1. Concept mobilisateur, « Mwasi nde Mboka » est un challenge,
qui interpelle et met la femme au centre des enjeux. Elle a un
rôle majeur dans la marche prospère de la nation.
Le concept «Mwasi nde Mboka » va au delà des clivages. Il
s’applique à toutes les femmes. Elles sont les gardiennes de
la vie, qu’elles sont les seules à donner.
Dans cette optique, la femme congolaise, colonne vertébrale
de la société, est invitée à s’approprier les résolutions du
dialogue national inclusif pour en assurer une large diffusion.
Il est plus que temps de bannir les préjugés du genre :
«Mwasi atongaka mboka te ». Toute nation qui marginalise la
femme, se prive de son intuition vitale et de son intelligence
stratégique innée.
La femme, compagne de l’homme, demeure; aujourd’hui plus
qu’hier, l’avenir de l’humanité.
Carole Agito
ÉditoAubin Minaku « J’invite les mamans
de la MP à prendre le leadership de la
vulgarisation de l’Accord »
Maman Olive,
maman boboto!
P. 4
P. 4
Figures
historiques des
Femmes du Congo
1000 femmes
pour apporter la
lumiere
a 1000 fois plus
de femmes
1000 femmes pour apporter la lumière
à 1000 fois plus de femmes
P.2-3
Journal de la femme congolaise - Novembre 2016
« Le problème est celui du rôle que devait jouer
la classe politique et chacun de nous, dans la
promotion d’un environnement favorable à un
processus électoral apaisé »
Réalisation
2. L
e Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle,
Aubin Minaku, Président de l’Assemblée Nationale,
a animé une matinée politique vendredi 28
novembre 2016 dans la salle des conférences du
Ministère des Affaires Etrangères. Au menu : la
restitution des vérités et réalités des travaux du Dialogue
politique inclusif tenu à la Cité de l’Union Africaine, du 1er
septembre au 18 octobre 2016, sur l’organisation des
élections démocratiques, transparentes et apaisées en
RDC.
Pour ce faire, la MP a mobilisé le gotha féminin de la plate-
forme en vue de relayer le contenu de l’Accord Politique
signé le 18 novembre 2016 entre des délégués de la MP
et une frange de l’opposition, devant le facilitateur Edem
Kodjo, des représentants de l’Union Africaine, de l’ONU, de
la SADC, de l’Union européenne…
Pour les organisateurs de cette matinée politique,
l’Accord politique de la Cité de l’Union Africaine crée
les conditions d’une alternance civilisée. Il mérite une
large vulgarisation et une bonne compréhension. Aubin
Minaku a choisi de s’adresser en premier lieu aux
femmes rd-congolaises parce que la RDC est composée
majoritairement de femmes et de jeunes, à travers la
thématique : «Mwasi nde Mboka (ndlr : la femme, c’est la
nation). Par ailleurs, « le choix du cadre du ministère des
Affaires Etrangères traduit une volonté de transparence
des dirigeants congolais et une marque de gratitude
envers les pays amis, les partenaires, les organisations
et les personnalités qui ne ménagent aucun effort pour
accompagner la RD-Congo sur le chemin de la paix et de
l’émergence », soulignent les organisateurs.
Pour l’essentiel, cette ajournée a été ponctuée par trois
temps forts à savoir, la présentation du concept « Mwasi
ndeMboka»,parCaroleAgito,cadredelaMP ;larestitution
en langues nationales par la députée nationale Lomeya
en swahili, par Marie Ngalula en tshiluba, par Marie-Ange
Lukiana en kikongo, et par Zacharie Bababaswe en lingala.
Enfin, sont intervenues la restitution et l’explicitation de
l’Accord aux femmes par l’honorable Aubin Minaku, qui a
été précédé par une exhortation proposée par l’honorable
Adèle Kanyinda.
« Mwasi nde mboka»
Clément Mukengeshayi
Le SG A1000 femmes
à 1000 f
« Nous voulons la paix »»
Carole Agito
« Qui convainc
les mamans,
convainc
toute la nation ».
Aubin Minaku
« Evitons d’ébranler la paix
dans le pays ».Marie-Madeleine Kalala
Mwasi nde mboka / Novembre 20162 Journal de la femme congolaise
3. Aubin Minakus pour apporter la lumière
fois plus de femmes
Les femmes de la MP
s’engagent à vulgariser l’Accord
issu du dialogue
A la Majorité présidentielle -MP-, les femmes sont désormais convaincues du
bien-fondé de l’Accord signé à l’issue du dialogue national inclusif. Elles ont été
exhortées après avoir pris part à une cérémonie de restitution des résolutions
de cet accord, organisée vendredi 28 octobre en la Salle des conférences du
ministère des Affaires Etrangères. Les militantes de la MP ont répondu à l’appel
d’Aubin Minaku, SG de la MP, orateur principal de cette rencontre de restitution.
Accueilli avec faste par les femmes, Aubin Minaku a parlé de «vérités et réalités
du dialogue politique national inclusif». Confiant dans la capacité mobilisatrice de
la femme, d’entrée de jeu, le speaker de la chambre basse du Parlement a laissé
entendre: « qui sait convaincre les mamans, sait convaincre toute la nation».
A ce sujet, dans un résumé subdivisé en huit points, Aubin Minaku a expliqué
aux femmes de sa famille politique le contenu de l’Accord signé le 18 octobre dernier à la
Cité de l’Union africaine. Il a, entre autres, parlé de la refonte du fichier électoral, fixée au
31 juillet 2017, de l’organisation de toutes les élections en une seule séquence en avril
2018, du calendrier électoral rationnel, réaliste et réalisable, de la garantie d’accès aux
médias publics, de la sécurisation du processus électoral, du budget et du financement
des élections, de la gestion consensuelle du pays avec un Premier ministre issu des rangs
de l’Opposition jusqu’à l’organisation des élections. Après avoir brossé ce tableau, Aubin
Minaku a fait savoir que l’Accord est un schéma clair qui conduira le peuple congolais à des
élections apaisées. Dans cette optique, il a invité les femmes de la MP à «évangéliser» au
niveau de leurs familles et milieux de vie respectifs, le bien-fondé de cet Accord. «J’invite
les mamans de la MP à prendre le leadership de la vulgarisation de l’Accord», a-t-il appelé.
