kg N/ha.
Nos observations ont porté sur des paramètres agronomiques : la couverture végétale, le poids
frais et secs de différentes parties de la plante, le rendement final en tubercule et sur des
paramètres physiologiques : état de la nutrition azotée de la plante à l’aide d’un
chlorophyllomètre SPAD.
Le maximum de couvert végétal était enregistré pour les doses d’azote 150 et 200 Kg N/ha
à 80 JAP avec une diminution de couverture végétale à partir de 100 JAP.
Notre étude montre aussi que les valeurs SPAD sont hautement influencées par la dose
d’azote et la variété.
Les meilleurs rendements ont été enregistrés chez les variétés Synergie et Spunta avec
respectivement des valeurs moyennes de l’ordre de 48.92 t/ha et 48.72 t/ha.
Les résultats obtenus dans notre travail montrent que la dose d’azote a un effet positif sur
l’amélioration du rendement des différentes variétés et les meilleurs doses sont 150 et 200 kg
N/ha.
Mots clés : pomme de terre, Azote, variétés, chlorophyllomètre
4. Abstract
The objective of this work is to study the response of certain potato varieties cultivated in
Tunisia at different nitrogen rates and derive the optimal dose for each variety.
To meet this objective, 5 varieties were tested : Spunta, Bellini, Liseta, Synergy, and Daïfla.
Five nitrogen rates were studied: 0, 50, 100, 150 and 200 kg N / ha.
Our observations carried on agronomic parameters: plant cover , the fresh and dry weight of
different parts of the plant , the final yield of tuber and on physiological parameters: measures
of nitrogen nutrition status of the plant using the SPAD chlorophyll meter .
The maximum plant cover was recorded for nitrogen doses 150 and 200 kg N/ha to 80 JAP
with green cover decreased from 100 JAP.
Our study also shows that SPAD values are highly influenced by the dose of nitrogen and
variety.
The best yields were recorded in varieties Synergy, Spunta respectively with average values
in the range of 48.92 t / ha and 48.72 t / ha.
The main results of our work show that the dose of nitrogen has a positive effect on
improving the performance of different varieties and the best doses are 150 and 200 kg N / ha.
Keywords: potato, Nitrogen, varieties, chlorophyllmeter
6. LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Les variétés inscrites sur la liste officielle………………………………………13
Tableau 2 : Coefficient d’exportation d’azote par la pomme de terre (kg N/t) selon différents
auteurs...………………………………………………………………………………………18
Tableau 3 : Caractéristique physico-chimique du sol de la parcelle expérimentale…………26
Tableau 4 : Critères des variétés choisis……………………………………………………..27
Tableau 5 : Caractéristiques des variétés expérimentées…………………………………….28
Tableau 6 : La répartition et la quantité des engrais apportés pour un cycle de culture...…...30
Tableau 7 : Comptage et calibrage de la pomme de terre……………………………………34
Tableau 8:Traitement phytosanitaire effectués au cours de la culture……………………....36
Tableau 9 : Date de mesure de pourcentage de levée………………………………………..36
Tableau 10 : Date de mesure de couverture végétale………………………………………..37
Tableau 11 : Date de mesure de SPAD……………………………………………………...38
Tableau 12 : Dates de prélèvement…………………………………………………………..40
Tableau 13: Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la variété en fonction de
temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour le pourcentage de levée………………...44
Tableau 14 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote, de la
variété et de leur interaction en fonction de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour
le paramètre couverture végétale……………………………………………………………..46
Tableau 15 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote en fonction
de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour le paramètre couverture végétale……46
Tableau 16 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la variété en fonction de
temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour le paramètre couverture végétale………47
Tableau 17 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote, de la
variété et de leur interaction en fonction de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour
l’état azotée de la plante………………………………………………………………………49
7. Tableau 18 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote en fonction
de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’état azotée de la plante…………….49
Tableau 19 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la variété en fonction de
temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’état azotée de la plante………………..50
Tableau 20 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote, de la
variété et de leur interaction en fonction de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour
l’évolution de la matière fraiche de la partie aérienne………………………………………..52
Tableau 21 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote en fonction
de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’évolution de la matière fraiche de la
partie aérienne………………………………………………………………………………...52
Tableau 22 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la variété en fonction de
temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’évolution de la matière fraiche de la
partie aérienne………………………………………………………………………………...53
Tableau 23 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote, de la
variété et de leur interaction en fonction de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour
l’évolution de la matière sèche de la partie aérienne…………………………………………54
Tableau 24 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote en fonction
de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’évolution de la matière sèche de la
partie aérienne………………………………………………………………………………...55
Tableau 25 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la variété en fonction de
temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’évolution de la matière sèche de la partie
aérienne……………………………………………………………………………………….55
Tableau 26 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote, de la
variété et de leur interaction en fonction de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour
l’évolution de la matière fraiche des tubercules………………………………………………58
Tableau 27 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote en fonction
de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’évolution de la matière fraiche des
tubercules……………………………………………………………………………………..58
8. Tableau 28 : Résultat de l’analyse statistique concernant de la variété en fonction de temps
exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’évolution de la matière fraiche des
tubercules……………………………………………………………………………………..59
Tableau 29 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote, de la
variété et de leur interaction en fonction de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour
l’évolution de la matière sèche des tubercules………………………………………………..61
Tableau 30 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote en fonction
de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’évolution de la matière sèche des
tubercules……………………………………………………………………………………..61
Tableau 31 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la variété en fonction de
temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’évolution de la matière sèche des
tubercules……………………………………………………………………………………..62
Tableau 32 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote, de la
variété et de leur interaction en fonction de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour
le rendement final……………………………………………………………………………..63
Tableau 33 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote en fonction
de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour le rendement final…………………...64
Tableau 34 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la variété en fonction de
temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour le rendement final………………………64
9. LISTE DES Figures
Figure 1 : Morphologie de la pomme de terre………………………………………..……….2
Figure 2 : Aspect générale de la structure de la fleur de pomme de terre……………………..4
Figure 3 : Schéma de cycle végétatif de pomme de terre……………………………………..8
Figure 4 : Evolution de la production de la pomme de terre en culture de saison entre 2012 et
2014...…………………………………………………………………………………………10
Figure 5 : Evolution de la production de la pomme de terre en culture d’arrière saison en
Tunisie entre 2012 et 2014……………………………………………………………………11
Figure 6 : Evolution de la production de la pomme de terre en culture de primeur en Tunisie
entre 2012 et 2014 …………………………………………………………………………....12
Figure 7 : cycle simplifié de l’azote………………………………………………………….15
Figure 8: Effets de l’azote sur la croissance de la plante…………………………………….16
Figure 9 : Effet de la nutrition azotée sur le rendement en tubercule et le rendement en gros
calibre…………………………………………………………………………………………22
Figure 10: Effet de 3 Traitements azotée sur le rendement total et commercialisable en
tubercules……………………………………………………………………………………..23
Figure 11 : Variation du rendement en fonction de la quantité d'azote absorbé…………….24
Figure 12 : Localisation du site expérimentale………………………………………………25
Figure 13 : Températures durant les mois du cycle de la culture, Station de Sousse……….26
Figure 14 : Photo de la parcelle expérimentale………………………………………………31
Figure 15 : Le plan de la parcelle d’essai……………………………………………………32
Figure 16 : Calibrage de lot de semence…………………………………………………….33
Figure 17 : Plantation de la parcelle expérimentale………………………………………….34
Figure 18 : Opération de binage……………………………………………………………...35
Figure 19 : Mesure de la couverture végétale………………………………………………..37
Figure 20 : Mesure l’état azoté de la plante SPAD………………………………………….38
Figure 21 : Prélèvement et préparation des échantillons…………………………………….39
10. Figure 22 : Estimation de la matière sèche…………………………………………………..40
Figure 23 : Les étapes d’estimation de rendement…………………………………………...41
Figure 24 : Evolution de pourcentage de levée des plants de pomme de terre………………43
Figure 25 : Evolution de la couverture végétale pour les différentes variétés et différentes
traitement……………………………………………………………………………………..45
Figure 26 : Evolution de l’état azotée de la plante pour les différentes variétés et différentes
traitement...…………………………………………………………………………………...48
Figure 27 : Evolution de la matière fraiche de la partie aérienne en fonction de temps pour
les différentes variétés et différentes traitement……………………………………………...51
Figure 28 : Evolution de la matière sèche aérienne en fonction de temps pour les différentes
variétés et différents traitements……………………………………………………………...54
Figure 29 : Evolution de la matière fraiche des tubercules en fonction de temps pour les
différentes variétés et différentes traitement…………………………………………………57
Figure 30 : Evolution de la matière sèche des tubercules en fonction de temps pour les
différentes variétés et différentes traitement…………………………………………………60
Figure 31 : Rendement final selon les variétés et les traitements mise en essai……………..63
Figure 32 : Pourcentage de la matière sèche en fonction de traitement et de variété……….65
Figure 33 : Classement décroissant des rendements moyens de chaque variété…………….68
Figure 34 : Classement décroissant des rendements moyens de chaque traitement…………68
11. LISTE DES ABREVIATIONS
m : mètre
°C : degré Celsius
% : Pourcentage
ha : hectare (10000 m2
)
t : tonne (1000 kg)
N : Azote
Kg : kilogramme
JAP : Jours après Plantation
K : potassium
K2O : Potasse
P : Phosphore
P2O5 : Phosphate
CTPTA : Centre technique de la pomme de terre et de l’artichaut
MO : matière organique
CE : conductivité électrique
Cm : centimètre
mg : milligramme
