1. dan. Mais en 1915, Orgerus ne
dépendait pas du canton de
Houdan mais de Montfort
l’Amaury et de l’arrondissement
de Rambouillet, raison pour
laquelle le tribunal de Ram-
bouillet enregistrait tous ces
décès pour la commune d’Or-
gerus.
De décembre 1914 à mars
1915, Orgerus pleurait de nou-
veau trois de ses enfants, soit
déjà cinq décès depuis la dé-
claration de la guerre pour un
village qui ne comptait que 750
habitants.
Edito de Noëlle Rivière ,
Conseillère municipale
n.riviere@mairie-orgerus.fr
En août 2014, nous vous pré-
sentions notre premier hors
série « centenaire de la guerre
de 14/18 ».
Le rythme d’un numéro spécial
commémoration à raison d’un
par trimestre jusqu’en no-
vembre 2018 est bien parti et
c’est avec plaisir que nous
publions ce troisième numéro.
Comme tous ces hors-séries,
nous essayons de retracer la
vie à Orgerus, ainsi que celle
des soldats Orgerussiens avec
un décalage de 100 ans.
En 2015, Orgerus est rattaché
au canton de Bonnières, suite
au nouveau découpage et à la
suppression du canton de Hou-
Hors série : Centenaire de la guerre de 14/18
1914 : l’échec de la guerre de mouvement
1915 : Les offensives en Champagne et en Artois
Le 13 septembre 1914, après
la victoire de la Marne, la
4ème armée française talonne
la 3ème armée impériale alle-
mande qui bat en retraite vers
les hauteurs à l’est de Reims.
Elle reprend le Fort de la Pom-
pelle près de Sillery. Le front
de Champagne est créé entre
Reims et l’Argonne. Chaque
armée s’enterre, se fortifie. La
guerre des tranchées com-
mence à la fin de septembre
1914. La 4ème armée mène
de petites attaques de grigno-
tage très coûteuses en effec-
tifs d’octobre à décembre 1914
qui se déroulent à Sillery, aux
Marquises, à Auberive,
Souain, Perthes, Massigues.
La 1ère bataille de Cham-
pagne débute le 20 décembre
1914. Début janvier 1915, la
4ème armée attaque Perthes-
les-Hurlus. Le fortin Beau-
séjour est pris et repris par les
marsouins du corps d’armée
coloniale qui progressent aussi
à la Main de Massiges près de
Ville-sur-Tourbe. L’hiver rend
les routes impraticables. Le
dégel amène la boue qui enva-
hit tout. La bataille est relan-
cée le 16 février 1915 : au
Bois Sabot, à Beauséjour,
Souais, Perthes. Le 18 mars
1915, le général Joffre la
stoppe. En trois mois les fran-
çais ont perdu 94 000 hommes
dont 21 500 tués, 17 000
disparus pour prendre 10 km².
Parmi eux, René Fourbet,
décédé le 26 février 1915 à
Perthes puis Rodolphe La-
roche le 20 mars 1915 à Cler-
mont en Argonne.
Au nord, les lignes défensives
allemandes sur l’Aisne s’avè-
rent rapidement imprenables.
Le front s’étire, les effectifs
deviennent rapidement insuffi-
sants. De furieuses batailles
sont livrées sur la Somme
devant Arras, sur l’Yser, qui ne
sont que des échecs san-
glants. Jean-Baptiste Dailly
mourra en décembre 1914 en
Belgique.
Sommaire :
EDITO
RAPPEL HISTORIQUE
LES ORGERUSSIENS
MORTS DE DECEMBRE
1914 A MARS 1915
1914 : LA GUERRE DE
MOUVEMENT
1915 : OFFENSIVE EN
CHAMPAGNE ET EN AR-
TOIS
1
JEAN-BAPTISTE DAILLY 2
RENÉ FOURBET 3
RODOLPHE LAROCHE 4
Dans ce numéro :
Le Petit Echo d’Orgerus
Journal Municipal
d’Orgerus
Hors-Série Numéro 4 - février 2015
2. Jean Baptiste DAILLY :
Jugement du 7 Juillet 1920,
transcrit le 16 juillet 1920
sous le numéro 21, le Tribu-
nal civil de Rambouillet a
déclaré constant le décès de
Jean Baptiste Dailly mort
pour la France le 22 dé-
cembre 1914 à Bikschote en
Belgique.
Jean-Baptiste est né à Orge-
rus le 30 octobre 1892, fils
de Arthémidor, cordonnier et
de Alice Marchand. Jean-
Baptiste était l’aîné de 5 en-
fants : Georges né en 1894,
Léon en 1895, Cécile en
1898 et Eugène en 1909. Il
était maçon. De la classe
1912, il part faire son service
militaire où il est incorporé
dans régiment d’infanterie. A
l’époque le service militaire
est effectué pendant 3 ans,
aussi à la mobilisation géné-
rale, il est déjà « sous les
drapeaux». Il est affecté au
104ème Régiment d’infan-
terie. Le 24 décembre
1914, il est porté disparu à
Bixschoote en Belgique.
