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Exposition : « STILL » de Trine Søndergaard
20 mars – 26 mai 2019
Maison du Danemark
142, Avenue des Champs-Élysées – 75008 Paris, France
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75Après la déclaration d’indépendance de 1581,
les Pays-Bas du Nord s’efforcent d’exalter un
mode de vie libéral, puritain et bourgeois chère-
ment acquis. Frans Hals, dont les parents ont dû
fuir la sanglante répression espagnole à Anvers
pour venir se réfugier dans les Provinces-
Unies à Haarlem, apprend du peintre et écri-
vain maniériste Karel van Mander à se faire le
héraut de ces nouveaux rois du commerce, en
peignant de gigantesques et glorieuses mises
en scène de milices et de familles nombreuses,
tout à la joie de se réunir. Deux siècles plus tard,
Vilhelm Hammershøi, né dans un Danemark
humilié – qui a perdu la Norvège, puis les duchés
de Schleswig et de Holstein –, se recroqueville
aux dimensions de la chambre et du salon,
dans une peinture confinée qui suit le repli de
l’ancienne puissance danoise. S’enfermant
dans Copenhague comme Hals dans Haarlem,
Hammershøi reprend la stratégie de survie
du hygge, ce sentiment nordique de bien-être
profond, que l’on éprouve lorsqu’on est bien au
chaud chez soi.
Hals et Hammershøi,
enfermés volontaires
Une réunion de famille – Les Portraits de Frans Hals
Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
Jusqu’au 19 mai 2019
Commissariat : Liesbeth de Belie 
Fondation Custodia, Paris
Du 8 juin au 25 août 2019
Commissariat : Liesbeth de Belie 
Hammershøi, le maître de la peinture danoise
Musée Jacquemart-André, Paris
Du 14 mars au 22 juillet 2019
Commissariat : Jean-Loup Champion, Pierre Curie
Trine Søndergaard. Still
Maison du Danemark, Paris
Du 19 mars au 26 mai 2019
Vilhelm Hammershøi.
Hvile, dit aussi Repos.
1905, huile sur toile, 49,5 x 46,5 cm.
Musée d’Orsay, Paris.
PAR EMMANUEL DAYDÉ
Si la peinture du Nord a pratiqué l’internement volontaire, c’est pour
fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve. Aux grands portraits de famille
gesticulant dans d’obscurs bosquets du Hollandais Frans Hals, récemment
retrouvés et rassemblés, répondent les rares intérieurs métaphysiques
anémiés, avec femme seule, du Danois Vilhelm Hammershøi. À la
fondation Custodia comme au musée Jacquemart-André, le hygge
nordique n’a rien du cocooning.
/ DÉCOUVRIR /
76
S’il commence par peindre un Banquet dans le
parc (aujourd’hui disparu), Frans Hals tourne
vite le dos à la peinture de plein air hollandaise
de ses contemporains Ruysdael, Van Goyen ou
Hobbema en ne peignant plus que des portraits
de groupes ou de figures isolées. Reclus le plus
souvent dans des intérieurs domestiques, les
bons vivants halsiens, commerçants enrichis
mais aussi acteurs, esclaves ou prostituées,
s’isolent parfois dans d’obscurs coins de parc,
à l’extérieur de la ville de Haarlem, révélant tout
juste quelques morceaux de nature sur les bords
extrêmes du tableau. À Haarlem, quoiqu’accusé
de mener une vie dissipée, l’artiste connaît inti-
mement les joies et les peines de la paternité
pour s’être marié deux fois, et avoir été père de
trois puis de onze enfants. Avec un Portrait de
mariage de son cher ami Isaac Massa, marchand
habile et diplomate cultivé, le peintre s’inspire
de la pose décontractée adoptée par Rubens
pour se représenter avec sa première épouse
Isabella Brant. Figurant un Massa nonchalam-
ment allongé, visiblement satisfait de lui-même
et vêtu à la dernière mode de France, Hals lui
adjoint sa femme Beatrix, vêtue de ses plus
beaux atours, qui sourit d’aise en s’appuyant
négligemment sur son mari, le visage empour-
pré jaillissant d’une impressionnante fraise
blanche en « meule de moulin ». La confusion
intime des vêtements noirs de l’homme avec
le corsage violacé sombre de la jeune femme
débouche sur une symphonie d’outrenoir à la
Soulages, zébrée de touches contradictoires qui
transforment le noir en lumière.
Peu après le triomphe que lui vaut cet éblouis-
sant double portrait, Hals reçoit la commande,
vers 1623-25, d’un gigantesque Portrait de la
famille Van Campen dans un paysage. Mesurant
3 m 30 par 1 m 50, ce tableau approchait à l’ori-
gine la taille du Banquet des officiers du corps des
Chants du bouc de Frans Hals
/ DÉCOUVRIR /
77
archers de saint Georges, une milice locale dont il
fait partie au titre de porteur de mousquet. Peut-
être endommagée au cours des siècles, mais
très certainement trop grande pour pouvoir être
accrochée sur les murs d’un particulier, la toile
est démantelée en plusieurs morceaux à la fin
du XVIIIe
siècle. Il a fallu attendre les années
1960 pour que soit confirmé le rapprochement
entre un portrait de groupe, appartenant à la
collection du vicomte Boyne (aujourd’hui au
musée de Toledo, USA), et La Charrette à bouc
acquise par les Musées royaux de Bruxelles, qui
figure deux enfants menant un bébé dans une
carriole tirée par un bouc – première appari-
tion de ce motif dans l’histoire de la peinture
hollandaise. Longtemps demeurée invisible
sous les repeints, la figure coupée d’une qua-
trième jeune fille sur le bord droit suggère dès
son apparition un prolongement du tableau. En
1972, l’historien de l’art allemand Claus Grimm
propose de poursuivre cet élargissement en
adjoignant aux deux toiles un autre petit portrait
de jeune garçon appuyé contre un tronc d’arbre,
visiblement découpé dans une composition de
plus grande ampleur. Ce portrait ayant été
localisé récemment, la restauration complète,
achevée en 2016, de La Charrette à bouc a permis
de reconstruire presque entièrement le Portrait
de la famille Van Campen à partir de ces trois
fragments, et de rendre à cette gigantomachie
intime mutilée son état de chef-d’œuvre absolu.
