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Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 467- Semaine du 22 au 28 janvier 2016 - Prix: 5 DH
(Page12-13)
Editorial
(Page 04-08)
2016,accélérer
lesréformes
Il faut rappeler le calendrier, il est
contraignant. Un nouveau gouvernement
a été investi à la fin janvier 2012 sur la
base d’un programme devant se décliner
durant la présente législature. Celle-ci
finit à la fin de l’été prochain. Où en
est-on ? Et comment évaluer ce qui a
été entrepris mais aussi ce qui l’a pas
encore été ?
Si ce cabinet proclame à l’envi ses
réalisations dans différents domaines, il
reste encore à faire. C’est le secrétaire
général du gouvernement qui, dans son
rapport annuel 2015, met le doigt sur
ce dossier. Il a cité notamment, pour
ce qui le concerne, l’achèvement de
l’opérationnalisation de la Constitution
de 2011 et ce à travers des instances et
des conseils de divers ordres. Il faut
donc redoubler d’efforts et accélérer le
rythme pour pouvoir boucler ce chantier
institutionnel encore au milieu du gué.
Mais il y a plus. Référence est faite
ici à des secteurs qui appellent une forte
dose de volontarisme. La réforme fiscale
est l’un d’entre eux. Des retouches ont
été faites, ici et là, mais les orientations
générales définies par les assises
d’avril 2013 n’ont pas vraiment connu
une traduction significative : tant s’en
faut. Pour ce qui est de la lutte contre la
corruption et de la moralisation de la vie
publique, il est difficile d’identifier de
grandes avancées ; d’ailleurs, même le
discours officiel est devenu bien discret
à cet égard. La démocratie participative
– l’un des marqueurs de la philosophie
de la Constitution – reste également à la
peine. Et le déficit du dialogue social,
si besoin était, témoigne bien de cette
situation.
C’est dire que pour les mois qui
restent, il importe qu’une nouvelle
méthodologie de gouvernance soit mise
en œuvre. Ce sera à marche forcée,
sans doute. Le consensus sera difficile,
assurément. Mais il faut honorer son
mandat et pouvoir se présenter devant
les électeurs, avec une reddition des
comptes, et les inviter à faire, le moment
venu, un choix électoral conséquent.
Une contrainte qui ne peut qu’aider à
réhabiliter les citoyens avec la politique,
les partis et leurs représentants.
(Page 17)(Page 15)(Page 17)
(Page 03)
(Page10)
(Page 11)
(Page 09)
Sahara : la Suède remet
les pendules à l'heure
Refonder l'école et renforcer la compétitivité de l'université
Un livre de Taieb CHKILI
Dynamisation des structures
et mobilisation pour les élections
Conseil national du MDS
Où est la place
de la société civile ?
L'adhésion des salafistes au MDS
Bilan globalement positif du Président
Obama malgré quelques défaillances
Discours sur l’état de l’Union
Succès de la diplomatie marocaine
El Pais (Madrid)
Par Lahcen BROUKSY*
B a l l e a u c e n t r e
Délire et hystérie
L’islamophobie marche bien ; c’est désormais un
marché électoral et politique commode. Pour une
extrême droite française et européenne. Pour les
néo-conservateurs américains du « Tea Party » qui
en font un thème majeur de campagne électorale.
Ainsi un certain Rand Paul, candidat à l’investiture
républicaine, est allé encore plus loin en demandant
la déchéance de nationalité pour terrorisme ou
présomption de terrorisme des citoyens américains
originaires de 30 pays jugés à « haut risque » dont le
Maroc. Il y a plus extrémiste que lui, tel ce Donald
Trump qui, lui, a proposé d’empêcher militairement
tous les musulmans d’entrer dorénavant sur le
territoire américain. Dialogue des cultures et des
religions, disent-ils souvent ? Pour l’heure, le délire
le dispute chez eux à l’hystérie !
Par Jawad KERDOUDI (*)
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
2
Reporter-
activit é s ro y ale s
Sommaire
05.«Redoublerd’effortsdanslamobilisation»:MahmoudArchane,
PrésidentduConseildelaPrésidenceduMDS
06. «Appelàlamobilisation»:NaimaMEKAOUI,membre
del'organisationdelafemmeMDS
Evènement
12.UnlivredeTaiebCHKILI:Refonderl'écoleetrenforcer
lacompétitivitéde l'université
Politique
03.L'adhésiondessalafistesauMDS
09.Oùestlaplacedelasociétécivile?
10.Discourssurl’étatdel’Union:bilanglobalementpositif
duPrésidentObamamalgréquelquesdéfaillances
Spécial : conseil national du mds
04.«Servirlescitoyens»:KhallaSaidi,PrésidentduConseilnational
Le MDS rend hommage à la mémoire du défunt souverain
Commémoration du 17e anniversaire de la disparition de Feu S.M. le Roi Hassan II
S.M. le Roi, Amir Al-Mouminine, préside une veillée religieuse
S
M le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mou-
minine, accompagné de S.A.R. le Prince
Héritier Moulay El Hassan, de S.A.R. le
Prince Moulay Rachid et de S.A. le Prince Moulay
Ismail, a présidé, mercredi au Mausolée Moham-
med V à Rabat, une veillée religieuse en commé-
moration du 17ème anniversaire de la disparition
de feu S.M. le Roi Hassan II, que Dieu ait son âme
en Sa sainte miséricorde.
La veillée religieuse a été marquée par la récita-
tion de versets du Saint Coran et la déclamation de
panégyriques du Prophète Sidna Mohammed, que la
paix et la bénédiction de Dieu soient sur Lui. A cet-
te occasion, le Souverain, accompagné
de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El
Hassan, de S.A.R. le Prince Moulay
Rachid et de S.A. le Prince Moulay Is-
mail, S'est recueilli sur les tombes des
regrettés Souverains, feu S.M. le Roi
Hassan II et feu S.M. le Roi Moham-
med V. Le Souverain S'est également
recueilli sur la tombe de feu S.A.R. le
Prince Moulay Abdellah.
A l'issue de cette veillée religieuse,
des prières ont été élevées pour le re-
pos de l'âme de feu S.M. le Roi Hassan
II et de feu S.M. le Roi Mohammed V,
implorant le Très-Haut d'avoir les re-
grettés Souverains en Sa sainte misé-
ricorde.
Des prières ont également été dites
pour préserver et assister Sa Majesté
le Roi Mohammed VI et couronner de succès Ses
actions et initiatives pour le bien-être et la prospé-
rité de Son peuple fidèle. L'assistance a également
imploré le Très-Haut pour combler le Souverain en
les personnes de S.A.R. le Prince Héritier Moulay
El Hassan, de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et
de l'ensemble des membres de l'illustre famille
Royale. Ont assisté à cette veillée religieuse, le
Chef du gouvernement, le président de la Chambre
des Conseillers, des Conseillers de S.M. le Roi, les
membres du gouvernement, les présidents des ins-
tances constitutionnelles, les représentants du corps
diplomatique islamique accrédité à Rabat et plusieurs
autres personnalités civiles et militaires.
La direction du MDS a rendu hommage à la mémoire de feu SM Hassan II. La délégation
s'est recueillie sur la tombe de défunt souverain dont l'oeuvre et le règne ont édifié un Etat
moderne engagé dans le développement et le progrès social.
S.A.R. la Princesse Lalla Meryem préside une
veillée religieuse à la mosquée Assouna à Rabat
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
3p oliti q ue
L'adhésion des salafistes au MDSLors du conseil national du MDS en juin dernier, des dizaines de salafistes avaient athéré à cette formation.
Cet acte continue de nourrir de nombreux commentaires dans la presse et les milieux politiques. Le quotidien
madriléne El Pais a consacré le lundi 18 janvier courant un article à ce sujet signé par ce correspondant au
Maroc Fransisco Peregil. Nous le publions ci-dessous avec sa traduction en français
lundi 18 janvier 1016
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
4
Abdessamad Archane, Secrétaire général du MDS
Abdessamad Archane : Il s’agit d’une rencontre très importante car elle se
tient dans une année d’élections. Dans cette optique, cette session a fait le bilan
des dernières élections communales et régionales. Elle a été aussi l’occasion de
faire une autocritique et d’établir une évaluation des résultats obtenus lors de
ces élections, ainsi que celles relatives à la Chambre des Conseillers. Nous nous
sommes également penchés, lors de cette réunion, sur les prochaines échéances
électorales relatives à la Chambre des Représentants. A cet égard, nous avons
demandé à nos militants au niveau des provinces et des régions de porter leur
choix sur les personnes ayant la capacité de représenter dignement notre parti,
le MDS, et surtout d’établir un contact permanent et direct avec les populations.
Une action de proximité et de terrain. Nous leur avons, en outre, demandé de
sensibiliser les populations afin de voter massivement lors des prochaines élec-
tions législatives.
Abdessamad Archane : Les dernières élections ont été pour nous des motifs
de fierté et de satisfaction même si nous pensons que nous pouvons encore faire
mieux au-delà de bons résultats enregistrés lors de ces scrutins. A cet effet, je
voudrais dire qu’il ne s’agit pas de recette magique. Cette évolution est le fruit
d’un travail de proximité assidu et en profondeur que nous avons mené auprès
des électeurs à travers un programme de développement intégré, de solidarité
et d’entraide que prône notre parti. En effet, nous avons toujours mis l’accent
sur le travail de proximité et nous saisissons chaque réunion, avec nos militants,
pour leur demander d’être à l’écoute des requêtes et des doléances des popu-
lations. Nous pensons que les résultats obtenus, lors des dernières élections,
étaient satisfaisants. Cependant, j’ai l’intime conviction que nous pouvons
mieux faire et obtenir de meilleurs scores. C’est d’ailleurs la volonté exprimée
par l’ensemble des membres du bureau politique du parti. Nous estimons que
la position actuelle du MDS augure un avenir meilleur et nous allons déployer
plus d’efforts pour y aboutir.
Abdessamad Archane : Nous avons un programme qui s’inscrit dans la continuité car
il s’articule autour du bien être social, l’entraide et la solidarité. Nos ambitions ne sont pas
démesurées mais appropriées aux moyens dont nous disposons. Si nous arrivons à décrocher
une dizaine de sièges lors des prochaines élections législatives nous aurons, peut-être, à ce
moment-là, atteint les objectifs que nous nous sommes assignés. C’est un travail de longue
haleine et je pense qu’avec la mobilisation de nos militantes et militants, nous réaliserons
ce résultat.
La Voix du Centre : Quelle analyse faites-vous de cette
4ème Session ordinaire du Conseil national du MDS ?
La Voix du Centre : A propos des élections, les dernières
consultations ont été couronnées de succès pour le MDS. A
votre avis, comment expliquez-vous ce résultat ?
La Voix du Centre : Quelles sont vos ambitions pour les
prochaines élections en cette année 2016 ?
con s eil national du m d s
Spécial
Khalla Saidi, Président du Conseil national
« Nous pouvons faire mieux »
« Servir les citoyens »
«C’est une réunion élargie du
Conseil national du MDS qui
s’inscrit dans la durée et de ma-
nière régulière. La réunion d’aujourd’hui
s’est penchée sur plusieurs questions qui
préoccupent les Marocains dont la ques-
tion de l’unité nationale et de l’intégrité
territoriale. En effet, nous sommes tous
appelés à œuvrer inlassablement pour
la consolidation des acquis par le ren-
forcement de la diplomatie parallèle.
A titre indicatif, j’ai été membre de la
délégation marocaine ayant participé au
dernier Sommet +Africités+ de Johan-
nesburg, en Afrique du Sud. Je me suis
rendu compte, lors de cette rencontre
internationale, que la diplomatie paral-
lèle peut porter ses fruits. Il faut, à cet
égard, que tous les militants et tous les
partis politiques fassent autant. Il y aussi
d’autres points qui étaient aussi à l’ordre
du jour tels que la langue d’enseigne-
ment. Aujourd’hui, certaines voix se sont
élevées pour parler du retour à la langue
française concernant l’enseignement des
matières scientifiques au secondaire. A
cet effet, j’ai demandé, lors d’une réu-
nion, à certains de nos concitoyens, qui
ont inscrit leurs enfants à la mission fran-
çaise, de ne pas participer à un débat qui
ne les concerne pas car c’est à nous qui
avons inscrit nos enfants à l’école publi-
que d’en débattre. L’un des autres points
essentiels qui a été débattu aussi, lors de
notre réunion, a concerné les prochaines
élections qui pointent à l’horizon. Ce
sera l’occasion pour choisir des hommes
et des femmes qui remplissent un certain
nombre de conditions, parmi lesquelles
la compétence, l’honnêteté, la probité
et le patriotisme pour les présenter à
l’électorat marocain. Notre message aux
citoyens est de voter pour les candidats
intègres et honnêtes, abstraction faite de
leur appartenance politique. En ce qui
nous concerne, les intérêts suprêmes de
notre pays sont au-dessus de toute autre
considération. Notre but ultime est de
servir les intérêts des citoyens et nous
n’avons pas de calculs politiciens pour
cela ».
Dossier réalisé par Mamady SIDIBE et Driss LYAKOUBI
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
5con s eil national du m d s
« Redoubler d’efforts dans la mobilisation »
Mahmoud Archane, Président du Conseil de la Présidence du MDS
Spécial
«
Tout d’abord, je voudrais adresser mes
vifs remerciements aux militantes et
militantes du parti qui ont répondu
massivement à notre invitation. Je voudrais
également saluer les candidats du MDS ayant
réussi lors des élections communales et régio-
nales de l’été dernier. Je rends aussi hommage
aux frères et sœurs qui ont présenté leurs can-
didatures à ces élections mais qui n’ont pas pu
décrocher de sièges. Ils ont déployé d’énormes
efforts pour faire connaître aux électeurs les
valeurs du parti, son programme ainsi que ses
préoccupations. Peut-être que la réussite pour
certains candidats n’était pas au rendez-vous,
mais c’était une étape où ils ont acquis une
certaine expérience qui leur sera utile dans le
futur. Je saisis cette occasion pour vous de-
mander de redoubler d’efforts, sachant que les
prochaines élections législatives se rappro-
chent que je considère comme un nouveau dé-
collage pour notre parti. Malgré l’importance
des élections communales, régionales et celles
de la Chambre des Conseillers, les prochaines
élections législatives vont définir le véritable
équilibre des forces au sein du paysage politi-
que national. C’est pour cela que je m’adresse
à l’ensemble des militants et des sympathisants
pour dénicher les personnes disposant des qua-
lités intellectuelles et morales requises qui
peuvent donner au MDS la place qu’il mérite
et répondre aux attentes des citoyens. Nous
avons un parti connu pour sa probité et son in-
tégrité grâce à ses responsables, ses militants
et militantes, ses principes et ses orientations.
Un parti très attaché à ses valeurs sacrées. De
ce fait, notre parti est le mieux qualifié pour
réaliser des résultats à la hauteur de ses espé-
rances. Le but ultime de notre présence sur la
scène politique nationale est de servir l’inté-
rêt suprême de la Nation et également d’attirer
l’attention des responsables sur certaines déri-
ves qui peuvent surgir comme c’est le cas du
discours politique actuel de certains partis qui
n’honore nullement l’action politique nationale
dans le sens noble du terme. Nous estimons que
le domaine politique doit être considéré comme
une école pour éduquer les générations futures et
les responsables de demain.
Je saisis, enfin, cette occasion pour demander
à nos militantes et militants de redoubler de vi-
gilance concernant la question de notre intégrité
territoriale pour déjouer les manœuvres de nos
adversaires et de notre voisin l’Algérie. Nous de-
vons renforcer notre front intérieur et nous mo-
biliser derrière SM le Roi Mohammed VI pour
relever tous les défis qu’affronte le Royaume.
Les responsables politiques et gouvernementaux
doivent être également à la hauteur pour que le
processus démocratique de notre pays satisfasse
les espérances et ne soit pas source de suspicion
et de doute. La transparence doit être respectée
lors des prochaines élections qui doivent refléter
fidèlement le verdict des urnes ».
Abdelkrim Chadli, Coordinateur du MDS Grand Casablanca
«Réaliserunsautqualitatifetdonnerunenouvelle
impulsionauparti»
«
La réunion du Conseil na-
tional du MDS constitue
une occasion pour ren-
contrer les différentes sensibili-
tés du parti, notamment ceux qui
ont réussi lors des dernières élec-
tions communales et régionales.
C’est aussi une opportunité pour
ouvrir un débat et d’établir un
contact direct avec les différents
militants du parti. La rencontre
d’aujourd’hui constitue l’occa-
sion idoine pour discuter les dif-
férentes questions qui intéressent
le parti, plus particulièrement les
prochaines échéances électorales.
Nous avons espoir, par la grâce de
Dieu, que nous allons, à ce sujet,
enregistrer de meilleurs résultats,
réaliser un saut qualitatif et don-
ner une nouvelle impulsion au
parti. L’avenir du MDS est pro-
metteur et pour qu’il progresse
il est important de conjuguer les
efforts de tous les militants. La
réussite est tributaire de la ferme
volonté de l’ensemble des mili-
tants et des sensibilités du parti
d’aller de l’avant pour aboutir
aux objectifs escomptés. Notre
action doit s’inscrire dans la du-
rée et nous devons nous armer de
patience pour cela ».
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
6
Mustapha Boumehdi, Secrétaire général de la Jeunesse MDS
«
J’estime que cette quatrième
réunion élargie du Conseil na-
tional du MDS qui se tient sous
le thème « Les prochaines échéances
électorales et le processus démocratique
» est très importante à plusieurs titres
et arrive à point nommé. Tout d’abord,
nous sommes à quelques mois des pro-
chaines échéances électorales législati-
ves et cette rencontre nous a permis de
mieux nous y préparer. A cet égard, nous
avons abordé les prochaines élections
parlementaires en mobilisant tous nos
moyens matériels et humains, afin de
donner à notre parti la place qu’il mérite
surtout que le MDS a enregistré, lors des
dernières échéances électorales, des ré-
sultats qui nous permettent d’espérer un
avenir meilleur. Cette réunion a été aus-
si l’occasion pour discuter de la tenue
des prochains congrès des organisations
parallèles de notre parti, parmi lesquels
celui de la Jeunesse MDS. A cet effet,
notre instance tiendra son 2ème congrès
au mois de mars prochain pour renouve-
ler ses structures dans le but d’appuyer
les différentes actions du parti et qui vi-
sent à contribuer à la promotion de la vie
politique, sociale, économique et cultu-
relle de notre pays ».
con s eil national du m d s
Spécial
Khadija Ben Rahhal, Présidente du réseau régional
des conseillères d’El Jadida,
coordinatrice du MDS
«
Le MDS est un parti où je me
suis vraiment retrouvée et où je
me sens à l’aise. Il répond par-
faitement à mes convictions et mes at-
tentes. Cette réunion élargie du Conseil
national, qui a été consacrée aux pro-
chaines échéances législatives, nous a
permis de discuter de la participation de
nos militantes aux prochaines élections
législatives à la fois en tant qu’électri-
ces mais aussi en tant que candidates.
A cet effet, nous allons œuvrer au ren-
forcement de la présence féminine, que
ce soit à l’intérieur des instances du
parti ou au sein de la prochaine Cham-
bre des Représentants. Nous sommes
convaincus que cette réunion élargie va
permettre à nos militantes de consoli-
der davantage leur position au sein de
notre parti pour mieux nous préparer
aux prochaines élections parlementai-
res. L’optimisme est de mise et notre
parti ne cessera de progresser grâce à
l’ensemble de ses militants, hommes et
femmes ».
«Appel à la mobilisation »
«Mieuxnouspréparer auxprochainesélections»
«Notre2èmecongrèsaumois
demarsprochain»
Naima MEKAOUI, membre
de l'organisation de la femme MDS
D
ans son intervention
Mme MEKAOUI
Naima a tenu à féli-
citer M. Mahmoud ARCHA-
NE jour son élection à la
deuxième Chambre ainsi que
M. Abdessamad pour sa réé-
lection à la Présidence de la
Commune de Tiflet.
Ensuite, elle a exprimé sa sa-
tisfaction quant à sa première
expérience électorale en tant
que candidate aux élections
régionales, au côté de res-
ponsables et des adhérents du
MDS à la hauteur des défis.
Enfin, elle a appelé à une
forte mobilisation des mili-
tants et surtout de la femme
faire de meilleurs résultat
lors des élections législati-
ves prochains, et rappellent
qu’elle œuvre pour la tenue
du congrès de la femme dé-
mocratique avant ces élec-
tions.
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
7con s eil national du m d s
Mustapha Seghiri, Membre du bureau politique
et président du MDL
Ahmed Togui, Président de l’Association nationale de l’enfance
et de l’éducation sociale du MDS
Ain Chems Baba Allah, Conseillère
municipale MDS de Tiflet
«Poursuivrel’encadrementdesjeunes»
«Lerôledelamilitantedansleparti»
«LeMDSauneidentitéetdesvaleurs»
«
Cette rencontre élargie est la pre-
mière du genre ayant eu lieu après
les élections communales et régio-
nales au cours desquelles nous avons obte-
nu des résultats satisfaisants qui honorent
le parti du MDS et les militants. Ce sont
des résultats honorables en comparaison
avec les précédentes échéances électorales
communales. Cette réunion d’aujourd’hui
revêt une importance capitale compte tenu
de la nécessité d’établir un dialogue per-
manent avec les militantes et militants de
notre parti. D’un autre côté, il est impor-
tant de renforcer la communication avec
l’ensemble des composantes des organisa-
tions parallèles du parti, sachant que nous
sommes à la veille d’échéances électorales
déterminantes d’où l’importance de res-
serrer nos rangs en vue d’être au rendez-
vous. Il est à souligner que nous devons
prouver à l’ensemble de l’échiquier politi-
que national que le MDS est un parti qui
dispose de sa propre identité et regorge de
militants qui épousent ses valeurs. De ce
fait cette rencontre a été l’occasion idoine
pour donner un nouveau souffle aux diffé-
rentes instances du MDS afin de répondre
aux attentes de nos militantes et militants
et renforcer notre positionnement sur la
scène politique nationale ».
«
Notre présence aujourd’hui aux tra-
vaux de la réunion du Conseil natio-
nal du MDS entre dans le cadre des
activités régulières de ce conseil considéré
comme le parlement du parti. A cet égard,
notre organisation, qui s’intéresse aux ques-
tions relatives aux jeunes et aux enfants,
participe à cette rencontre en vue d’appor-
ter sa contribution par un ensemble de pro-
positions qui vont être soumises au conseil
national. L’enfance et la jeunesse marocai-
nes ont grandement besoin, notamment lors
de cette période difficile, d’encadrement et
d’une formation de qualité pour les préparer
à assumer la responsabilité. Grâce à cet en-
cadrement, plusieurs cadres et adhérents de
notre association assument aujourd’hui des
responsabilités dans divers domaines d’acti-
vités, y compris dans le domaine politique.
Certains parmi eux ont même réussi lors des
dernières échéances électorales, ce qui est
pour nous une source de fierté. Je voudrais
aussi dire que nous coordonnons nos actions
avec les autres organisations parallèles de
notre parti du MDS dont nous sommes fiers
de lui appartenir. Notre ambition est d’amé-
liorer davantage nos actions pour servir les
intérêts suprêmes de notre pays ».
