1. MAIRE SORTANT
(étiquette)
POPULATION
RÉSULTATS À LA
PRÉSIDENTIELLE 2017
(5 premiers candidats)
CANDIDATS DÉCLARÉS
(étiquettes)
ÉLECTIONS
MUNICIPALES
2020 Besançon
Contexte et
enjeux
Besançon présente un vif intérêt pour
les élections municipales à venir et cela
à plusieurs titres. Il s’agit, avec Lyon,
d’une des rares villes de plus de 100
000 habitants détenus par La
République en Marche. Le maire
sortant, Jean-Louis Fousseret, élu sous
l’étiquette socialiste depuis 2001, avait
en effet rallié La République en Marche
en juin 2017 et était devenu président
de « Tous Politiques ! » l’institut de
formation du parti présidentiel. Mais M.
Fousseret ne se représentant pas, la
situation paraît ouverte et à risque pour
LaREM : la candidate EELV est
parvenue à réunir derrière elle une
grande partie de la gauche tandis que
la liste officielle La République en
Marche doit affronter une liste
dissidente (cette dernière bénéficiant de
plus du soutien du maire sortant !).
A cet égard, le parti écologiste a
clairement identifié Besançon comme
une ville « gagnable ». La capitale de la
Franche-Comté est, en effet, une ville
ancrée à gauche depuis longtemps. La
ville a, en effet, été tenue par la SFIO
puis le PS depuis 1953 et n’a connu,
depuis, que 3 maires : Jean Minjoz, de
1953 à 1977, Robert Schwint de 1977 à
2001 et Jean-Louis Fousseret, de 2001
à aujourd’hui.
En 2014, Besançon avait vu s’affronter
10 listes officiellement investies pour
remporte la mairie, dont la liste de
Jean-Louis Fousseret, qui se présentait
pour un troisième mandat. Dans un
contexte national difficile pour le PS, ce
dernier l’avait emporté de peu, à l’issue
d’une triangulaire face à Jacques
Grosperrin représentant de l’UMP
(44,40%) et le candidat du Front
National Philippe Mougin (8,20%).
En 2017, Emmanuel Macron est arrivé
en tête du 1er tour avec un score
légèrement supérieur à celui réalisé au
niveau national (26,44%) suivi de près
par Jean Luc Mélenchon (25,55%).
François Fillon (18,50%) et Marine Le
Pen (13,80%) réalisèrent, eux, des
scores plus faibles qu’au niveau
national. Aux élections européennes de
2019, la liste LaREM-Modem est
arrivée en première position (24,02%)
alors que la liste Europe Ecologie Les
Verts se place en deuxième position
avec 18,63% des voix et réalise un
score plus important qu’au niveau
national, lui permettant de nourrir
beaucoup d’espoir pour les prochaines
élections municipales.
Les résultats de ces élections
municipales de 2020 s’annoncent
toutefois très serrés et teintés
d’incertitudes. Le maire sortant Jean-
Louis Fousseret ne briguant pas de
quatrième mandat, les prétendants sont
nombreux pour lui succéder. C’est au
sein d’un paysage politique
extrêmement morcelé que 9 candidats
se présentent et rendent les pronostics
particulièrement complexes :
N. Friess (Lutte ouvrière)
C. Arnoux (Liste citoyenn-LFI,
« Besançon verte et solidiare »)
A. Vignot (EELV-G.s-PCF-PRG-
PS, « Besançon par nature »)
E. Alauzet (LREM, « L’écologie
positive »)
L. Fagaut (LR, « Besançon
maintenant ! »)
J. Ricciardetti (RN, « Changeons
Besançon »)
J-P. Allenbach (MFC, « Les
régionalistes »)
A. Cordier (sans étiquette,
« Ensemble ! »)
K. Bouhassoun (sans étiquette,
« Bisontines, Bisontins»)
ꟷ E. Macron (26,44%)
ꟷ J-L. Mélenchon (25,55%)
ꟷ F. Fillon (18,50%)
ꟷ M. Le Pen (13,80%)
ꟷ B. Hamon (8,69%)
119 249 hab. (2017)
Jean-Louis Fausseret (PS)
27 février 2020
2. ÉLECTIONS
MUNICIPALES
2020
• Nicole Friess est candidate pour Lutte
Ouvrière, ancienne employée de
l’hôpital public, elle était déjà tête de
liste lors des deux précédents scrutins
et représentera une nouvelle fois le
parti d’extrême gauche pour cette
élection municipale.
• La France Insoumise de son côté a
apporté son soutien au collectif citoyen
« Besançon verte et solidaire » mené
par Claire Arnoux qui fut candidate
pour les élections législatives de 2017
pour la France Insoumise à Besançon
et pour les élections municipales de
2014 sur une liste Front de gauche.