L : litre
ppm : partie par million
m2
: mètre carré
Cv : couverture végétale
g : gramme
12. Table des matières
LISTE DES TABLEAUX
LISTES DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATION
INTRODUCTION…………………………………………………………………………….1
CHAPITRE I : ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
1. La plante de pomme de terre…………………………………………………………...2
1.1. Morphologie de la plante………………………………………………………………2
1.1.1. Partie Aérienne…………………………………………………………………………3
1.1.2. Partie Souterraine………………………………………………………………………4
1.2. Cycle de la plante………………………………………………………………………5
1.2.1. Repos végétatif et dormance…………………………………………………………...5
1.2.2. Germination……………………………………………………………………………6
1.2.3. La levée………………………………………………………………………………..6
1.2.4. Croissance Végétative…………………………………………………………………7
1.2.5. Tubérisation …………………………………………………………………………...7
1.2.6. Le Grossissement de tubercules……………………………………………………….8
2. La pomme de terre en Tunisie…..……………………………………………………..9
2.1. Importance Economique………………………………………………………………9
2.2. Les saisons de cultures………………………………….…………………………….10
2.2.1. Caractéristiques de saisons de culture en Tunisie……….……………………………10
2.2.2. La culture de saison…………………………………………………………………..10
2.2.3. La culture d’arrière saison…………………………………………………………….11
2.2.4. La culture d’extra primeur……………………………………………………………11
2.2.5. La culture de primeur…………………………………………………………………11
2.3. Les variétés homologuées en Tunisie………………………………………………...12
3. La Fertilisation Azotée……………………………………………………………….14
3.1. Objectif de la fertilisation azotée…………………………………………………….14
3.2. Le cycle de l’azote dans le sol………………………………………………………..14
3.3.Les sources de l’azote dans le sol… ……………………………………………………..16
13. 3.4. Les formes d’azote dans le sol………..………………………………………………16
3.5. Les formes de l’azote assimilées par la plante..………………………………………17
3.6. Les besoins et les exportations en azote………..……………………………………..17
3.7. Effet de la fertilisation azotée sur la croissance de la plante…………………………18
3.7.1. L’effet sur l’indice foliaire et la couverture végétale…………………………………19
3.7.2. Effets sur nombre, hauteur et diamètre des tiges……………………………………..20
3.7.3. Effet sur la durée du cycle de la plante……………………………………………….21
3.7.4. Effet sur la tubérisation……………………………………………………………….21
3.7.5. Effet sur le rendement………………………………………………………………...22
3.8.Besoins Forfaitaire de la pomme de terre en azote……………………………………….24
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODE
1. Site expérimental……………………………………………………………………..25
1.1. Emplacement…………………………………………………………………………25
1.2. Conditions Climatique………………………………………………………………..25
1.3. Caractéristiques du sol de la parcelle expérimental…………………………………..26
1.4. L’eau d’irrigation……………………………………………………………………. 27
2. Présentation de l’essai………………………………………………………………...27
2.1. Matériel Végétale……………………………………………………………………..27
2.2. Caractéristique des variétés expérimentées…………………………………………...28
2.3. Traitement appliquées………………………………………………………………...29
2.4. Dispositif expérimental……………………………………………………………….31
3. Conduite de la culture………………………………………………………………...33
3.1. Précédent Culturale…………………………………………………………………..33
3.2. Préparation du sol…………………………………………………………………….33
3.3. Préparation des semences…………………………………………………………….33
3.4. La plantation………………………………………………………………………….34
3.5. Entretien de la culture…………………………………………………………………34
3.5.1. Le désharbage…………………………………………………………………………34
3.5.2. Le binage………………………………………………………………………………35
3.5.3. Le buttage……………………………………………………………………………..35
3.5.4. Traitement phytosanitaire……………………………………………………………...35
4. Paramètre mesurés……………………………………………………………………..36
14. 4.1. Pourcentage de levée…………………………………………………………………..36
4.2. Couverture végétale……………………………………………………………………37
4.3. Caractéristique de l’état azoté de la culture……………………………………………37
4.4. Prélèvement des différentes parties de la plante……………………………………….38
4.5. Traitement des échantillons…………………………………………………………….39
4.6. Estimation de la matière sèche pour différent partie de la plante……………………...40
4.7. L’estimation du rendement final……………………………………………………….41
5. Analyse statistique……………………………………………………………………...42
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
1. Evolution de pourcentage de levée…………………………………………………...43
2. Evolution de la couverture végétale………………………………………………….44
3. Estimation du statut azotée de la culture par le chlorophyllométre SPAD………….47
4. Evolution de la partie aérienne……………………………………………………….50
4.1. Evolution de la matière fraiche aérienne……………………………………………...50
4.2. Evolution de la matière sèche aérienne……………………………………………….53
5. Evolution de la partie souterraine…………………………………………………….56
5.1. Evolution de la matière fraiche des tubercules……………………………………….56
5.2. Evolution de la matière sèche des tubercules…………………………………………59
6. Rendement final………………………………………………………………………62
7. Indice de qualité………………………………………………………………………63
DISCUSSION GENERAL…………………………………………………………………..65
CONCLUSION………………………………………………………………………………69
REFERENCES BIBLIOGRAFIQUES……………………………………………………...70
15.
16. ISA - CM Introduction
REJEB Ghassen 1
Introduction
La pomme de terre (Solanum tuberosum L.) est originaire de la région centrale de la
cordillère des Andes qui a traversé les six continents pour faire reculer la famine, stimuler le
développement économique et changer le cours de l’histoire mondiale ainsi elle est figurée au
quatrième rang des principales cultures vivrières, après le maïs, le blé et le riz (FAO, 2008).
Elle est caractérisée par un potentiel de productivité élevé, une bonne rentabilité, une
facilité de commercialisation et un prix relativement stable. Par contre, le manque de
semences saines, l'attaque par des virus, le flétrissement bactérien, le mildiou, l’apparition des
mauvaises herbes au cours de la culture, les conditions météorologiques parfois défavorables,
la faible fertilité des sols et la gestion post-récolte sont les contraintes de cette culture pour
l’agriculteur (Tantowijoyo et van de Fliert, 2006).
Afin de minimiser ces problèmes, une meilleure gestion de l’azote est indispensable.
D’abord parce que sa disponibilité détermine de manière importante le rendement et la qualité
de la production, et son excès un effet négatif sur la qualité de la production et sur
l’environnement par la pollution des eaux de surface et souterraines. Ainsi, pour réduire ces
effets négatifs, la fourniture d’azote pendant la croissance de la culture doit correspondre à ses
besoins durant cette même période. L’azote doit bien sûr assurer le rendement. Ceci signifie
que pendant la croissance, le statut en azote de la culture doit être suivi et qu’un apport
complémentaire d’azote doit pouvoir être appliqué en se basant sur des indications pertinentes
(Goffart et al., 2005).
L’objectif de ce travail est d’étudier un certain nombre de variétés inscrites vis-à-vis
différentes doses d’azote et mieux préciser le besoin de chaque variété pour un rendement
optimal.
Ce document se compose de trois parties, la première est réservée à une analyse
bibliographique, la deuxième partie est consacrée à la description du protocole expérimentale
est des paramètres mesurés et la dernière partie est dédiée à l’analyse des donnée et la
discussion.
18. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 2
1. La plante de pomme de terre
La pomme de terre (Solanum tuberosum L.) appartient à la famille des Solanacées. D’après
Hawkes (1990 ; cite par Rousselle et al., 1996) le genre Solanum regroupe environ 1 000
autres espèces dont plus de 200 sont tubéreuses. C’est une plante herbacée qui donne des
tubercules à l'extrémité de leurs stolons (Ngue Bissa et al., 2007).
1.2. Morphologie de la plante
La pomme de terre est composée d’un appareil aérien et un appareil souterrain (fig. 1) dont la
dernière représente la partie la plus intéressante de la plante puisqu’on y trouve les tubercules
qui confèrent à la pomme de terre sa valeur alimentaire (Rousselle et al., 1996 ).
Figure 1 : Morphologie de la pomme de terre (Anonyme 1, 2014).
19. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 3
1.2.1. Partie Aérienne
Une touffe de pomme de terre comprend un nombre plus ou moins élevé de tiges
principales, qui peut atteindre jusqu’à 10 tiges dans certains cas, d'abord dressées mais qui,
avec l'âge, peuvent devenir partiellement ou totalement retombantes, donnant à la plante un
port plus ou moins étalé (Rousselle et al., 1996).
Aspect des tiges
Les trois principaux critères qui caractérisent l'aspect de la tige sont :
Sa couleur : verte ou plutôt brunâtre présents sur toute la longueur de la tige ou
seulement au niveau de certaines portions comme la base des nœuds ou des entre-
nœuds.
Sa forme et sa consistance : cylindrique ou le plus souvent anguleuse avec des entre
nœuds pleins à la base mais qui deviennent creux lorsque la tige est entièrement
développée.
l'absence ou la présence de cotes : peu ou très développées, rectangulaires ou
ondulées. (Rousselles et al., 1996).
Organisation de l’inflorescence et de la fleur
Sur les tiges aériennes, la floraison peut se produire, favorisée par certaines conditions de
milieu tels que ; jours longs, fortes intensités lumineuses, températures élevées. La collection
de variétés montre que les fleurs de pomme de terre sont diversement colorées ; blanches ou
plus foncées (bleutées, violettes, rouge-violacé) avec parfois la face supérieure blanche et la
face inférieure teintée. On note aussi qu’il existe certaines variétés qui ne fleurissent pas. Les
fleurs sont groupées en une inflorescence toujours située à l'extrémité d'une tige est portée par
une hampe improprement appelée "pédoncule’’ (Rousselle et al., 1996).
Structure de la fleur
La figure 2 montre la structure de la fleur caractéristique de la famille des Solanacées. Elle
est actinomorphe et pentamère. Elle est portée par un pédicelle et présente :
20. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 4
5 sépales soudés à la base en un calice gamosépale.
5 pétales également soudés en une corolle gamopétale diversement colorée.
5 étamines, en un seul cycle, alternant avec les pétales et fixées sur le tube de la
corolle.
Figure 2 : Aspect générale de la structure de la fleur de pomme de terre
(Rousselle et al., 1996)
1.2.2. Partie Souterraine
La partie souterraine représente la partie la plus importante de la plante de la pomme de terre
puisqu’on y trouve le tubercule-mère, des tiges souterraines ou stolons en forme de crochet au
sommet, avec des entre-nœuds longs et des feuilles réduites à des écailles, réparties en spirale
le long du stolon comme les feuilles des tiges aériennes et des racines adventives fasciculées,
qui naissent au niveau des nœuds enterrés des tiges feuillées, au niveau des nœuds des stolons
et directement sur le tubercule au niveau des yeux (Rousselle et al., 1996).
21. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 5
1.3. Cycle de la plante
La pomme de terre est dans les situations les plus fréquentes, une espèce à multiplication
végétative. Sa reproduction est alors assurée par le tubercule, organe de réserve riche en eau et
en substances nutritives. Ce tubercule est du point de vue anatomique, une tige modifiée, aux
entre nœuds courts et épaissis et dont les bourgeons vont donner naissance à des germes
(Ellisséche, 1996).
Grison (1991, cite par Ellisséche, 1996) ajoute qu’après la plantation du tubercule, ses
germes s'allongent jusqu'à atteindre le niveau du sol ce qui constitue le stade de la levée. Au
même temps, les racines commencent leur élongation et leur ramification pendant cette
période. Il faut noter que la plante est dépendante des réserves du tubercule-mère. En effet,
les germes poursuivent leur croissance au dessus du sol en devenant des tiges feuillés.