Spécial
«
La réunion du Conseil national re-
vêt une importance capitale compte
tenu de son ordre du jour. Parmi les
points évoqués lors de cette réunion figure
le rôle de la militante MDS, en tant que ci-
toyenne mais aussi en tant que candidate
aux prochaines élections électorales. Notre
parti a toujours donné à la femme une place
importante au sein de ses instances et ne mé-
nage aucun effort pour qu’elle soit représen-
tée au niveau des collectivités territoriales
et au Parlement. La réunion d’aujourd’hui
constitue l’occasion idoine pour aborder
les questions relatives à l’amélioration des
performances de la femme MDS que ce soit
dans les instances du parti ou dans les or-
ganisations parallèles. Personnellement,
j’estime que notre parti ne cesse d’évoluer.
Lors des dernières élections communales et
régionales, nous avons obtenu plusieurs siè-
ges. A titre indicatif, nous avons obtenu 12
sièges au niveau de la municipalité de Tiflet
dont 4 sièges pour les femmes et je suis
certaine que le MDS aura son mot à dire
lors des prochaines élections législatives
pour l’élection des membres de la Chambre
des représentants. La militante MDS ne mé-
nagera aucun effort pour que le parti attei-
gne les objectifs qu’il s’est assignés ».
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
8
con s eil national du m d s
Spécial
Reportage photos : Said CHIDMI
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
9P O L I T I Q U E
Où est la place de la société civile ?
Depuis le début du cycle de la décennie 1990, la
société civile timidement, progressivement, cher-
chait à se caser dans l’espace public, accaparé par
les éternels « mastodontes » des partis politique
traditionnels qui avec un art consommé du savoir-
faire manœuvrier, ont emprisonné le jeu démocra-
tique dans l’entonnoir des rapports de force perma-
nents avec le pouvoir. La société civile avait à faire
valoir des principes des « droits de l’homme », de
la liberté d’opinion, d’expression et à les défendre,
sans posséder les canaux démocratiques, au Par-
lement, au gouvernement pour y être représentée.
Elle cherchera les chemins de traverse à travers
la presse engagée où elle faisait entendre sa voix.
Elle était pourvue en compétences intellectuelles
qui ont fini par imposer la liberté de la parole, li-
bre, soutenue par les organisations mondiales qui
préparaient la mondialisation des sociétés trans-
versales.
Un espace à prendre
Cependant, tout à fait au début du déclenche-
ment en 1990 de la société civile marocaine, elle
était teintée de l’élitisme proche du libéralisme
politique déjà anti-Etat-providentiel, anti-makhze-
nien, sécuritaire. C’était un jeu hasardeux de vou-
loir transformer un modèle d’Etat qui somme toute
nous est familier en dehors du soutien des partis re-
présentés dans les institutions démocratiques. Cet-
te époque de la pensée en force de la société civile,
correspondant à l’émergence du « PJD de l’asso-
ciation Justice et Equité » et à la crise des partis. Il
y avait alors un espace à prendre et à défendre par
la société civile, celui de la laïcité démocratique,
qui équivaut au changement des statuts politiques
des citoyens et du peuple, censés être les déten-
teurs de la souveraineté et non plus vus comme des
éléments « apolitiques » dont il faut assurer la pro-
tection. La société civile a compris que si on dé-
politise les citoyens appelés la majorité silencieu-
se, elle ne peut échapper à son engourdissement.
Bien vite, la société civile a compris que son rôle
n’était pas de donner uniquement des leçons dé-
mocratiques, mais d’être des « éclaireurs », des «
éveilleurs » des droits démocratiques. Ce chemin,
lui a été fermé par les partis qui ont verrouillé leurs
statuts et ont fermé toutes les issues de l’aération
de leur système, asphyxiant toute perspective de
renouvellement, et de recomposition du champ po-
litique.
D’un autre côté, le makhzen vigilant, n’allait
pas laisser la société civile être des surveillants du
système.
Récupération politique
Le makhzen impérial du Ministre de l’Intérieur
Basri, en semi-guerre contre les syndicats, la
koutla, ne pouvait laisser la société civile des
cerveaux cavaler à sa guise et s’approprier tou-
te seule les vertus de la démocratie. D’où un
processus donc en marche pour phagocyter les
membres les plus qualifiés de la société civile
et en faire l’élite de gouvernement. Basri a eu
un grand art de la récupération politique. Il en
sortira des ministres des gouverneurs, de hauts
fonctionnaires. Il généra aussi la koutla qui trou-
vera devant elle des compétences affirmées. Ce
qui n’était pas récupérable, se radicalisera dans
un gauchisme intellectuel sans troupes. C’est
l’idée supérieure de la société civile qui à fait
une progéniture d’acteurs qui s’étendra sur toute
la géographie du Maroc, cette fois en éclaireur.
Elle se construira un langage direct avec le peu-
ple d’en bas dans une solidarité horizontale. Elle
édifiera des ponts de « l’éveil politique ». Jusqu’au
moment, où les partis qui ont brisé leurs digues se
noient, connaissant une descente aux enfers. Alors,
tout était à revoir.
La constitution de 2011 est venue au bon mo-
ment pour ouvrir à la société civile les grands bou-
levards constitutionnels. Les discours de 2015 du
Roi Mohammed VI ont redynamisé l’action de la
société civile sur le terrain, exhortant les intellec-
tuels à apporter leurs idées dans la construction de
la démocratie marocaine. Les élections du 4 sep-
tembre 2015, municipales et régionales, ont démon-
tré une grande capacité de la société civile à posi-
tiver la force des idées, des actions qui vont dans
le sens de l’histoire du réveil des sociétés. Pour
le moment, elle est diffuse dans les mass-médias,
dans les livres, les conférences, les grands débats.
Alors, comment canaliser cette nouvelle force face
à l’alternance des partis ? La dialectique historique
inexorable va faire que les partis traditionnels vont
se dissoudre dans une osmose politique qui ne leur
est pas forcement favorable.
Dividendes
La société civile va engranger les dividendes
d’une réalité sociale et culturelle en transformation
en plus grand, en plus fort, en plus puissant. La na-
ture ayant horreur, comme la politique, du vide, on
est là, en face d’une alternance sociale sociologi-
que, et on assistera à des révisions déchirantes. Par
conséquent, il faudrait penser à une réécriture de
l’Histoire politique. On est de plus en plus loin de
l’hégémonisme et de la tutelle d’une communauté
sur une autre. On est de plus en plus proche de la
citoyenneté réelle. Les acteurs nouveaux émergent
dans le système cloisonné et perturbent le jeu des
élites traditionnelles. En cette période historique
de la mondialisation. Au Maroc, ce sont moins les
étiquettes qui comptent que les hommes qui ont la
volonté d’innover.
Par Lahcen BROUKSY*
*Ecrivain
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
10
P O L I T I Q U E
Discours sur l’état de l’Union
Bilan globalement positif du Président
Obama malgré quelques défaillances
L’histoire a montré que l’attaque anglo/française en Libye a certes fait disparaître
Kaddafi, mais a plongé le pays dans le chaos. Son sens de compromis l’a poussé
à rétablir les relations diplomatiques avec Cuba rompues depuis un demi-siècle, de
même qu’il a demandé au Congrès de lever l’embargo contre ce pays. Le Président
Obama a œuvré très efficacement pour la réussite de la COP21 à Paris qui est un
accord universel pour réduire le réchauffement climatique de la terre.
Le Président Obama a prononcé le 12 Janvier 2016
devant le Congrès américain le traditionnel dis-
cours sur l’état de l’Union. C’est le dernier dis-
cours du 44ème Président des Etats-Unis puisqu’il doit quitter
le pouvoir après les élections présidentielles du 8 Novembre
2016, et après avoir exercé pendant deux mandats. Il convient
à cette occasion de faire le bilan de la présidence Obama.
Premier Président Afro-Américain à être élu aux Etats-Unis
à l’âge de 47 ans, c’est dans l’enthousiasme qu’a commencé
son premier mandat le 20 Janvier 2009. Tout le monde se
rappelle son fameux slogan « Yes we can » et pensait qu’il
allait résoudre la plupart des problèmes des Etats-Unis et du
monde. En ce début de 2016, on peut constater que le bilan de
la présidence Obama est globalement positif malgré quelques
défaillances.
Sur le plan intérieur, son principal apport a été la réforme
du système de la santé malgré une opposition farouche du
Congrès. Le coût de cette réforme est estimé à 940 milliards
de $ sur une période de 10 ans, et sera financé par un relève-
ment des taxes sur les revenus les plus élevés et une baisse
des dépenses de santé. Ce système va permettre à 32 millions
d’américains de bénéficier d’une assurance maladie. Il fait
obligation à tout américain de souscrire auprès dune com-
pagnie privée une police d’assurance maladie sous peine de
sanction. La loi prévoit une subvention publique aux familles
les plus pauvres. Un autre élément positif de l’administration
Obama a été la sortie de la grave crise économique 2008-
2009, et la résorption du chômage qui n’est actuellement que
de 5% de la population active. On peut noter également les
efforts fournis pour la protection de l’environnement contre
le changement climatique.
C’est ainsi que 20% des centrales thermiques aux Etats-
Unis ont dû cesser leur activité. Des mesures ont été prises
pour encourager la production des biocarburants et des éner-
gies renouvelables. Un budget de 256 millions de $ a été
adopté en 2009 pour améliorer l’efficience énergétique. Enfin
a été abandonné le projet de construction d’un oléoduc pour
transporter aux Etats-Unis le pétrole à partir de l’Alberta au
Canada. Dans un autre domaine, l’administration Obama a
accordé des fonds importants aux chercheurs pour encoura-
ger la lutte contre la terrible maladie du cancer. Par contre,
jusqu’à en verser des larmes en public, le Président Obama
n’a pas pu s’opposer au 2ème amendement de la Constitution
américaine donnant le droit aux américains de posséder des
armes à feu. Alors que ce fléau cause des milliers de morts
chaque année aux Etats-Unis dont des enfants, le Président
Obama n’a pas pu convaincre le Congrès de légiférer sur cette
question. Il n’a pas tenu non plus sa promesse de campagne
de fermer la prison de Guantanamo.
En politique étrangère la doctrine du Président Obama
est basée sur le pragmatisme, le compromis et le multilaté-
ralisme. Le 9 Octobre 2009 le prix Nobel de la paix lui a été
décerné. Et en effet, le Président Obama est un homme de
paix qui a privilégié la négociation à la guerre. Ce n’est pas un
va-t-en guerre comme son prédécesseur George Walker Bush.
Il l’a démontré à plusieurs occasions. Alors qu’il était Séna-
teur, Obama s’est opposé à l’invasion américaine de l’Irak en
2003, et a retiré les troupes américaines de ce pays pendant
son mandat présidentiel.
Concernant la question du nucléaire iranien, alors qu’Is-
raël le poussait à la guerre, le Président Obama a préféré la
négociation et a réussi à trouver un accord avec l’Iran pour
empêcher pacifiquement ce pays d’accéder à l’arme nucléai-
re. Suite à l’annexion de la Crimée par la Russie, Obama a
préféré recourir aux sanctions économiques plutôt que de
provoquer une guerre, ce qui aurait été catastrophique pour
la planète étant donné que la Russie dispose de l’arme atomi-
que. Pour ce qui est de Daech, il a aussi refusé d’envoyer des
troupes au sol en Irak et en Syrie. Son Secrétaire d’Etat John
Kerry se démène pour une solution politique de la question
syrienne.
Partenariat Trans-Pacifique
L’histoire a montré que l’attaque anglo/française en Libye
a certes fait disparaître Kaddafi, mais a plongé le pays dans le
chaos. Son sens de compromis l’a poussé à rétablir les rela-
tions diplomatiques avec Cuba rompues depuis un demi-siè-
cle, de même qu’il a demandé au Congrès de lever l’embargo
contre ce pays. Le Président Obama a œuvré très efficacement
pour la réussite de la COP21 à Paris qui est un accord univer-
sel pour réduire le réchauffement climatique de la terre. Sur
la question de l’immigration, le Président Obama a tenté de
régulariser les immigrés clandestins déjà installés aux Etats-
Unis, et s’est déclaré favorable au regroupement familial et
à l’augmentation du nombre d’immigrés réguliers. Suite à la
vague d’immigrés syriens, il a annoncé que les Etats-Unis
étaient prêts à recevoir 10.000 immigrés syriens. Sur le plan
économique tout en lançant des négociations commerciales
avec l’Union européenne, il a signé le 5 Octobre 2015 l’Ac-
cord de Partenariat Trans-Pacifique qui vise à intégrer les éco-
nomies des régions Asie-Pacifique et américaine.
Le Président Obama dans son fameux discours du Caire
du 4 Janvier 2009 a tenté de réconcilier les Etats-Unis avec
le monde musulman. Il a qualifié les Etats-unis de « Grand
pays musulman » et s’est déclaré contre toute réglementation
dans le port du voile, et a marqué sa distance avec la laïcité.
Tout dernièrement il a dénoncé les propos haineux du candi-
dat républicain aux élections présidentielles Donald Trump,
qui veut interdire aux Musulmans l’entrée aux Etats-Unis. Au
Moyen-Orient, le Président Obama a rééquilibré les relations
des Etats-Unis entre l’Arabie saoudite son allié traditionnel
et l’Iran. Mais le grand échec d’Obama dans la région a été
son incapacité à résoudre le conflit israélo-palestinien. Il s’est
heurté au puissant lobby pro-israélien AIPAC et au Congrès
largement favorable à Israël. Son antipathie vis-à-vis de Ne-
tannyahou est évidente surtout après la visite de ce dernier au
Congrès sans son accord.
Il faut comprendre que le système politique américain ac-
corde de grands pouvoirs au Congrès, qui a l’exclusivité de
l’initiative des lois, et qui peut s’opposer s’il a la majorité à
toute décision de la Maison Blanche. Or le parti démocrate
a perdu la majorité du Sénat pendant le premier mandat de
Obama, et également la majorité de la Chambre des Repré-
sentants pendant son second mandat. En conclusion, Obama
laissera son nom dans l’histoire en tant que Premier Président
Afro-Américain des Etats-Unis, un humaniste cherchant la
paix et le compromis entre les nations.
(*)Président de l’IMRI
(Institut Marocain des Relations Internationales)
Par Jawad KERDOUDI (*)
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
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Succès de la diplomatie marocaine
Sahara : la Suède remet les pendules à l'heure
L
e gouvernement suédois vient de remettre les
pendules à l'heure sur le dossier du Sahara en
réaffirmant de la manière la plus solennelle
que le Royaume scandinave n'a nullement l'intention de
reconnaître une entité qui ne répond point aux critères
élémentaires d'un Etat tels que requis par le droit inter-
national.
« Le gouvernement n'a pas l'intention de reconnaître
le Sahara occidental et concorde avec les évaluations
des gouvernements précédents en la matière », a an-
noncé vendredi la ministre suédoise des Affaires étran-
gères, Margot Wallstrom assénant un revers cinglant
aux séparatistes et leurs soutiens.
Au nom de la légalité internationale et des exigences
de la préservation de la paix et de la sécurité régionale,
le Royaume nordique rappelle son soutien au proces-
sus de négociations en cours sous l'égide des Nations
Unis en vue d'une « solution équitable et mutuellement
acceptable » au différend sur le Sahara.
Cette décision est d'autant plus significative qu'elle
intervient au terme d'un rapport d'évaluation interne
engagée depuis plusieurs mois par Stockholm.
« Une reconnaissance ne favoriserait pas ce proces-
sus », a affirmé, à la lumière de cet examen, la chef de
la diplomatie du Royaume scandinave, relevant que « la
situation au Sahara occidental diffère par ailleurs de celle
des Etats que la Suède a reconnus par le passé ».
L'actuel gouvernement suédois, dirigé par les sociaux-
démocrates et les Verts, douche ainsi les espoirs tant
nourris par les séparatistes, leurs mentors et tous leurs
soutiens politico-médiatiques, qui pariaient sur une déci-
sion de Stockholm en faveur d'un Etat fantoche. Certes,
le parti-pris de certains cercles gauchistes au pays nordi-
que, aveuglement alignés sur les thèses algériennes, ne
date pas d'hier: campagnes contre les produits originaires
des provinces du sud et boycott des sociétés marocaines et
étrangères opérant dans cette partie du territoire du Royau-
me sont, de longue date, des pratiques récurrentes.
En rappelant que la situation au Sahara est différente des
autres contextes où le pays a été amené à reconnaître des
Etats par le passé, le pays nordique a, en outre, balayé d'un
revers les comparaisons fausses et sans fondements parfois
mises en avant pour tordre le coup aux réalités sur le terrain
et aux vérités historiques incontestablement têtues. Il faut
rappeler que l'empressement de certains cercles suédois à
conférer une certaine légitimité à la prétendue +Rasd+ a
été contré par une offensive diplomatique tous-azimut de
la part de toutes les composantes du peuple marocain. Fort
de la légitimité et de la justesse de sa cause nationale, le
Maroc a constamment mis en avant le risque des consé-
quences dommageables d'une position hostile aux liens
d'amitié et de coopération qui unissent les deux Royau-
mes depuis plus de deux siècles.
La Suède n'a pas l'intention de reconnaître le « Sa-
hara Occidental » en tant qu'Etat, a annoncé vendredi
la ministre suédoise des Affaires étrangères, Mar-
got Wallstrem réaffirmant le soutien de son pays au
processus de négociations en cours sous l'égide des
Nations-unies. « Les critères requis par le droit in-
ternational pour reconnaître le Sahara occidental ne
sont pas remplis », a précisé Mme Wallstrem dans un
communiqué publié, à l'issue d'un rapport de consul-
tation interne. « Une reconnaissance ne favoriserait
pas ce processus (de négociations) », a ajouté la chef
de la diplomatie du Royaume scandinave, relevant
par ailleurs que « la situation au Sahara occidental
diffère par ailleurs de celle des Etats que la Suède a
reconnus par le passé ». L'actuel gouvernement sué-
dois, dirigé par les sociaux-démocrates et les Verts, «
se rallie plutôt à l'évaluation faite par les gouverne-
ments précédents sur cette question », a insisté Mme
Wallstrem.
LaSuèden'apas
l'intentiondereconnaître
le«Saharaoccidental»
La décision de la Suède de ne pas reconnaître la
pseudo « RASD », est « en conformité avec le Droit
international et en harmonie avec le processus politi-
que mené dans le cadre des Nations-Unies », indique
vendredi le ministère des Affaires étrangères et de la
Coopération (MAEC). La ministre suédoise des Af-
faires étrangères, Margot Wallstrom, a annoncé ven-
dredi que son pays n'a pas l'intention de reconnaître le
« Sahara Occidental » en tant qu'Etat, réaffirmant le
soutien de la Suède au processus de négociations en
cours sous l'égide des Nations-unies. « Il s'agit d'une
position en conformité avec le Droit international et
en harmonie avec le processus politique menée dans
le cadre des Nations-unies, en vue de parvenir à une
solution juste, durable et mutuellement acceptable à
ce différend qui n'a que trop duré », précise le MAEC
dans un communiqué. Le ministère souligne que le
Maroc a pris note de la présentation, ce vendredi, des
conclusions du rapport « d'évaluation » effectuée par
le Gouvernement suédois au sujet de la question du
Sahara marocain. Au-delà de quelques appréciations
contestables, le Maroc constate que l'analyse menée
par le Gouvernement suédois durant 18 mois, a abouti
à la conclusion inexorable que la chimérique "RASD"
ne peut être reconnue alors que « au regard du Droit
international, les exigences pour la reconnaissance ne
sont pas remplies », poursuit le ministère.
Unedécisionenconformité
avecleDroitinternational
Le président de la Chambre des Représentants, M.
Rachid Talbi El Alami, a entamé mardi une visite de
travail à Stockholm pour des rencontres avec de hauts
responsables du gouvernement et du parlement sué-
dois en vue de relancer les liens de coopération bi-
latérale. Signe de l'importance cruciale accordée par
le Royaume scandinave à imprimer une dynamique
nouvelle à ses relations avec le Maroc, M. Talbi El
Alami sera reçu en audience, au premier jour de cette
visite, par le Roi Carl XVI Gustaf de Suède. Le dépla-
cement du président de la Chambre des Représentants
intervient en effet quelques jours après la décision des
autorités suédoises de ne pas reconnaître le pseudo
+rasd+, réaffirmant son soutien clair au processus de
négociations en cours sous l'égide des Nations Unies.
La coalition au pouvoir à Stockholm constituée des
Sociaux-démocrates et des Verts "se rallie à l'évalua-
tion faite par les gouvernements précédents sur cette
question", a annoncé, vendredi, la ministre suédoise
des Affaires étrangères, Margot Wallstrom pour qui
les critères requis pour une reconnaissance au regard
du droit international ne sont pas réunis.
M.TalbiElAlamiàStockholm
P O L I T I Q U E
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LA VOIX DU CENTRE
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E V E N E M E N T
Un livre de Taie
Pourquoi et comm
Refonder l'école ma
la compétitivité
L
e présent ouvrage consacré à l’édu-
cation, la formation et la recherche
scientifique au Maroc, intitulé Re-
fonder l’école marocaine et renforcer la com-
pétitivité de l’université a pour objectif de
placer la problématique éducative au Maroc
dans son contexte historique, politique, écono-
mique, social, culturel, éthique et écologique.
Il entend également contribuer au débat sur
cette problématique en présentant le système
éducatif marocain dans sa globalité, à travers
l’analyse de ses composantes d’enseignement,
de formation et de recherche, dans ses aspects
quantitatifs et qualitatifs, en dégagent les ac-
quis et les points forts qui doivent être renfor-
cés, ainsi que les potentialités offertes, tout en
soulignant les lacunes et dysfonctionnements
qu’il devient urgent de corriger.
Ce faisant, l’auteur entend contribuer à re-
lancer un débat approfondi, sérieux et serein
sur une question cruciale de SM le Roi Mo-
hammed VI disait « … Parler d’Education
c’est parler de l’avenir, du développement, de
la culture et du savoir, et c’est en fait parler
des enfants d’aujourd’hui et des citoyens de
demain, d’autant que l’Education constitue le
socle et tout progrès, le rempart contre toutes
les formes d’extrémisme, qu’elle est également
le ciment de la cohésion sociale et de l’égalité
des chances. Aussi, devrait-elle être dans le
monde de demain, le vecteur de tolérance et
de paix… »
Restées pendant longtemps une varia-
ble d’ajustement budgétaire, l’éducation, la
formation et la recherche scientifique sont
aujourd’hui considérées par tout le monde, et
partout à travers la planète, comme l’une des
plus grandes priorités, tant leur rôle est devenu
incontestable dans le développement politique,
économique et social des pays, dans la quali-
fication des ressources humaines, dans l’amé-
lioration de la compétitivité, et dans la création
des emplois et des richesses. L’investissement
dans l’éducation et la recherche est dorénavant
appelé « investissement d’avenir » dont la ren-
tabilité ne peut être mesurée et constatée que
sur les moyens et longs termes.
Au Maroc, plus personne ne déroge, du
moins dans le discours, à cette conviction, et
cette question est considérée, au plus haut ni-
veau, comme l’instrument privilégié pour ga-
rantir le succès du projet de société tel qu’il
ressort de la Constitution de juillet 2011. «
Parler d’éducation c’est parler de l’avenir, du
développement, de la culture et du savoir , et
c’est en fait parler des enfants d’aujourd’hui
et des citoyens de demain, d’autant que
l’éducation constitue le socle de tout progrès
, le rempart contre toutes les formes d’extré-
misme, qu’elle est également le ciment de la
cohésion sociale et de l’égalité des chances »
dit SM Mohammed VI.
Plus personne ne conteste, non plus, l’état
des lieux de notre système éducatif dans sa
globalité :
- Tant les rendements de l’enseignement
scolaire restent manifestement en deçà des
attentes, aussi bien sur le plan quantitatif que
qualitatif, et ce, en dépit d’efforts importants
et de quelques progrès incontestables.