Riche marchand drapier originaire de Leyde, de
religion catholique, Van Campen passe pour
avoir eu quatorze enfants avec son épouse Maria
Jorisdr. Son portrait de groupe pourrait avoir été
commandé à l’occasion du vingtième anniver-
saire de mariage du couple – nul ne se doutant
qu’un quatorzième enfant allait encore naître.
C’est cette petite fille ravisée que Salomon de
Bray devait repeindre plus tard, à l’extrême
gauche, devant le panier de pommes renversé,
en un style autrement plus raide.
Frans Hals.
De gauche à droite :
La Famille Van Campen dans un paysage.
Vers 1623-25, huile sur toile, 151 x 163,6 cm.
Toledo Museum of Art, Toledo (Ohio).
Enfants de la famille Van Campen avec une voiture tirée par un bouc.
Vers 1623-25, huile sur toile, 152 x 107,5 cm.
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles.
Portrait d’un jeune garçon de la famille Van Campen.
Vers 1623-25, huile sur toile, 54 x 47,4 cm.
Collection particulière.
/ DÉCOUVRIR /
78
79
Peindre d’un seul coup
Il faut attendre les années 1640 pour que Hals
retrouve son souffle épique, en peignant presque
grandeur nature deux nouveaux portraits de
groupes familiaux. Dans le Portrait d’une famille
dans un paysage du musée Thyssen-Bornemisza,
les mains ostensiblement jointes du mari et de la
femme dans le déport gauche du tableau viennent
sceller la force de leur union. Ce que viennent
confirmer le regard dévoué de leur fille et le
sourire espiègle de leurs fils, au même titre que
celui d’un jeune Noir, au col de batiste suggéré
par de rapides traits de peinture blanche – trop
élégant pour être esclave et qui tient un étendard
à la main derrière l’épouse. On songe devant ce
silencieux dialogue de peau blanche et de tissus
noirs à ce que disait Van Gogh, qui admirait chez
Hals « des mains qui vivaient, mais qui n’étaient
pas “terminées”, dans le sens que l’on veut
donner maintenant par force au mot “finir” ».
Devant l’autre Portrait de famille dans un paysage
de la National Gallery de Londres, nul doute
que le Néerlandais se serait encore écrié : « Et
les têtes aussi, les yeux, le nez, la bouche, faits
des premiers coups de brosse, sans retouches
quelconques. Peindre d’un seul coup, autant que
possible, en une fois ! Quel plaisir de voir ainsi
un Frans Hals ! » Moins vaste mais plus agité, cet
ultime et crépusculaire chef-d’œuvre familial –
même si le père, entouré de sa femme, de ses
sept enfants et d’une nourrice tenant un bébé
dans les bras, apparaît au centre, comme le veut
la bienséance – fait montre d’une incroyable
audace et d’une sidérante virtuosité. Conçues
directement sur la toile, avec de la peinture
noire rehaussée de gouttes de lumière blanche,
les figures, emportées par une touche vibrion-
nante et adossées à un grand ciel chargé d’orage,
dénotent, dans leurs gestes et leurs regards,
d’une bouleversante humanité, que Vélasquez
lui-même ne réussit pas à approcher. Comme
l’écrit son premier biographe, l’austère théolo-
gien catholique Theodorus Schrevelius : « Les
tableaux de Hals sont imprégnés de tant de force
et de vitalité qu’ils paraissent respirer et vivre. »
Soirs de neige d’Hammershøi
Respirer et vivre, c’est ce qui paraît manquer
aux toiles oppressées et étouffées de Vilhelm
Hammershøi. La modernité du peintre danois,
longtemps occultée, précède celle de son temps
plutôt qu’elle ne la suit, car son modèle de la
chambre close s’oppose à l’utopie moderniste du
décloisonnement. Cet enfermement en un Nord
intérieur, Hammershøi l’emprunte à la peinture
hollandaise du XVIIe
siècle, qu’il étudie très tôt,
dès 1888. Souvent qualifié de « Vermeer danois »,
il peint des drames minuscules que constituent
la lecture d’une lettre, une leçon de musique
ou simplement la répétitivité du temps domes-
tique. Représentant de manière obsessionnelle,
comme il le dit lui-même, « quelque chose avec
ma femme dedans », l’artiste donne en 1905
avec Hvile (« Repos ») comme une version inver-
sée de La Jeune Fille à la perle (léguée dès 1903
au Mauritshuis de La Haye). Tournant la tête, la
mystérieuse jeune femme offre, au lieu du scin-
tillement des perles, l’éclat nu de sa nuque. Ses
extraordinaires vues désolées de la campagne
danoise, avec leurs horizons bas et leurs ciels
vastes, rappellent également les paysages plats
de Jacob van Ruisdael – annonçant même la
« beauté générale » des paysages cosmiques de
Mondrian, réduits à une ligne et à des surfaces
planes. L’inquiétante domesticité d’Hammershøi
se révèle tout aussi poreuse au caravagisme
obscur de Frans Hals. La sévérité des figures et
le regard tourné vers le spectateur de son grand
tableau manifeste Cinq portraits (1901-02) s’ins-
pirent des visages puritains des cinq Régents de
l’hospice des vieillards de Hals. Voire du Portrait
d’homme en gris de Jacquemart-André, dont le
bras droit adopte la même position que celle de
Willumsen qui nous regarde les yeux dans les
yeux sur la toile du Danois. En rassemblant cinq
de ses proches, l’architecte Bindesbøll, le critique
Madsen, les peintres Willumsen et Holsøe, sans
oublier son frère cadet Svend – peintre lui aussi –,
autourd’unelonguetable,faiblementéclairéepar
deux maigres bougies, Hammershøi ambitionnait
de célébrer un nouvel âge d’or danois en la per-
sonne de ses amis, sur le modèle des Opposants
suédois des années 1880. Le plus curieux est le
caractère mortifère du tableau, qui augure d’une
Renaissance nordique pour le moins dépressive…
Frans Hals.
