Mme. DJIGUIMDE Pingwendé Aimée (OSC)
Présidente exécutive de l'Association Peace For All (APEFALL), Chargée d’exécution du projet «Initiative Communautaire d'Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale Entre PDI et Population Hôte dans la région de la Boucle du Mouhoun »
La contribution de la societe civile a la lutte contre les infractions commis...
Contribution des organisations de la société civile des pays sans littoral aux activités maritimes : le cas de Peace For All
1. Introduction
Situé à environ 1000 km de la mer, le Burkina Faso est au cœur
de l’Afrique de l’ouest. Pour 274 000 Km2 il est tributaire de la
mer et bénéficie des activités maritimes.
Le transport maritime est le principale mode utilisé pour
acheminer des matières premières sur une longues distances,
80% du commerce extérieur du pays dépende du transport
maritime .Les différents partenaires portuaires du Burkina sont
le port d’Abidjan en Côte d’Ivoire, le port de Lomé au Togo , le
port de Cotonou au Benin , le port de Tema au Ghana puis nous
avons en second plan le port du Sénégal et de la Mauritanie.
I. Le Transport Maritime
Le transport maritime occupe une place prépondérante dans
le système des transports car, bien que situé à 1000 Kms
du port le plus proche, le Burkina Faso est tributaire du
transport maritime à 80 % de son commerce extérieur. Ce
mode de transport est ensuite complété par le passage
portuaire et le transport terrestre avant que les produits
importés arrivent à leur destination finale et vice versa pour
les marchandises à l’export. Cet ensemble d’opérations de
transport maritime, de transit portuaire et d’acheminement
terrestre constitue la chaîne de transport, un processus
2. complexe dans lequel interviennent de multiples acteurs à
différentes étapes.
L’industrialisation du pays étant encore à un stade
embryonnaire, les exportations sont basées principalement
sur les ressources agricoles et pastorales. Les importations
sont constituées essentiellement de produits alimentaires,
d’intrants agricoles, de machines et biens d’équipement, de
médicaments et d’hydrocarbures.
1. Les exportations
Les produits agro-pastoraux procurent au Burkina l’essentiel
de ses ressources en devises. Il exporte a travers les ports
des pays voisins ses matières premières vers ses principaux
clients (suisse, Inde, Singapour, île Maurice) extrait de cette
liste les pays limitrophes
Le coton 472 000 tonnes exporté 2020/2021 soit 6% des
exportations diminue de 2/3 à cause de la crise
sécuritaire ;
Graines et fruits oléagineux (amandes de karité,
sésame, arachides, noix d’anacarde) 2,5%
Minerais de zinc et leur concentré 2,4%
Les cuirs et peaux.
3. les produits de l’artisanat qui s’affirment de plus en plus
sur le marché extérieur
2. Les importations
Le Burkina importe, outre les intrants agricoles, des
produits alimentaires de base en complément de la
production nationale à cause du déficit pluviométrique
chronique. Le riz occupe une bonne place parmi ces produits
importés en raison de sa grande consommation par les
populations. Par ailleurs, le Burkina est tributaire de
l’extérieur pour l’ensemble de ses besoins énergétiques et
de ses biens d’équipement. (Fournisseurs : Chine, Cote
d’ivoire, France, USA, Russie, Allemagne, Japon, Inde)j
Les principales importations en 2020 selon OMC sont les
suivantes :
Huile de pétrole : 20,8 %
Médicaments : 4, 8%
Ciment hydrauliques : 4,0 %
Energie électrique : 3,4%
Voitures : 2,5%
Riz : 2,4%
Gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux : 2,1%
Véhicules transports : 2,0%
Bulldozers : 2,0%
4. Engrais minéraux ou chimiques : 1,5%
3. Pays Partenaires commerciaux
Port de Tema
Le port du Ghana a un important accord économique avec
le Burkina Faso. Le volume du fret burkinabé en transit dans
les ports du Ghana est passé de 1000 tonnes en 1990 à
700000 tonnes en 2016, dont 32% du trafic burkinabé à
l’importation.
Port de Lomé
617 milliard de FCFA de produits importes pour le port de
Lomé selon la douane en 2021
Le port de Lomé est sans doute le port le plus proche de la
capitale du Burkina Faso. Ces dernières années (en 2016)
le corridor togolais enregistre plus de 673000 tonnes de
marchandises.
Port d’Abidjan
Environ 203 milliards de produit importésg
La crise ivoirienne a un été un grand obstacle à l’économie
de la cote d’ivoire. En effet la cote d’ivoire était le premier
partenaire d’affaire de notre pays, 564000 tonnes des
5. marchandises du Burkina passaient en effets par ce port en
2016.
Port de Cotonou
Le port de Cotonou est l’un des quatre ports utilisés par le
Burkina Faso pour son approvisionnement en marchandise.
En 2006 le Burkina a importé plus de 400000 tonnes de
marchandises avec le port de Cotonou
II. La pêche maritime
Pour les besoins nutritionnels le Burkina Faso fait recours aux
produits de la mer qui sont entre autres le poisson, les crabes,
crevettes. Mais le produit le plus consommé est le poisson. Qu’il
soit fumé, séché ou frais le poisson représente la principale
source de protéine dans les assiettes burkinabés. Le pays des
hommes intègres à donc besoin de ces voisins qui dispose d’une
cote maritime pour son approvisionnement en produits marins.
