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Les organismes
génétiquement
modifiés
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La science : la
vérité absolue
Journal étudiant scientifique à l’Université d’Ottawa
Mars 2017
Volume 7: Numéro 4
Matières de
mars
Articles
3.
Faits scientifiques divers
4.
Les Organismes génétiquement modifiés
8.
Interview avec Dr. William Ogilvie
10.
Éditorial : Aux livres, fillettes!
12.
Stop à excision!
14.
Conférence de santé de l’Université d’Ottawa
15.
La science : la vérité absolue
16.
Blagues scientifiques
Illustrations
6.
Concours de dessin
13.
Dessins
L’ Équipe
Rédactrice en chef
Setti Belhouari
Editor-in-Chief
Tanya Yeuchyk
Directrice de la production
Cassidy Swanston
Directrice des médias
Saania Tariq
Directrices | Directeur des
promotions
Narimane Ait Hamou
Catherine Nguyen
Nam Chu
Auteurs | Auteures
Winston Cheung
Rebecca Xu
Tanya Yeuchyk
Setti Belhouari
Hadjar Saidi
Amanda Quan
Arts visuels
Mihaela Tudorache
Sanmeet Chahal
Katherine Power
Lina Liu
Najeeba Ahmed
Alek Tirpan
Tanya Yeuchyk
Traducteurs | Traductrices
Setti Belhouari
Hoang-Nam Chu
Mihaela Tudorache
Jade Ashely Kaitlin Choo-Fu
Sanmeet Chahal
2
Conception de la une: Zibi Vintage Scrap
Un
Le scientifique qui a inventé les microondes
avait remarqué qu’il a fondu une barre de
chocolat en essayant les magnétrons mili-
taires.
Deux
L’acide fluorhydrique concentré dissout le
verre.
Trois
Le chat a 32 muscles dans son oreille.
Quatre
La lettre ‘’J‘‘ est la seule qui n’apparait pas
sur le tableau périodique.
Cinq
Le sexe des tortues est déterminé par la
température de l’œuf durant le développe-
ment.
Six
La Tour Eiffel s’allonge d’environ 15 cm du-
rant l’été à cause de la dilatation thermique.
Sept
Venus est la seule planète qui tourne dans
le sens des aiguilles d’une montre.
Huit
En moyenne, un nuage cumulus a le même
poids que 80 éléphants.
Neuf
Il y a assez de vaisseaux sanguins dans le
corps humain pour faire le tour de la terre
2.5 fois.
	Dix
Les moustiques ont 47 dents.
Onze
L’ornithorynque possède un éperon ven-
imeux sur ses pattes postérieures qui peut
tuer un chien de taille moyenne.
Douze
Le corps humain contient assez de fer pour
concevoir un clou de 8cm.
Treize
Il y a plus d’espèces de coléoptères que
n’importe quel autre organisme.
Quatorze
Le corps humain comporte plus de cellu-
les bactériennes que de cellules humaines.
Quinze
Quand vous éternuez, l’air se déplace à 100
miles/heure.
Photographie
Alek Tirpan, 3e année BIM
Faits scientifiques divers
3
Les organismes génétiquement modifiés
Mention d’honneur au Concours d’écriture hivernal du Catalyst
Winston Cheung, 5e année BIM
Le progrès du génie génétique pendant les dernières décennies, a permis l’incorporation de nouveaux
gènes dans différentes espèces, ce qui a donné naissance aux organismes génétiquement modifiés (OGM).
Aujourd’hui, plus de 90% du soja, du coton et du maïs plantés aux É.-U, sont génétiquement modifiés.
Bien que la consommation de ces produits soit très répandue, un sondage récent a montré que seulement
37% de la population pense que la consommation des OGM est sans danger. Une technologie utile ou
plutôt du « Frankenfood »?  Les risques et les bénéfices des OGM méritent une analyse approfondie.
Les avantages des OGM
Les OGM sont bénéfiques à l’environnement et à
l’économie, tout en étant sûre à consommer. Deux
méta-analyses d’une centaine d’études portant sur
les OGM ont révélé que les OGM augmentent con-
sidérablement le rendement des cultures et réduisent
l’usage des pesticides. Actuellement, plus de 90% des
pesticides vaporisés s’infiltrent dans l’air, l’eau et le
sol, ce qui pourrait contaminer les espèces de ces envi-
ronnements. En réduisant l’utilisation des pesticides,
on peut réduire leur impact sur l’environnement. Le
déclin de l’utilisation des pesticides ainsi que l’aug-
mentation du rendement agricole ont augmenté les
profits des fermiers, malgré le coût élevé des semenc-
es GM. En générale, la communauté scientifique
reconnait que la consommation des OGM est sans
danger. Des organismes scientifiques de renom, tel
l’Organisation des Nations unies pour l’alimenta-
tion et l’agriculture, et des critiques scientifiques
rigoureuses soutiennent cette position. Jusqu’à
présent, on n’a pas prouvé que la consommation des
OGM pose des effets secondaires chez les humains.
Les inconvénients des OGM
Les OGM peuvent nuire à l’environnement puis-
qu’ils risquent de se propager involontairement et
augmenter la population de « super mauvaises her-
bes », des herbes résistantes aux herbicides. Dès
qu’on a introduit les OGM résistants à l’herbicide
glyphosate pendant les années 90, au moins 23 es-
pèces de mauvaises herbes résistantes au glypho-
sate, sont apparues dans 18 pays. Comme résultat,
des doses record de glyphosate sont requises pour
éliminer ces mauvaises herbes, augmentant ainsi
l’impact nocif des herbicides sur l’environnement.
Au Dakota du Nord, É.-U., 80% des plantes de
canola sauvages identifiées sont transgéniques. De
plus, des phénotypes du canola qui n’ont pas été
conçus par les compagnies de semences ont été ob-
servés dans la nature. Ceci indique que les OGM
peuvent pousser aux endroits inattendus et que les
traits créés dans les OGM, comme la résistance aux
pesticides, peuvent se propager à la souche sauvage.
4
Le verdict
En conclusion, vous pouvez continuer à manger les aliments GM. Des milliers d’études
ont été réalisées sur différents aspects des OGM. Bien que les résultats puissent être variés
et parfois contradictoires, la grande majorité d’entre eux démontrent que les OGM prof-
itent au fermiers et à l’environnement, tout en étant sécuritaires pour la consommation.
Il y a des coûts environnementaux, tel que la résistance aux herbicides, mais les « super mauvais-
es herbes » sont apparues à la fin des années 70, avant la vulgarisation des OGM. Une utilisa-
tion saine des OGM et un système de gestion des mauvaises herbes pourraient réduire la prop-
agation des herbes résistantes aux glyphosate. De plus, le Genetic Use Restriction Technologie,
qui produit des OGM aux semences infertiles, empêche la propagation des OGM dans la nature.
Comme toute technologie, les OGM ont leurs risques et leurs avantages. Malgré les bénéfic-
es qu’ils apportent, le grand public a une opinion injustement défavorable à l’égard des OGM.