Au bout d'un certain temps, variable suivant les variétés dans un même milieu et suivant
les conditions de milieu pour une même variété, les stolons cessent leur élongation et leur
extrémités se renflent pour donner des tubercules c’est le stade de tubérisation.
La durée de cycle végétatif de la pomme de terre est très variable et peut atteindre jusqu’à
150 jours. Elle dépend de l’état physiologique des tubercules qui sont plantés, de l’ensemble
des facteurs agro climatiques et des variétés utilisées (Ellisséche, 1996).
Les différentes phases du cycle de développement de la plante se résument comme suit :
1.3.1. Repos végétatif et dormance
Le tubercule de pomme de terre, comme d'autres organes végétaux passe, par une phase
au cours de laquelle ses bourgeons ne présentent pas de croissance significative.
D’après Emilson (1949, cite par Ellisséches, 1996 ) deux périodes chez le tubercule de
pomme de terre à partir de sa récolte une période de repos végétatif pendant laquelle le
tubercule est incapable de germer, même quand il est placé dans des conditions de milieu
favorables à la germination comme une température et une humidité relativement élevées et
une période de dormance, pendant laquelle le tubercule peut être maintenu sans germination
par l'application de conditions externes est le plus souvent les températures basses.
22. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 6
1.3.2. Germination
L’emplacement des tubercules dans des conditions d'environnement favorables
(température : 16-20°C et 60-80 % d'humidité relative) aussitôt après la fin de son repos
végétatif, il commence à germer. C'est en général le bourgeon principal de l'œil situé au
sommet de la couronne qui entre le premier en croissance active. Il donne naissance à un
germe qui, quelle que soit la grosseur du tubercule, exerce alors sur tous les autres
bourgeons, pendant un certain temps, une dominance apicale qui empêche leur germination.
Un certain nombre d’autres yeux du tubercule produiront ultérieurement des germes. Ce
nombre est proportionnel avec le calibre du tubercule mais il parait être lié aussi à un post-
effet de la dominance apicale, plus ou moins marqué selon les variétés (Ellisséche, 1996).
Le germe renferme à l'état potentiel tous les organes qui vont constituer par la suite le
système végétatif de la plante. Il renferme non seulement des ébauches racinaires à la base
mais aussi la tige principale dans la partie médiane portant les pousses latérales qui évolueront
ultérieurement en rameaux ou en stolons, bourgeons au sommet qui donneront naissance aux
feuilles et aux inflorescences
La germination est influencée par plusieurs facteurs tels que : la Température
l’hygrométrie et la lumière.
Généralement, le tubercule de pomme de terre donne d’autant plus de germes que son
calibre est plus gros car un grand calibre donne naissance à un grand nombre d’entre-nœuds et
de bourgeons plus grands (Ellisséche, 1996).
1.3.3. La levée
La levée correspond à l’allongement des germes qui atteignent la surface du sol, le stade de
levée est réalisé lorsque 50 % des plantes apparaissent sur la surface du sol.
En même temps que l’élongation des germes, les tubercules émettent des racines
(Ellissèche, 1996).
D’après Rousselle et al. (1996) lorsque la surface foliaire atteint 300 à 400 m² la plante
devient autotrophe et la deuxième partie du cycle végétatif est amorcée et qui eut être divisée
en 3 phase :
23. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 7
1.3.4. Croissance Végétative
D’après Elliséche (1996) cette phase correspond à l’allongement des tiges issues des
germes. Les bourgeons aériens des tiges donnent des rameaux et les bourgeons souterrains
généralement des stolons. En effet, certains bourgeons souterrains peuvent également donner
des ramifications, elles-mêmes portant parfois des stolons. Il semble que ces ramifications
soient d'autant plus nombreuses que les liges principales sont moins nombreuses. Elles
compliquent la détermination du nombre de tiges par plante, mais peuvent être repérées grâce
à leur diamètre plus faible à celui de la tige principale.
La période de développement végétatif est affectée par la date de plantation les facteurs
environnementaux et les techniques de productions (Ellisséche, 1996).
1.3.5. Tubérisation
Le phénomène de tubérisation se déroule selon trois étapes successives: l'induction,
l'initiation et la croissance radiale des tubercules (Grison 1983 ; cite par Rousselle et al.,
1996).
Au bout d’un certain temps, les stolons cessent leur élongation et leurs extrémités se
renflent pour former les ébauches des tubercules : c’est le stade de tubérisation. En pratique,
on considère que ce stade est réalisé lorsque le nombre de tubercules, ayant un diamètre deux
fois supérieur à celui des stolons qui les portent, est supérieur au nombre de tiges par plante
(Ellissèche, 1996).
Parallèlement à la tubérisation, la croissance aérienne est ralentie mais elle peut se
poursuivre au-delà du stade tubérisation durant un temps plus au moins long en fonction de la
précocité de la variété et des facteurs du milieu (Ellissèche, 1996).
D’après Plaisted (1957, cite par Rousselle et al., 1996) les premiers tubercules sont formés
généralement à partir des stolons les plus bas et tendent à exercer une dominance sur les
tubercules formés plus tard.
Vins et Bremner (1965, cite par Rousselle et al., 1996) ajoutent que L'importance des
tubercules tient à ce que 75 à 85% de la matière sèche totale produite par la plante s'y
accumulent.
24. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 8
1.3.6. Le Grossissement de tubercules
Le Grossissement des tubercules correspond à l’accumulation au niveau des tissus des
substances de réserves synthétisées par la partie aérienne, Cette phase s’arrête pendant la
sénescence de la plante qui se traduit par le jaunissement progressif des feuilles de la base
vers le sommet. Le rendement dépend de grossissement des tubercules (Elliséche, 1996).
Figure 3 : Schéma de cycle végétatif de pomme de terre (Elliséche, 1996).
25. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 9
2. La pomme de terre en Tunisie
2.2. Importance Economique
Depuis l'indépendance, en 1956, la pomme de terre ne cesse d'occuper une place
alimentaire de plus en plus importante dans l'agriculture et l'économie tunisienne.
Aujourd'hui, sa production annuelle dépasse les 370 000 tonnes et représente environ 15% de
la production maraîchère totale (GIL, 2014). La région du Cap-Bon occupe toujours la
première place dans la production quelque soit celle destinées à la consommation ou celle
conservées comme semences (ONAGRI, 2014).
En Tunisie, la pomme de terre a suivi un peu près la même évolution scientifique,
technique, alimentaire et économique que dans les autres pays qui l'ont introduit, acclimatée
et développée, jusqu'à devenir à partir du 21 avril 1984 une culture alimentaire stratégique à
l'instar du blé (Azzouz, 1996).
Depuis cette date la pomme de terre ne cesse de consolider sa place alimentaire en tant
que légume de plus son importance et son avenir deviennent de plus en plus prometteurs.
(Azzouz, 1996). En effet, elle devenue un produit alimentaire de base très important puisque
la consommation par habitant par an dépasse actuellement, selon les statistiques de la FAO les
30 kg (ONAGRI, 2014).
La superficie moyenne occupée par la culture avoisine 23 milles hectares (les cinq
dernières années) soit 15 % de la superficie maraichère totale. La totalité des plantations sont
conduites en irrigué (89 % des superficies sont équipées de système goutte à goutte)
(ONAGRI, 2014).
La filière de la pomme de terre fait face à certains problèmes qui limitent son
développement, à savoir le niveau très faible des rendements enregistrés (15 tonnes/ha en
2014), ce faible rendement du a plusieurs facteurs tels que la mauvaise organisation de la
fertilisation azotée et au aussi la dominance d’une seule variété ‘’ Spunta ‘’ (ONAGRI, 2014).
26. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
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Culture de saison
Production 1000 T
2.3. Les saisons de cultures
En Tunisie la production de la pomme de terre est issue de 4 saisons de culture :
La culture de saison
La culture d’arrière saison
La culture d’extra primeur
La culture de primeur
2.3.1. Caractéristiques des saisons de culture en Tunisie
Les conditions agro-climatiques tunisiennes permettent de produire la pomme de terre
durant quatre saisons de culture. Ces dernières différent à la fois par les superficies
emblavées, les zones de production, les origines de semences et les conditions climatiques
(M’hamdi, 2007). Caractéristiques de saisons de culture:
2.3.2. La culture de saison
C’est la production la plus importante en pomme de terre de consommation (fig. 4). En
effet, cette culture couvre 50% des superficies totales. Les plantations ont lieu de mi- Janvier
à Mars, l’arrachage de mi-Mai à mi-Juillet (Azzouz, 1996).
La production est destinée essentiellement à la consommation locale dont une partie est
utilisée comme plants en culture d’arrière saison (Azzouz, 1996).
Figure 4 : Evolution de la production de la pomme de terre en culture de saison entre 2012 et
2014 ( GIL, 2014 ).
27. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 11
2.3.3. La culture d’arrière saison
Cette culture représente environ 40% des superficies cultivées en pomme de terre. Les
plantations ont lieu d’Aout à Septembre, l’arrachage de Novembre à Février. La production
(fig. 5) est destinée à la consommation locale et à l’exportation. Sa conservation plus facile
que celle de la pomme de terre de saison, permet à la Tunisie de couvrir ses besoins en
pomme de terre de consommation jusqu’aux premières récolte d’extra primeur et de primeurs
(Azzouz, 1996).
Figure 5 : Evolution de la production de la pomme de terre en culture d’arrière saison en
Tunisie entre 2012 et 2014 (GIL, 2014).
2.3.4. La culture d’extra primeur
Cette culture, développée grâce aux plants locaux, représente une superficie de 3 % des
superficies globales de pomme de terre. Les plantations ont lieu d’Octobre à Novembre,
l’arrachage de Janvier à Mars (Azzouz, 1996).
2.3.5. La culture de primeur
Cette culture couvre 10 % de la superficie totale de pomme de terre. Les plantations ont
lieu de mi-novembre à mi-janvier, l’arrachage de mi-Avril à mi-mai (Azzouz, 1996). C’est
la seule source d’approvisionnement du marché local durant la période d’Avril et Mai pendant
laquelle le stock provenant de la culture d’arrière saison est totalement épuisé alors que la
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Culture d'arrière saison
28. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 12
culture de saison n’est pas encore productive (Ben Ammar, 2007). Le développement de cette
culture est aussi très intéressant pour l’exportation (fig. 6 )
Sa culture, se limite aux zones côtières chaudes. Les semences utilisées sont en partie
produite localement et en deuxième partie importées de l’Europe. Cette culture peut être
améliorée par un ajustement de programme de fertilisation (Ben Ammar, 2007).