-	 Le système de formation profession-
nelle est encore loin de répondre à la quali-
fication des jeunes et de les préparer réelle-
ment à l’insertion professionnelle, même s’il
apporte une contribution très significative à
l’effort de développement du pays.
-	 L’enseignement supérieur semble in-
capable de transformer les avancées dues à
la mise en place de la réforme de la première
décennie de ce siècle, et de former les ingé-
nieurs, les architectes, les médecins, les ma-
nagers, les économistes, les sociologues, les
cadres dont le pays a grandement besoin, en
nombre et en qualité.
- La recherche scientifique et l’innovation
restent totalement déconnectées des besoins,
avec de surcroit une gouvernance inefficien-
te, et ne semble pas être en mesure d’accom-
pagner les différentes stratégies de dévelop-
pement et les nombreux plans et programmes
sectoriels.
- C’est dire que la question éducative ne se
pose plus en terme de réformes partielles, ou
de mesures de circonstances, mais qu’une vé-
ritable refondation de l’école, une réelle mo-
dernisation de l’université et une promotion
volontariste de la recherche scientifique et de
l’innovation, s’imposent.
Le Maroc est en effet à une phase cruciale
de son développement et se trouve à un car-
refour où le choix, n’est plus entre l’inertie
pour garantir une paix sociale aux dépens de
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
13
eb CHKILI
ment ?
arocaine et renforcer
é de l'université
l’avenir, et une réforme basée sur des consen-
sus mous qui ne règlent rien mais qui mécon-
tentent tout le monde et qui pérennisent la
crise. Le seul choix qui s’impose est celui de
la refondation globale du système, une refon-
dation qui tient sa légitimité :
- des nombreux déficits éducatifs accumu-
lés, et des faibles résultats obtenus, en dépit de
moyens budgétaires non négligeables,
- de l’échec des multiples tentatives de ré-
formes, dont le nombre et la succession ren-
dent compte de leur inefficacité,
- des besoins en compétences et profils, cha-
que jour croissants et aujourd’hui mieux cer-
nés et exprimés, mais non satisfaits,
- es impératifs de contribuer à implémenter
le projet de société tel qu’il se dégage de la
Constitution, un projet qui ouvre la voie à la
construction d’une démocratie moderne et so-
ciale, l’émergence d’une société égalitaire, so-
lidaire, attachée à ses racines culturelles avec
l’ensemble de ses affluents et ses langues et
cultures nationales et régionales, une société
ouverte sur les autres cultures, langues et civi-
lisations, attachée aux acquis de l’évolution de
la civilisation humaine.
Cette refondation est la seule approche glo-
bale pour la résolution des problématiques
complexes et nombreuses que connait le systè-
me éducatif dans son ensemble. Elle peut aussi
servir de mobilisation nationale autour d’une
question qui concerne le présent et l’avenir du
Maroc, et partant, permettre aux Marocains
de retrouver aujourd’hui, comme ils l’on fait
autrefois, notamment lors de la Marche Verte,
leurs capacités à affronter les défis de la mon-
dialisation, à tirer avantage de ses opportuni-
tés, tout en minimisant ses implications néga-
tives en évitant ses méfaits.
La refondation du système éducatif maro-
cain, la modernisation de son université et la
promotion de sa recherche scientifique doi-
vent être comprises comme un facteur majeur
dans la garantie de notre avenir et le moyen
essentiel pour en assurer le rayonnement ré-
gional et international.
Cette refondation devrait être globale et
concerner tous les aspects et tous les niveaux
mis en cause :
- Les concepts philosophiques, politiques
et sociaux de l’école et de l’éducation.
- Les aspects pédagogiques et didactiques à
mettre en œuvre, ainsi que les rythmes scolai-
res et les cycles à adopter.
-	 Les questions de la gouvernance du
système ainsi que les principes de décentrali-
sation et d’autonomie adaptée à chaque type
d’établissement.
- Les exigences de la qualification et de la
mobilisation des ressources humaines impli-
quées.
- Les ressources financières nécessaires à
même de contribuer à la mise en œuvre du pro-
jet, dans le cadre des responsabilités de l’Etat,
des collectivités territoriales et régionales, et
du principe de l’égalité des chances et de la
solidarité nationale.
- Les aspects de gouvernance relative à la
méthodologie de conception, de concertation,
de large participation, de définition des objec-
tifs et des indicateurs de performance, l’expé-
rimentation, l’évaluation en cours de mise en
œuvre et de l’audit indépendante finale.
Aussi conçue, débattue, mise œuvre et éva-
luée, la refondation contribuerait à réhabiliter
le politique, à redonner aux responsables na-
tionaux et locaux la crédibilité qu’ils commen-
cent à perdre, à légitimer l’intervention des ac-
teurs sur le terrain et de tous les partenaires
sociaux. Ce faisant, c’est la réussite de tout un
pays qui est en jeu, une réussite qui peut consti-
tuer un symbole des capacités des politiques et
des citoyens à dépasser leurs intérêts catégoriels
ou conjoncturels, pour assurer un intérêt supé-
rieur, certainement lointain, risqué et moins gra-
tifiant dans l’immédiateté de la vie politique,
mais combien exaltant et gratifiant.
Taieb Chkili, ancien professeur de neu-
rologie et de psychiatrie à la faculté de Mé-
decine de Rabat (1970-2010), membre rési-
dant de l’Académie Hassan II des Sciences
et Techniques, depuis 2007, fut notamment
ministre de l’Education, de l’enseignement
supérieur et de la recherche scientifique
(1988-1993). Il est entre autres, membre
fondateur et président de la Fondation ma-
rocaine pour la Promotion de l’Enseigne-
ment Préscolaire(2007).
Bio-express
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LA VOIX DU CENTRE
14 R E G I O N
Khénifra-Circulation
L’occupationdelachaussée,unvraicasse-tête
C
ertes, de nos jours, chaque ville connaît des dif-
ficultés de circulation et de stationnement, en
fonction bien souvent de sa configuration et de
sa situation géographique. Khénifra, ville du moyen Atlas
de 120.000 habitants environ, n’échappe pas à cette règle,
d’autant plus qu’elle se situe à un carrefour de routes na-
tionales et régionales. Cette position géographique suscite
un trafic très important, à l’intérieur même de l’aggloméra-
tion, aggravant les difficultés de circulation et saturant les
places de parking.
Ce grand marasme que la cité rouge des Zayans rencon-
tre chaque jour, et plus particulièrement en période d’été,
nécessite une profonde réorganisation. C’est l’occasion de
citer les cas des Bd Zerktouni, Prince MyAbdelah, Mo-
hammed V, Hassan II et la majorité des ruelles du centre
ville, dont la circulation doit être refaite et étudiée par des
techniciens en la matière, afin d’augmenter la capacité des
zones de parking et favoriser la circulation des piétons très
souvent en conflit avec les automobilistes. Tout comme
aussi les commerçants qui occupent les trottoirs du domai-
ne public par l’étalage de leurs marchandises.
Certains même interdisent, sans commune mesure, aux
automobilistes de stationner leurs véhicules devant leurs
boutiques sur la chaussée non interdite par la loi. Ces
commerçants, rusés et malicieux, prennent la peine même
d’installer sur la chaussée des façades des boutiques de
grosses pierres, des morceaux de bordures de trottoirs, des
chaises, des bidons remplis de sable, des caisses de bou-
teilles vides de limonade sans oublier des échelles de deux
ou trois mètres, afin que l’automobiliste se trouve dans
l’impossibilité de stationner son véhicule.
Comme tout un chacun peut le constater, la rue des com-
merçants de tissus, en est l’exemple édifiant. Des commer-
çants qui font du domaine public leur acquis personnel, il
y a même l’espace de la devanture de leur magasin à des
étalagistes qui pratique le commerce informel, moyennant
une importante somme d’argent, qui varie, entre 1.000 et
2.000 Dh par mois.
C’est bizarre tout de même que l’on ne se demande pas
où sont passés les verbalisateurs de la commune ? Sont-ils
au courant de cette manœuvre illégale et juteuse, ou non ?
Il est souhaitable que les responsables locaux (édiles, auto-
rités locales, services de police et techniciens), qui ont une
parfaite connaissance du terrain, pensent à l’instauration
d’une commission qui sera chargée des problèmes de la
circulation.
Son rôle et son action seront actionnés sur la fluidité du
trafic et sur la capacité des aires de stationnement propres
pour chaque quartier et chaque boulevard. Les résultats des
travaux de cette commission, donneront sans aucun doute,
une vitalité et un dynamisme aux valeureux élément du
corps urbain de la sûreté provinciale, chargés de l’applica-
tion du code de la circulation, et qui se trouvent confrontés
avec certains problèmes fabriqués par des personnes mal-
honnêtes et malintentionnées en matière de stationnement
et de circulation.
Nous saluons les éléments de ce corps qui ne ménagent
aucun effort pour solutionner quotidiennement l’épineux
problème de la circulation et du stationnement, surtout en
cette période d’été. Cette même commission doit pren-
dre des mesures adéquates par l’aménagement d’espaces
public au niveau de chaque quartier où les automobilistes
domiciliés dans ces mêmes quartiers, peuvent stationner
leurs véhicules sans aucun problème, et d’interdire aux gé-
rants des cafés et de certains commerçants qui étalent leurs
tables et produits sur les trottoirs réservés au passage des
piétons.
Nécessité d'une profonde réflexion
Une occupation du domaine public qui nécessite une
profonde réflexion de la part des édiles communaux, car, il
y ya de la sécurité des citoyens (enfants, femmes encein-
tes, vieillards, handicapés physiques,etc…) qui se trouvent
en danger lors de leur promenade en ville. Sur le plan du
roulage, les automobilistes et les motocyclistes se plai-
gnent également de la grave dégradation de la chaussée
des principales artères qui comportent de multitudes nids
de poules, des bosses et de grands trous, la plus part des
cas présentent un état très dangereux pour tous les usagers
de la route non aménagés à la suite des travaux entrepris,
soit par la commune elle-même, soit par des particuliers.
Le comble, c’est que ces derniers, ont payé, lors de
l’obtention de l’autorisation de construire une taxe mètre
carré de la dégradation de la chaussée. Donc, il est du de-
voir de la commune de procéder, dès la fin des dits travaux
à la réfection et l’entretient de ladite voie en bonne et due
forme, il y va, en général, de l’esthétique de la ville.
Il est du devoir, également, de la commune urbaine de
Khénifra et des autorités locales, de se pencher sérieuse-
ment sur le phénomène des marchands ambulants. Ces
ambulants qui étalent à longueur de journées sur des char-
rettes ‘’pousse-pousse’’,toutes sortes de légumes, desserts,
des œufs, des olives, des bonbons, des petits pains, etc…
exposés à la chaleur et aux poussières, occupent par force,
les principales avenues, places publiques et ruelles de la
ville, refusant de céder aux automobilistes de se stationner.
Un vrai casse-tête que les autorités locales n’ont pas pu
régler cet épineux problème.
Et gare à un automobiliste qui désir stationner son véhi-
cule en face d’une charrette, il aura le droit à des insultes
de toutes conteurs et même plus. Y-a-t-il quelqu’un dans ce
bled qui a le courage de briser cet état de fait néfaste qui
défigure le visage de la cité rouge des zayants et trouver
une solution adéquate à ces « commerçants », qui pullu-
lent et polluent toute la ville, en quête de subvenir à leurs
familles, tout en leur imposant des visites médicales avec
un contrôle hygiénique des produits de consommation éta-
lés, et de faire en sorte de les caser dans des endroits hors
de la circulation. C’est de la santé des citoyens qu’il s’agit.
L’occupation des trottoirs par les étalagistes pousse éga-
lement les piétons par la force des choses à circuler sur la
chaussée réservée aux voitures et aux motos qui roulent la
plus part des cas en grande vitesse.
Ces pauvres piétons ont il vraiment le choix entre les
trottoirs occupés par des marchands malhonnêtes et la
chaussée qui est réservée pour la circulation d’engins mé-
caniques. Ces commerçants qui outrepassent les lois et
règlements en vigueur et sans se soucier des agents ver-
balisateurs chargés de l’application de l’arrêté municipal
portant taxes, le trottoir n’est ils pas fait pour épargner le
piéton des dangers de la circulation routière ?
l faut penser aux personnes âgées, aux handicapés, aux
jeunes, aux femmes enceintes qui courent un grand dan-
gers en empruntant la chaussée malgré eux.
Espérons que les autorités locales et les édiles fassent
leur travail comme il est stipulé par les lois, afin de décon-
gestioner la circulation des véhicules et de permettre aux
piétons de circuler avec aisance et tranquilité. Nous avons
constaté également à travers les divers quartiers de la ville,
des parkings sauvages et aux abords des voies principals
que les automobilistes utilisent pour stationner leurs véhi-
cules sans autorisations préalables, ce qui facilite, la plus
part du temps, aux combrioleurs d’opérer leurs méfaits fa-
cilement./.
Par Driss AZIM
Malgré l’organisation par la commune urbaine de Khénifra, des marchands
ambulants de légumes et d’autres fruits, en les plaçant dans des endroits
bien choisis, comme c’est le cas de ceux qui étaient installés aux alentours du
marché couvert, le problème de l’occupation de la chaussée et des trottoirs
par les cafés maures et les boutiquiers demeurent toujours, faisant fi des
règlements en vigueur.
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
15I N T E R N A T I O N A L
3ème forum économique Guinée-Maroc
De grandes opportunités pour
les hommes d'affaires marocains
L
e Premier ministre guinéen, Mamady Youla, a
affirmé, lundi à Conakry, que son pays offre
de grandes opportunités d'affaires aux acteurs
économiques marocains. Le chef du gouvernement gui-
néen, qui intervenait, lors de la réunion du 3éme Forum
Maroc-Guinée qui se déroule actuellement à Conakry,
a mis en exergue les potentialités minières que recèle
son pays. Dans ce sens, il a précisé que son pays détient
le tiers des réserves mondiales de la bauxite, 6,5 mil-
lions de terres arables, dont à peine le quart est exploité
jusqu'ici et la production de l'énergie hydraulique dans
la mesure où la Guinée est considérée comme le "Châ-
teau" de l'Afrique de l'Ouest, outre un grand potentiel
en matière de développement de l'aquaculture avec un
domaine maritime qui s'étend sur 30 mille hectares.
M. Youla a également fait état des besoins de son
pays en matière de logement, d'aménagement urbain et
d'extension des réseaux routiers et ferroviaires et des
lignes aériennes, notant que le président guinéen, Alpha
Condé, ambitionne de faire de la Guinée un pays émer-
gent à l'horizon 2020. Pour atteindre cet objectif, la
Guinée entend mettre en place une politique basée sur
trois axes: la mise en place d'un cadre juridique, régle-
mentaire et financier incitatif et favorable au secteur
privé, le développement des infrastructures routière,
aéroportuaire et portuaire et l'implication effective du
secteur privé dans l'activité économique avec le dé-
sengagement de l'Etat et la privatisation d'entreprises
publiques.
A noter que le Forum Maroc-Guinée s'inscrit dans
le cadre du renforcement de l'axe de coopération entre
Rabat et Conakry qui ne cesse de se développer grâce
à la volonté et la détermination des chefs d'Etat des
deux pays, SM le Roi Mohammed VI et Son excel-
lence Alpha Condé. Pour sa part, la ministre guinéenne
chargée de l'Economie et des Finances, Malado Kaba,
a exprimé sa profonde reconnaissance et gratitude au
Souverain et au peuple marocain pour la main tendue
en vue de consolider les relations de coopération bila-
térale au moment même où la Guinée était frappée par
le virus d'Ebola.
Selon Mme Kaba, le Forum Maroc-Guinée consti-
tue, de même, une occasion pour évaluer le processus
de mise en œuvre des accords signés entre les gouverne-
ments et les secteurs privés des deux pays et examiner les
perspectives de coopération, ainsi que pour concrétiser
les projets retenus, invitant les opérateurs économiques
de part et d'autre à saisir cette opportunité qui permet-
tra d'insuffler une nouvelle dynamique à cette coopé-
ration. Co-organisée par la Confédération générale des
entreprises du Maroc (CGEM) et l'Agence de promotion
des investissements privés (APIP) de la République de
Guinée, cette rencontre connait la participation d'une
centaine d'entreprises marocaines intéressées par les
opportunités d'affaires qu'offre ce pays de l'Afrique de
l'Ouest dans des secteurs porteurs, notamment l'agricul-
ture, la pêche, l'élevage, l'eau, l'énergie, les mines, les
transports, les infrastructures, les télécommunications,
le commerce, l'industrie, l'industrie pharmaceutique,
l'immobilier, l'aménagement du territoire, le tourisme et
l'artisanat.
Selon la présidente de la Confédération générale
des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensaleh
Chaqroun, le 3ème forum d'affaires Maroc-Guinée est
l'occasion idoine de transformer les bonnes intentions
en projets concrets de coopération entre les secteurs
privés des deux pays. A cet égard, Mme Bensaleh
Chaqroun a mis l'accent sur la nécessité de remonter
l'information, en cas d'obstacles ou de problèmes dans
la concrétisation des projets pour rendre plus efficace
ce partenariat, tout en les sensibilisant sur la nécessité
du respect des engagements. Elle a invité les opéra-
teurs économiques à être à la hauteur de la confiance
placée par SM le Roi Mohammed VI et le président
de la République de Guinée, M. Alpha Condé, dans le
secteur privé pour resserrer et promouvoir davantage
la coopération entre les deux pays. En dix-huit mois,
une quarantaine de conventions de coopération ont
été signées entre les secteurs privé et public des deux
pays, a rappelé Mme Bensaleh Chaqroun, mettant
l'accent sur l'importance de la coopération entre les
grandes et petites entreprises pour participer à cette
chaine de valeur et de co-développement profitable
à tous.
Desprojetsconcrets
decoopération
Plusieurs conventions portant sur divers domaines de
coopération ont été signées, lundi soir, entre les repré-
sentants du secteur privé marocain et leurs homologues
guinéens dans le but de resserrer davantage les liens de
coopération entre les deux pays. Signées au terme du
3ème Forum Maroc-Guinée qui a pris fin à Conakry, ces
conventions portent sur plusieurs secteurs notamment
l'investissement, la finance, l'industrie et les nouvelles
technologies. Par ailleurs, la délégation officielle maro-
caine qui a été reçue dimanche soir en audience par le
président de la République de Guinée Alpha Condé, a
eu plusieurs rencontres avec les opérateurs privés gui-
néens dans le but d'insuffler une nouvelle dynamique à
la coopération entre les deux pays et de présenter l'ex-
périence et l'expertise marocaines dans de nombreux
secteurs porteurs en Guinée tels les infrastructures, la
finance, le logement, l'urbanisme, l'industrie et la forma-
tion des cadres. En outre, Le comité de suivi des accords
guinéo-marocains s'est félicité, lundi à Conakry, de l'état
d'avancement de la mise en œuvre des conventions si-
gnées entre les deux pays, notant que 60 % des accords
sont entièrement réalisés ou connaissent un avancement
normal. Réunis dans le cadre du 3ème forum d'affai-
res Maroc-Guinée, les membres de comité ont appelé
à concrétiser dans les plus brefs délais les conventions
restant dans la mesure où elles ne connaissent pas de pro-
blèmes de fond.
Signaturedeplusieursconventions
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
16
S O C I E T E
Vie associative
Elargissement du corps électoral national
Jbel Ayachi renaît de ses cendres
Consolider la situation des personnes en situation
de handicappersonnes en situation de handicap
Comme le dit proverbe, il n’est jamais trop tard
pour bien faire. Un adage qui vient bien à propos
concernant l’Association Jbel Ayachi pour le déve-
loppement socio-culturel économique et écologique
qui, après une longue période de stagnation, a tenu
son assemblée générale le samedi 16 janvier à l’Eco-
le Mohammedia des Ingénieurs à Rabat. Et c’est dans
une ambiance, comme elle sait le faire, que s’est dé-
roulée la réunion. Naturellement, les congratulations
et autres commodités d’usage ont marqué l’entame
de l’assemblée.
C’est dans cette atmosphère de cordialité et de
retrouvailles que le président sortant, Said Ihrai, a
ouvert la séance. Dans son allocution de bienve-
nue, M. Said Ihrai a présenté d’abord ses meilleurs
vœux du nouvel an à l'assemblée tout en remerciant
les membres de la commission qui ont préparé cette
assemblée pour le travail effectué, basé sur une dy-
namique et un volontariat sans lesquels cette mani-
festation n’aurait pas pu se tenir. Dans son discours,
il remercie également l'ensemble des adhérents pour
leur implication et qui n’ont jamais cessé d’encoura-
ger l'association.
Lors de son intervention, le président a aussi pré-
senté le compte rendu d'activité et le bilan financier
de la période écoulée. Un discours bien applaudi
compte tenu de l’esprit d’équipe et d’union qui a
marqué cette allocution. Puis a commencé le débat
enrichi par plusieurs interventions allant dans le sens
de la bonne marche de l’association. Au terme de ces
interventions, le rapport moral et financier ont été
adoptés suivi de l’élection du Conseil administratif,
composé de 42 membres. Un vote qui fut couronné
par l’élection des membres du bureau exécutif de
l’association pour un mandat de deux ans. Celui-ci
est ainsi représenté par :
Président, EL MAMOUNE MOHA ;
Premier vice-président,BAHEMOU ABDELLAH
;
Deuxième vice-président,MIHAMOU ABDERE-
ZAQ ;
Troisième vice-président, EL HARRANE MY AB-
DELAZIZ ;
Secrétaire général, JERMOUNI ABDELAAZIZ ;
Secrétaire général adjoint, AIT BELMADANI
GHITA ;
Trésorier, AOURID NOUR EL HOUDA ;
Trésorier adjoint, LAHDOUD ASSOU ;
Assesseurs, HASSANI MOHAMED,
IBRAHIMI ISMAIL, EL HARROUNI, HADI
MAMMOU,BOUZIANE ABDERRAHMANE,
OUZERBANE ZAKARYA,ALLAOUIABDELLAH,
KHERDI HASSAN, ATMANI ADDI, RAHIOUI
ILHAM, AIT ALI ALI, RBAIBI BOUTAYNA,
LAMRANI ANAS, ZAHRANI HIND, BENADDOU
MUSTAPHA, TAYEBI ALAOUI RACHID, BA-
HEMMOU FATIMZAHRA, ACHAOUNE ABDEL-
LAH, DADA MOHAMMED,BOUKIL AHMED,
MAHNI MUSTAPHA.
La séance a été clôturée par la lecture du message
de fidélité et du loyalisme adressé à Sa Majesté le Roi
Mohammed VI, que Dieu l’Assiste.
L
es participants à un séminaire international
organisé par le Conseil National des Droits
de l'Homme (CNDH) ont appelé, mercredi à
Rabat, à élargir le corps électoral national, consolider
la participation politique des personnes en situation
de handicap et à hisser la représentativité politique
féminine. Les résolutions sanctionnant les travaux
de cette conférence organisée en partenariat avec la
fondation internationale pour les systèmes électoraux
et l'association marocaine du droit constitutionnel,
ont souligné la nécessité d'élargir le corps électoral
national à travers l'adoption de l'inscription automa-
tique sur les listes électorales, la révision des règles
relatives à l'incapacité électorale et la réduction des
délits engendrant la perte de la capacité électorale et
ce, dans le cadre de la révision du code pénal, la mise
en place des procédures concernant les personnes qui
se trouvent dans une situation privative de liberté et
l'accès au vote.
