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CMDQ
COLLEGE DES MEDECINES DOUCES DU QUEBEC
PROGRAMME
PROFESSIONNEL DE
DOCTORAT EN
NATUROPATHIE
2009
Etudiant: AGON Achidi Valentin
Tuteur: Michel GUY
23 août 2013
THESE DE DOCTORAT EN NATUROPATHIE
OPTION : PHYTOTHERAPIE
Thème : la prise en charge du paludisme par la
phytothérapie : l’évaluation antipaludique du
phytomédicament API-PALU.
REMERCIEMENTS
Tous mes remerciements s’adressent :
- A Ma mère SOGLO BAHANGNASSI mon permanent soutien moral et spirituel.
- A Mon épouse Colette et nos enfants Rachel, Caleb et EBEN-EZER AGON pour toute la
privation et les absences répétées en famille toujours dans le cadre de mes investissements
académiques et professionnels, et pour leurs soutien et sympathie.
- A Mon frère bien-aimé KINNOUDO Célestin sans lequel je ne peux jamais faire cette
formation jusqu’à finir.
- Aux responsables des différents laboratoires pour tous les travaux effectués. En particulier,
un grand merci aux Professeurs MASSOUGBODJI, KINDE-GAZARD, GBENOU,
MOUDACHIROU, CAPO-CHICHI, TRAORE, et au Docteur OUEDRAOGO.
- A tous mes collaborateurs et tous les patients qui ont volontairement participé aux différents
travaux de cette recherche. Un merci spécial à l’endroit d’une part à KANLINTA Antoine
pour son assistance dans la saisie des manuscrits de mon rapport de stage ; et d’autre part à
ma secrétaire particulière qui a saisi tous les tests de tous les travaux.
- A mon évaluateur Michel GUY pour la patience à encadrer un étudiant spécial et adonné à
maintes choses comme moi.
- A ma tutrice et encadreuse Valérie AVID (FROMONT) depuis avril 2004 pour tout
l’encadrement, l’accompagnement, la compréhension, l’encouragement, le suivi et
l’évaluation dont j’ai bénéficié afin d’évoluer jusqu’à la fin de cette étude. Un MERCI spécial
et infini !
Résumé
Meurtrie par le paludisme, l’Afrique survit avec l’assistance internationale, mais enterre ses
morts par milliers chaque année. L’idée d’interpeller la flore médicinale africaine pour
éventuelle efficacité sur le paludisme est atavique. Depuis des siècles, nos aïeux faisaient
recours à leurs compagnons végétaux pour faire face au paludisme. Le choix d’engager une
étude en phytothérapie sur le paludisme s’impose comme une nécessité pour la raison d’avoir
une thérapie efficace d’une part, et durable d’autre part. API-PALU, phytomédicament est
l’objet d’études et de différents tests pour apprécier son efficacité antipaludique. Au sortir de
cette bagatelle de tests de composition chimique, de toxicité sur les rats, de contrôle de
qualité, d’innocuité et d’efficacité, API-PALU, produit de la médecine douce, objet
d’invention brevetée, est un antipaludique efficace sur la forme la plus dangereuse du
paludisme causée par le plasmodium falciparum.
ABSTRACT
Murdered by malaria, Africa survives with international assistance, but buries its deaths by
the thousands each year. The idea of calling African medicinal flora for possible efficacy on
malaria is atavistic. For centuries, our ancestors used their plant companions to cope with
malaria. The choice to undertake a study in herbal medicine on malaria is essential for the
reason of having an effective therapy on the one hand, and sustainable on the other hand.
API-PALU, phytomedicine is the object of studies and various tests to assess its antimalarial
efficacy. Coming out of this trifle of tests of chemical composition, of toxicity on the rats, of
control of quality, safety and efficiency, API-PALU, product of the soft medicine, object of
patented invention, is an effective antimalarial on the most dangerous form of malaria
caused by Plasmodium falciparum.
Sommaire
Introduction…………………………………………………………………………………...07
Partie 1- Le contexte de l’étude…………………………………………………………….08
Cadre conceptuel……………………………………………………………………………...09
Partie 2 : le cadre théorique…………………………………………………………..…….12
Le concept du paludisme……………………………………………………………………...13
Le concept de la phytothérapie………………………………………………………………20
Le concept de API-PALU…………………………………………………………………….22
Partie 3 : Le cadre opératoire de la recherche………………………………...…………..25
Pertinence de la recherche…………………………………………………………………….26
1. Les impacts sociaux ou le coût humain du paludisme……………………………….26
2. Les impacts économiques et socioculturels…………………………………………..30
Question générale de la recherche…………………………………………………………….30
Questions spécifiques de la recherche………………………………………………………...30
Objectif général de la recherche………………………………………………………………30
Objectifs spécifiques de la recherche…………………………………………………………30
Partie 4 : La méthodologie de recherche………………………………………………….32
1. Les stratégies envisagées de recherche…………………………………………………….33
2. L’échantillonnage…………………………………………………………………………..33
3. Le traitement et l’analyse des données……………………………………………………..33
Partie 5 : Collecte des données (résultats), interprétation et analyse………...…………..34
1. Etude phytochimique de API-PALU : résultats, interprétation et analyse……………35
2. Etudes toxicologique sur les rats et microbiologique sur API-PALU : résultats,
interprétation et analyse………………………………………………………………………39
3. Résultats des études de contrôle de qualité de API-PALU sirop……………………..41
4. Résultats des études de contrôle de qualité de API-PALU gélule……………………43
5. Etude clinique de la variation de l’urée, de la créatinine et de la transaminase sous la
prise de API-PALU…………………………………………………………………………...47
6. Etude de l’efficacité antipaludique de API-PALU……………………………………49
Analyse générale et critique de l’étude…………………………………………………….54
Conclusion……………………………………………………………………………………55
Bibliographie………………………………………………………………………………….56
Annexes……………………………………………………………………………………….58
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
CI : Comité International.
CNRS : Centre National de la Recherche sur la Santé.
DP : Densité Parasitaire.
GE : Goutte Epaisse.
ISBA : Institut des Sciences Biomédicales Appliquées.
OAPI: Organisation Africaine pour la Propriété intellectuelle.
OMPI : Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle.
OMS : Organisation Mondiale de la santé.
ONG : Organisation Non Gouvernementale.
PSF : Pharmaciens Sans Frontière.
Introduction
Pour l’OMS, trois mille (3000) enfants meurent par jour du paludisme et 90% des décès ont
lieu en Afrique. Le paludisme est devenu une grande préoccupation pour les sciences de la
santé. Face au développement de pharmaco-résistance de la part du plasmodium falciparum,
agent causal du paludisme, des recherches aboutissent à de nouvelles molécules ou
association de molécules. Cependant, les approches de la médecine douce ne s’aventurent
dans ce domaine qu’en promouvant l’usage de quelques plantes pour atténuer quelques effets
de la maladie. C’est dans ce contexte que le produit API-PALU, phytomédicament, est choisi
pour être objet d’étude d’efficacité antipaludique. Comme préalables, différentes études
meubleront cette recherche avant qu’une étude spécialement et cliniquement orientée sur les
effets constatés sur le plasmodium soit réalisée.
Ainsi, dans le cadre de cette recherche, nous décrirons le contexte de l’étude, et nous
élaborerons son cadre théorique, ensuite son cadre opératoire, ensuite la méthodologie et
enfin, nous nous préoccuperons des résultats des tests que nous analyserons pour achever
cette thèse.
Partie 1
Le contexte de l’étude
Cadre conceptuel
Depuis la nuit des temps, l’Afrique est confrontée au paludisme qui fait des victimes à tout
moment et dans toutes les catégories d’âge. Tous les Africains sans distinction de sexe et
d’âge, sont alors confrontés à cette pathologie qui tue souvent en peu de temps. Depuis très
longtemps, cette maladie fait la préoccupation de l’Afrique, des instances internationales et
des chercheurs qui s’y investissent en vue d’endiguer cette triste réalité africaine qui perdure.
Malgré des dispositions tant préventives que curatives, des programmes nationaux que
régionaux, des investigations de l’OMS, le paludisme continue de tuer les Africains. Les
conséquences de cette maladie se remarquent à plusieurs niveaux : social, économique,
culturel, etc. Les impacts sont alors de l’ordre socio-économique, culturel et surtout recèlent
un coût humain très élevé.
Par ailleurs, les stratégies tant préventives que curatives restent peu efficaces :
- En dépit de toutes ces stratégies préventives,
cette forme de lutte connaît des échecs et la maladie continue de faire des victimes. En
effet les milieux de culture et de reproduction des moustiques existent et foisonnent
dans les environnements habités par les populations et de ce fait, les moustiques, dès
la tombée de la nuit, envahissent les maisons, attirés par le gaz carbonique que dégage
le corps humain pour aller prendre leur repas sanguin. Les populations n’ont toujours
pas pris conscience du drame que constituent les piqûres de moustiques et continuent
de croire à d’autres agents causaux imaginaires du paludisme en négligeant la lutte
efficace contre les moustiques. Aussi constate-t-on que bon nombre de familles n’ont
toujours pas la capacité de s’acheter des moustiquaires pour tous leurs membres et
s’exposent dangereusement au paludisme. Il existe d’autres raisons qui font échouer la
prévention : des populations refusent utiliser la moustiquaire surtout la blanche car elle
leur rappelle le linceul utilisé pour couvrir le mort. Donc selon cette représentation,
dormir sous moustiquaire, c’est attirer les esprits de la mort. Le même phénomène est
remarqué au Sénégal : « nos observations antérieures dans la même région de Fatick
montrent que les populations rechignent souvent à dormir sous une moustiquaire car
une croyance commune considère que dormir sous une moustiquaire de couleur
blanche, cela ferait penser au linceul, à l’idée de défier la mort ».1
L’on remarque aussi
que certaines femmes bénéficiaires de la distribution gratuite de moustiquaire la
transforment en instrument de cuisine (tamis pour les farines de céréales, filtre d’huile
ou de l’eau etc.). Ces pratiques laissent libre cours au moustique anophèle de continuer
à semer la mort pendant que les populations attribuent la maladie à d’autres choses.
- Conjointement à la lutte préventive, se développent diverses formes de luttes curatives
contre le paludisme.
1
FAYE Sylvain Landry, Socio-anthropologue, rapport final des perceptions et usages populaires de la moustiquaire
imprégnée et des ACT pour la prévention et le traitement du paludisme au
SENEGAL, Programme National de Lutte Contre le Paludisme ; Dakar Février 2007.
Démonstration de l’utilisation de moustiquaire imprégnée
Luttes curatives et limites
Le paludisme se traite avec des médicaments reconnus anti-malariques qui possèdent des
mécanismes d’actions différentes. Comme signalé plus haut, ces médicaments existent en
deux grands ordres : les schizonticides et les gaméticides. Entre autres, nous avons la quinine,
la chloroquine, la sulfadoxine-pyriméthamine, la méfloquine, l’halofantrine, les dérivés de
l’arthémisinine, les associations à base d’arthémisinine (arthéméther et artésunate), etc. Face à
cette armada de médicaments, l’on constate le développement de la résistance de la part de
l’agent pathogène, le plasmodium. C’est ce constat qui a conduit à l’intelligence d’associer
plusieurs médicaments pour plus d’efficacité et pour retarder d’éventuelles pharmaco-
résistances. Le seul médicament qui échappe à la résistance du plasmodium est la quinine
simplement parce qu’elle est le seul médicament naturel (relativement naturel parce que
l’apport de produits chimiques de synthèse pour le constituer et le conserver est nécessaire
d’où ses effets secondaires néfastes). « La quinine est le seul anti-malarique naturel. C’est un
schizonticide d’action rapide mais brève, d’où son intérêt en urgence, en perfusion
intraveineuse, et son inconvénient en chimioprophylaxie. Sa tolérance est relativement bonne
à doses thérapeutiques, mais les seuils toxiques sont rapidement atteints ».2
La résistance que
développe le plasmodium est la cause de l’échec de plusieurs stratégies antipaludiques et cela
porte des inquiétudes sur l’avenir des zones impaludées. L’histoire de pharmaco-résistance a
commencé avec celle développée contre la chloroquine comme le signale le document de
l’ONG PLAN. « La chloroquine, le moins cher et le plus largement disponible des
médicaments antipaludiques, a ainsi perdu son efficacité clinique dans la plus grande partie de
l’Afrique, avec pour conséquence une augmentation de mortalité. La résistance du
plasmodium falciparum aux autres médicaments les plus abordables, commence aussi à poser
problème dans l’Est et dans le Sud de l’Afrique. De plus, la résistance à la sulfadoxine-
pyriméthamine (Fansidar), souvent considérée comme le premier substitut à la chloroquine,
progresse également en Afrique orientale et australe. Cette évolution oblige de nombreux pays
à modifier leur politique thérapeutique et à utiliser des médicaments plus chers, y compris des
associations médicamenteuses, dont on espère qu'ils ralentiront l'apparition d'une
résistance ».3
Face à cette situation d’échec et de retour à la case de départ dans cette lutte
vitale pour un grand nombre de populations, il urge de repenser les stratégies de lutte. C’est
pourquoi face à cette situation problématique de lutte antipaludique, les auteurs de l’édition
intitulée "Le paludisme tue plus de trois millions de personnes par an" proposent l’idée
suivante : « Priorités de recherche : les interventions actuelles pour lutter contre le
paludisme restent inadéquates. Un soutien grandement accru pour la recherche sur le
paludisme et le développement des capacités institutionnelles est nécessaire pour faire des
progrès et aider les populations dans le besoin. Il existe quatre principaux domaines de
2
CNRS, LE PALUDISME, CNRS Paris France.
3
Plan, Le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes, dossier de presse, www.luttercontrelepaludisme.fr
recherche : la prise en charge des patients (y compris le traitement), la recherche sur la
prévention, des approches nouvelles et innovantes, et la recherche sociale, économique et en
matière de politiques de gestion ».4
Voyant dans la même direction que ce projet, nous avons une perception un peu différente en
matière de la procédure de recherche pour atteindre un objectif durable en matière de prise en
charge antipaludéenne. En effet, l’échec de la lutte contre le paludisme pose le même
problème d’inadaptation des théories et stratégies de développement dans l’espace africain.
Face au paludisme, on a trop vite fait d’aller chercher les réponses loin du territoire de
prédilection de la maladie. C’est une erreur fatale à un grand nombre de peuples. L’on devait
se poser les questions de savoir comment l’Afrique a survécu depuis les temps anciens jusque
là ? Avec quoi les ancêtres africains ont pu résister tant bien que mal au paludisme ?
Les réponses à ces questions ne sont pas à chercher loin. L’Afrique a pu survivre depuis les
temps anciens grâce à ses végétaux : les plantes médicinales. Si la quinine demeure le seul
antipaludique efficace de tous les temps et ne connaît aucune résistance de la part du
plasmodium, nous l’avons déjà signalé, c’est à cause de son caractère naturel. La médecine de
synthèse reste précaire bien que utile, tout simplement parce que les molécules fabriquées au
laboratoire sont facilement identifiées par les agents pathogènes qui les contournent tandis
que toutes les médications qui utilisent les molécules naturelles conservent pour toujours leur
force de frappe car leur composition, bien que très variable selon les saisons, reste
thérapeutiquement efficace. C’est dans l’optique de provoquer une sérieuse réflexion que
nous avons choisi mener cette recherche pour une médecine durable.
Face à cette situation problématique, il urge donc de faire un recours à la phytothérapie pour
évaluer l’efficacité des extraits traduits en phytomédicament. Les plantes médicinales étaient
les seuls recours dans les temps anciens c’est-à-dire bien avant la colonisation, pour prendre
en charge les malades du paludisme. L’intérêt de la valorisation de la phytothérapie est
double : de la thérapie avec les plantes, on obtient un médicament naturel et surtout organique
qui peut adhérer aisément à l’organise humain ; un médicament d’efficacité pérenne car les
molécules varient de jour en jour et de saison en saison, mais gardent leur spécificité
thérapeutique, la preuve, les mêmes plantes qui ont été les compagnons médicinaux de nos
ancêtres constituent nos recours thérapeutiques efficaces jusqu’à ce jour.
4
Disease Control Priorities Project, le paludisme, Disease Control Priorities in Developing Countries,
www.dcp2.org
Partie 2
Le cadre théorique
Le concept du paludisme
Maladie la plus répandue dans le monde tropical, le paludisme est une affection parasitaire
fébrile, due à un protozoaire, l'hématozoaire de Laveran, transmis à l'homme par la piqûre
d'un moustique du genre Anophèle. Selon les estimations de l'Organisation Mondiale de la
Santé, près de 500 millions de personnes sont atteintes par cette maladie à la fin du XXe
siècle et entre 1,5 et 2,7 millions en meurent chaque année.
On a retrouvé des descriptions du paludisme, ou malaria, dans les écrits les plus anciens :
fièvres intermittentes des terres humides ou inondées (palus, marais) et des régions où l'air est
vicié (mal aria). L'ère thérapeutique débute en 1630 avec la découverte par don Francisco
Lopez des vertus curatives de l'écorce du quinquina, dont les chimistes français J. Pelletier et
J. Caventou devaient isoler la quinine près de deux siècles plus tard. Un médecin militaire
français, A. Laveran, met en évidence à Constantine, en 1880, l'agent de la maladie au sein
des globules rouges. Depuis plusieurs décennies, la bataille pour l'éradication de la maladie
engagée par l'Organisation Mondiale de la Santé n'a encore obtenu que des résultats non
décisifs. Le vaccin du Colombien Patarroyo, testé en Tanzanie sur près de six cents enfants en
1993, n'a pu immuniser que 30% d'entre eux.
Le paludisme demeure donc la première cause « infectieuse » de mortalité :
- l'endémie palustre est souvent accrue par la « mise en valeur » des régions chaudes ;
- les moustiques vecteurs sont devenus résistants aux insecticides de contact ;
- les médicaments antipaludiques sont mis en échec par l'acquisition de résistance chez le
parasite.
La maladie du paludisme
« Maladie infectieuse parasitaire transmise par les piqûres de moustiques et qui se caractérise
par de fortes fièvres »5
.
Pour une meilleure connaissance de cette maladie, nous avons jugé très utile de fournir un
détail sur cette pathologie, de l’agent vecteur au traitement. Et pour le faire, nous avons fait
recours à Encyclopædia Universalis édition 2004 pour un éclairage pointu.
a) L'agent causal ou l’agent pathogène
Trois espèces parasitaires sont pathogènes pour l'homme : Plasmodium vivax, Plasmodium
falciparum (le plus dangereux) et Plasmodium malariae (le plus rare en Afrique occidentale).
Une quatrième variété, Plasmodium ovale, est d'un intérêt contingent. Tous subissent un cycle
complexe et nécessaire à leur survie : asexué chez l'homme ou schizogonie, sexué chez le
moustique ou sporogonie.
5
Encarta 2007
b) Le plasmodium : cycle de développement6
Chez l'homme, la reproduction asexuée ou schizogonie se déroule en deux phases : lors de la
piqûre, l'anophèle femelle inocule, avec sa salive, des sporozoïtes qui quittent rapidement le
sang et pénètrent chacun dans une cellule du foie. Ils se divisent par scissiparité, formant des
« corps bleus » contenant de nombreux schizontes non pigmentés. Parvenu à maturité, le
corps bleu éclate, libérant des mérozoïtes qui passent dans le sang. Certains schizontes
intrahépatiques demeurent en sommeil (hypnozoïtes) et seront à l'origine des rechutes.
Chaque mérozoïte pénètre dans un globule rouge, s'arrondit, prenant souvent l'aspect d'une
bague à chaton, et devient un trophozoïte qui se nourrit de l'hémoglobine et la transforme en
un pigment, l'hémozoïne. À la fin de sa croissance, il est devenu un schizonte pigmenté,
lequel se divise et prend l'aspect d'un corps en rosace formé d'un nombre variable de
mérozoïtes (de 10 à 20) avec les grains de pigment rassemblés au centre de la rosace. À
maturité, le globule rouge éclate en libérant les mérozoïtes dont chacun va parasiter une
hématie saine tandis que le pigment toxique se déverse dans le sang. L'éclatement des rosaces
se fait de façon synchrone et déclenche l'accès de la fièvre dont la périodicité varie. La durée
du cycle sanguin est de 48 heures pour le plasmodium falciparum, le plasmodium vivax et le
plasmodium ovale (donc deux accès sont séparés par 24 heures d'apyrexie, rythme à 3 temps,
d'où le nom de fièvre tierce) ou de 72 heures pour le plasmodium malariae (donc deux accès
sont séparés par 48 heures, rythme à 4 temps, d'où le nom de fièvre quarte). Au bout de
quelques semaines, certains schizontes vont se transformer en cellules sexuées mâles ou
femelles, les gamétocytes. Ces éléments n'évolueront plus, mais ils persisteront dans le sang
de l'homme qui est alors le « réservoir de l’agent causal» du paludisme. Avec le plasmodium
falciparum, et lui seul, toute la fin de la schizogonie se fait dans les capillaires profonds, ce
qui ralentit la circulation, d'où asphyxie puis mort des cellules, en particulier cérébrales qui
sont les plus sensibles à la privation d'oxygène : c'est la cause de la fièvre tierce maligne ou
encéphalite palustre, forme mortelle de la malaria, responsable de la totalité des décès.
Chez le moustique anophèle a lieu la reproduction sexuée ou sporogonie. L'anophèle prélève
le sang, et les parasites sont digérés sauf les gamétocytes. Le gamétocyte mâle se divise et
donne plusieurs gamètes mâles mobiles, tandis que le gamète femelle s'arrondit sans se
diviser. La fécondation donne l'œuf mobile (ookinète) ; celui-ci traverse la paroi digestive et
s'immobilise sous la membrane qui tapisse la cavité générale formant l'oocyte dont le noyau
se divise pour former des centaines de sporozoïtes ; ces derniers gagnent les glandes salivaires
du moustique d'où ils seront inoculés à l'homme à la prochaine piqûre.
Chez l'Homme, le parasite est inoculé dans le sang lors de la piqûre du moustique, et très vite,
il se réfugie et se multiplie dans les cellules de certains systèmes ou organes, le foie
essentiellement. Là, deux des trois variétés, le plasmodium vivax et le plasmodium malariae,
constituent des « dépôts parasitaires » prolongés par l'envahissement successif de plusieurs
cellules. Une dizaine de jours après la piqûre, les trois espèces plasmodiales passent dans le
sang, pénètrent dans les globules rouges (on les nomme alors schizontes) et s'y multiplient
jusqu'à l'éclatement du globule hôte. Cette rupture détermine les accès fébriles et libère les
parasites qui gagnent d'autres globules rouges. Plusieurs évolutions semblables se succèdent
ainsi. Un cycle globulaire dure deux jours pour le plasmodium vivax et le
plasmodium falciparum, et la fièvre est de type « tierce » avec un accès thermique tous les
6
Voir en annexe le schéma du cycle de reproduction du plasmodium.
deux jours. Elle est de type « quarte » pour plasmodium malariae dont le cycle globulaire
exige un jour de plus, avec un maximum fébrile tous les trois jours seulement.
Certains parasites, issus des globules rouges, deviendront des gamétocytes mâles et femelles,
inoffensifs pour l'homme. La contamination du moustique se produit quand il pique l'homme.
Lors de son repas sanguin, l'insecte absorbe les gamétocytes. Parvenus dans l'estomac de
l'insecte, les gamétocytes femelles s'arrondissent et deviennent des gamètes femelles ; le
gamétocyte mâle se divise et subit l'exflagellation qui donne plusieurs gamètes mâles mobiles.
La fécondation de gamètes a lieu dans l'estomac et donne naissance à un zygote mobile qui se
loge dans la paroi intestinale de l'insecte. Il donne naissance à des germes filamenteux, les
sporozoïtes, qui gagnent les glandes salivaires du moustique, lequel devient infectant.
Figure : cycle du développement
Le moustique
L'insecte vecteur, un diptère du genre Anophèle, est largement répandu dans le monde entier.