Les principaux pays d’importations de poisson par excellence
sont :
- Le Sénégal
6. - La Mauritanie
- La Cote d’Ivoire
- Le Mali
Pour l’année 2020 le Burkina Faso a importé 83% de sa
consommation soit environ 147 000 tonnes, pour un besoin de
176 750 tonnes avec une facture des importations estimé à
13,12 milliards de FCFA selon le département des Ressources
animales et halieutiques.
A part ces importations il y a les femmes qui se déplace dans les
zones côtières du Sénégal de la cote d’ivoire pour acheter le
poisson fumer et revendre sur place et ramener le reste pour
vendre au Burkina. Ces femmes sont grossistes et savent a
quelle période de l’année voyager pour ce business.
III. Les activités au Burkina
En dépit de cette dépendance vis-à-vis de la mère le Burkina
Faso a un réseau mène des activités autour de ces plus de 2000
retenues dons les cours d’eau, fleuves, lacs et barrages. Les
principales activités sont la pêche et l’aquaculture, le
maraichage, et le transport fluvial.
1. La pêche
7. Loin de la mer, le Burkina Faso développedes initiatives pour
produire localement du poisson et en 2020 par exemple il a
produit plus de 29 750 tonnes de poisson une production
nationale qui prend en compte ces nouveaux acteurs de la
pisciculture.
2. Le maraichage
Le maraîchage au Burkina Faso est surtout pratiqué dans des
bas-fonds, autour des barrages, des lacs et des cours d’eau
(rivière ou fleuve) appelé site d’exploitation. Pour rappel, la
production maraîchère est le socle de l’économie de notre
pays. En effet, avec 4844 sites maraîchers couvrant 27 661
ha et environ 500 000 acteurs, elle crée plus de 80 % des
emplois et compte pour 33% au PIB.
Les principales cultures maraîchères considérées ici sont:
l'Oignon feuille, l'Oignon bulbe, le Chou, la Tomate,
l'Aubergine locale, l'Aubergine importée, le Piment, la
Laitue, la Carotte, la Pomme de terre et les Autres cultures
(betterave, taro, navet, courgettes etc).
3. Le transport fluvial
Le transport fluvial au Burkina est principalement pratiqué
de manière informelle. La traversée de certains plans d'eau
nécessite l'utilisation de barques ou de pirogues surtout en
8. saison pluvieuse ou dans certaines localités sont contraintes
d’utiliser des pirogues pour les déplacements, Le travail de
piroguier est devenu un gagne-pain dans certaines localités.
L’activité permet le transport de personnes ou de
marchandises. Entre Boukéro et Lora, Poura-Hamele …
séparées par le fleuve Mouhoun.
Les touristes par ailleurs utilisent le transport fluvial pour
des excursions en pirogue. Autour du lac Tingrela,
Kompienga…
Cependant le Burkina ne dispose pas de règlementation
spécifique sur la navigation fluviale. Les autorités expliquent
qu’une meilleure exploitation du transport fluvial est en
étude.
IV. Les perspectives de l’APEFALL vis-à-vis des
activités maritimes
Problèmes relevés
Nous avons relevé un certain nombre problèmes dont le
traitement contribuera à améliorer les conditions de travail
des transformatrice, la qualité des produits et la
préservation de l’environnement.
Problème de santé (cancers, maladies cardio-
vasculaires, respiratoires, anémie, tension, fièvre
typhoïde, et perdent leur empreintes digitales)
9. Déforestation (forte consommation de bois, 5KG de
bois pour fumer 1kg de poisson,
Problèmes écologiques (la combustion du bois émet
également des gaz toxiques pour l’environnement)
Pas d’organisation et d’encadrement de
transformatrice
Manque de financement pour soutenir les activités des
transformatrices de poisson
Manque de formation sur les techniques améliorées de
fumage
Manque de sensibilisation
Nos solutions et recommandations pour les OSC :
Plaidoyer pour attirer l’Etat sur l’état de la santé des
femmes qui font la transformation du poisson et sur
leurs enfants en bas âge;
Collecter des fonds pour appuyer les AGR des femmes
Organiser et encadrer les transformatrices
Sensibilisation sur la gestion rationnelle de
l’environnement pour prévenir la déforestation
Construction de four amélioré qui consomme moins et
respecte l’environnement suivi de formation;
ou Thiaroye (meilleurs conditions de transformation,
mise sur le marché des produits de meilleur qualité,
baisse du cout de production)
10. Pour 100 Kg de poisson il faut 632 000 pour une durée de
vie de 25 ans la technique est déjà apprise par un groupe
de transformateur qui sont allés se formé en 2017 en Cote
Ivoire cependant sont utilisation reste faible.
Sur le plan maritime nous sollicitons une mise en
relation avec les OSC qui travaille sur les questions de
la
- Pollution maritime
- La pêche illégale non règlementé
- La piraterie
Ces questions nous concernent parce que nous sommes
tributaires de la mer.