Figure 6 : Evolution de la production de la pomme de terre en culture de primeur en Tunisie
entre 2012 et 2014 (GIL, 2014).
2.4. Les variétés homologuées en Tunisie
En Tunisie il existe 76 variétés inscrites dans le catalogue officiel de pomme de terre
mais la variété Spunta est la plus dominante (plus que 80 % des superficies). Il y a des
variétés qui semble être plus prometteuses au point de vue rendement et qualité mais
l’agriculteur n’a pas une idée précise sur la maitrise de ces variétés tels les besoin en azotes
par rapport à la variété standard Spunta (ONAGRI, 2014).
Le tableau 1 montre la liste des variétés inscrites sur le catalogue tunisien selon le CTPTA
(2014).
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Culture de primeurs
29. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 13
Tableau 1 : Les variétés inscrites sur la liste officielle (CTPTA, 2014).
(52)Variétés de Consommation
Agata (***) Esprit Maranca
Aktiva Everest Matador
Alaska Evora Meridian
Alegria Fabua Mondial (**)
Almera Faluka Nectar
Antéa Grandeur (**) Orla (***)
Apolline Gredine Pamina (**)
Arinda (***) Hanna Panamera
Armada Inova (***) Penelope
Arnova Kanak (TPS) Safrane
Atlas (**) Kastelli Savanna (**)
Bellini Kenza Spunta
Challenger Kondor (*) Synergy
Daifla Labadia Tango (***)
Dounia Liseta Timate
Eden (**) Loane Universa
Elodie Lucinda
El Paso (**) Lyra (***)
(16)Variétés de Transformation
Daisy Lady Claire Royal
Diamant (**) Lady Olympia Santana
Focus (+) Lady Rosetta (*) Sinora
Jelly (**) Océania Spirit (**)
Lady Amarella Opéra
Lady Britta Remarka (**)
(8)Variétés à Chair Ferme
Agila Ditta Lady Christl (***)
Artemis (***) Gourmandine Nicola (**)
Bernadette (**) Juliette (**)
(*) Variété à peau rouge
(**) Variété à cycle plus long que Spunta
(***) Variété à cycle plus court que Spunta
30. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 14
3. La Fertilisation Azotée
3.1. Objectif de la fertilisation azotée
L’objectif de la fertilisation azotée est de :
Assurer un rendement satisfaisant, en couvrant les besoins de la culture: l’azote est
l’un des facteurs déterminants du rendement.
obtenir des tubercules dont la qualité de présentation, la qualité culinaire et la qualité
sanitaire satisfont aux exigences du consommation.
Adapter la dose d’azote apportée aux débouchés envisagés (la proportion de
gros calibres augmente avec la dose d’apport jusqu’à la dose optimale qui
maximise aussi le rendement total, alors que la teneur en matière sèche
diminue)
Eviter les excès d’azote qui favorisent les accidents physiologiques (coeur
creux, repousse), qui entraînent la production de tubercules immatures (peau
peu résistante, faible teneur en matière sèche et taux de sucres solubles élevé)
et des teneurs élevées en nitrates.
Limiter les risques de fuite du nitrate vers les eaux superficielles et profondes, en
adaptant la dose de fertilisant azoté aux besoins de la culture et aux fournitures du sol
(Cohan, 2011).
3.2. Le cycle de l’azote dans le sol
Le cycle de l’azote concerne l’ensemble des transformations subies par cet élément dans la
biosphère (fig .7). La plupart de ces transformations sont d’origine microbienne et leur importance
agricole est considérable, ils régissent le bilan de l’azote dans le sol et conditionnent la mise à la
disposition des formes minérales aux plantes (Hainnaux, 1980).
31. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 15
Figure 7 : Le cycle simplifié de l’azote (Rousselle et al., 1996).
La figure 7 ci-dessus représentée cycle de l’azote dans un sol cultivé. Le flux(1) représente
l’absorption racinaire, le flux(2) représente l’exportation par les récoltes, le flux(3) représente
la fixation symbiotique, le flux(4) représente la fixation libre, le flux(5) représente la
minéralisation, le flux(6) représente l’organisation, Le flux(7) représente la nitrification, le
flux(8) représente la volatilisation, le flux(9) représente la lixiviation et le flux(10) représente
la dénitrification.
Le cycle de l’azote dans une parcelle cultivée peut donc être représenté par les flux qui
alimentent le stock d’azote minéral dans le sol :
La minéralisation de l’humus, de la biomasse microbienne, des résidus de culture et
des produits résiduaires organiques
La fixation symbiotique des légumineuses et la fixation libre de diazote N2,
Les apports d’azote minéral des engrais et des fertilisants organiques (fumiers,
lisiers ....)
Les dépôts atmosphériques par voie sèche ou humide (Rousselle et al., 1996).
32. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 16
3.3.Les sources de l’azote dans le sol
L'azote dans le sol a trois origines, une origine atmosphérique dont une part infime de
l'azote atmosphérique arrive au sol, cela à la suite de la synthèse par le passage des éclairs, de
nitrate d'ammoniaque entraîné par la pluie. Une part bien plus importante est fixée par les
bactéries fixatrices d'azote qui vivent dans le sol soit librement, soit en symbiose avec
certaines plantes (légumineuses, etc.) (Snoubra, 2013).
Une origine organique qui est la matière organique du sol (90 à 95% de l'azote total), elle
provient pour la plus grande partie des transformations apportées par des débris organiques
d'origine animale ou végétale non vivante et elle présente les composés organiques regroupés
sous le terme générique d’humus (Snoubra, 2013).
L'autre partie, cinq à dix pour cent est constitué par les êtres vivants du sol que l'on
regroupe sous le terme de "biomasse microbienne".
Et enfin, une origine exogène qui est l'azote apporté aux sols par les engrais azotés. Ceux-ci
sont synthétisés à partir de l'azote de l'air, ou issus des déchets organiques animaux et
humains (Chambenoit et al., 2002).
3.4.Les formes d’azote dans le sol
L'azote sous forme organique constitue les réserves dans le sol. La plus grande partie de cet
azote est fixée sur l’humus, elle n'est donc pas directement utilisable par les plantes.
L'azote uréique est une forme que le sol ne retient pas, sous l'effet d'une hydrolyse, elles sont
d'abord transformées en ammoniaque, puis en nitrites et en nitrates (Morot-Gaudry, 1997).
L’azote minéral peut-être présent sous trois formes: L'ion ammonium (NH4
+
) ou azote
ammoniacal, l'ion nitrite (NO2
-
) ou azote nitreux et l'ion nitrate (NO3
-
) ou azote nitrique,
l'azote minéral présent dans le sol, représente généralement que quelques dizaines de
kilogrammes par hectare (Chambenoit et al., 2002).
33. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 17
3.5. Les formes de l’azote assimilées par la plante
Dans le sol, nitrate et ammonium sont les deux principales formes d’azotes inorganiques
disponibles pour la plante (Raven et al., 1992). Dans les sols bien aérés, la nitrification est
rapide: il en résulte une faible concentration en ammonium, et le nitrate est la principale
source d’azote disponible pour les plantes, ce dernier est mobile dans le sol et atteint
rapidement la racine des plantes.
Les plantes non fixatrices d’azote atmosphérique comme la pomme de terre absorbent et
assimilent ces deux formes d’azote anionique (NO3
-
) et cationique (NH4
+
). L’assimilation de
l'azote minéral est réalisée par des transporteurs au niveau des racines, dans les bourgeons ou
dans les feuilles (Mérigout, 2007).
3.6.Les besoins et les exportations en azote
De nombreux auteurs signalent des chiffres assez éloignés et qui vont de 2 à plus que 5
kg N/T (Van Kempen et al., 1996 ; Ben Abdallah, 2002 ; Goffart et al., 2002 ; Oueslati et al.,
2003 ; Essid, 2004 ; Ben Ammar, 2007).
Cette grande différence est due au fait que le calcul des exportations a été fait sur toute la
plante ou seulement sur les tubercules et aussi selon les rendements (Ben Ammar, 2007).
Le tableau 2 présente les valeurs du coefficient d’exportation d’azote par la pomme de terre
signalées par plusieurs auteurs selon la méthode de calcul utilisée.
34. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 18
Tableau 2 : Coefficient d’exportation d’azote par la pomme de terre (kg N/t) selon
différents auteurs.
3.7.Effet de la fertilisation azotée sur la croissance de la plante
L’azote est le facteur déterminant du rendement de la culture. Il favorise dans un premier
temps le développement du feuillage, puis la formation et le grossissement des tubercules
(figure 8) (Ellissèche, 1996).
Il agit sur la mise en place de l’indice foliaire qui intervient sur la densité du couvert
foliaire et donc de la production de biomasse (Chambenoit et al., 2002). Des tiges plus hautes,
des ramifications plus nombreuses et un diamètre de tige plus épais sont aussi le résultat
d’une bonne fertilisation azotée (Ben kheder et Baccouche, 1989). De plus, la durée du cycle
cultural et la qualité des tubercules sont étroitement liés à la fertilisation azotée (Chambenoit
et al., 2002).
35. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 19
Figure 8: Effets de l’azote sur la croissance de la plante (Chambenoit, 2003).
3.7.1. L’effet sur l’indice foliaire et la couverture végétale
L’indice foliaire, défini comme la somme des surfaces des feuilles par unité de surface du
sol, est exprimé en m² de feuilles par m² de sol. Pour la pomme de terre, ce paramètre suit la
même évolution que la couverture végétale du sol (Oueslati et Ben Amar 2007).
Ainsi au début du cycle les valeurs d’indice foliaire sont généralement faibles (de l’ordre
de 1) et elles augmentent avec le développement de la partie aérienne. Les valeurs maximales
d’indice foliaire sont généralement atteintes lorsque la couverture est maximale.
Les valeurs de l’indice foliaire, intervenant sur la densité du couvert foliaire dont le rôle
de la production de biomasse est déterminant, sont très influencées par la fertilisation azotée.
Un manque d’azote provoque non seulement une diminution de la surface spécifique des
limbes (cm² de limbe/g de matière sèche) mais aussi une augmentation de la durée de
fonctionnement des feuilles anciennes au dépend de la production de nouvelles feuilles
(Chambenoit et al., 2002).
36. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 20
Les valeurs de l’indice foliaire, intervenant sur la densité du couvert foliaire dont le rôle
de la production de biomasse est déterminant, sont très influencées par la fertilisation azotée.