Portrait de famille dans un paysage.
Vers 1645-48, huile sur toile, 202 x 285 cm.
Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid.
Vilhelm Hammershøi.
Cinq Portraits.
1901-02, huile sur toile, 190 x 300 cm.
Thielska Galleriet, Stockholm.
/ DÉCOUVRIR /
80
81
Danish girls
Comment ne pas songer, devant toutes ces
femmes tête baissée, écrasées, en deuil d’elles-
mêmes, à la condition faite aux femmes dans
les pays du Nord, à ces « petites alouettes »
qui restent prisonnières de leurs maisons
de poupée ? « Avec Hammershøi, je prends
conscience que je peux fabriquer des images
sur le monde, mais aussi sur moi-même »,
confie Trine Søndergaard, dont la série Interior
donne la version la plus contemporaine du
maître des chambres vides. Photographiant
des manoirs glacés inhabités, puis des femmes
de dos, portant des coiffes de riches fermières
brodées de fils d’or, dans une monochromie
qui « apaise les différences », l’artiste danoise
poursuit le regard d’un intérieur vers un autre
intérieur. Devant ces réclusions à domicile, on
pense immédiatement aux grandes figures de
la littérature scandinave, celles qui relèvent la
tête, telle la Marie Grubbe de Jacobsen, qui fait
l’éloge de la libération sexuelle, et bien sûr à
la chère petite Nora d’Une maison de poupée
d’Ibsen, qui veut « résoudre le problème des
femmes » en les émancipant. Pour écrire sa
pièce révolutionnaire, le dramaturge norvégien
s’était inspiré de l’histoire de l’écrivaine dano-
norvégienne Laura Petersen, mariée à Kieler,
un professeur danois, qui aurait fait interner sa
femme pour « désordres psychiques » – parce
qu’elle avait rédigé une fausse lettre de change.
Le neurasthénique Hammershøi, qui reste atta-
ché toute sa vie à la même femme, qui a horreur
du bruit et qui fuit la compagnie des hommes,
demeure certes un puritain. Pourtant, lorsqu’il
s’essaye au nu, le Danois se montre d’un réa-
lisme presque clinique, qui ne masque ni la
peau grise ni les seins tombants. Les images
inanimées de ses « revenants », comme déjà
délivrés du temps et de l’espace, évoquent
fortement le cinéma, telles les séquences d’un
huis clos sur l’incommunicabilité. La tentation
est grande alors de voir dans la métaphysique
de l’ennui et de la réclusion de ses intérieurs,
plus féministes que féminins, comme une pré-
monition du sort de Lili Elbe, la première femme
transgenre connue pour avoir changé de sexe en
1930, récemment révélée par le film The Danish
Girl de Tom Hooper. Né Einar Wegener, le jeune
artiste pourrait bien avoir croisé Hammershøi
aux Beaux-Arts de Copenhague. Marié en 1904,
à l’âge de 22 ans, avec Greta Gottlieb, une femme
artiste, Einar est alors un délicat peintre de pay-
sages. À la suite d’une séance de pose pour son
épouse, qui lui aurait demandé de porter bas et
talons pour remplacer son modèle absent, Einar
réalise qu’il s’identifie à une femme plutôt qu’à
un homme. Pour lui commence une nouvelle
vie, où il se fait appeler Lili. Tandis que Greta
connaît un bref succès en peignant de belles
femmes chics aux yeux en amande et au regard
de braise – qui ne sont autres qu’Einar/Lili –, le
couple est contraint de déménager pour Paris. À
Copenhague, lorsqu’il est Lili, Einar ne peut plus
sortir de chez lui, restant des heures entières
enfermé dans son appartement blanc et ses
soyeux vêtements féminins. Lorsque sa nou-
velle sexualité devient publique en 1913, toutes
leurs connaissances – y compris celles du milieu
de l’art danois – leur tournent le dos. Philippe
Delerm, ardent défenseur d’Hammershøi, parle
à son propos d’« une mort à l’envers, une mort
de l’instant goutte à goutte perdu sur le parquet
glacé ». Au-delà de la fin annoncée de la pein-
ture de genre, peut-être est-ce aussi à la mort
des genres masculin et féminin qu’il pourrait
faire ici allusion.
Vilhelm Hammershøi.
Intérieur avec une femme debout.
Non daté, huile sur toile, 67,5 x 54,3 cm.
Ambassador John L. Loeb Jr. Danish Art Collection.
Trine Søndergaard.
Intérieur #4.
2010, photographie, 120 x 120 cm.
Courtesy Martin Asbæk Gallery, Copenhague.
/ DÉCOUVRIR /
communiqué de presse
vernissage
Mardi 19 mars à 19h en
présence de l’artiste
20 mars – 26 mai 2019
still
TRINE SØNDERGAARD
Trine Søndergaard, Interior #4, 2010, 120 × 120 cm © Trine Søndergaard, Courtesy Martin Asbæk Gallery, Copenhague, adagp Paris, 2019
L’exposition réunit deux séries de photographies,
Interior et Guldnakke, où le regard de l’artiste se mêle
à la nostalgie d’un temps passé. Trine Søndergaard nous
présente des images empreintes de silence, qui ne
donnent pas de réponses mais incitent le spectateur
à s’interroger sur ce qu’il voit. Le titre Still n’a pas
d’équivalent littéral en français, il associe les notions
de calme et de silence.