Les participants ont également été unanimes à re-
lever l'obligation de renforcer la participation poli-
tique des personnes en situation de handicap en fa-
cilitant leur inscription sur les listes électorales et
leur accès aux bureaux de vote et le renforcement
des mécanismes de communication avec eux. L'ac-
cent a été également mis sur l'impératif de hisser
la représentativité politique des femmes à travers
l'adoption de nouvelles mesures de discrimination
positive lors des différentes échéances électorales,
notamment celles relatives aux chambres profes-
sionnelles, et l'augmentation des sièges réservés à
la liste nationale.
Par ailleurs, les participants ont souligné la né-
cessité de permettre aux organisations non-gou-
vernementales internationales d'observer d'une
manière indépendante et neutre les différentes
étapes électorales au Maroc, de même qu'ils ont
noté l'obligation pour l'administration en charge
du processus électoral de publier, préalablement,
toutes les informations et données relatives à cette
opération et les rapports financiers détaillés sur les
montants décaissés. Ce séminaire international, or-
ganisé sur le thème "Pour une législation électorale
à la hauteur des exigences constitutionnelles et des
engagements conventionnels du Maroc", a connu
la participation d'experts marocains et internatio-
naux.
Les travaux du séminaire de deux jours ont porté
sur plusieurs thématiques, dont l'accès au droit de
vote, la stabilité du droit électoral, la préparation
du corps électoral national, le découpage électoral,
la cohérence du système d'action affirmative et le
principe constitutionnel de la parité, le cadre juri-
dique de l'observation neutre et indépendante des
élections, la régulation de l'économie électorale et
la lutte contre la corruption, ainsi que les nouveaux
défis de la communication électorale.
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
17C U L T U R E
Musée de Bank Al Maghrib-Exposition
«Monnaie,prixetsalairesauMaroc:
Del'antiquitéàl'instaurationduprotectorat»
L
e Musée de Bank Al Maghrib organise, du 15
janvier au 31 mars 2016 à Rabat, une exposi-
tion sous le thème « Monnaie, prix et salaires
au Maroc: De l'antiquité à l'instauration du protectorat
(118 av.J.C. à 1912) ». Initiée pour familiariser le public
avec quelques concepts qui relèvent de la numismati-
que, cette exposition vise également à lui donner des
repères utiles à la compréhension des enjeux socio-poli-
tico-économique qui ont marqué l'histoire du Maroc de
l'Antiquité à l'avènement du Protectorat.
« Cette exposition couvre une période s'étalant sur
12 siècles », a indiqué le directeur du Musée de Bank Al
Maghrib, Abdellatif Chaâbane, dans une allocution de
circonstance précisant qu'elle « met en parallèle, pour
la première fois, l'histoire monétique de notre pays et
l'évolution des prix des denrées alimentaires, des ser-
vices et des salaires moyens ». « Le visiteur va appré-
hender d'une manière subtile et pédagogique la notion
du pouvoir d'achat, une notion qui est aujourd'hui dans
un contexte de crise mondiale est plus que d'actualité
», a-t-il ajouté. Le professeur d'archéologie et d'histoire
de l'art du patrimoine, Abdelaziz Touri, a loué, de son
côté, cette initiative touchant un domaine « pas toujours
facile à appréhender ». « C'est une première au Maroc et
tout à l'honneur de Bank Al Maghrib », a dit M. Touri,
faisant savoir « que l'étude de ce thème n'a pas été facile
compte tenu de la rareté des sources historiques pour
certaines périodes ».
Suivant une chronologie historique, cette ex-
position permet aux visiteurs d'avoir une idée sur
l'histoire de la frappe et de l'émission monétaire
au Royaume et sur le pouvoir d'achat dont les fluc-
tuations sont indissociables de la solidité du pouvoir
en place. Ainsi, les plus anciennes monnaies connues
en Maurétanie, ancien territoire joignant le Maroc et
l'Algérie actuelle, remontent au règne du roi Bocchus
1er (118-80 av. J.C.). Frappées en bronze, au système
pondéral phénicien, ces monnaies servaient à l'usage
au quotidien aux nécessités de guerre contre les ro-
mains et comme moyen de propagande royale.
Durant le règne de la dynastie des Bochii, le pouvoir
d'achat en Maurétanie variait en fonction de la stabilité
politique du pays, des moments de paix et de guerre. La
colonisation romaine de la Maurétanie tingitane (le quart
nord-ouest du Maroc actuel) a débuté en l'an 40 sous le
règne de l'empereur Claude et s'est perpétuée jusqu'en
285 pour la partie sise au sud de l'Oued Loukkos, et au
Vème siècle pour la zone située au nord de ce fleuve. Le
marché monétaire de la Maurétanie sera ainsi exclusive-
ment alimenté par Rome et par ses ateliers auxiliaires.
Promotion et authenticité
Avec l'avènement des Idrissides, le dirham d'argent
fit son apparition dès 172 de l'Hégire. Pour qu'il soit ac-
cepté dans les circuits commerciaux, Idriss Ier a frappé
le dirhams à l'image de celui des Abbassides. Concer-
nant le pouvoir d'achat sous les Idrissides, l'auteur de
l'ouvrage « Rawd al
Qirtas », Ibn Abi Za'r,
décrit une prospérité
économique et une
aisance financière de
la ville de Fès, alors
capitale des Idrissi-
des. Ayant succédé
aux Idrissides, les
Almoravides qui ont
pu s'emparer du riche
royaume aurifère de
Ghana, ont maitrisé
les flux d'or et contrô-
ler ses zones de pro-
duction et ses voies
d'acheminement du
Ghana jusqu'en Mé-
diterranée.
La monnaie almo-
ravide à l'image de la
puissance économi-
que et politique de cet
empire va dominer
tout le bassin méditerranéen. A l'arrivée des Almohades
au pouvoir, au milieu du 12ème siècle, une crise moné-
taire va se déclencher à partir du règne d'An-Nasir (595-
619) et perdurer. Elle fut manifestée par la pénurie du
métal or, la cessation d'activité de nombreux ateliers de
frappe de monnaie ainsi que l'épuisement des ressources
de l'Etat face à la mobilisation militaire au Maroc, en
Ifriqiya et en Andalousie. Un numéraire appauvri fut le
reflet de cette situation. A son avènement, la dynastie
Mérinides n'a pas frappé de monnaie faute de ressources
en or lors des guerres contre les Almohades. La situa-
tion a perduré jusqu'à l'arrivée au pouvoir du Calife Abu
Yusuf Ya'qub qui instaura un système monétaire d'or et
d'argent. Par la suite, la frappe monétaire s'est intensi-
fiée au nord comme au sud du pays et aussi en Ifriqiya.
La comparaison d'Ibn Battouta dans ses chroniques,
entre les prix des denrées et viandes en Egypte et au
Maroc, montre bien le pouvoir d'achat élevé de la mon-
naie mérinide par rapport à celle de l'Egypte. Les salai-
res aussi au temps des mérinides, même à écarts impor-
tants, suffisaient à s'offrir un niveau de vie décent. Les
Chérifs Saâdiens qui ont succédé aux Wattassides, ont
rétabli les routes de l'or et créé un nouveau monnayage
en substitution du dirham wattasside de mauvaise
qualité et au troc qui avait refait surface.
Le Sultan Mohamed as Shaykh créa en 1548 le
dirham d'argent carré et ses subdivisions. Le dinar
en or fut émis en 1554. A leur arrivée, les Alaouites
furent confrontés à une situation économique fragile
ce qui a amené le Sultan Moulay Ar-Rachid à abolir
les impôts et à émettre en 1669 une nouvelle monnaie
d'argent, faute de ressources en or. Par la suite, le
système monétaire va subir de grandes réformes du
règne de Moulay Ismaïl à celui de Moulay El Hassan
Ier. Le pouvoir d'achat de la monnaie alaouite des 18
et 19ème siècle reste difficile à saisir en l'absence de
données explicites dans les sources écrites nonobs-
tant la récence de cette époque.
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
18
Casablanca,réhabilitationdelamémoiredeHayMohammadi
C U L T U R E
Anniversaire-12 siècles d'histoire de Fès
Sauvegarder l’authenticité
et s'orienter vers l'avenir
L
a ville de Fès, qui vient de souffler sa 1208ème
bougie,continuedesauvegardersonauthenticité,
tout en s'orientant vers l'avenir à travers une
maîtrise des leviers du développement.
Fès, la plus ancienne des villes impériales du Maroc et
l'une des prestigieuses cités de l'Islam ne lésine pas sur les
moyens pour donner un nouvel élan à son passé glorieux
en lançant de grands travaux de restauration de son riche
patrimoine. Dans ce cadre, une action tout azimut a été
mise en place au service du patrimoine. Le chantier de
la restauration de la médina de Fès a atteint son rythme
de croisière dans la mesure où la majorité des 26 projets
lancés sont achevés.
Ce programme, selon l'Agence pour le Développement
et la réhabilitation de la ville de Fès (ADER), a franchi des
« pas importants » dans sa réalisation grâce à la sollicitude
royale et aux efforts déployés par tous les partenaires tant
au niveau local qu'au niveau central. Parmi les monuments
restaurés figurent les ponts Khrachfiyine et Terrafine, les
borjs Sidi Bounafae, Boutouil et Neffara, la bibliothèque
Quaraouiyine, le mausolée Sidi Harazem, les murailles de
Bab Makina, de jnan Drader, le foundouk Achich, les tan-
neries d'AinAzliten, de Sidi Moussa et la première tranche
de Dar Dbagh Chouara, outre les medersas de Sbaiyine et
de Seffarine.
Concernant le traitement du bâti menaçant ruine auquel
ont été consacrés des investissements de plus de 615
MDH, le programme de restauration 2013-2017 concerne
en tout 26 monuments et sites historiques de la Médina de
Fès, près de 4.000 bâtisses menaçant ruine dont 1729 du
1er degré, ainsi que des tanneries, des ponts et des méder-
sas édifiées par la dynastie mérinide entre les 13e et 14e
siècles. Un effort particulier a été également déployé pour
réunir les conditions propices à un décollage économique
à la mesure de la grandeur de la ville. Elle a été, dans ce
sens, l'une des premières cités à se lancer dans la prépara-
tion de son plan développement communal et à de doter de
programmes régionaux de développement dans les prin-
cipaux secteurs productifs, dont le tourisme, l'artisanat et
l'industrie.
« Fès Shore » ou « Fès Free Zone » et bien d'autres
grands projets industriels à forte valeur ajoutée ont pu
donner une nouvelle impulsion au processus de dévelop-
pement de la ville. Avec plus de 12 siècles d'histoire, Fès
continue de sauvegarder son authenticité tout en s'orientant
vers l'avenir. « Fès Shore », qui se veut un pôle industriel
high-tech de compétitivité des territoires dédié à l'offsho-
ring, a nécessité un coût global de 1,2 milliard de dhs dans
l'objectif de générer quelque 15.000 emplois.
Il s'assigne pour principaux objectifs de bien position-
ner Fès au sein de la stratégie nationale de développement
industrielle « Emergence » et d'impulser le développement
de nouveaux métiers. Fès-Shore, qui possède des espaces
de bureaux et de services s'étendant sur 131.000 m2, of-
frira des prestations aux plus grandes entreprises multina-
tionales et aux sociétés marocaines spécialisées qui com-
mencent à s'y installer.
Le nouveau siteActicall qui vient d'être implanté au sein
de la zone Fès-Shore peut générer de nombreux emplois
qualifiés et des perspectives de carrière. Ce 3è maillon du
réseau de parcs intégrés dédiés aux activités de services
informatiques, de traitement de données et de processus de
métiers, devra accueillir dans un premier temps quelque
140 collaborateurs avec un objectif d'atteindre 250 d'ici la
fin de l'année en cours. Les projets des pôles Oued Fès et
Aïn Chkef seront, eux-aussi, d'un apport considérable dans
le développement de la ville.
Le pôle d'aménagement touristique d'Oued Fès, qui
s'étend sur une superficie de 171 hectares, nécessite une en-
veloppe de 682 millions de dhs (aménagement et construc-
tion de terrains de golf) et devra drainer des investisse-
ments estimés à 2,58 milliards dhs pour la construction
d'hôtels et complexes résidentiels. L'optique culturelle est
aussi toujours présente dans l'agenda du développement de
la ville. La cité Idrisside qui abrite la plus ancienne uni-
versité du monde "Al-Quaraouiyine", s'investit aussi plei-
nement dans la promotion de la culture. L'organisation,
chaque année, du festival de Fès des musiques sacrées du
Monde en est une éloquente illustration.
Le Festival de Fès des musiques sacrées du Monde
s'assigne pour objectifs de faire connaître à l'international
l'image positive de l'Islam à la faveur du langage universel
d'ouverture et de paix du soufisme, et à mettre en valeur la
position du Maroc en tant que pays d'ouverture, de tolé-
rance et de métissage culturel. (*)MAP
Par Mohamed El Kansouri*
«
Les chemins de la mémoire », initiative
citoyenne qui s'inscrit dans le cadre du
projet « Traces d'espaces-Programme de
réparation communautaire de Hay Mohammadi », a
été lancée récemment avec pour objectif de réhabiliter
la mémoire de ce quartier de Casablanca au travers
d'un circuit de plaques signalétiques. Projet soutenu
par l'Union européenne (UE), mené? par le Conseil
national des droits de l'Homme et mis en oeuvre par la
Fondation Caisse de dépôt et de gestion, « les chemins
de la mémoire » s'inscrivent dans la perspective de
l'inscription de Casablanca sur la liste du Patrimoine
mondial de l'humanité.
« Les chemins de la mémoire » constituent égale-
ment une ressource essentielle pour le territoire de
Casablanca. Cette initiative s'inscrit dans le proces-
sus de réconciliation de la population locale avec sa
mémoire. Plus que la population locale, tout le mon-
de est concerne : Les casablancais, tous les Maro-
cains, les africains, les européens, etc. En effet, tous
les citoyens du monde aspirent a? recouvrir la mé-
moire pour mieux appréhender le présent et l'avenir.
Autant de plaques et de repères collectifs qui rappel-
lent la mémoire des Marocains, héros et martyrs de la
conquête de la liberté et de la dignité humaines.
Le Projet est actuellement soutenu par la Wilaya
de Casablanca, l'Agence Urbaine de Casablanca, les
Communes de Hay Mohammadi et l'association Casa
mémoire. Cette action a permis la sensibilisation des
habitants du quartier au programme de réparation
communautaire, à la question des Droits de l'Hom-
me et a? la valeur patrimoniale et architecturale ex-
ceptionnelle du paysage urbain emblématique de la
modernité de Casablanca. Fruit de tables rondes et
de féconds échanges, ce projet a permis l'émergence
d'un débat démocratique et l'implication citoyenne
dans le choix des lieux représentatifs de la mémoire
collective.
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
19T ec h nologie s
Lesproduitsnetatimodésormiascompatible
avecIFTTC
Lasphèrequirévolutionnel'énergiesolaire
Wezzoooombrella,leparapluieconnecté…
avecstationmétéo!
Gadget
Evénement
Insolite
Si les objets connectés représentent un tel potentiel, c'est justement
parce qu'ils sont connectés mais aussi, et surtout, parce qu'ils peuvent
alors communiquer ensemble. Alors certes, pas nativement (très
rarement tout du moins), mais grâce à des services tiers comme IFTTT.
Et les produits Netatmo rejoignent désormais l'aventure. Thermostat,
station météo, caméra d’intérieur… Tous peuvent donc être utilisés
dans vos recettes. Imaginez un peu : « recevoir une notification lorsque
quelqu’un change la température du Thermostat« , « allumer les lumières
en rouge lorsqu’un inconnu est détecté par la caméra Welcome« , «
envoyer un message Twitter à mes colocataires lorsqu’il y a trop de
bruit à la maison« , « jouer la chanson préférée de quelqu’un qui arrive
à la maison« … Tout est possible, désormais… pour peu que les services
que vous souhaitiez utiliser soit disponible sur IF This Then That. Alors,
à vos recettes. Et si vous cherchez de l’inspiration, pourquoi ne pas aller
faire un tour sur la page des recettes partagées mettant en scène des
produits Netatmo ?
I
l fallait y penser, il l'a fait. L'architecte allemand André Broessel a inventé
une sphère qui concentre l'énergie solaire pour démultiplier la puissance
du panneau solaire placé dessous. Résultat: une énergie propre à grand
rendement. L’an dernier, son invention, la sphère Rawlemon faisait parler le monde
du panneau solaire et des énergies vertes. Aujourd’hui, elle est commercialisée sous
différentes formes, du format bureau de dix centimètres de diamètre pour recharger
des petits appareils électroniques ( 9 Wh par jour) à l’immense « boule de cristal »
monté sur un support design et qui ressemble ainsi à une sculpture, pour alimenter
toute une maison en énergie, ou recharger une voiture, mesurant entre 1 mètre et
1,80 mètres. Et en effet, l’idée est d’une grande simplicité, moins la réalisation
évidemment. L’architecte est parti du constat que les panneaux solaires ne sont pas
efficaces à 100 % car ils ne suivent pas la course du Soleil, ne fonctionnent pas
la nuit, ni par temps couvert (au moins pour ceux couramment commercialisés).
Le rendement varie donc entre 5 % et 20 %, selon les modèles. Il fallait donc un
système qui concentre les rayons, capte plus de lumière et suit le soleil, sans être
fragilisé par les événements météorologiques, comme le vent et la pluie. Lui vint
ainsi à l’esprit le dessin d’une sphère.
L
es objets connectés font leur révolution. Lentement, mais sûrement,
ils s'invitent dans nos vies, même si, pour l'heure, nous leur cherchons
encore parfois une utilité véritable. À quoi pourrait donc bien servir
un parapluie connecté ? Faire penser à l'emmener lorsque la météo le demande
ou ne pas l'oublier en rentrant, par exemple. Le Wezzoo Oombrella va plus
loin. Wezzoo est une application météo pour iOS et Android, application qui
offre la possibilité à ses utilisateurs de partager des données dans le but de
proposer une information en temps réel. Un service tout à fait complémentaire
des services météo existants parce que bien plus précis. Wezzoo peut ainsi
savoir que l’orage annoncé sur la région passe en réalité bien loin de chez
vous – si tant est, cela va de soi, que les utilisateurs soient au rendez-vous
pour partager l’information -. Le parapluie Oombrella est donc en mesure de
fournir à son propriétaire des informations météo très précises. Et il participe
aussi à étoffer le service Wezzoo grâce à ses capteurs de température, de
pression, de luminosité et d’humidité. Une vraie station mobile, en somme, qui
partage ses données via la connexion de votre smartphone. Côté autonomie,
grâce à sa pile classique CR2032, le Wezzoo Oombrella peut fonctionner
deux années durant. Pour les intéressés, un prototype sera présenté au CES
et une campagne Kickstarter sera lancée prochainement. Les contributeurs
pourront réserver le leur au tarif préférentiel de 59€ – contre 79€ une fois
commercialisé -.
(Gizmodo.fr)
(Gizmodo.fr)
(Gizmodo.fr)
N°467 Du 22 au 28 janvier 2016
LA VOIX DU CENTRE
20
A genda
La santé à l’honneur
La 17ème édition de Médical Expo
et la 3ème édition du Salon de la Santé
des Etats membres de l'Organisation
de la Coopération Islamique (OCI) se
tiendront, du 24 au 27 mars prochain à
la Foire internationale de Casablanca,
apprend-on vendredi auprès des orga-
nisateurs. Placée sous le thème « Ren-
forcement de la coopération islamique
pour le développement de la santé »,
cette édition est initiée par l'Office des
foires et expositions de Casablanca
(OFEC), en partenariat avec le Centre
Islamique pour le Développement et
du Commerce (CIDC) et sous l'égide
du ministère de la Santé et du ministère
délégué chargé du Commerce extérieur.
Le Centre islamique a invité 56 pays
membres de l'OCI pour prendre part
aux activités de Médical Expo 2016 et
plusieurs pays ont confirmé leur partici-
pation, dont la Jordanie, l'Egypte, la Pa-
lestine, la Tunisie, la Turquie, l'Inde, le
Sénégal, la Côte d'Ivoire, la République
du Congo, les Emirats Arabes Unies, le
Koweït et le Liban.
Médical Expo
Fès et la musique
andalouse
Les artistes
autodidactes
La 21ème édition du festival
national de Fès de la musique an-
dalouse sera organisée du 5 au 12
mars prochain sous le signe « La
protection du patrimoine et son
inventorisation ». Devenu un ren-
dez-vous incontournable pour les
mélomanes et les amateurs de la
musique andalouse, cette mani-
festation culturelle et artistique
prévoit une multitude d'activités
culturelles, de soirées artistiques,
d'ateliers de travail à laquelle
prendra part une pléiade de jeunes
musiciens, désireux d'apprendre
ce genre musical sublime, en tant
que l'un des principaux affluents
du patrimoine culturel marocain.
Initiée par la Commune urbaine de
Fès, ce festival tend à promouvoir
et perpétuer ce genre musical hau-
tement authentique et à consolider
sa place parmi les manifestations
nationales et internationales.
La 1ère édition du Forum des ar-
tistes autodidactes et le vernissage
d'une exposition collective intitulée «
Droit de créer » en hommage à l'ar-
tiste Mohamed Kacimi se tiendront, le
23 janvier au Complexe culturel Sidi
Belyout à Casablanca, à l'initiative de
l'Association Création et Communi-
cation.
Dédié aux créateurs autodidactes,
ce forum artistique, premier du genre
au Maroc, est une plateforme qui af-
firme que les artistes autodidactes font
beaucoup de sacrifices pour rejoindre
les autres dans leurs compétences et
leurs savoirs pratiques. Milan Kun-
dira disait à ce propos que ce qui dis-
tingue l'autodidacte de celui qui a fait
des études, ce n'est pas l'ampleur des
connaissances, mais des degrés dif-
férents de vitalité et de confiance en
soi.
Festival Forum
Les 150 ans d'histoire
Une exposition de photos mon-
tée actuellement au Musée du ju-
daïsme marocain à Casablanca met
en lumière 150 ans d'histoire des
écoles juives au Maroc, à travers
des portraits, des affiches et des
photos en noir et blanc, en plus de
documents historiques et exhaus-
tifs qui permettent aux visiteurs
de se remémorer les différentes
étapes d'existence de ces écoles au
Maroc.
Cette exposition, la première du
genre au Maroc organisée par la
Fondation du patrimoine culturel
Judéo-Marocain et l'Alliance is-
raélite au Maroc, passe en revue
les étapes d'élaboration du réseau
des écoles juives dans le Royaume,
fondé en 1860. Lors de l'ouverture
de cette exposition photographi-
que, le Président-Exécutif de la
Fondation, Jack Toledano, a don-
né un aperçu de l'Alliance Israé-
lite Universelle, un Réseau d'éco-
les crée en 1860 à Paris et ayant
ouvert sa première école au Maroc
dans la ville de Tétouan en 1862.
« A une époque où la plupart
des écoles de l'Alliance israélite
ont été fermées dans des pays isla-
miques durant les années 1950 du
siècle dernier, ces écoles sont res-
tées ouvertes au Maroc consacrant
de ce fait l'exception marocaine »,
a-t-il fait remarquer. M. Toledano
a souligné, à ce propos, qu'après
l'accession du Maroc à son indé-
pendance, les écoles de l'Alliance
israélite avaient intégré la langue
arabe dans leur cursus scolaire en
1961, notant que la majorité de
la communauté juive marocaine a
étudié dans les écoles de l'Allian-
ce et ses membres sont demeurés
attachés à leur marocanité.