Aubin Minaku a également exhorté les femmes à se prendre en charge afin de sensibiliser
leurs congénères au niveau des provinces..
Guylain LUZAMBA
« Il est préférable et plus facile d’arriver au pouvoir dans la paix et
dans l’ordre plutôt que de prendre en charge un pays dévasté »
Edem Kodjo
Eduardo Dos Santos
David Gressly, Monusco
Verbatim
« Il vaut mieux attendre quelques mois de plus pour le faire dans
de bonnes conditions de sécurité et de tranquillité plutôt que de
se lancer sur les chemins incertains de la violence »
« Nous souhaitons que l’accord politique signé entre les acteurs
politiques de la République démocratique du Congo ouvre un
large consensus possible dans les jours à venir »,
Mwasi nde mboka / Novembre 2016 3Journal de la femme congolaise
4. Maman Olive
maman
boboto
Beatriz Kimpa Vita Anuarite Nengapeta Marie-Antoinette Mobutu
Dona Beatriz Kimpa Vita Nsimba est née en 1684 à
Mbanza Kongo (Nord-Ouest de l’Angola) et elle est
morte le 2 juillet 1706. Cette grande prophétesse
Kongo a fondé et dirigé le mouvement antonianiste
qui luttait pour restaurer la légitimité dynastique au
royaume kongo ravagé par la guerre civile entretenue
pas les esclavagistes portugais. Brûlée vive à la suite
d’un simulacre de procès, elle est la grande inspiratrice
des mouvements messianiques d’Afrique centrale :
(matsouanisme, kimbanguisme...). Son influence s’étend
aussi en Amérique latine. Pour l’honorer, la Rdc a baptisé
un avion de sa compagnie aérienne nationale et l’Angola
a débaptisé l’université de Vige en Université Kimpa Vita.
Les Congolais retiennent de l’épouse du Chef de l’Etat l’image d’une femme humble
et dévouée à la cause des plus démunis. En effet, Olive Lembe Kabila n’hésite pas à
porter secours aux familles en détresse ou aux familles venant de perdre un être cher
à l’instar de la visite rendue par la Première Dame à Mme Luzolo Amazone, veuve du
Roi de la rumba congolaise, Papa Wemba, décédé le 24 avril 2016 en plein concert à
Abidjan, en Côte d’Ivoire.
On retiendra aussi que Madame Olive Lembe Kabila a fait soigner plus de mille
personnes par des chirurgiens espagnols tant à Lubumbashi qu’à Kinshasa. Elle a
également honoré des couples des militaires dont 720 à Kinshasa et dans la province
du Kongo Central en sponsorisant leur mariage civil. De même qu’elle a encouragé les
maris congolais à abandonner l’infidélité et à ne plus exagérer le montant de la dot
de leurs filles.
Impliquée sur plusieurs fronts, Maman Olive Lembe traduit dans tous les actes
charitables qu’elle pose la générosité et la paix du cœur.
Clément Tshiaba
La bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta
naquit à Wamba en Rep. Dem. du Congo, le 29 décembre
1939. Morte assassiné en 1964 par le Colonel Olombe qui
lui tira une balle dans la poitrine. Elle était de la tribu des
Wabudu.Anuariteestmorteparcequ’elletenaitàtoutprix
à protéger sa virginité. La sœur Marie-Clémentine a été
béatifiée par le pape Jean-Paul II le 15 août 1985 lors de
son voyage au Zaïre. À cette occasion, elle a été déclarée
martyre de la pureté et le pape s’est associé au nom
de l’Église au pardon accordé au meurtrier par la sœur:
l’assassin était présent dans la foule. Liturgiquement,
l’Église catholique la commémore le 1er décembre.
Lors de la commémoration du 32ème anniversaire de la
mort, le 22 octobre 1977, de «Mama » Marie-Antoinette
Mobutu, l’abbé Jean-Raoul Lukutu a exhorté les membres
de la Fondation qui porte le nom de l’estimée ex première
dame du Zaire à lutter pour la promotion du leadership
féminin en République Démocratique du Congo, à la
lumière de l’héritage moral et spirituel de la disparue. Au
coursdesonhomélietiréedel’évangiledeJean,l’officiant,
l’abbé Jean-Raoul Lukutu, a exhorté les membres de
la Fondation et surtout ses animateurs, à s’inspirer de
la vertu de l’amour du prochain qui a caractérisé son
initiatrice, de son vivant, en vue de pérenniser son action.
Figures historiques des Femmes du Congo
Mwasi nde mboka / Novembre 20164 Journal de la femme congolaise
5. N
ous, les Mamans de toutes les catégories sociales, réunies ici et
maintenant pour répondre massivement à votre invitation,sommes
heureuses et fières de nous voir reconnaitre le rôle capital que
nous pouvons jouer dans la vulgarisation
de l’Accord issu du Dialogue politique
tenu à la Cité de l’UA à Kinshasa.
Cela illustre une grande révolution dans la mentalité
des Congolais qui aimaient répéter à l’aveuglette et de
manière moutonnière le slogan faux, bizarre, insensé et
réducteur selon lequel « mwasi atongaka mboka te ».
Pourtant,rien n’est plus factice.La communauté humaine,
c’est la femme qui en est le pilier. Elle en constitue la
force vitale. Mwasi nde famille, Mwasi nde MBOKA.
D’ailleurs, une sagesse réaliste de chez nous dit: « 8aina
basi, baina mboka» (qui déteste la femme déteste le pays).
La Bible nous renseigne que l’homme a été créé à l’image de Dieu. Cependant,
lorsque, le 6ème jour, Dieu se mit à admirer l’œuvre de création accomplie, il se
rendit compte qu’il n’était pas bon que l’homme restât seul.Ainsi, décida-t-il de
corriger les imperfections de l’homme en lui enjoignant la FEMME, produite à
partir d’une cote extraite de l’homme endormi.
