1. MAIRE SORTANT
(étiquette)
POPULATION
RÉSULTATS À LA
PRÉSIDENTIELLE 2017
(5 premiers candidats)
CANDIDATS DÉCLARÉS
(étiquettes)
ÉLECTIONS
MUNICIPALES
2020 Montpellier
Contexte et
enjeux
Ancrée à gauche, la ville de Montpellier
a longtemps été un bastion socialiste.
Elu en 1977, George Frèche a ainsi
conservé le pouvoir pendant 5 mandats,
jusqu’à son passage à la présidence du
conseil régional du Languedoc-
Roussillon en 2004, date à laquelle
Hélène Mandroux, socialiste également,
lui a succédé avant d’être élue à son
tour en 2008. En 2007 et en 2012, c’est
également le candidat socialiste qui est
arrivé largement en tête au premier tour
de la présidentielle dans cette ville.
Pour autant, en 2014, Philippe Saurel (à
l’époque adjoint PS à la culture, exclu
du parti pour dissidence) qui se
présente sous l’étiquette divers gauche,
crée la surprise en gagnant la
quadrangulaire qui l’oppose au
socialiste Jean-Pierre Moure, au
candidat de droite Jacques Domergue
et à la candidate d’extrême droite
France Jamet.
Aujourd’hui, Montpellier n’est donc plus
– comme la majorité des villes en
France – socialiste, mais reste une ville
de gauche : si Emmanuel Macron (que
Philippe Saurel a soutenu lors de la
présidentielle) réalise un très bon score
au second tour (77,67%), lors du
premier tour, c’est Jean-Luc Mélenchon
qui arrive très nettement en tête des
votes avec un score de 31,46%.
Aux européennes, la liste soutenue par
La République En Marche – pour
laquelle le maire a appelé à voter afin
de lutter contre l’extrême droite – arrive
en tête (22,77%), mais la liste
écologique réalise également un très
bon score et arrive seconde (19,53%), 6
points au-dessus de la moyenne
nationale.
À l’approche de l’élection municipale et
neuf ans après la mort de Georges
Frêche, l’incertitude et la division
règnent à Montpellier avec un record de
14 candidats déclarés :
Le maire sortant, Philippe Saurel, a
confirmé sa candidature le 19 février
(jusqu’alors, une opération au genou
l’empêchait opération au genou
l’empêche de commencer sa
campagne), et a été rejoint par son
adversaire aux municipales de 2014 et
ancien leader de la droite à Montpellier,
Jacques Domergue.
Malgré le soutien de Philippe Saurel au
parti présidentiel, La République en
Marche a fait le choix d’investir un
candidat, en la personne de Patrick
Vignal, ancien socialiste aujourd’hui
député de La République En Marche de
l’Hérault. Après une candidature
indépendante, Anne Brissaud (Nouveau
Centre) a rallié Patrick Vignal. C’est
également le cas de Fernand Maraval
(Citoyens démocrates solidaires).
P. Saurel (à confirmer) (DGche)
S. Trousselier (liste ouvrière d’unité)
M. Chaynes (Lutte ouvrière)
A. Doulain (Liste citoyenne « #Nous
Sommes » + LFI)
C. Ollier (Génération.s – GE Ecologie
- RdG – Confluence)
C. Mantion (EELV)
JL. Roumégas (Ecologie)
M. Delafosse (PS –PCF - PRG)
P. Vignal (LREM – NC – CDS
M. Altrad (liste « le cœur et l’action »)
Alex Larue (LR-UDI)
Kamy Nazarian (UPR)
Olaf Rokvam (RN)
Rémi Gaillard
ꟷ J-L Mélenchon (31,46%)
ꟷ E. Macron (24,69%)
ꟷ F. Fillon (15,79%)
ꟷ M. Le Pen (13,32%)
ꟷ B. Hamon (8,9%)
288 600 hab. (2017)
Philippe Saurel (Divers Gauche)
3 mars 2020
2. ÉLECTIONS
MUNICIPALES
2020
Malgré de bons résultats aux élections
européennes, et forts d’un contexte où
les Montpelliérains subissent de plus
en plus fortement les conséquences du
réchauffement climatique, les
écologistes ont rarement été autant
divisés. En effet, alors qu’elle avait
gagné l’investiture par des primaires et
arrivait en tête des sondages Clothilde
Ollier a perdu le soutien de son
parti mi-janvier mais maintient sa
candidature à la tête d’une liste
écologique indépendante (et conserve
pour le moment le soutien des
Radicaux de Gauche, de Confluence –
qui comprend des dissidents de la
France Insoumise – , et de
Génération.s).