Depuis sa création, le Réseau des
écoles de l'Alliance a été un mo-
dèle emblématique de coexistence
au Maroc qui peut ainsi servir de
source d'inspiration pour une paix
juste et durable entre Israéliens et
Palestiniens, estime-t-il. Pour sa
part, Ariel Danan, Directeur-ad-
joint de la Bibliothèque de l'Al-
liance Israélite Universelle à Pa-
ris, a indiqué que les écoles juives
au Maroc dispensaient des cours
à près de 20.000 enfants juifs et
non juifs dans la plupart des vil-
les marocaines, dans le sillage de
la seconde guerre mondiale. Ces
écoles ont grandement contribué
à affranchir ces élèves du joug de
l'analphabétisme, a-t-il dit.
Animant une conférence sur «
L'Alliance Israélite Universelle
au Maroc, 150 ans de combat pour
l'éducation », M. Danan a indiqué
qu'après le recouvrement par le
Maroc de son indépendance, les
écoles juives ont élaboré un modè-
le d'enseignement varié qui prend
en compte le nouveau contexte
social du Royaume. Et de préci-
ser qu'actuellement, l'Alliance is-
raélite gère 4 écoles à Casablanca
accueillant 640 élèves (345 musul-
mans et 295 juifs), ajoutant que le
taux de réussite au baccalauréat
dans l'Académie de Bordeaux, qui
s'élevait à 100 pour cent, confirme
la qualité de l'enseignement fourni
par ces écoles.
L'exposition a aussi été l'occa-
sion pour la présentation par le
Dr. Rafael Sifrai d'un exposé sur
''L'histoire ancienne d'ornements
amazighs, entre mémoire et oubli'',
mettant en lumière l'histoire de ces
ornements qui, a-t-il dit, sont le pa-
trimoine commun entre musulmans
et juifs marocains, en particulier
dans les régions montagneuses.
Plusieurs personnalités ont assisté
à cette exposition parmi elles M.
Mustapha Bakkoury, Président du
Conseil de la région Casablanca-
Settat et M. Serge Berdugo, Secré-
taire général du Conseil des Com-
munautés israélites du Maroc.
Exposition des écoles juives au Maroc
Marguerite
Comédie dramatique de Xavier
Giannoli (France - 2015 - 2H07)
avec Catherine Frot, André Marcon,
Michel Fau, Denis Mpunga, …
Paris, années 20. Une riche aris-
tocrate vit dans l’illusion d’être une
grande cantatrice. Autour d’elle, se
presse un auditoire de mondains et
d’obligés qui ne manquerait pour
rien l’occasion de la flatter publi-
quement tout en la moquant secrè-
tement. Giannoli s’inspire de la
vie de Florence Foster Jenkins et
reprend ses thèmes favoris – l’im-
posture, la transfiguration, le trou-
ble narcissique, la réinvention de
soi – dans une œuvre subtile qui
tient autant de lacomédie que de la
tragédie. à la fois ridicule et bou-
leversante, cruelle et empathique,
Catherine Frot est exceptionnelle !
Comédie
Dimanche 24 janvier à 11H00 I Théâ-
tre 121-Casablanca
La voix du centre 467
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  • 1. Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 467- Semaine du 22 au 28 janvier 2016 - Prix: 5 DH (Page12-13) Editorial (Page 04-08) 2016,accélérer lesréformes Il faut rappeler le calendrier, il est contraignant. Un nouveau gouvernement a été investi à la fin janvier 2012 sur la base d’un programme devant se décliner durant la présente législature. Celle-ci finit à la fin de l’été prochain. Où en est-on ? Et comment évaluer ce qui a été entrepris mais aussi ce qui l’a pas encore été ? Si ce cabinet proclame à l’envi ses réalisations dans différents domaines, il reste encore à faire. C’est le secrétaire général du gouvernement qui, dans son rapport annuel 2015, met le doigt sur ce dossier. Il a cité notamment, pour ce qui le concerne, l’achèvement de l’opérationnalisation de la Constitution de 2011 et ce à travers des instances et des conseils de divers ordres. Il faut donc redoubler d’efforts et accélérer le rythme pour pouvoir boucler ce chantier institutionnel encore au milieu du gué. Mais il y a plus. Référence est faite ici à des secteurs qui appellent une forte dose de volontarisme. La réforme fiscale est l’un d’entre eux. Des retouches ont été faites, ici et là, mais les orientations générales définies par les assises d’avril 2013 n’ont pas vraiment connu une traduction significative : tant s’en faut. Pour ce qui est de la lutte contre la corruption et de la moralisation de la vie publique, il est difficile d’identifier de grandes avancées ; d’ailleurs, même le discours officiel est devenu bien discret à cet égard. La démocratie participative – l’un des marqueurs de la philosophie de la Constitution – reste également à la peine. Et le déficit du dialogue social, si besoin était, témoigne bien de cette situation. C’est dire que pour les mois qui restent, il importe qu’une nouvelle méthodologie de gouvernance soit mise en œuvre. Ce sera à marche forcée, sans doute. Le consensus sera difficile, assurément. Mais il faut honorer son mandat et pouvoir se présenter devant les électeurs, avec une reddition des comptes, et les inviter à faire, le moment venu, un choix électoral conséquent. Une contrainte qui ne peut qu’aider à réhabiliter les citoyens avec la politique, les partis et leurs représentants. (Page 17)(Page 15)(Page 17) (Page 03) (Page10) (Page 11) (Page 09) Sahara : la Suède remet les pendules à l'heure Refonder l'école et renforcer la compétitivité de l'université Un livre de Taieb CHKILI Dynamisation des structures et mobilisation pour les élections Conseil national du MDS Où est la place de la société civile ? L'adhésion des salafistes au MDS Bilan globalement positif du Président Obama malgré quelques défaillances Discours sur l’état de l’Union Succès de la diplomatie marocaine El Pais (Madrid) Par Lahcen BROUKSY* B a l l e a u c e n t r e Délire et hystérie L’islamophobie marche bien ; c’est désormais un marché électoral et politique commode. Pour une extrême droite française et européenne. Pour les néo-conservateurs américains du « Tea Party » qui en font un thème majeur de campagne électorale. Ainsi un certain Rand Paul, candidat à l’investiture républicaine, est allé encore plus loin en demandant la déchéance de nationalité pour terrorisme ou présomption de terrorisme des citoyens américains originaires de 30 pays jugés à « haut risque » dont le Maroc. Il y a plus extrémiste que lui, tel ce Donald Trump qui, lui, a proposé d’empêcher militairement tous les musulmans d’entrer dorénavant sur le territoire américain. Dialogue des cultures et des religions, disent-ils souvent ? Pour l’heure, le délire le dispute chez eux à l’hystérie ! Par Jawad KERDOUDI (*)
  • 2. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 2 Reporter- activit é s ro y ale s Sommaire 05.«Redoublerd’effortsdanslamobilisation»:MahmoudArchane, PrésidentduConseildelaPrésidenceduMDS 06. «Appelàlamobilisation»:NaimaMEKAOUI,membre del'organisationdelafemmeMDS Evènement 12.UnlivredeTaiebCHKILI:Refonderl'écoleetrenforcer lacompétitivitéde l'université Politique 03.L'adhésiondessalafistesauMDS 09.Oùestlaplacedelasociétécivile? 10.Discourssurl’étatdel’Union:bilanglobalementpositif duPrésidentObamamalgréquelquesdéfaillances Spécial : conseil national du mds 04.«Servirlescitoyens»:KhallaSaidi,PrésidentduConseilnational Le MDS rend hommage à la mémoire du défunt souverain Commémoration du 17e anniversaire de la disparition de Feu S.M. le Roi Hassan II S.M. le Roi, Amir Al-Mouminine, préside une veillée religieuse S M le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mou- minine, accompagné de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan, de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et de S.A. le Prince Moulay Ismail, a présidé, mercredi au Mausolée Moham- med V à Rabat, une veillée religieuse en commé- moration du 17ème anniversaire de la disparition de feu S.M. le Roi Hassan II, que Dieu ait son âme en Sa sainte miséricorde. La veillée religieuse a été marquée par la récita- tion de versets du Saint Coran et la déclamation de panégyriques du Prophète Sidna Mohammed, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur Lui. A cet- te occasion, le Souverain, accompagné de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan, de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et de S.A. le Prince Moulay Is- mail, S'est recueilli sur les tombes des regrettés Souverains, feu S.M. le Roi Hassan II et feu S.M. le Roi Moham- med V. Le Souverain S'est également recueilli sur la tombe de feu S.A.R. le Prince Moulay Abdellah. A l'issue de cette veillée religieuse, des prières ont été élevées pour le re- pos de l'âme de feu S.M. le Roi Hassan II et de feu S.M. le Roi Mohammed V, implorant le Très-Haut d'avoir les re- grettés Souverains en Sa sainte misé- ricorde. Des prières ont également été dites pour préserver et assister Sa Majesté le Roi Mohammed VI et couronner de succès Ses actions et initiatives pour le bien-être et la prospé- rité de Son peuple fidèle. L'assistance a également imploré le Très-Haut pour combler le Souverain en les personnes de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan, de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de l'illustre famille Royale. Ont assisté à cette veillée religieuse, le Chef du gouvernement, le président de la Chambre des Conseillers, des Conseillers de S.M. le Roi, les membres du gouvernement, les présidents des ins- tances constitutionnelles, les représentants du corps diplomatique islamique accrédité à Rabat et plusieurs autres personnalités civiles et militaires. La direction du MDS a rendu hommage à la mémoire de feu SM Hassan II. La délégation s'est recueillie sur la tombe de défunt souverain dont l'oeuvre et le règne ont édifié un Etat moderne engagé dans le développement et le progrès social. S.A.R. la Princesse Lalla Meryem préside une veillée religieuse à la mosquée Assouna à Rabat
  • 3. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 3p oliti q ue L'adhésion des salafistes au MDSLors du conseil national du MDS en juin dernier, des dizaines de salafistes avaient athéré à cette formation. Cet acte continue de nourrir de nombreux commentaires dans la presse et les milieux politiques. Le quotidien madriléne El Pais a consacré le lundi 18 janvier courant un article à ce sujet signé par ce correspondant au Maroc Fransisco Peregil. Nous le publions ci-dessous avec sa traduction en français lundi 18 janvier 1016
  • 4. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 4 Abdessamad Archane, Secrétaire général du MDS Abdessamad Archane : Il s’agit d’une rencontre très importante car elle se tient dans une année d’élections. Dans cette optique, cette session a fait le bilan des dernières élections communales et régionales. Elle a été aussi l’occasion de faire une autocritique et d’établir une évaluation des résultats obtenus lors de ces élections, ainsi que celles relatives à la Chambre des Conseillers. Nous nous sommes également penchés, lors de cette réunion, sur les prochaines échéances électorales relatives à la Chambre des Représentants. A cet égard, nous avons demandé à nos militants au niveau des provinces et des régions de porter leur choix sur les personnes ayant la capacité de représenter dignement notre parti, le MDS, et surtout d’établir un contact permanent et direct avec les populations. Une action de proximité et de terrain. Nous leur avons, en outre, demandé de sensibiliser les populations afin de voter massivement lors des prochaines élec- tions législatives. Abdessamad Archane : Les dernières élections ont été pour nous des motifs de fierté et de satisfaction même si nous pensons que nous pouvons encore faire mieux au-delà de bons résultats enregistrés lors de ces scrutins. A cet effet, je voudrais dire qu’il ne s’agit pas de recette magique. Cette évolution est le fruit d’un travail de proximité assidu et en profondeur que nous avons mené auprès des électeurs à travers un programme de développement intégré, de solidarité et d’entraide que prône notre parti. En effet, nous avons toujours mis l’accent sur le travail de proximité et nous saisissons chaque réunion, avec nos militants, pour leur demander d’être à l’écoute des requêtes et des doléances des popu- lations. Nous pensons que les résultats obtenus, lors des dernières élections, étaient satisfaisants. Cependant, j’ai l’intime conviction que nous pouvons mieux faire et obtenir de meilleurs scores. C’est d’ailleurs la volonté exprimée par l’ensemble des membres du bureau politique du parti. Nous estimons que la position actuelle du MDS augure un avenir meilleur et nous allons déployer plus d’efforts pour y aboutir. Abdessamad Archane : Nous avons un programme qui s’inscrit dans la continuité car il s’articule autour du bien être social, l’entraide et la solidarité. Nos ambitions ne sont pas démesurées mais appropriées aux moyens dont nous disposons. Si nous arrivons à décrocher une dizaine de sièges lors des prochaines élections législatives nous aurons, peut-être, à ce moment-là, atteint les objectifs que nous nous sommes assignés. C’est un travail de longue haleine et je pense qu’avec la mobilisation de nos militantes et militants, nous réaliserons ce résultat. La Voix du Centre : Quelle analyse faites-vous de cette 4ème Session ordinaire du Conseil national du MDS ? La Voix du Centre : A propos des élections, les dernières consultations ont été couronnées de succès pour le MDS. A votre avis, comment expliquez-vous ce résultat ? La Voix du Centre : Quelles sont vos ambitions pour les prochaines élections en cette année 2016 ? con s eil national du m d s Spécial Khalla Saidi, Président du Conseil national « Nous pouvons faire mieux » « Servir les citoyens » «C’est une réunion élargie du Conseil national du MDS qui s’inscrit dans la durée et de ma- nière régulière. La réunion d’aujourd’hui s’est penchée sur plusieurs questions qui préoccupent les Marocains dont la ques- tion de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale. En effet, nous sommes tous appelés à œuvrer inlassablement pour la consolidation des acquis par le ren- forcement de la diplomatie parallèle. A titre indicatif, j’ai été membre de la délégation marocaine ayant participé au dernier Sommet +Africités+ de Johan- nesburg, en Afrique du Sud. Je me suis rendu compte, lors de cette rencontre internationale, que la diplomatie paral- lèle peut porter ses fruits. Il faut, à cet égard, que tous les militants et tous les partis politiques fassent autant. Il y aussi d’autres points qui étaient aussi à l’ordre du jour tels que la langue d’enseigne- ment. Aujourd’hui, certaines voix se sont élevées pour parler du retour à la langue française concernant l’enseignement des matières scientifiques au secondaire. A cet effet, j’ai demandé, lors d’une réu- nion, à certains de nos concitoyens, qui ont inscrit leurs enfants à la mission fran- çaise, de ne pas participer à un débat qui ne les concerne pas car c’est à nous qui avons inscrit nos enfants à l’école publi- que d’en débattre. L’un des autres points essentiels qui a été débattu aussi, lors de notre réunion, a concerné les prochaines élections qui pointent à l’horizon. Ce sera l’occasion pour choisir des hommes et des femmes qui remplissent un certain nombre de conditions, parmi lesquelles la compétence, l’honnêteté, la probité et le patriotisme pour les présenter à l’électorat marocain. Notre message aux citoyens est de voter pour les candidats intègres et honnêtes, abstraction faite de leur appartenance politique. En ce qui nous concerne, les intérêts suprêmes de notre pays sont au-dessus de toute autre considération. Notre but ultime est de servir les intérêts des citoyens et nous n’avons pas de calculs politiciens pour cela ». Dossier réalisé par Mamady SIDIBE et Driss LYAKOUBI
  • 5. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 5con s eil national du m d s « Redoubler d’efforts dans la mobilisation » Mahmoud Archane, Président du Conseil de la Présidence du MDS Spécial « Tout d’abord, je voudrais adresser mes vifs remerciements aux militantes et militantes du parti qui ont répondu massivement à notre invitation. Je voudrais également saluer les candidats du MDS ayant réussi lors des élections communales et régio- nales de l’été dernier. Je rends aussi hommage aux frères et sœurs qui ont présenté leurs can- didatures à ces élections mais qui n’ont pas pu décrocher de sièges. Ils ont déployé d’énormes efforts pour faire connaître aux électeurs les valeurs du parti, son programme ainsi que ses préoccupations. Peut-être que la réussite pour certains candidats n’était pas au rendez-vous, mais c’était une étape où ils ont acquis une certaine expérience qui leur sera utile dans le futur. Je saisis cette occasion pour vous de- mander de redoubler d’efforts, sachant que les prochaines élections législatives se rappro- chent que je considère comme un nouveau dé- collage pour notre parti. Malgré l’importance des élections communales, régionales et celles de la Chambre des Conseillers, les prochaines élections législatives vont définir le véritable équilibre des forces au sein du paysage politi- que national. C’est pour cela que je m’adresse à l’ensemble des militants et des sympathisants pour dénicher les personnes disposant des qua- lités intellectuelles et morales requises qui peuvent donner au MDS la place qu’il mérite et répondre aux attentes des citoyens. Nous avons un parti connu pour sa probité et son in- tégrité grâce à ses responsables, ses militants et militantes, ses principes et ses orientations. Un parti très attaché à ses valeurs sacrées. De ce fait, notre parti est le mieux qualifié pour réaliser des résultats à la hauteur de ses espé- rances. Le but ultime de notre présence sur la scène politique nationale est de servir l’inté- rêt suprême de la Nation et également d’attirer l’attention des responsables sur certaines déri- ves qui peuvent surgir comme c’est le cas du discours politique actuel de certains partis qui n’honore nullement l’action politique nationale dans le sens noble du terme. Nous estimons que le domaine politique doit être considéré comme une école pour éduquer les générations futures et les responsables de demain. Je saisis, enfin, cette occasion pour demander à nos militantes et militants de redoubler de vi- gilance concernant la question de notre intégrité territoriale pour déjouer les manœuvres de nos adversaires et de notre voisin l’Algérie. Nous de- vons renforcer notre front intérieur et nous mo- biliser derrière SM le Roi Mohammed VI pour relever tous les défis qu’affronte le Royaume. Les responsables politiques et gouvernementaux doivent être également à la hauteur pour que le processus démocratique de notre pays satisfasse les espérances et ne soit pas source de suspicion et de doute. La transparence doit être respectée lors des prochaines élections qui doivent refléter fidèlement le verdict des urnes ». Abdelkrim Chadli, Coordinateur du MDS Grand Casablanca «Réaliserunsautqualitatifetdonnerunenouvelle impulsionauparti» « La réunion du Conseil na- tional du MDS constitue une occasion pour ren- contrer les différentes sensibili- tés du parti, notamment ceux qui ont réussi lors des dernières élec- tions communales et régionales. C’est aussi une opportunité pour ouvrir un débat et d’établir un contact direct avec les différents militants du parti. La rencontre d’aujourd’hui constitue l’occa- sion idoine pour discuter les dif- férentes questions qui intéressent le parti, plus particulièrement les prochaines échéances électorales. Nous avons espoir, par la grâce de Dieu, que nous allons, à ce sujet, enregistrer de meilleurs résultats, réaliser un saut qualitatif et don- ner une nouvelle impulsion au parti. L’avenir du MDS est pro- metteur et pour qu’il progresse il est important de conjuguer les efforts de tous les militants. La réussite est tributaire de la ferme volonté de l’ensemble des mili- tants et des sensibilités du parti d’aller de l’avant pour aboutir aux objectifs escomptés. Notre action doit s’inscrire dans la du- rée et nous devons nous armer de patience pour cela ».
  • 6. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 6 Mustapha Boumehdi, Secrétaire général de la Jeunesse MDS « J’estime que cette quatrième réunion élargie du Conseil na- tional du MDS qui se tient sous le thème « Les prochaines échéances électorales et le processus démocratique » est très importante à plusieurs titres et arrive à point nommé. Tout d’abord, nous sommes à quelques mois des pro- chaines échéances électorales législati- ves et cette rencontre nous a permis de mieux nous y préparer. A cet égard, nous avons abordé les prochaines élections parlementaires en mobilisant tous nos moyens matériels et humains, afin de donner à notre parti la place qu’il mérite surtout que le MDS a enregistré, lors des dernières échéances électorales, des ré- sultats qui nous permettent d’espérer un avenir meilleur. Cette réunion a été aus- si l’occasion pour discuter de la tenue des prochains congrès des organisations parallèles de notre parti, parmi lesquels celui de la Jeunesse MDS. A cet effet, notre instance tiendra son 2ème congrès au mois de mars prochain pour renouve- ler ses structures dans le but d’appuyer les différentes actions du parti et qui vi- sent à contribuer à la promotion de la vie politique, sociale, économique et cultu- relle de notre pays ». con s eil national du m d s Spécial Khadija Ben Rahhal, Présidente du réseau régional des conseillères d’El Jadida, coordinatrice du MDS « Le MDS est un parti où je me suis vraiment retrouvée et où je me sens à l’aise. Il répond par- faitement à mes convictions et mes at- tentes. Cette réunion élargie du Conseil national, qui a été consacrée aux pro- chaines échéances législatives, nous a permis de discuter de la participation de nos militantes aux prochaines élections législatives à la fois en tant qu’électri- ces mais aussi en tant que candidates. A cet effet, nous allons œuvrer au ren- forcement de la présence féminine, que ce soit à l’intérieur des instances du parti ou au sein de la prochaine Cham- bre des Représentants. Nous sommes convaincus que cette réunion élargie va permettre à nos militantes de consoli- der davantage leur position au sein de notre parti pour mieux nous préparer aux prochaines élections parlementai- res. L’optimisme est de mise et notre parti ne cessera de progresser grâce à l’ensemble de ses militants, hommes et femmes ». «Appel à la mobilisation » «Mieuxnouspréparer auxprochainesélections» «Notre2èmecongrèsaumois demarsprochain» Naima MEKAOUI, membre de l'organisation de la femme MDS D ans son intervention Mme MEKAOUI Naima a tenu à féli- citer M. Mahmoud ARCHA- NE jour son élection à la deuxième Chambre ainsi que M. Abdessamad pour sa réé- lection à la Présidence de la Commune de Tiflet. Ensuite, elle a exprimé sa sa- tisfaction quant à sa première expérience électorale en tant que candidate aux élections régionales, au côté de res- ponsables et des adhérents du MDS à la hauteur des défis. Enfin, elle a appelé à une forte mobilisation des mili- tants et surtout de la femme faire de meilleurs résultat lors des élections législati- ves prochains, et rappellent qu’elle œuvre pour la tenue du congrès de la femme dé- mocratique avant ces élec- tions.