Photographie: Mihaela Tudorache
Nous remercions nos fidèles lectrices et lecteurs
pour une superbe année scolaire. N’oubliez pas
de nous soumettre vos travaux avant le 31 juillet
2017 à 23 :59 pour les publier dans notre numéro
de septembre. Bonnes vacances ! ‘
Concours de dessin
Premier rang
Mon univers interne
Katherine Power, 2e
année BIO
6
Deuxième rang
Najeeba Ahmed, 4e année BIO et ART
Mention d’honneur
Lina Liu, 2e
année BIM
7
Q : Quel chemin avez-vous suivi pour arriver à ce
métier ?
R : J’ai fait mes études de premier cycle à l’Universi-
té Laurentienne. Par hasard, je suis tombé sur le do-
maine de la chimie organique. J’ai remporté un con-
cours au lycée qui m’a donné un emploi d’été dans
un laboratoire de chimie organique synthétique. Je
m’intéressais, de plus en plus, à ce domaine et j’ai
travaillé dans le même laboratoire pendant plusieurs
étés. Ensuite, j’ai fait mon doctorat sous la direction
de Tony Durst, dans le même domaine de recher-
che. J’ai fait, par la suite, mes études postdoctorales
en chimie organique synthétique. J’ai commencé à
l’Université de Pennsylvanie. Ensuite, je suis allé à
la Scripps Research Institute de San Diego. Trois
semaines après mon arrivée au laboratoire, mon su-
perviseur a déclaré qu’il partait. On s’est alors dirigé
à San Diego. C’était chouette. Le déménagement a
interrompu la recherche et il fallait fermer le labora-
toire pendant trois mois. Ceci m’a, un peu permis de
prendre un congé à San Diego.
Ensuite, je me suis tourné vers le monde académique.
Au début, j’ai envoyé ma candidature, comme tout
le monde, pour un poste de professeur. Dans les
années 80, il n’y avait pas beaucoup de postes va-
cants au Canada. On m’a interviewé deux fois et
on m’a offert une poste, mais ma femme ne voulait
pas déménager. J’ai, ainsi, cherché des emplois dans
l’industrie. J’ai terminé à Bio-Méga à Montréal qui
était vendue à Boehringer Ingelheim tout juste avant
mon arrivée. Bref, j’ai travaillé pour un géant de la
recherche pharmaceutique. J’y suis resté pendant
onze ans pour étudier les médicaments antiviraux.
La recherche s’y faisait à une vitesse exponentielle.
Après y avoir travaillé pendant plusieurs années, j’ai
pensé qu’il était temps de faire autre chose. J’ai don-
né quelques coups de fil et, comme par hasard, j’ai
appelé un ami au bon moment : un poste d’enseig-
nant était ouvert à l’Université. J’ai posé ma candi-
dature pour ce poste. Voilà comment je suis devenu
professeur, il y a 15 ans.
Q : Quand avez-vous décidé de devenir professeur ?
R : Aux études supérieures, je crois. Les professeurs
ont tendance à guider leurs étudiants vers le monde
académique. Quand je faisais mes études supérieures,
je ne savais quoi d’autre faire. Franchement, je ne
savais pas en quoi consistait l’enseignement. Quand
je travaillais à l’industrie, je me suis toujours de-
mandé si j’étais capable d’enseigner. Quand l’occa-
sion d’enseigner s’est présentée, je l’ai saisie pour
voir où elle m’amènerait. L’enseignement est très
différent de l’industrie.
Q : Comment avez-vous développé le cours Mé-
dicaments 101 (BPS1501) ?
R : C’est un nouveau cours à l’université. J’avais
toujours envie de concevoir ce cours dès mes études
supérieures. J’ai rencontré une étudiante de McGill.
Elle m’a parlé d’un cours intéressant et pratique
qui portait sur l’alimentation. Quand je suis arrivée
ici, je gardais toujours à l’esprit qu’un cours de ce
genre serait très amusant à préparer. Voilà comment
le cours Médicaments 101 est né. En fait, des gens
de l’Université de McGill m’ont aidé à mettre cette
idée en place. C’était un travail de taille qu’il fallait
commencer à zéro. Je passais beaucoup de temps à
la bibliothèque pour en apprendre davantage, pour
tout mettre ensemble. Un séminaire me prenait
quelques semaines à préparer. J’ai beaucoup appris
chemin faisant. Avant la conception du projet, je me
procurais des médicaments de la pharmacie. Parfois,
ils étaient efficaces et parfois non. Aujourd’hui, je
sais exactement pourquoi le médicament fonctionne
un jour et un jour non. J’aime aussi la rétroaction des
élèves. Je m’amuse beaucoup en préparant ce cours.
Dr William Ogilvie
Professeur, Département de chimie et sciences biomoléculaires
Interviewé par Tanya Yeuchyk, 2e
année BIM
8
Q : Qu’est-ce qui vous inspire, hors de votre do-
maine ?
R : À travers les années, j’ai fait différentes choses.
J’aime la menuiserie et j’ai fabriqué beaucoup de
meubles chez moi. Je suis aussi devenu canotier.
J’ai toujours rêvé d’avoir un bateau. Aujourd’hui,
j’en ai un de type remorque flottante. J’aime beau-
coup les voyages par bateau pendant l’été. J’y habite
même l’été. J’ai voyagé jusqu’au Lac Champlain
et au Lac Simcoe par bateau. Un jour, j’aimerais
aller au Bahamas d’ici. J’ai joué au hockey, mais
quelques blessures m’ont empêché de poursuivre
cette carrière. J’ai joué dans la ligue de hockey des
employés à l’université pendant quelques années.
 
Q : Recommandez-vous un livre ou un roman par-
ticulier aux étudiants en sciences ?
R : Un étudiant m’a une fois suggéré l’autobiogra-
phie de Richard Feynman que j’ai relue à plusieurs
reprises. En tant que scientifique, le livre est très
chouette. Il [Feyman] a une perception intéressante
du monde. J’étais toujours fan de la science fiction.
Je recommande ainsi Star Trek ou Star Wars.
Q : Que conseillez-vous aux étudiants ?
R : Trouvez ce que vous aimez et poursuivez-le.
Ayez confiance en vous pour essayer de nouvelles
idées. Je vois, chez beaucoup d’étudiants, un
manque de confiance ; ils doutent de leurs capac-
ités. Foncez ! Vous ne savez pas ce que vous êtes
capable de faire à moins que vous ne l’essayiez.
Sortez de votre zone de confort de temps en temps.
La science vous permet de voir les quatre coins du
monde et de comprendre comment il fonctionne.
9
Dr William Ogilvie
Je profite de l’occasion du 8 mars, Journée internationale de la femme, pour m’adresser uniquement à mes
chères lectrices.
À l’Université d’Ottawa, vous faites 59% du corps étudiant en premier cycle et 55% de celui aux études
supérieures (Faits en bref 2016, Université d’Ottawa). En moyenne, vous réussissez mieux que vous homo-
logues masculins dans tous les domaines scolaires (Voyer, Susan, 2014).