Selon la liste des habitants
du recensement de la popu-
lation de 1911, Arthémidor
Dailly était cordonnier vers la
Place de la Liberté, au 2 Rue
du Bois des Aulnes dans la
cour de l’agriculteur Claude
Muret actuellement.
Le frère de Jean-Baptiste,
Georges Ambroise a été
incorporé le 5 septembre
1914 au 5ème régiment
d’Infanterie coloniale. Au-
cune trace retrouvée pour
son frère Léon Maurice, on le
retrouve qui se marie le 19
mars 1921 à Conflans sainte
Honorine et décède à Paris
en 1975.
Jean Baptiste DAILLY
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Le Petit Echo d’Orgerus - Hors série guerre de 14/18 Février 2015
LES
ORGERUSSIENS
MORTS POUR
LA FRANCE
Bikschote en Belgique
Place de la liberté
après la guerre de
1914/1918.
Le peuplier a été
planté et baptisé
« arbre de la liber-
té » après la 1ère
guerre mondiale.
3. René est né à Rouvres (Eure
et Loir) le 14 septembre
1881. Son nom est sur le
monument aux morts de son
village de naissance. En
1911, il habite au centre
d’Orgerus avec son épouse
Louise, de Berchères sur
Vesgre. René était menuisier
chez l’entreprise Huline, si-
tuée dans l’actuelle Grande
rue.
Selon la fiche militaire,
René est porté disparu à
Perthes les Hurlus.
Perthes les Hurlus (Marne) et Clermont en Argonne (Meuse)
René Vital Aimé FOURBET
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Le Petit Echo d’Orgerus Hors série guerre de 14/18 Février 2015
LES
ORGERUSSIENS
MORTS POUR
LA FRANCE
René Vital Aimé FOUR-
BET : Par jugement du 20
avril 1921 transcrit le 1er mai
1921 sous le numéro 11, le
tribunal civil de Rambouillet a
déclaré constant le décès de
René Vital Aimé Fourbet,
mort pour la France à
Perthes les Hurlus, Marne le
26 février 1915.
Menuiserie Huline, mai-
son située actuellement
au 38 grande rue. Le
propriétaire actuel de
cette maison est le des-
cendant de la famille
Huline, M Lemaire, que
nous remercions d’avoir
prêté la photo de fa-
mille ci contre.
4. Rodolphe Laroche est né à Orgerus
le 21 octobre 1895. Il est décédé le
19 mars 1915 à 19 ans à Clermont
en Argonne dans la Meuse. Sa
transcription de décès n’a pas été
inscrite dans les registres d’état civil
d’ Orgerus mais à Paris, lieu où il
résidait à l’époque de la guerre.
Rodolphe s’est engagé volontaire
dès le 5 septembre 1914, où il est
affecté au 1er régiment de génie
comme sapeur. Il décède six mois
après de blessures de guerre. Il est
inhumé à la nécropole nationale du
Vauquois (tombe 476).
Fils de Léon Hélie Laroche et de
Annette Elisabeth Keucke, il grandit
à Orgerus au Moutier et devient
Chaudronnier. Ses grands parents :
Andréas John William Keucke et
Elisabeth Jane Sheppard ont
construit la demeure de « Mont
Plaisant » baptisée ainsi par
Andréas, qui deviendra ensuite
le château de Mont Plaisant.
Son grand père, né en Alle-
magne en 1817 était bottier
officiel de la cour de la reine
Victoria d’Angleterre. Il est venu
ensuite s’établir à Orgerus vers
1860. Sa grand-mère, Elisabeth
Jane Sheppard était anglaise.
Son oncle, Albert Keucke a été
maire d’Orgerus de 1950 à
1959.
Rodolphe LAROCHE
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Le Petit Echo d’Orgerus Hors série guerre de 14/18 Février 2015
LES
ORGERUSSIENS
MORTS POUR LA
FRANCE
Le Petit Echo d’Orgerus est édité par la mairie
d’Orgerus.- Directeur de la publication : Le
maire - Commission information communication
: Franck Lamas vice-président, Claude Ebelin,
Sophie Knoerr, Blanche Quintin, Noëlle
Rivière, Jean-Michel Verplaetse.
Photos : Sophie Knoerr - Thierry et Sophie
Mazel - Relecture : les membres de la
commission - Ecrits : Noëlle Rivière - Recherches
: Claude Muret et N Rivière - Bibliographie :
atlas de la 1er guerre mondiale des éditions
ouest France, sites internet des Archives
départementales des Yvelines, mémorial
genweb, et mémoire des hommes du ministère
de la Défense - carte photo famille Huline de M
Lemaire - documents Josselyne Pichon -
archives familiales N Rivière et histoire de livres
Orgerus.
Impression : mairie d’Orgerus
Distribution : bénévoles d’Orgerus : Mmes MM
Devilliers, Dorléans, Dupuichs, Faburel, Gobert,
Knoerr, Larcher, Mazenq, Mercier, Remoussin,
Rousseau, Winstein
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