Une vingtaine d'espèces sont dangereuses dont Anophèle gambiae, Anophèle funestus (tous
deux en Afrique intertropicale), Anophèle minimus (dans les montagnes de la péninsule
indochinoise). C'est un insecte piqueur, hématophage ; rural, il affectionne les régions
chaudes et humides, aime peu l'altitude, et sa distance de vol ne dépasse pas un à deux
kilomètres. Fait important, seule la femelle pique l'homme, et la nuit seulement ; son vol est
silencieux et sa piqûre peu douloureuse ; le jour, elle se dissimule dans les endroits retirés et
sombres, à l'intérieur des habitations humaines pour les espèces domestiques, à l'extérieur
pour les sauvages. Un repas sanguin lui est nécessaire pour la maturation de ses œufs qui
seront pondus isolément sur des surfaces liquides : eaux courantes ou stagnantes, limpides ou
saumâtres ; chaque espèce a ses préférences. Leurs œufs donnent naissance à des larves
aquatiques, puis à des nymphes et à l'insecte ailé.
Les manifestations cliniques
L'incubation dure en principe une à deux semaines, période nécessaire à la formation des
schizontes intraglobulaires. Elle peut être beaucoup plus longue, et les premiers symptômes
n'apparaissent alors que plusieurs semaines ou plusieurs mois plus tard.
Les premières manifestations cliniques du paludisme d'invasion sont souvent très banales et
réalisent un état infectieux fébrile de type grippal ou typhoïdique. À ce stade, la maladie
risque fort d'être méconnue si on n'y pense pas spécialement.
Au bout de plusieurs jours, le malade semble guéri, mais apparaissent alors de grands accès
fébriles intermittents caractéristiques. L'accès de paludisme dure quelques heures et se déroule
en trois phases très suggestives, avec la séquence « frissons-chaleurs-sueurs » ; d'abord de
grands frissons avec froid intense et tremblement généralisé, ensuite un pic thermique à 40-
41°C de deux à trois heures avec faciès congestif et peau brûlante, enfin sueurs profuses
laissant le malade épuisé. Non traités, les accès se renouvellent, « tierces ou quartes » selon
l'espèce parasitaire, encore qu'il ne s'agisse que d'un schéma susceptible de variantes. La rate
augmente de volume et une anémie s'installe. Après plusieurs accès, même en l'absence de
tout traitement spécifique, la fièvre tombe, mais la guérison n'est qu'apparente et des rechutes
menacent à tout instant.
À ce stade de la maladie, deux éventualités sont à distinguer : si le malade (par exemple un
européen en séjour en Afrique) reste en zone impaludée, l'affection pourra durer fort
longtemps, entretenue par des contaminations itératives, avec tous les dangers des
complications viscérales du paludisme chronique ; si le sujet quitte la région impaludée ( si
l’étranger se retourne en Europe), il ne court plus le risque de nouvelles infestations et la
maladie s'éteint d'elle-même, en quelques mois pour le plasmodium falciparum qui ne possède
pas de réserves tissulaires de parasites, en deux ou trois ans pour les autres espèces.
Si le plasmodium falciparum présente l'avantage d'une moindre persistance, il est par contre
l'agent des formes graves, celui de la « tierce maligne », par opposition à la « tierce bénigne »
de plasmodium vivax. Il est aussi le plus souvent à l'origine des deux accidents sérieux du
paludisme : l'accès pernicieux palustre, véritable encéphalopathie comateuse ou délirante
gravissime, et la fièvre bilieuse hémoglobinurique qui comporte une destruction massive des
globules rouges, une hémolyse aiguë, aboutissant à une obstruction rénale justiciable parfois
du rein artificiel.
Le diagnostic au laboratoire est tout entier fondé sur la recherche des hématozoaires dans le
sang lors d'un accès fébrile. La morphologie des schizontes à l'intérieur des globules rouges
permet de porter le diagnostic de paludisme et d'en déterminer la variété. Une précaution
capitale est à observer ici : pratiquer cette recherche avant toute administration de médication
antipalustre, qui fait disparaître transitoirement les hématozoaires, et retarde donc le
diagnostic et un traitement suffisant.
Traitement et prophylaxie classiques
Deux grands ordres de médications sont utilisés : les schizonticides, qui inhibent la
prolifération des schizontes à l'intérieur des globules rouges et, de ce fait, préviennent ou
stoppent les manifestations cliniques et les gaméticides actifs sur les formes sexuées.
Parmi les schizonticides, la quinine garde toujours les indications, grâce à la rapidité de son
action, précieuse dans les formes graves, mais la brièveté de ses effets lui fait préférer dans la
pratique courante des produits plus récents, les « antimalariques de synthèse » avec avant tout
les dérivés des amino-4 quinoléines, dont la chloroquine7
est le principal représentant. Ils
constituent la thérapeutique spécifique de l'accès palustre. Mais, depuis quelques années, des
souches de plasmodium falciparum résistantes à la chloroquine posent des problèmes aux
thérapeutes, qui s'orientent vers des associations médicamenteuses, dans lesquelles les
sulfamides semblent promis à un certain avenir.
Les gaméticides sont essentiellement représentés par les amino-8 quinoléines. Les
médicaments de ce groupe ont une action antigamétocyte et combattent également les formes
qui parasitent les cellules hépatiques.
La suspension des accès thermiques obtenue, il faut songer au traitement préventif des
rechutes en consolidant la guérison par l'emploi des schizonticides, seuls ou associés aux
gaméticides.
La stratégie de lutte antipaludique concerne à la fois l'homme pour le traitement et le
moustique pour sa destruction. La prise régulière de schizonticides s'impose en pays
palustres ; ils n'évitent pas la contamination, mais empêchent la survenue des accidents
cliniques, et il est bon pour les étrangers qui quittent l’Afrique de poursuivre cette
chimioprophylaxie pendant les deux mois qui suivent leur départ. Dans les régions infestées,
la protection contre les piqûres de moustique comporte toute une série de mesures
préventives, telles l'utilisation de moustiquaires la nuit ou la pose de grillages fins aux portes
et aux fenêtres. La destruction de l'insecte, tant à l'état adulte que larvaire, doit être entreprise
à grande échelle pour être efficace. Elle est réalisée par l'emploi des insecticides (par exemple
les pyréthrenoïdes). Ces pesticides sont remarquablement efficaces, mais les moustiques ont
développé vis-à-vis des produits utilisés (dans un passé récent) pour les détruire, une
7
La chloroquine est un sel de quinine, « antimalariques de synthèse » chef de file dérivés des amino-quinoléines,
agit en bloquant certaines réactions métaboliques du parasite au stade schizonte7
.
inquiétante résistance. En revanche, l'élimination des marécages insalubres, l'introduction de
l'hygiène et l'élévation du niveau de vie contribuent beaucoup à l'éradication de la maladie.8
L’analyse du paludisme au regard de quelques auteurs
Le Docteur Yacine LOUZ (pharmacien) aborde dans sa note de synthèse intitulée « Paludisme
et anti-paludéen » (unité pharmaceutique PSF –CI janvier 2005) le paludisme sous plusieurs
angles. Après avoir défini le paludisme, tout en précisant que « probablement d’origine
africaine, la maladie aurait suivi les migrations humaines vers les côtes de la méditerranée,
jusqu’en Inde et en Asie du Sud-est », il situe la maladie dans le monde en mentionnant que
l’on compte chaque année au moins trois cent millions de cas aigus au plan mondial, et plus
d’un million de décès. Il précise que 90% de ces décès surviennent en Afrique, principalement
chez les jeunes enfants. (Le paludisme est la principale cause de mortalité chez les moins de
cinq (5) ans en Afrique). Ensuite il met en relief la population vulnérable composée des
femmes enceintes et les enfants, et fait un rappel de la maladie pour indiquer les diagnostics à
poser (diagnostic clinique, diagnostic biologique) avant d’expliquer les examens
microscopiques qui confirment d’une part qu’un individu est malade et d’autre part, précise le
nombre de parasites qui l’infestent. Avec un détail pointu, il développe dans un vaste chapitre
les antipaludéens et la prise en charge thérapeutique pour déboucher sur la problématique
paludisme et grossesse avant de mettre en exergue les échecs thérapeutiques face au
paludisme pour achever son écrit sur le vaccin antipaludique. La mise au point de ce vaccin
est désormais une démarche plus que nécessaire car vitale pour une grande population. Il
mentionne pour finir les résultats prometteurs d’un essai de vaccin antipaludique auquel ont
participé 2022 enfants de 1 à 4 ans dans la province de Maputo d’Avril 2003 en mai 2004. Le
taux « d’efficacité vaccinale contre la maladie enregistrée est de 57.7%...(bien que faible) les
résultats n’en sont pas moins très encourageants pour l’avenir car c’est la première fois,
depuis près de 25 ans, que l’on travaille sur des vaccins antipaludiques, qu’un vaccin
antipaludique se révèle efficace contre la forme grave de la maladie chez l’enfant ».
Les Docteurs KINIFFO, AGBO-OLA ISSIFOU et MASSOUGBODJI ont produit un rapport
intitulé les mères des enfants de moins de cinq ans et le paludisme dans la vallée de
DANGBO au Sud-est du Bénin. Dans l’objectif d’améliorer la lutte contre le paludisme, ils
ont mené des investigations auprès de 1200 mères d’enfants de moins de cinq ans portant sur
leurs connaissances, leurs attitudes et leurs pratiques en matières de paludisme dans une
communauté rurale. Ce rapport révèle que d’une façon spécifique, seulement 26.4% des
mères lient la survenue du paludisme à la piqûre du moustique bien que 97% reconnaissent
l’existence de cette affection dans le milieu sous le nom de « Houéyivô » (soleil) ou « Zozo »
(fièvre ou corps chaud). Elles l’attribuent au soleil (28.5%), à la consommation exagérée
d’arachide (0.25%), à l’envoûtement (0.01%) et aux vers intestinaux, la rougeole et les
infections pulmonaires (8.5%). Au total, 46.8% n’avaient aucune idée de la cause de la
maladie. En matière de traitement, 89.1% des mères utilisent la nivaquine (chloroquine).
Parmi elles, 55% l’utilisent à la dose prescrite. D’une manière générale, 50%, 77.7% et 23%
des mères interviewées ont respectivement une bonne connaissance, une bonne attitude vis-à-
vis du paludisme et une bonne pratique dans la prise en charge de cette affection. Il a été
observé que la connaissance de la maladie est influencée par l’âge, le niveau socio-
économique, la résidence et le niveau d’instruction des mères. Sur la base de ces informations,
un programme éducationnel s’avère indispensable avec un accent particulier sur le
renforcement des connaissances et la pratique des mères. (Médecine d’Afrique Noire : 2000
N° 47).
8
Encyclopædia Universalis 2004
Exceptionnellement, le texte rédigé par Docteur Sergio GIANI, chargé des programmes
AIDEMET ONG, intitulé « paludisme et médecine traditionnelle », s’est préoccupé de la
perspective d’une collaboration entre médecine traditionnelle et médecine moderne pour la
prise en charge optimale des cas critiques du paludisme. Il mentionne que leur recherche a
permis de découvrir l’activité anti-plasmodiale de plusieurs souches végétales. Les extraits
des différents organes de ces plantes ont été testés in vitro sur les souches standards de
plasmodium falciparum résistantes à la chloroquine ; une des plantes les plus actives a été
encore une fois ARGEMONE mexicana dont les extraits organiques (méthanol et
dichlorométhane) ont montré des concentrations inhibitrices 50% respectivement de 1 et
1.22µg/ml, comparable à celles des extraits d’Artemisia annua, dont le principe actif est à la
base des combinaisons thérapeutiques utilisées en première ligne pour le traitement du
paludisme.
La coalition française contre le paludisme dans son communiqué de presse intitulé « le
paludisme : une urgence sanitaire mondiale (Amis du fonds mondial Europe ), sortir du
silence et vaincre le paludisme» affirme qu’aujourd’hui, le paludisme tue deux à trois millions
de personnes par an et un enfant africain de moins de 5 ans toutes les 30 secondes et déclare
ensuite : « le paludisme handicape lourdement l’Afrique si plus de trois milliards de
personnes vivent dans des régions et des zones à risques, 90% des personnes qui décèdent du
paludisme sont africaines. Le paludisme grève chaque année la croissance économique de
l’Afrique de douze milliard de dollars, affectant le quotidien de millions d’individus qui,
privés de leur travail s’enfoncent encore plus profondément dans la pauvreté ». Dans ce
contexte le paludisme handicape le développement humain, se révèle très visiblement un
processus de paupérisation de l’Afrique. Dans ce document, les auteurs affirment qu’il existe
les outils pour traiter et prévenir cette maladie. Et pourtant le paludisme ne cesse de
progresser et provoque trois fois plus de morts que dans les années 1970 ». Cette situation
perdure tout simplement parce que la lutte contre le paludisme manque tragiquement de
ressources financières. Comme solution, les auteurs déclarent que « la mobilisation de
financement supplémentaire ne pourra devenir réalité sans la mobilisation des opinions
publiques et l’engagement des responsables politiques et des décideurs des pays développés ».
La revue électronique en science de l’environnement VertigO, hors série3 décembre 2006,
dans son article intitulé : fardeau économique du paludisme sur les ménages démunis des
quartiers défavorisés d’Abidjan (Côte d’Ivoire) rapporte que les quartiers précaires d’Abidjan
connaissent de graves problèmes d’assainissement s’exposant à d’importants risques
sanitaires. Ces derniers doivent faire face quotidiennement au double poids des charges des
maladies et de la pauvreté économique. Après avoir enquêté sur 660 ménages de ces quartiers
en question dans le but d’évaluer leur vulnérabilité économique vis-à-vis du paludisme, ils ont
abouti à des résultats qui indiquent que : les coûts directs associés au paludisme représentent
en moyenne 12 à 14 % du revenu des ménages dont les membres actifs perdent 4 à 7 jours de
travail.
Dans son document "faire face au défit du paludisme" the malaria programm glasosmit kline,
(2003) affirme que « le paludisme est une pathologie associée à la pauvreté et reste un
problème de santé publique majeur dans les régions où les ressources et les services de santé
sont médiocres ». Ce point de vue est aussi le nôtre car le paludisme engendre la pauvreté, la
cultive et la perdure.
L’OMS dans son rapport de la soixantième journée mondiale de la santé intitulé « paludisme
y compris instaurer une journée du paludisme (mars 2007) » présenté en 19 points a mis en
relief plusieurs aspects et plusieurs stratégies pour mieux réussir la lutte contre le paludisme.
Ce rapport souligne en son dix-huitième point que le conseil exécutif, après un débat
approfondi au sujet dudit rapport a adopté la résolution EB120.R16 soumise à l’examen de
l’assemblée de la santé dans l’optique d’une révolution stratégiquement anti-paludéenne.
Le concept de la phytothérapie
La partie du cours la phyto-énergétique (353), de la page 45 à 57 consacrée aux plantes
constitue une référence pour la phytothérapie.
Selon ce cours, les plantes médicinales sont le plus beau cadeau que la nature puisse nous
faire. En effet, on compte environ 2000 plantes en herboristerie. Agissant en profondeur, à la
base du problème, une plante peut avoir de multiples indications qui peuvent sembler très
éloignées mais qui ont toutes une origine commune.
La phytothérapie, c’est la thérapie ou le mode de traitement basé sur les vertus des plantes. Le
médicament issu de ce mode de traitement est appelé phytomédicament ou médicament
naturel, médicament traditionnel.
Selon l’OMS, le terme «médecine traditionnelle» (MTR) est utilisé dans la plus grande partie
de ce document. Cependant, dans certains pays développés, le terme «médecine
complémentaire et parallèle» (MCP) est utilisé quand le système de soins de santé
prédominant est basé sur la médecine allopathique ou quand la MTR n’a pas été incorporée au
système national de soins de santé9
.
Pour l’OMS10
, la définition de la médecine traditionnelle est : la médecine traditionnelle
englobe diverses pratiques, démarches, connaissances et croyances en matière de santé dont
les médicaments à base de plantes, animaux et/ou minéraux, les thérapies spirituelles, les
techniques manuelles et exercices, appliqués individuellement ou combinés, pour maintenir le
bien-être et traiter, diagnostiquer ou prévenir la maladie.
Dans un document coédité par l’OMS et l’OAPI, le médicament issu de la pharmacopée
traditionnelle africaine trouve son fondement dans le savoir thérapeutique traditionnel. Aussi,
les vertus thérapeutiques et l'innocuité des recettes traditionnelles sont maîtrisées par les
tradipraticiens de santé depuis la nuit des temps. Elles classent ces médicaments traditionnels
en quatre catégories que sont :
Médicament de la catégorie 1
Ce médicament est préparé par le tradipraticien de santé pour un patient et répond aux
caractéristiques suivantes :
 il est préparé de manière extemporanée ;
 il est préparé suivant les méthodes traditionnelles de fabrication ;
 son innocuité et son efficacité sont garanties par la longue expérience de son
utilisation (plus de 3 générations) ;
9
OMS (2002 : 1)
10
Idem (2002 : 2)
 les matières premières sont bien connues du tradipraticien et peuvent être
fraîches ou sèches ;
 sa conservation est généralement de courte durée ;
Médicament de la catégorie 2
Ce médicament est issu de la pharmacopée traditionnelle et est couramment utilisé dans la
communauté. C'est un médicament traditionnel amélioré. Le médicament de la catégorie 2
répond aux caractéristiques suivantes :
 il est préparé à l'avance, conditionné avec un numéro de lot ;
 les matières premières entrant dans sa composition sont très bien connues de la
population ;
 sa fabrication est réalisée suivant des méthodes qui garantissent sa stabilité et
sa standardisation ;
 sa production est semi-industrielle ;
 son innocuité et son efficacité sont garanties par l'évidence ethnomédicale
d'une longue expérience d'utilisation ou par des essais cliniques ouverts si cela est jugé
nécessaire par l'autorité compétente ;
 les principes actifs qui le composent sont des matières premières brutes ;
 les principaux groupes chimiques des matières premières sont connus ;
 la durée de sa conservation est fixée par des essais de stabilité.
Médicament de la catégorie 3
Ce médicament est issu des instituts de recherche et répond aux caractéristiques suivantes :
 est préparé à l'avance, conditionné avec un numéro de lot ;
 sa production est semi-industrielle ou industrielle ;
 la durée de sa conservation est fixée par des essais de stabilité ; les principes
actifs sont des extraits standardisés ;
 il prend en considération les propriétés biologiques des matières premières, de
nouvelles indications thérapeutiques, une formulation galénique avec une spécification
du dosage, une connaissance des molécules biologiquement actives ;
 il est produit suivant les normes de bonnes pratiques de fabrication ;
 son efficacité et son innocuité sont prouvées par des essais précliniques et
cliniques conduits suivant les protocoles standards.
Médicament de la catégorie 4
Ce médicament est issu des instituts de recherche et répond aux caractéristiques suivantes :
 il est préparé à l'avance, conditionné avec un numéro de lot ;
 sa production est semi industrielle ou industrielle ;
 la durée de sa conservation est fixée par des essais de stabilité ; les principes
actifs sont des molécules purifiées ;
 prend en considération les propriétés biologiques des matières premières, de
nouvelles indications thérapeutiques, une formulation galénique avec une spécification
du dosage, une connaissance des molécules biologiquement actives ; il est standardisé
et produit suivant les normes de bonnes pratiques de fabrication ; son efficacité et son
innocuité sont prouvées par des essais précliniques et cliniques conduits suivant les
protocoles standards.
API-PALU, au vu des catégories de phytomédicaments ci-dessus mentionnées se
classe parmi les médicaments de la catégorie 4 car, il est issu d’un institut de
recherche, préparé à l’avance, conditionné avec un numéro de lot, sa production est
industrielle, etc.
Le produit API-PALU
Un phytomédicament est un médicament fait à base des extraits de plantes médicinales. Il
reste sans apport d’éléments de synthèse pour garder son caractère naturel. Sa notice le
présente mieux.
NOTICE
API-PALU Gélule B/20
phytomedicament antipaludéen
Un concentré d’extrait antipaludique efficace sur les plasmodiums falciparum, vivax, ovale,
etc.
IDENTIFICATION DU PHYTOMEDICAMENT :
Composantes chimiques
Composantes physiques
Extrait de plantes médicinales dont les
grandes familles des principes actifs
présents sont :
PRINCIPES
ACTIFS
DOSAGE Appréciation
Tanins +++ Majoritaireme
Les Tanins galliques et Tanins catéchiques sont
majoritairement présents (+++), les Saponosides
sont présents (++), les Alcaloïdes, les
Flavonoïdes et les Leucoanthocyanes sont peu
présents (+). Enfin, Les Anthocyanes, les
Dérivés quinoniques et les Huiles Essentielles sont en trace (+/–). Les autres (Stéroïdes et
Terpènes, Cardénolides, Dérivés cyanogénétiques et Mucilages) étant absents.
Excipients : Farines de céréales
Conservateur naturel : Propolis
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélules d’extraits de plantes médicinales ayant des propretés antipaludiques
Boites de 20 Gélule
CLASSE PHARMACEUTIQUE
En considérant les propriétés biologiques et pharmacologiques des familles chimiques
présentes dans les extraits des plantes et tenant de l’effet de synergie existant entre les
différents groupes chimiques naturellement antipaludiques et antiprotozoaires notamment les
ALCALOÏDES et les DÉRIVÉS QUINONIQUES, ce phytomédicament
est essentiellement un antipaludique efficace sur les différents types de plasmodiums
(falciparum, vivax, ovale, malariae).
La présence des flavonoïdes confère également à ce produit des propretés diurétiques.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE FABRICATION : API-PHARMA®
Laboratoire de production de la société API-BENIN International SARL, dépositaire du
brevet d’invention N° 14671, PV N° 1200800379
Adresse: BP 391 BOHICON BENIN
galliques nt présents
Tanins
catéchiques
+++ Majoritaireme
nt présents
Saponosides ++ Abondant
Alcaloïdes + Peu présents
Flavonoïdes + Peu présents
Leucoanthocyan
es
+ Peu présents
Anthocyanes +/– Trace
Dérivés
quinoniques
+/– Trace
Huiles
essentielles
+/– Trace
COMPOSITION QUANTITATIVE ET
QUALITATIVE
Pour 100 grammes de poudre API-PALU
Composantes Quantité
Extraits secs de plantes 80 grammes
Farines de céréales
imbibées de propolis
(conservateur naturel)
20 grammes
Site web: www.apibenin.com
E-mail: apipharma@apibenin.com
POSOLOGIE
Nb : Pour les enfants et les nourrissons, ne pas faire avaler la gélule à l’enfant mais l’ouvrir
et verser son contenu (la poudre) dans une cuillère. Ajouter de l’eau simple ou sucrée pour
faciliter son administration. Et la posologie conseillée pour l’enfant est la poudre de 2 gélules
trois fois par jour et pour le nourrisson : la poudre d’une gélule 3 fois par jour.
Note : la forme gélule (poudre) est plus efficace et d’action plus rapide et plus facilement
assimilable que la forme sirop qui demande un plus long métabolisme et un apport de
sucre qui surcharge le foie.
CONTRE INDICATION : Néant
PRECAUTIONS
Ce produit ne dispense pas de dormir sous moustiquaire. Il est recommandé de ne pas le
laisser à la portée des enfants
INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES INFORMATIONS UTILES
Ce médicament est d’origine organique, il ne contient aucun produit synthétique, il peut donc
être associé à tout autre produit.
PARAMETRES D’EVALUATION DE L’EFFICACITE ANTIPALUDEENNE
La goutte épaisse appuyée par la densité parasitaire est l’indicateur de référence pour le
traitement du paludisme.
GROSSESSE ET ALLAITEMENT
Utilisation sans aucun risque pour la mère et l’enfant.
EFFETS INDESIRABLES
Néant
CONSERVATION
Le produit est conservé tant qu’il est sous blister pour la durée de sa péremption.
DATE DE REVISION DE LA NOTICE : Octobre 2012
1er
jour 2e
jour 3e
jour 4e
jour
Adulte et
adolescent
2 gélules fois
4
2 gélules
fois 3
2 gélules
fois 3
-
Partie 3
Le cadre opératoire de la recherche
Dans cette partie, nous montrerons premièrement la pertinence de cette recherche pour ensuite
nous focaliser sur nos questions et objectifs de recherche.
Pertinence de la recherche
Le paludisme, un obstacle au développement, une priorité pour la recherche en naturopathie
Pour apprécier la pertinence de cette recherche, et analyser le paludisme en tant qu’un
obstacle majeur pour le développement, nous avons jugé important de nous investir dans des
recherches documentaires, pour ressortir les impacts sociaux ou le coût humain du paludisme
suivis des impacts économiques et socioculturels du paludisme.