Selon Ben Abdallah (2002), en passant d’une dose égale à 0 kg d’N/ha à une dose de 212 kg
d’N/ha l’indice foliaire maximal passe de 3,6 à 5,0. Oueslati et al. (2003) ont montré que pour
des doses d’azote de l’ordre de 117 et de 292,5 kg d’N/ha les valeurs d’indice foliaire étaient
respectivement de l’ordre de 4,02 et 5,3.
De même, les valeurs enregistrées par Ben Ammar (2007), de l’ordre de 1,86 et 2,74
respectivement pour les traitements 0 kg N et 56 Kg d’N/ha ont confirment cette influence.
Une bonne maitrise de la dose d’azote permet l’amélioration du rendement.
Une étude réalisée par le CTPTA dont l’objectif est de comparer entre le calendrier
vulgarisé pour la culture de primeur (T1) élaboré par Oueslati et al (2003) avec les doses
suivantes 160 kg N/ha 81 kg P₂O5 /ha et 190 kg k₂O/ha et une répartition sur 10 semaines à
raison d'une application par semaines, un calendrier de fertilisation proposé pour confirmation
(T2) élaboré par Ben Ammar (2007) avec les doses suivantes : 100 kg N/ha, 56 kg P2O5/ha et
250 kg k₂O /ha et une répartition sur 13 semaines à raison d'une application par semaines et
un autre calendrier qui est une association entre les deux (T3) a montré que la couverture
végétale à été peu influencée par le type de traitement fertilisant. Ce pendant, on peut
distinguer une légère supériorité du T1 au début du cycle et de T3 à la fin du cycle (M’hamdi
et al., 2007).
3.7.2. Effets sur nombre, hauteur et diamètre des tiges
Le nombre de tiges par plante, leur hauteur ainsi que leur diamètre sont influencés par la
fertilisation azotée. En effet, d’après Ben Kheder et Baccouche (1989) l’augmentation de
l’azote améliore la croissance végétative à savoir des tiges plus hautes, des ramifications plus
nombreuses et un diamètre de tige plus épais. En revanche, quand l’azote est le facteur
limitant de la croissance, la plante produit des tiges de plus petites tailles et un nombre réduit
de ramifications (Chambenoit et al., 2002).
37. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 21
3.7.3. Effet sur la durée du cycle de la plante
La durée du cycle cultural peut être évaluée au moyennant de la vitesse de fermeture du
couvert (durée requise pour obtenir un taux de couverture égal à 100 %) et de la durée de la
couverture intégrale du sol (avant l’entrée en sénescence) (Chambenoit et al, 2002).
Une meilleure absorption d’azote augmente la vitesse de fermeture du couvert et la durée
de recouvrement total du sol. Or, la fraction de sol couverte par les parties aériennes est un
bon indicateur de la proportion de radiations solaires interceptées par la culture.
Ainsi, une augmentation de la disponibilité en azote, entraine un allongement de la durée
du cycle cultural. Un stress azoté induit, en revanche, une entrée en sénescence précoce du
couvert (Chambenoit et al., 2002 ; Goffart et al., 2002 ; Essid, 2004 ; Ben Ammar, 2007).
En effet, Ben Kheder et Baccouche (1989) ont signalé que du 105éme jours après
plantation (date correspondant à la sénescence de la culture) au 130éme jour après plantation
(date de la récolte), l’indice de sénescence le plus élevé correspond à la dose de 0 kg d’N/ha
alors que l’indice de sénescence le plus faible a été enregistré pour les doses les plus élevées
(150 et 200 kg d’N/ha).
3.7.4. Effet sur la tubérisation
Différents travaux ont montré que des apports d’azote élevés en début de cycle peuvent
conduire à des retards d’initiation de tubérisation accompagnée et d’entrée en croissance
rapide des tubercules (Dyson et Watson, 1971 ; cite par Chambenoit et al., 2002).
Ce retard de tubérisation est préjudiciable à la production si la récolte des tubercules est
réalisée avant la maturité (Chambenoit et al., 2002). Ceci s’explique par le fait que l’azote
prolonge la période de croissance végétative, et en conséquence des doses élevées d’azote ne
seront effectivement bien utilisées que si la culture est maintenue jusqu’à maturité (Goffart et
al., 2002).
La qualité des tubercules est aussi affectée par l’excès d’azote qui peut provoquer des
teneurs trop faibles en matière sèche et des teneurs trop élevées en sucres réducteurs affectant
ainsi l’aptitude à la conservation et la qualité technologique et culinaire des tubercules
(Goffart et al., 2002).
38. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 22
3.7.5. Effet sur le rendement
D’après Chambenoit et al. (2002), les fortes disponibilités en azote à maturité permettent
d’obtenir les rendements totaux et en tubercules de gros calibres les plus élevés.
La figure 9 illustre le rapport entre la dose d’azote, le rendement total en tubercule et le
calibre de ces derniers.
Figure 9 : Effet de la nutrition azotée sur le rendement en tubercule et le rendement en gros
calibre (Chambenoit et al., 2002).
À la récolte, le rendement en tubercules de gros calibre ainsi que le rendement total
augmentent avec les apports d’azote jusqu’à une dose optimale (130 kg d’N/ha). Au-delà de
cette dose, on assiste à une pénalisation du rendement pour des fortes doses d’azote.
Cet effet de la nutrition azotée sur l’élaboration du rendement et notamment sur la
répartition des tubercules en classes de gros calibres est à rapprocher de celui sur la durée du
cycle de la culture. Les rendements en gros calibres augmentent significativement en fin de
39. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 23
cycle aux dépens des calibres moyens. L’augmentation de la durée du cycle par
l’intermédiaire de forts niveaux de nutrition azotée sera ainsi favorable à la production de gros
calibres de tubercules.
Il semble ainsi que ce soit en partie par l’intermédiaire de l’allongement de la durée du
cycle qu’une augmentation de la disponibilité en azote permet la production de plus gros
calibres de tubercules (Chambenoit et al., 2002).
Reust (1989) a montré que l’apport de deux compléments d’azote à raison de 30 kg
d’N.ha-1 au cours du cycle, en plus de 120 kg d’N/ha-1 apportés à la plantation, augmentent
le rendement de 4 à 19 % selon l’année (Ben Ammar, 2007).
Dans ce contexte, on constate que le déficit ou l’excès en azote par rapport aux besoins
de la plante sont sources de risques culturaux au niveau du rendement mais également au
niveau de la qualité de la récolte. D’où, la nécessité de mise en œuvre d’une stratégie de
gestion de la fertilisation azotée qui a pour but de raisonner les apports et l’évaluation du
besoin optimum de la culture.
L’étude réalisée par le CTPTA montre que le rendement total (fig .10) et le rendement
commercialisable les plus élevés ont été obtenus avec le traitement 3 correspondant à une
dose totale de 159 kg N/ha, planifié sur 13 semaines. Le rendement total obtenu pour ce
traitement est de 58,4 t/ha suivi par T1 et T2 avec respectivement 55,06 et 51,07 t/ha. Le gain
de production pour T3 est de 6,06% et 14,35% respectivement par rapport à T1 et T2. Le
rendement objectif était de 30 t/ha et la différence entre le rendement obtenu et le rendement
objectif est due essentiellement à la fourniture du sol (M’hamdi et al., 2007)
Figure 10: Effet de 3 Traitements azotée sur le rendement total et commercialisable en
tubercules (M’hamdi et al., 2007)
0
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60
70
Traitement 1 Traitement 2 Traitement 3
Rendement(T/ha)
Rendement Total
Rendement Commercialisable
40. CHAPITRE I Analyse Bibliographique
REJEB Ghassen 24
3.8.Besoins Forfaitaire de la pomme de terre en azote
Dans la pratique actuelle, les besoins en azote de la culture sont établis forfaitairement en
fonction de la destination de la culture:
Pomme de terre plant: 160 kg N/ha
Pomme de terre chair ferme: 195 kg N/ha
Pomme de terre de consommation: 235 kg N/ha (Chambenoit et al., 2002).
Ces quantités forfaitaires sont déduites de l'observation de la réponse du rendement à la
quantité d'azote absorbée. La figure 11 représente pour différentes parcelles de pommes de
terre d'une même variété ‘’Bintje’’ la variation, à différents stades, du rendement en matière
sèche en fonction de la quantité d'azote absorbée par la culture.
Les besoins forfaitaires correspondent à la quantité minimale d'azote qui permet d'atteindre
le rendement maximum interannuel (Chambenoit et al., 2002).
Figure 11 : Variation du rendement en fonction de la quantité d'azote absorbé
(Chambenoit et al., 2002)
42. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 25
1. Site expérimental
1.1. Emplacement
La parcelle utilisée pour conduire notre expérimentation couvre une superficie de 2218 m².
Elle appartient à un maraicher de la région de Chott Mariem du gouvernorat de Sousse
(fig.12).
Figure 12 : Localisation du site expérimental
Photo prise par Google Earth le 11/2/2016
1.2. Conditions Climatiques
La région de Chott Mariem se situe à une latitude 35’5°, une longitude 10’32° et une
altitude de 10 m au dessous de niveau de mer dans l’étage semi aride inférieur, la
pluviométrie annuelle est de 200 à 400 m/an. Cette région est caractérisée par un climat
méditerranéen avec une température moyenne annuelle de 18.5 °C et d’une température
mensuelle variant entre 28°C et 11°C (Mohamed, 2009).
La figure 13 illustre les données climatiques durant le cycle de culture :
Parcelle d’essai
43. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 26
Figure 13 : Températures durant les mois du cycle de la culture, Station de Sousse
(Anonyme 2, 2016)
1.3. Caractéristiques du sol de la parcelle expérimental
Une analyse physico-chimique de la parcelle est réalisée dans un labo privé. Les résultats de
cette analyse sont indiqués dans le tableau suivant :
Tableau 3 : Caractéristique physico-chimique du sol de la parcelle expérimentale
Paramètres Résultats
Profondeur 0-40 cm
Granulométrie Argile(%)
Limon(%)
Sable fin (%)
22.0
8.0
70.0
Bases échangeables Na
+
(ppm)
K
+
(ppm)
Ca
++
(%)
Mg
++
(ppm)
246
490
042
580
C.E.C (mé/100g)
Calcaire totale (%)
Calcaire Actif (%)
C/N
MO (%)
Capacité de rétention (ml/100g)
pH
Conductivité (ms/ cm (ps))
P2O5 assimilable (mg.kg-1
)
K2O échangeable (mg.kg-1
)
Azote total (g/Kg)
18.8
2
1
8.95
1.59
50
8.05
1.64
124.62
446.75
1.03
0
5
10
15
20
25
30
35
40
01-01-2016 01-02-2016 01-03-2016 01-04-2016 01-05-2016
Température°C
T max
T min
T moy
44. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 27
L’analyse granulométrique permette de fixer avec précision les pourcentages des divers
constituants d’un sol. D’après le triangle de texture et selon les résultats des analyses de
tableau 3 il s’agit d’un sol sablonneux argileux. L’azote total est de 1.03 g/Kg de N qui
indique que le sol est moyennement riche en cet élément.