Interior (2008-2012)
Sur une période de quatre ans, Trine Søndergaard a patiemment rassemblé
les photos de la série Interior. Les manoirs et demeures étaient vides depuis
plus d’un demi-siècle lorsqu’elle y est arrivée. Une coquille du passé dont les
pièces étaient dépouillées et dénuées de toute vie. Les liens avec le peintre
danois du XIXe siècle Vilhelm Hammershøi sont manifestes : l’harmonieuse
tonalité de la palette de gris, la conscience aiguë de la lumière et son rendu.
Søndergaard reprend cette remarquable utilisation de la lumière naturelle,
faisant lentement, minutieusement apparaître les nuances étouffées d’un
blanc poussiéreux sur le blanc, remettant en cause les perceptions de
l’instantanéité de la photographie. Enfilades de portes ouvrant sur d’autres
catalogue
Trine Søndergaard – Still
Éditions Octopus
Collection Lumières
Nordiques #5
Format 20 × 25 cm, 64 pages
Textes d’Annette Haudiquet,
Gabriel Bauret et
Marius Hansteen
isbn : 978-2-900314-06-7
17 €
Trine Søndergaard, Interior #10,
2010, 150 × 150 cm
© Trine Søndergaard,
Courtesy Martin Asbæk Gallery,
Copenhague, adagp Paris, 2019
portes, escaliers s’arrêtant sur une fenêtre et la vue sur laquelle elle donne,
tels des autels dédiés à l’image et à la lumière hors du délabrement humide
des murs épais des manoirs. 
Ces images explorent un état d’esprit intérieur, sondant ce qui est habituel­
lement dissimulé, dérobé au regard. Mais ici, les images tout comme les
bâtiments sont inhabités. Les seules traces humaines saisies dans la lumière
déclinante sont des traces de pas fantomatiques et des mots inscrits dans la
poussière pétrifiée d’une fenêtre de grenier impossible à refermer, ouverte
aux éléments : intérieur et extérieur n’ont plus de séparation étanche.
Guldnakke (2012-2013)
« L’or symbolise universellement la richesse, le sublime ou le divin. L’or
suscite un désir chez nombre d’entre nous. La première fois que j’ai vu
ces coiffes dorées dans un musée local, j’ai immédiatement été fascinée par
leurs matières et leurs broderies délicates sans rien savoir de leur histoire.
Datant du milieu du XIXe siècle et très appréciées des épouses des riches
agriculteurs danois, ces coiffes étaient un symbole de statut social. Les
textiles dorés avaient jusque-là été réservés à la royauté, à la noblesse et
à l’église. Ces coiffes étaient confectionnées par des couturières-brodeuses
spécialisées, exemples précoces de travailleuses indépendantes qui étaient
souvent capables de subvenir aux besoins de leur famille. Le lien entre
ce type d’histoire de femmes et un élément particulier de garde-robe est
quelque chose que j’ai exploré dans le passé, de même que j’ai exploré
notre capacité à discerner les signes du passé ». T.S.
Trine Søndergaard, Interior #12,
2010, 120 × 120 cm
© Trine Søndergaard,
Courtesy Martin Asbæk Gallery,
Copenhague, adagp Paris, 2019
Trine Søndergaard, Guldnakke #1,
2012, 150 × 150 cm
© Trine Søndergaard,
Courtesy Martin Asbæk Gallery,
Copenhague, adagp Paris, 2019
vernissage
le mardi 19 mars à 19h
en présence de l’artiste
exposition
20 mars – 26 mai 2019
Mardi-vendredi 13h-19h
Samedi-dimanche 13h-18h
Fermé le lundi
Entrée libre
artist talk
le 19 mars à 18h30
142 avenue des Champs-Élysées
75008 Paris
mdd@maisondudanemark.dk
www.maisondudanemark.dk
Tél.: 01 56 59 17 40
Cette exposition est réalisée en collaboration avec la Galerie Martin
Asbæk, Copenhague, le MuMa – Musée d’art moderne André Malraux
du Havre et la manifestation Lumières Nordiques. Elle a été présentée
au MuMa du 13 octobre 2018 au 27 janvier 2019.
Trine Søndergaard est une artiste danoise née en 1972 qui vit et
travaille à Copenhague. Elle étudie le dessin et la peinture à Copenhague
dans les années quatre-vingt-dix, avant d’intégrer Fatamorgana, l’école
de photographie danoise en 1996. En 2000, elle a reçu le prix Albert
Renger Patzsch. Ses photographies ont fait l’objet d’expositions dans de
nombreux pays et figurent dans les collections de grandes institutions
publiques telles que le J. Paul Getty Museum aux États-Unis, Montreal
Museum of Fine Arts au Canada, le MUSAC en Espagne, le Musée d’Art
de Göteborg en Suède, la Maison Européenne de la Photographie à
Paris et le Musée d’art moderne André Malraux Le Havre. Elle a publié
plusieurs livres édités par Steidl, Hatje Cantz, Hassla Books et Fabrik-
Books. Elle est représentée par la galerie Martin Asbæk à Copenhague
et la galerie Bruce Silverstein à New York.