Il est certes probable,et c’est notre commentaire,qu’en ce moment où l’homme
était toujours endormi,Dieu aurait conversé avec la nouvelle créature améliorée
et perfectionnée. Le Souverain Créateur lui aurait ainsi transmis, à l’occasion,
des pouvoirs énormes qu’elle devait exercer pour assurer la survie de l’espèce
et la stabilité des communautés humaines. Secrets de femmes, n’est-ce pas, à ne
pas révéler aux hommes qui ne sont que nos maris, nos
frères et nos enfants!
Ainsi, physiologiquement, la femme est dotée d’une force
mystique qui la rend apte à porter en elle un, deux ou
trois autres créatures humaines, de les nourrir par sa seule
bouche au moment de la grossesse, de l’accouchement et
de l’allaitement jusqu’à un certain âge. La FEMME est ainsi
dotée par la nature de multiples atouts qui font d’elle un
être multi système dont la présence ou l’absence dans la
communauté assure de la survie ou de la disparition de
celle-ci. Toute société qui ne tient pas compte de cette
donne est vouée à une perte fatale.Tout homme qui ne prête pas oreille à sa
femme risque de tomber dans des comportements extrémistes.Tout enfant qui
n’observe pas les directives maternelles risque de compromettre son éducation.
Ainsi, la femme sert-elle d’épouse, de mère génitrice, de gentille nourricière,
d’éducatrice de base, de conseillère en matière de sagesse ... mama mobokoli.
HONORABLE PRÉSIDENT DE
L’ASSEMBLÉE NATIONALE
ET CHER CAMARADE,
Concept mobilisateur, « Mwasi nde Mboka » est
un challenge, qui interpelle et met la femme au
centre des enjeux. Elle a un rôle majeur dans la
marche de la nation.
Adresse Carolle Agito
Honorable Président,
yebisa biso Dialogue nde
nini, Accord nde nini,
toyoka yango bien tokende
koteya mibali na biso, ba
yaya na ba leki na biso na
bana na biso,
topanza sango ya
eloko wana eye
kotika kimia na
mboka na biso.
LA COMMUNAUTÉ HUMAINE, C’EST LA
FEMME QUI EN EST LE PILIER. ELLE
EN CONSTITUE LA FORCE VITALE.
MWASI NDE FAMILLE, MWASI NDE
MBOKA.
Mwasi nde mboka / Novembre 2016 5Journal de la femme congolaise
6. Ce qui fait que ata mama abeti yo egogo, okolela se na kombo ya nani ? Ya
mama.
Sinon okoliya te !
Au sein de la communauté, la femme est également pourvoyeuse d’aisance,
de plaisirs, de consolation et de soulagement... à plusieurs titres: comme
épouse, comme mère, comme grand-mère, comme sage-femme, comme
gouvernante de ménage, comme bonne gardienne et berceuse d’enfants,
etc.,mais aussi comme Parlementaire,comme Ministre,comme DG,comme
Magistrat, comme Ingénieur, comme Officier militaire ou de la Police,
comme experte, comme Diplomate, comme Médecin ou infirmière, comme
animatrice ou dirigeante d’organisations ... mais aussi comme opératrice
économique, comme maraîchère ...
C’est pourquoi,je le répète encore avec fierté aux hommes:vous n’êtes que
nos époux, nos frères et nos enfants! MWASI mwasi nde Mboka !
Pourquoi parler de tout cela ici ? Parce que justement le thème de ce jour,
souvent banalisé par les hommes dans leurs débats interminables, sans
finalité ni visibilité, intéresse avant tout la femme, car ce qui touche toute la
communauté touche impérativement la femme.
On va nous parler de l’accord négocié entre protagonistes de différentes
forces politiques pour éviter au pays des impasses pouvant conduire à des
conflits sanglants. C’est bien à cela que servent les négociations : éviter les
affrontements meurtriers, éloigner le spectre des guerres, impliquant des
pillages collectifs, des viols ignobles des femmes et des tueries massives.
ville morte, soit de manifestations violentes curieusement qualifiées de
pacifiques et démocratiques, soit des appels à la désobéissance civile et à la
destruction des biens sociaux, collectifs et privés ...
Nous ne voulons plus d’intimidation du genreYebela
ou encore Toyebi ba ndako na bino ! Et nous les
femmes de paix, nous répliquons avec courage en
disant: Moto abangisa moninga te, biso nionso bana
Congo Démocratique, bana ya Patrice LUMUMBA,
bana ya Mzee Laurent-Désiré KABILA ! Tozali basi
oyo balenda ! Basi ya génération ya Joseph KABILA
KABANGE na Mama Olive LEMBE KABILA.
Les télévisions étrangères nous abreuvent aujourd’hui
des images horrifiantes de la guerre :en Lybie,en Irak,
en Afghanistan, en Syrie ... avec des conséquences
collatérales faites de terrorisme sous plusieurs
formes, y compris dans les pays occidentaux. Rassurons-nous que ce qui se
passe ailleurs peut aussi nous arriver! A nous de nous assumer pour parer
à pareille situation.
Non,nous MAMANS congolaises,nous n’aimons pas la guerre.Nous aimons
Quelle relation existe-t-elle entre guerre et femme ? La femme est, par
sa nature, porteuse, génitrice et protectrice de vie. La guerre, elle, est par
essence destructrice de la vie humaine en ce qu’elle suscite les sentiments
les plus bestiaux en l’homme qui, à l’occasion, détruit tout sur son passage
et se vante même d’avoir exterminé ses semblables. Ne l’oublions pas, l’être
humain intelligent constitue l’animal le plus féroce de tous les animaux, lui
qui a inventé des instruments sophistiqués pour tuer son homologue. «
L’homme est un loup pour l’homme », dit-on.
Ce qu’apporte la guerre,même entre frères concitoyens,c’est la destruction
par l’homme lui-même de la vie humaine,du cadre et de l’environnement de
cette vie humaine.Elle sollicite les sentiments les plus féroces de la bestialité
humaine et suscite des haines parfois séculaires.
Toutes ces atrocités guerrières ont comme principales victimes les
femmes. Celles-ci, généralement, ne participent pas directement à la
commission de ces atrocités. Cependant, elles en subissent en prime et
très douloureusement les conséquences: perte des maris, des enfants et
des personnes proches, déstabilisation ou disparition des familles entières,
famine, maladie, déplacements involontaires, douleurs angoissées, peurs face
aux horreurs et terreurs installées, etc.