1 - Les impacts sociaux ou le coût humain du paludisme
Le paludisme ronge quotidiennement l’espoir de l’Afrique, car en emportant toutes les 30
secondes un enfant, il tue plus de 3000 enfants par jour. Les chiffres existent :
« On compte chaque année au moins 300 millions de cas aigus de paludisme dans le monde,
et plus d’un million de décès. Environ 90% de ces décès surviennent en Afrique,
principalement chez les jeunes enfants. Le paludisme est la principale cause de mortalité chez
les moins de cinq ans en Afrique (20% des décès sont liés au paludisme) et il représente 10%
de la charge totale de la morbidité du continent.».11
Et « On estime en Afrique que chaque
année, 30 millions de femmes enceintes vivent dans des régions d’endémie, et que 200000
nourrissons meurent des suites du paludisme maternel plus particulièrement lors de la
première grossesse »12
. L’OMS en fait une préoccupation majeure et présente le paludisme en
chiffre que voici :
« Le paludisme en chiffres :
· Le paludisme tue entre 1,5 et 2,7 millions de personnes par an.
· Le paludisme tue 1 enfant toutes les 30 secondes, plus de 700.000 enfants de moins de cinq
ans succomberont cette année. Le paludisme est la 4ème cause de mortalité chez l'enfant
devant le sida.
· Chaque année, près de 300 millions de personnes sont à un stade avancé de paludisme.
· 9 cas de paludisme sur 10 surviennent en Afrique subsaharienne.
· Environ 90% des décès liés au paludisme surviennent en Afrique.
· 40% de la population mondiale vit dans des zones impaludées ».13
11
PSF-CI, Note de synthèse Paludisme et antipaludéens, Comité international, Pharmaciens sans frontière,
Janvier 2005.
12
Idem.
13
Source OMS citée par PSF-CI, Note de synthèse Paludisme et antipaludéens, Comité international,
Pharmaciens sans frontière, Janvier 2005.
Selon Plan international, les femmes enceintes sont une catégorie très vulnérable face au
paludisme. «Dans la plupart des zones d’endémie, les femmes enceintes représentent le
principal groupe d’adultes exposés à la maladie du fait de la diminution de leurs défenses
immunitaires et leur risque accru d’anémie. Chaque année, on recense environ 30 millions de
grossesses chez des femmes vivant dans des régions impaludées d’Afrique. La mortalité
maternelle peut découler soit directement du paludisme (forme grave), soit indirectement
d’une grave anémie liée au paludisme. En outre, l’infection palustre entraîne d’autres
conséquences : avortement spontané, décès néonatal… Le paludisme pendant la grossesse se
solde par une insuffisance pondérale à la naissance et des accouchements avant terme, deux
problèmes associés à un risque accru de décès néonatal et de retard du développement
cognitif».
Partant de ces réalités quotidiennement vécues en Afrique subsaharienne, nous pouvons
affirmer que le paludisme est une véritable catastrophe humanitaire en Afrique, son coût
humain est très élevé. Il tue en sourdine des milliers d’Africains déjà affaiblis par la pauvreté,
la misère, la précarité. L’ONG Plan s’est préoccupé de savoir pourquoi l’Afrique meurt du
paludisme et elle répond en écrivant que «la plupart des cas en Afrique subsaharienne sont
dus à plasmodium falciparum, la forme la plus grave et mortelle de la maladie. Pour cette
raison notamment, la résistance aux médicaments antipaludiques est de plus en plus fréquente.
De nombreux pays d'Afrique sont en outre privés des infrastructures et des ressources
nécessaires pour organiser une prise en charge du paludisme, de la prévention au traitement.
A cela s’ajoute un certain nombre de facteurs aggravants : pauvreté répandue, troubles
civils…, qui expliquent que la mortalité provoquée par le paludisme continue à progresser en
Afrique». Les guerres et les conflits ne font qu’aggraver cette situation qui ne concerne que la
partie intertropicale du monde.
LES PARTIES DU MONDE EN PROIE AU PALUDISME (en rouge)
La remarque frappante sur cette image est que l’Afrique est un otage du paludisme et ce n’est que la partie intertropicale du monde qui est en
proie à cette grave maladie. C’est la partie la plus pauvre du monde, en proie à d’autres fléaux tels que le SIDA (qui tue huit mille personnes en
Afrique par jour), les guerres et des conflits. C’est la partie explosive du monde mais le paradoxe est que cette région est gorgée de ressources qui
sont encore à l’état vierge et il n’existe aucune politique adéquate pour leur valorisation. Les problèmes de cette partie du monde sont plus
d’origine anthropique que naturelle. Notre préoccupation la plus importante dans cette partie est d’apprécier l’impact du paludisme et c’est
pourquoi nous reproduisons le tableau ci-dessous présentant les décès dus au paludisme.
1.
Décès imputables à toutes causes et au paludisme, par région (OMS, 2000)
Décès, 2000
Régions Toutes causes Paludisme Décès
imputables au
paludisme en
%
de tous les
décès
Population Milliers Pourcentage Milliers Pourcentage
Monde 6 122211 56 554 100.0 1 124 100.0 2.00
Afrique 655 476 10 681 18.9 963 85.7 9.00
Amériques 837 967 5 911 10.5 1 < 0.1 0.02
Est Méditerranée 493 091 4 156 7.3 55 4.9 1.30
Europe 874 178 9 703 17.2 < 1 < 0.1 < 0.010
Asie du Sud-Est 1 559810 14 467 25.6 95 8.5 0.70
Ouest Pacifique 1 701689 11 636 20.6 10 0.9 < 0.09
Note : les pourcentages n’atteignent peut-être pas 100 % à cause des chiffres arrondis.
Source : Breman, J. G., A. Mills, R. Snow, R. Steketee, N. White, K. Mendis, et al. 2006. « Conquering Malaria » dans
Disease ControlPriorities in Developing Countries, 2nde éd., éds. D. T. Jamison, J. G. Breman, A. R. Measham, G. Alleyne, M.
Claeson, D. B. Evans, P.Jha, A. Mills, et P. Musgrove, tableau 21.1. New York : Oxford University Press.
L’incidence du paludisme est non seulement sociale mais économique et aussi culturelle.
2. Les impacts économiques et socioculturels du paludisme
« Le paludisme est responsable de 40% des dépenses de santé publique, et de 30 à 50% des
consultations externes dans les zones à forte transmission ».14
Notons que les adultes malades
deviennent non productifs (les champs sont abandonnés, toute la récolte de la saison peut être
perdue, les dépenses pour la maladie en cas de gravité due au type de plasmodium, par exemple
le plasmodium falciparum, sont onéreuses et nécessitent des hospitalisations répétées en cas de
rechutes fréquentes.) et l’incidence sur la famille entière est très remarquable. Les enfants
peuvent cesser d’aller à l’école à cause de la maladie soit à cause de leur parent malade ou eux-
mêmes. Les enseignants malades cessent d’aller donner les cours et les enfants accusent de retard
à finir leur programme. Il y a beaucoup de femmes qui sont responsables de foyer (des veuves ou
des divorcées), quand elles sont malades, la famille se vautre dans la misère, leurs progénitures
deviennent facilement des enfants de la rue pour mendier leur pain quotidien. Le paludisme fait
ainsi mal à la famille, précarise le sort des enfants, enracine toute la famille dans la misère et
réduit leur durée de vie. Au plan culturel, le paludisme handicape dangereusement l’avenir de
l’Afrique.
Un tel fléau mérite d’être questionné par une recherche méthodiquement organisée.
Question générale de la recherche
Le phytomédicament API-PALU a-t-il un effet antipaludique, c’est-à-dire efficace sur les
plasmodium falciparum, agent causal du paludisme ?
Questions spécifiques de la recherche
1. Quelle est la composition chimique de API-PALU ?
2. API-PALU est-il toxique pour les rats ?
3. API-PALU contient-il des micro-organismes dangereux pour la santé ?
4. API-PALU a-t-il des effets désastreux sur l’organisme humain ?
5. Quand la goutte épaisse est positive chez l’homme, API-PALU consommé oralement
neutralise t-il la densité parasitaire, c’est-à-dire détruit-il les plasmodium falciparum
comptés ?
Objectif général de la recherche
Evaluer l’effet antipaludique du phytomédicament API-PALU, c’est-à-dire prouver qu’il est
efficace sur le plasmodium falciparum, agent causal du paludisme.
Objectifs spécifiques de la recherche
1. Etudier la composition chimique de API-PALU.
2. Etudier la toxicité de API-PALU sur les rats.
3. Faire l’étude de qualité de API-PALU.
14
PSF-CI, Note de synthèse Paludisme et antipaludéens, Comité international, Pharmaciens sans frontière, Janvier
2005.
31
4. Etudier cliniquement la prise de API-PALU par l’Homme pour en déterminer s’il n’a pas
d’effets désastreux sur l’organisme humain (étudier la variation de l’urée, de la
créatinémie et la transaminase sous la prise de API-PALU).
5. Etudier l’effet antipaludique de API-PALU consommé oralement c’est-à-dire, établir les
preuves qu’il neutralise la densité parasitaire quand la goutte épaisse est positive chez
l’homme ; autrement, s’il détruit les plasmodium falciparum comptés dans le sang du
paludéen.
32
Partie 4
La méthodologie de recherche
33
La méthodologie de recherche englobe les stratégies envisagées de la recherche,
l’échantillonnage et la manière dont les données seront traitées et analysées.
1...................................................................................................................................... L
es stratégies envisagées de recherche
Pour cette recherche, nous ferons établir par un laboratoire de pharmacognosie les grandes
composantes chimiques de API-PALU. Ensuite, nous ferons étudier API-PALU sur les rats
wistar par le laboratoire national de toxicologie, puis nous confirmerons l’étude toxicologique par
une étude de qualité de API-PALU selon les normes européennes par le laboratoire sous-régional
de santé publique du Burkina-Faso, cela pour déterminer si API-PALU contient des moisissures,
des bactéries et surtout les bactéries gram négatif, les levures et moisissures, l’escherichia coli,
les salmonelles et le staphylococcus aureus. Ensuite, nous étudierons par différents laboratoires,
les effets néfastes de API-PALU sur les reins et le foie. Enfin, nous étudierons l’effet
thérapeutique de API-PALU sur le plasmodium falciparum, agent causal du paludisme.
2...................................................................................................................................... L
’échantillonnage
L’échantillonnage sera organisé comme ci-après :
- Pour l’étude de la composition chimique de API-PALU, le laboratoire de pharmacognosie exige
05 échantillons du produit.
- Pour l’étude de la toxicité de API-PALU sur les rats, 10 échantillons de API-PALU et 10 rats
wistar.
- Pour faire l’étude de qualité de API-PALU, le laboratoire réclame 100 gélules pour la forme
sèche.
- Pour étudier l’effet de API-PALU sur le foie et les reins, au moins une douzaine de candidats
sains seront soumis à l’administration volontaire de API-PALU pour permettre d’étudier les
variations de l’urée, de la créatinémie et de la transaminase par reprises successives des mesures
de ces indicateurs.
- Pour étudier l’effet antipaludique de API-PALU, nous devons recruter au moins trente cinq
(35)15
candidats, tous paludéens qui vont consommer volontairement le produit API-PALU.
3. Le traitement et l’analyse des données
Les données sont des résultats d’analyse de laboratoires qui s’accompagnent des commentaires et
analyses des techniciens des différents laboratoires. Nous y ajouterons nos appréciations,
15
Le nombre n de départ pour toute étude clinique
34
commentaires et analyses. Nous utiliserons conjointement les méthodes descriptives et d’analyse
comparée.
Partie 5
Collecte des données (résultats),
interprétation et analyse
35
Nous rapporterons les différents résultats des études demandées aux laboratoires et en cliniques,
suivis de leurs commentaires et de nos appréciations. En effet, nous suivrons la procédure
normale dans l’administration de tout nouveau médicament avant d’évaluer la frappe
thérapeutique antipaludique de API-PALU. Nous connaitrons dans un premier temps, sa
composition chimique c’est-à-dire la mise en exergue de ses composantes phytochimiques. Dans
un deuxième temps, les études toxicologique et microbiologique seront respectivement faites sur
des rats et au laboratoire d’étude de qualité pour juger de sa qualité comestible à l’Homme. Dans
un troisième temps, les études de qualité seront faites pour confirmer que API-PALU est sans
danger pour l’être humain. Enfin, les études d’innocuité et d’efficacité antipaludique seront faites
pour une appréciation globale du phytomédicament API-PALU.
La logique qui nous guidera est que dans chaque cas, les résultats seront suivis de l’interprétation
du laboratoire et de notre propre analyse. C’est après toutes ces démarches que nous pourrons
conclure sur la valorisation de la phytothérapie en matière de lutte antipaludique. Par ailleurs, ce
sera une occasion de mettre en valeur les chances et les possibilités qu’offre l’utilisation
conjuguée de l’allopathie et de la naturopathie. L’allopathie sert, avec ses paramètres préétablis, à
apprécier la composition, la toxicité, la qualité et l’efficacité de tout remède supposé
administrable à l’Homme.
1. ETUDE PHYTOCHIMIQUE DE API-PALU : RESULTAT, INTERPRETATION ET
ANALYSE
Cette étude est réalisée par le laboratoire de pharmacognosie du Professeur Moudachirou,
screening fait à l'ISBA, Champ de Foire Cotonou, sous la direction du Professeur Gbénou,
(Chimie Bio Organique) Université d'Abomey Calavi.
1.1. RESULTATS
L'analyse phytochimique de API-PALU est effectuée selon la méthode de HOUGHTON P.J. et
RAMAN A. (1998). Les résultats présentés dans le tableau ci – dessous révèlent la présence de
neuf (9) grandes familles chimiques.
GRANDES FAMILLES DES
PRINCIPES ACTIFS
RESULTATS
Alcaloïdes +
Tanins galliques +++
Tanins catéchiques +++
Flavonoïdes +
Anthocyanes +/–
36
Leucoanthocyanes +
Dérivés quinoniques +/–
Saponosides ++
Stéroïdes –
Terpènes –
Cardénolides –
Dérivés cyanogénétiques –
Mucilages –
Huiles essentielles +/–
1.2. INTERPRETATION
Les Tanins galliques et Tanins catéchiques sont majoritairement présents (+++), les Saponosides
sont présents (++), les Alcaloïdes, les Flavonoïdes et les Leucoanthocyanes sont peu présents (+).
Enfin, Les Anthocyanes, les Dérivés quinoniques et les Huiles Essentielles sont en trace (+/–).
Les autres (Stéroïdes et Terpènes, Cardénolides, Dérivés cyanogénétiques et Mucilages) étant
absents.
Les propriétés biologiques et pharmacologiques de ces familles chimiques sont les suivantes.
[Jean BRUNETON. 1999 Pharmacognosie: Phytochimie, Plantes médicinales.
Editions TEC et DOC, Paris; Editions médicales internationales 3ème
édit. 1120 p]
ALCALOÏDES:
Dépresseurs ou stimulants (système nerveux central). Action sympathomimétiques ou,
sympatholytiques, parasympathomimétiques, anticholinergiques, ganglioplégiques (système
nerveux autonome).
Curarisants, anesthésiques locaux, antifébrillants, antitumoraux, antipaludiques amoebicides.
TANINS:
Imperméabilise les couches les plus externes de la peau et des muqueuses, protégeant ainsi les
couches sous- jacentes. Effet vasoconstricteur sur les petits vaisseaux superficiels. Favorisent la
régénération des tissus en cas de blessure superficielles ou de brûlure. Effet antidiarrhéïque
certains, effet antiseptique, antibactérien et antifongique (diarrhées infectieuses, dermatites).
Activités antioxydantes. Inhibiteurs enzymatiques (des glucosyltransférases des microorganismes
impliqués dans la cariogénèse et de 5-lipo oxygénase, enzyme de conversion de l’angiotensine).
Inhibiteurs de la réplication des virus et de leur adsorption sur les cellules. Propriétés
astringentes, toxicité mal connue.
37
FLAVONOÏDES:
Veinoactifs: veinotropes, veinotoniques, vasculoprotecteurs (Diminue la perméabilité des
capillaires sanguins et renforce leur résistance), antiallergiques (par inhibition de la 5-
lipoxygénase, la cyclo oxygénase et l’agrégation plaquettaire)., hépatoprotecteurs
antispamodiques, hypocholestérolémiants, antiinflammatoires, diurétiques, antioxydants;
Antibactériens, antiviraux in vivo. Anti cancérogène et inhibition la croissance des cellules
tumorales in vitro.
ANTHOCYANES et LEUCOANTHOCYANES:
Diminuent la perméabilité des capillaires sanguins et renforce leur résistance. Tonifiant. Action
anti oedémateuuse.
DÉRIVÉS QUINONIQUES
Ils sont doués de pouvoir antiseptique urinaire, de propriété antibactérienne et fongicide
(naphtoquinone) ; ils ont des actions anti protozoaire et antivirale et des propriétés laxatives
(dérivé 1,8-dihydroxyanthracénique). Pouvoir allergisant
SAPONOSIDES:
Hémolyse du fait de l’interaction avec les stérols de la membrane érythrocytaire. Activité sur les
virus in vitro. Cytotoxiques et anti tumoraux in vivo. Toxicité chez les animaux à sang froid et les
homéothermes. Propriétés anti inflammatoire et anti oedémateuse. Propriété analgésique.
HUILES ESSENTIELLES
Energisants, tonifiants, vasodilatateurs, calmants, anti-inflammatoires, antispamodiques,
fongicides, anti-infectieux, antiseptiques, bactéricides.
CONCLUSION
Les familles chimiques présentes dans cet extrait pourraient agir en synergie entre elles. Les
propriétés biologiques et pharmacologiques de ces familles peuvent être mises à profit dans la
prise en charge du traitement du paludisme. API-PALU serait dans ces conditions un
phythomédicament antipaludéen d’appoint.
Cependant, des analyses complémentaires, telles que les tests de toxicité et anti plasmodial
restent à effectuer pour prouver l’innocuité et l’efficacité de ce produit.
1.3. Notre point de vue analytique sur l’étude phytochimique
Partant de la composition chimique établie par les résultats précédemment fournis par le
laboratoire de pharmacognosie, nous pouvons noter que la famille chimique responsable de
l’effet antipaludique serait les alcaloïdes ; mais elles n’agiraient qu’en synergie avec les
autres familles chimiques. L’effet diurétique constaté dans les prises artisanales et informelles
de API-PALU anciennement remarqué serait attribué aux dérivés quinoniques, et l’effet
analgésique serait attribué aux saponosides.
38
Notre recherche n’a pour but que d’évaluer l’effet antipaludique de API-PALU. C’est pourquoi
les effets complémentaires diurétiques et analgésiques ne nous préoccuperont pas dans la suite de
cette étude. Par ailleurs, nous notons que les composantes chimiques hautement toxiques que sont
les dérivés cyanogénétiques n’y sont pas présentes. Nous pouvons conclure que API-PALU ne
serait pas un poison mortel dans les limites des recommandations de son utilisation. Les tests qui
suivront, en premiers, les études toxicologiques et microbiologiques, nous aideront à aller plus
loin.
39
2. ETUDES TOXICOLOGIQUE SUR LES RATS ET MICROBIOLOGIQUE DE API-
PALU: RESULTAT, INTERPRETATION ET ANALYSE
Cadre de l’étude : Laboratoire National de Toxicologie/Université d’Abomey-Calavi/ISBA
Direction de l’étude : Dr Philippe U. CAPO-CHICHI, Pharmacien toxicologue
Résultat des études
Dénomination du produit
API-PALU
Forme et présentation du produit :
Phytomédicament en sirop en flacon de cent vingt cinq (125) millilitres
Composition :
PRINCIPES ACTIFS ABONDANCE
Alcaloïdes +
Tanins galliques +++
Tanins catéchiques +++
Flavonoïdes +
Anthocyanes +/–
Leucoanthocyanes +
Dérivés quinoniques +/–
Saponosides ++
Stéroïdes –
Terpènes –
Cardénolides –
Dérivés cyanogénétiques –
Mucilages –
Huiles essentielles +/–
40
Autres excipients : Saccharose et Produits apicoles
Détermination des paramètres chimiques du produit
Température de l’enceinte d’étude : 25°
PH à 25° C : 5
Etude de toxicité aigue chez le rat
Dix (10) rats wistar pesant en moyenne 225 grammes reçoivent chacun par voie orale une dose de
2,5 ml deux fois par jour de la substance à expérimenter. Les animaux sont ensuite observés pour
évaluer l’activité toxicologique de API-PALU 1, 2, 6 et 24 heures après le traitement et une fois
par jour par la suite pendant 14 jours. Tous les animaux ont survécu à la période d’observation.
Race Sexe mâle Sexe
femelle
Dose
administrée
Effets
morbides
Mortalité
(%)
Rats Wistar 05 05 22ml/kg néant 0
Interprétation : dans les études de toxicité sub-chronique chez le rat, API-PALU n’a pas montré
d’effet toxique, même après une exposition bien supérieure à l’exposition chez l’homme.
Notre point de vue analytique sur l’étude toxicologique
Partant de l’interprétation du Docteur CAKPO-CHICHI, aucun des rats soumis à API-PALU
n’est mort. Aucun d’eux n’a montré un signe de faiblesse. Nous pouvons conclure comme
précédemment annoncé, que API-PALU n’est pas un poison mortel pour les rats wistar. Il reste à
vérifier si API-PALU ne contient pas des germes micro-organiques dangereux pour la santé
humaine. D’où l’étude microbiologique s’avère indispensable pour toute conclusion allant dans le
sens de la décision d’administrer API-PALU à un nombre important d’Hommes.
3. RESULTATS DES ETUDES DE CONTROLE DE QUALITE DE API-PALU SIROP
Etude microbiologique de la forme sirop de API-PALU
Nom et adresse du fabricant : API-BENIN International Sarl
E-mail : apibenin@apibenin.org Téléphone : (00229) 95 42 11 34 Site web : www.apibenin.org
Echantillon
- nature : API-PALU en sirop
- lieu de prélèvement : laboratoire de toxicologie
Référence du laboratoire : analyse n°27/TOX/07
Résultats de l’étude
Recherche
effectuée
Flore
totale
UFC/G
COLIMETRIE UFC/G STAPHYLOCOQUES
AUREUS UFC/G
ANAEROBIES
SULFITO
REDUCTEUR
UFC/G
LEVURES SALMONELLES
Dans 25 G
Observations
Coliformes
totaux
Coliformes
totaux
Méthodes V.08-
051
V.08-050 V.08-060-
1
V.08-057-1 XPV.08.061 XPV.08-
059
NFV.08-059
Résultats < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 L < 1
M < 1
néant
Interprétation : l’étude de l’échantillon reçu ne révèle aucun germe.
Notre point de vue analytique sur l’étude microbiologique de la forme sirop de API-PALU
API-PALU sirop gardé dans une enceinte stérile et objet de culture avec toutes les conditions favorables à
l’émergence de micro-organismes, le résultat est qu’il n’existe aucun germe selon les normes suivies par
le laboratoire de microbiologie du ministère de la santé du Bénin. En conséquence, il ne contient aucun
des germes tels que staphylocoques aureus, anaérobies sulfito réducteur, levures et salmonelles, micro-
organismes très dangereux pour la santé humaine car, ayant développé la pharmacorésistance dans les
milieux tropicaux. Nous pouvons en déduire que API-PALU sirop peut être administré à l’homme sans
craindre qu’il lui soit une source de contamination microbienne. Néanmoins, nous jugeons nécessaire de
soumettre sa forme sèche (gélules) à d’autres études de contrôle de qualité au laboratoire régional de
l’UEMOA au Burkina-Faso.
DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 43
DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 44
4. RESULTATS DES ETUDES DE CONTROLE DE QUALITE DE API-PALU GELULE : 1er
TEST.
DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 45
ETUDE DE CONTROLE DE QUALITE DE API-PALU GELULE : 2ème
TEST
DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 46
ETUDE DE CONTROLE DE QUALITE DE API-PALU GELULE : 3ème
TEST
DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 47
Notre point de vue analytique sur les études de contrôle de qualité de API-PALU gélule
API-PALU gélule gardé dans l’enceinte stérile et objet de différentes cultures avec toutes les conditions
favorables à l’émergence de micro-organismes, pour tous les trois résultats, il n’existe aucun germe selon
les normes européennes décrites et suivies par le laboratoire de santé publique du Burkina-Faso.