contact presse  ·  Gitte Delcourt  ·  gitdel@um.dk  ·  Tél 01 44 31 21 13
Trine Søndergaard, Guldnakke #4,
2012, 150 × 150 cm
© Trine Søndergaard,
Courtesy Martin Asbæk Gallery,
Copenhague, adagp Paris, 2019
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  • 1. Revue de presse Exposition : « STILL » de Trine Søndergaard 20 mars – 26 mai 2019 Maison du Danemark 142, Avenue des Champs-Élysées – 75008 Paris, France
  • 2. Presse écrite Télèrama Sortir, 22 mai – 28 mai 2019 1 Art Absolument, N°88, mai 2019 2-9 Connaissance des Arts, avril 2019 – Annonce 10 Connaissance des Arts, avril 2019 – Calendrier 11 L'œil, avril 2019 – Annonce 12 L'œil, avril 2019 – Calendrier 13 Maison du Danemark, Communiqué de presse, mars 2019 14-17 Magazines en ligne Magazine Beaux Arts, 11 mars 2019 18-29 Slash-paris.com/fr – Evenements, mars 2019 30-35 Slash-paris.som/fr – Diversion des pratiques, mars 2019 36-39 Germainpie.info, mars 2019 40-45 Instagram 46-54
  • 3.
  • 4. 74
  • 5. 75Après la déclaration d’indépendance de 1581, les Pays-Bas du Nord s’efforcent d’exalter un mode de vie libéral, puritain et bourgeois chère- ment acquis. Frans Hals, dont les parents ont dû fuir la sanglante répression espagnole à Anvers pour venir se réfugier dans les Provinces- Unies à Haarlem, apprend du peintre et écri- vain maniériste Karel van Mander à se faire le héraut de ces nouveaux rois du commerce, en peignant de gigantesques et glorieuses mises en scène de milices et de familles nombreuses, tout à la joie de se réunir. Deux siècles plus tard, Vilhelm Hammershøi, né dans un Danemark humilié – qui a perdu la Norvège, puis les duchés de Schleswig et de Holstein –, se recroqueville aux dimensions de la chambre et du salon, dans une peinture confinée qui suit le repli de l’ancienne puissance danoise. S’enfermant dans Copenhague comme Hals dans Haarlem, Hammershøi reprend la stratégie de survie du hygge, ce sentiment nordique de bien-être profond, que l’on éprouve lorsqu’on est bien au chaud chez soi. Hals et Hammershøi, enfermés volontaires Une réunion de famille – Les Portraits de Frans Hals Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles Jusqu’au 19 mai 2019 Commissariat : Liesbeth de Belie  Fondation Custodia, Paris Du 8 juin au 25 août 2019 Commissariat : Liesbeth de Belie  Hammershøi, le maître de la peinture danoise Musée Jacquemart-André, Paris Du 14 mars au 22 juillet 2019 Commissariat : Jean-Loup Champion, Pierre Curie Trine Søndergaard. Still Maison du Danemark, Paris Du 19 mars au 26 mai 2019 Vilhelm Hammershøi. Hvile, dit aussi Repos. 1905, huile sur toile, 49,5 x 46,5 cm. Musée d’Orsay, Paris. PAR EMMANUEL DAYDÉ Si la peinture du Nord a pratiqué l’internement volontaire, c’est pour fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve. Aux grands portraits de famille gesticulant dans d’obscurs bosquets du Hollandais Frans Hals, récemment retrouvés et rassemblés, répondent les rares intérieurs métaphysiques anémiés, avec femme seule, du Danois Vilhelm Hammershøi. À la fondation Custodia comme au musée Jacquemart-André, le hygge nordique n’a rien du cocooning. / DÉCOUVRIR /
  • 6. 76 S’il commence par peindre un Banquet dans le parc (aujourd’hui disparu), Frans Hals tourne vite le dos à la peinture de plein air hollandaise de ses contemporains Ruysdael, Van Goyen ou Hobbema en ne peignant plus que des portraits de groupes ou de figures isolées. Reclus le plus souvent dans des intérieurs domestiques, les bons vivants halsiens, commerçants enrichis mais aussi acteurs, esclaves ou prostituées, s’isolent parfois dans d’obscurs coins de parc, à l’extérieur de la ville de Haarlem, révélant tout juste quelques morceaux de nature sur les bords extrêmes du tableau. À Haarlem, quoiqu’accusé de mener une vie dissipée, l’artiste connaît inti- mement les joies et les peines de la paternité pour s’être marié deux fois, et avoir été père de trois puis de onze enfants. Avec un Portrait de mariage de son cher ami Isaac Massa, marchand habile et diplomate cultivé, le peintre s’inspire de la pose décontractée adoptée par Rubens pour se représenter avec sa première épouse Isabella Brant. Figurant un Massa nonchalam- ment allongé, visiblement satisfait de lui-même et vêtu à la dernière mode de France, Hals lui adjoint sa femme Beatrix, vêtue de ses plus beaux atours, qui sourit d’aise en s’appuyant négligemment sur son mari, le visage empour- pré jaillissant d’une impressionnante fraise blanche en « meule de moulin ». La confusion intime des vêtements noirs de l’homme avec le corsage violacé sombre de la jeune femme débouche sur une symphonie d’outrenoir à la Soulages, zébrée de touches contradictoires qui transforment le noir en lumière. Peu après le triomphe que lui vaut cet éblouis- sant double portrait, Hals reçoit la commande, vers 1623-25, d’un gigantesque Portrait de la famille Van Campen dans un paysage. Mesurant 3 m 30 par 1 m 50, ce tableau approchait à l’ori- gine la taille du Banquet des officiers du corps des Chants du bouc de Frans Hals / DÉCOUVRIR /