Dans la ville de Kinshasa, nous avons vécu plusieurs épisodes qui avaient
paralysé toutes les activités productives, favorisé les pillages, instauré un
climat d’angoisse généralisée ... C’est ce qui se passe également lors des
troubles programmés par certains politiciens sous forme soit de journée
NOUS MAMANS CONGOLAISES, NOUS
N’AIMONS PAS LA GUERRE. NOUS
AIMONS ET VOULONS LA PAIX, LA PAIX
SANS EFFUSION DE SANG, LA PAIX
DES ESPRITS, LA PAIX SOCIALE, LA
PAIX SOUS TOUTES SES FORMES.
Mwasi nde mboka / Novembre 20166 Journal de la femme congolaise
7. et voulons la paix, la paix sans effusion de sang, la paix des esprits, la paix
sociale, la paix sous toutes ses formes. Nous voulons élever nos enfants
qui constituent les forces du futur, nous voulons nous atteler aux tâches de
survie et de développement.Toutes ces tâches nobles ont besoin de paix,
rien que de paix!
Voilà pourquoi nous sommes venues en masse écouter le message de paix
issu du Dialogue politique récent ; nous voulons nous en imprégner pour
en assurer très large diffusion dans nos familles et nos voisinages, dans nos
églises et marchés, dans nos écoles et entreprises ... Et ce, avec tous les
pouvoirs reçus en dons du Tout Puissant Créateur ! Ne l’oublions pas, ce
que femme veut, Dieu veut ! C’est pourquoi, éduquer une femme, c’est
éduquer la Nation tout entière.
Honorable Président et Cher Camarade,
Vous avez fait le bon choix de vous adresser d’abord aux femmes pour
restituer les acquis du Dialogue de paix, de tous les espoirs. Soyez assuré,
Honorable Président, que les 1000 femmes ici présentes qui seront
informées apporteront la lumière à mille fois plus de femmes pour apporter
cette lumière à 10.000 fois plus de femmes dans le but d’éclairer 100.000
fois plus d’hommes de tous les âges.
Honorable Président na délégation na yo, yebisa biso Dialogue nde nini,
Accord nde nini, toyoka yango bien tokende koteya mibali na biso, ba yaya
na ba leki na biso na bana na biso, topanza sango ya eloko wana eye kotiya
kimia na mboka na biso.
Tolela mpe mingi.Tolembi ba guerres, ba viols, ba pillages, ba villes mortes,
ba journées sans écoles, ba menaces ya ndenge na ndenge ! Kaba masolo !
Mboka mboka nde biso Basi. Basi ya Boboto.
J’ai dit et je vous remercie.
Carole AGITO
La FEMME est ainsi
dotée par la nature de
multiples atouts qui
font d’elle un être multi
système dont la présence
ou l’absence dans la
communauté assure de la
survie ou de la disparition
de celle-ci.Toute société
qui ne tient pas compte de
cette donne est vouée à une
perte fatale.
Mwasi nde mboka / Novembre 2016 7Journal de la femme congolaise
8. Par le SG Aubin Minaku
« Cet accord a été âprement négocié. Nous n’avons
pas défini un schéma pour contourner l’organisation
des élections. Chères mamans, vous êtes des élites,
je vous vois, je connais bon nombre d’entre vous.
Vous êtes des intellectuelles à divers échelons.
Nous devons définir notre attitude, nous de la
Majorité présidentielle, derrière Joseph Kabila après
le dialogue, notre attitude face à nous-mêmes, face
à nos partenaires, face à la société civile, et envers
ceux qui n’ont pas participé au Dialogue politique
national inclusif parce que ce sont des Congolais»,
dixit le président de l’Assemblée nationale aux élites
féminines de la Majorité présidentielle, en guise
d’introduction.
Ensuite, il revint sur le cheminement du processus
ayant abouti à l’organisation de ce Dialogue politique
national inclusif. Pour rappel, le Chef de l’Etat a
convoqué ce forum dans un contexte de blocage
où beaucoup de compatriotes pensaient qu’il n’y
aurait plus d’élections en RD-Congo. « Mais quel est
l’instrument juridique qui respecte la Constitution,
entre l’Accord Politique et les résolutions du Conclave
du Rassemblement », s’interroge Aubin Minaku ? «
Réponse sans équivoque : c’est l’Accord politique
issu du Dialogue national inclusif signé le 18 octobre
2016 à la Cité de l’Union Africaine. Mais comment en
sommes-nous arrivés là ? »
L’éclatement de la rébellion du M23 de Février 2012
à décembre 2013 a retardé le processus électoral a
peiné le Chef de l’Etat et les populations congolaises
de l’Est du pays.
Le 26 mai 2014, après la fin de la guerre en novembre
2013,la CENI a publié le calendrier des élections locales
et municipales qui a été contesté par l’Opposition qui
réclamait un calendrier global.
Le 12 février 2015,la CENI a encore publié le calendrier
Mwasi nde mboka / Novembre 20168 Journal de la femme congolaise
9. des élections générales allant des locales et municipales
aux législatives et présidentielles. Nouveau refus de
l’Opposition qui a réclamé le respect de la Constitution.
« Nous respectons la Constitution du peuple,c’est-à-dire
la volonté du souverain primaire aujourd’hui et demain
»,clameAubin Minaku.En effet,rappelle le triple brassard
(Président de l’Assemblée nationale, SG de la Majorité
présidentielle et président en exercice
de l’Association des
parlements des pays
francophones), quand
Joseph Kabila a prêté
serment en 2011, il
avait juré de respecter
la Constitution.
Au lieu de réclamer
l’organisationdesélections,
certains opposants ont proposé la
tenue d’un dialogue politique. C’est
pourquoi le président Joseph Kabila
a consulté les forces vives de la nation
avant de convoquer le Dialogue national
qui s’est tenu à la Cité de l’UnionAfricaine
du 15 septembre au 18 octobre 2016.