1.4. L’eau d’irrigation
L’irrigation de la parcelle a été effectuée avec l’eau provenant du barrage Nebhana. Les
résultats d’analyse de cette eau montrent un pH est l’ordre de 7,76 et la salinité est de 1.1 g/l.
Donc il s’agit d’une eau non saline.
2. Présentation de l’essai
2.1. Matériel Végétal
Il existe plusieurs variétés de pomme de terre inscrites au catalogue officiel tunisien dont le
nombre s’élève à 76 variétés (Anonyme 3, 2007). On a opté de faire l’essai de 5 variétés,
reconnue sur le marché local et inscrites sur la liste officielle. Les semences utilisées nous ont
été fournies par le Centre Technique De Pomme de Terre et Artichaut (CTPTA).
Spunta : c’est la variété référence et la plus utilisée en Tunisie, elle occupe 80 % des
superficies.
Le choix du reste des variétés est basé sur deux critères (tableau 5) :
La longueur de cycle par rapport à Spunta
Le mode d’utilisation
Tableau 4 : Critères des variétés choisis (Essid, 2015)
Variétés Longueur de cycle Utilisation
Liseta Plus précoce que Spunta Consommation
Bellini Similaire à Spunta Consommation
Daïfla Similaire à Spunta Consommation
Synergie Similaire à Spunta Consommation
45. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 28
2.2. Caractéristique des variétés expérimentées
Le tableau 5 récapitule les principales caractéristiques distinctives des variétés utilisées
Tableau 5 : Caractéristiques des variétés expérimentées.
Variété Symbole Caractéristiques distinctives
SPUNTA
Sp - Forme allongée
- Yeux très superficiels
- Chair : Jaune pâle
- Rendement élevé
- Un bon développement du feuillage
- Sensibilités au mildiou des feuillages et
tubercules
- Culture de saison possible dans toutes les
régions (Anonyme 4, 2011).
LISETA
Li - Forme ovale à allongée
- Yeux superficiels
- Chair : Jaune pâle
- Rendement bon à moyen
- Un développement du feuillage assez bon
- Une sensibilité au mildiou des feuillages et
une assez bonne résistance au mildiou des
tubercules.
- Culture de saison possible dans toutes les
régions (Anonyme 5, 2011).
BILLENI
B - Forme oblongue à allongée
- Yeux superficiels
- Chair : Jaune pâle
- Rendement très élevé
- Un bon développement du feuillage.
- Une sensibilité au mildiou du feuillage et
une résistance moyenne au mildiou des
tubercules.
- Culture de saison et d’arrière saison
possible dans toutes les régions (Anonyme 6,
2011).
46. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 29
SYNERGIE
Sy - Forme oblongue
- Yeux peu profonds à moyens
- Chair : Blanche
- Rendement élevé
- Un bon développement du feuillage
- Une sensibilité au mildiou du feuillage et
assez sensible au mildiou des tubercules.
- Culture de saison et d’arrière saison
possible dans toutes les régions (Anonyme
7,2016).
DAÏFLA
Df - Forme oblongue à allongée
- Yeux superficiels
- Chair : Blanche
- Rendement élevé
- Un bon développement du feuillage.
- Une sensibilité au mildiou des tubercules et
assez sensible au mildiou du feuillage.
- Culture de saison et d’arrière saison
possible dans toutes les régions (Anonyme 8,
2016).
2.3. Traitement appliquées
Concernant la fertilisation phosphatée et potassique, on a fixé la dose pour les différents
traitements elle est de 81 Kg/ha de P2O5 et 190 Kg/ha K2O et afin d’étudier l’effet de
l’application d’azote sur le développement et le rendement de la pomme de terre cinq
traitement ont été choisi :
T0 : estimation de l’apport du sol
T50 : 50 Kg / ha Supposé inférieur au besoin
T100 : 100 Kg / ha Supposé inférieur au besoin
T150 : 150 Kg / ha Supposé convenable au besoin
T200 : 200 Kg / ha Supposé supérieur au besoin
47. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 30
La répartition des engrais est préconisée par un modèle de fertigation établie par le Centre
Technique de Pomme de Terre et d’Artichaut (CTPTA). Cette répartition comprend 10
semaines divisé en 3 phases : une première [1] qui dure 4 semaines c’est la phase de
développement végétative, la deuxième [2] concerne le début de tubérisation est dure
2 semaines et la dernière [3] qui dure 4 semaines pour le grossissement des tubercules et la
maturation.
Le tableau 6: la répartition et la quantité des engrais apportés pour un cycle de culture
Traitement
Phases Phase [1] Phase [2] Phase [3]
Semaines 4 Semaines 2 Semaines 4 Semaines
N 60 % 20 % 20 %
P2O5 40 % 20 % 40 %
K2O 30 % 15 % 55 %
T0
Am
1
(Kg/semaine) 0 0 0
A2
(L/semaine) 10 10 10
S3
(Kg/semaine) 28.5 28.5 52.25
T50
Am (Kg/semaine) 22.4 14.93 7.46
A (L/semaine) 10 10 10
S (Kg/semaine) 28.5 28.5 52.25
T100
Am (Kg/semaine) 44.8 29.86 14.92
A (L/semaine) 10 10 10
S (Kg/semaine) 28.5 28.5 52.25
T150
Am (Kg/semaine) 67.2 44.79 22.38
A (L/semaine) 10 10 10
S (Kg/semaine) 28.5 28.5 52.25
T200
Am (Kg/semaine) 89.6 59.72 29.84
A (L/semaine) 10 10 10
S (Kg/semaine) 28.5 28.5 52.25
1
Ammonitrate
2
Acide phosphorique
3
Sulfate de potasse
48. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 31
Les engrais utilisés dans ce travail :
Ammonitrate (NH4NO3) : 33,5 % N
Sulfate de potasse : 50 % K2O
Acide Phosphorique : Densité 1,5 54 % P2O5
2.4. Dispositif expérimental
L’objectif de notre travail et d’étudier l’effet de l’application de dose d’azote sur le
développement et le rendement de pomme de terre. Pour répondre à cet objectif un essai a été
conduit selon le dispositif expérimental « Split Plot » avec deux variables principales sur 4
répétions :
Les cinq traitements d’azote : T0, T50, T100, T150, T200.
Les variétés : Cinq variété (Spunta, Billeni, Liseta, Synerjie, Daîfla).
Chaque unité expérimentale est composée de 4 lignes plantées avec une variété prise au
hasard parmi les cinq mise en essai et reçu aléatoirement une dose d’azote parmi les cinq
expérimentées avec un écartement de 83 cm entre les lignes, 30 cm entre plant.
Figure 14 : Photo de la parcelle expérimentale
La figure 15 schématise la dispersion des parcelles élémentaires dans la parcelle expérimentale :
49. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 32
SpLiSyBDf
BDfSpLiSy
LiSyDfSpB
SpBLiSyDf
5 m
Unité
Expérimentale
Sp: Spunta ; Li :Liseta ; Sy : Synergie Df : Daïfla B : Billeni
T0
T50
T100
T150
T200
Répétition 2 Répétition 1
Répétition 4 Répétition 3
Vanne
d’entrée
Station
de tête
Vanne
secondaire
Figure 15 : Le plan de la parcelle d’essai
50. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 33
3. Conduite de la culture
3.1. Précédent Cultural
L’essai à été conduit dans un champ qui était occupé par l’haricot
3.2. Préparation du sol
Un labour profond a été réalisé avant deux mois de la plantation pour bien aérer le sol et
afin de faciliter le binage durant la culture.
Un autre labour profond de 40 cm a été réalisé avant deux semaines de la plantation au
moyen d’une charrue soc suivie un recroisement réalisé par un pulvériseur poly-disc (offset)
dont l’objectif de détruire les grosses mottes.
Le 8 janvier 2016 a été réalisé un ameublissement du sol, ainsi l’ouverture des sillons le 11
janvier 2016 à l’aide d’une charrue à raire.
3.3. Préparation des semences
15 sacs de lot de semences de 50 Kg chacun ont été calibrés selon 3 classes de calibrage, à
savoir :
Petit calibre : Ø < 35 mm.
Moyen calibre : 35 mm < Ø < 55 mm.
Gros calibre : Ø > 55 mm.
Le calibrage a été réalisé le 7 janvier 2016. Cette opération va nous aider à sélectionner le
calibre moyen qui va nous servir pour une plantation homogène. Après le calibrage les caisses
sont mises en pré-germination dans une serre.
Figure 16 : Calibrage du lot de semence
51. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 34
Tableau 7 : Comptage et calibrage de la pomme de terre
Variété
Calibre
Total
Ø < 35 mm 35< Ø < 55 mm Ø > 55 mm
Spunta 106 1382 54 1542
Billeni 1076 1582 0 2658
Daifla 196 1394 97 1687
Liseta 441 1482 5 1928
Synergie 382 1487 33 1902
3.4. La plantation
La plantation a eu lieu le 12 janvier 2016 à des écartements de 83 cm entres les lignes et
30 cm entre les plantes donc une densité de plantation de 4.01 plants/m². La profondeur de la
plantation est de l’ordre de 10 cm. Le calibre planté est le calibre moyen. L’installation de
système d’irrigation a eu lieu le 16 janvier 2016.
Figure 17 : Plantation de la parcelle expérimentale
3.5. Entretien de la culture
3.5.1. Le désharbage
Cette opération a été réalisée manuellement le 9 mars 2016 ( 57 JAP ) qui consiste à limiter
l’envaihissement du parcelle par les mauvaises herbes qui entrent en concurrence avec la
pomme de terre.
52. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 35
3.5.2. Le binage
Cette opération a été effectuée deux fois le 8 Février 2016 et le 28 Février 2016 dans le
but de détruire les adventices (Fig.18).
Figure 18 : Opération de binage
3.5.3. Le buttage
Cette opération a été réalisée le 14 mars 2016 a l’aide d’une traction animale pour
favoriser des bonnes conditions de formation des organes souterraines et d’éviter le
verdissement des tubercules.