  • 7. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 7con s eil national du m d s Mustapha Seghiri, Membre du bureau politique et président du MDL Ahmed Togui, Président de l’Association nationale de l’enfance et de l’éducation sociale du MDS Ain Chems Baba Allah, Conseillère municipale MDS de Tiflet «Poursuivrel’encadrementdesjeunes» «Lerôledelamilitantedansleparti» «LeMDSauneidentitéetdesvaleurs» « Cette rencontre élargie est la pre- mière du genre ayant eu lieu après les élections communales et régio- nales au cours desquelles nous avons obte- nu des résultats satisfaisants qui honorent le parti du MDS et les militants. Ce sont des résultats honorables en comparaison avec les précédentes échéances électorales communales. Cette réunion d’aujourd’hui revêt une importance capitale compte tenu de la nécessité d’établir un dialogue per- manent avec les militantes et militants de notre parti. D’un autre côté, il est impor- tant de renforcer la communication avec l’ensemble des composantes des organisa- tions parallèles du parti, sachant que nous sommes à la veille d’échéances électorales déterminantes d’où l’importance de res- serrer nos rangs en vue d’être au rendez- vous. Il est à souligner que nous devons prouver à l’ensemble de l’échiquier politi- que national que le MDS est un parti qui dispose de sa propre identité et regorge de militants qui épousent ses valeurs. De ce fait cette rencontre a été l’occasion idoine pour donner un nouveau souffle aux diffé- rentes instances du MDS afin de répondre aux attentes de nos militantes et militants et renforcer notre positionnement sur la scène politique nationale ». « Notre présence aujourd’hui aux tra- vaux de la réunion du Conseil natio- nal du MDS entre dans le cadre des activités régulières de ce conseil considéré comme le parlement du parti. A cet égard, notre organisation, qui s’intéresse aux ques- tions relatives aux jeunes et aux enfants, participe à cette rencontre en vue d’appor- ter sa contribution par un ensemble de pro- positions qui vont être soumises au conseil national. L’enfance et la jeunesse marocai- nes ont grandement besoin, notamment lors de cette période difficile, d’encadrement et d’une formation de qualité pour les préparer à assumer la responsabilité. Grâce à cet en- cadrement, plusieurs cadres et adhérents de notre association assument aujourd’hui des responsabilités dans divers domaines d’acti- vités, y compris dans le domaine politique. Certains parmi eux ont même réussi lors des dernières échéances électorales, ce qui est pour nous une source de fierté. Je voudrais aussi dire que nous coordonnons nos actions avec les autres organisations parallèles de notre parti du MDS dont nous sommes fiers de lui appartenir. Notre ambition est d’amé- liorer davantage nos actions pour servir les intérêts suprêmes de notre pays ». Spécial « La réunion du Conseil national re- vêt une importance capitale compte tenu de son ordre du jour. Parmi les points évoqués lors de cette réunion figure le rôle de la militante MDS, en tant que ci- toyenne mais aussi en tant que candidate aux prochaines élections électorales. Notre parti a toujours donné à la femme une place importante au sein de ses instances et ne mé- nage aucun effort pour qu’elle soit représen- tée au niveau des collectivités territoriales et au Parlement. La réunion d’aujourd’hui constitue l’occasion idoine pour aborder les questions relatives à l’amélioration des performances de la femme MDS que ce soit dans les instances du parti ou dans les or- ganisations parallèles. Personnellement, j’estime que notre parti ne cesse d’évoluer. Lors des dernières élections communales et régionales, nous avons obtenu plusieurs siè- ges. A titre indicatif, nous avons obtenu 12 sièges au niveau de la municipalité de Tiflet dont 4 sièges pour les femmes et je suis certaine que le MDS aura son mot à dire lors des prochaines élections législatives pour l’élection des membres de la Chambre des représentants. La militante MDS ne mé- nagera aucun effort pour que le parti attei- gne les objectifs qu’il s’est assignés ».
  • 8. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 8 con s eil national du m d s Spécial Reportage photos : Said CHIDMI
  • 9. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 9P O L I T I Q U E Où est la place de la société civile ? Depuis le début du cycle de la décennie 1990, la société civile timidement, progressivement, cher- chait à se caser dans l’espace public, accaparé par les éternels « mastodontes » des partis politique traditionnels qui avec un art consommé du savoir- faire manœuvrier, ont emprisonné le jeu démocra- tique dans l’entonnoir des rapports de force perma- nents avec le pouvoir. La société civile avait à faire valoir des principes des « droits de l’homme », de la liberté d’opinion, d’expression et à les défendre, sans posséder les canaux démocratiques, au Par- lement, au gouvernement pour y être représentée. Elle cherchera les chemins de traverse à travers la presse engagée où elle faisait entendre sa voix. Elle était pourvue en compétences intellectuelles qui ont fini par imposer la liberté de la parole, li- bre, soutenue par les organisations mondiales qui préparaient la mondialisation des sociétés trans- versales. Un espace à prendre Cependant, tout à fait au début du déclenche- ment en 1990 de la société civile marocaine, elle était teintée de l’élitisme proche du libéralisme politique déjà anti-Etat-providentiel, anti-makhze- nien, sécuritaire. C’était un jeu hasardeux de vou- loir transformer un modèle d’Etat qui somme toute nous est familier en dehors du soutien des partis re- présentés dans les institutions démocratiques. Cet- te époque de la pensée en force de la société civile, correspondant à l’émergence du « PJD de l’asso- ciation Justice et Equité » et à la crise des partis. Il y avait alors un espace à prendre et à défendre par la société civile, celui de la laïcité démocratique, qui équivaut au changement des statuts politiques des citoyens et du peuple, censés être les déten- teurs de la souveraineté et non plus vus comme des éléments « apolitiques » dont il faut assurer la pro- tection. La société civile a compris que si on dé- politise les citoyens appelés la majorité silencieu- se, elle ne peut échapper à son engourdissement. Bien vite, la société civile a compris que son rôle n’était pas de donner uniquement des leçons dé- mocratiques, mais d’être des « éclaireurs », des « éveilleurs » des droits démocratiques. Ce chemin, lui a été fermé par les partis qui ont verrouillé leurs statuts et ont fermé toutes les issues de l’aération de leur système, asphyxiant toute perspective de renouvellement, et de recomposition du champ po- litique. D’un autre côté, le makhzen vigilant, n’allait pas laisser la société civile être des surveillants du système. Récupération politique Le makhzen impérial du Ministre de l’Intérieur Basri, en semi-guerre contre les syndicats, la koutla, ne pouvait laisser la société civile des cerveaux cavaler à sa guise et s’approprier tou- te seule les vertus de la démocratie. D’où un processus donc en marche pour phagocyter les membres les plus qualifiés de la société civile et en faire l’élite de gouvernement. Basri a eu un grand art de la récupération politique. Il en sortira des ministres des gouverneurs, de hauts fonctionnaires. Il généra aussi la koutla qui trou- vera devant elle des compétences affirmées. Ce qui n’était pas récupérable, se radicalisera dans un gauchisme intellectuel sans troupes. C’est l’idée supérieure de la société civile qui à fait une progéniture d’acteurs qui s’étendra sur toute la géographie du Maroc, cette fois en éclaireur. Elle se construira un langage direct avec le peu- ple d’en bas dans une solidarité horizontale. Elle édifiera des ponts de « l’éveil politique ». Jusqu’au moment, où les partis qui ont brisé leurs digues se noient, connaissant une descente aux enfers. Alors, tout était à revoir. La constitution de 2011 est venue au bon mo- ment pour ouvrir à la société civile les grands bou- levards constitutionnels. Les discours de 2015 du Roi Mohammed VI ont redynamisé l’action de la société civile sur le terrain, exhortant les intellec- tuels à apporter leurs idées dans la construction de la démocratie marocaine. Les élections du 4 sep- tembre 2015, municipales et régionales, ont démon- tré une grande capacité de la société civile à posi- tiver la force des idées, des actions qui vont dans le sens de l’histoire du réveil des sociétés. Pour le moment, elle est diffuse dans les mass-médias, dans les livres, les conférences, les grands débats. Alors, comment canaliser cette nouvelle force face à l’alternance des partis ? La dialectique historique inexorable va faire que les partis traditionnels vont se dissoudre dans une osmose politique qui ne leur est pas forcement favorable. Dividendes La société civile va engranger les dividendes d’une réalité sociale et culturelle en transformation en plus grand, en plus fort, en plus puissant. La na- ture ayant horreur, comme la politique, du vide, on est là, en face d’une alternance sociale sociologi- que, et on assistera à des révisions déchirantes. Par conséquent, il faudrait penser à une réécriture de l’Histoire politique. On est de plus en plus loin de l’hégémonisme et de la tutelle d’une communauté sur une autre. On est de plus en plus proche de la citoyenneté réelle. Les acteurs nouveaux émergent dans le système cloisonné et perturbent le jeu des élites traditionnelles. En cette période historique de la mondialisation. Au Maroc, ce sont moins les étiquettes qui comptent que les hommes qui ont la volonté d’innover. Par Lahcen BROUKSY* *Ecrivain
  • 10. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 10 P O L I T I Q U E Discours sur l’état de l’Union Bilan globalement positif du Président Obama malgré quelques défaillances L’histoire a montré que l’attaque anglo/française en Libye a certes fait disparaître Kaddafi, mais a plongé le pays dans le chaos. Son sens de compromis l’a poussé à rétablir les relations diplomatiques avec Cuba rompues depuis un demi-siècle, de même qu’il a demandé au Congrès de lever l’embargo contre ce pays. Le Président Obama a œuvré très efficacement pour la réussite de la COP21 à Paris qui est un accord universel pour réduire le réchauffement climatique de la terre. Le Président Obama a prononcé le 12 Janvier 2016 devant le Congrès américain le traditionnel dis- cours sur l’état de l’Union. C’est le dernier dis- cours du 44ème Président des Etats-Unis puisqu’il doit quitter le pouvoir après les élections présidentielles du 8 Novembre 2016, et après avoir exercé pendant deux mandats. Il convient à cette occasion de faire le bilan de la présidence Obama. Premier Président Afro-Américain à être élu aux Etats-Unis à l’âge de 47 ans, c’est dans l’enthousiasme qu’a commencé son premier mandat le 20 Janvier 2009. Tout le monde se rappelle son fameux slogan « Yes we can » et pensait qu’il allait résoudre la plupart des problèmes des Etats-Unis et du monde. En ce début de 2016, on peut constater que le bilan de la présidence Obama est globalement positif malgré quelques défaillances. Sur le plan intérieur, son principal apport a été la réforme du système de la santé malgré une opposition farouche du Congrès. Le coût de cette réforme est estimé à 940 milliards de $ sur une période de 10 ans, et sera financé par un relève- ment des taxes sur les revenus les plus élevés et une baisse des dépenses de santé. Ce système va permettre à 32 millions d’américains de bénéficier d’une assurance maladie. Il fait obligation à tout américain de souscrire auprès dune com- pagnie privée une police d’assurance maladie sous peine de sanction. La loi prévoit une subvention publique aux familles les plus pauvres. Un autre élément positif de l’administration Obama a été la sortie de la grave crise économique 2008- 2009, et la résorption du chômage qui n’est actuellement que de 5% de la population active. On peut noter également les efforts fournis pour la protection de l’environnement contre le changement climatique. C’est ainsi que 20% des centrales thermiques aux Etats- Unis ont dû cesser leur activité. Des mesures ont été prises pour encourager la production des biocarburants et des éner- gies renouvelables. Un budget de 256 millions de $ a été adopté en 2009 pour améliorer l’efficience énergétique. Enfin a été abandonné le projet de construction d’un oléoduc pour transporter aux Etats-Unis le pétrole à partir de l’Alberta au Canada. Dans un autre domaine, l’administration Obama a accordé des fonds importants aux chercheurs pour encoura- ger la lutte contre la terrible maladie du cancer. Par contre, jusqu’à en verser des larmes en public, le Président Obama n’a pas pu s’opposer au 2ème amendement de la Constitution américaine donnant le droit aux américains de posséder des armes à feu. Alors que ce fléau cause des milliers de morts chaque année aux Etats-Unis dont des enfants, le Président Obama n’a pas pu convaincre le Congrès de légiférer sur cette question. Il n’a pas tenu non plus sa promesse de campagne de fermer la prison de Guantanamo. En politique étrangère la doctrine du Président Obama est basée sur le pragmatisme, le compromis et le multilaté- ralisme. Le 9 Octobre 2009 le prix Nobel de la paix lui a été décerné. Et en effet, le Président Obama est un homme de paix qui a privilégié la négociation à la guerre. Ce n’est pas un va-t-en guerre comme son prédécesseur George Walker Bush. Il l’a démontré à plusieurs occasions. Alors qu’il était Séna- teur, Obama s’est opposé à l’invasion américaine de l’Irak en 2003, et a retiré les troupes américaines de ce pays pendant son mandat présidentiel. Concernant la question du nucléaire iranien, alors qu’Is- raël le poussait à la guerre, le Président Obama a préféré la négociation et a réussi à trouver un accord avec l’Iran pour empêcher pacifiquement ce pays d’accéder à l’arme nucléai- re. Suite à l’annexion de la Crimée par la Russie, Obama a préféré recourir aux sanctions économiques plutôt que de provoquer une guerre, ce qui aurait été catastrophique pour la planète étant donné que la Russie dispose de l’arme atomi- que. Pour ce qui est de Daech, il a aussi refusé d’envoyer des troupes au sol en Irak et en Syrie. Son Secrétaire d’Etat John Kerry se démène pour une solution politique de la question syrienne. Partenariat Trans-Pacifique L’histoire a montré que l’attaque anglo/française en Libye a certes fait disparaître Kaddafi, mais a plongé le pays dans le chaos. Son sens de compromis l’a poussé à rétablir les rela- tions diplomatiques avec Cuba rompues depuis un demi-siè- cle, de même qu’il a demandé au Congrès de lever l’embargo contre ce pays. Le Président Obama a œuvré très efficacement pour la réussite de la COP21 à Paris qui est un accord univer- sel pour réduire le réchauffement climatique de la terre. Sur la question de l’immigration, le Président Obama a tenté de régulariser les immigrés clandestins déjà installés aux Etats- Unis, et s’est déclaré favorable au regroupement familial et à l’augmentation du nombre d’immigrés réguliers. Suite à la vague d’immigrés syriens, il a annoncé que les Etats-Unis étaient prêts à recevoir 10.000 immigrés syriens. Sur le plan économique tout en lançant des négociations commerciales avec l’Union européenne, il a signé le 5 Octobre 2015 l’Ac- cord de Partenariat Trans-Pacifique qui vise à intégrer les éco- nomies des régions Asie-Pacifique et américaine. Le Président Obama dans son fameux discours du Caire du 4 Janvier 2009 a tenté de réconcilier les Etats-Unis avec le monde musulman. Il a qualifié les Etats-unis de « Grand pays musulman » et s’est déclaré contre toute réglementation dans le port du voile, et a marqué sa distance avec la laïcité. Tout dernièrement il a dénoncé les propos haineux du candi- dat républicain aux élections présidentielles Donald Trump, qui veut interdire aux Musulmans l’entrée aux Etats-Unis. Au Moyen-Orient, le Président Obama a rééquilibré les relations des Etats-Unis entre l’Arabie saoudite son allié traditionnel et l’Iran. Mais le grand échec d’Obama dans la région a été son incapacité à résoudre le conflit israélo-palestinien. Il s’est heurté au puissant lobby pro-israélien AIPAC et au Congrès largement favorable à Israël. Son antipathie vis-à-vis de Ne- tannyahou est évidente surtout après la visite de ce dernier au Congrès sans son accord. Il faut comprendre que le système politique américain ac- corde de grands pouvoirs au Congrès, qui a l’exclusivité de l’initiative des lois, et qui peut s’opposer s’il a la majorité à toute décision de la Maison Blanche. Or le parti démocrate a perdu la majorité du Sénat pendant le premier mandat de Obama, et également la majorité de la Chambre des Repré- sentants pendant son second mandat. En conclusion, Obama laissera son nom dans l’histoire en tant que Premier Président Afro-Américain des Etats-Unis, un humaniste cherchant la paix et le compromis entre les nations. (*)Président de l’IMRI (Institut Marocain des Relations Internationales) Par Jawad KERDOUDI (*)
  • 11. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 11 Succès de la diplomatie marocaine Sahara : la Suède remet les pendules à l'heure L e gouvernement suédois vient de remettre les pendules à l'heure sur le dossier du Sahara en réaffirmant de la manière la plus solennelle que le Royaume scandinave n'a nullement l'intention de reconnaître une entité qui ne répond point aux critères élémentaires d'un Etat tels que requis par le droit inter- national. « Le gouvernement n'a pas l'intention de reconnaître le Sahara occidental et concorde avec les évaluations des gouvernements précédents en la matière », a an- noncé vendredi la ministre suédoise des Affaires étran- gères, Margot Wallstrom assénant un revers cinglant aux séparatistes et leurs soutiens. Au nom de la légalité internationale et des exigences de la préservation de la paix et de la sécurité régionale, le Royaume nordique rappelle son soutien au proces- sus de négociations en cours sous l'égide des Nations Unis en vue d'une « solution équitable et mutuellement acceptable » au différend sur le Sahara. Cette décision est d'autant plus significative qu'elle intervient au terme d'un rapport d'évaluation interne engagée depuis plusieurs mois par Stockholm. « Une reconnaissance ne favoriserait pas ce proces- sus », a affirmé, à la lumière de cet examen, la chef de la diplomatie du Royaume scandinave, relevant que « la situation au Sahara occidental diffère par ailleurs de celle des Etats que la Suède a reconnus par le passé ». L'actuel gouvernement suédois, dirigé par les sociaux- démocrates et les Verts, douche ainsi les espoirs tant nourris par les séparatistes, leurs mentors et tous leurs soutiens politico-médiatiques, qui pariaient sur une déci- sion de Stockholm en faveur d'un Etat fantoche. Certes, le parti-pris de certains cercles gauchistes au pays nordi- que, aveuglement alignés sur les thèses algériennes, ne date pas d'hier: campagnes contre les produits originaires des provinces du sud et boycott des sociétés marocaines et étrangères opérant dans cette partie du territoire du Royau- me sont, de longue date, des pratiques récurrentes. En rappelant que la situation au Sahara est différente des autres contextes où le pays a été amené à reconnaître des Etats par le passé, le pays nordique a, en outre, balayé d'un revers les comparaisons fausses et sans fondements parfois mises en avant pour tordre le coup aux réalités sur le terrain et aux vérités historiques incontestablement têtues. Il faut rappeler que l'empressement de certains cercles suédois à conférer une certaine légitimité à la prétendue +Rasd+ a été contré par une offensive diplomatique tous-azimut de la part de toutes les composantes du peuple marocain. Fort de la légitimité et de la justesse de sa cause nationale, le Maroc a constamment mis en avant le risque des consé- quences dommageables d'une position hostile aux liens d'amitié et de coopération qui unissent les deux Royau- mes depuis plus de deux siècles. La Suède n'a pas l'intention de reconnaître le « Sa- hara Occidental » en tant qu'Etat, a annoncé vendredi la ministre suédoise des Affaires étrangères, Mar- got Wallstrem réaffirmant le soutien de son pays au processus de négociations en cours sous l'égide des Nations-unies. « Les critères requis par le droit in- ternational pour reconnaître le Sahara occidental ne sont pas remplis », a précisé Mme Wallstrem dans un communiqué publié, à l'issue d'un rapport de consul- tation interne. « Une reconnaissance ne favoriserait pas ce processus (de négociations) », a ajouté la chef de la diplomatie du Royaume scandinave, relevant par ailleurs que « la situation au Sahara occidental diffère par ailleurs de celle des Etats que la Suède a reconnus par le passé ». L'actuel gouvernement sué- dois, dirigé par les sociaux-démocrates et les Verts, « se rallie plutôt à l'évaluation faite par les gouverne- ments précédents sur cette question », a insisté Mme Wallstrem. LaSuèden'apas l'intentiondereconnaître le«Saharaoccidental» La décision de la Suède de ne pas reconnaître la pseudo « RASD », est « en conformité avec le Droit international et en harmonie avec le processus politi- que mené dans le cadre des Nations-Unies », indique vendredi le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC). La ministre suédoise des Af- faires étrangères, Margot Wallstrom, a annoncé ven- dredi que son pays n'a pas l'intention de reconnaître le « Sahara Occidental » en tant qu'Etat, réaffirmant le soutien de la Suède au processus de négociations en cours sous l'égide des Nations-unies. « Il s'agit d'une position en conformité avec le Droit international et en harmonie avec le processus politique menée dans le cadre des Nations-unies, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable à ce différend qui n'a que trop duré », précise le MAEC dans un communiqué. Le ministère souligne que le Maroc a pris note de la présentation, ce vendredi, des conclusions du rapport « d'évaluation » effectuée par le Gouvernement suédois au sujet de la question du Sahara marocain. Au-delà de quelques appréciations contestables, le Maroc constate que l'analyse menée par le Gouvernement suédois durant 18 mois, a abouti à la conclusion inexorable que la chimérique "RASD" ne peut être reconnue alors que « au regard du Droit international, les exigences pour la reconnaissance ne sont pas remplies », poursuit le ministère. Unedécisionenconformité avecleDroitinternational Le président de la Chambre des Représentants, M. Rachid Talbi El Alami, a entamé mardi une visite de travail à Stockholm pour des rencontres avec de hauts responsables du gouvernement et du parlement sué- dois en vue de relancer les liens de coopération bi- latérale. Signe de l'importance cruciale accordée par le Royaume scandinave à imprimer une dynamique nouvelle à ses relations avec le Maroc, M. Talbi El Alami sera reçu en audience, au premier jour de cette visite, par le Roi Carl XVI Gustaf de Suède. Le dépla- cement du président de la Chambre des Représentants intervient en effet quelques jours après la décision des autorités suédoises de ne pas reconnaître le pseudo +rasd+, réaffirmant son soutien clair au processus de négociations en cours sous l'égide des Nations Unies. La coalition au pouvoir à Stockholm constituée des Sociaux-démocrates et des Verts "se rallie à l'évalua- tion faite par les gouvernements précédents sur cette question", a annoncé, vendredi, la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallstrom pour qui les critères requis pour une reconnaissance au regard du droit international ne sont pas réunis. M.TalbiElAlamiàStockholm P O L I T I Q U E
  • 12. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 12 E V E N E M E N T Un livre de Taie Pourquoi et comm Refonder l'école ma la compétitivité L e présent ouvrage consacré à l’édu- cation, la formation et la recherche scientifique au Maroc, intitulé Re- fonder l’école marocaine et renforcer la com- pétitivité de l’université a pour objectif de placer la problématique éducative au Maroc dans son contexte historique, politique, écono- mique, social, culturel, éthique et écologique. Il entend également contribuer au débat sur cette problématique en présentant le système éducatif marocain dans sa globalité, à travers l’analyse de ses composantes d’enseignement, de formation et de recherche, dans ses aspects quantitatifs et qualitatifs, en dégagent les ac- quis et les points forts qui doivent être renfor- cés, ainsi que les potentialités offertes, tout en soulignant les lacunes et dysfonctionnements qu’il devient urgent de corriger. Ce faisant, l’auteur entend contribuer à re- lancer un débat approfondi, sérieux et serein sur une question cruciale de SM le Roi Mo- hammed VI disait « … Parler d’Education c’est parler de l’avenir, du développement, de la culture et du savoir, et c’est en fait parler des enfants d’aujourd’hui et des citoyens de demain, d’autant que l’Education constitue le socle et tout progrès, le rempart contre toutes les formes d’extrémisme, qu’elle est également le ciment de la cohésion sociale et de l’égalité des chances. Aussi, devrait-elle être dans le monde de demain, le vecteur de tolérance et de paix… » Restées pendant longtemps une varia- ble d’ajustement budgétaire, l’éducation, la formation et la recherche scientifique sont aujourd’hui considérées par tout le monde, et partout à travers la planète, comme l’une des plus grandes priorités, tant leur rôle est devenu incontestable dans le développement politique, économique et social des pays, dans la quali- fication des ressources humaines, dans l’amé- lioration de la compétitivité, et dans la création des emplois et des richesses. L’investissement dans l’éducation et la recherche est dorénavant appelé « investissement d’avenir » dont la ren- tabilité ne peut être mesurée et constatée que sur les moyens et longs termes. Au Maroc, plus personne ne déroge, du moins dans le discours, à cette conviction, et cette question est considérée, au plus haut ni- veau, comme l’instrument privilégié pour ga- rantir le succès du projet de société tel qu’il ressort de la Constitution de juillet 2011. « Parler d’éducation c’est parler de l’avenir, du développement, de la culture et du savoir , et c’est en fait parler des enfants d’aujourd’hui et des citoyens de demain, d’autant que l’éducation constitue le socle de tout progrès , le rempart contre toutes les formes d’extré- misme, qu’elle est également le ciment de la cohésion sociale et de l’égalité des chances » dit SM Mohammed VI. Plus personne ne conteste, non plus, l’état des lieux de notre système éducatif dans sa globalité : - Tant les rendements de l’enseignement scolaire restent manifestement en deçà des attentes, aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif, et ce, en dépit d’efforts importants et de quelques progrès incontestables. - Le système de formation profession- nelle est encore loin de répondre à la quali- fication des jeunes et de les préparer réelle- ment à l’insertion professionnelle, même s’il apporte une contribution très significative à l’effort de développement du pays. - L’enseignement supérieur semble in- capable de transformer les avancées dues à la mise en place de la réforme de la première décennie de ce siècle, et de former les ingé- nieurs, les architectes, les médecins, les ma- nagers, les économistes, les sociologues, les cadres dont le pays a grandement besoin, en nombre et en qualité. - La recherche scientifique et l’innovation restent totalement déconnectées des besoins, avec de surcroit une gouvernance inefficien- te, et ne semble pas être en mesure d’accom- pagner les différentes stratégies de dévelop- pement et les nombreux plans et programmes sectoriels. - C’est dire que la question éducative ne se pose plus en terme de réformes partielles, ou de mesures de circonstances, mais qu’une vé- ritable refondation de l’école, une réelle mo- dernisation de l’université et une promotion volontariste de la recherche scientifique et de l’innovation, s’imposent. Le Maroc est en effet à une phase cruciale de son développement et se trouve à un car- refour où le choix, n’est plus entre l’inertie pour garantir une paix sociale aux dépens de