Lors de l’assemblée générale du 4
février, Europe Ecologie les Verts a
investi en tête de liste Coralie Mantion,
architecte de métier et porte-parole
actuelle de EELV à Montpellier. À noter
qu’à l’instar de Clothilde Ollier, Jean-
Louis Roumégas maintient sa
candidature dissidente.
La France Insoumise, qui ne présente
pas de candidats à Montpellier, se voit
pour sa part partagée entre le soutien
officiel à la liste citoyenne
#NousSommes menée par Alenka
Doulain et les Insoumis qui soutiennent
Clothilde Ollier, au travers du
mouvement Confluence
Le parti socialiste a pour sa part investi
Michaël Delafosse, ancien adjoint
d’Hélène Mandroux, puis colistier de
Jean-Pierre Moure lors des municipales
de 2014, qui fait actuellement partie de
l’opposition municipale de gauche. Sa
candidature est également soutenue
par le PCF et le PRG. Les
Républicains, arrivés en troisième
position après le Parti socialiste aux
élections municipales de 2014 avec
Jacques Domergue, ont investi Alex
Larue, conseiller municipal assez peu
connu du grand public contrairement à
son prédécesseur. Il est également
soutenu par l’UDI.
À l’extrême gauche, deux listes se sont
déclarées : le 20 février, Maurice
Chaynes – déjà candidat en 2014 – a
déposé sa candidature pour Lutte
ouvrière et, au dernier moment, Sylvie
Trousselier – représentant la liste
ouvrière d'unité - Montpellier 100 %
services publics – s'est ajoutée aux
treize candidats déjà déclarés.
Mohed Altrad, homme d’affaires
milliardaire président du Montpellier
Hérault rugby, qui n’a pas reçu le
soutien de La République en Marche
comme il le souhaitait, a décidé de se
présenter sans étiquette et compte à
présent sur sa notoriété pour gagner
l’élection. Il souhaite, avec sa liste « le
cœur et l’action » « redonner à
Montpellier ce que la ville (lui) a
apporté ».
Kamy Nazarian, 23 ans, a été investi
par l’UPR. De son côté, Olaf Rokvam
représentera le Rassemblement
National. Ces deux candidats sont
assez peu connus du grand public.
Enfin, Rémy Gaillard, humoriste et
youtuber, se présente sans parti afin de
défendre notamment la cause animale,
pour laquelle il est déjà très engagé.
Ce que disent
les sondages
Dans une ville où les candidats sont
nombreux et où les incertitudes
peuvent être importantes, un certain
nombre de sondages ont été réalisés,
et donnent les enseignements suivants:
Dans un paysage politique éclaté, et
avant que EELV ne retire l’investiture à
Clothilde Ollier, deux listes avaient
l’avantage : la liste EELV et la liste
DVG de Philippe Saurel (autour de
20%) avec un léger avantage à la
première. Un sondage plus récent –
réalisé en février par Opinionway pour
Métropolitain – prenant en compte les
divisions chez les verts, en montre
l’impact négatif pour ces derniers. En
effet, aucune liste ne semble vraiment
se distinguer des autres : Clothide
Ollier atteint 9% des intentions de vote,
Coralie Mantion 7% et Jean-Louis
Roumégas 5%. Quant à Philippe
Saurel, il arrive en tête des intentions
de vote au premier tour (à 25%).
Plusieurs listes pourraient obtenir
autour de 10% des suffrages
exprimées et seraient donc en mesure
de se maintenir au second tour :
ꟷ La liste soutenue par FI (à 7%)
ꟷ La liste de Rémy Gaillard (à 8%)
ꟷ La liste du PS (à 12%)
ꟷ La liste Mohed Altrad (à 10%)
ꟷ La liste RN (à 7%)
Cet éclatement rend difficile la
projection dans le second tour et la
question des alliances décisives
Pourquoi suivre
l’élection ?
ꟷ Parce que dans cette 7ème ville de
France, la situation est
particulièrement ouverte
ꟷ Parce que Europe Ecologie les Verts,
qui était bien placé pour faire un bon
score dans cette ville, risque de
souffrir d’une très forte division
Montpellier
3 mars 2020