1. MAIRE SORTANT
(étiquette)
POPULATION
RÉSULTATS À LA
PRÉSIDENTIELLE 2017
(5 premiers candidats)
CANDIDATS DÉCLARÉS
(étiquettes)
ÉLECTIONS
MUNICIPALES
2020 Montélimar
Contexte et
enjeux
Longtemps dirigée par des maires de
gauche, que ce soit sous l’étiquette
radicale ou socialiste, Montélimar a
connu un changement politique en
1989, avec la victoire d’un candidat de
droite (UDF), changement qui s’est
confirmé dans la durée, la municipalité
étant resté à droite depuis ces 30
dernières années.
Elu en 2001, le maire actuel, Franck
Reynier a été réélu par la suite en 2008
et 2014. Aux dernières élections, il a
réussi à se faire élire dès le premier
tour face à la gauche et au Front
National, avec 52% des voix, profitant
de l’absence de concurrence à droite.
Cette année, il brigue un quatrième
mandat, dans un contexte qui
s’annonce beaucoup plus compliqué.
Lors de l’élection présidentielle de
2017, Montélimar a connu des résultats
plutôt proches de ceux observés à
l’échelle nationale, même si la ville a
placé Marine Le Pen en tête avec
23,2% des voix, devant Emmanuel
Macron (22,6%), François Fillon
(20,6%) et Jean-Luc Mélenchon
(19,1%). Les résultats des quatre
principaux candidats à l’échelle de la
ville sont donc proches de ceux obtenus
sur l’ensemble du pays. Même constat
pour les élections européennes, où la
liste du Rassemblement National est
arrivée en tête avec 25,2% des
suffrages, devant celle de la République
en Marche (22%) et d’Europe Ecologie
Les Verts (14%).
Comme en 2014, la gauche montilienne
se présente sous le signe de l’unité,
avec une seule liste. La tête de liste,
déjà candidate en 2001 et 2008 et
colistière du candidat de la gauche en
2014, Catherine Coutard est donc une
candidate expérimentée. Membre du
Mouvement Républicain et Citoyen, elle
a également été candidate aux
élections européennes de 2019 sur la
liste de la France Insoumise.
Elue députée en 2017, la candidate de
la République en Marche Alice Thourot
se présente en représentante de la
majorité présidentielle, mais dans un
contexte beaucoup moins favorable à la
République en Marche que celui de juin
2017 qui avait permis son élection à la
députation.
ꟷ Catherine COUTARD (Union
de la gauche)
ꟷ Alice THOUROT (LREM)
ꟷ Franck REYNIER
(Mouvement radical)
ꟷ Julien CORNILLET (Les
Républicains)
ꟷ Ludovic REYNIER
(Rassemblement National)
ꟷ Le Pen (23,2%)
ꟷ Macron (22,6%)
ꟷ Fillon (20,6%)
ꟷ Mélenchon (19,1%)
ꟷ Hamon (5,3%)
39 037 habitants
Franck Reynier (Mouvement
radical)
25 février 2020
2. ÉLECTIONS
MUNICIPALES
2020
A droite, le maire sortant Franck
Reynier est dans une situation plus
difficile qu’en 2014. En effet, une autre
liste de droite, soutenue par Les
Républicains bien que le candidat n’ait
pas été officiellement investi sera
présente, dirigée par Julien Cornillet,
fils de l’ancien maire Thierry Cornillet
(1989-1999). Cette candidature à droite
pourrait mettre en ballotage le maire
sortant.
Enfin, le Rassemblement National
présentera une liste dirigée par Ludovic
REYNIER. Si le parti réalise de bons
scores aux élections nationales à
Montélimar, il n’avait récolté « que »
18% des voix lors de la précédente
élection, malgré la présence du
président du Front National de la
Jeunesse, Julien Rochedy, comme tête
de liste.
Ce que disent
les sondages :
Dans ce contexte, l’IFOP a réalisé une
enquête pour les Républicains en
octobre 2019, enquête publiée
quelques mois plus tard :
Avec cinq candidatures testées, le
contexte s’annonce très différent de
l’élection municipale de 2014. Si la
gauche unie est créditée d’un score
(25%) plutôt proche de celui réalisé en
2014, le maire sortant ne pourrait pas
prétendre à une victoire dès le premier
tour, puisqu’il ne bénéficie que de 31%
des intentions de vote. Ce dernier subit
la concurrence d’Alice Thourot,
candidate LREM (16% des intentions
de vote) et de Julien Cornillet pour Les
Républicains (18%). La liste du
Rassemblement National
n’enregistrerait que 10% des intentions
de vote, subissant elle aussi la
multiplication des candidatures.
En cas de candidature unique à droite
(alliance Reynier-Cornillet), qui parait
peu probable, la liste de droite
enregistrerait 43% des voix, contre
28% pour la gauche, 16% pour LREM
et 13% pour le RN.
Au second tour, quelle que soit
l’hypothèse testée, le maire sortant
arriverait en tête, mais avec des
situations très différentes. La situation
la plus difficile pour Franck Reynier
serait celle d’une quadrangulaire avec
une droite divisée. Il arriverait alors en
tête avec 34% des voix, devant la
gauche (27%), les Républicains (24%)
et LaREM (15%). En cas d’alliance
avec LaREM, la candidature du maire
sortant bénéficierait d’un meilleur
score, bien que plutôt faible : 39% des
voix, devant les Républicains (32%) et
la gauche (29%). En revanche, en cas
d’union de la droite, les chances du
maire apparaissent plus élevées : si la
liste de Franck Reynier fusionnait avec
celle de Julien Cornillet, elle obtiendrait
52% des votes, contre 29% pour la
gauche et 19% pour LaREM.
Pourquoi suivre
l’élection :
La division de la droite apparait donc
comme le principal enjeu et la
principale nouveauté de ce scrutin. Si
le maire sortant apparait en bonne
position pour être réélu, il va devoir
faire face à une élection plus contestée
et difficile qu’en 2014.
Montélimar
25 février 2020