En fait, dans un test passé sur tous les enfants écossais âgés de 11 ans, les filles ont un score d’intelligence
moyenne de 100.6, tandis que les garçons ont 100.5 (Deary et coll., 2003). Contrairement à la croyance
populaire, les filles ont à peu près les mêmes résultats aux tests de calcul et de mathématiques globales
(Else-Quest et coll., 2010; Hyde et Mertz, 2009; Lindberg et coll., 2010). Les variations des scores d’intel-
ligence entre les hommes et les femmes sont attribuables aux facteurs socioculturels. Par exemple, dans les
sociétés où règne l’égalité des sexes, telles que la Suède et l’Islande, il y a peu de variations entre les capacités
mathématiques des hommes et celles des femmes (Guiso et coll., 2008).
Alors, qu’attendez-vous? Vous n’êtes pas moins intelligentes que vos homologues masculins. Impliquez-vous
et apprenez au maximum.
(Si vous lisez cet extrait et vous êtes homme, n’oubliez pas d’encourager les femmes que vous connaissez
d’atteindre le summum de la scolarité.)
Aux livres, fillettes!
Éditorial
Setti Belhouari, 2e année BCH et MAT
Photographie: LadyClever
10
Dessins
Biochi-mystère
Mihaela Tudorache,
2e
année BIM
L’axe du temps
Sanmeet Chahal, 4e année PHY
11
D’ici 2030, 15 millions de fillettes pour-
raient subir une forme de mutilation génitale
féminine (MGF) selon l’ONU. Choquant, non?
Les MGF regroupent toutes les interventions abou-
tissant à une ablation partielle ou totale des organes
génitaux externes de la femme. Elles comportent,
de plus, toute lésion génitale féminine pratiquée
aux fins non thérapeutiques. Des organisations
mondiales telles que l’OMS, UNICEF et l’UNF-
PA ont classé les mutilations sexuelles en quatre
catégories : la clitoridectomie, l’excision, l’infib-
ulation et d’autres formes non-classées de MGF.
Dans cet article, nous nous intéressons particulière-
ment à l’excision. Elle s’agit de l’ablation partielle
ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou
sans l’excision des grandes lèvres. De nos jours, le
terme d’excision désigne toute forme de mutilation
sexuelle féminine. Elle est pratiquée dans une tren-
taine de pays principalement en Afrique subsahari-
enne, en Asie du Sud-Est et dans quelques régions du
Proche-Orient. L’excision est con-
sidérée comme une pratique tradi-
tionnelle : elle n’est liée à aucune re-
ligion. Il y a néanmoins des facteurs
sociaux-culturels qui lui permettent
de se perpétuer au sein des généra-
tions, rendant l’excision nécessaire
à l’éducation sexuelle d’une jeune
et à sa préparation à l’âge adulte et
au mariage. Parfois l’excision est
vue comme un moyen efficace d’assurer la bonne
conduite sexuelle d’une fille : avec cette mutilation,
sa libido est réduite, ce qui évite les rapports hors-
mariage et assure sa virginité. Enfin selon certaines
ethnies, les jeunes filles excisées ont plus de chance de
se marier et seraient plus fertiles que les filles non-ex-
cisées. Il y a donc des croyances bien ancrées dans
les sociétés qui augmentent la pratique de l’excision.
Néanmoins, d’un point de vue médicale, cette pra-
tique ne présente aucun bénéfice pour la santé de la
jeune fille qui la subit, mais bien au contraire, elle
a des conséquences physiques et psychologiques
graves. En effet, certaines parties de l’appareil géni-
tal, comme la vulve, les lèvres et le clitoris, sont
très innervées et provoquent des douleurs extrêmes
lorsqu’elles sont sectionnées pendant l’excision.
Le saignement, voire une hémorragie, peut se pro-
duire immédiatement et entrainer la mort, puisque
l’acte est souvent dirigé par un non professionnel
de la santé. La jeune fille excisée peut aussi être
victime d’infections urinaires, vulvaires ou encore
gynécologiques, dues aux conditions d’hygiènes
précaires de la pratique. L’utilisation du même instru-
ment pour exciser plusieurs jeunes filles peut aussi les
exposer au VIH et augmenter la chance de le trans-
mettre. L’excision provoque aussi de multiples prob-
lèmes urinaires, menstruels et obstétricaux. Elle a
aussi des répercussions alarmantes sur le nouveau-né.
En effet, des études de l’OMS ont montré que le taux
du décès périnatal est beaucoup plus élevé chez les
jeunes filles ayant subi une excision.
Enfin, on semble souvent oublier
l’aspect qui, à mon avis, est le plus
destructeur de cette pratique : le
ressentit psychologique des jeunes
filles. Ces filles subissent un vérita-
ble traumatisme à cause de la dou-
leur infligée lors de l’acte, le choc
qui survient pendant le saignement
ou l’hémorragie et surtout la force utilisée pour les
empêcher de bouger. Ensuite, les jeunes filles ressent-
ent une certaine crainte face aux rapports sexuels et à
la grossesse. Elles perdent confiance en elles, éprou-
vent de la rancœur et se sentent moins féminine.
Stop à l’excision!Hadjar Saidi, 2e
année HSS
12
“Enfin, on semble sou-
vent oublier l’aspect qui,
à mon avis, est le plus
destructeur de cette
pratique : le ressen-
tit psychologique des
jeunes filles.”
L’OMS considère la mutilation sexuelle féminine
une atteinte aux droits de la femme. Par conséquent,
nombreuses organisations telles que l’OMS et
l’ONU, ainsi que des associations féministes, mè-
nent un combat pour éradiquer cette pratique. Le
problème est néanmoins de taille, puisque l’exci-
sion est une pratique traditionnelle ancrée depuis
des générations dans les familles. Il est difficile de
convaincre certaines ethnies de la dangerosité san-
itaire qui y est associée. L’éducation et la sensibil-
isation des communautés restent le moyen le plus
efficace pour combattre la pratique. Des organismes
caritatifs ont très bien compris les enjeux derrière
cette pratique. Plan Canada, par exemple, a lancé
un projet au Mali contre les MGF à travers sa cam-
pagne BIAAG (Because I am a girl), dont le but est
de sensibiliser les leaders religieux et communau-
taires des dangers de l’excision. Ceci a abouti à une
véritable révolution au sein du pays, puisqu’aujo-
urd’hui la sensibilisation se fait à l’échelle nationale
et le taux d’excision a grandement diminué depuis.
Bref, l’excision est une pratique traditionnelle qui ne
découle d’aucune religion, contrairement à la croy-
ance commune. Elle est extrêmement dangereuse
pour la santé des jeunes filles et est destructrice psy-
chologiquement. De nombreuses compagnes exis-
tent à l’échelle internationale pour tenter d’éradiquer
définitivement cette pratique. Il est nécessaire de s’in-
former et de soutenir les campagnes contre les MGF.
N’oublions pas le 6 février, journée internationale
«  Tolérancezéroauxmutilationsgénitalesféminines  ».