En effet, selon les normes européennes, API-PALU gélule n’est infecté ni par des bactéries gram +, ni par
des levures et moisissures, ni par des bactéries gram négatif, ni par escherichia coli, ni par des
salmonelles, ni par staphylococcus aureus.
En conséquence, API-PALU gélule ne présente aucun danger pour l’être humain. Nous pouvons en
déduire que API-PALU gélule peut être administré à l’homme sans craindre qu’il lui soit une source de
contamination microbienne. Cependant, nous jugeons utile d’étudier l’innocuité et la tolérance de ce
produit quand il est consommé par l’Homme. En effet, une évaluation des effets du produit sur les organes
vitaux que sont les reins et le foie est indispensable pour obtenir un feu vert pour l’utilisation à grande
échelle par les êtres humains.
DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 48
5. ETUDE CLINIQUE DE LA VARIATION DE L’UREE, DE LA CREATININE ET DE LA TRANSAMINASE SOUS
LA PRISE DE API-PALU
RECAPITULATIF DES ANALYSES SUR LE FOIE ET LES REINS AVANT ET APRES L’UTILISATION DE API-PALU
Résultats
N°
NOM et PRENOMS ANALYSE DU DEPART 2
e
analyse après l’utilisation d’API PALU
Date Urée Créati-
némie
transaminase Date Urée Créatiném
ie
transaminase Date Urée Créat
inine
transaminase
GOT GPT GOT GPT GOT GPT
1) David (10 ans) 25/03 0.17 6.7 46.79 19.21 14/05 0.15 6.9 19.75 12.94
2) Antoinette (15ans) 25/03 0.15 8.2 24.09 19.21 14/05 0.24 8.6 25.72 22.98
3) Anick (15ans) 25/03 0.19 7.8 25.8 13.97 14/05 0.17 7.2 17.84 19.46
4) Sylvie (15ans) 25/03 0.17 7.6 20.60 10.50 14/05 0.26 8.5 16.98 14.52
5) Abigaelle (3 ans) 25/03 0.16 7.4 25.84 16.39 14/05 0,16 6,4 10,48 29,68
6) Euphrasie (16 ans) 25/03 0.16 7.4 22.35 31.15 14/05 0.20 7.8 21.52 15.71
7) Pélagie ( 29 ans) 25/03 0.15 6.1 15.36 10.48 14/05 0,18 6,3 11,17 10,49
8) Elisée (4ans ) 25/03 0.20 6.3 29.33 17.46 14/05 0,19 6,7 18,73 12,22
9) Calvin 11/05 0.15 6.3 32.95 28.63 05/06 0.23 7.3 19.45 16.24
10) Ben 11/05 0.19 7.4 25.49 12.92 05/06 0..17 6.8 12.22 13.97
11) Dieu Donné 11/05 0.17 6.8 32.47 23.40 05/06 0.16 6.4 17.46 20.95
12) Mélanie 11/05 0.18 7.6 18.51 17.84 05/06 0.28 8.5 16.98 17.49
13) Chantal (60 ans) 25/03 0.25 8.9 22.36 12.33 5/05 0.24 6 26.41 14,70 14/05 0.26 9.6 19.73 12,57
14) Eloi (16 ans) 25/03 0.17 10.3 20.05 12.25 5/5 0,10 6,45 23,27 20,65
15) Atchifoudé(35ans) 25/03 0.21 8.5 26.89 2095 5/5 0,10 6 27,13 18,02 14/05 0,21 8,5 26,89 20,95
16) Firmine (17 ans) 25/03 0.13 5.33 23.27 13.48 5/5 0,13 5,33 23,27 13,48 14/05 0,16 7,4 15,71 19,42
17) Gisèle (18 ans) 25/03 0.15 7.5 45.70 27.94 5/5 0,05 6,45 29,05 16,63
Les valeurs normales de référence
 Urée (0,15 – 0,45)
 Créatinine: (6 - 13)
 Transa-GOT (VH< 37 UI/L)
 Transa-OPT (VH<40UI/L)
Interprétation et analyse des données du tableau
Lorsque nous observons ce tableau, nous remarquons que :
 Tous les patients ont fait et répété leurs analyses qui ont donné des résultats
normaux.
 Les numéros allant du 13 au 17 ont fait des analyses de contrôle le 5 mai dans un
laboratoire différent (Centre médical St Enfant Jésus d’Abomey) de celui qui a
fait les analyses initiales le 25 mars et finales le 14 mai (FIDELITAS ONG) après
l’utilisation de API-PALU. Les résultats obtenus sont aussi bons, à la limite que
les valeurs de l’urée obtenues le 5 mai à Abomey, sont dans l’ensemble
légèrement inférieures à celles obtenues le 14 mai à FIDELITAS.
 Pour le Numéro 1, David, la valeur de la Transa-GOT est élevée au départ (46.79)
sans avoir pris API-PALU, ce qui suppose que David a déjà une affection cachée.
Mais curieusement, après l’utilisation de API-PALU, cette analyse répétée dans le
même laboratoire a donné Transa-GOT 19.75, une valeur normale. Ce qui signifie
que son mal n’a pas été aggravé par API-PALU, mais que peut-être API-PALU,
grâce à ses autres propriétés thérapeutiques, aurait amélioré sa santé.
En résumé, l’utilisation de API- PALU, n’a pas affecté les fonctions hépatiques et rénales
des patients de tous âges soumis à l’essai.
Nous savons, d’une part que les plantes ressources pour la fabrication de API-PALU sont
utilisées depuis des siècles par les populations béninoises, et d’autre part, que API-PALU
est entré en consommation au Bénin depuis avril 2006. La procédure scientifique que
nous suivons dans ce travail est beaucoup plus pour la confirmation du vécu quotidien à
l’égard du produit API-PALU. Nous mentionnons au passage que Madame le Ministre de
la santé du Bénin, le Professeur Dorothée KINDE-GAZARD a réalisé une étude
d’innocuité et de tolérance sur API-PALU ; et compte tenu des bons résultats et autres
considérations, des autorisations de mise sur le marché ont été accordées pour les deux
formes de API-PALU. Depuis lors, toutes les pharmacies en vendent au pays et il est
objet de prescription médicale. Nous achèverons cette étude par une évaluation
thérapeutique antipaludique du produit.
6. ETUDE DE L’EFFICACITE ANTIPALUDIQUE DE API-PALU
Evaluation de l’effet antipaludique : Etude des effets de API-PALU sur le
plasmodium falciparum, agent causal du paludisme
Cadres de l’étude : les laboratoires d’analyses ci-après :
 Laboratoire d’analyses médicales FIDELITAS, 02 BP 545 Bohicon Bénin,
Tél : (00229) 22520650
 Laboratoire CPU
 Centre Médico-social MAHUGNON, 04BP 0383, Tél : 21386467
 Laboratoire de Biologie Santé, Tél : 21316481 ou 90942643
 Centre Médical FINAGNON, Godomey
 Centre de Santé ANASTISIS Tél : 21353302
 Laboratoire DIMED, BP 3122, Tél : 21041189
 Laboratoire d’analyse Biomédical Gbégamey,
 Laboratoire d’analyses biomédicales, Mère CLEILIA MERLONI
 Laboratoire de Recherche pour le Développement Humain
 Centre médical social SANTE POUR TOUS DJIDJOHO
 Centre de Santé de Cotonou
 Centre de Santé Abomey Calavi
 Clinique de Pédiatrie et de Néonatologie, Tél : 21334677
 Clinique Sainte Face
 Clinique Médico-chirurgicale MELDIS, Tél : 21007876
 Clinique Saint Vincent de Paul
 Hôpital BETHESDA
 Centre Médico-social la Miséricorde
 Centre Médical de Santé BETHEL
Critères de sélection des candidats : hasard ; il est proposé aux clients qui viennent
acheter API-PALU de participer à un essai sur le produit qu’ils sont venus acheter. On
leur propose de vérifier leur densité parasitaire avant de commencer la prise du produit, et
que le même test sera repris après l’usage d’un flacon. Si la densité parasitaire n’est pas
annulée après le premier flacon, il faut continuer jusqu’à l’annulation totale de la densité
parasitaire.
Objectifs spécifique du test : évaluer l’effet de API-PALU sur le Plasmodium
Falciparum, agent causal du paludisme d’une part, et d’autre part, les effets néfastes
éventuels de API-PALU sur le foie et les reins.
Paramètre de suivi : les analyses médicales suivantes : la goûte épaisse GE (si le test est
positif, le candidat est paludéen), et la Densité Parasitaire DP (pour savoir le nombre de
Plasmodium par mm3
de sang). Pour le foie et les reins, on fera doser l’urée, la créatinine
et la transaminase.
Méthodologie :
A. Etape 1 : faire la GE/DP de départ.
Etape 2 : administrer 01 flacon (125ml) de API-PALU aux candidats paludéens.
Etape 3 : refaire GE/DP pour apprécier le résultat ; administrer à nouveau 01
flacon jusqu’à avoir la GE négative.
B. Etape 1 : faire les analyses (l’urée, la créatinine et la transaminase) de départ.
Etape 2 : administrer 01 flacon (125ml) de API-PALU aux candidats paludéens.
Etape 3 : refaire les analyses (l’urée, la créatinine et la transaminase) après un
mois pour voir si ces constantes vitales sont perturbées.
Les candidats qui ont accepté participer à l’essai signent un engagement de libre
consentement.
N° LISTE DES
PARTICIPANTS
ANALYSE DU
DEPART
Labora-
toire
2e
analyse après
l’utilisation d’un
flacon d’API
PALU
Labora-
toire
3e
analyse
après
l’utilisation Du
2e
flacon d’API
PALU
Observatio
n
Date GE DP Date GE D
P
Dat
e
GE DP
1) Elysée (4ans) 25/03 Positive 80 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS
2) Razak (25 ans) 25/03 Positive 88 FIDELITAS 27/03 Négative 0 FIDELITAS
3) Firmin (17 ans) 25/03 Positive 96 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS
4) Théonas (9 ans) 13/03 Positive 100 Mahugnon 16/03 Négative 0 Mahugnon
5) S. Bruno (32 ans) 11/03 Positive 100 Bio santé 14/03 Négative Bio santé
6) Abel (44 ans) 12/03 Positive 120 Finagnon 17/03 Négative Finagnon
7) Sandra(25) 13/03 Positive 120 Labo CPU 17/03 Négative BIOMEDICAL
8) David (10 mois) 25/03 Positive 160 FIDELITAS 25/03 Négative 0 FIDELITAS
9) Rosine (26 ans) 25/03 Positive 170 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS
10) Régina 10/03 Positive <200 Anastasis 19/03 Négative Anastasis
11) Zacharie (35 ans) 25/03 Positive 230 FIDELITAS 28/03 Négative 0 FIDELITAS
12) Abigaelle (2 ans) 25/03 Positive 240 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS
13) Chantal (60ans) 25/03 Positive 280 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS
14) Eloi (17 ans) 25/03 Positive 280 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS
15) Guillaume (30 ans) 12/03 Positive 300 DIMED 17/03 Négative Ste Marie
16) Sylvie (15 ans ) 25/03 Positive 320 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS
17) Pascal (48 ans) 11/03 Positive 320 BIOMÉDICAL 13/03 Négative 0 BIOMÉDICAL
18) Darius (39 ans ) 25/03 Positive 340 FIDELITAS 27/03 Négative 0 FIDELITAS
19) Aïvodji (38 ans) 11/03 Positive 400 MELONI 13/03 Négative 0 MELONI
20) Fidèle (50 ans) 11/03 Positive 400 ORDH 13/03 Négative 0 ORDH
21) Pélagie (29ans) 25/03 Positive 400 FIDELITAS 27/03 Négative 0 FIDELITAS
22) Annick (15ans) 25/03 Positive 430 FIDELITAS 30/03 Négative FIDELITAS
23) Gisèle (18 ans ) 25/03 Positive 450 FIDELITAS 27/03 Négative 0 FIDELITAS
24) Dorothée 11/03 Positive S.P.T 480 13/03 Négative <160 S.P.T
25) Grassidi (5 ans) 25/03 Positive Fidelitas 482 25/03 Négative 0 Fidelitas
26) Laurencia (1 an) 25/03 Positive Fidelitas 520 27/03 Négative Fidelitas
27) Romulus (22 ans ) 25/03 Positive Fidelitas 640 27/03 Négative Fidelitas
28) Cyrile (44 ans) 13/03 Positive ORDH 660 17/03 Négative 0 CS Cot
29) Antoinette (15 ans) 25/03 Positive Fidelitas 680 30/03 Négative Fidelitas
30) Euphrasie (18 ans) 25/03 Positive Fidélitas 720 30/03 Négative Fidélitas
31) Rachelle (25ans) 25/03 Positive Fidélitas 780 28/03 Négative Fidélitas
32) Urbain Arnaud 13/03 Positive CS cot 800 18/03 Négative 0 CS cot
33) Rachelle (26ans) 13/03 Positive CS Ab.cal 800 16/03 Négative 0 CS Ab.cal
34) Macaire (43 ans) 11/03 Positive SPT 800 13/03 Négative <160 SPT
35) Ella(10 ans) 13/03 Positive Fidélitas 920 25/03 Négative 0 Fidélitas
36) Edwige 13/03 Positive CPN 940 14/03 Négative 0 CPN
37) Gildas (25 ans) 12/03 Positive Ste face 960 14/03 Négative 0 Ste face
38) Eric (37 ans) 13/03 Positive Mahugnon 1000 16/03 Négative 0 Mahugnon
39) Gustave (36ans) 11/03 Positive Meldis 1020 18/03 Négative 0 Meldis
40) Ricardo (2 ans) 25/03 Positive Fidélitas 1020 30/03 Négative Fidélitas
41) Joël (40 ans) 11/03 Positive St Vincent 1200 26/03 Négative 0 St Vincent
42) Bonaventure 11/03 Positive Bethesda 1200 16/03 Négative 0 Bethesda
43) Timothée (49ans) 13/03 Positive ORDH 1200 17/03 Négative ORDH
44) Salomon (8ans 6mois) 14/03 Positive Miséricode 1300 28/03 Négative Miséricode
45) Achefounde (60 ans) 25/03 Positive Fidélitas 760 27/03 Positive 196 Fidélitas 30/03 Négative Fidélitas
46) Aurelie (40 ans) 12/03 Positive CBN 800 13/03 Positive 400 CBN 17/03 Négative 0 CBN
47) Maxime (4ans) 25/03 Positive Fidélitas 1094 28/03 Positive 460 Fidélitas 30/03 Négative Fidélitas
48) Jacques 12/03 Positive Béthel 3000 14/03 Positive 930 Ste face 27/03 Negative Ste face
49) Flore 20/03 Positive ORDH 1200 21/03 Positive 600 ORDH
50) Désiré 11/03 Positive Fidélitas 750 13/03 Positive 870 Fidélitas N’a pas bu
API-PALU
56
Interprétation et analyse des données du tableau
De l’observation de ce tableau, nous faisons les interprétations et analyses suivantes :
 Les 50 patients sélectionnés ont tous la Goûte Epaisse (GE) positive et ont un nombre
significatif de plasmodium falciparum, de densité parasitaire (DP).
 Les patients allant du numéro 1 au numéro 44, dont les densités parasitaires varient
entre 80/mm3
et 1300/mm3
de plasmodium falciparum ont eu leur Goûte Epaisse
négative après l’utilisation du 1er
flacon de API-PALU.
 Les patients allant du numéro 45 au 49 dont la Densité Parasitaire varie de 750 à 3000
plasmodium falciparum par mm3
de sang ont connu une diminution très sensible et
très remarquable après l’usage de 125ml de API-PALU. Il y a eu une réduction de 800
parasites à 400, soit une destruction de 400 plasmodium falciparum par mm3
de sang
en 24 heures et de 3000 à 930 parasites soit une diminution de 2070 plamodium
falciparum par mm3
en 48 heures avec 125 ml de API-PALU. Ceci confirme la
destruction massive observée au point précédant où toutes les densités parasitaires
inférieures ou égales à 1300, sont purement et simplement neutralisées avec un flacon
de API-PALU.
 Sur les 5 derniers cas (du 45 au 49), nous avons reçu quatre résultats qui sont tous
négatifs. Nous avons eu de nouvelle confirmation d’au moins 460 plamodium
falciparum de détruits avec un flacon de API-PALU. Le patient N°49 n’a pas ramené
son résultat.
 Le Numéro 50, Monsieur Désiré, a fait le premier test et il n’a pas bu API-PALU.
Conséquence, sa densité parasitaire a augmenté, ce qui passe de 750 le 11 mars à 870,
soit une augmentation de 120 plasmodium en 2 jours.
Somme toute, nous avons remarqué une baisse continuelle jusqu’à l’annulation de la densité
parasitaire sous l’effet de API-PALU. Le phénomène contraire s’est produit chez celui qui n’a
pas du tout pris API-PALU. Une IMPORTANTE activité antipaludéenne est d’office
attribuée alors à API-PALU dans le cadre de cette étude, car, étant donné que les patients
concernés n’ont pris aucun autre produit antipaludique durant la période, API-PALU est alors
le seul responsable de cet effet antipaludique remarqué.
Considérant tous ces résultats, API-PALU est un antipaludique efficace sur le plasmodium
falciparum.
57
ANALYSE GENERALE ET CRITIQUE DE L’ETUDE
Dans le cadre de l’étude de l’effet antipaludique du phytomédicament API-PALU, c’est-à-dire
la démonstration tangible qu’il est efficace sur le plasmodium falciparum, agent causal du
paludisme, nous avons notamment réalisé que :
- la composition chimique de API-PALU offre une carte d’identité phytochimique
précise et sans équivoque nous permettant de savoir les différentes familles chimiques
naturelles qui s’extraient et qui agissent en synergie pour produire les différents effets
reconnus à API-PALU. En effet, et le thérapeute, et le patient savent ce qu’il fait
consommer ou ce qu’il consomme quand il administre API-PALU ;
- l’étude toxicologique de API-PALU sur les rats confirme nos précédentes affirmations
démontrant que API-PALU ne contient des produits destructrices de la vie : API-
PALU n’est pas un poison pour les rats ;
- l’étude de contrôle de qualité de API-PALU (sirop et gélule) est la preuve que API-
PALU se fabrique de façon saine c’est-à-dire sans aucune forme de contamination
avec des levure, des moisissures ou des bactéries. API-PALU est un phytomédicament
fiable ;
- les tests d’innocuité et de tolérance ont prouvé que la prise de API-PALU par
l’Homme n’a pas d’effets désastreux sur l’organisme humain c’est-à-dire sur les
organes vitaux que sont le foie et les reins ;
- l’étude d’efficacité antipaludique a établi les preuves que API-PALU neutralise la
densité parasitaire quand la goutte épaisse est positive chez l’Homme c’est-à-dire qu’il
détruit les plasmodium falciparum.
Pour une critique de cette étude, nous notons que les risques d’aggravation de l’exploitation
des ressources médicinales dont quelques unes sont en disparition n’ont pas été pris en
compte. En effet, avec l’avancée technologique en matière de phytothérapie que démontre
cette étude, un accent élevé pourrait être mis sur le prélèvement des plantes médicinales si
l’on ne considère que les retombées sanitaires et économiques. Il sera très utile que des
stratégies d’exploitation rationnelle c’est-à-dire judicieuse de la flore médicinale soient
instaurées et cadrées pour une valorisation durable de la phytothérapie.
58
Conclusion
Cette étude qui a visé l’évaluation thérapeutique du produit API-PALU, un phytomédicament
issu des plantes béninoises, est originale et son intérêt est à plusieurs niveaux.
 Le paludisme ravage l’Afrique et elle semble ne rien détenir face à ce fléau qui est une
véritable catastrophe à la fois humanitaire et socioéconomique. L’efficacité confirmée
de API-PALU assure aux Africains la disponibilité d’un médicament issu de leur terre
et entièrement produit chez eux. C’est une marque de fierté africaine.
 Vu la pharmaco-résistance développée par la plupart des antipaludéens, et qui ne sont
efficaces qu’en multi-thérapie, API-PALU, phytomédicament naturel, administré en
monothérapie, conservera toute sa frappe thérapeutique antipaludique pour toujours :
c’est une opportunité pour l’Afrique car il ne contient pas des molécules synthétiques
pouvant être reconnues par le plasmodium falciparum : une avancée remarquable pour
les médecines douces pendant que la chimiothérapie montre ses limites
 Cette étude avec tout son objet valorise la naturopathie et ouvre une grande avenue au
développement scientifique de la phytothérapie : l’heure du retour de l’Homme vers la
nature pour une réconciliation bienfaisante pour l’humanité a sonné.
 En plus de tout ce qui précède, les composantes chimiques de API-PALU sont
entièrement purifiées de tout déchet encombrant et se laisse transformer en diverses
formes galéniques : une réussite des médecines douces qui peuvent offrir désormais
des remèdes en sirop en comprimés, en gélules avec des dosages bien précis et
quantifiables.
59
Bibliographie
1. Blanchet Alain & alii, Les techniques en sciences sociales, Edition Dunod Paris 2000.
2. Breman, J. G., A. Mills, R. Snow, R. Steketee, N. White, K. Mendis, et al. «Conquering
Malaria » dans Disease Control Priorities in Developing Countries, 2nde éd., éds. D. T.
Jamison, J. G. Breman, A. R. Measham, G. Alleyne, M. Claeson, D. B. Evans, P. Jha, A.
Mills, et P. Musgrove, tableau 21.1. New York : Oxford University Press. 2006.
3. CAMPENHOUDT L. V. & QUIVY (Raymond), Manuel de recherches en sciences
sociales, Edition Dunod, Paris, 1995.
4. CHARMOT G. & J.-P. COULAUD, « Actualité sur l'extension de la chimiorésistance de
Plasmodium falciparum. Causes et conséquences », in Médecine Maladies infectieuses,
no spécécial., pp. 655-662, nov. 1988
5. CMDQ : cours 353. la phyto-énergétique (353), de la page 45 à 57
6. DRUILHE P. & P. BRASSEUR, « Multichimiorésistance du paludisme en Afrique », tom
I : « Données épidémiologiques », in Sem. Hôpit., no 3, pp. 54-59, janv. 1992 ; tom II :
« Conséquences thérapeutiques et attitude pratique », ibid., no 4, janv. 1992
7. Encyclopædia Universalis 2004
8. Encyclopédie Encarta 2007
9. GODSON N. « À la recherche d'un vaccin antipaludique », in Pour la science, no 93,
pp. 24-31, juill. 1985
10. GOLVAN Y.-J. , « Les Grands Risques biologiques », in Science au présent,
Encyclopædia Universalis, pp. 336-337, Paris, 1992
11. GOYETTE Gabriel & LESSARD-HEBERT Michelle, La recherche action, Presses de
l'Université du Québec, Québec 1987.
12. HOUGHTON P.J. et RAMAN A. L'analyse phytochimique. 1998.
13. Jean BRUNETON. Pharmacognosie: Phytochimie, Plantes médicinales. 1999. Editions
TEC et DOC, Paris; Editions médicales internationales 3ème édit. 1120 p.
14. KIZERBO Joseph, A quand l’Afrique ? Editions de l’Aube, éditions d’en bas, 2003.
15. La revue électronique en science de l’environnement VertigO, hors série3, dans son article
intitulé : fardeau économique du paludisme sur les ménages démunis des quartiers
défavorisés d’Abidjan (Côte d’Ivoire). Décembre 2006.
16. LE BRAS J. « Actualisation des recommandations en matière de prophylaxie du
paludisme pour les voyageurs », in Bulletin. Épidémiologie. Hebdomadaire, no 25,
pp. 107-109, 1990
17. Médecine d’Afrique Noire : 2000 N° 47.
18. MOUCHET J. & GOLVAN Y., « Lutte contre les vecteurs », Parasitologie médicale,
Flammarion, Paris, 1983.
19. OMS, Rapport 2003
20. PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2007.
21. PSF-CI, Note de synthèse Paludisme et antipaludéens, Comité international, Pharmaciens
sans frontière, Paris janvier 2005.