3.5.4. Traitement phytosanitaire
Les traitements phytosanitaire vise essentiellement le premier ennemi le plus redoutables
de la culture de pomme : le Mildiou (Phytophtora infestans).
Lors du deuxième arrachage on a remarqué l’existence dans le sol de vers fil-de-fer (larve
d’un coléoptère appelé taupin), donc on a fait une intervention par l’application d’un
insecticide le 01/04/2106.
53. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 36
Tableau 8: traitement phytosanitaire effectués au cours de la culture
Date Nom
commercial
Matière Active Action Dose
15-03-2016 Tatoo-C Chlorothalonil 375g/l
+
Propamocarbe
Contre
Mildiou
150 g/hl
01-04-2016 Verita Fénomidone 4.44%
+
Foséthyl-Al 66.7%
Contre
Mildiou
150 g/ha
01-04-2016 Dursban 4 Chlorpyriphos-Ethyl
23.7 %
Contre Les
Taupins
2l/ha
22-04-2016 Electis Zoxamide 8.3%
+
Mancozèbe 66.7 %
Contre
mildiou
1.8 Kg/ha
4. Paramètre mesurés
4.1. Pourcentage de levée
Pour suivre l’évolution de levée de la pomme de terre, des comptages ont été effectués
sur la 2eme
ligne de chaque unité expérimentale. Le pourcentage de levée est alors déterminé
selon le nombre des plantes apparue sur la surface du sol par rapport au nombre des
tubercules plantés. Cette opération est réalisée à partir de 22 JAP jusqu’à le pourcentage de
levée atteint 80 %.
Tableau 9 : Date de mesure de pourcentage de levée
Date 03 – 02 - 2016 15 - 02 - 2016 19 – 02 - 2016 25 – 02 - 2016
JAP 22 34 38 44
54. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 37
4.2. Couverture végétale
Cette opération est réalisée par une grille rectangulaire en Fer (Fig.19) de longueur 1m et de
largeur 0.8 m, composé de 80 sections élémentaires de dimensions 10 cm sur 10 cm. Elle
consiste a fixé la grille sur la 2eme
et 3eme
ligne parallèlement à la ligne de lecture de chaque
sous-parcelle on essaye toujours de ne pas changer l’emplacement de la grille dans chaque
lecture. Il s’agit de comptés les sections dont au moins la moitié est couverte par la végétation
en appliquent cette formule :
% 𝑻𝒂𝒖𝒙 𝑪𝑽 =
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒓𝒆𝒎𝒑𝒍𝒊𝒆𝒔
𝟖𝟎
× 𝟏𝟎𝟎
Figure 19 : Mesure de la couverture végétale
Tableau 10 : Date de mesure de couverture végétale
DATE 02/03/2016 11-03-2016 22-03-2016 01-04-2016 11-04-2016 21-04-2016 02-05-2016
JAP 50 60 70 80 90 100 110
4.3. Caractéristiques de l’état azoté de la culture
Le suivis de l’état azotée de la culture est fait à l’aide d’un chlorophyllométre « SPAD »
(modèle SPAD 502 Minolta Osaka Japon). Les mesures ont été effectuées après un jour du
prélèvement de la biomasse aérienne et souterraine (fig.20).
55. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 38
Figure 20 : Mesure l’état azoté de la plante SPAD
Tableau 11 : Date de mesure de SPAD
SPAD1 SPAD2 SPAD3 SPAD4 SPAD5
DATE 08-03-2016 23-03-2016 07-04-2016 12-04-2016 22-04-2016
JAP 56 71 86 91 101
4.4. Prélèvement des différentes parties de la plante
Chaque prélèvement agit d’un arrachage d’un échantillon de 3 plantes adjacentes sur 1 m
de longueur par variété par traitement par répétition.
Les poids frais de la partie aérienne et des tubercules ont été mesurés à l’aide d’une
balance de précision 0.1 g. Ces poids ont été mesurés à l’occasion de 5 arrachages effectués
chaque 15 jour à partir de 55 JAP. L’arrachage final a été effectué après 120 JAP.
56. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 39
Figure 21 : Prélèvement et préparation des échantillons (cliché original).
A : Prélèvement de l’échantillon ; B : Les trois plantes prélevées
C : Mise en sachets des échantillons
4.5. Traitement des échantillons
Une fois au laboratoire, les échantillons ont été traités comme suit :
Séparation des tubercules, des racines et partie aérienne.
Nettoyage de la partie souterraine.
Comptage du nombre de tige et tubercules.
Pesage de la partie aérienne et de tubercules.
Découpage des tubercules avant la mise en paquets.
Mise en paquet de la partie aérienne et de tubercules.
Mise en étuve pour le séchage.
Pesage de la partie aérienne et des tubercules.
A
B C
57. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 40
Tableau 12 : Dates de prélèvement
Prélèvement 1er
2eme
3eme
4eme
5eme
DATE 07/03/2016 22/03/2016 11/04/2016 21/04/2016 06/052016
JAP 55 70 90 100 115
4.6. Estimation de la matière sèche dans les différentes parties de la plante
La mesure de la matière sèche de la partie aérienne d’une part et des tubercules d’une autre
part a été effectuée pour tous les prélèvements sauf le 5eme
arrachage à l’étuve à 80°C pendant
3 jours (Fig.22).
Figure 22 : Estimation de la matière sèche
A : Mise en étuves des paquets ; B : Pesage de matière sèche
A B
58. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 41
4.7. L’estimation du rendement final
L’estimation de rendement final a été réalisée le 11 mai 2016. Il s’agit d’un prélèvement de la
2eme
ligne pour chaque unité expérimentale sur trois répétitions.
Les tubercules sont classé selon :
Des tubercules commercialisables
Des tubercules non commercialisables
Les deux classes sont pesées séparément pour estimé le rendement de chacune.
Figure 23 : Les étapes d’estimation de rendement
A : Ouverture des sillons ; B : Remplissage des tubercules
C : Pesage des tubercules commercialisables ; D : Pesage des tubercules non commercialisables
A
C
B
D
59. CHAPITRE II Matériels et méthodes
REJEB Ghassen 42
5. Analyse statistique
L’analyse statistique des données a été réalisée en utilisant le programme Statistical Analysis
System « SAS » version 9.1
Il s’agit d’un dispositif Split Plot à 2 facteurs de variation, où la variété correspond au bloc et
la dose représente le sous-bloc.
V : Variété
D : Dose d’azote
Yij = µ + Vi + dosej + (V*dose)ij + e
On a pu aussi vérifier à chaque fois s’il y a une interaction entre variété traitement, variété
répétions et entre les trois facteurs. Si l’interaction est significative au seuil 5%, la
comparaison des moyennes par le test DUNCAN est effectuée pour les effets combinés des
deux facteurs.
61. CHAPITRE III Résultats et discussion
REJEB Ghassen 43
1. Evolution de pourcentage de levée
Le suivit de pourcentage de levée montre qu’il existe trois phases distinctes : Une
première de croissance lente, une seconde de 34éme
JAP à 38éme
JAP à croissance rapide et
enfin à partir du 44éme
JAP en remarque une stabilisation de pourcentage de levée.
Figure 24 : Evolution du pourcentage de levée des plants de pomme de terre
D’après la figure 24, on remarque que la variété « Spunta » a une levée plus rapide que
les autres variétés suivies par « Daîfla ». Ceci s’exprime bien au 38éme
JAP où le pourcentage
de levée de variété « Spunta » était à 80 % suivie par « Daîfla » de 66 %. A 44 JAP, les
variétés « Spunta » et « Bellini » ont atteint 100 % de levée suivie par « Daifla », « Liseta »,
« Synergie » de l’ordre de 98%, 97% et 95%.
L’analyse de figure 24 permet de classer les variétés selon deux groupes ; le premier a
levée rapide qui comprend « Spunta » et « Daifla » et le second est de levée lente qui est
constitué de « Synergie », « Bellini » et « Liseta ». Cette différenciation entre les
pourcentages des levées est du principalement a un effet variétale.
0
20
40
60
80
100
22 JAP 34 JAP 38 JAP 44 JAP
%delevée
Jour aprés plantation
Spunta
Daifla
Synergie
Billenie
Liseta
62. CHAPITRE III Résultats et discussion
REJEB Ghassen 44
L’étude statistique de l’effet variété a montré qu’il existe une différence significative au
seuil de 5 % entre la variété « Spunta » et les autres variétés au 34éme
JAP et 38éme
JAP. Il
n’existe pas une différence significative entre les variétés à 44 JAP (Tableau 13).
Tableau 13: Résultats de l’analyse statistique concernant l’effet de la variété en fonction
de temps exprimé en jours après plantation (JAP) pour le pourcentage de levée.
34 JAP 38 JAP 44 JAP
Spunta A Spunta A Spunta A
Daifla B Daifla B Bellini A
Synergie B Liseta B Daifla A
Liseta B Bellini B Liseta A
Bellini B Synergie B Synergie A
Les valeurs de la même colonne ayant la même lettre n’ont pas une différence significative au seuil de 5 %
Pour chaque date les variétés sont organisées dans un ordre décroissant.
2. Evolution de la couverture végétale
L’évolution du pourcentage de la couverture végétale représentée par la figure 25
permet de distinguer trois phases : une première phase de croissance aérienne jusqu’à 80 JAP,
une deuxième de 80 JAP à 90 JAP caractérisée par une stabilisation et une dernière phase de
sénescence à partir de 100éme
JAP pendant la quel on observe une diminution de couverture
végétale.
Au début de cycle on remarque que le taux de couverture végétale est le même pour
toutes les variétés en fonctions des différents traitements mise en essai. Ensuite on distingue
que le taux de couverture végétale des variétés « Spunta », « Liseta » et « Bellini » atteignent
leurs maximums à 80éme
JAP pour le traitement 200 Kg N/ha, pour la variété « Daifla », elle
atteint sa maximum aussi à 80éme
JAP mais pour une dose de 150 Kg N/ha, alors que la
variété « Synergie » atteint sa maximum pour une dose de 100 Kg N/ha et à 90éme
JAP.
A 80 JAP, une différence remarquable entre les traitements 0, 50, 100 Kg N/ha et les
traitements 150 et 200 Kg N/ha ce qui reflète l’effet de dose d’azote sur la couverture
végétale. À la fin du cycle de développement les valeurs des couvertures végétales pour les
traitements 0 et 50 Kg N/ha sont les plus faibles pour toutes les variétés par rapport aux
traitements 150 et 200 Kg N/ha ce qui reflète l’effet de la dose d’azote sur le maintien de la
couverture végétale
64. CHAPITRE III Résultats et discussion
REJEB Ghassen 46
L’étude statistique des facteurs traitements, variétés et interaction traitement-variété de
taux de couverture végétale montrent la présence de l’effet traitement pour les dates, 60, 70,
80, 100, 110 JAP alors que pour l’effet variété existe seulement à 100 JAP. Pour l’interaction
traitement-variété il n’existe aucune interaction tout le long de cycle (Tableau 14).