  • 13. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 13 eb CHKILI ment ? arocaine et renforcer é de l'université l’avenir, et une réforme basée sur des consen- sus mous qui ne règlent rien mais qui mécon- tentent tout le monde et qui pérennisent la crise. Le seul choix qui s’impose est celui de la refondation globale du système, une refon- dation qui tient sa légitimité : - des nombreux déficits éducatifs accumu- lés, et des faibles résultats obtenus, en dépit de moyens budgétaires non négligeables, - de l’échec des multiples tentatives de ré- formes, dont le nombre et la succession ren- dent compte de leur inefficacité, - des besoins en compétences et profils, cha- que jour croissants et aujourd’hui mieux cer- nés et exprimés, mais non satisfaits, - es impératifs de contribuer à implémenter le projet de société tel qu’il se dégage de la Constitution, un projet qui ouvre la voie à la construction d’une démocratie moderne et so- ciale, l’émergence d’une société égalitaire, so- lidaire, attachée à ses racines culturelles avec l’ensemble de ses affluents et ses langues et cultures nationales et régionales, une société ouverte sur les autres cultures, langues et civi- lisations, attachée aux acquis de l’évolution de la civilisation humaine. Cette refondation est la seule approche glo- bale pour la résolution des problématiques complexes et nombreuses que connait le systè- me éducatif dans son ensemble. Elle peut aussi servir de mobilisation nationale autour d’une question qui concerne le présent et l’avenir du Maroc, et partant, permettre aux Marocains de retrouver aujourd’hui, comme ils l’on fait autrefois, notamment lors de la Marche Verte, leurs capacités à affronter les défis de la mon- dialisation, à tirer avantage de ses opportuni- tés, tout en minimisant ses implications néga- tives en évitant ses méfaits. La refondation du système éducatif maro- cain, la modernisation de son université et la promotion de sa recherche scientifique doi- vent être comprises comme un facteur majeur dans la garantie de notre avenir et le moyen essentiel pour en assurer le rayonnement ré- gional et international. Cette refondation devrait être globale et concerner tous les aspects et tous les niveaux mis en cause : - Les concepts philosophiques, politiques et sociaux de l’école et de l’éducation. - Les aspects pédagogiques et didactiques à mettre en œuvre, ainsi que les rythmes scolai- res et les cycles à adopter. - Les questions de la gouvernance du système ainsi que les principes de décentrali- sation et d’autonomie adaptée à chaque type d’établissement. - Les exigences de la qualification et de la mobilisation des ressources humaines impli- quées. - Les ressources financières nécessaires à même de contribuer à la mise en œuvre du pro- jet, dans le cadre des responsabilités de l’Etat, des collectivités territoriales et régionales, et du principe de l’égalité des chances et de la solidarité nationale. - Les aspects de gouvernance relative à la méthodologie de conception, de concertation, de large participation, de définition des objec- tifs et des indicateurs de performance, l’expé- rimentation, l’évaluation en cours de mise en œuvre et de l’audit indépendante finale. Aussi conçue, débattue, mise œuvre et éva- luée, la refondation contribuerait à réhabiliter le politique, à redonner aux responsables na- tionaux et locaux la crédibilité qu’ils commen- cent à perdre, à légitimer l’intervention des ac- teurs sur le terrain et de tous les partenaires sociaux. Ce faisant, c’est la réussite de tout un pays qui est en jeu, une réussite qui peut consti- tuer un symbole des capacités des politiques et des citoyens à dépasser leurs intérêts catégoriels ou conjoncturels, pour assurer un intérêt supé- rieur, certainement lointain, risqué et moins gra- tifiant dans l’immédiateté de la vie politique, mais combien exaltant et gratifiant. Taieb Chkili, ancien professeur de neu- rologie et de psychiatrie à la faculté de Mé- decine de Rabat (1970-2010), membre rési- dant de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, depuis 2007, fut notamment ministre de l’Education, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (1988-1993). Il est entre autres, membre fondateur et président de la Fondation ma- rocaine pour la Promotion de l’Enseigne- ment Préscolaire(2007). Bio-express
  • 14. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 14 R E G I O N Khénifra-Circulation L’occupationdelachaussée,unvraicasse-tête C ertes, de nos jours, chaque ville connaît des dif- ficultés de circulation et de stationnement, en fonction bien souvent de sa configuration et de sa situation géographique. Khénifra, ville du moyen Atlas de 120.000 habitants environ, n’échappe pas à cette règle, d’autant plus qu’elle se situe à un carrefour de routes na- tionales et régionales. Cette position géographique suscite un trafic très important, à l’intérieur même de l’aggloméra- tion, aggravant les difficultés de circulation et saturant les places de parking. Ce grand marasme que la cité rouge des Zayans rencon- tre chaque jour, et plus particulièrement en période d’été, nécessite une profonde réorganisation. C’est l’occasion de citer les cas des Bd Zerktouni, Prince MyAbdelah, Mo- hammed V, Hassan II et la majorité des ruelles du centre ville, dont la circulation doit être refaite et étudiée par des techniciens en la matière, afin d’augmenter la capacité des zones de parking et favoriser la circulation des piétons très souvent en conflit avec les automobilistes. Tout comme aussi les commerçants qui occupent les trottoirs du domai- ne public par l’étalage de leurs marchandises. Certains même interdisent, sans commune mesure, aux automobilistes de stationner leurs véhicules devant leurs boutiques sur la chaussée non interdite par la loi. Ces commerçants, rusés et malicieux, prennent la peine même d’installer sur la chaussée des façades des boutiques de grosses pierres, des morceaux de bordures de trottoirs, des chaises, des bidons remplis de sable, des caisses de bou- teilles vides de limonade sans oublier des échelles de deux ou trois mètres, afin que l’automobiliste se trouve dans l’impossibilité de stationner son véhicule. Comme tout un chacun peut le constater, la rue des com- merçants de tissus, en est l’exemple édifiant. Des commer- çants qui font du domaine public leur acquis personnel, il y a même l’espace de la devanture de leur magasin à des étalagistes qui pratique le commerce informel, moyennant une importante somme d’argent, qui varie, entre 1.000 et 2.000 Dh par mois. C’est bizarre tout de même que l’on ne se demande pas où sont passés les verbalisateurs de la commune ? Sont-ils au courant de cette manœuvre illégale et juteuse, ou non ? Il est souhaitable que les responsables locaux (édiles, auto- rités locales, services de police et techniciens), qui ont une parfaite connaissance du terrain, pensent à l’instauration d’une commission qui sera chargée des problèmes de la circulation. Son rôle et son action seront actionnés sur la fluidité du trafic et sur la capacité des aires de stationnement propres pour chaque quartier et chaque boulevard. Les résultats des travaux de cette commission, donneront sans aucun doute, une vitalité et un dynamisme aux valeureux élément du corps urbain de la sûreté provinciale, chargés de l’applica- tion du code de la circulation, et qui se trouvent confrontés avec certains problèmes fabriqués par des personnes mal- honnêtes et malintentionnées en matière de stationnement et de circulation. Nous saluons les éléments de ce corps qui ne ménagent aucun effort pour solutionner quotidiennement l’épineux problème de la circulation et du stationnement, surtout en cette période d’été. Cette même commission doit pren- dre des mesures adéquates par l’aménagement d’espaces public au niveau de chaque quartier où les automobilistes domiciliés dans ces mêmes quartiers, peuvent stationner leurs véhicules sans aucun problème, et d’interdire aux gé- rants des cafés et de certains commerçants qui étalent leurs tables et produits sur les trottoirs réservés au passage des piétons. Nécessité d'une profonde réflexion Une occupation du domaine public qui nécessite une profonde réflexion de la part des édiles communaux, car, il y ya de la sécurité des citoyens (enfants, femmes encein- tes, vieillards, handicapés physiques,etc…) qui se trouvent en danger lors de leur promenade en ville. Sur le plan du roulage, les automobilistes et les motocyclistes se plai- gnent également de la grave dégradation de la chaussée des principales artères qui comportent de multitudes nids de poules, des bosses et de grands trous, la plus part des cas présentent un état très dangereux pour tous les usagers de la route non aménagés à la suite des travaux entrepris, soit par la commune elle-même, soit par des particuliers. Le comble, c’est que ces derniers, ont payé, lors de l’obtention de l’autorisation de construire une taxe mètre carré de la dégradation de la chaussée. Donc, il est du de- voir de la commune de procéder, dès la fin des dits travaux à la réfection et l’entretient de ladite voie en bonne et due forme, il y va, en général, de l’esthétique de la ville. Il est du devoir, également, de la commune urbaine de Khénifra et des autorités locales, de se pencher sérieuse- ment sur le phénomène des marchands ambulants. Ces ambulants qui étalent à longueur de journées sur des char- rettes ‘’pousse-pousse’’,toutes sortes de légumes, desserts, des œufs, des olives, des bonbons, des petits pains, etc… exposés à la chaleur et aux poussières, occupent par force, les principales avenues, places publiques et ruelles de la ville, refusant de céder aux automobilistes de se stationner. Un vrai casse-tête que les autorités locales n’ont pas pu régler cet épineux problème. Et gare à un automobiliste qui désir stationner son véhi- cule en face d’une charrette, il aura le droit à des insultes de toutes conteurs et même plus. Y-a-t-il quelqu’un dans ce bled qui a le courage de briser cet état de fait néfaste qui défigure le visage de la cité rouge des zayants et trouver une solution adéquate à ces « commerçants », qui pullu- lent et polluent toute la ville, en quête de subvenir à leurs familles, tout en leur imposant des visites médicales avec un contrôle hygiénique des produits de consommation éta- lés, et de faire en sorte de les caser dans des endroits hors de la circulation. C’est de la santé des citoyens qu’il s’agit. L’occupation des trottoirs par les étalagistes pousse éga- lement les piétons par la force des choses à circuler sur la chaussée réservée aux voitures et aux motos qui roulent la plus part des cas en grande vitesse. Ces pauvres piétons ont il vraiment le choix entre les trottoirs occupés par des marchands malhonnêtes et la chaussée qui est réservée pour la circulation d’engins mé- caniques. Ces commerçants qui outrepassent les lois et règlements en vigueur et sans se soucier des agents ver- balisateurs chargés de l’application de l’arrêté municipal portant taxes, le trottoir n’est ils pas fait pour épargner le piéton des dangers de la circulation routière ? l faut penser aux personnes âgées, aux handicapés, aux jeunes, aux femmes enceintes qui courent un grand dan- gers en empruntant la chaussée malgré eux. Espérons que les autorités locales et les édiles fassent leur travail comme il est stipulé par les lois, afin de décon- gestioner la circulation des véhicules et de permettre aux piétons de circuler avec aisance et tranquilité. Nous avons constaté également à travers les divers quartiers de la ville, des parkings sauvages et aux abords des voies principals que les automobilistes utilisent pour stationner leurs véhi- cules sans autorisations préalables, ce qui facilite, la plus part du temps, aux combrioleurs d’opérer leurs méfaits fa- cilement./. Par Driss AZIM Malgré l’organisation par la commune urbaine de Khénifra, des marchands ambulants de légumes et d’autres fruits, en les plaçant dans des endroits bien choisis, comme c’est le cas de ceux qui étaient installés aux alentours du marché couvert, le problème de l’occupation de la chaussée et des trottoirs par les cafés maures et les boutiquiers demeurent toujours, faisant fi des règlements en vigueur.
  • 15. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 15I N T E R N A T I O N A L 3ème forum économique Guinée-Maroc De grandes opportunités pour les hommes d'affaires marocains L e Premier ministre guinéen, Mamady Youla, a affirmé, lundi à Conakry, que son pays offre de grandes opportunités d'affaires aux acteurs économiques marocains. Le chef du gouvernement gui- néen, qui intervenait, lors de la réunion du 3éme Forum Maroc-Guinée qui se déroule actuellement à Conakry, a mis en exergue les potentialités minières que recèle son pays. Dans ce sens, il a précisé que son pays détient le tiers des réserves mondiales de la bauxite, 6,5 mil- lions de terres arables, dont à peine le quart est exploité jusqu'ici et la production de l'énergie hydraulique dans la mesure où la Guinée est considérée comme le "Châ- teau" de l'Afrique de l'Ouest, outre un grand potentiel en matière de développement de l'aquaculture avec un domaine maritime qui s'étend sur 30 mille hectares. M. Youla a également fait état des besoins de son pays en matière de logement, d'aménagement urbain et d'extension des réseaux routiers et ferroviaires et des lignes aériennes, notant que le président guinéen, Alpha Condé, ambitionne de faire de la Guinée un pays émer- gent à l'horizon 2020. Pour atteindre cet objectif, la Guinée entend mettre en place une politique basée sur trois axes: la mise en place d'un cadre juridique, régle- mentaire et financier incitatif et favorable au secteur privé, le développement des infrastructures routière, aéroportuaire et portuaire et l'implication effective du secteur privé dans l'activité économique avec le dé- sengagement de l'Etat et la privatisation d'entreprises publiques. A noter que le Forum Maroc-Guinée s'inscrit dans le cadre du renforcement de l'axe de coopération entre Rabat et Conakry qui ne cesse de se développer grâce à la volonté et la détermination des chefs d'Etat des deux pays, SM le Roi Mohammed VI et Son excel- lence Alpha Condé. Pour sa part, la ministre guinéenne chargée de l'Economie et des Finances, Malado Kaba, a exprimé sa profonde reconnaissance et gratitude au Souverain et au peuple marocain pour la main tendue en vue de consolider les relations de coopération bila- térale au moment même où la Guinée était frappée par le virus d'Ebola. Selon Mme Kaba, le Forum Maroc-Guinée consti- tue, de même, une occasion pour évaluer le processus de mise en œuvre des accords signés entre les gouverne- ments et les secteurs privés des deux pays et examiner les perspectives de coopération, ainsi que pour concrétiser les projets retenus, invitant les opérateurs économiques de part et d'autre à saisir cette opportunité qui permet- tra d'insuffler une nouvelle dynamique à cette coopé- ration. Co-organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l'Agence de promotion des investissements privés (APIP) de la République de Guinée, cette rencontre connait la participation d'une centaine d'entreprises marocaines intéressées par les opportunités d'affaires qu'offre ce pays de l'Afrique de l'Ouest dans des secteurs porteurs, notamment l'agricul- ture, la pêche, l'élevage, l'eau, l'énergie, les mines, les transports, les infrastructures, les télécommunications, le commerce, l'industrie, l'industrie pharmaceutique, l'immobilier, l'aménagement du territoire, le tourisme et l'artisanat. Selon la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensaleh Chaqroun, le 3ème forum d'affaires Maroc-Guinée est l'occasion idoine de transformer les bonnes intentions en projets concrets de coopération entre les secteurs privés des deux pays. A cet égard, Mme Bensaleh Chaqroun a mis l'accent sur la nécessité de remonter l'information, en cas d'obstacles ou de problèmes dans la concrétisation des projets pour rendre plus efficace ce partenariat, tout en les sensibilisant sur la nécessité du respect des engagements. Elle a invité les opéra- teurs économiques à être à la hauteur de la confiance placée par SM le Roi Mohammed VI et le président de la République de Guinée, M. Alpha Condé, dans le secteur privé pour resserrer et promouvoir davantage la coopération entre les deux pays. En dix-huit mois, une quarantaine de conventions de coopération ont été signées entre les secteurs privé et public des deux pays, a rappelé Mme Bensaleh Chaqroun, mettant l'accent sur l'importance de la coopération entre les grandes et petites entreprises pour participer à cette chaine de valeur et de co-développement profitable à tous. Desprojetsconcrets decoopération Plusieurs conventions portant sur divers domaines de coopération ont été signées, lundi soir, entre les repré- sentants du secteur privé marocain et leurs homologues guinéens dans le but de resserrer davantage les liens de coopération entre les deux pays. Signées au terme du 3ème Forum Maroc-Guinée qui a pris fin à Conakry, ces conventions portent sur plusieurs secteurs notamment l'investissement, la finance, l'industrie et les nouvelles technologies. Par ailleurs, la délégation officielle maro- caine qui a été reçue dimanche soir en audience par le président de la République de Guinée Alpha Condé, a eu plusieurs rencontres avec les opérateurs privés gui- néens dans le but d'insuffler une nouvelle dynamique à la coopération entre les deux pays et de présenter l'ex- périence et l'expertise marocaines dans de nombreux secteurs porteurs en Guinée tels les infrastructures, la finance, le logement, l'urbanisme, l'industrie et la forma- tion des cadres. En outre, Le comité de suivi des accords guinéo-marocains s'est félicité, lundi à Conakry, de l'état d'avancement de la mise en œuvre des conventions si- gnées entre les deux pays, notant que 60 % des accords sont entièrement réalisés ou connaissent un avancement normal. Réunis dans le cadre du 3ème forum d'affai- res Maroc-Guinée, les membres de comité ont appelé à concrétiser dans les plus brefs délais les conventions restant dans la mesure où elles ne connaissent pas de pro- blèmes de fond. Signaturedeplusieursconventions
  • 16. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 16 S O C I E T E Vie associative Elargissement du corps électoral national Jbel Ayachi renaît de ses cendres Consolider la situation des personnes en situation de handicappersonnes en situation de handicap Comme le dit proverbe, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Un adage qui vient bien à propos concernant l’Association Jbel Ayachi pour le déve- loppement socio-culturel économique et écologique qui, après une longue période de stagnation, a tenu son assemblée générale le samedi 16 janvier à l’Eco- le Mohammedia des Ingénieurs à Rabat. Et c’est dans une ambiance, comme elle sait le faire, que s’est dé- roulée la réunion. Naturellement, les congratulations et autres commodités d’usage ont marqué l’entame de l’assemblée. C’est dans cette atmosphère de cordialité et de retrouvailles que le président sortant, Said Ihrai, a ouvert la séance. Dans son allocution de bienve- nue, M. Said Ihrai a présenté d’abord ses meilleurs vœux du nouvel an à l'assemblée tout en remerciant les membres de la commission qui ont préparé cette assemblée pour le travail effectué, basé sur une dy- namique et un volontariat sans lesquels cette mani- festation n’aurait pas pu se tenir. Dans son discours, il remercie également l'ensemble des adhérents pour leur implication et qui n’ont jamais cessé d’encoura- ger l'association. Lors de son intervention, le président a aussi pré- senté le compte rendu d'activité et le bilan financier de la période écoulée. Un discours bien applaudi compte tenu de l’esprit d’équipe et d’union qui a marqué cette allocution. Puis a commencé le débat enrichi par plusieurs interventions allant dans le sens de la bonne marche de l’association. Au terme de ces interventions, le rapport moral et financier ont été adoptés suivi de l’élection du Conseil administratif, composé de 42 membres. Un vote qui fut couronné par l’élection des membres du bureau exécutif de l’association pour un mandat de deux ans. Celui-ci est ainsi représenté par : Président, EL MAMOUNE MOHA ; Premier vice-président,BAHEMOU ABDELLAH ; Deuxième vice-président,MIHAMOU ABDERE- ZAQ ; Troisième vice-président, EL HARRANE MY AB- DELAZIZ ; Secrétaire général, JERMOUNI ABDELAAZIZ ; Secrétaire général adjoint, AIT BELMADANI GHITA ; Trésorier, AOURID NOUR EL HOUDA ; Trésorier adjoint, LAHDOUD ASSOU ; Assesseurs, HASSANI MOHAMED, IBRAHIMI ISMAIL, EL HARROUNI, HADI MAMMOU,BOUZIANE ABDERRAHMANE, OUZERBANE ZAKARYA,ALLAOUIABDELLAH, KHERDI HASSAN, ATMANI ADDI, RAHIOUI ILHAM, AIT ALI ALI, RBAIBI BOUTAYNA, LAMRANI ANAS, ZAHRANI HIND, BENADDOU MUSTAPHA, TAYEBI ALAOUI RACHID, BA- HEMMOU FATIMZAHRA, ACHAOUNE ABDEL- LAH, DADA MOHAMMED,BOUKIL AHMED, MAHNI MUSTAPHA. La séance a été clôturée par la lecture du message de fidélité et du loyalisme adressé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste. L es participants à un séminaire international organisé par le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) ont appelé, mercredi à Rabat, à élargir le corps électoral national, consolider la participation politique des personnes en situation de handicap et à hisser la représentativité politique féminine. Les résolutions sanctionnant les travaux de cette conférence organisée en partenariat avec la fondation internationale pour les systèmes électoraux et l'association marocaine du droit constitutionnel, ont souligné la nécessité d'élargir le corps électoral national à travers l'adoption de l'inscription automa- tique sur les listes électorales, la révision des règles relatives à l'incapacité électorale et la réduction des délits engendrant la perte de la capacité électorale et ce, dans le cadre de la révision du code pénal, la mise en place des procédures concernant les personnes qui se trouvent dans une situation privative de liberté et l'accès au vote. Les participants ont également été unanimes à re- lever l'obligation de renforcer la participation poli- tique des personnes en situation de handicap en fa- cilitant leur inscription sur les listes électorales et leur accès aux bureaux de vote et le renforcement des mécanismes de communication avec eux. L'ac- cent a été également mis sur l'impératif de hisser la représentativité politique des femmes à travers l'adoption de nouvelles mesures de discrimination positive lors des différentes échéances électorales, notamment celles relatives aux chambres profes- sionnelles, et l'augmentation des sièges réservés à la liste nationale. Par ailleurs, les participants ont souligné la né- cessité de permettre aux organisations non-gou- vernementales internationales d'observer d'une manière indépendante et neutre les différentes étapes électorales au Maroc, de même qu'ils ont noté l'obligation pour l'administration en charge du processus électoral de publier, préalablement, toutes les informations et données relatives à cette opération et les rapports financiers détaillés sur les montants décaissés. Ce séminaire international, or- ganisé sur le thème "Pour une législation électorale à la hauteur des exigences constitutionnelles et des engagements conventionnels du Maroc", a connu la participation d'experts marocains et internatio- naux. Les travaux du séminaire de deux jours ont porté sur plusieurs thématiques, dont l'accès au droit de vote, la stabilité du droit électoral, la préparation du corps électoral national, le découpage électoral, la cohérence du système d'action affirmative et le principe constitutionnel de la parité, le cadre juri- dique de l'observation neutre et indépendante des élections, la régulation de l'économie électorale et la lutte contre la corruption, ainsi que les nouveaux défis de la communication électorale.