22. STEPHEN Smith, Négrologie, Pourquoi l’Afrique meurt ? Editions Calmann-Lévy, 2003
23. The malaria programm glasosmit kline : "faire face au défit du paludisme" (2003).
60
RESSOURCES INTERNET
1- AGON Valentin, Pourquoi constituer les Etats-Unis d’Afrique ? Cabinet AGON, Cotonou
janvier 2007. www.agonvalentin.com
2- COALITION ANTIMALARIA : http://www.coalitionagaints.malaria.org.uk
3- Disease Control Priorities Project, le paludisme, Disease Control Priorities in Developing
Countries, www.dcp2.org
4- Moteur de recherché ROBOTS Google et Altavista pour tous les documents utilisés dans
la revue de la littérature et nombreux d’autres dans le corps du texte.
5- Plan, Le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes, dossier de presse,
www.luttercontrelepaludisme.fr
61
Annexes
62
63
64
65
66
67
68
69
70
72
73
74

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  • 1. CMDQ COLLEGE DES MEDECINES DOUCES DU QUEBEC PROGRAMME PROFESSIONNEL DE DOCTORAT EN NATUROPATHIE 2009 Etudiant: AGON Achidi Valentin Tuteur: Michel GUY 23 août 2013 THESE DE DOCTORAT EN NATUROPATHIE OPTION : PHYTOTHERAPIE Thème : la prise en charge du paludisme par la phytothérapie : l’évaluation antipaludique du phytomédicament API-PALU.
  • 2. REMERCIEMENTS Tous mes remerciements s’adressent : - A Ma mère SOGLO BAHANGNASSI mon permanent soutien moral et spirituel. - A Mon épouse Colette et nos enfants Rachel, Caleb et EBEN-EZER AGON pour toute la privation et les absences répétées en famille toujours dans le cadre de mes investissements académiques et professionnels, et pour leurs soutien et sympathie. - A Mon frère bien-aimé KINNOUDO Célestin sans lequel je ne peux jamais faire cette formation jusqu’à finir. - Aux responsables des différents laboratoires pour tous les travaux effectués. En particulier, un grand merci aux Professeurs MASSOUGBODJI, KINDE-GAZARD, GBENOU, MOUDACHIROU, CAPO-CHICHI, TRAORE, et au Docteur OUEDRAOGO. - A tous mes collaborateurs et tous les patients qui ont volontairement participé aux différents travaux de cette recherche. Un merci spécial à l’endroit d’une part à KANLINTA Antoine pour son assistance dans la saisie des manuscrits de mon rapport de stage ; et d’autre part à ma secrétaire particulière qui a saisi tous les tests de tous les travaux. - A mon évaluateur Michel GUY pour la patience à encadrer un étudiant spécial et adonné à maintes choses comme moi. - A ma tutrice et encadreuse Valérie AVID (FROMONT) depuis avril 2004 pour tout l’encadrement, l’accompagnement, la compréhension, l’encouragement, le suivi et l’évaluation dont j’ai bénéficié afin d’évoluer jusqu’à la fin de cette étude. Un MERCI spécial et infini !
  • 3. Résumé Meurtrie par le paludisme, l’Afrique survit avec l’assistance internationale, mais enterre ses morts par milliers chaque année. L’idée d’interpeller la flore médicinale africaine pour éventuelle efficacité sur le paludisme est atavique. Depuis des siècles, nos aïeux faisaient recours à leurs compagnons végétaux pour faire face au paludisme. Le choix d’engager une étude en phytothérapie sur le paludisme s’impose comme une nécessité pour la raison d’avoir une thérapie efficace d’une part, et durable d’autre part. API-PALU, phytomédicament est l’objet d’études et de différents tests pour apprécier son efficacité antipaludique. Au sortir de cette bagatelle de tests de composition chimique, de toxicité sur les rats, de contrôle de qualité, d’innocuité et d’efficacité, API-PALU, produit de la médecine douce, objet d’invention brevetée, est un antipaludique efficace sur la forme la plus dangereuse du paludisme causée par le plasmodium falciparum. ABSTRACT Murdered by malaria, Africa survives with international assistance, but buries its deaths by the thousands each year. The idea of calling African medicinal flora for possible efficacy on malaria is atavistic. For centuries, our ancestors used their plant companions to cope with malaria. The choice to undertake a study in herbal medicine on malaria is essential for the reason of having an effective therapy on the one hand, and sustainable on the other hand. API-PALU, phytomedicine is the object of studies and various tests to assess its antimalarial efficacy. Coming out of this trifle of tests of chemical composition, of toxicity on the rats, of control of quality, safety and efficiency, API-PALU, product of the soft medicine, object of patented invention, is an effective antimalarial on the most dangerous form of malaria caused by Plasmodium falciparum.
  • 4. Sommaire Introduction…………………………………………………………………………………...07 Partie 1- Le contexte de l’étude…………………………………………………………….08 Cadre conceptuel……………………………………………………………………………...09 Partie 2 : le cadre théorique…………………………………………………………..…….12 Le concept du paludisme……………………………………………………………………...13 Le concept de la phytothérapie………………………………………………………………20 Le concept de API-PALU…………………………………………………………………….22 Partie 3 : Le cadre opératoire de la recherche………………………………...…………..25 Pertinence de la recherche…………………………………………………………………….26 1. Les impacts sociaux ou le coût humain du paludisme……………………………….26 2. Les impacts économiques et socioculturels…………………………………………..30 Question générale de la recherche…………………………………………………………….30 Questions spécifiques de la recherche………………………………………………………...30 Objectif général de la recherche………………………………………………………………30 Objectifs spécifiques de la recherche…………………………………………………………30 Partie 4 : La méthodologie de recherche………………………………………………….32 1. Les stratégies envisagées de recherche…………………………………………………….33 2. L’échantillonnage…………………………………………………………………………..33 3. Le traitement et l’analyse des données……………………………………………………..33 Partie 5 : Collecte des données (résultats), interprétation et analyse………...…………..34 1. Etude phytochimique de API-PALU : résultats, interprétation et analyse……………35 2. Etudes toxicologique sur les rats et microbiologique sur API-PALU : résultats, interprétation et analyse………………………………………………………………………39
  • 5. 3. Résultats des études de contrôle de qualité de API-PALU sirop……………………..41 4. Résultats des études de contrôle de qualité de API-PALU gélule……………………43 5. Etude clinique de la variation de l’urée, de la créatinine et de la transaminase sous la prise de API-PALU…………………………………………………………………………...47 6. Etude de l’efficacité antipaludique de API-PALU……………………………………49 Analyse générale et critique de l’étude…………………………………………………….54 Conclusion……………………………………………………………………………………55 Bibliographie………………………………………………………………………………….56 Annexes……………………………………………………………………………………….58
  • 6. LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS CI : Comité International. CNRS : Centre National de la Recherche sur la Santé. DP : Densité Parasitaire. GE : Goutte Epaisse. ISBA : Institut des Sciences Biomédicales Appliquées. OAPI: Organisation Africaine pour la Propriété intellectuelle. OMPI : Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle. OMS : Organisation Mondiale de la santé. ONG : Organisation Non Gouvernementale. PSF : Pharmaciens Sans Frontière.
  • 7. Introduction Pour l’OMS, trois mille (3000) enfants meurent par jour du paludisme et 90% des décès ont lieu en Afrique. Le paludisme est devenu une grande préoccupation pour les sciences de la santé. Face au développement de pharmaco-résistance de la part du plasmodium falciparum, agent causal du paludisme, des recherches aboutissent à de nouvelles molécules ou association de molécules. Cependant, les approches de la médecine douce ne s’aventurent dans ce domaine qu’en promouvant l’usage de quelques plantes pour atténuer quelques effets de la maladie. C’est dans ce contexte que le produit API-PALU, phytomédicament, est choisi pour être objet d’étude d’efficacité antipaludique. Comme préalables, différentes études meubleront cette recherche avant qu’une étude spécialement et cliniquement orientée sur les effets constatés sur le plasmodium soit réalisée. Ainsi, dans le cadre de cette recherche, nous décrirons le contexte de l’étude, et nous élaborerons son cadre théorique, ensuite son cadre opératoire, ensuite la méthodologie et enfin, nous nous préoccuperons des résultats des tests que nous analyserons pour achever cette thèse.
  • 8. Partie 1 Le contexte de l’étude
  • 9. Cadre conceptuel Depuis la nuit des temps, l’Afrique est confrontée au paludisme qui fait des victimes à tout moment et dans toutes les catégories d’âge. Tous les Africains sans distinction de sexe et d’âge, sont alors confrontés à cette pathologie qui tue souvent en peu de temps. Depuis très longtemps, cette maladie fait la préoccupation de l’Afrique, des instances internationales et des chercheurs qui s’y investissent en vue d’endiguer cette triste réalité africaine qui perdure. Malgré des dispositions tant préventives que curatives, des programmes nationaux que régionaux, des investigations de l’OMS, le paludisme continue de tuer les Africains. Les conséquences de cette maladie se remarquent à plusieurs niveaux : social, économique, culturel, etc. Les impacts sont alors de l’ordre socio-économique, culturel et surtout recèlent un coût humain très élevé. Par ailleurs, les stratégies tant préventives que curatives restent peu efficaces : - En dépit de toutes ces stratégies préventives, cette forme de lutte connaît des échecs et la maladie continue de faire des victimes. En effet les milieux de culture et de reproduction des moustiques existent et foisonnent dans les environnements habités par les populations et de ce fait, les moustiques, dès la tombée de la nuit, envahissent les maisons, attirés par le gaz carbonique que dégage le corps humain pour aller prendre leur repas sanguin. Les populations n’ont toujours pas pris conscience du drame que constituent les piqûres de moustiques et continuent de croire à d’autres agents causaux imaginaires du paludisme en négligeant la lutte efficace contre les moustiques. Aussi constate-t-on que bon nombre de familles n’ont toujours pas la capacité de s’acheter des moustiquaires pour tous leurs membres et s’exposent dangereusement au paludisme. Il existe d’autres raisons qui font échouer la prévention : des populations refusent utiliser la moustiquaire surtout la blanche car elle leur rappelle le linceul utilisé pour couvrir le mort. Donc selon cette représentation, dormir sous moustiquaire, c’est attirer les esprits de la mort. Le même phénomène est remarqué au Sénégal : « nos observations antérieures dans la même région de Fatick montrent que les populations rechignent souvent à dormir sous une moustiquaire car une croyance commune considère que dormir sous une moustiquaire de couleur blanche, cela ferait penser au linceul, à l’idée de défier la mort ».1 L’on remarque aussi que certaines femmes bénéficiaires de la distribution gratuite de moustiquaire la transforment en instrument de cuisine (tamis pour les farines de céréales, filtre d’huile ou de l’eau etc.). Ces pratiques laissent libre cours au moustique anophèle de continuer à semer la mort pendant que les populations attribuent la maladie à d’autres choses. - Conjointement à la lutte préventive, se développent diverses formes de luttes curatives contre le paludisme. 1 FAYE Sylvain Landry, Socio-anthropologue, rapport final des perceptions et usages populaires de la moustiquaire imprégnée et des ACT pour la prévention et le traitement du paludisme au SENEGAL, Programme National de Lutte Contre le Paludisme ; Dakar Février 2007.
  • 10. Démonstration de l’utilisation de moustiquaire imprégnée Luttes curatives et limites Le paludisme se traite avec des médicaments reconnus anti-malariques qui possèdent des mécanismes d’actions différentes. Comme signalé plus haut, ces médicaments existent en deux grands ordres : les schizonticides et les gaméticides. Entre autres, nous avons la quinine, la chloroquine, la sulfadoxine-pyriméthamine, la méfloquine, l’halofantrine, les dérivés de l’arthémisinine, les associations à base d’arthémisinine (arthéméther et artésunate), etc. Face à cette armada de médicaments, l’on constate le développement de la résistance de la part de l’agent pathogène, le plasmodium. C’est ce constat qui a conduit à l’intelligence d’associer plusieurs médicaments pour plus d’efficacité et pour retarder d’éventuelles pharmaco- résistances. Le seul médicament qui échappe à la résistance du plasmodium est la quinine simplement parce qu’elle est le seul médicament naturel (relativement naturel parce que l’apport de produits chimiques de synthèse pour le constituer et le conserver est nécessaire d’où ses effets secondaires néfastes). « La quinine est le seul anti-malarique naturel. C’est un schizonticide d’action rapide mais brève, d’où son intérêt en urgence, en perfusion intraveineuse, et son inconvénient en chimioprophylaxie. Sa tolérance est relativement bonne à doses thérapeutiques, mais les seuils toxiques sont rapidement atteints ».2 La résistance que développe le plasmodium est la cause de l’échec de plusieurs stratégies antipaludiques et cela porte des inquiétudes sur l’avenir des zones impaludées. L’histoire de pharmaco-résistance a commencé avec celle développée contre la chloroquine comme le signale le document de l’ONG PLAN. « La chloroquine, le moins cher et le plus largement disponible des médicaments antipaludiques, a ainsi perdu son efficacité clinique dans la plus grande partie de l’Afrique, avec pour conséquence une augmentation de mortalité. La résistance du plasmodium falciparum aux autres médicaments les plus abordables, commence aussi à poser problème dans l’Est et dans le Sud de l’Afrique. De plus, la résistance à la sulfadoxine- pyriméthamine (Fansidar), souvent considérée comme le premier substitut à la chloroquine, progresse également en Afrique orientale et australe. Cette évolution oblige de nombreux pays à modifier leur politique thérapeutique et à utiliser des médicaments plus chers, y compris des associations médicamenteuses, dont on espère qu'ils ralentiront l'apparition d'une résistance ».3 Face à cette situation d’échec et de retour à la case de départ dans cette lutte vitale pour un grand nombre de populations, il urge de repenser les stratégies de lutte. C’est pourquoi face à cette situation problématique de lutte antipaludique, les auteurs de l’édition intitulée "Le paludisme tue plus de trois millions de personnes par an" proposent l’idée suivante : « Priorités de recherche : les interventions actuelles pour lutter contre le paludisme restent inadéquates. Un soutien grandement accru pour la recherche sur le paludisme et le développement des capacités institutionnelles est nécessaire pour faire des progrès et aider les populations dans le besoin. Il existe quatre principaux domaines de 2 CNRS, LE PALUDISME, CNRS Paris France. 3 Plan, Le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes, dossier de presse, www.luttercontrelepaludisme.fr
  • 11. recherche : la prise en charge des patients (y compris le traitement), la recherche sur la prévention, des approches nouvelles et innovantes, et la recherche sociale, économique et en matière de politiques de gestion ».4 Voyant dans la même direction que ce projet, nous avons une perception un peu différente en matière de la procédure de recherche pour atteindre un objectif durable en matière de prise en charge antipaludéenne. En effet, l’échec de la lutte contre le paludisme pose le même problème d’inadaptation des théories et stratégies de développement dans l’espace africain. Face au paludisme, on a trop vite fait d’aller chercher les réponses loin du territoire de prédilection de la maladie. C’est une erreur fatale à un grand nombre de peuples. L’on devait se poser les questions de savoir comment l’Afrique a survécu depuis les temps anciens jusque là ? Avec quoi les ancêtres africains ont pu résister tant bien que mal au paludisme ? Les réponses à ces questions ne sont pas à chercher loin. L’Afrique a pu survivre depuis les temps anciens grâce à ses végétaux : les plantes médicinales. Si la quinine demeure le seul antipaludique efficace de tous les temps et ne connaît aucune résistance de la part du plasmodium, nous l’avons déjà signalé, c’est à cause de son caractère naturel. La médecine de synthèse reste précaire bien que utile, tout simplement parce que les molécules fabriquées au laboratoire sont facilement identifiées par les agents pathogènes qui les contournent tandis que toutes les médications qui utilisent les molécules naturelles conservent pour toujours leur force de frappe car leur composition, bien que très variable selon les saisons, reste thérapeutiquement efficace. C’est dans l’optique de provoquer une sérieuse réflexion que nous avons choisi mener cette recherche pour une médecine durable. Face à cette situation problématique, il urge donc de faire un recours à la phytothérapie pour évaluer l’efficacité des extraits traduits en phytomédicament. Les plantes médicinales étaient les seuls recours dans les temps anciens c’est-à-dire bien avant la colonisation, pour prendre en charge les malades du paludisme. L’intérêt de la valorisation de la phytothérapie est double : de la thérapie avec les plantes, on obtient un médicament naturel et surtout organique qui peut adhérer aisément à l’organise humain ; un médicament d’efficacité pérenne car les molécules varient de jour en jour et de saison en saison, mais gardent leur spécificité thérapeutique, la preuve, les mêmes plantes qui ont été les compagnons médicinaux de nos ancêtres constituent nos recours thérapeutiques efficaces jusqu’à ce jour. 4 Disease Control Priorities Project, le paludisme, Disease Control Priorities in Developing Countries, www.dcp2.org
  • 12. Partie 2 Le cadre théorique
  • 13. Le concept du paludisme Maladie la plus répandue dans le monde tropical, le paludisme est une affection parasitaire fébrile, due à un protozoaire, l'hématozoaire de Laveran, transmis à l'homme par la piqûre d'un moustique du genre Anophèle. Selon les estimations de l'Organisation Mondiale de la Santé, près de 500 millions de personnes sont atteintes par cette maladie à la fin du XXe siècle et entre 1,5 et 2,7 millions en meurent chaque année. On a retrouvé des descriptions du paludisme, ou malaria, dans les écrits les plus anciens : fièvres intermittentes des terres humides ou inondées (palus, marais) et des régions où l'air est vicié (mal aria). L'ère thérapeutique débute en 1630 avec la découverte par don Francisco Lopez des vertus curatives de l'écorce du quinquina, dont les chimistes français J. Pelletier et J. Caventou devaient isoler la quinine près de deux siècles plus tard. Un médecin militaire français, A. Laveran, met en évidence à Constantine, en 1880, l'agent de la maladie au sein des globules rouges. Depuis plusieurs décennies, la bataille pour l'éradication de la maladie engagée par l'Organisation Mondiale de la Santé n'a encore obtenu que des résultats non décisifs. Le vaccin du Colombien Patarroyo, testé en Tanzanie sur près de six cents enfants en 1993, n'a pu immuniser que 30% d'entre eux. Le paludisme demeure donc la première cause « infectieuse » de mortalité : - l'endémie palustre est souvent accrue par la « mise en valeur » des régions chaudes ; - les moustiques vecteurs sont devenus résistants aux insecticides de contact ; - les médicaments antipaludiques sont mis en échec par l'acquisition de résistance chez le parasite. La maladie du paludisme « Maladie infectieuse parasitaire transmise par les piqûres de moustiques et qui se caractérise par de fortes fièvres »5 . Pour une meilleure connaissance de cette maladie, nous avons jugé très utile de fournir un détail sur cette pathologie, de l’agent vecteur au traitement. Et pour le faire, nous avons fait recours à Encyclopædia Universalis édition 2004 pour un éclairage pointu. a) L'agent causal ou l’agent pathogène Trois espèces parasitaires sont pathogènes pour l'homme : Plasmodium vivax, Plasmodium falciparum (le plus dangereux) et Plasmodium malariae (le plus rare en Afrique occidentale). Une quatrième variété, Plasmodium ovale, est d'un intérêt contingent. Tous subissent un cycle complexe et nécessaire à leur survie : asexué chez l'homme ou schizogonie, sexué chez le moustique ou sporogonie. 5 Encarta 2007
  • 14. b) Le plasmodium : cycle de développement6 Chez l'homme, la reproduction asexuée ou schizogonie se déroule en deux phases : lors de la piqûre, l'anophèle femelle inocule, avec sa salive, des sporozoïtes qui quittent rapidement le sang et pénètrent chacun dans une cellule du foie. Ils se divisent par scissiparité, formant des « corps bleus » contenant de nombreux schizontes non pigmentés. Parvenu à maturité, le corps bleu éclate, libérant des mérozoïtes qui passent dans le sang. Certains schizontes intrahépatiques demeurent en sommeil (hypnozoïtes) et seront à l'origine des rechutes. Chaque mérozoïte pénètre dans un globule rouge, s'arrondit, prenant souvent l'aspect d'une bague à chaton, et devient un trophozoïte qui se nourrit de l'hémoglobine et la transforme en un pigment, l'hémozoïne. À la fin de sa croissance, il est devenu un schizonte pigmenté, lequel se divise et prend l'aspect d'un corps en rosace formé d'un nombre variable de mérozoïtes (de 10 à 20) avec les grains de pigment rassemblés au centre de la rosace. À maturité, le globule rouge éclate en libérant les mérozoïtes dont chacun va parasiter une hématie saine tandis que le pigment toxique se déverse dans le sang. L'éclatement des rosaces se fait de façon synchrone et déclenche l'accès de la fièvre dont la périodicité varie. La durée du cycle sanguin est de 48 heures pour le plasmodium falciparum, le plasmodium vivax et le plasmodium ovale (donc deux accès sont séparés par 24 heures d'apyrexie, rythme à 3 temps, d'où le nom de fièvre tierce) ou de 72 heures pour le plasmodium malariae (donc deux accès sont séparés par 48 heures, rythme à 4 temps, d'où le nom de fièvre quarte). Au bout de quelques semaines, certains schizontes vont se transformer en cellules sexuées mâles ou femelles, les gamétocytes. Ces éléments n'évolueront plus, mais ils persisteront dans le sang de l'homme qui est alors le « réservoir de l’agent causal» du paludisme. Avec le plasmodium falciparum, et lui seul, toute la fin de la schizogonie se fait dans les capillaires profonds, ce qui ralentit la circulation, d'où asphyxie puis mort des cellules, en particulier cérébrales qui sont les plus sensibles à la privation d'oxygène : c'est la cause de la fièvre tierce maligne ou encéphalite palustre, forme mortelle de la malaria, responsable de la totalité des décès. Chez le moustique anophèle a lieu la reproduction sexuée ou sporogonie. L'anophèle prélève le sang, et les parasites sont digérés sauf les gamétocytes. Le gamétocyte mâle se divise et donne plusieurs gamètes mâles mobiles, tandis que le gamète femelle s'arrondit sans se diviser. La fécondation donne l'œuf mobile (ookinète) ; celui-ci traverse la paroi digestive et s'immobilise sous la membrane qui tapisse la cavité générale formant l'oocyte dont le noyau se divise pour former des centaines de sporozoïtes ; ces derniers gagnent les glandes salivaires du moustique d'où ils seront inoculés à l'homme à la prochaine piqûre. Chez l'Homme, le parasite est inoculé dans le sang lors de la piqûre du moustique, et très vite, il se réfugie et se multiplie dans les cellules de certains systèmes ou organes, le foie essentiellement. Là, deux des trois variétés, le plasmodium vivax et le plasmodium malariae, constituent des « dépôts parasitaires » prolongés par l'envahissement successif de plusieurs cellules. Une dizaine de jours après la piqûre, les trois espèces plasmodiales passent dans le sang, pénètrent dans les globules rouges (on les nomme alors schizontes) et s'y multiplient jusqu'à l'éclatement du globule hôte. Cette rupture détermine les accès fébriles et libère les parasites qui gagnent d'autres globules rouges. Plusieurs évolutions semblables se succèdent ainsi. Un cycle globulaire dure deux jours pour le plasmodium vivax et le plasmodium falciparum, et la fièvre est de type « tierce » avec un accès thermique tous les 6 Voir en annexe le schéma du cycle de reproduction du plasmodium.