13
Photographie: Demain Sans Douleur
La Conférence de santé de l’Université d’Ottawa a
organisé sa septième conférence annuelle le 21 janvi-
er 2017. Cette année la conférence a dépassé toutes
les attentes en attirant les meilleurs conférenciers et
en accueillant un nombre record d’étudiants d’autres
régions. Des étudiants de tout l’Ontario sont venus
pendant une journée entière pour discuter des ten-
dances, des défis et des changements auxquels les
professionnels de la santé doivent faire face.
Andrea Monsour, participante à la conférence et
candidate pour une maîtrise en santé publique à
l’Université de Toronto raconte, « En tant qu’étudi-
ants qui veulent faire leur entrée dans le secteur de la
santé dans sa globalité- pas seulement en médecine et
en infirmerie- il faut que nous apprenions comment
la gestion des ressources et de la démographique des
patients façonnent le secteur de la santé. Les con-
férenciers d’aujourd’hui sont très qualifiés pour don-
ner ce genre de renseignement. »
Les séminaires incluent : « L’avenir de la résistance
aux antibiotiques : Faisons-nous vraiment face à
l’apocalypse des antibiotiques ? » par Dr Albert Ber-
ghuis de l’Université McGill ; « Le Leadership en
médecine : Ce que j’ai appris » par Dr Chris Simp-
son, ancien président de l’AMC ; et « Penser l’im-
pensable : La Maladie, l’incertitude et l’avenir de
la médecine » du Dr Philip Herbert, auteur du livre
d’éthique, Doing Right.
Éparpillés sur les nombreux étages de la Faculté des
sciences sociales (FSS), les participants ont corre-
spondu avec plusieurs commanditaires d’entreprises
étrangers et locaux. En outre, ils ont pu assister au
concours d’élévateurs et prendre des photos-souve-
nirs devant la cabine de photographie de la CSUO.
En plus d’un petit-déjeuner et d’un déjeuner, les par-
ticipants ont profité d’un diner préparé par Nandos,
suivi des enchères dynamiques dont les gains ont été
donnés au CHEO.
Si vous voulez joindre l’équipe dynamique de la
CSUO 2017-2018, veuillez remplir le formulaire
d’application qui sera disponible en août 2017. Suiv-
ez les nouvelles de la CSUO en aimant leur page
Facebook ou en visitant le site web : www.uohs-
csuo.com/.  
14
Par les étudiants, pour les étudiants:
la plus grande conférence de santé à Ottawa fait face à l’avenir
Amanda Quan, 3e
année BIM et ECO
L’objectif de la science est simple : chercher la vérité.
Toutefois, une tâche aussi intimidante dépend de
la méthode scientifique, sans doute la caractéris-
tique la plus primordiale de la science. En plus de
la formulation, de l’essai et de la modification des
hypothèses, la méthode scientifique, qui comprend
l’observation systématique, la prise des mesures
et l’expérimentation, permet le progrès continu et
la survie des sciences dans le monde académique.
Néanmoins, dans l’article de The Economist « How
Science Goes Wrong », on a révélé que plusieurs
découvertes scientifiques sont fausses. On a rapporté
que des chercheurs à la firme biotechnologique Am-
gen « ont pu seulement reproduire six des cinquante-
trois études marquantes dans le domaine de la recher-
checontrelecancer »etqu’ungroupedelacompagnie
pharmaceutique Bayer « a seulement été capable de
répéter un quart des soixante-sept publications im-
portantes. » En théorie, la méthode
scientifique est un excellent modèle
pour élargir les frontières des con-
naissances humaines ; toutefois, les
chercheurs sont souvent sujets aux
erreurs, aux valeurs normatives et
aux pressions socioéconomiques de
la société moderne. Comme indiqué
par Grieneisen et Zhang, « le nom-
bre d’articles scolaires rétractés a
augmenté de façon précipitée ces dernières années. »
Dans leur étude publiée dans PLOS One, ils ont
trouvé 4 449 publications rétractées de 1928 à 2011.
Pourtant, ces résultats se révèlent significativement
inférieurs aux autres études. Dans une étude menée
parMartinson&Al.,33%des3427chercheurssondés
ont avoué avoir participé à l’une des dix principales
pratiques malveillantes en science au cours des trois
dernières années, tel la falsification des données, l’ex-
clusiondesdonnéescontradictoiresetlamodification
de la conception, de la méthodologie et des résultats à
cause de la pression de l’ organisme de financement.
Ces statistiques suggèrent que la science moderne
tourne mal. Les techniques de la recherche mod-
erne ont mené à l’introduction de nouveaux biais,
tel le phénomène Proteus, la tendance des résul-
tats futurs à contredire les données originales. Les
pressions socioéconomiques, telles que le car-
riérisme, contribuent « au problème des tiroirs de
fichiers », et deviennent de plus en plus pertinentes
dans la société moderne. Ces facteurs ont abou-
ti à la création d’une atmosphère biaisée qui sem-
ble avoir éloigné la science de la quête de la vérité.
Cependant, le chemin parcouru par la science d’au-
jourd’hui n’est pas incorrigible. Des améliorations
peuvent être apportées ; la science
n’a pas à suivre cette trajectoire
descendante. Sans doute, la tâche
la plus difficile n’est pas la mise
en œuvre de la politique mais de
mettre fin au biais de la science,
pour assurer que la science pour-
suit uniquement la vérité et non
la réputation du chercheur. No-
tre engouement pour la nouveauté
et la nécessité de publier des recherches novatrices
doivent être atténué pour permettre la réplication
et la réfutation des données, deux procédés qui
sont au cœur de la méthode scientifique. En fin de
compte, la subjectivité et les préjugés envers les don-
nées scientifiques doivent être contrôlés pour que
la science retrouve son chemin dans la poursuite
de la vérité ultime. En apportant ces changements,
la science moderne ne perdra pas vu de la vérité.
La science : la vérité absolue
Mention d’honneur au Concours d’écriture hivernal du Catalyst
Rebecca Xu, 5e année BIM
“Ces facteurs ont
abouti à la création
d’une atmosphère bi-
aisée qui semble avoir
éloigné la science de
la quête de la vérité.”
15
Blagues scientifiques
Winston Cheung, 5e année BIM
Pourquoi les chimistes paniquent-ils lorsqu’ils mettent le
KOH sous leur NaCl?
Car leur base est sous le joug d’assaillants.
Qu’ont les propriétaires de réfrigérateur et les scientifiques de plantes en com-
mun?
ls utilisent CRISPR pour améliorer la durée de conservation des légumes.
Pourquoi une baguette en or était-elle la chef d’orchestre?
Car elle était une bonne conductrice.
David Huynh, 4ième année HSS avec mineur en Sciences de la vie
Salut bébé, ne penses-tu pas que nous nous complémentons vraiment bien?
Nous sommes come le modèle et les chaines codantes d’ADN!
Chaine N°1 : Désolé chérie, je te quitte.
Chaine N°2 : Quoi? Pourquoi?
Chaine N°1 : Ce n’est pas toi, c’est Hélicase.
Chaine N°2 : Non! Te reverrais-je un jour?