  • 7. 77 archers de saint Georges, une milice locale dont il fait partie au titre de porteur de mousquet. Peut- être endommagée au cours des siècles, mais très certainement trop grande pour pouvoir être accrochée sur les murs d’un particulier, la toile est démantelée en plusieurs morceaux à la fin du XVIIIe siècle. Il a fallu attendre les années 1960 pour que soit confirmé le rapprochement entre un portrait de groupe, appartenant à la collection du vicomte Boyne (aujourd’hui au musée de Toledo, USA), et La Charrette à bouc acquise par les Musées royaux de Bruxelles, qui figure deux enfants menant un bébé dans une carriole tirée par un bouc – première appari- tion de ce motif dans l’histoire de la peinture hollandaise. Longtemps demeurée invisible sous les repeints, la figure coupée d’une qua- trième jeune fille sur le bord droit suggère dès son apparition un prolongement du tableau. En 1972, l’historien de l’art allemand Claus Grimm propose de poursuivre cet élargissement en adjoignant aux deux toiles un autre petit portrait de jeune garçon appuyé contre un tronc d’arbre, visiblement découpé dans une composition de plus grande ampleur. Ce portrait ayant été localisé récemment, la restauration complète, achevée en 2016, de La Charrette à bouc a permis de reconstruire presque entièrement le Portrait de la famille Van Campen à partir de ces trois fragments, et de rendre à cette gigantomachie intime mutilée son état de chef-d’œuvre absolu. Riche marchand drapier originaire de Leyde, de religion catholique, Van Campen passe pour avoir eu quatorze enfants avec son épouse Maria Jorisdr. Son portrait de groupe pourrait avoir été commandé à l’occasion du vingtième anniver- saire de mariage du couple – nul ne se doutant qu’un quatorzième enfant allait encore naître. C’est cette petite fille ravisée que Salomon de Bray devait repeindre plus tard, à l’extrême gauche, devant le panier de pommes renversé, en un style autrement plus raide. Frans Hals. De gauche à droite : La Famille Van Campen dans un paysage. Vers 1623-25, huile sur toile, 151 x 163,6 cm. Toledo Museum of Art, Toledo (Ohio). Enfants de la famille Van Campen avec une voiture tirée par un bouc. Vers 1623-25, huile sur toile, 152 x 107,5 cm. Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles. Portrait d’un jeune garçon de la famille Van Campen. Vers 1623-25, huile sur toile, 54 x 47,4 cm. Collection particulière. / DÉCOUVRIR /
  • 8. 78
  • 9. 79 Peindre d’un seul coup Il faut attendre les années 1640 pour que Hals retrouve son souffle épique, en peignant presque grandeur nature deux nouveaux portraits de groupes familiaux. Dans le Portrait d’une famille dans un paysage du musée Thyssen-Bornemisza, les mains ostensiblement jointes du mari et de la femme dans le déport gauche du tableau viennent sceller la force de leur union. Ce que viennent confirmer le regard dévoué de leur fille et le sourire espiègle de leurs fils, au même titre que celui d’un jeune Noir, au col de batiste suggéré par de rapides traits de peinture blanche – trop élégant pour être esclave et qui tient un étendard à la main derrière l’épouse. On songe devant ce silencieux dialogue de peau blanche et de tissus noirs à ce que disait Van Gogh, qui admirait chez Hals « des mains qui vivaient, mais qui n’étaient pas “terminées”, dans le sens que l’on veut donner maintenant par force au mot “finir” ». Devant l’autre Portrait de famille dans un paysage de la National Gallery de Londres, nul doute que le Néerlandais se serait encore écrié : « Et les têtes aussi, les yeux, le nez, la bouche, faits des premiers coups de brosse, sans retouches quelconques. Peindre d’un seul coup, autant que possible, en une fois ! Quel plaisir de voir ainsi un Frans Hals ! » Moins vaste mais plus agité, cet ultime et crépusculaire chef-d’œuvre familial – même si le père, entouré de sa femme, de ses sept enfants et d’une nourrice tenant un bébé dans les bras, apparaît au centre, comme le veut la bienséance – fait montre d’une incroyable audace et d’une sidérante virtuosité. Conçues directement sur la toile, avec de la peinture noire rehaussée de gouttes de lumière blanche, les figures, emportées par une touche vibrion- nante et adossées à un grand ciel chargé d’orage, dénotent, dans leurs gestes et leurs regards, d’une bouleversante humanité, que Vélasquez lui-même ne réussit pas à approcher. Comme l’écrit son premier biographe, l’austère théolo- gien catholique Theodorus Schrevelius : « Les tableaux de Hals sont imprégnés de tant de force et de vitalité qu’ils paraissent respirer et vivre. » Soirs de neige d’Hammershøi Respirer et vivre, c’est ce qui paraît manquer aux toiles oppressées et étouffées de Vilhelm Hammershøi. La modernité du peintre danois, longtemps occultée, précède celle de son temps plutôt qu’elle ne la suit, car son modèle de la chambre close s’oppose à l’utopie moderniste du décloisonnement. Cet enfermement en un Nord intérieur, Hammershøi l’emprunte à la peinture hollandaise du XVIIe siècle, qu’il étudie très tôt, dès 1888. Souvent qualifié de « Vermeer danois », il peint des drames minuscules que constituent la lecture d’une lettre, une leçon de musique ou simplement la répétitivité du temps domes- tique. Représentant de manière obsessionnelle, comme il le dit lui-même, « quelque chose avec ma femme dedans », l’artiste donne en 1905 avec Hvile (« Repos ») comme une version inver- sée de La Jeune Fille à la perle (léguée dès 1903 au Mauritshuis de La Haye). Tournant la tête, la mystérieuse jeune femme offre, au lieu du scin- tillement des perles, l’éclat nu de sa nuque. Ses extraordinaires vues désolées de la campagne danoise, avec leurs