  • 15. deux jours. Elle est de type « quarte » pour plasmodium malariae dont le cycle globulaire exige un jour de plus, avec un maximum fébrile tous les trois jours seulement. Certains parasites, issus des globules rouges, deviendront des gamétocytes mâles et femelles, inoffensifs pour l'homme. La contamination du moustique se produit quand il pique l'homme. Lors de son repas sanguin, l'insecte absorbe les gamétocytes. Parvenus dans l'estomac de l'insecte, les gamétocytes femelles s'arrondissent et deviennent des gamètes femelles ; le gamétocyte mâle se divise et subit l'exflagellation qui donne plusieurs gamètes mâles mobiles. La fécondation de gamètes a lieu dans l'estomac et donne naissance à un zygote mobile qui se loge dans la paroi intestinale de l'insecte. Il donne naissance à des germes filamenteux, les sporozoïtes, qui gagnent les glandes salivaires du moustique, lequel devient infectant. Figure : cycle du développement Le moustique L'insecte vecteur, un diptère du genre Anophèle, est largement répandu dans le monde entier. Une vingtaine d'espèces sont dangereuses dont Anophèle gambiae, Anophèle funestus (tous deux en Afrique intertropicale), Anophèle minimus (dans les montagnes de la péninsule indochinoise). C'est un insecte piqueur, hématophage ; rural, il affectionne les régions chaudes et humides, aime peu l'altitude, et sa distance de vol ne dépasse pas un à deux kilomètres. Fait important, seule la femelle pique l'homme, et la nuit seulement ; son vol est silencieux et sa piqûre peu douloureuse ; le jour, elle se dissimule dans les endroits retirés et sombres, à l'intérieur des habitations humaines pour les espèces domestiques, à l'extérieur pour les sauvages. Un repas sanguin lui est nécessaire pour la maturation de ses œufs qui
  • 16. seront pondus isolément sur des surfaces liquides : eaux courantes ou stagnantes, limpides ou saumâtres ; chaque espèce a ses préférences. Leurs œufs donnent naissance à des larves aquatiques, puis à des nymphes et à l'insecte ailé. Les manifestations cliniques L'incubation dure en principe une à deux semaines, période nécessaire à la formation des schizontes intraglobulaires. Elle peut être beaucoup plus longue, et les premiers symptômes n'apparaissent alors que plusieurs semaines ou plusieurs mois plus tard. Les premières manifestations cliniques du paludisme d'invasion sont souvent très banales et réalisent un état infectieux fébrile de type grippal ou typhoïdique. À ce stade, la maladie risque fort d'être méconnue si on n'y pense pas spécialement. Au bout de plusieurs jours, le malade semble guéri, mais apparaissent alors de grands accès fébriles intermittents caractéristiques. L'accès de paludisme dure quelques heures et se déroule en trois phases très suggestives, avec la séquence « frissons-chaleurs-sueurs » ; d'abord de grands frissons avec froid intense et tremblement généralisé, ensuite un pic thermique à 40- 41°C de deux à trois heures avec faciès congestif et peau brûlante, enfin sueurs profuses laissant le malade épuisé. Non traités, les accès se renouvellent, « tierces ou quartes » selon l'espèce parasitaire, encore qu'il ne s'agisse que d'un schéma susceptible de variantes. La rate augmente de volume et une anémie s'installe. Après plusieurs accès, même en l'absence de tout traitement spécifique, la fièvre tombe, mais la guérison n'est qu'apparente et des rechutes menacent à tout instant. À ce stade de la maladie, deux éventualités sont à distinguer : si le malade (par exemple un européen en séjour en Afrique) reste en zone impaludée, l'affection pourra durer fort longtemps, entretenue par des contaminations itératives, avec tous les dangers des complications viscérales du paludisme chronique ; si le sujet quitte la région impaludée ( si l’étranger se retourne en Europe), il ne court plus le risque de nouvelles infestations et la maladie s'éteint d'elle-même, en quelques mois pour le plasmodium falciparum qui ne possède pas de réserves tissulaires de parasites, en deux ou trois ans pour les autres espèces. Si le plasmodium falciparum présente l'avantage d'une moindre persistance, il est par contre l'agent des formes graves, celui de la « tierce maligne », par opposition à la « tierce bénigne » de plasmodium vivax. Il est aussi le plus souvent à l'origine des deux accidents sérieux du paludisme : l'accès pernicieux palustre, véritable encéphalopathie comateuse ou délirante gravissime, et la fièvre bilieuse hémoglobinurique qui comporte une destruction massive des
  • 17. globules rouges, une hémolyse aiguë, aboutissant à une obstruction rénale justiciable parfois du rein artificiel. Le diagnostic au laboratoire est tout entier fondé sur la recherche des hématozoaires dans le sang lors d'un accès fébrile. La morphologie des schizontes à l'intérieur des globules rouges permet de porter le diagnostic de paludisme et d'en déterminer la variété. Une précaution capitale est à observer ici : pratiquer cette recherche avant toute administration de médication antipalustre, qui fait disparaître transitoirement les hématozoaires, et retarde donc le diagnostic et un traitement suffisant. Traitement et prophylaxie classiques Deux grands ordres de médications sont utilisés : les schizonticides, qui inhibent la prolifération des schizontes à l'intérieur des globules rouges et, de ce fait, préviennent ou stoppent les manifestations cliniques et les gaméticides actifs sur les formes sexuées. Parmi les schizonticides, la quinine garde toujours les indications, grâce à la rapidité de son action, précieuse dans les formes graves, mais la brièveté de ses effets lui fait préférer dans la pratique courante des produits plus récents, les « antimalariques de synthèse » avec avant tout les dérivés des amino-4 quinoléines, dont la chloroquine7 est le principal représentant. Ils constituent la thérapeutique spécifique de l'accès palustre. Mais, depuis quelques années, des souches de plasmodium falciparum résistantes à la chloroquine posent des problèmes aux thérapeutes, qui s'orientent vers des associations médicamenteuses, dans lesquelles les sulfamides semblent promis à un certain avenir. Les gaméticides sont essentiellement représentés par les amino-8 quinoléines. Les médicaments de ce groupe ont une action antigamétocyte et combattent également les formes qui parasitent les cellules hépatiques. La suspension des accès thermiques obtenue, il faut songer au traitement préventif des rechutes en consolidant la guérison par l'emploi des schizonticides, seuls ou associés aux gaméticides. La stratégie de lutte antipaludique concerne à la fois l'homme pour le traitement et le moustique pour sa destruction. La prise régulière de schizonticides s'impose en pays palustres ; ils n'évitent pas la contamination, mais empêchent la survenue des accidents cliniques, et il est bon pour les étrangers qui quittent l’Afrique de poursuivre cette chimioprophylaxie pendant les deux mois qui suivent leur départ. Dans les régions infestées, la protection contre les piqûres de moustique comporte toute une série de mesures préventives, telles l'utilisation de moustiquaires la nuit ou la pose de grillages fins aux portes et aux fenêtres. La destruction de l'insecte, tant à l'état adulte que larvaire, doit être entreprise à grande échelle pour être efficace. Elle est réalisée par l'emploi des insecticides (par exemple les pyréthrenoïdes). Ces pesticides sont remarquablement efficaces, mais les moustiques ont développé vis-à-vis des produits utilisés (dans un passé récent) pour les détruire, une 7 La chloroquine est un sel de quinine, « antimalariques de synthèse » chef de file dérivés des amino-quinoléines, agit en bloquant certaines réactions métaboliques du parasite au stade schizonte7 .
  • 18. inquiétante résistance. En revanche, l'élimination des marécages insalubres, l'introduction de l'hygiène et l'élévation du niveau de vie contribuent beaucoup à l'éradication de la maladie.8 L’analyse du paludisme au regard de quelques auteurs Le Docteur Yacine LOUZ (pharmacien) aborde dans sa note de synthèse intitulée « Paludisme et anti-paludéen » (unité pharmaceutique PSF –CI janvier 2005) le paludisme sous plusieurs angles. Après avoir défini le paludisme, tout en précisant que « probablement d’origine africaine, la maladie aurait suivi les migrations humaines vers les côtes de la méditerranée, jusqu’en Inde et en Asie du Sud-est », il situe la maladie dans le monde en mentionnant que l’on compte chaque année au moins trois cent millions de cas aigus au plan mondial, et plus d’un million de décès. Il précise que 90% de ces décès surviennent en Afrique, principalement chez les jeunes enfants. (Le paludisme est la principale cause de mortalité chez les moins de cinq (5) ans en Afrique). Ensuite il met en relief la population vulnérable composée des femmes enceintes et les enfants, et fait un rappel de la maladie pour indiquer les diagnostics à poser (diagnostic clinique, diagnostic biologique) avant d’expliquer les examens microscopiques qui confirment d’une part qu’un individu est malade et d’autre part, précise le nombre de parasites qui l’infestent. Avec un détail pointu, il développe dans un vaste chapitre les antipaludéens et la prise en charge thérapeutique pour déboucher sur la problématique paludisme et grossesse avant de mettre en exergue les échecs thérapeutiques face au paludisme pour achever son écrit sur le vaccin antipaludique. La mise au point de ce vaccin est désormais une démarche plus que nécessaire car vitale pour une grande population. Il mentionne pour finir les résultats prometteurs d’un essai de vaccin antipaludique auquel ont participé 2022 enfants de 1 à 4 ans dans la province de Maputo d’Avril 2003 en mai 2004. Le taux « d’efficacité vaccinale contre la maladie enregistrée est de 57.7%...(bien que faible) les résultats n’en sont pas moins très encourageants pour l’avenir car c’est la première fois, depuis près de 25 ans, que l’on travaille sur des vaccins antipaludiques, qu’un vaccin antipaludique se révèle efficace contre la forme grave de la maladie chez l’enfant ». Les Docteurs KINIFFO, AGBO-OLA ISSIFOU et MASSOUGBODJI ont produit un rapport intitulé les mères des enfants de moins de cinq ans et le paludisme dans la vallée de DANGBO au Sud-est du Bénin. Dans l’objectif d’améliorer la lutte contre le paludisme, ils ont mené des investigations auprès de 1200 mères d’enfants de moins de cinq ans portant sur leurs connaissances, leurs attitudes et leurs pratiques en matières de paludisme dans une communauté rurale. Ce rapport révèle que d’une façon spécifique, seulement 26.4% des mères lient la survenue du paludisme à la piqûre du moustique bien que 97% reconnaissent l’existence de cette affection dans le milieu sous le nom de « Houéyivô » (soleil) ou « Zozo » (fièvre ou corps chaud). Elles l’attribuent au soleil (28.5%), à la consommation exagérée d’arachide (0.25%), à l’envoûtement (0.01%) et aux vers intestinaux, la rougeole et les infections pulmonaires (8.5%). Au total, 46.8% n’avaient aucune idée de la cause de la maladie. En matière de traitement, 89.1% des mères utilisent la nivaquine (chloroquine). Parmi elles, 55% l’utilisent à la dose prescrite. D’une manière générale, 50%, 77.7% et 23% des mères interviewées ont respectivement une bonne connaissance, une bonne attitude vis-à- vis du paludisme et une bonne pratique dans la prise en charge de cette affection. Il a été observé que la connaissance de la maladie est influencée par l’âge, le niveau socio- économique, la résidence et le niveau d’instruction des mères. Sur la base de ces informations, un programme éducationnel s’avère indispensable avec un accent particulier sur le renforcement des connaissances et la pratique des mères. (Médecine d’Afrique Noire : 2000 N° 47). 8 Encyclopædia Universalis 2004
  • 19. Exceptionnellement, le texte rédigé par Docteur Sergio GIANI, chargé des programmes AIDEMET ONG, intitulé « paludisme et médecine traditionnelle », s’est préoccupé de la perspective d’une collaboration entre médecine traditionnelle et médecine moderne pour la prise en charge optimale des cas critiques du paludisme. Il mentionne que leur recherche a permis de découvrir l’activité anti-plasmodiale de plusieurs souches végétales. Les extraits des différents organes de ces plantes ont été testés in vitro sur les souches standards de plasmodium falciparum résistantes à la chloroquine ; une des plantes les plus actives a été encore une fois ARGEMONE mexicana dont les extraits organiques (méthanol et dichlorométhane) ont montré des concentrations inhibitrices 50% respectivement de 1 et 1.22µg/ml, comparable à celles des extraits d’Artemisia annua, dont le principe actif est à la base des combinaisons thérapeutiques utilisées en première ligne pour le traitement du paludisme. La coalition française contre le paludisme dans son communiqué de presse intitulé « le paludisme : une urgence sanitaire mondiale (Amis du fonds mondial Europe ), sortir du silence et vaincre le paludisme» affirme qu’aujourd’hui, le paludisme tue deux à trois millions de personnes par an et un enfant africain de moins de 5 ans toutes les 30 secondes et déclare ensuite : « le paludisme handicape lourdement l’Afrique si plus de trois milliards de personnes vivent dans des régions et des zones à risques, 90% des personnes qui décèdent du paludisme sont africaines. Le paludisme grève chaque année la croissance économique de l’Afrique de douze milliard de dollars, affectant le quotidien de millions d’individus qui, privés de leur travail s’enfoncent encore plus profondément dans la pauvreté ». Dans ce contexte le paludisme handicape le développement humain, se révèle très visiblement un processus de paupérisation de l’Afrique. Dans ce document, les auteurs affirment qu’il existe les outils pour traiter et prévenir cette maladie. Et pourtant le paludisme ne cesse de progresser et provoque trois fois plus de morts que dans les années 1970 ». Cette situation perdure tout simplement parce que la lutte contre le paludisme manque tragiquement de ressources financières. Comme solution, les auteurs déclarent que « la mobilisation de financement supplémentaire ne pourra devenir réalité sans la mobilisation des opinions publiques et l’engagement des responsables politiques et des décideurs des pays développés ». La revue électronique en science de l’environnement VertigO, hors série3 décembre 2006, dans son article intitulé : fardeau économique du paludisme sur les ménages démunis des quartiers défavorisés d’Abidjan (Côte d’Ivoire) rapporte que les quartiers précaires d’Abidjan connaissent de graves problèmes d’assainissement s’exposant à d’importants risques sanitaires. Ces derniers doivent faire face quotidiennement au double poids des charges des maladies et de la pauvreté économique. Après avoir enquêté sur 660 ménages de ces quartiers en question dans le but d’évaluer leur vulnérabilité économique vis-à-vis du paludisme, ils ont abouti à des résultats qui indiquent que : les coûts directs associés au paludisme représentent en moyenne 12 à 14 % du revenu des ménages dont les membres actifs perdent 4 à 7 jours de travail. Dans son document "faire face au défit du paludisme" the malaria programm glasosmit kline, (2003) affirme que « le paludisme est une pathologie associée à la pauvreté et reste un problème de santé publique majeur dans les régions où les ressources et les services de santé sont médiocres ». Ce point de vue est aussi le nôtre car le paludisme engendre la pauvreté, la cultive et la perdure. L’OMS dans son rapport de la soixantième journée mondiale de la santé intitulé « paludisme y compris instaurer une journée du paludisme (mars 2007) » présenté en 19 points a mis en relief plusieurs aspects et plusieurs stratégies pour mieux réussir la lutte contre le paludisme.
  • 20. Ce rapport souligne en son dix-huitième point que le conseil exécutif, après un débat approfondi au sujet dudit rapport a adopté la résolution EB120.R16 soumise à l’examen de l’assemblée de la santé dans l’optique d’une révolution stratégiquement anti-paludéenne. Le concept de la phytothérapie La partie du cours la phyto-énergétique (353), de la page 45 à 57 consacrée aux plantes constitue une référence pour la phytothérapie. Selon ce cours, les plantes médicinales sont le plus beau cadeau que la nature puisse nous faire. En effet, on compte environ 2000 plantes en herboristerie. Agissant en profondeur, à la base du problème, une plante peut avoir de multiples indications qui peuvent sembler très éloignées mais qui ont toutes une origine commune. La phytothérapie, c’est la thérapie ou le mode de traitement basé sur les vertus des plantes. Le médicament issu de ce mode de traitement est appelé phytomédicament ou médicament naturel, médicament traditionnel. Selon l’OMS, le terme «médecine traditionnelle» (MTR) est utilisé dans la plus grande partie de ce document. Cependant, dans certains pays développés, le terme «médecine complémentaire et parallèle» (MCP) est utilisé quand le système de soins de santé prédominant est basé sur la médecine allopathique ou quand la MTR n’a pas été incorporée au système national de soins de santé9 . Pour l’OMS10 , la définition de la médecine traditionnelle est : la médecine traditionnelle englobe diverses pratiques, démarches, connaissances et croyances en matière de santé dont les médicaments à base de plantes, animaux et/ou minéraux, les thérapies spirituelles, les techniques manuelles et exercices, appliqués individuellement ou combinés, pour maintenir le bien-être et traiter, diagnostiquer ou prévenir la maladie. Dans un document coédité par l’OMS et l’OAPI, le médicament issu de la pharmacopée traditionnelle africaine trouve son fondement dans le savoir thérapeutique traditionnel. Aussi, les vertus thérapeutiques et l'innocuité des recettes traditionnelles sont maîtrisées par les tradipraticiens de santé depuis la nuit des temps. Elles classent ces médicaments traditionnels en quatre catégories que sont : Médicament de la catégorie 1 Ce médicament est préparé par le tradipraticien de santé pour un patient et répond aux caractéristiques suivantes :  il est préparé de manière extemporanée ;  il est préparé suivant les méthodes traditionnelles de fabrication ;  son innocuité et son efficacité sont garanties par la longue expérience de son utilisation (plus de 3 générations) ; 9 OMS (2002 : 1) 10 Idem (2002 : 2)
  • 21.  les matières premières sont bien connues du tradipraticien et peuvent être fraîches ou sèches ;  sa conservation est généralement de courte durée ; Médicament de la catégorie 2 Ce médicament est issu de la pharmacopée traditionnelle et est couramment utilisé dans la communauté. C'est un médicament traditionnel amélioré. Le médicament de la catégorie 2 répond aux caractéristiques suivantes :  il est préparé à l'avance, conditionné avec un numéro de lot ;  les matières premières entrant dans sa composition sont très bien connues de la population ;  sa fabrication est réalisée suivant des méthodes qui garantissent sa stabilité et sa standardisation ;  sa production est semi-industrielle ;  son innocuité et son efficacité sont garanties par l'évidence ethnomédicale d'une longue expérience d'utilisation ou par des essais cliniques ouverts si cela est jugé nécessaire par l'autorité compétente ;  les principes actifs qui le composent sont des matières premières brutes ;  les principaux groupes chimiques des matières premières sont connus ;  la durée de sa conservation est fixée par des essais de stabilité. Médicament de la catégorie 3 Ce médicament est issu des instituts de recherche et répond aux caractéristiques suivantes :  est préparé à l'avance, conditionné avec un numéro de lot ;  sa production est semi-industrielle ou industrielle ;  la durée de sa conservation est fixée par des essais de stabilité ; les principes actifs sont des extraits standardisés ;  il prend en considération les propriétés biologiques des matières premières, de nouvelles indications thérapeutiques, une formulation galénique avec une spécification du dosage, une connaissance des molécules biologiquement actives ;  il est produit suivant les normes de bonnes pratiques de fabrication ;  son efficacité et son innocuité sont prouvées par des essais précliniques et cliniques conduits suivant les protocoles standards. Médicament de la catégorie 4
  • 22. Ce médicament est issu des instituts de recherche et répond aux caractéristiques suivantes :  il est préparé à l'avance, conditionné avec un numéro de lot ;  sa production est semi industrielle ou industrielle ;  la durée de sa conservation est fixée par des essais de stabilité ; les principes actifs sont des molécules purifiées ;  prend en considération les propriétés biologiques des matières premières, de nouvelles indications thérapeutiques, une formulation galénique avec une spécification du dosage, une connaissance des molécules biologiquement actives ; il est standardisé et produit suivant les normes de bonnes pratiques de fabrication ; son efficacité et son innocuité sont prouvées par des essais précliniques et cliniques conduits suivant les protocoles standards. API-PALU, au vu des catégories de phytomédicaments ci-dessus mentionnées se classe parmi les médicaments de la catégorie 4 car, il est issu d’un institut de recherche, préparé à l’avance, conditionné avec un numéro de lot, sa production est industrielle, etc. Le produit API-PALU Un phytomédicament est un médicament fait à base des extraits de plantes médicinales. Il reste sans apport d’éléments de synthèse pour garder son caractère naturel. Sa notice le présente mieux. NOTICE API-PALU Gélule B/20 phytomedicament antipaludéen Un concentré d’extrait antipaludique efficace sur les plasmodiums falciparum, vivax, ovale, etc. IDENTIFICATION DU PHYTOMEDICAMENT : Composantes chimiques Composantes physiques Extrait de plantes médicinales dont les grandes familles des principes actifs présents sont : PRINCIPES ACTIFS DOSAGE Appréciation Tanins +++ Majoritaireme
  • 23. Les Tanins galliques et Tanins catéchiques sont majoritairement présents (+++), les Saponosides sont présents (++), les Alcaloïdes, les Flavonoïdes et les Leucoanthocyanes sont peu présents (+). Enfin, Les Anthocyanes, les Dérivés quinoniques et les Huiles Essentielles sont en trace (+/–). Les autres (Stéroïdes et Terpènes, Cardénolides, Dérivés cyanogénétiques et Mucilages) étant absents. Excipients : Farines de céréales Conservateur naturel : Propolis FORME PHARMACEUTIQUE Gélules d’extraits de plantes médicinales ayant des propretés antipaludiques Boites de 20 Gélule CLASSE PHARMACEUTIQUE En considérant les propriétés biologiques et pharmacologiques des familles chimiques présentes dans les extraits des plantes et tenant de l’effet de synergie existant entre les différents groupes chimiques naturellement antipaludiques et antiprotozoaires notamment les ALCALOÏDES et les DÉRIVÉS QUINONIQUES, ce phytomédicament est essentiellement un antipaludique efficace sur les différents types de plasmodiums (falciparum, vivax, ovale, malariae). La présence des flavonoïdes confère également à ce produit des propretés diurétiques. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE FABRICATION : API-PHARMA® Laboratoire de production de la société API-BENIN International SARL, dépositaire du brevet d’invention N° 14671, PV N° 1200800379 Adresse: BP 391 BOHICON BENIN galliques nt présents Tanins catéchiques +++ Majoritaireme nt présents Saponosides ++ Abondant Alcaloïdes + Peu présents Flavonoïdes + Peu présents Leucoanthocyan es + Peu présents Anthocyanes +/– Trace Dérivés quinoniques +/– Trace Huiles essentielles +/– Trace COMPOSITION QUANTITATIVE ET QUALITATIVE Pour 100 grammes de poudre API-PALU Composantes Quantité Extraits secs de plantes 80 grammes Farines de céréales imbibées de propolis (conservateur naturel) 20 grammes
  • 24. Site web: www.apibenin.com E-mail: apipharma@apibenin.com POSOLOGIE Nb : Pour les enfants et les nourrissons, ne pas faire avaler la gélule à l’enfant mais l’ouvrir et verser son contenu (la poudre) dans une cuillère. Ajouter de l’eau simple ou sucrée pour faciliter son administration. Et la posologie conseillée pour l’enfant est la poudre de 2 gélules trois fois par jour et pour le nourrisson : la poudre d’une gélule 3 fois par jour. Note : la forme gélule (poudre) est plus efficace et d’action plus rapide et plus facilement assimilable que la forme sirop qui demande un plus long métabolisme et un apport de sucre qui surcharge le foie. CONTRE INDICATION : Néant PRECAUTIONS Ce produit ne dispense pas de dormir sous moustiquaire. Il est recommandé de ne pas le laisser à la portée des enfants INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES INFORMATIONS UTILES Ce médicament est d’origine organique, il ne contient aucun produit synthétique, il peut donc être associé à tout autre produit. PARAMETRES D’EVALUATION DE L’EFFICACITE ANTIPALUDEENNE La goutte épaisse appuyée par la densité parasitaire est l’indicateur de référence pour le traitement du paludisme. GROSSESSE ET ALLAITEMENT Utilisation sans aucun risque pour la mère et l’enfant. EFFETS INDESIRABLES Néant CONSERVATION Le produit est conservé tant qu’il est sous blister pour la durée de sa péremption. DATE DE REVISION DE LA NOTICE : Octobre 2012 1er jour 2e jour 3e jour 4e jour Adulte et adolescent 2 gélules fois 4 2 gélules fois 3 2 gélules fois 3 -
  • 25. Partie 3 Le cadre opératoire de la recherche
  • 26. Dans cette partie, nous montrerons premièrement la pertinence de cette recherche pour ensuite nous focaliser sur nos questions et objectifs de recherche. Pertinence de la recherche Le paludisme, un obstacle au développement, une priorité pour la recherche en naturopathie Pour apprécier la pertinence de cette recherche, et analyser le paludisme en tant qu’un obstacle majeur pour le développement, nous avons jugé important de nous investir dans des recherches documentaires, pour ressortir les impacts sociaux ou le coût humain du paludisme suivis des impacts économiques et socioculturels du paludisme. 1 - Les impacts sociaux ou le coût humain du paludisme Le paludisme ronge quotidiennement l’espoir de l’Afrique, car en emportant toutes les 30 secondes un enfant, il tue plus de 3000 enfants par jour. Les chiffres existent : « On compte chaque année au moins 300 millions de cas aigus de paludisme dans le monde, et plus d’un million de décès. Environ 90% de ces décès surviennent en Afrique, principalement chez les jeunes enfants. Le paludisme est la principale cause de mortalité chez les moins de cinq ans en Afrique (20% des décès sont liés au paludisme) et il représente 10% de la charge totale de la morbidité du continent.».11 Et « On estime en Afrique que chaque année, 30 millions de femmes enceintes vivent dans des régions d’endémie, et que 200000 nourrissons meurent des suites du paludisme maternel plus particulièrement lors de la première grossesse »12 . L’OMS en fait une préoccupation majeure et présente le paludisme en chiffre que voici : « Le paludisme en chiffres : · Le paludisme tue entre 1,5 et 2,7 millions de personnes par an. · Le paludisme tue 1 enfant toutes les 30 secondes, plus de 700.000 enfants de moins de cinq ans succomberont cette année. Le paludisme est la 4ème cause de mortalité chez l'enfant devant le sida. · Chaque année, près de 300 millions de personnes sont à un stade avancé de paludisme. · 9 cas de paludisme sur 10 surviennent en Afrique subsaharienne. · Environ 90% des décès liés au paludisme surviennent en Afrique. · 40% de la population mondiale vit dans des zones impaludées ».13 11 PSF-CI, Note de synthèse Paludisme et antipaludéens, Comité international, Pharmaciens sans frontière, Janvier 2005. 12 Idem. 13 Source OMS citée par PSF-CI, Note de synthèse Paludisme et antipaludéens, Comité international, Pharmaciens sans frontière, Janvier 2005.