Chaine N°1 : J’ai bien peur que non.
Chaine N°2 : Pourquoi pas? Nous nous complémentions si bien!
Chaine N°1 : Hélicase a une manière de séparer les ponts hydrogènes entre nous
et de dévoiler les gènes. Elle veut me présenter à une de ses amies.
Chaine N°2 : Quoi? Qui?
Chaine N°1: ADN Polymérase.
Personne N°1 : Puis-je avoir ton numéro?
Personne N°2: Bien sûr, c’est le 602-1023.
Personne N°1 : Ton numéro, pas le nombre d’Avogradro!
Personne N°2 : Mais je suis Amedeo Avogadro!

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  • 1. #laVéritéCompte Page quatre. Les organismes génétiquement modifiés Page quinze. La science : la vérité absolue Journal étudiant scientifique à l’Université d’Ottawa Mars 2017 Volume 7: Numéro 4
  • 2. Matières de mars Articles 3. Faits scientifiques divers 4. Les Organismes génétiquement modifiés 8. Interview avec Dr. William Ogilvie 10. Éditorial : Aux livres, fillettes! 12. Stop à excision! 14. Conférence de santé de l’Université d’Ottawa 15. La science : la vérité absolue 16. Blagues scientifiques Illustrations 6. Concours de dessin 13. Dessins L’ Équipe Rédactrice en chef Setti Belhouari Editor-in-Chief Tanya Yeuchyk Directrice de la production Cassidy Swanston Directrice des médias Saania Tariq Directrices | Directeur des promotions Narimane Ait Hamou Catherine Nguyen Nam Chu Auteurs | Auteures Winston Cheung Rebecca Xu Tanya Yeuchyk Setti Belhouari Hadjar Saidi Amanda Quan Arts visuels Mihaela Tudorache Sanmeet Chahal Katherine Power Lina Liu Najeeba Ahmed Alek Tirpan Tanya Yeuchyk Traducteurs | Traductrices Setti Belhouari Hoang-Nam Chu Mihaela Tudorache Jade Ashely Kaitlin Choo-Fu Sanmeet Chahal 2 Conception de la une: Zibi Vintage Scrap
  • 3. Un Le scientifique qui a inventé les microondes avait remarqué qu’il a fondu une barre de chocolat en essayant les magnétrons mili- taires. Deux L’acide fluorhydrique concentré dissout le verre. Trois Le chat a 32 muscles dans son oreille. Quatre La lettre ‘’J‘‘ est la seule qui n’apparait pas sur le tableau périodique. Cinq Le sexe des tortues est déterminé par la température de l’œuf durant le développe- ment. Six La Tour Eiffel s’allonge d’environ 15 cm du- rant l’été à cause de la dilatation thermique. Sept Venus est la seule planète qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre. Huit En moyenne, un nuage cumulus a le même poids que 80 éléphants. Neuf Il y a assez de vaisseaux sanguins dans le corps humain pour faire le tour de la terre 2.5 fois. Dix Les moustiques ont 47 dents. Onze L’ornithorynque possède un éperon ven- imeux sur ses pattes postérieures qui peut tuer un chien de taille moyenne. Douze Le corps humain contient assez de fer pour concevoir un clou de 8cm. Treize Il y a plus d’espèces de coléoptères que n’importe quel autre organisme. Quatorze Le corps humain comporte plus de cellu- les bactériennes que de cellules humaines. Quinze Quand vous éternuez, l’air se déplace à 100 miles/heure. Photographie Alek Tirpan, 3e année BIM Faits scientifiques divers 3
  • 4. Les organismes génétiquement modifiés Mention d’honneur au Concours d’écriture hivernal du Catalyst Winston Cheung, 5e année BIM Le progrès du génie génétique pendant les dernières décennies, a permis l’incorporation de nouveaux gènes dans différentes espèces, ce qui a donné naissance aux organismes génétiquement modifiés (OGM). Aujourd’hui, plus de 90% du soja, du coton et du maïs plantés aux É.-U, sont génétiquement modifiés. Bien que la consommation de ces produits soit très répandue, un sondage récent a montré que seulement 37% de la population pense que la consommation des OGM est sans danger. Une technologie utile ou plutôt du « Frankenfood »?  Les risques et les bénéfices des OGM méritent une analyse approfondie. Les avantages des OGM Les OGM sont bénéfiques à l’environnement et à l’économie, tout en étant sûre à consommer. Deux méta-analyses d’une centaine d’études portant sur les OGM ont révélé que les OGM augmentent con- sidérablement le rendement des cultures et réduisent l’usage des pesticides. Actuellement, plus de 90% des pesticides vaporisés s’infiltrent dans l’air, l’eau et le sol, ce qui pourrait contaminer les espèces de ces envi- ronnements. En réduisant l’utilisation des pesticides, on peut réduire leur impact sur l’environnement. Le déclin de l’utilisation des pesticides ainsi que l’aug- mentation du rendement agricole ont augmenté les profits des fermiers, malgré le coût élevé des semenc- es GM. En générale, la communauté scientifique reconnait que la consommation des OGM est sans danger. Des organismes scientifiques de renom, tel l’Organisation des Nations unies pour l’alimenta- tion et l’agriculture, et des critiques scientifiques rigoureuses soutiennent cette position. Jusqu’à présent, on n’a pas prouvé que la consommation des OGM pose des effets secondaires chez les humains. Les inconvénients des OGM Les OGM peuvent nuire à l’environnement puis- qu’ils risquent de se propager involontairement et augmenter la population de « super mauvaises her- bes », des herbes résistantes aux herbicides. Dès qu’on a introduit les OGM résistants à l’herbicide glyphosate pendant les années 90, au moins 23 es- pèces de mauvaises herbes résistantes au glypho- sate, sont apparues dans 18 pays. Comme résultat, des doses record de glyphosate sont requises pour éliminer ces mauvaises herbes, augmentant ainsi l’impact nocif des herbicides sur l’environnement. Au Dakota du Nord, É.-U., 80% des plantes de canola sauvages identifiées sont transgéniques. De plus, des phénotypes du canola qui n’ont pas été conçus par les compagnies de semences ont été ob- servés dans la nature. Ceci indique que les OGM peuvent pousser aux endroits inattendus et que les traits créés dans les OGM, comme la résistance aux pesticides, peuvent se propager à la souche sauvage. 4