horizons bas et leurs ciels vastes, rappellent également les paysages plats de Jacob van Ruisdael – annonçant même la « beauté générale » des paysages cosmiques de Mondrian, réduits à une ligne et à des surfaces planes. L’inquiétante domesticité d’Hammershøi se révèle tout aussi poreuse au caravagisme obscur de Frans Hals. La sévérité des figures et le regard tourné vers le spectateur de son grand tableau manifeste Cinq portraits (1901-02) s’ins- pirent des visages puritains des cinq Régents de l’hospice des vieillards de Hals. Voire du Portrait d’homme en gris de Jacquemart-André, dont le bras droit adopte la même position que celle de Willumsen qui nous regarde les yeux dans les yeux sur la toile du Danois. En rassemblant cinq de ses proches, l’architecte Bindesbøll, le critique Madsen, les peintres Willumsen et Holsøe, sans oublier son frère cadet Svend – peintre lui aussi –, autourd’unelonguetable,faiblementéclairéepar deux maigres bougies, Hammershøi ambitionnait de célébrer un nouvel âge d’or danois en la per- sonne de ses amis, sur le modèle des Opposants suédois des années 1880. Le plus curieux est le caractère mortifère du tableau, qui augure d’une Renaissance nordique pour le moins dépressive… Frans Hals. Portrait de famille dans un paysage. Vers 1645-48, huile sur toile, 202 x 285 cm. Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid. Vilhelm Hammershøi. Cinq Portraits. 1901-02, huile sur toile, 190 x 300 cm. Thielska Galleriet, Stockholm. / DÉCOUVRIR /
  • 10. 80
  • 11. 81 Danish girls Comment ne pas songer, devant toutes ces femmes tête baissée, écrasées, en deuil d’elles- mêmes, à la condition faite aux femmes dans les pays du Nord, à ces « petites alouettes » qui restent prisonnières de leurs maisons de poupée ? « Avec Hammershøi, je prends conscience que je peux fabriquer des images sur le monde, mais aussi sur moi-même », confie Trine Søndergaard, dont la série Interior donne la version la plus contemporaine du maître des chambres vides. Photographiant des manoirs glacés inhabités, puis des femmes de dos, portant des coiffes de riches fermières brodées de fils d’or, dans une monochromie qui « apaise les différences », l’artiste danoise poursuit le regard d’un intérieur vers un autre intérieur. Devant ces réclusions à domicile, on pense immédiatement aux grandes figures de la littérature scandinave, celles qui relèvent la tête, telle la Marie Grubbe de Jacobsen, qui fait l’éloge de la libération sexuelle, et bien sûr à la chère petite Nora d’Une maison de poupée d’Ibsen, qui veut « résoudre le problème des femmes » en les émancipant. Pour écrire sa pièce révolutionnaire, le dramaturge norvégien s’était inspiré de l’histoire de l’écrivaine dano- norvégienne Laura Petersen, mariée à Kieler, un professeur danois, qui aurait fait interner sa femme pour « désordres psychiques » – parce qu’elle avait rédigé une fausse lettre de change. Le neurasthénique Hammershøi, qui reste atta- ché toute sa vie à la même femme, qui a horreur du bruit et qui fuit la compagnie des hommes, demeure certes un puritain. Pourtant, lorsqu’il s’essaye au nu, le Danois se montre d’un réa- lisme presque clinique, qui ne masque ni la peau grise ni les seins tombants. Les images inanimées de ses « revenants », comme déjà délivrés du temps et de l’espace, évoquent fortement le cinéma, telles les séquences d’un huis clos sur l’incommunicabilité. La tentation est grande alors de voir dans la métaphysique de l’ennui et de la réclusion de ses intérieurs, plus féministes que féminins, comme une pré- monition du sort de Lili Elbe, la première femme transgenre connue pour avoir changé de sexe en 1930, récemment révélée par le film The Danish Girl de Tom Hooper. Né Einar Wegener, le jeune artiste pourrait bien avoir croisé Hammershøi aux Beaux-Arts de Copenhague. Marié en 1904, à l’âge de 22 ans, avec Greta Gottlieb, une femme artiste, Einar est alors un délicat peintre de pay- sages. À la suite d’une séance de pose pour son épouse, qui lui aurait demandé de porter bas et talons pour remplacer son modèle absent, Einar réalise qu’il s’identifie à une femme plutôt qu’à un homme. Pour lui commence une nouvelle vie, où il se fait appeler Lili. Tandis que Greta connaît un bref succès en peignant de belles femmes chics aux yeux en amande et au regard de braise – qui ne sont autres qu’Einar/Lili –, le couple est contraint de déménager pour Paris. À Copenhague, lorsqu’il est Lili, Einar ne peut plus sortir de chez lui, restant des heures entières enfermé dans son appartement blanc et ses soyeux vêtements féminins. Lorsque sa nou- velle sexualité devient publique en 1913, toutes leurs connaissances – y compris celles du milieu de l’art danois – leur tournent le dos. Philippe Delerm, ardent défenseur d’Hammershøi, parle à son propos d’« une mort à l’envers, une mort de l’instant goutte à goutte perdu sur le parquet glacé ». Au-delà de la fin annoncée de la pein- ture de genre, peut-être est-ce aussi à la mort des genres masculin et féminin qu’il pourrait faire ici allusion. Vilhelm Hammershøi. Intérieur avec une femme debout. Non daté, huile sur toile, 67,5 x 54,3 cm. Ambassador John L. Loeb Jr. Danish Art Collection. Trine Søndergaard. Intérieur #4. 2010, photographie, 120 x 120 cm. Courtesy Martin Asbæk Gallery, Copenhague. / DÉCOUVRIR /
  • 12.
  • 13.
  • 14.
  • 15.