  • 27. Selon Plan international, les femmes enceintes sont une catégorie très vulnérable face au paludisme. «Dans la plupart des zones d’endémie, les femmes enceintes représentent le principal groupe d’adultes exposés à la maladie du fait de la diminution de leurs défenses immunitaires et leur risque accru d’anémie. Chaque année, on recense environ 30 millions de grossesses chez des femmes vivant dans des régions impaludées d’Afrique. La mortalité maternelle peut découler soit directement du paludisme (forme grave), soit indirectement d’une grave anémie liée au paludisme. En outre, l’infection palustre entraîne d’autres conséquences : avortement spontané, décès néonatal… Le paludisme pendant la grossesse se solde par une insuffisance pondérale à la naissance et des accouchements avant terme, deux problèmes associés à un risque accru de décès néonatal et de retard du développement cognitif». Partant de ces réalités quotidiennement vécues en Afrique subsaharienne, nous pouvons affirmer que le paludisme est une véritable catastrophe humanitaire en Afrique, son coût humain est très élevé. Il tue en sourdine des milliers d’Africains déjà affaiblis par la pauvreté, la misère, la précarité. L’ONG Plan s’est préoccupé de savoir pourquoi l’Afrique meurt du paludisme et elle répond en écrivant que «la plupart des cas en Afrique subsaharienne sont dus à plasmodium falciparum, la forme la plus grave et mortelle de la maladie. Pour cette raison notamment, la résistance aux médicaments antipaludiques est de plus en plus fréquente. De nombreux pays d'Afrique sont en outre privés des infrastructures et des ressources nécessaires pour organiser une prise en charge du paludisme, de la prévention au traitement. A cela s’ajoute un certain nombre de facteurs aggravants : pauvreté répandue, troubles civils…, qui expliquent que la mortalité provoquée par le paludisme continue à progresser en Afrique». Les guerres et les conflits ne font qu’aggraver cette situation qui ne concerne que la partie intertropicale du monde.
  • 28. LES PARTIES DU MONDE EN PROIE AU PALUDISME (en rouge) La remarque frappante sur cette image est que l’Afrique est un otage du paludisme et ce n’est que la partie intertropicale du monde qui est en proie à cette grave maladie. C’est la partie la plus pauvre du monde, en proie à d’autres fléaux tels que le SIDA (qui tue huit mille personnes en Afrique par jour), les guerres et des conflits. C’est la partie explosive du monde mais le paradoxe est que cette région est gorgée de ressources qui sont encore à l’état vierge et il n’existe aucune politique adéquate pour leur valorisation. Les problèmes de cette partie du monde sont plus d’origine anthropique que naturelle. Notre préoccupation la plus importante dans cette partie est d’apprécier l’impact du paludisme et c’est pourquoi nous reproduisons le tableau ci-dessous présentant les décès dus au paludisme.
  • 29. 1. Décès imputables à toutes causes et au paludisme, par région (OMS, 2000) Décès, 2000 Régions Toutes causes Paludisme Décès imputables au paludisme en % de tous les décès Population Milliers Pourcentage Milliers Pourcentage Monde 6 122211 56 554 100.0 1 124 100.0 2.00 Afrique 655 476 10 681 18.9 963 85.7 9.00 Amériques 837 967 5 911 10.5 1 < 0.1 0.02 Est Méditerranée 493 091 4 156 7.3 55 4.9 1.30 Europe 874 178 9 703 17.2 < 1 < 0.1 < 0.010 Asie du Sud-Est 1 559810 14 467 25.6 95 8.5 0.70 Ouest Pacifique 1 701689 11 636 20.6 10 0.9 < 0.09 Note : les pourcentages n’atteignent peut-être pas 100 % à cause des chiffres arrondis. Source : Breman, J. G., A. Mills, R. Snow, R. Steketee, N. White, K. Mendis, et al. 2006. « Conquering Malaria » dans Disease ControlPriorities in Developing Countries, 2nde éd., éds. D. T. Jamison, J. G. Breman, A. R. Measham, G. Alleyne, M. Claeson, D. B. Evans, P.Jha, A. Mills, et P. Musgrove, tableau 21.1. New York : Oxford University Press. L’incidence du paludisme est non seulement sociale mais économique et aussi culturelle.
  • 30. 2. Les impacts économiques et socioculturels du paludisme « Le paludisme est responsable de 40% des dépenses de santé publique, et de 30 à 50% des consultations externes dans les zones à forte transmission ».14 Notons que les adultes malades deviennent non productifs (les champs sont abandonnés, toute la récolte de la saison peut être perdue, les dépenses pour la maladie en cas de gravité due au type de plasmodium, par exemple le plasmodium falciparum, sont onéreuses et nécessitent des hospitalisations répétées en cas de rechutes fréquentes.) et l’incidence sur la famille entière est très remarquable. Les enfants peuvent cesser d’aller à l’école à cause de la maladie soit à cause de leur parent malade ou eux- mêmes. Les enseignants malades cessent d’aller donner les cours et les enfants accusent de retard à finir leur programme. Il y a beaucoup de femmes qui sont responsables de foyer (des veuves ou des divorcées), quand elles sont malades, la famille se vautre dans la misère, leurs progénitures deviennent facilement des enfants de la rue pour mendier leur pain quotidien. Le paludisme fait ainsi mal à la famille, précarise le sort des enfants, enracine toute la famille dans la misère et réduit leur durée de vie. Au plan culturel, le paludisme handicape dangereusement l’avenir de l’Afrique. Un tel fléau mérite d’être questionné par une recherche méthodiquement organisée. Question générale de la recherche Le phytomédicament API-PALU a-t-il un effet antipaludique, c’est-à-dire efficace sur les plasmodium falciparum, agent causal du paludisme ? Questions spécifiques de la recherche 1. Quelle est la composition chimique de API-PALU ? 2. API-PALU est-il toxique pour les rats ? 3. API-PALU contient-il des micro-organismes dangereux pour la santé ? 4. API-PALU a-t-il des effets désastreux sur l’organisme humain ? 5. Quand la goutte épaisse est positive chez l’homme, API-PALU consommé oralement neutralise t-il la densité parasitaire, c’est-à-dire détruit-il les plasmodium falciparum comptés ? Objectif général de la recherche Evaluer l’effet antipaludique du phytomédicament API-PALU, c’est-à-dire prouver qu’il est efficace sur le plasmodium falciparum, agent causal du paludisme. Objectifs spécifiques de la recherche 1. Etudier la composition chimique de API-PALU. 2. Etudier la toxicité de API-PALU sur les rats. 3. Faire l’étude de qualité de API-PALU. 14 PSF-CI, Note de synthèse Paludisme et antipaludéens, Comité international, Pharmaciens sans frontière, Janvier 2005.
  • 31. 31 4. Etudier cliniquement la prise de API-PALU par l’Homme pour en déterminer s’il n’a pas d’effets désastreux sur l’organisme humain (étudier la variation de l’urée, de la créatinémie et la transaminase sous la prise de API-PALU). 5. Etudier l’effet antipaludique de API-PALU consommé oralement c’est-à-dire, établir les preuves qu’il neutralise la densité parasitaire quand la goutte épaisse est positive chez l’homme ; autrement, s’il détruit les plasmodium falciparum comptés dans le sang du paludéen.
  • 33. 33 La méthodologie de recherche englobe les stratégies envisagées de la recherche, l’échantillonnage et la manière dont les données seront traitées et analysées. 1...................................................................................................................................... L es stratégies envisagées de recherche Pour cette recherche, nous ferons établir par un laboratoire de pharmacognosie les grandes composantes chimiques de API-PALU. Ensuite, nous ferons étudier API-PALU sur les rats wistar par le laboratoire national de toxicologie, puis nous confirmerons l’étude toxicologique par une étude de qualité de API-PALU selon les normes européennes par le laboratoire sous-régional de santé publique du Burkina-Faso, cela pour déterminer si API-PALU contient des moisissures, des bactéries et surtout les bactéries gram négatif, les levures et moisissures, l’escherichia coli, les salmonelles et le staphylococcus aureus. Ensuite, nous étudierons par différents laboratoires, les effets néfastes de API-PALU sur les reins et le foie. Enfin, nous étudierons l’effet thérapeutique de API-PALU sur le plasmodium falciparum, agent causal du paludisme. 2...................................................................................................................................... L ’échantillonnage L’échantillonnage sera organisé comme ci-après : - Pour l’étude de la composition chimique de API-PALU, le laboratoire de pharmacognosie exige 05 échantillons du produit. - Pour l’étude de la toxicité de API-PALU sur les rats, 10 échantillons de API-PALU et 10 rats wistar. - Pour faire l’étude de qualité de API-PALU, le laboratoire réclame 100 gélules pour la forme sèche. - Pour étudier l’effet de API-PALU sur le foie et les reins, au moins une douzaine de candidats sains seront soumis à l’administration volontaire de API-PALU pour permettre d’étudier les variations de l’urée, de la créatinémie et de la transaminase par reprises successives des mesures de ces indicateurs. - Pour étudier l’effet antipaludique de API-PALU, nous devons recruter au moins trente cinq (35)15 candidats, tous paludéens qui vont consommer volontairement le produit API-PALU. 3. Le traitement et l’analyse des données Les données sont des résultats d’analyse de laboratoires qui s’accompagnent des commentaires et analyses des techniciens des différents laboratoires. Nous y ajouterons nos appréciations, 15 Le nombre n de départ pour toute étude clinique
  • 34. 34 commentaires et analyses. Nous utiliserons conjointement les méthodes descriptives et d’analyse comparée. Partie 5 Collecte des données (résultats), interprétation et analyse
  • 35. 35 Nous rapporterons les différents résultats des études demandées aux laboratoires et en cliniques, suivis de leurs commentaires et de nos appréciations. En effet, nous suivrons la procédure normale dans l’administration de tout nouveau médicament avant d’évaluer la frappe thérapeutique antipaludique de API-PALU. Nous connaitrons dans un premier temps, sa composition chimique c’est-à-dire la mise en exergue de ses composantes phytochimiques. Dans un deuxième temps, les études toxicologique et microbiologique seront respectivement faites sur des rats et au laboratoire d’étude de qualité pour juger de sa qualité comestible à l’Homme. Dans un troisième temps, les études de qualité seront faites pour confirmer que API-PALU est sans danger pour l’être humain. Enfin, les études d’innocuité et d’efficacité antipaludique seront faites pour une appréciation globale du phytomédicament API-PALU. La logique qui nous guidera est que dans chaque cas, les résultats seront suivis de l’interprétation du laboratoire et de notre propre analyse. C’est après toutes ces démarches que nous pourrons conclure sur la valorisation de la phytothérapie en matière de lutte antipaludique. Par ailleurs, ce sera une occasion de mettre en valeur les chances et les possibilités qu’offre l’utilisation conjuguée de l’allopathie et de la naturopathie. L’allopathie sert, avec ses paramètres préétablis, à apprécier la composition, la toxicité, la qualité et l’efficacité de tout remède supposé administrable à l’Homme. 1. ETUDE PHYTOCHIMIQUE DE API-PALU : RESULTAT, INTERPRETATION ET ANALYSE Cette étude est réalisée par le laboratoire de pharmacognosie du Professeur Moudachirou, screening fait à l'ISBA, Champ de Foire Cotonou, sous la direction du Professeur Gbénou, (Chimie Bio Organique) Université d'Abomey Calavi. 1.1. RESULTATS L'analyse phytochimique de API-PALU est effectuée selon la méthode de HOUGHTON P.J. et RAMAN A. (1998). Les résultats présentés dans le tableau ci – dessous révèlent la présence de neuf (9) grandes familles chimiques. GRANDES FAMILLES DES PRINCIPES ACTIFS RESULTATS Alcaloïdes + Tanins galliques +++ Tanins catéchiques +++ Flavonoïdes + Anthocyanes +/–
  • 36. 36 Leucoanthocyanes + Dérivés quinoniques +/– Saponosides ++ Stéroïdes – Terpènes – Cardénolides – Dérivés cyanogénétiques – Mucilages – Huiles essentielles +/– 1.2. INTERPRETATION Les Tanins galliques et Tanins catéchiques sont majoritairement présents (+++), les Saponosides sont présents (++), les Alcaloïdes, les Flavonoïdes et les Leucoanthocyanes sont peu présents (+). Enfin, Les Anthocyanes, les Dérivés quinoniques et les Huiles Essentielles sont en trace (+/–). Les autres (Stéroïdes et Terpènes, Cardénolides, Dérivés cyanogénétiques et Mucilages) étant absents. Les propriétés biologiques et pharmacologiques de ces familles chimiques sont les suivantes. [Jean BRUNETON. 1999 Pharmacognosie: Phytochimie, Plantes médicinales. Editions TEC et DOC, Paris; Editions médicales internationales 3ème édit. 1120 p] ALCALOÏDES: Dépresseurs ou stimulants (système nerveux central). Action sympathomimétiques ou, sympatholytiques, parasympathomimétiques, anticholinergiques, ganglioplégiques (système nerveux autonome). Curarisants, anesthésiques locaux, antifébrillants, antitumoraux, antipaludiques amoebicides. TANINS: Imperméabilise les couches les plus externes de la peau et des muqueuses, protégeant ainsi les couches sous- jacentes. Effet vasoconstricteur sur les petits vaisseaux superficiels. Favorisent la régénération des tissus en cas de blessure superficielles ou de brûlure. Effet antidiarrhéïque certains, effet antiseptique, antibactérien et antifongique (diarrhées infectieuses, dermatites). Activités antioxydantes. Inhibiteurs enzymatiques (des glucosyltransférases des microorganismes impliqués dans la cariogénèse et de 5-lipo oxygénase, enzyme de conversion de l’angiotensine). Inhibiteurs de la réplication des virus et de leur adsorption sur les cellules. Propriétés astringentes, toxicité mal connue.
  • 37. 37 FLAVONOÏDES: Veinoactifs: veinotropes, veinotoniques, vasculoprotecteurs (Diminue la perméabilité des capillaires sanguins et renforce leur résistance), antiallergiques (par inhibition de la 5- lipoxygénase, la cyclo oxygénase et l’agrégation plaquettaire)., hépatoprotecteurs antispamodiques, hypocholestérolémiants, antiinflammatoires, diurétiques, antioxydants; Antibactériens, antiviraux in vivo. Anti cancérogène et inhibition la croissance des cellules tumorales in vitro. ANTHOCYANES et LEUCOANTHOCYANES: Diminuent la perméabilité des capillaires sanguins et renforce leur résistance. Tonifiant. Action anti oedémateuuse. DÉRIVÉS QUINONIQUES Ils sont doués de pouvoir antiseptique urinaire, de propriété antibactérienne et fongicide (naphtoquinone) ; ils ont des actions anti protozoaire et antivirale et des propriétés laxatives (dérivé 1,8-dihydroxyanthracénique). Pouvoir allergisant SAPONOSIDES: Hémolyse du fait de l’interaction avec les stérols de la membrane érythrocytaire. Activité sur les virus in vitro. Cytotoxiques et anti tumoraux in vivo. Toxicité chez les animaux à sang froid et les homéothermes. Propriétés anti inflammatoire et anti oedémateuse. Propriété analgésique. HUILES ESSENTIELLES Energisants, tonifiants, vasodilatateurs, calmants, anti-inflammatoires, antispamodiques, fongicides, anti-infectieux, antiseptiques, bactéricides. CONCLUSION Les familles chimiques présentes dans cet extrait pourraient agir en synergie entre elles. Les propriétés biologiques et pharmacologiques de ces familles peuvent être mises à profit dans la prise en charge du traitement du paludisme. API-PALU serait dans ces conditions un phythomédicament antipaludéen d’appoint. Cependant, des analyses complémentaires, telles que les tests de toxicité et anti plasmodial restent à effectuer pour prouver l’innocuité et l’efficacité de ce produit. 1.3. Notre point de vue analytique sur l’étude phytochimique Partant de la composition chimique établie par les résultats précédemment fournis par le laboratoire de pharmacognosie, nous pouvons noter que la famille chimique responsable de l’effet antipaludique serait les alcaloïdes ; mais elles n’agiraient qu’en synergie avec les autres familles chimiques. L’effet diurétique constaté dans les prises artisanales et informelles de API-PALU anciennement remarqué serait attribué aux dérivés quinoniques, et l’effet analgésique serait attribué aux saponosides.
  • 38. 38 Notre recherche n’a pour but que d’évaluer l’effet antipaludique de API-PALU. C’est pourquoi les effets complémentaires diurétiques et analgésiques ne nous préoccuperont pas dans la suite de cette étude. Par ailleurs, nous notons que les composantes chimiques hautement toxiques que sont les dérivés cyanogénétiques n’y sont pas présentes. Nous pouvons conclure que API-PALU ne serait pas un poison mortel dans les limites des recommandations de son utilisation. Les tests qui suivront, en premiers, les études toxicologiques et microbiologiques, nous aideront à aller plus loin.
  • 39. 39 2. ETUDES TOXICOLOGIQUE SUR LES RATS ET MICROBIOLOGIQUE DE API- PALU: RESULTAT, INTERPRETATION ET ANALYSE Cadre de l’étude : Laboratoire National de Toxicologie/Université d’Abomey-Calavi/ISBA Direction de l’étude : Dr Philippe U. CAPO-CHICHI, Pharmacien toxicologue Résultat des études Dénomination du produit API-PALU Forme et présentation du produit : Phytomédicament en sirop en flacon de cent vingt cinq (125) millilitres Composition : PRINCIPES ACTIFS ABONDANCE Alcaloïdes + Tanins galliques +++ Tanins catéchiques +++ Flavonoïdes + Anthocyanes +/– Leucoanthocyanes + Dérivés quinoniques +/– Saponosides ++ Stéroïdes – Terpènes – Cardénolides – Dérivés cyanogénétiques – Mucilages – Huiles essentielles +/–
  • 40. 40 Autres excipients : Saccharose et Produits apicoles Détermination des paramètres chimiques du produit Température de l’enceinte d’étude : 25° PH à 25° C : 5 Etude de toxicité aigue chez le rat Dix (10) rats wistar pesant en moyenne 225 grammes reçoivent chacun par voie orale une dose de 2,5 ml deux fois par jour de la substance à expérimenter. Les animaux sont ensuite observés pour évaluer l’activité toxicologique de API-PALU 1, 2, 6 et 24 heures après le traitement et une fois par jour par la suite pendant 14 jours. Tous les animaux ont survécu à la période d’observation. Race Sexe mâle Sexe femelle Dose administrée Effets morbides Mortalité (%) Rats Wistar 05 05 22ml/kg néant 0 Interprétation : dans les études de toxicité sub-chronique chez le rat, API-PALU n’a pas montré d’effet toxique, même après une exposition bien supérieure à l’exposition chez l’homme. Notre point de vue analytique sur l’étude toxicologique Partant de l’interprétation du Docteur CAKPO-CHICHI, aucun des rats soumis à API-PALU n’est mort. Aucun d’eux n’a montré un signe de faiblesse. Nous pouvons conclure comme précédemment annoncé, que API-PALU n’est pas un poison mortel pour les rats wistar. Il reste à vérifier si API-PALU ne contient pas des germes micro-organiques dangereux pour la santé humaine. D’où l’étude microbiologique s’avère indispensable pour toute conclusion allant dans le sens de la décision d’administrer API-PALU à un nombre important d’Hommes.
  • 41. 3. RESULTATS DES ETUDES DE CONTROLE DE QUALITE DE API-PALU SIROP Etude microbiologique de la forme sirop de API-PALU Nom et adresse du fabricant : API-BENIN International Sarl E-mail : apibenin@apibenin.org Téléphone : (00229) 95 42 11 34 Site web : www.apibenin.org Echantillon - nature : API-PALU en sirop - lieu de prélèvement : laboratoire de toxicologie Référence du laboratoire : analyse n°27/TOX/07 Résultats de l’étude Recherche effectuée Flore totale UFC/G COLIMETRIE UFC/G STAPHYLOCOQUES AUREUS UFC/G ANAEROBIES SULFITO REDUCTEUR UFC/G LEVURES SALMONELLES Dans 25 G Observations Coliformes totaux Coliformes totaux Méthodes V.08- 051 V.08-050 V.08-060- 1 V.08-057-1 XPV.08.061 XPV.08- 059 NFV.08-059 Résultats < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 L < 1 M < 1 néant Interprétation : l’étude de l’échantillon reçu ne révèle aucun germe.
  • 42. Notre point de vue analytique sur l’étude microbiologique de la forme sirop de API-PALU API-PALU sirop gardé dans une enceinte stérile et objet de culture avec toutes les conditions favorables à l’émergence de micro-organismes, le résultat est qu’il n’existe aucun germe selon les normes suivies par le laboratoire de microbiologie du ministère de la santé du Bénin. En conséquence, il ne contient aucun des germes tels que staphylocoques aureus, anaérobies sulfito réducteur, levures et salmonelles, micro- organismes très dangereux pour la santé humaine car, ayant développé la pharmacorésistance dans les milieux tropicaux. Nous pouvons en déduire que API-PALU sirop peut être administré à l’homme sans craindre qu’il lui soit une source de contamination microbienne. Néanmoins, nous jugeons nécessaire de soumettre sa forme sèche (gélules) à d’autres études de contrôle de qualité au laboratoire régional de l’UEMOA au Burkina-Faso.
  • 43. DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 43
  • 44. DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 44 4. RESULTATS DES ETUDES DE CONTROLE DE QUALITE DE API-PALU GELULE : 1er TEST.
  • 45. DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 45 ETUDE DE CONTROLE DE QUALITE DE API-PALU GELULE : 2ème TEST
  • 46. DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 46 ETUDE DE CONTROLE DE QUALITE DE API-PALU GELULE : 3ème TEST
  • 47. DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 47 Notre point de vue analytique sur les études de contrôle de qualité de API-PALU gélule API-PALU gélule gardé dans l’enceinte stérile et objet de différentes cultures avec toutes les conditions favorables à l’émergence de micro-organismes, pour tous les trois résultats, il n’existe aucun germe selon les normes européennes décrites et suivies par le laboratoire de santé publique du Burkina-Faso. En effet, selon les normes européennes, API-PALU gélule n’est infecté ni par des bactéries gram +, ni par des levures et moisissures, ni par des bactéries gram négatif, ni par escherichia coli, ni par des salmonelles, ni par staphylococcus aureus. En conséquence, API-PALU gélule ne présente aucun danger pour l’être humain. Nous pouvons en déduire que API-PALU gélule peut être administré à l’homme sans craindre qu’il lui soit une source de contamination microbienne. Cependant, nous jugeons utile d’étudier l’innocuité et la tolérance de ce produit quand il est consommé par l’Homme. En effet, une évaluation des effets du produit sur les organes vitaux que sont les reins et le foie est indispensable pour obtenir un feu vert pour l’utilisation à grande échelle par les êtres humains.