  • 17. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 17C U L T U R E Musée de Bank Al Maghrib-Exposition «Monnaie,prixetsalairesauMaroc: Del'antiquitéàl'instaurationduprotectorat» L e Musée de Bank Al Maghrib organise, du 15 janvier au 31 mars 2016 à Rabat, une exposi- tion sous le thème « Monnaie, prix et salaires au Maroc: De l'antiquité à l'instauration du protectorat (118 av.J.C. à 1912) ». Initiée pour familiariser le public avec quelques concepts qui relèvent de la numismati- que, cette exposition vise également à lui donner des repères utiles à la compréhension des enjeux socio-poli- tico-économique qui ont marqué l'histoire du Maroc de l'Antiquité à l'avènement du Protectorat. « Cette exposition couvre une période s'étalant sur 12 siècles », a indiqué le directeur du Musée de Bank Al Maghrib, Abdellatif Chaâbane, dans une allocution de circonstance précisant qu'elle « met en parallèle, pour la première fois, l'histoire monétique de notre pays et l'évolution des prix des denrées alimentaires, des ser- vices et des salaires moyens ». « Le visiteur va appré- hender d'une manière subtile et pédagogique la notion du pouvoir d'achat, une notion qui est aujourd'hui dans un contexte de crise mondiale est plus que d'actualité », a-t-il ajouté. Le professeur d'archéologie et d'histoire de l'art du patrimoine, Abdelaziz Touri, a loué, de son côté, cette initiative touchant un domaine « pas toujours facile à appréhender ». « C'est une première au Maroc et tout à l'honneur de Bank Al Maghrib », a dit M. Touri, faisant savoir « que l'étude de ce thème n'a pas été facile compte tenu de la rareté des sources historiques pour certaines périodes ». Suivant une chronologie historique, cette ex- position permet aux visiteurs d'avoir une idée sur l'histoire de la frappe et de l'émission monétaire au Royaume et sur le pouvoir d'achat dont les fluc- tuations sont indissociables de la solidité du pouvoir en place. Ainsi, les plus anciennes monnaies connues en Maurétanie, ancien territoire joignant le Maroc et l'Algérie actuelle, remontent au règne du roi Bocchus 1er (118-80 av. J.C.). Frappées en bronze, au système pondéral phénicien, ces monnaies servaient à l'usage au quotidien aux nécessités de guerre contre les ro- mains et comme moyen de propagande royale. Durant le règne de la dynastie des Bochii, le pouvoir d'achat en Maurétanie variait en fonction de la stabilité politique du pays, des moments de paix et de guerre. La colonisation romaine de la Maurétanie tingitane (le quart nord-ouest du Maroc actuel) a débuté en l'an 40 sous le règne de l'empereur Claude et s'est perpétuée jusqu'en 285 pour la partie sise au sud de l'Oued Loukkos, et au Vème siècle pour la zone située au nord de ce fleuve. Le marché monétaire de la Maurétanie sera ainsi exclusive- ment alimenté par Rome et par ses ateliers auxiliaires. Promotion et authenticité Avec l'avènement des Idrissides, le dirham d'argent fit son apparition dès 172 de l'Hégire. Pour qu'il soit ac- cepté dans les circuits commerciaux, Idriss Ier a frappé le dirhams à l'image de celui des Abbassides. Concer- nant le pouvoir d'achat sous les Idrissides, l'auteur de l'ouvrage « Rawd al Qirtas », Ibn Abi Za'r, décrit une prospérité économique et une aisance financière de la ville de Fès, alors capitale des Idrissi- des. Ayant succédé aux Idrissides, les Almoravides qui ont pu s'emparer du riche royaume aurifère de Ghana, ont maitrisé les flux d'or et contrô- ler ses zones de pro- duction et ses voies d'acheminement du Ghana jusqu'en Mé- diterranée. La monnaie almo- ravide à l'image de la puissance économi- que et politique de cet empire va dominer tout le bassin méditerranéen. A l'arrivée des Almohades au pouvoir, au milieu du 12ème siècle, une crise moné- taire va se déclencher à partir du règne d'An-Nasir (595- 619) et perdurer. Elle fut manifestée par la pénurie du métal or, la cessation d'activité de nombreux ateliers de frappe de monnaie ainsi que l'épuisement des ressources de l'Etat face à la mobilisation militaire au Maroc, en Ifriqiya et en Andalousie. Un numéraire appauvri fut le reflet de cette situation. A son avènement, la dynastie Mérinides n'a pas frappé de monnaie faute de ressources en or lors des guerres contre les Almohades. La situa- tion a perduré jusqu'à l'arrivée au pouvoir du Calife Abu Yusuf Ya'qub qui instaura un système monétaire d'or et d'argent. Par la suite, la frappe monétaire s'est intensi- fiée au nord comme au sud du pays et aussi en Ifriqiya. La comparaison d'Ibn Battouta dans ses chroniques, entre les prix des denrées et viandes en Egypte et au Maroc, montre bien le pouvoir d'achat élevé de la mon- naie mérinide par rapport à celle de l'Egypte. Les salai- res aussi au temps des mérinides, même à écarts impor- tants, suffisaient à s'offrir un niveau de vie décent. Les Chérifs Saâdiens qui ont succédé aux Wattassides, ont rétabli les routes de l'or et créé un nouveau monnayage en substitution du dirham wattasside de mauvaise qualité et au troc qui avait refait surface. Le Sultan Mohamed as Shaykh créa en 1548 le dirham d'argent carré et ses subdivisions. Le dinar en or fut émis en 1554. A leur arrivée, les Alaouites furent confrontés à une situation économique fragile ce qui a amené le Sultan Moulay Ar-Rachid à abolir les impôts et à émettre en 1669 une nouvelle monnaie d'argent, faute de ressources en or. Par la suite, le système monétaire va subir de grandes réformes du règne de Moulay Ismaïl à celui de Moulay El Hassan Ier. Le pouvoir d'achat de la monnaie alaouite des 18 et 19ème siècle reste difficile à saisir en l'absence de données explicites dans les sources écrites nonobs- tant la récence de cette époque.
  • 18. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 18 Casablanca,réhabilitationdelamémoiredeHayMohammadi C U L T U R E Anniversaire-12 siècles d'histoire de Fès Sauvegarder l’authenticité et s'orienter vers l'avenir L a ville de Fès, qui vient de souffler sa 1208ème bougie,continuedesauvegardersonauthenticité, tout en s'orientant vers l'avenir à travers une maîtrise des leviers du développement. Fès, la plus ancienne des villes impériales du Maroc et l'une des prestigieuses cités de l'Islam ne lésine pas sur les moyens pour donner un nouvel élan à son passé glorieux en lançant de grands travaux de restauration de son riche patrimoine. Dans ce cadre, une action tout azimut a été mise en place au service du patrimoine. Le chantier de la restauration de la médina de Fès a atteint son rythme de croisière dans la mesure où la majorité des 26 projets lancés sont achevés. Ce programme, selon l'Agence pour le Développement et la réhabilitation de la ville de Fès (ADER), a franchi des « pas importants » dans sa réalisation grâce à la sollicitude royale et aux efforts déployés par tous les partenaires tant au niveau local qu'au niveau central. Parmi les monuments restaurés figurent les ponts Khrachfiyine et Terrafine, les borjs Sidi Bounafae, Boutouil et Neffara, la bibliothèque Quaraouiyine, le mausolée Sidi Harazem, les murailles de Bab Makina, de jnan Drader, le foundouk Achich, les tan- neries d'AinAzliten, de Sidi Moussa et la première tranche de Dar Dbagh Chouara, outre les medersas de Sbaiyine et de Seffarine. Concernant le traitement du bâti menaçant ruine auquel ont été consacrés des investissements de plus de 615 MDH, le programme de restauration 2013-2017 concerne en tout 26 monuments et sites historiques de la Médina de Fès, près de 4.000 bâtisses menaçant ruine dont 1729 du 1er degré, ainsi que des tanneries, des ponts et des méder- sas édifiées par la dynastie mérinide entre les 13e et 14e siècles. Un effort particulier a été également déployé pour réunir les conditions propices à un décollage économique à la mesure de la grandeur de la ville. Elle a été, dans ce sens, l'une des premières cités à se lancer dans la prépara- tion de son plan développement communal et à de doter de programmes régionaux de développement dans les prin- cipaux secteurs productifs, dont le tourisme, l'artisanat et l'industrie. « Fès Shore » ou « Fès Free Zone » et bien d'autres grands projets industriels à forte valeur ajoutée ont pu donner une nouvelle impulsion au processus de dévelop- pement de la ville. Avec plus de 12 siècles d'histoire, Fès continue de sauvegarder son authenticité tout en s'orientant vers l'avenir. « Fès Shore », qui se veut un pôle industriel high-tech de compétitivité des territoires dédié à l'offsho- ring, a nécessité un coût global de 1,2 milliard de dhs dans l'objectif de générer quelque 15.000 emplois. Il s'assigne pour principaux objectifs de bien position- ner Fès au sein de la stratégie nationale de développement industrielle « Emergence » et d'impulser le développement de nouveaux métiers. Fès-Shore, qui possède des espaces de bureaux et de services s'étendant sur 131.000 m2, of- frira des prestations aux plus grandes entreprises multina- tionales et aux sociétés marocaines spécialisées qui com- mencent à s'y installer. Le nouveau siteActicall qui vient d'être implanté au sein de la zone Fès-Shore peut générer de nombreux emplois qualifiés et des perspectives de carrière. Ce 3è maillon du réseau de parcs intégrés dédiés aux activités de services informatiques, de traitement de données et de processus de métiers, devra accueillir dans un premier temps quelque 140 collaborateurs avec un objectif d'atteindre 250 d'ici la fin de l'année en cours. Les projets des pôles Oued Fès et Aïn Chkef seront, eux-aussi, d'un apport considérable dans le développement de la ville. Le pôle d'aménagement touristique d'Oued Fès, qui s'étend sur une superficie de 171 hectares, nécessite une en- veloppe de 682 millions de dhs (aménagement et construc- tion de terrains de golf) et devra drainer des investisse- ments estimés à 2,58 milliards dhs pour la construction d'hôtels et complexes résidentiels. L'optique culturelle est aussi toujours présente dans l'agenda du développement de la ville. La cité Idrisside qui abrite la plus ancienne uni- versité du monde "Al-Quaraouiyine", s'investit aussi plei- nement dans la promotion de la culture. L'organisation, chaque année, du festival de Fès des musiques sacrées du Monde en est une éloquente illustration. Le Festival de Fès des musiques sacrées du Monde s'assigne pour objectifs de faire connaître à l'international l'image positive de l'Islam à la faveur du langage universel d'ouverture et de paix du soufisme, et à mettre en valeur la position du Maroc en tant que pays d'ouverture, de tolé- rance et de métissage culturel. (*)MAP Par Mohamed El Kansouri* « Les chemins de la mémoire », initiative citoyenne qui s'inscrit dans le cadre du projet « Traces d'espaces-Programme de réparation communautaire de Hay Mohammadi », a été lancée récemment avec pour objectif de réhabiliter la mémoire de ce quartier de Casablanca au travers d'un circuit de plaques signalétiques. Projet soutenu par l'Union européenne (UE), mené? par le Conseil national des droits de l'Homme et mis en oeuvre par la Fondation Caisse de dépôt et de gestion, « les chemins de la mémoire » s'inscrivent dans la perspective de l'inscription de Casablanca sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité. « Les chemins de la mémoire » constituent égale- ment une ressource essentielle pour le territoire de Casablanca. Cette initiative s'inscrit dans le proces- sus de réconciliation de la population locale avec sa mémoire. Plus que la population locale, tout le mon- de est concerne : Les casablancais, tous les Maro- cains, les africains, les européens, etc. En effet, tous les citoyens du monde aspirent a? recouvrir la mé- moire pour mieux appréhender le présent et l'avenir. Autant de plaques et de repères collectifs qui rappel- lent la mémoire des Marocains, héros et martyrs de la conquête de la liberté et de la dignité humaines. Le Projet est actuellement soutenu par la Wilaya de Casablanca, l'Agence Urbaine de Casablanca, les Communes de Hay Mohammadi et l'association Casa mémoire. Cette action a permis la sensibilisation des habitants du quartier au programme de réparation communautaire, à la question des Droits de l'Hom- me et a? la valeur patrimoniale et architecturale ex- ceptionnelle du paysage urbain emblématique de la modernité de Casablanca. Fruit de tables rondes et de féconds échanges, ce projet a permis l'émergence d'un débat démocratique et l'implication citoyenne dans le choix des lieux représentatifs de la mémoire collective.
  • 19. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 19T ec h nologie s Lesproduitsnetatimodésormiascompatible avecIFTTC Lasphèrequirévolutionnel'énergiesolaire Wezzoooombrella,leparapluieconnecté… avecstationmétéo! Gadget Evénement Insolite Si les objets connectés représentent un tel potentiel, c'est justement parce qu'ils sont connectés mais aussi, et surtout, parce qu'ils peuvent alors communiquer ensemble. Alors certes, pas nativement (très rarement tout du moins), mais grâce à des services tiers comme IFTTT. Et les produits Netatmo rejoignent désormais l'aventure. Thermostat, station météo, caméra d’intérieur… Tous peuvent donc être utilisés dans vos recettes. Imaginez un peu : « recevoir une notification lorsque quelqu’un change la température du Thermostat« , « allumer les lumières en rouge lorsqu’un inconnu est détecté par la caméra Welcome« , « envoyer un message Twitter à mes colocataires lorsqu’il y a trop de bruit à la maison« , « jouer la chanson préférée de quelqu’un qui arrive à la maison« … Tout est possible, désormais… pour peu que les services que vous souhaitiez utiliser soit disponible sur IF This Then That. Alors, à vos recettes. Et si vous cherchez de l’inspiration, pourquoi ne pas aller faire un tour sur la page des recettes partagées mettant en scène des produits Netatmo ? I l fallait y penser, il l'a fait. L'architecte allemand André Broessel a inventé une sphère qui concentre l'énergie solaire pour démultiplier la puissance du panneau solaire placé dessous. Résultat: une énergie propre à grand rendement. L’an dernier, son invention, la sphère Rawlemon faisait parler le monde du panneau solaire et des énergies vertes. Aujourd’hui, elle est commercialisée sous différentes formes, du format bureau de dix centimètres de diamètre pour recharger des petits appareils électroniques ( 9 Wh par jour) à l’immense « boule de cristal » monté sur un support design et qui ressemble ainsi à une sculpture, pour alimenter toute une maison en énergie, ou recharger une voiture, mesurant entre 1 mètre et 1,80 mètres. Et en effet, l’idée est d’une grande simplicité, moins la réalisation évidemment. L’architecte est parti du constat que les panneaux solaires ne sont pas efficaces à 100 % car ils ne suivent pas la course du Soleil, ne fonctionnent pas la nuit, ni par temps couvert (au moins pour ceux couramment commercialisés). Le rendement varie donc entre 5 % et 20 %, selon les modèles. Il fallait donc un système qui concentre les rayons, capte plus de lumière et suit le soleil, sans être fragilisé par les événements météorologiques, comme le vent et la pluie. Lui vint ainsi à l’esprit le dessin d’une sphère. L es objets connectés font leur révolution. Lentement, mais sûrement, ils s'invitent dans nos vies, même si, pour l'heure, nous leur cherchons encore parfois une utilité véritable. À quoi pourrait donc bien servir un parapluie connecté ? Faire penser à l'emmener lorsque la météo le demande ou ne pas l'oublier en rentrant, par exemple. Le Wezzoo Oombrella va plus loin. Wezzoo est une application météo pour iOS et Android, application qui offre la possibilité à ses utilisateurs de partager des données dans le but de proposer une information en temps réel. Un service tout à fait complémentaire des services météo existants parce que bien plus précis. Wezzoo peut ainsi savoir que l’orage annoncé sur la région passe en réalité bien loin de chez vous – si tant est, cela va de soi, que les utilisateurs soient au rendez-vous pour partager l’information -. Le parapluie Oombrella est donc en mesure de fournir à son propriétaire des informations météo très précises. Et il participe aussi à étoffer le service Wezzoo grâce à ses capteurs de température, de pression, de luminosité et d’humidité. Une vraie station mobile, en somme, qui partage ses données via la connexion de votre smartphone. Côté autonomie, grâce à sa pile classique CR2032, le Wezzoo Oombrella peut fonctionner deux années durant. Pour les intéressés, un prototype sera présenté au CES et une campagne Kickstarter sera lancée prochainement. Les contributeurs pourront réserver le leur au tarif préférentiel de 59€ – contre 79€ une fois commercialisé -. (Gizmodo.fr) (Gizmodo.fr) (Gizmodo.fr)
  • 20. N°467 Du 22 au 28 janvier 2016 LA VOIX DU CENTRE 20 A genda La santé à l’honneur La 17ème édition de Médical Expo et la 3ème édition du Salon de la Santé des Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) se tiendront, du 24 au 27 mars prochain à la Foire internationale de Casablanca, apprend-on vendredi auprès des orga- nisateurs. Placée sous le thème « Ren- forcement de la coopération islamique pour le développement de la santé », cette édition est initiée par l'Office des foires et expositions de Casablanca (OFEC), en partenariat avec le Centre Islamique pour le Développement et du Commerce (CIDC) et sous l'égide du ministère de la Santé et du ministère délégué chargé du Commerce extérieur. Le Centre islamique a invité 56 pays membres de l'OCI pour prendre part aux activités de Médical Expo 2016 et plusieurs pays ont confirmé leur partici- pation, dont la Jordanie, l'Egypte, la Pa- lestine, la Tunisie, la Turquie, l'Inde, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, la République du Congo, les Emirats Arabes Unies, le Koweït et le Liban. Médical Expo Fès et la musique andalouse Les artistes autodidactes La 21ème édition du festival national de Fès de la musique an- dalouse sera organisée du 5 au 12 mars prochain sous le signe « La protection du patrimoine et son inventorisation ». Devenu un ren- dez-vous incontournable pour les mélomanes et les amateurs de la musique andalouse, cette mani- festation culturelle et artistique prévoit une multitude d'activités culturelles, de soirées artistiques, d'ateliers de travail à laquelle prendra part une pléiade de jeunes musiciens, désireux d'apprendre ce genre musical sublime, en tant que l'un des principaux affluents du patrimoine culturel marocain. Initiée par la Commune urbaine de Fès, ce festival tend à promouvoir et perpétuer ce genre musical hau- tement authentique et à consolider sa place parmi les manifestations nationales et internationales. La 1ère édition du Forum des ar- tistes autodidactes et le vernissage d'une exposition collective intitulée « Droit de créer » en hommage à l'ar- tiste Mohamed Kacimi se tiendront, le 23 janvier au Complexe culturel Sidi Belyout à Casablanca, à l'initiative de l'Association Création et Communi- cation. Dédié aux créateurs autodidactes, ce forum artistique, premier du genre au Maroc, est une plateforme qui af- firme que les artistes autodidactes font beaucoup de sacrifices pour rejoindre les autres dans leurs compétences et leurs savoirs pratiques. Milan Kun- dira disait à ce propos que ce qui dis- tingue l'autodidacte de celui qui a fait des études, ce n'est pas l'ampleur des connaissances, mais des degrés dif- férents de vitalité et de confiance en soi. Festival Forum Les 150 ans d'histoire Une exposition de photos mon- tée actuellement au Musée du ju- daïsme marocain à Casablanca met en lumière 150 ans d'histoire des écoles juives au Maroc, à travers des portraits, des affiches et des photos en noir et blanc, en plus de documents historiques et exhaus- tifs qui permettent aux visiteurs de se remémorer les différentes étapes d'existence de ces écoles au Maroc. Cette exposition, la première du genre au Maroc organisée par la Fondation du patrimoine culturel Judéo-Marocain et l'Alliance is- raélite au Maroc, passe en revue les étapes d'élaboration du réseau des écoles juives dans le Royaume, fondé en 1860. Lors de l'ouverture de cette exposition photographi- que, le Président-Exécutif de la Fondation, Jack Toledano, a don- né un aperçu de l'Alliance Israé- lite Universelle, un Réseau d'éco- les crée en 1860 à Paris et ayant ouvert sa première école au Maroc dans la ville de Tétouan en 1862. « A une époque où la plupart des écoles de l'Alliance israélite ont été fermées dans des pays isla- miques durant les années 1950 du siècle dernier, ces écoles sont res- tées ouvertes au Maroc consacrant de ce fait l'exception marocaine », a-t-il fait remarquer. M. Toledano a souligné, à ce propos, qu'après l'accession du Maroc à son indé- pendance, les écoles de l'Alliance israélite avaient intégré la langue arabe dans leur cursus scolaire en 1961, notant que la majorité de la communauté juive marocaine a étudié dans les écoles de l'Allian- ce et ses membres sont demeurés attachés à leur marocanité. Depuis sa création, le Réseau des écoles de l'Alliance a été un mo- dèle emblématique de coexistence au Maroc qui peut ainsi servir de source d'inspiration pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, estime-t-il. Pour sa part, Ariel Danan, Directeur-ad- joint de la Bibliothèque de l'Al- liance Israélite Universelle à Pa- ris, a indiqué que les écoles juives au Maroc dispensaient des cours à près de 20.000 enfants juifs et non juifs dans la plupart des vil- les marocaines, dans le sillage de la seconde guerre mondiale. Ces écoles ont grandement contribué à affranchir ces élèves du joug de l'analphabétisme, a-t-il dit. Animant une conférence sur « L'Alliance Israélite Universelle au Maroc, 150 ans de combat pour l'éducation », M. Danan a indiqué qu'après le recouvrement par le Maroc de son indépendance, les écoles juives ont élaboré un modè- le d'enseignement varié qui prend en compte le nouveau contexte social du Royaume. Et de préci- ser qu'actuellement, l'Alliance is- raélite gère 4 écoles à Casablanca accueillant 640 élèves (345 musul- mans et 295 juifs), ajoutant que le taux de réussite au baccalauréat dans l'Académie de Bordeaux, qui s'élevait à 100 pour cent, confirme la qualité de l'enseignement fourni par ces écoles. L'exposition a aussi été l'occa- sion pour la présentation par le Dr. Rafael Sifrai d'un exposé sur ''L'histoire ancienne d'ornements amazighs, entre mémoire et oubli'', mettant en lumière l'histoire de ces ornements qui, a-t-il dit, sont le pa- trimoine commun entre musulmans et juifs marocains, en particulier dans les régions montagneuses. Plusieurs personnalités ont assisté à cette exposition parmi elles M. Mustapha Bakkoury, Président du Conseil de la région Casablanca- Settat et M. Serge Berdugo, Secré- taire général du Conseil des Com- munautés israélites du Maroc. Exposition des écoles juives au Maroc Marguerite Comédie dramatique de Xavier Giannoli (France - 2015 - 2H07) avec Catherine Frot, André Marcon, Michel Fau, Denis Mpunga, … Paris, années 20. Une riche aris- tocrate vit dans l’illusion d’être une grande cantatrice. Autour d’elle, se presse un auditoire de mondains et d’obligés qui ne manquerait pour rien l’occasion de la flatter publi- quement tout en la moquant secrè- tement. Giannoli s’inspire de la vie de Florence Foster Jenkins et reprend ses thèmes favoris – l’im- posture, la transfiguration, le trou- ble narcissique, la réinvention de soi – dans une œuvre subtile qui tient autant de lacomédie que de la tragédie. à la fois ridicule et bou- leversante, cruelle et empathique, Catherine Frot est exceptionnelle ! Comédie Dimanche 24 janvier à 11H00 I Théâ- tre 121-Casablanca