D’aprèsAubin Minaku,« un démocrate,c’est
d’abord une réalité intérieure de chaque
homme.» Pour lui, beaucoup de gens dans
l’Opposition ne croient pas aux élections.Il y
en a qui souhaitent une situation chaotique
pour accéder au pouvoir d’Etat.Il a également
rappelé que les parties prenantes au dialogue
ont convenu de soutenir le processus de
refonte totale du fichier électoral. Par
ailleurs,même si l’Opposition va occuper
la Primature de Transition, c’est le chef de l’Etat qui est le
chef de l’Exécutif dans notre pays,a-t-il rassuré les militantes
de la MP. Et de rappeler que Joseph Kabila a déjà dirigé le
gouvernement 1+4 dans ce pays.
Pour autant, il a invité les membres du Rassemblement qui
n’ont pas participé au Dialogue politique national inclusif à
se joindre à eux en le signant. En effet, « pour construire le
pays, nous devons continuer à dialoguer avec les membres
de l’Opposition et de la Société civile qui n’ont pas pris
part au Dialogue.Les mamans doivent prendre le leadership
de la vulgarisation des vérités et réalités du Dialogue
national politique inclusif à Kinshasa et dans les provinces
», a expliqué Aubin Minaku avant de conclure : «Mwasi nde
Mboka ».
Clément Tshiaba
Mwasi nde mboka / Novembre 2016 9Journal de la femme congolaise
10. ACCORD
POLITIQUE DU
18 OCTOBRE
EN 8 POINTS
FONDEMENT
OBJECTIFS
L’accord politique du 18 octobre 2016 se fonde sur la Constitution
de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006, telle
que modifiée à ce jour, la Résolution 2277 (2016) du Conseil
de Sécurité des Nations Unies du 30 mars 2016 et les autres
instruments juridiques et normatifs nationaux et internationaux
pertinents.
• Améliorer le processus électoral et prévenir les crises
pouvant en découler.
• Promouvoir la paix sociale et développer le sens de
l’intérêt national
• Renforcer l’Etat de droit par le respect des valeurs de la
démocratie
• Sauvegarder les droits individuels et collectifs
• Créer les conditions d’une alternance démocratique
« Il vaut mieux attendre quelques mois de plus pour le faire dans de bonnes conditions de sécurité et
de tranquillité plutôt que de se lancer sur les chemins incertains de la violence ».
Edem KODJO
AUBIN MINAKU,
S.G. de la MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE
Verbatim
« S’il est vrai qu’il ne se tiendra pas un autre dialogue, nous devons cependant dialoguer avec
les organisations politiques et de la société civile qui n’ont pas pris part aux travaux de la Cité
de l’Union Africaine ».
Mwasi nde mboka / Novembre 201610 Journal de la femme congolaise
12. ACCORD
POLITIQUE DU
18 OCTOBRE
EN 8 POINTS
Un fichier électoral inclusif, gage de
la crédibilité du processus électoral
et de l’universalité des suffrages.
• « Prenant acte des avis techniques de la Commission
Electorale Nationale Indépendance (CENI), complétés par les
rapports d’experts notamment de l’ONU, de l’OIF et nationaux,
nous convenons de la constitution d’un nouveau fichier élec-
toral et recommandons à la CENI de poursuivre les opérations
d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours».
• « En vue d’éviter le coût élevé des révisions répétitives du Fi-
chier électoral qui constitue un écueil pour la tenue régulière
des scrutins que comprend chaque cycle électoral, nous invi-
tons le Gouvernement, à l’issue de l’élaboration du fichier élec-
toral en cours, à tout mettre en œuvre pour permettre à l’Of-
fice National d’Identification de la Population, ONIP en sigle,
de constituer un Fichier général permanent de la population de
la République Démocratique du Congo d’où procédera à chaque
cycle électoral, le Fichier électoral ».
• « Le nouveau Fichier assure l’enrôlement de tous les Congolais
vivant sur le territoire national que ceux vivant à l’étranger,
conformément à la loi n°16/007 du 29 juin 2016 modifiant
et complétant la loi n°04/028 du 24 décembre 2004 portant
identification et enrôlement des électeurs, qui auront atteint
l’âge requis pour voter ».
• « Le fichier électoral est constitué au 31 juillet 2017 »
Premier Point
Chapitre I. Du fichier électoral
Un nouveau fichier électoral au
31 juillet 2017
« Les élections présidentielle,
législatives nationales et provinciales
sont organisées en une seule séquence »
Deuxième Point
Chapitre II. De la séquence des
élections, Toutes les élections
au même moment.
Mwasi nde mboka / Novembre 201612 Journal de la femme congolaise
13. ACCORD
POLITIQUE DU
18 OCTOBRE
EN 8 POINTS
« Les élections locales, municipales et urbaines sont organisées concomitamment
avec les trois premières si les moyens techniques et financiers le permettent. Les
Parties prenantes recommandent au Gouvernement de mettre à la disposition de la
CENI les moyens financiers et logistiques nécessaires à l’organisation de toutes les
élections susvisées conformément au calendrier ».
« Les élections locales, municipales et urbaines sont organisées concomitamment
avec les trois premières si les moyens techniques et financiers le permettent. Si cela
n’est pas possible, elles sont organisées au plus tard six (6) mois après les trois (3)
premières. Ce délai peut être prorogé une fois ».
Troisième Point
Chapitre III. : Du Calendrier
électoral Un Calendrier électoral
rationnel, réaliste et réalisable
« Les Parties s’accordent sur les éléments du
calendrier global ci-après:
a. Constitution du nouveau Fichier électoral au 31 juillet 2017 :
b. Convocation des scrutins à partir de la promulgation de la loi sur la répartition
des sièges, au 30 octobre 2017 ;
Dès la convocation des scrutins, la CENI est chargée de préparer et d’organiser
les élections du Président de la République, des Députés nationaux et provin-
ciaux dans un délai de 6 mois ;
c. Constitution du nouveau Fichier électoral au 31 juillet 2017 ;
d. Convocation des scrutins à partir de la promulgation de la loi sur la répartition
des sièges, au 30 octobre 2017 ;
e. Dès la convocation des scrutins, la CENI est chargée de préparer et d’orga-
niser les élections du Président de la République, des Députés nationaux et
provinciaux dans un délai de 6 mois ».