  • 5. Le verdict En conclusion, vous pouvez continuer à manger les aliments GM. Des milliers d’études ont été réalisées sur différents aspects des OGM. Bien que les résultats puissent être variés et parfois contradictoires, la grande majorité d’entre eux démontrent que les OGM prof- itent au fermiers et à l’environnement, tout en étant sécuritaires pour la consommation. Il y a des coûts environnementaux, tel que la résistance aux herbicides, mais les « super mauvais- es herbes » sont apparues à la fin des années 70, avant la vulgarisation des OGM. Une utilisa- tion saine des OGM et un système de gestion des mauvaises herbes pourraient réduire la prop- agation des herbes résistantes aux glyphosate. De plus, le Genetic Use Restriction Technologie, qui produit des OGM aux semences infertiles, empêche la propagation des OGM dans la nature. Comme toute technologie, les OGM ont leurs risques et leurs avantages. Malgré les bénéfic- es qu’ils apportent, le grand public a une opinion injustement défavorable à l’égard des OGM. Photographie: Mihaela Tudorache Nous remercions nos fidèles lectrices et lecteurs pour une superbe année scolaire. N’oubliez pas de nous soumettre vos travaux avant le 31 juillet 2017 à 23 :59 pour les publier dans notre numéro de septembre. Bonnes vacances ! ‘
  • 6. Concours de dessin Premier rang Mon univers interne Katherine Power, 2e année BIO 6
  • 7. Deuxième rang Najeeba Ahmed, 4e année BIO et ART Mention d’honneur Lina Liu, 2e année BIM 7
  • 8. Q : Quel chemin avez-vous suivi pour arriver à ce métier ? R : J’ai fait mes études de premier cycle à l’Universi- té Laurentienne. Par hasard, je suis tombé sur le do- maine de la chimie organique. J’ai remporté un con- cours au lycée qui m’a donné un emploi d’été dans un laboratoire de chimie organique synthétique. Je m’intéressais, de plus en plus, à ce domaine et j’ai travaillé dans le même laboratoire pendant plusieurs étés. Ensuite, j’ai fait mon doctorat sous la direction de Tony Durst, dans le même domaine de recher- che. J’ai fait, par la suite, mes études postdoctorales en chimie organique synthétique. J’ai commencé à l’Université de Pennsylvanie. Ensuite, je suis allé à la Scripps Research Institute de San Diego. Trois semaines après mon arrivée au laboratoire, mon su- perviseur a déclaré qu’il partait. On s’est alors dirigé à San Diego. C’était chouette. Le déménagement a interrompu la recherche et il fallait fermer le labora- toire pendant trois mois. Ceci m’a, un peu permis de prendre un congé à San Diego. Ensuite, je me suis tourné vers le monde académique. Au début, j’ai envoyé ma candidature, comme tout le monde, pour un poste de professeur. Dans les années 80, il n’y avait pas beaucoup de postes va- cants au Canada. On m’a interviewé deux fois et on m’a offert une poste, mais ma femme ne voulait pas déménager. J’ai, ainsi, cherché des emplois dans l’industrie. J’ai terminé à Bio-Méga à Montréal qui était vendue à Boehringer Ingelheim tout juste avant mon arrivée. Bref, j’ai travaillé pour un géant de la recherche pharmaceutique. J’y suis resté pendant onze ans pour étudier les médicaments antiviraux. La recherche s’y faisait à une vitesse exponentielle. Après y avoir travaillé pendant plusieurs années, j’ai pensé qu’il était temps de faire autre chose. J’ai don- né quelques coups de fil et, comme par hasard, j’ai appelé un ami au bon moment : un poste d’enseig- nant était ouvert à l’Université. J’ai posé ma candi- dature pour ce poste. Voilà comment je suis devenu professeur, il y a 15 ans. Q : Quand avez-vous décidé de devenir professeur ? R : Aux études supérieures, je crois. Les professeurs ont tendance à guider leurs étudiants vers le monde académique. Quand je faisais mes études supérieures, je ne savais quoi d’autre faire. Franchement, je ne savais pas en quoi consistait l’enseignement. Quand je travaillais à l’industrie, je me suis toujours de- mandé si j’étais capable d’enseigner. Quand l’occa- sion d’enseigner s’est présentée, je l’ai saisie pour voir où elle m’amènerait. L’enseignement est très différent de l’industrie. Q : Comment avez-vous développé le cours Mé- dicaments 101 (BPS1501) ? R : C’est un nouveau cours à l’université. J’avais toujours envie de concevoir ce cours dès mes études supérieures. J’ai rencontré une étudiante de McGill. Elle m’a parlé d’un cours intéressant et pratique qui portait sur l’alimentation. Quand je suis arrivée ici, je gardais toujours à l’esprit qu’un cours de ce genre serait très amusant à préparer. Voilà comment le cours Médicaments 101 est né. En fait, des gens de l’Université de McGill m’ont aidé à mettre cette idée en place. C’était un travail de taille qu’il fallait commencer à zéro. Je passais beaucoup de temps à la bibliothèque pour en apprendre davantage, pour tout mettre ensemble. Un séminaire me prenait quelques semaines à préparer. J’ai beaucoup appris chemin faisant. Avant la conception du projet, je me procurais des médicaments de la pharmacie. Parfois, ils étaient efficaces et parfois non. Aujourd’hui, je sais exactement pourquoi le médicament fonctionne un jour et un jour non. J’aime aussi la rétroaction des élèves. Je m’amuse beaucoup en préparant ce cours. Dr William Ogilvie Professeur, Département de chimie et sciences biomoléculaires Interviewé par Tanya Yeuchyk, 2e année BIM 8
  • 9. Q : Qu’est-ce qui vous inspire, hors de votre do- maine ? R : À travers les années, j’ai fait différentes choses. J’aime la menuiserie et j’ai fabriqué beaucoup de meubles chez moi. Je suis aussi devenu canotier. J’ai toujours rêvé d’avoir un bateau. Aujourd’hui, j’en ai un de type remorque flottante. J’aime beau- coup les voyages par bateau pendant l’été. J’y habite même l’été. J’ai voyagé jusqu’au Lac Champlain et au Lac Simcoe par bateau. Un jour, j’aimerais aller au Bahamas d’ici. J’ai joué au hockey, mais quelques blessures m’ont empêché de poursuivre cette carrière. J’ai joué dans la ligue de hockey des employés à l’université pendant quelques années.   Q : Recommandez-vous un livre ou un roman par- ticulier aux étudiants en sciences ? R : Un étudiant m’a une fois suggéré l’autobiogra- phie de Richard Feynman que j’ai relue à plusieurs reprises. En tant que scientifique, le livre est très chouette. Il [Feyman] a une perception intéressante du monde. J’étais toujours fan de la science fiction. Je recommande ainsi Star Trek ou Star Wars. Q : Que conseillez-vous aux étudiants ? R : Trouvez ce que vous aimez et poursuivez-le. Ayez confiance en vous pour essayer de nouvelles idées. Je vois, chez beaucoup d’étudiants, un manque de confiance ; ils doutent de leurs capac- ités. Foncez ! Vous ne savez pas ce que vous êtes capable de faire à moins que vous ne l’essayiez. Sortez de votre zone de confort de temps en temps. La science vous permet de voir les quatre coins du monde et de comprendre comment il fonctionne. 9 Dr William Ogilvie