Tableau 14 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote, de la
variété et de leur interaction en fonction de temps exprimé en jour après plantation
(JAP) pour le paramètre couverture végétale.
JAP 50 60 70 80 90 100 110
Traitement * * * * *
Variété *
Interaction
*Présence d’un effet significatif au seuil de 5%.
Effet dose d’azote
L’étude statistique de l’effet dose d’azote sur la couverture végétale montre une différence
significative entre les traitements 200 et 150 Kg N/ha et le reste de traitement à 80 JAP. Cette
différence reflète bien l’effet de dose d’azote sur la couverture végétale.
Pour le 50éme
et le 100éme
JAP il n’existe aucune différence significative entres les doses
mise en essai. Le tableau 15 récapitule les résultats statistiques du facteur traitement azoté
(Tableau 15).
Tableau 15 : Résultats de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote en
fonction du temps exprimé en jours après plantation (JAP) pour le paramètre
couverture végétale.
50 JAP 60 JAP 70 JAP 80 JAP 90 JAP 100 JAP 110 JAP
T150 A T150 A T150 A T200 A T150 A T200 A T150 A
T50 A T200 AB T100 AB T150 A T200 A T150 A T0 AB
T200 A T100 AB T50 AB T100 A T100 AB T50 A T200 AB
T0 A T50 BC T200 B T50 B T0 B T0 A T100 BC
T100 A T0 AB T C T0 B T50 B T100 A T50 C
Les valeurs de la même colonne ayant la même lettre n’ont pas une différence significative au seuil de 5 %.
Pour chaque date les traitements sont organisés dans un ordre décroissant.
65. CHAPITRE III Résultats et discussion
REJEB Ghassen 47
Effet Variété
L’étude statistique de l’effet variété montre la présence d’une différence significative de
la variété « Liseta » avec le reste de traitement à 100émé
JAP.
Pour le reste de date de lecture il n’existe aucune différence significative entre les variétés
(Tableau 16)
Tableau 16 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la variété en fonction
de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour le paramètre couverture végétale.
Les valeurs de la même colonne ayant la même lettre n’ont pas une différence significative au seuil de 5%
Pour chaque date les variétés sont organisées dans un ordre décroissant.
3. Estimation du statut azoté de la culture par le chlorophyllométre SPAD
L’évolution de l’indice chlorophyllien (IC) des plantes représentée sur la figure 26
montre qu’au début du cycle (56 JAP) il y a déjà une différence de IC entre les variétés en
faveur de « Spunta ».
Au 71éme
, 86éme
et 91éme
on observe une augmentation des valeurs IC pour toutes les
variétés et touts les traitements. Par rapport au début de cycle, les valeurs de l’IC sont
toujours plus élevées pour les traitements 100, 150 et 200 Kg N/ha par rapport au traitement 0
et 50 Kg N/ha
Pour la dernière lecture du SPAD et qui correspond au début de maturation des
tubercules on observe que l’IC de la plante diminue et le traitement 200 Kg N/ha représente la
valeur la plus élevée par rapport au autres traitement.
Puisque le SPAD nous renseigne sur l’indice chlorophyllien dans la plante on peut
conclure que l’augmentation de la dose d’azote est accompagnée par une augmentation du
taux de chlorophylle.
100 JAP
Liseta A
Spunta AB
Bellini B
Synergie B
Daifla B
67. CHAPITRE III Résultats et discussion
REJEB Ghassen 49
L’étude statistique des facteurs traitements, variétés et interaction traitement-variété de
IC de la plante montrent la présence de l’effet traitement pour toute les dates .Pour l’effet
variété il existe à 56, 86, 91, 101 JAP et pour l’interaction traitement-variété il n’existe
aucune différence significative (Tableau 17).
Tableau 17 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote, de la
variété et de leur interaction en fonction de temps exprimé en jour après plantation
(JAP) pour l’état azotée de la plante.
JAP 56 71 86 91 101
Traitement * * * * *
Variété * * * *
Interaction
*Présence d’un effet significatif au seuil de 5%
Effet dose d’azote
L’étude statistique de l’effet dose d’azote montre la présence d’une différence
significative pendant toutes les dates en particuliers entre les traitements 0 et les traitements
150 et 200 Kg N/ha. Par Exemple à 86éme
JAP (Le maximum de couvert végétal) on observe
une nette différence significative entre les traitements à faibles dose 0 et 50 Kg N/ha et les
traitements à dose élevée (00, 150 et 200 Kg N/ha. Le tableau 18 donne les résultats de l’effet
traitement sur l’état azoté de la plante.
Tableau 18 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote en
fonction de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’état azotée de la plante.
56 JAP 71 JAP 86 JAP 91 JAP 101 JAP
T150 A T150 A T200 A T200 A T150 A
T200 AB T100 A T150 A T150 AB T50 A
T50 B T200 AB T100 A T100 BC T200 AB
T100 B T50 B T50 B T50 DC T0 AB
T0 B T0 C T0 C T0 D T100 BC
Les valeurs de la même colonne ayant la même lettre n’ont pas une différence significative au seuil de 5 %/
Pour chaque date les traitements sont organisés dans un ordre décroissant.
Effet variété
L’étude statistique de l’effet variété indique qu’il existe une différence significative à 56,
86, 91, 101 JAP avec l’absence d’un effet significatif à 71éme
JAP. A 86 JAP une différence se
68. CHAPITRE III Résultats et discussion
REJEB Ghassen 50
voit entre les variétés « Spunta », « Daifla », « Synergie » et les variétés « Bellini » et
« Liseta » à 86émé
JAP comme le montre le tableau 19.
Tableau 19 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la variété en fonction
de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’état azotée de la plante.
56 JAP 71 JAP 86 JAP 91 JAP 101 JAP
Spunta A Spunta A Spunta A Spunta A Bellini A
Bellini AB Daifla A Daifla A Synergie AB Spunta B
Synergie BC Synergie A Synergie A Daifla BC Synergie AB
Liseta C Bellini A Bellini B Bellini CD Daifla B
Daifla C Liseta A Liseta B Liseta D Liseta B
Les valeurs de la même colonne ayant la même lettre n’ont pas une différence significative au seuil de 5 %.
Pour chaque date les variétés sont organisées dans un ordre décroissant.
4. Evolution de la partie aérienne
4.1. Evolution de la matière fraiche aérienne
De façon générale au 55éme
JAP, il n’existe pas une grande différence entre le
développement de la biomasse aérienne pour les différents traitements et les différentes
variétés puisque nous sommes encore dans le début de la fertilisation.
A partir de 70éme
JAP on remarque que toutes les variétés de même manière avec les
traitements 100, 150, 200 Kg N/ha par rapport aux traitements 0 et 50 Kg N/ha qui sont moins
faibles. En effet à 90éme
JAP il est très remarquable que les variétés « Spunta », « Liseta »,
« Synergie » et « Daifla » atteignent leurs maximums pour le traitement 200 Kg N/ha et la
variété « Bellini » atteint sa maximum à 150 Kg N/ha. On peut conclure que le traitement 200
Kg N/ha favorise le développement de la biomasse.
A la fin du cycle on remarque une chute de la biomasse de toutes les variétés en
particuliers « Daifla » suivie par « Liseta », « Synergie », « Spunta » et « Bellini ».
La figure 27 schématise l’évolution de la matière fraiche de la partie aérienne en fonction
de temps pour les différentes variétés et différentes traitement.
69. CHAPITRE III Résultats et discussion
REJEB Ghassen 51
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
MFPartieaériennet/ha
55 JAP
T0
T50
T100
T150
T200
0
5
10
15
20
25
30
35
40
MFPartieaériennet/ha
70 JAP
T0
T50
T100
T150
T200
0
5
10
15
20
25
30
35
40
MFPartieaériennet/ha
90 JAP
T0
T50
T100
T150
T200
0
5
10
15
20
25
30
35
40
MFPartieaériennet/ha 100 JAP
T0
T50
T100
T150
T200
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Spunta bellini liseta synergie daifla
MFPartieaériennet/ha
115 JAP
T0
T50
T100
T150
T200
Figure 27 : Evolution de la matière fraiche de la partie aérienne en fonction du temps pour
les différentes variétés et différente traitement.
70. CHAPITRE III Résultats et discussion
REJEB Ghassen 52
L’étude statistique des modalités : Variété, traitement et interaction traitement-variété du
paramètre matière fraiche de la partie aérienne montre la présence de l’effet traitement à 55,
70, 90, 100 JAP. L’effet variété ce manifeste au 70éme
, 90éme
, 100éme
et 115éme
JAP. Une seule
interaction traitement-variété est observée à 115éme
JAP (Tableau 20).
Tableau 20 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote, de la
variété et de leur interaction en fonction de temps exprimé en jour après plantation
(JAP) pour l’évolution de la matière fraiche de la partie aérienne.
JAP 55 70 90 100 115
Traitement * * * *
Variété * * * *
Interaction *
*Présence d’un effet significative au seuil de 5%
Effet dose d’azote
D’une façon générale au 90éme
JAP il n’existe pas une différence significative entre les
traitements 150, 200 Kg N/ha, par contre le traitement témoins est significativement différent
de 50 et 100 Kg N/ha (Tableau 19)
Tableau 21 : Résultat de l’analyse statistique concernant l’effet de la dose d’azote en
fonction de temps exprimé en jour après plantation (JAP) pour l’évolution de la matière
fraiche de la partie aérienne.
55 JAP 70 JAP 90 JAP 100 JAP 115 JAP
T150 A T200 A T200 A T200 A T50 A
T100 A T100 A T150 AB T150 A T100 A
T50 A T150 A T100 BC T100 AB T200 A
T200 B T50 B T50 C T50 B T150 A
T0 B T0 C T0 D T0 C T0 A
Les valeurs de la même colonne ayant la même lettre n’ont pas une différence significative au seuil de 5 %.
Pour chaque date les traitements sont organisés dans un ordre décroissant.
Effet variété
L’étude statistique de l’effet variété n’indique aucune différence significative pendant à 55
JAP. A 115éme
JAP la variété « Daifla » est significativement différente des variétés «
Spunta », « Liseta » et « Synergie », « Bellini » (Tableau 22).