Mwasi nde mboka / Novembre 2016 13Journal de la femme congolaise
14. ACCORD
POLITIQUE DU
18 OCTOBRE
EN 8 POINTS
Quatrième Point
Chapitre IV: Des Mesures d’équité
et de transparence du processus
électoral
Des citoyens témoins et
observateurs de la régularité du
scrutin seront présents dans tous les
bureaux de vote
a. Garantie d’accès de tous les courants de pensée aux médias
publics ;
b. Obligation pour les médias privés de respecter l’exigence de
service d’intérêt public qui leur incombe ;
c. Engagement des partis et autres acteurs sociaux à envoyer
dans tous les bureaux de vote des témoins et observateurs
formés pour participer aux grandes phases du processus élec-
toral et l’obligation de la CENI et d’autres autorités compé-
tentes de faciliter cet exercice ;
Application rigoureuse de la loi électorale pour combattre la
fraude et toutes sortes de violences liées au processus élec-
toral.
Cinquième Point
Chapitre V : De la Sécurisation du
processus électoral
Mobilisation de toutes les forces
sociales et politiquespour sécuriser
le processus électoral
1. Le gouvernement doit :
a) Mettre à jour le décret 05/026 du 6 mai 2005 portant Plan
opérationnel de sécurisation du processus électoral et doter le comité
de pilotage des moyens conséquents pour mieux remplir sa mission ;
b) Mettre urgemment en place des mécanismes de contrôle des activités
des ONG tant nationales qu’internationales, conformément à la
législation en vigueur ;
c) Veiller au caractère apolitique de l’administration publique, de la police
nationale et des services de sécurité ;
d) Rétablir l’état civil en vue d’assurer l’organisation et la régularité du
processus électoral.
2. La CENI doit
a) Renforcer la sensibilisation de la population sur le processus électoral
et les enjeux électoraux avec les parties prenantes au processus
électoral tant au niveau national, provincial que local ;
b) Sensibiliser les congolais de l’étranger sur le processus électoral ;
c) Augmenter les effectifs des agents électoraux et les former en veillant
Mwasi nde mboka / Novembre 201614 Journal de la femme congolaise
15. ACCORD
POLITIQUE DU
18 OCTOBRE
EN 8 POINTS
à promouvoir la représentativité des femmes et des jeunes ;
d) Doter les agents impliqués dans la sécurisation des élections des
moyens adéquats et suffisants ;
e) Augmenter le nombre de bureaux d’enrôlement et de vote et les
rapprocher au maximum de la population de façon équitable ;
f) Sécuriser la circulation des bulletins de vote et tout matériel électoral
sensible ;
g) Inciter et aider, dans la mesure du possible, les partis politiques et
les candidats indépendants à bien former leurs témoins commis aux
bureaux de vote ;
h) Veiller à ce que les primes des agents de la CENI leur soient versées à
temps et leur faire signer un acte d’engagement ;
i) Impliquer l’autorité coutumière et les communautés aux opérations
d’enrôlement et de vote ;
j) Impliquer les ambassades et les responsables des communautés
congolaises organisées dans les efforts de sensibilisation et les
opérations d’identification, d’enrôlement et de vote ;
k) Prendre en compte les besoins spécifiques des groupes vulnérables,
notamment les personnes à mobilité réduite, les non-voyants, les
albinos, les personnes de troisième âge et les femmes enceintes,
au moment de l’enrôlement et du vote en leur accordant une priorité
d’accès ;
l) Permettre aux non-voyants de se faire accompagner d’un guide de
confiance afin de les aider à voter pour les candidats de leur choix.
3. Les partis politiques doivent :
a) Former les militants en matière électorale et les sensibiliser sur le
civisme ;
b) Signer et respecter le code de bonne conduite ;
c) S’engager à respecter les résultats des urnes et à faire preuve de la
courtoisie électorale ;
d) Veiller à la représentation effective des femmes et des jeunes sur les
listes des candidats.
4. Les chefs coutumiers et religieux doivent :
a) S’impliquer dans la sensibilisation de la population sur le processus
électoral tout en veillant au caractère apolitique et impartial lié à leur
statut ;
b) Appuyer la CENI, le cas échéant, dans l’identification des personnes au
moment de l’enrôlement ;
c) Promouvoir la cohabitation intercommunautaire pacifique.
5. La MONUSCO doit :
a) Soutenir le gouvernement dans le renforcement des capacités des
éléments formés pour la sécurisation des élections ;
b) Assister la CENI par les moyens logistiques et techniques pour le bon
accomplissement des élections ;
c) Veiller à la mise en œuvre des autres dispositions pertinentes de la
Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
6. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication doit :
a) Assurer l’égalité d’accès aux médias publics à toutes les parties
prenantes ;
b) Garantir la liberté d’expression ;
c) Veiller au respect, par les journalistes, y compris les correspondants
de la presse étrangère œuvrant en République Démocratique du Congo,
de la déontologie et de l’éthique de leur métier ;
d) Sanctionner les médias qui incitent à la haine.
7. La Société civile doit :
a) Demeurer apolitique ;
b) Soutenir le consensus pour les élections apaisées, crédibles et
transparentes ;
c) Promouvoir l’éducation à la paix et à la non-violence ;
d) Préparer la population par la conscientisation et la sensibilisation aux
enjeux électoraux ;
e) Vulgariser les textes légaux et le code de bonne conduite ;
f) Assurer l’observation des élections et en rendre compte avec
impartialité ;
g) Formuler des analyses objectives sur toutes les questions électorales.
Plusieurs menaces pèsent sur la sécurité des citoyens à travers le
pays et sont à même d’affecter négativement leurs capacités d’exercer
leurs droits électoraux.
Ces menaces comprennent:
1. La problématique des groupes armés locaux et étrangers ;
2. La prolifération et la circulation incontrôlée des armes à feu ;
3. La persistance de la criminalité et du grand banditisme urbain ;
4. Les agissements de certains éléments incontrôlés des forces de
sécurité nationales ;
5. La problématique des jeunes désœuvrés et délinquants ;
6. Les conflits liés aux limites des parcs et réserves naturelles entre
l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et les
populations riveraines ;
7. La problématique des questions humanitaires, notamment la question
de gestion des déplacés internes ;
8. La criminalité économique, y compris l’exploitation illicite des
ressources naturelles et le blanchiment d’argent, favorisée par le
trafic d’armes dans les zones concernées ;
9. Le déficit de l’autorité de l’Etat ;
10. La porosité des frontières ;
11. La mauvaise gestion de la question migratoire ;
12. La méfiance intercommunautaire, avec pour corollaire des conflits
intercommunautaires dans plusieurs provinces du pays.