  • 10. Je profite de l’occasion du 8 mars, Journée internationale de la femme, pour m’adresser uniquement à mes chères lectrices. À l’Université d’Ottawa, vous faites 59% du corps étudiant en premier cycle et 55% de celui aux études supérieures (Faits en bref 2016, Université d’Ottawa). En moyenne, vous réussissez mieux que vous homo- logues masculins dans tous les domaines scolaires (Voyer, Susan, 2014). En fait, dans un test passé sur tous les enfants écossais âgés de 11 ans, les filles ont un score d’intelligence moyenne de 100.6, tandis que les garçons ont 100.5 (Deary et coll., 2003). Contrairement à la croyance populaire, les filles ont à peu près les mêmes résultats aux tests de calcul et de mathématiques globales (Else-Quest et coll., 2010; Hyde et Mertz, 2009; Lindberg et coll., 2010). Les variations des scores d’intel- ligence entre les hommes et les femmes sont attribuables aux facteurs socioculturels. Par exemple, dans les sociétés où règne l’égalité des sexes, telles que la Suède et l’Islande, il y a peu de variations entre les capacités mathématiques des hommes et celles des femmes (Guiso et coll., 2008). Alors, qu’attendez-vous? Vous n’êtes pas moins intelligentes que vos homologues masculins. Impliquez-vous et apprenez au maximum. (Si vous lisez cet extrait et vous êtes homme, n’oubliez pas d’encourager les femmes que vous connaissez d’atteindre le summum de la scolarité.) Aux livres, fillettes! Éditorial Setti Belhouari, 2e année BCH et MAT Photographie: LadyClever 10
  • 11. Dessins Biochi-mystère Mihaela Tudorache, 2e année BIM L’axe du temps Sanmeet Chahal, 4e année PHY 11
  • 12. D’ici 2030, 15 millions de fillettes pour- raient subir une forme de mutilation génitale féminine (MGF) selon l’ONU. Choquant, non? Les MGF regroupent toutes les interventions abou- tissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme. Elles comportent, de plus, toute lésion génitale féminine pratiquée aux fins non thérapeutiques. Des organisations mondiales telles que l’OMS, UNICEF et l’UNF- PA ont classé les mutilations sexuelles en quatre catégories : la clitoridectomie, l’excision, l’infib- ulation et d’autres formes non-classées de MGF. Dans cet article, nous nous intéressons particulière- ment à l’excision. Elle s’agit de l’ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans l’excision des grandes lèvres. De nos jours, le terme d’excision désigne toute forme de mutilation sexuelle féminine. Elle est pratiquée dans une tren- taine de pays principalement en Afrique subsahari- enne, en Asie du Sud-Est et dans quelques régions du Proche-Orient. L’excision est con- sidérée comme une pratique tradi- tionnelle : elle n’est liée à aucune re- ligion. Il y a néanmoins des facteurs sociaux-culturels qui lui permettent de se perpétuer au sein des généra- tions, rendant l’excision nécessaire à l’éducation sexuelle d’une jeune et à sa préparation à l’âge adulte et au mariage. Parfois l’excision est vue comme un moyen efficace d’assurer la bonne conduite sexuelle d’une fille : avec cette mutilation, sa libido est réduite, ce qui évite les rapports hors- mariage et assure sa virginité. Enfin selon certaines ethnies, les jeunes filles excisées ont plus de chance de se marier et seraient plus fertiles que les filles non-ex- cisées. Il y a donc des croyances bien ancrées dans les sociétés qui augmentent la pratique de l’excision. Néanmoins, d’un point de vue médicale, cette pra- tique ne présente aucun bénéfice pour la santé de la jeune fille qui la subit, mais bien au contraire, elle a des conséquences physiques et psychologiques graves. En effet, certaines parties de l’appareil géni- tal, comme la vulve, les lèvres et le clitoris, sont très innervées et provoquent des douleurs extrêmes lorsqu’elles sont sectionnées pendant l’excision. Le saignement, voire une hémorragie, peut se pro- duire immédiatement et entrainer la mort, puisque l’acte est souvent dirigé par un non professionnel de la santé. La jeune fille excisée peut aussi être victime d’infections urinaires, vulvaires ou encore gynécologiques, dues aux conditions d’hygiènes précaires de la pratique. L’utilisation du même instru- ment pour exciser plusieurs jeunes filles peut aussi les exposer au VIH et augmenter la chance de le trans- mettre. L’excision provoque aussi de multiples prob- lèmes urinaires, menstruels et obstétricaux. Elle a aussi des répercussions alarmantes sur le nouveau-né. En effet, des études de l’OMS ont montré que le taux du décès périnatal est beaucoup plus élevé chez les jeunes filles ayant subi une excision. Enfin, on semble souvent oublier l’aspect qui, à mon avis, est le plus destructeur de cette pratique : le ressentit psychologique des jeunes filles. Ces filles subissent un vérita- ble traumatisme à cause de la dou- leur infligée lors de l’acte, le choc qui survient pendant le saignement ou l’hémorragie et surtout la force utilisée pour les empêcher de bouger. Ensuite, les jeunes filles ressent- ent une certaine crainte face aux rapports sexuels et à la grossesse. Elles perdent confiance en elles, éprou- vent de la rancœur et se sentent moins féminine. Stop à l’excision!Hadjar Saidi, 2e année HSS 12 “Enfin, on semble sou- vent oublier l’aspect qui, à mon avis, est le plus destructeur de cette pratique : le ressen- tit psychologique des jeunes filles.”