• Anne Vignot sera tête de liste pour
une liste d’union de la Gauche portée
par Europe Ecologie Les Verts, «
Besançon par nature ». Présidente du
groupe EELV au conseil municipal et
adjointe à l’environnement pour la
mandature actuelle, Anne Vignot est
d’abord parvenue à construire une
alliance entre EELV, le Parti
communiste et l’association « A gauche
citoyens ! ». Alors que le PS avait dans
un premier temps désigné Nicolas
Bodin comme tête de liste, ce dernier a
finalement retiré sa candidature au
profit des écologistes face à la menace
d’un éparpillement de la gauche et la
crainte de faire basculer la mairie après
70 ans de socialisme.
• Pour ces élections municipales à
Besançon LaREM a traversé un climat
complexe teinté de divisions. Éric
Alauzet s’est déclaré candidat dès
2018. Cet ancien membre du parti
Europe Ecologie Les Verts (et déjà
candidat à la mairie en 2001 sous cette
étiquette), fut ensuite adjoint à
l’environnement lors du premier mandat
de Jean-Louis Fousseret. Elu député
une première fois en 2012 avec le parti
EELV, il s’est représenté en 2017 avec
le soutien non officiel de LaREM qui ne
lui a pas opposé pas de candidat. Son
investiture par le parti présidentiel a été
officialisée en juillet 2019 alors
qu’Alexandra Corbier, une autre
candidate, s’était présentée à
l’investiture. En tant que référente En
Marche du Doubs, elle a tenté de faire
appel de la décision en invoquant le
manque de parité dans la désignation
des têtes de liste aux municipales avec
le soutien de Marlène Schiappa.
• Alexandra Cordier a tout de même
décidé de se présenter sans
investiture, et mène une liste sans
étiquette « Ensemble ! » qui compte,
parmi ses soutiens, l’actuel maire Jean-
Louis Fousseret, présent sur la liste à
la 56ème position.
• Le parti Les Républicains a décidé
pour cette élection de désigner Ludovic
Fagaut comme tête de la liste «
Besançon maintenant ! ». Vice-
président du département du Doubs, il
fut également candidat aux dernières
législatives où il a notamment affronté
Éric Alauzet au second tour. Il peut
compter sur le soutien de l’ex-candidat
de la droite, le sénateur Jacques
Grosperrin.
• Jacques Ricciardetti, quant à lui,
représente la liste « Changeons
Besançon » soutenu par le
Rassemblement National. Il exerce,
actuellement, le mandat de conseiller
régional de Bourgogne Franche-Comté
depuis 2015 mais aussi celui de maire
depuis 2001 dans la commune de
Tressandans comptant 24 habitants.
• Enfin, Jean-Philippe Allenbach se
présente comme candidat du
mouvement autonomiste Mouvement
Franche-Comté (MFC), dont il est le
fondateur et le président, avec la liste «
Les régionalistes ». Et Karim
Bouhassoun, conseiller du cabinet de
la présidente de région Bourgogne
Franche Comté représente, lui, une
liste citoyenne « Bisontines, Bisontins »
issue du même mouvement dont il est
le cofondateur.
Ce que disent
les sondages
En janvier 2020, un sondage testant
une hypothèse de premier tour avec
toutes les listes déclarées, à ce jour, a
été réalisé par nos confrères d’Ipsos :
• La candidate du rassemblement de la
gauche et des écologistes, Anne Vignot
recueillerai 34% des suffrages et se
hisserai donc en tête de ce premier
tour.
• Éric Alauzet, candidat investi par le
parti présidentiel, LaRem se hisse à la
deuxième place à 23%.
• Suivi par le parti Les Républicains
représenté par Ludovic Fagaut, sa tête
de liste avec 15% d’intention de vote.
• Enfin, le candidat Jacques Ricciardetti
investi par le Rassemblement National
enregistre 10% des intentions de vote
et se retrouve en quatrième position de
ce scrutin.
Ce sondage présente un rapport de
force qui penche en faveur d’Anne
Vignot, la candidate des écologistes.
Mais, l’étude datant, maintenant de
plus d’un mois et demi et sans
hypothèse de second tour, il apparait
difficile d’entrevoir une issue possible à
ce scrutin des élections municipales à
Besançon.
Pourquoi suivre
l’élection ?
ꟷ Parce que c’est une ville identifiée
comme « prenable » par les
dirigeants d’Europe Ecologie Les
Verts comme Yannick Jadot, après
son très bon score aux dernières
européennes.
ꟷ Parce qu’elle montre les difficultés
qu’a La République en Marche pour
s’implanter localement.
ꟷ Et enfin, parce que pour la première
fois depuis 1953 la ville peut être
perdue par la gauche.
Besançon
27 février 2020