Mwasi nde mboka / Novembre 2016 15Journal de la femme congolaise
16. ACCORD
POLITIQUE DU
18 OCTOBRE
EN 8 POINTS
1. Le gouvernement doit :
a) Mettre à jour le décret 05/026 du 6 mai 2005 portant Plan opérationnel
de sécurisation du processus électoral et doter le comité de pilotage
des moyens conséquents pour mieux remplir sa mission ;
b) Mettre urgemment en place des mécanismes de contrôle des activités
des ONG tant nationales qu’internationales, conformément à la
législation en vigueur ;
c) Veiller au caractère apolitique de l’administration publique, de la police
nationale et des services de sécurité ;
d) Rétablir l’état civil en vue d’assurer l’organisation et la régularité du
processus électoral.
2. La CENI doit
a) Renforcer la sensibilisation de la population sur le processus électoral et
les enjeux électoraux avec les parties prenantes au processus électoral
tant au niveau national, provincial que local ;
b) Sensibiliser les congolais de l’étranger sur le processus électoral ;
c) Augmenter les effectifs des agents électoraux et les former en veillant à
promouvoir la représentativité des femmes et des jeunes ;
d) Doter les agents impliqués dans la sécurisation des élections des
moyens adéquats et suffisants ;
e) Augmenterlenombredebureauxd’enrôlementetdevoteetlesrapprocher
au maximum de la population de façon équitable ;
f) Sécuriser la circulation des bulletins de vote et tout matériel électoral
sensible ;
g) Inciter et aider, dans la mesure du possible, les partis politiques et les
candidats indépendants à bien former leurs témoins commis aux bureaux
de vote ;
h) Veiller à ce que les primes des agents de la CENI leur soient versées à
temps et leur faire signer un acte d’engagement ;
i) Impliquer l’autorité coutumière et les communautés aux opérations
d’enrôlement et de vote ;
j) Impliquer les ambassades et les responsables des communautés
congolaises organisées dans les efforts de sensibilisation et les
opérations d’identification, d’enrôlement et de vote ;
k) Prendre en compte les besoins spécifiques des groupes vulnérables,
notammentlespersonnesàmobilitéréduite,lesnon-voyants,lesalbinos,
les personnes de troisième âge et les femmes enceintes, au moment de
l’enrôlement et du vote en leur accordant une priorité d’accès ;
Pour remédier à ces problèmes et assurer la
sécurité des citoyens, les parties encouragent
la prise des mesures idoines suivantes :
1. Neutraliser les groupes armés tant nationaux qu’étrangers qui sévissent
en RDC ;
2. Récupérer les armes détenues par des personnes non-habilitées ;
3. Mettre en place des numéros verts et des centres d’alerte pour dénoncer
l’insécurité pendant le processus électoral ;
4. Veiller à ce que les frontières du pays soient davantage sécurisées au
moment des élections ;
5. Redynamiser et accélérer les programmes DDR ;
6. Recruter de nouveaux policiers pour renforcer les effectifs existants et
assurer une bonne sécurisation des bureaux de vote ;
7. Assurer la présence effective de l’administration publique sur toute
l’étendue du territoire national ;
8. Prendre les mesures appropriées pour assurer la non politisation des
agents de l’administration publique ;
9. Prendre les dispositions nécessaires pour la sécurisation des candidats
durant toute la période du processus électoral ;
10. Identifier les déplacés internes et les retourner dans leurs lieux d’origine
préalablement sécurisés ;
11. Créer des emplois pour les jeunes afin de les soustraire de l’enrôlement
des groupes armés et de l’instrumentalisation par certains responsables
Mwasi nde mboka / Novembre 201616 Journal de la femme congolaise
17. ACCORD
POLITIQUE DU
18 OCTOBRE
EN 8 POINTS
politiques ;
12. Accorder une attention particulière aux filles, aux femmes victimes et
aux enfants victimes des violences, y compris les violences sexuelles,
et prendre les mesures préventives et punitives nécessaires à cet égard
;
13. Renforcer la collaboration entre la MONUSCO et les Forces de sécurité
nationale en vue d’assurer la sécurité et la protection des personnes ;
14. Déplacer les camps des réfugiés à plus de 150 kilomètres des frontières
;
15. Améliorer les conditions socioprofessionnelles du personnel des services
de sécurité et de défense ;
16. Elaborer un plan spécial de sécurisation de l’Est et du Nord du pays
particulièrement là où les populations sont victimes d’enlèvement et
des tueries à répétitions ;
17. Identifier les étrangers en situation irrégulière se trouvant sur le sol
congolais et prendre des mesures urgentes pour empêcher leur influence
sur la sécurité des personnes et des biens en général et du processus
électoral en particulier.
Sixième Point
Chapitre VII : Du Budget et du
Financement des élections
Dans les vingt (20) jours qui suivent la signature
du présent Accord, la CENI prépare un budget
détaillé pour l’ensemble du processus électoral et
le soumet au Gouvernement.
La CENI doit produire un budget national pour l’ensemble des opérations
électorales assorti d’un plan de mise en œuvre opérationnel crédible et
réaliste.
Le gouvernement est invité à :
• Mobiliser les ressources nécessaires pour les budgets des élections et
à respecter scrupuleusement le Plan de décaissement convenu avec la
CENI, conformément au Plan de mise en œuvre opérationnel ;
• Constituer une provision trimestrielle au profit de la CENI
conformément à son plan de décaissement pour financer l’ensemble du
processus électoral en ce compris, la sécurisation du processus ;
• Fournir la totalité des ressources nécessaires pour financer les
élections ;
• Explorer les voies et moyens de rationalisation du système électoral
pour réduire les coûts excessifs des élections.
Les parties prenantes recommandent au
Parlement d’exercer trimestriellement,
le contrôle sur l’utilisation des ressources
budgétaires mises à la disposition de la CENI.