  • 13. L’OMS considère la mutilation sexuelle féminine une atteinte aux droits de la femme. Par conséquent, nombreuses organisations telles que l’OMS et l’ONU, ainsi que des associations féministes, mè- nent un combat pour éradiquer cette pratique. Le problème est néanmoins de taille, puisque l’exci- sion est une pratique traditionnelle ancrée depuis des générations dans les familles. Il est difficile de convaincre certaines ethnies de la dangerosité san- itaire qui y est associée. L’éducation et la sensibil- isation des communautés restent le moyen le plus efficace pour combattre la pratique. Des organismes caritatifs ont très bien compris les enjeux derrière cette pratique. Plan Canada, par exemple, a lancé un projet au Mali contre les MGF à travers sa cam- pagne BIAAG (Because I am a girl), dont le but est de sensibiliser les leaders religieux et communau- taires des dangers de l’excision. Ceci a abouti à une véritable révolution au sein du pays, puisqu’aujo- urd’hui la sensibilisation se fait à l’échelle nationale et le taux d’excision a grandement diminué depuis. Bref, l’excision est une pratique traditionnelle qui ne découle d’aucune religion, contrairement à la croy- ance commune. Elle est extrêmement dangereuse pour la santé des jeunes filles et est destructrice psy- chologiquement. De nombreuses compagnes exis- tent à l’échelle internationale pour tenter d’éradiquer définitivement cette pratique. Il est nécessaire de s’in- former et de soutenir les campagnes contre les MGF. N’oublions pas le 6 février, journée internationale «  Tolérancezéroauxmutilationsgénitalesféminines  ». 13 Photographie: Demain Sans Douleur
  • 14. La Conférence de santé de l’Université d’Ottawa a organisé sa septième conférence annuelle le 21 janvi- er 2017. Cette année la conférence a dépassé toutes les attentes en attirant les meilleurs conférenciers et en accueillant un nombre record d’étudiants d’autres régions. Des étudiants de tout l’Ontario sont venus pendant une journée entière pour discuter des ten- dances, des défis et des changements auxquels les professionnels de la santé doivent faire face. Andrea Monsour, participante à la conférence et candidate pour une maîtrise en santé publique à l’Université de Toronto raconte, « En tant qu’étudi- ants qui veulent faire leur entrée dans le secteur de la santé dans sa globalité- pas seulement en médecine et en infirmerie- il faut que nous apprenions comment la gestion des ressources et de la démographique des patients façonnent le secteur de la santé. Les con- férenciers d’aujourd’hui sont très qualifiés pour don- ner ce genre de renseignement. » Les séminaires incluent : « L’avenir de la résistance aux antibiotiques : Faisons-nous vraiment face à l’apocalypse des antibiotiques ? » par Dr Albert Ber- ghuis de l’Université McGill ; « Le Leadership en médecine : Ce que j’ai appris » par Dr Chris Simp- son, ancien président de l’AMC ; et « Penser l’im- pensable : La Maladie, l’incertitude et l’avenir de la médecine » du Dr Philip Herbert, auteur du livre d’éthique, Doing Right. Éparpillés sur les nombreux étages de la Faculté des sciences sociales (FSS), les participants ont corre- spondu avec plusieurs commanditaires d’entreprises étrangers et locaux. En outre, ils ont pu assister au concours d’élévateurs et prendre des photos-souve- nirs devant la cabine de photographie de la CSUO. En plus d’un petit-déjeuner et d’un déjeuner, les par- ticipants ont profité d’un diner préparé par Nandos, suivi des enchères dynamiques dont les gains ont été donnés au CHEO. Si vous voulez joindre l’équipe dynamique de la CSUO 2017-2018, veuillez remplir le formulaire d’application qui sera disponible en août 2017. Suiv- ez les nouvelles de la CSUO en aimant leur page Facebook ou en visitant le site web : www.uohs- csuo.com/.   14 Par les étudiants, pour les étudiants: la plus grande conférence de santé à Ottawa fait face à l’avenir Amanda Quan, 3e année BIM et ECO
  • 15. L’objectif de la science est simple : chercher la vérité. Toutefois, une tâche aussi intimidante dépend de la méthode scientifique, sans doute la caractéris- tique la plus primordiale de la science. En plus de la formulation, de l’essai et de la modification des hypothèses, la méthode scientifique, qui comprend l’observation systématique, la prise des mesures et l’expérimentation, permet le progrès continu et la survie des sciences dans le monde académique. Néanmoins, dans l’article de The Economist « How Science Goes Wrong », on a révélé que plusieurs découvertes scientifiques sont fausses. On a rapporté que des chercheurs à la firme biotechnologique Am- gen « ont pu seulement reproduire six des cinquante- trois études marquantes dans le domaine de la recher- checontrelecancer »etqu’ungroupedelacompagnie pharmaceutique Bayer « a seulement été capable de répéter un quart des soixante-sept publications im- portantes. » En théorie, la méthode scientifique est un excellent modèle pour élargir les frontières des con- naissances humaines ; toutefois, les chercheurs sont souvent sujets aux erreurs, aux valeurs normatives et aux pressions socioéconomiques de la société moderne. Comme indiqué par Grieneisen et Zhang, « le nom- bre d’articles scolaires rétractés a augmenté de façon précipitée ces dernières années. » Dans leur étude publiée dans PLOS One, ils ont trouvé 4 449 publications rétractées de 1928 à 2011. Pourtant, ces résultats se révèlent significativement inférieurs aux autres études. Dans une étude menée parMartinson&Al.,33%des3427chercheurssondés ont avoué avoir participé à l’une des dix principales pratiques malveillantes en science au cours des trois dernières années, tel la falsification des données, l’ex- clusiondesdonnéescontradictoiresetlamodification de la conception, de la méthodologie et des résultats à cause de la pression de l’ organisme de financement. Ces statistiques suggèrent que la science moderne tourne mal. Les techniques de la recherche mod- erne ont mené à l’introduction de nouveaux biais, tel le phénomène Proteus, la tendance des résul- tats futurs à contredire les données originales. Les pressions socioéconomiques, telles que le car- riérisme, contribuent « au problème des tiroirs de fichiers », et deviennent de plus en plus pertinentes dans la société moderne. Ces facteurs ont abou- ti à la création d’une atmosphère biaisée qui sem- ble avoir éloigné la science de la quête de la vérité. Cependant, le chemin parcouru par la science d’au- jourd’hui n’est pas incorrigible. Des améliorations peuvent être apportées ; la science n’a pas à suivre cette trajectoire descendante. Sans doute, la tâche la plus difficile n’est pas la mise en œuvre de la politique mais de mettre fin au biais de la science, pour assurer que la science pour- suit uniquement la vérité et non la réputation du chercheur. No- tre engouement pour la nouveauté et la nécessité de publier des recherches novatrices doivent être atténué pour permettre la réplication et la réfutation des données, deux procédés qui sont au cœur de la méthode scientifique. En fin de compte, la subjectivité et les préjugés envers les don- nées scientifiques doivent être contrôlés pour que la science retrouve son chemin dans la poursuite de la vérité ultime. En apportant ces changements, la science moderne ne perdra pas vu de la vérité. La science : la vérité absolue Mention d’honneur au Concours d’écriture hivernal du Catalyst Rebecca Xu, 5e année BIM “Ces facteurs ont abouti à la création d’une atmosphère bi- aisée qui semble avoir éloigné la science de la quête de la vérité.” 15
  • 16. Blagues scientifiques Winston Cheung, 5e année BIM Pourquoi les chimistes paniquent-ils lorsqu’ils mettent le KOH sous leur NaCl? Car leur base est sous le joug d’assaillants. Qu’ont les propriétaires de réfrigérateur et les scientifiques de plantes en com- mun? ls utilisent CRISPR pour améliorer la durée de conservation des légumes. Pourquoi une baguette en or était-elle la chef d’orchestre? Car elle était une bonne conductrice. David Huynh, 4ième année HSS avec mineur en Sciences de la vie Salut bébé, ne penses-tu pas que nous nous complémentons vraiment bien? Nous sommes come le modèle et les chaines codantes d’ADN! Chaine N°1 : Désolé chérie, je te quitte. Chaine N°2 : Quoi? Pourquoi? Chaine N°1 : Ce n’est pas toi, c’est Hélicase. Chaine N°2 : Non! Te reverrais-je un jour? Chaine N°1 : J’ai bien peur que non. Chaine N°2 : Pourquoi pas? Nous nous complémentions si bien! Chaine N°1 : Hélicase a une manière de séparer les ponts hydrogènes entre nous et de dévoiler les gènes. Elle veut me présenter à une de ses amies. Chaine N°2 : Quoi? Qui? Chaine N°1: ADN Polymérase. Personne N°1 : Puis-je avoir ton numéro? Personne N°2: Bien sûr, c’est le 602-1023. Personne N°1 : Ton numéro, pas le nombre d’Avogradro! Personne N°2 : Mais je suis Amedeo Avogadro!