  • 48. DOSSIER TECHNIQUE D’API-PQLU : L’EXISTANT 48
  • 49. 5. ETUDE CLINIQUE DE LA VARIATION DE L’UREE, DE LA CREATININE ET DE LA TRANSAMINASE SOUS LA PRISE DE API-PALU RECAPITULATIF DES ANALYSES SUR LE FOIE ET LES REINS AVANT ET APRES L’UTILISATION DE API-PALU Résultats N° NOM et PRENOMS ANALYSE DU DEPART 2 e analyse après l’utilisation d’API PALU Date Urée Créati- némie transaminase Date Urée Créatiném ie transaminase Date Urée Créat inine transaminase GOT GPT GOT GPT GOT GPT 1) David (10 ans) 25/03 0.17 6.7 46.79 19.21 14/05 0.15 6.9 19.75 12.94 2) Antoinette (15ans) 25/03 0.15 8.2 24.09 19.21 14/05 0.24 8.6 25.72 22.98 3) Anick (15ans) 25/03 0.19 7.8 25.8 13.97 14/05 0.17 7.2 17.84 19.46 4) Sylvie (15ans) 25/03 0.17 7.6 20.60 10.50 14/05 0.26 8.5 16.98 14.52 5) Abigaelle (3 ans) 25/03 0.16 7.4 25.84 16.39 14/05 0,16 6,4 10,48 29,68 6) Euphrasie (16 ans) 25/03 0.16 7.4 22.35 31.15 14/05 0.20 7.8 21.52 15.71 7) Pélagie ( 29 ans) 25/03 0.15 6.1 15.36 10.48 14/05 0,18 6,3 11,17 10,49 8) Elisée (4ans ) 25/03 0.20 6.3 29.33 17.46 14/05 0,19 6,7 18,73 12,22 9) Calvin 11/05 0.15 6.3 32.95 28.63 05/06 0.23 7.3 19.45 16.24 10) Ben 11/05 0.19 7.4 25.49 12.92 05/06 0..17 6.8 12.22 13.97 11) Dieu Donné 11/05 0.17 6.8 32.47 23.40 05/06 0.16 6.4 17.46 20.95 12) Mélanie 11/05 0.18 7.6 18.51 17.84 05/06 0.28 8.5 16.98 17.49 13) Chantal (60 ans) 25/03 0.25 8.9 22.36 12.33 5/05 0.24 6 26.41 14,70 14/05 0.26 9.6 19.73 12,57 14) Eloi (16 ans) 25/03 0.17 10.3 20.05 12.25 5/5 0,10 6,45 23,27 20,65 15) Atchifoudé(35ans) 25/03 0.21 8.5 26.89 2095 5/5 0,10 6 27,13 18,02 14/05 0,21 8,5 26,89 20,95 16) Firmine (17 ans) 25/03 0.13 5.33 23.27 13.48 5/5 0,13 5,33 23,27 13,48 14/05 0,16 7,4 15,71 19,42 17) Gisèle (18 ans) 25/03 0.15 7.5 45.70 27.94 5/5 0,05 6,45 29,05 16,63
  • 50. Les valeurs normales de référence  Urée (0,15 – 0,45)  Créatinine: (6 - 13)  Transa-GOT (VH< 37 UI/L)  Transa-OPT (VH<40UI/L) Interprétation et analyse des données du tableau Lorsque nous observons ce tableau, nous remarquons que :  Tous les patients ont fait et répété leurs analyses qui ont donné des résultats normaux.  Les numéros allant du 13 au 17 ont fait des analyses de contrôle le 5 mai dans un laboratoire différent (Centre médical St Enfant Jésus d’Abomey) de celui qui a fait les analyses initiales le 25 mars et finales le 14 mai (FIDELITAS ONG) après l’utilisation de API-PALU. Les résultats obtenus sont aussi bons, à la limite que les valeurs de l’urée obtenues le 5 mai à Abomey, sont dans l’ensemble légèrement inférieures à celles obtenues le 14 mai à FIDELITAS.  Pour le Numéro 1, David, la valeur de la Transa-GOT est élevée au départ (46.79) sans avoir pris API-PALU, ce qui suppose que David a déjà une affection cachée. Mais curieusement, après l’utilisation de API-PALU, cette analyse répétée dans le même laboratoire a donné Transa-GOT 19.75, une valeur normale. Ce qui signifie que son mal n’a pas été aggravé par API-PALU, mais que peut-être API-PALU, grâce à ses autres propriétés thérapeutiques, aurait amélioré sa santé. En résumé, l’utilisation de API- PALU, n’a pas affecté les fonctions hépatiques et rénales des patients de tous âges soumis à l’essai. Nous savons, d’une part que les plantes ressources pour la fabrication de API-PALU sont utilisées depuis des siècles par les populations béninoises, et d’autre part, que API-PALU est entré en consommation au Bénin depuis avril 2006. La procédure scientifique que nous suivons dans ce travail est beaucoup plus pour la confirmation du vécu quotidien à l’égard du produit API-PALU. Nous mentionnons au passage que Madame le Ministre de la santé du Bénin, le Professeur Dorothée KINDE-GAZARD a réalisé une étude d’innocuité et de tolérance sur API-PALU ; et compte tenu des bons résultats et autres considérations, des autorisations de mise sur le marché ont été accordées pour les deux formes de API-PALU. Depuis lors, toutes les pharmacies en vendent au pays et il est objet de prescription médicale. Nous achèverons cette étude par une évaluation thérapeutique antipaludique du produit.
  • 51. 6. ETUDE DE L’EFFICACITE ANTIPALUDIQUE DE API-PALU Evaluation de l’effet antipaludique : Etude des effets de API-PALU sur le plasmodium falciparum, agent causal du paludisme Cadres de l’étude : les laboratoires d’analyses ci-après :  Laboratoire d’analyses médicales FIDELITAS, 02 BP 545 Bohicon Bénin, Tél : (00229) 22520650  Laboratoire CPU  Centre Médico-social MAHUGNON, 04BP 0383, Tél : 21386467  Laboratoire de Biologie Santé, Tél : 21316481 ou 90942643  Centre Médical FINAGNON, Godomey  Centre de Santé ANASTISIS Tél : 21353302  Laboratoire DIMED, BP 3122, Tél : 21041189  Laboratoire d’analyse Biomédical Gbégamey,  Laboratoire d’analyses biomédicales, Mère CLEILIA MERLONI  Laboratoire de Recherche pour le Développement Humain  Centre médical social SANTE POUR TOUS DJIDJOHO  Centre de Santé de Cotonou  Centre de Santé Abomey Calavi  Clinique de Pédiatrie et de Néonatologie, Tél : 21334677  Clinique Sainte Face  Clinique Médico-chirurgicale MELDIS, Tél : 21007876  Clinique Saint Vincent de Paul  Hôpital BETHESDA  Centre Médico-social la Miséricorde  Centre Médical de Santé BETHEL Critères de sélection des candidats : hasard ; il est proposé aux clients qui viennent acheter API-PALU de participer à un essai sur le produit qu’ils sont venus acheter. On leur propose de vérifier leur densité parasitaire avant de commencer la prise du produit, et que le même test sera repris après l’usage d’un flacon. Si la densité parasitaire n’est pas annulée après le premier flacon, il faut continuer jusqu’à l’annulation totale de la densité parasitaire. Objectifs spécifique du test : évaluer l’effet de API-PALU sur le Plasmodium Falciparum, agent causal du paludisme d’une part, et d’autre part, les effets néfastes éventuels de API-PALU sur le foie et les reins. Paramètre de suivi : les analyses médicales suivantes : la goûte épaisse GE (si le test est positif, le candidat est paludéen), et la Densité Parasitaire DP (pour savoir le nombre de Plasmodium par mm3 de sang). Pour le foie et les reins, on fera doser l’urée, la créatinine et la transaminase.
  • 52. Méthodologie : A. Etape 1 : faire la GE/DP de départ. Etape 2 : administrer 01 flacon (125ml) de API-PALU aux candidats paludéens. Etape 3 : refaire GE/DP pour apprécier le résultat ; administrer à nouveau 01 flacon jusqu’à avoir la GE négative. B. Etape 1 : faire les analyses (l’urée, la créatinine et la transaminase) de départ. Etape 2 : administrer 01 flacon (125ml) de API-PALU aux candidats paludéens. Etape 3 : refaire les analyses (l’urée, la créatinine et la transaminase) après un mois pour voir si ces constantes vitales sont perturbées. Les candidats qui ont accepté participer à l’essai signent un engagement de libre consentement.
  • 53. N° LISTE DES PARTICIPANTS ANALYSE DU DEPART Labora- toire 2e analyse après l’utilisation d’un flacon d’API PALU Labora- toire 3e analyse après l’utilisation Du 2e flacon d’API PALU Observatio n Date GE DP Date GE D P Dat e GE DP 1) Elysée (4ans) 25/03 Positive 80 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS 2) Razak (25 ans) 25/03 Positive 88 FIDELITAS 27/03 Négative 0 FIDELITAS 3) Firmin (17 ans) 25/03 Positive 96 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS 4) Théonas (9 ans) 13/03 Positive 100 Mahugnon 16/03 Négative 0 Mahugnon 5) S. Bruno (32 ans) 11/03 Positive 100 Bio santé 14/03 Négative Bio santé 6) Abel (44 ans) 12/03 Positive 120 Finagnon 17/03 Négative Finagnon 7) Sandra(25) 13/03 Positive 120 Labo CPU 17/03 Négative BIOMEDICAL 8) David (10 mois) 25/03 Positive 160 FIDELITAS 25/03 Négative 0 FIDELITAS 9) Rosine (26 ans) 25/03 Positive 170 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS 10) Régina 10/03 Positive <200 Anastasis 19/03 Négative Anastasis 11) Zacharie (35 ans) 25/03 Positive 230 FIDELITAS 28/03 Négative 0 FIDELITAS 12) Abigaelle (2 ans) 25/03 Positive 240 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS 13) Chantal (60ans) 25/03 Positive 280 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS 14) Eloi (17 ans) 25/03 Positive 280 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS 15) Guillaume (30 ans) 12/03 Positive 300 DIMED 17/03 Négative Ste Marie 16) Sylvie (15 ans ) 25/03 Positive 320 FIDELITAS 27/03 Négative FIDELITAS 17) Pascal (48 ans) 11/03 Positive 320 BIOMÉDICAL 13/03 Négative 0 BIOMÉDICAL 18) Darius (39 ans ) 25/03 Positive 340 FIDELITAS 27/03 Négative 0 FIDELITAS 19) Aïvodji (38 ans) 11/03 Positive 400 MELONI 13/03 Négative 0 MELONI 20) Fidèle (50 ans) 11/03 Positive 400 ORDH 13/03 Négative 0 ORDH 21) Pélagie (29ans) 25/03 Positive 400 FIDELITAS 27/03 Négative 0 FIDELITAS 22) Annick (15ans) 25/03 Positive 430 FIDELITAS 30/03 Négative FIDELITAS 23) Gisèle (18 ans ) 25/03 Positive 450 FIDELITAS 27/03 Négative 0 FIDELITAS
  • 54. 24) Dorothée 11/03 Positive S.P.T 480 13/03 Négative <160 S.P.T 25) Grassidi (5 ans) 25/03 Positive Fidelitas 482 25/03 Négative 0 Fidelitas 26) Laurencia (1 an) 25/03 Positive Fidelitas 520 27/03 Négative Fidelitas 27) Romulus (22 ans ) 25/03 Positive Fidelitas 640 27/03 Négative Fidelitas 28) Cyrile (44 ans) 13/03 Positive ORDH 660 17/03 Négative 0 CS Cot 29) Antoinette (15 ans) 25/03 Positive Fidelitas 680 30/03 Négative Fidelitas 30) Euphrasie (18 ans) 25/03 Positive Fidélitas 720 30/03 Négative Fidélitas
  • 55. 31) Rachelle (25ans) 25/03 Positive Fidélitas 780 28/03 Négative Fidélitas 32) Urbain Arnaud 13/03 Positive CS cot 800 18/03 Négative 0 CS cot 33) Rachelle (26ans) 13/03 Positive CS Ab.cal 800 16/03 Négative 0 CS Ab.cal 34) Macaire (43 ans) 11/03 Positive SPT 800 13/03 Négative <160 SPT 35) Ella(10 ans) 13/03 Positive Fidélitas 920 25/03 Négative 0 Fidélitas 36) Edwige 13/03 Positive CPN 940 14/03 Négative 0 CPN 37) Gildas (25 ans) 12/03 Positive Ste face 960 14/03 Négative 0 Ste face 38) Eric (37 ans) 13/03 Positive Mahugnon 1000 16/03 Négative 0 Mahugnon 39) Gustave (36ans) 11/03 Positive Meldis 1020 18/03 Négative 0 Meldis 40) Ricardo (2 ans) 25/03 Positive Fidélitas 1020 30/03 Négative Fidélitas 41) Joël (40 ans) 11/03 Positive St Vincent 1200 26/03 Négative 0 St Vincent 42) Bonaventure 11/03 Positive Bethesda 1200 16/03 Négative 0 Bethesda 43) Timothée (49ans) 13/03 Positive ORDH 1200 17/03 Négative ORDH 44) Salomon (8ans 6mois) 14/03 Positive Miséricode 1300 28/03 Négative Miséricode 45) Achefounde (60 ans) 25/03 Positive Fidélitas 760 27/03 Positive 196 Fidélitas 30/03 Négative Fidélitas 46) Aurelie (40 ans) 12/03 Positive CBN 800 13/03 Positive 400 CBN 17/03 Négative 0 CBN 47) Maxime (4ans) 25/03 Positive Fidélitas 1094 28/03 Positive 460 Fidélitas 30/03 Négative Fidélitas 48) Jacques 12/03 Positive Béthel 3000 14/03 Positive 930 Ste face 27/03 Negative Ste face 49) Flore 20/03 Positive ORDH 1200 21/03 Positive 600 ORDH 50) Désiré 11/03 Positive Fidélitas 750 13/03 Positive 870 Fidélitas N’a pas bu API-PALU
  • 56. 56 Interprétation et analyse des données du tableau De l’observation de ce tableau, nous faisons les interprétations et analyses suivantes :  Les 50 patients sélectionnés ont tous la Goûte Epaisse (GE) positive et ont un nombre significatif de plasmodium falciparum, de densité parasitaire (DP).  Les patients allant du numéro 1 au numéro 44, dont les densités parasitaires varient entre 80/mm3 et 1300/mm3 de plasmodium falciparum ont eu leur Goûte Epaisse négative après l’utilisation du 1er flacon de API-PALU.  Les patients allant du numéro 45 au 49 dont la Densité Parasitaire varie de 750 à 3000 plasmodium falciparum par mm3 de sang ont connu une diminution très sensible et très remarquable après l’usage de 125ml de API-PALU. Il y a eu une réduction de 800 parasites à 400, soit une destruction de 400 plasmodium falciparum par mm3 de sang en 24 heures et de 3000 à 930 parasites soit une diminution de 2070 plamodium falciparum par mm3 en 48 heures avec 125 ml de API-PALU. Ceci confirme la destruction massive observée au point précédant où toutes les densités parasitaires inférieures ou égales à 1300, sont purement et simplement neutralisées avec un flacon de API-PALU.  Sur les 5 derniers cas (du 45 au 49), nous avons reçu quatre résultats qui sont tous négatifs. Nous avons eu de nouvelle confirmation d’au moins 460 plamodium falciparum de détruits avec un flacon de API-PALU. Le patient N°49 n’a pas ramené son résultat.  Le Numéro 50, Monsieur Désiré, a fait le premier test et il n’a pas bu API-PALU. Conséquence, sa densité parasitaire a augmenté, ce qui passe de 750 le 11 mars à 870, soit une augmentation de 120 plasmodium en 2 jours. Somme toute, nous avons remarqué une baisse continuelle jusqu’à l’annulation de la densité parasitaire sous l’effet de API-PALU. Le phénomène contraire s’est produit chez celui qui n’a pas du tout pris API-PALU. Une IMPORTANTE activité antipaludéenne est d’office attribuée alors à API-PALU dans le cadre de cette étude, car, étant donné que les patients concernés n’ont pris aucun autre produit antipaludique durant la période, API-PALU est alors le seul responsable de cet effet antipaludique remarqué. Considérant tous ces résultats, API-PALU est un antipaludique efficace sur le plasmodium falciparum.
  • 57. 57 ANALYSE GENERALE ET CRITIQUE DE L’ETUDE Dans le cadre de l’étude de l’effet antipaludique du phytomédicament API-PALU, c’est-à-dire la démonstration tangible qu’il est efficace sur le plasmodium falciparum, agent causal du paludisme, nous avons notamment réalisé que : - la composition chimique de API-PALU offre une carte d’identité phytochimique précise et sans équivoque nous permettant de savoir les différentes familles chimiques naturelles qui s’extraient et qui agissent en synergie pour produire les différents effets reconnus à API-PALU. En effet, et le thérapeute, et le patient savent ce qu’il fait consommer ou ce qu’il consomme quand il administre API-PALU ; - l’étude toxicologique de API-PALU sur les rats confirme nos précédentes affirmations démontrant que API-PALU ne contient des produits destructrices de la vie : API- PALU n’est pas un poison pour les rats ; - l’étude de contrôle de qualité de API-PALU (sirop et gélule) est la preuve que API- PALU se fabrique de façon saine c’est-à-dire sans aucune forme de contamination avec des levure, des moisissures ou des bactéries. API-PALU est un phytomédicament fiable ; - les tests d’innocuité et de tolérance ont prouvé que la prise de API-PALU par l’Homme n’a pas d’effets désastreux sur l’organisme humain c’est-à-dire sur les organes vitaux que sont le foie et les reins ; - l’étude d’efficacité antipaludique a établi les preuves que API-PALU neutralise la densité parasitaire quand la goutte épaisse est positive chez l’Homme c’est-à-dire qu’il détruit les plasmodium falciparum. Pour une critique de cette étude, nous notons que les risques d’aggravation de l’exploitation des ressources médicinales dont quelques unes sont en disparition n’ont pas été pris en compte. En effet, avec l’avancée technologique en matière de phytothérapie que démontre cette étude, un accent élevé pourrait être mis sur le prélèvement des plantes médicinales si l’on ne considère que les retombées sanitaires et économiques. Il sera très utile que des stratégies d’exploitation rationnelle c’est-à-dire judicieuse de la flore médicinale soient instaurées et cadrées pour une valorisation durable de la phytothérapie.
  • 58. 58 Conclusion Cette étude qui a visé l’évaluation thérapeutique du produit API-PALU, un phytomédicament issu des plantes béninoises, est originale et son intérêt est à plusieurs niveaux.  Le paludisme ravage l’Afrique et elle semble ne rien détenir face à ce fléau qui est une véritable catastrophe à la fois humanitaire et socioéconomique. L’efficacité confirmée de API-PALU assure aux Africains la disponibilité d’un médicament issu de leur terre et entièrement produit chez eux. C’est une marque de fierté africaine.  Vu la pharmaco-résistance développée par la plupart des antipaludéens, et qui ne sont efficaces qu’en multi-thérapie, API-PALU, phytomédicament naturel, administré en monothérapie, conservera toute sa frappe thérapeutique antipaludique pour toujours : c’est une opportunité pour l’Afrique car il ne contient pas des molécules synthétiques pouvant être reconnues par le plasmodium falciparum : une avancée remarquable pour les médecines douces pendant que la chimiothérapie montre ses limites  Cette étude avec tout son objet valorise la naturopathie et ouvre une grande avenue au développement scientifique de la phytothérapie : l’heure du retour de l’Homme vers la nature pour une réconciliation bienfaisante pour l’humanité a sonné.  En plus de tout ce qui précède, les composantes chimiques de API-PALU sont entièrement purifiées de tout déchet encombrant et se laisse transformer en diverses formes galéniques : une réussite des médecines douces qui peuvent offrir désormais des remèdes en sirop en comprimés, en gélules avec des dosages bien précis et quantifiables.
  • 59. 59 Bibliographie 1. Blanchet Alain & alii, Les techniques en sciences sociales, Edition Dunod Paris 2000. 2. Breman, J. G., A. Mills, R. Snow, R. Steketee, N. White, K. Mendis, et al. «Conquering Malaria » dans Disease Control Priorities in Developing Countries, 2nde éd., éds. D. T. Jamison, J. G. Breman, A. R. Measham, G. Alleyne, M. Claeson, D. B. Evans, P. Jha, A. Mills, et P. Musgrove, tableau 21.1. New York : Oxford University Press. 2006. 3. CAMPENHOUDT L. V. & QUIVY (Raymond), Manuel de recherches en sciences sociales, Edition Dunod, Paris, 1995. 4. CHARMOT G. & J.-P. COULAUD, « Actualité sur l'extension de la chimiorésistance de Plasmodium falciparum. Causes et conséquences », in Médecine Maladies infectieuses, no spécécial., pp. 655-662, nov. 1988 5. CMDQ : cours 353. la phyto-énergétique (353), de la page 45 à 57 6. DRUILHE P. & P. BRASSEUR, « Multichimiorésistance du paludisme en Afrique », tom I : « Données épidémiologiques », in Sem. Hôpit., no 3, pp. 54-59, janv. 1992 ; tom II : « Conséquences thérapeutiques et attitude pratique », ibid., no 4, janv. 1992 7. Encyclopædia Universalis 2004 8. Encyclopédie Encarta 2007 9. GODSON N. « À la recherche d'un vaccin antipaludique », in Pour la science, no 93, pp. 24-31, juill. 1985 10. GOLVAN Y.-J. , « Les Grands Risques biologiques », in Science au présent, Encyclopædia Universalis, pp. 336-337, Paris, 1992 11. GOYETTE Gabriel & LESSARD-HEBERT Michelle, La recherche action, Presses de l'Université du Québec, Québec 1987. 12. HOUGHTON P.J. et RAMAN A. L'analyse phytochimique. 1998. 13. Jean BRUNETON. Pharmacognosie: Phytochimie, Plantes médicinales. 1999. Editions TEC et DOC, Paris; Editions médicales internationales 3ème édit. 1120 p. 14. KIZERBO Joseph, A quand l’Afrique ? Editions de l’Aube, éditions d’en bas, 2003. 15. La revue électronique en science de l’environnement VertigO, hors série3, dans son article intitulé : fardeau économique du paludisme sur les ménages démunis des quartiers défavorisés d’Abidjan (Côte d’Ivoire). Décembre 2006. 16. LE BRAS J. « Actualisation des recommandations en matière de prophylaxie du paludisme pour les voyageurs », in Bulletin. Épidémiologie. Hebdomadaire, no 25, pp. 107-109, 1990 17. Médecine d’Afrique Noire : 2000 N° 47. 18. MOUCHET J. & GOLVAN Y., « Lutte contre les vecteurs », Parasitologie médicale, Flammarion, Paris, 1983. 19. OMS, Rapport 2003 20. PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2007. 21. PSF-CI, Note de synthèse Paludisme et antipaludéens, Comité international, Pharmaciens sans frontière, Paris janvier 2005. 22. STEPHEN Smith, Négrologie, Pourquoi l’Afrique meurt ? Editions Calmann-Lévy, 2003 23. The malaria programm glasosmit kline : "faire face au défit du paludisme" (2003).
  • 60. 60 RESSOURCES INTERNET 1- AGON Valentin, Pourquoi constituer les Etats-Unis d’Afrique ? Cabinet AGON, Cotonou janvier 2007. www.agonvalentin.com 2- COALITION ANTIMALARIA : http://www.coalitionagaints.malaria.org.uk 3- Disease Control Priorities Project, le paludisme, Disease Control Priorities in Developing Countries, www.dcp2.org 4- Moteur de recherché ROBOTS Google et Altavista pour tous les documents utilisés dans la revue de la littérature et nombreux d’autres dans le corps du texte. 5- Plan, Le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes, dossier de presse, www.luttercontrelepaludisme.fr
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