Les parties prenantes aux différentes échéances électorales s’engagent
à signer le Code élaboré et à s’y conformer.
Elaboré par la CENI, le Code de bonne
conduite énonce les principes, engagements et
sanctions à même d’assurer un déroulement
apaisé et responsable du processus électoral à
tous les niveaux.
Septième Point
Chapitre VII : Du Code de bonne
conduite
Mwasi nde mboka / Novembre 2016 17Journal de la femme congolaise
18. ACCORD
POLITIQUE DU
18 OCTOBRE
EN 8 POINTS
Conformément à la Constitution, le Président
de la République en exercice reste en fonction
jusqu’à l’installation effective du nouveau
Président élu
Huitième Point
Chapitre IX : Des Institutions de
la République
Les Députés nationaux et provinciaux, les Sénateurs, les Gouverneurs et Vice-
gouverneurs de Province restent en fonction jusqu’à l’installation effective de leurs
successeurs élus, conformément à la Constitution.
Il sera procédé, dans les 21 jours de la signature du présent Accord, à la formation
d’un nouveau Gouvernement d’union nationale. Sans préjudice des dispositions
constitutionnelles et législatives nationales en vigueur, le Premier Ministre est issu
de l’opposition politique signataire du présent Accord.
Conclusion
Pour assurer la mise en œuvre effective des dispositions du présent Accord, les
Parties conviennent de l’établissement d’un « Comité de suivi de mise en œuvre
des recommandations du Dialogue », CSD sigle.
Le Comité de suivi du Dialogue, CSD, est composé comme suit :
-Majorité présidentielle : 7 représentants ;
-Opposition politique : 7 représentants ;
-Société civile : 4 représentants.
Fait à Kinshasa, le 18 octobre 2016.
SEM. EDEM KODJO
Facilitateur du Dialogue national inclusif en RDC.
Mwasi nde mboka / Novembre 201618 Journal de la femme congolaise
19. Figures historiques des Femmes Africaines
Mwasi nde Mboka
Que dit le
logo?
Graça Simbine Machel Mandela Myriam MAKEBA Marie-Antoinette Mobutu
Graça Simbine Machel Mandela est née le 17 Octobre 1945
au Mozambique. C’est une militante mozambicaine des
droits de l’homme et de l’enfant, également présidente de la
fondation pour le développement communautaire. Elle est la
veuve de l’ancien président du Mozambique Samora Machel,
mort dans un accident d’avion en 1986, en compagnie de l’ex-
ambassadeur zaïrois Tokwaulu Bolamba. Elle a ensuite épousé
l’ex-président sud-africain Nelson Mandela.
Ancienne ministre de l’Education, elle a fait reculer
l’analphabétisme dans son pays. Très active dans les instances
internationales (Unesco, Onu…), cette ambassadrice de
l’Unicef se bat contre tous les maux qui frappent l’Afrique. Pour
elle, il faut « Sauver les enfants soldats «. Elle est soucieuse
de faire partager au monde l’héritage culturel de l’Afrique.
Son credo est de promouvoir l’éducation pour construire une
paix durable. Elle est attachée à la réconciliation nationale et
déterminée à faire la lumière sur l’accident d’avion qui coûta la
vie, en 1986, à Samora Machel.
De son son nom complet, Zenzile Makeba Qgwashu Nguvama
Myriam Makeba est née le 4 mars 1932 à Johannesburg en
Afrique du Sud. Zenzi, diminutif d’Uzenzile signifie, « tu ne dois
compter que sur toi-même».
Du temps de l’apartheid, Myriam Makeba a été le symbole de
la lutte pour l’égalité des droits dans son pays, en Afrique et
dans le monde.
Par ses chansons engagées, ses belles mélodies et sa voix
magnifique, elle a entretenu la flamme de la résistance
africaine. Naturalisée guinéenne dans les années 1960, elle
évolua sous la protection du président guinéen, Ahmed Sékou
Touré. En 1990, la France l’a élevée au rang de citoyenne
d’honneur.
Le 10 novembre 2008, Myriam Makeba, alias Mama Afrika tira
sa révérence.
Maman Marie Muilu Kiawanga Nzitani est l’épouse du prophète
Simon Kimbangu. Elle est née à Nkamba de Papa Mfuka, du
village de Nkamba, et de Maman Tuba, venant du village de
Kingombe, le 7 mai 1880.
En 1913, Papa Simon Kimbangu épousa Maman Muilu
coutumièrement. Le 4 juillet 1915, les jeunes mariés reçurent
leur sacrement de baptème à Ngombe-Lutete. Le même jour, ils
célébrèrent leur mariage religieux au village Masangi.
Ce couple béni procréa trois enfants : Papa Charles Daniel
Kisolokele, Papa Dialungana Salomon et Papa Joseph
Diangienda Kuntima.
La vénérable Mama Mwilu s’est investie toute sa vie pour
maintenir la flamme du kimbanguisme. Durant la longue
absence du prophète emprisonnée au Katanga, c’est elle
qui a dirigé les premières cellules kimbanguistes dans la
clandestinité avec le soutien des quelques pionniers.
Le logo de la campagne « Mwasi nde Mboka » est la conjugaison
parfaite du pays et de la femme, qui porte la nation.
La nation symbolisée par la carte, sans la couleur du sang,
ni de la richesse mais où prédomine le bleu de la paix, lequel
s’oppose au spectre de la violence, de la division et du
terrorisme.
Le nom de femme “Mwasi” est écrit avec des couleurs vives
qui représentent la vie, la chaleur, la joie de vivre, l’intelligence
innée et stratégique, le « nde Mboka » la couleur de la terre.
Le message sur le logo n’est pas linéaire. Il est écrit à l’envolée
comme un appel à un effort d’élévation.
La femme mise en exergue est une femme dans toute sa
plénitude, sans artifice.
Autre détail poignant : la carte qu’elle porte traverse sa boucle
d’oreille pour marquer la fusion, l’unicité entre la femme et la
terre congolaise.
Dans la charte graphique, on retrouve également, en
ponctuation, des motifs de pagnes, pour marquer le besoin
d’identification à la touche féminine.
Mwasi nde mboka / Novembre 2016 19Journal de la femme congolaise