  • 16. communiqué de presse vernissage Mardi 19 mars à 19h en présence de l’artiste 20 mars – 26 mai 2019 still TRINE SØNDERGAARD Trine Søndergaard, Interior #4, 2010, 120 × 120 cm © Trine Søndergaard, Courtesy Martin Asbæk Gallery, Copenhague, adagp Paris, 2019
  • 17. L’exposition réunit deux séries de photographies, Interior et Guldnakke, où le regard de l’artiste se mêle à la nostalgie d’un temps passé. Trine Søndergaard nous présente des images empreintes de silence, qui ne donnent pas de réponses mais incitent le spectateur à s’interroger sur ce qu’il voit. Le titre Still n’a pas d’équivalent littéral en français, il associe les notions de calme et de silence. Interior (2008-2012) Sur une période de quatre ans, Trine Søndergaard a patiemment rassemblé les photos de la série Interior. Les manoirs et demeures étaient vides depuis plus d’un demi-siècle lorsqu’elle y est arrivée. Une coquille du passé dont les pièces étaient dépouillées et dénuées de toute vie. Les liens avec le peintre danois du XIXe siècle Vilhelm Hammershøi sont manifestes : l’harmonieuse tonalité de la palette de gris, la conscience aiguë de la lumière et son rendu. Søndergaard reprend cette remarquable utilisation de la lumière naturelle, faisant lentement, minutieusement apparaître les nuances étouffées d’un blanc poussiéreux sur le blanc, remettant en cause les perceptions de l’instantanéité de la photographie. Enfilades de portes ouvrant sur d’autres catalogue Trine Søndergaard – Still Éditions Octopus Collection Lumières Nordiques #5 Format 20 × 25 cm, 64 pages Textes d’Annette Haudiquet, Gabriel Bauret et Marius Hansteen isbn : 978-2-900314-06-7 17 € Trine Søndergaard, Interior #10, 2010, 150 × 150 cm © Trine Søndergaard, Courtesy Martin Asbæk Gallery, Copenhague, adagp Paris, 2019
  • 18. portes, escaliers s’arrêtant sur une fenêtre et la vue sur laquelle elle donne, tels des autels dédiés à l’image et à la lumière hors du délabrement humide des murs épais des manoirs.  Ces images explorent un état d’esprit intérieur, sondant ce qui est habituel­ lement dissimulé, dérobé au regard. Mais ici, les images tout comme les bâtiments sont inhabités. Les seules traces humaines saisies dans la lumière déclinante sont des traces de pas fantomatiques et des mots inscrits dans la poussière pétrifiée d’une fenêtre de grenier impossible à refermer, ouverte aux éléments : intérieur et extérieur n’ont plus de séparation étanche. Guldnakke (2012-2013) « L’or symbolise universellement la richesse, le sublime ou le divin. L’or suscite un désir chez nombre d’entre nous. La première fois que j’ai vu ces coiffes dorées dans un musée local, j’ai immédiatement été fascinée par leurs matières et leurs broderies délicates sans rien savoir de leur histoire. Datant du milieu du XIXe siècle et très appréciées des épouses des riches agriculteurs danois, ces coiffes étaient un symbole de statut social. Les textiles dorés avaient jusque-là été réservés à la royauté, à la noblesse et à l’église. Ces coiffes étaient confectionnées par des couturières-brodeuses spécialisées, exemples précoces de travailleuses indépendantes qui étaient souvent capables de subvenir aux besoins de leur famille. Le lien entre ce type d’histoire de femmes et un élément particulier de garde-robe est quelque chose que j’ai exploré dans le passé, de même que j’ai exploré notre capacité à discerner les signes du passé ». T.S. Trine Søndergaard, Interior #12, 2010, 120 × 120 cm © Trine Søndergaard, Courtesy Martin Asbæk Gallery, Copenhague, adagp Paris, 2019 Trine Søndergaard, Guldnakke #1, 2012, 150 × 150 cm © Trine Søndergaard, Courtesy Martin Asbæk Gallery, Copenhague, adagp Paris, 2019
  • 19. vernissage le mardi 19 mars à 19h en présence de l’artiste exposition 20 mars – 26 mai 2019 Mardi-vendredi 13h-19h Samedi-dimanche 13h-18h Fermé le lundi Entrée libre artist talk le 19 mars à 18h30 142 avenue des Champs-Élysées 75008 Paris mdd@maisondudanemark.dk www.maisondudanemark.dk Tél.: 01 56 59 17 40 Cette exposition est réalisée en collaboration avec la Galerie Martin Asbæk, Copenhague, le MuMa – Musée d’art moderne André Malraux du Havre et la manifestation Lumières Nordiques. Elle a été présentée au MuMa du 13 octobre 2018 au 27 janvier 2019. Trine Søndergaard est une artiste danoise née en 1972 qui vit et travaille à Copenhague. Elle étudie le dessin et la peinture à Copenhague dans les années quatre-vingt-dix, avant d’intégrer Fatamorgana, l’école de photographie danoise en 1996. En 2000, elle a reçu le prix Albert Renger Patzsch. Ses photographies ont fait l’objet d’expositions dans de nombreux pays et figurent dans les collections de grandes institutions publiques telles que le J. Paul Getty Museum aux États-Unis, Montreal Museum of Fine Arts au Canada, le MUSAC en Espagne, le Musée d’Art de Göteborg en Suède, la Maison Européenne de la Photographie à Paris et le Musée d’art moderne André Malraux Le Havre. Elle a publié plusieurs livres édités par Steidl, Hatje Cantz, Hassla Books et Fabrik- Books. Elle est représentée par la galerie Martin Asbæk à Copenhague et la galerie Bruce Silverstein à New York. contact presse  ·  Gitte Delcourt  ·  gitdel@um.dk  ·  Tél 01 44 31 21 13 Trine Søndergaard, Guldnakke #4, 2012, 150 × 150 cm © Trine Søndergaard, Courtesy Martin Asbæk Gallery, Copenhague, adagp Paris, 2019
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