Mr. Amadou dit Samba CISSE (OSC)
Consultant - Chercheur sur l'extrémisme violent et les conflits au Sahel, Coordonnateur national de l'Association des jeunes contre le recrutement dans le terrorisme (AJCET)
Improvement of the legal framework for maritime security in West Africa
PPRESENTATION AJCET (Liens entre l'insecurité maritime et terrorisme et l'extremisme violent au Sahel)(1).ppt
1. QUELS LIENS ENTRE L’INSECURITE MARITIME
ET LE TERRORISME ET L’EXTREMISME
VIOLENT AU SAHEL
2. 1- Rappel de la situation sécuritaire dans le
Sahel
La crise multiforme qui s’est installée au Mali à la suite des insurrections armées et le
pronunciamiento de 2012 a fortement fragilisée la présence et l’autorité de l’Etat sur une bonne
partie du territoire. Ainsi Le faible maillage sécuritaire du territoire qui va entrainer l’éclosion de
divers mécanismes de gestion, de résolution des conflits et de sécurité parfois à caractère
communautaire et extrémiste vont mettre considérablement à mal le contrat social, la cohésion
sociale et la gouvernance inclusive et participative des ressources.
On a vu apparaître successivement des groupes comme Boko Haram, Al-Mourabitoune, Ansar dine
et suivi de la création de l’État islamique au grand Sahara dirigé par Abou Walid Al-Sarahoui et du
Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans de Iyad Ag Ghali (Malien) en 2015 et 2017.
3. La déclaration du leader d’Al-Quaida, Ayman Al Zawahiri, désignant le Sahel
comme un centre d’intérêt pour les Djihadistes du monde entier illustre
parfaitement la dimension « globale » de ces groupes dont l’action répond à la
fois à des enjeux locaux et des stratégies globales avec des conséquences sur
les l’économie des pays comme le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
4. 2- Le terrorisme et l’extrémisme violent comme défis majeurs pour la
stabilité du Sahel
Dans le cas de la crise du Sahel, les tensions opposaient initialement les
éleveurs Touaregs aux Peuls sur le partage des ressources naturelles,
mais avec l’arrivée massive d’armes dans la zone, elle a pris une autre
tournure. Ce sont alors ajoutées les revendications émancipatrices, qui ont
connu leur paroxysme avec l’offensive du MNLA contre le gouvernement
Malien.
5. Suite
Les violences impliquant des groupes islamistes militants au Sahel—principalement le Front de
libération du Macina qui est aussi dirigé par le Malien (Kouffa), l’État islamique au Grand Sahara
et Ansaroul Islam—ont doublé voir même triplé chaque année depuis 2015.
Faisant usage de tactiques asymétriques et d’une coordination étroite, ces groupes militants ont
amplifié les frustrations locales et les différences intercommunautaires afin de stimuler les
recrutements et d’encourager les sentiments antigouvernementaux au sein des communautés
marginalisées.
Les groupes extrémistes violents se sont renforcer au fil des années pour mener des attaques
contre les forces de défense et de sécurité, les institutions et souvent contre des civils dans le
sahel en général et dans la zone du liptako gourma (Niger, Burkina et le Mali) en particulier.
6. 3- Les liens entre les pays frappés par le terrorisme et les
pays côtiers touchés par l’insécurité
S’agissant du lien, il y a un continuum :
- Géographique,
- Historique
- Economique
- Le chômage et la migration des jeunes
7. - Géographique :
En raison de la porosité des frontières qui favorise tous les trafics de
produits illicites (armes, drogue, cannabis, etc.) voire même des otages de
part et d’autre. (L’EIGS a en particulier profité de cette situation et renforcé
son accès à l’équipement, au financement et aux réseaux de
communications, tout en tissant des liens avec les autres organisations
violentes actives au Sahel.)
8. - Historique et économique
Parce que les couloirs des échanges datent d’avant la période
coloniale. Par exemple, le Mali, Burkina et Niger qui sont des
pays continentaux dépendent des ports des pays ayant un accès
maritime.
9. - Le chômage et la migration des jeunes
La mauvaise gouvernance, les frustrations diverses, la pauvreté et le manque d’opportinuté pour les
jeunes et des populations rurales qui sont le terreau fertile du terrorisme et de l’extrémisme violent,
sont des réalités des pays maritimes et sans littoral . Ce faisant, dans le cadre de leurs stratégies
d’expansions, les groupes terroristes s’élargissent en recrutant
Dans ce cas, le sahel devient une base arrière et d’entraînement des groupes terroristes qui pourront
se partager les informations, les moyens humains entre Boko Haram (Tchad, Nigeria, Cameroun) et
l’EiGS ( Niger, BF, ML) car ils ont les mêmes objectifs et s’enracinent là où les États sont défaillants
10. 4- LES INCIDENTS
Le terrorisme est devenu un problème qui touche progressivement tous les pays de
l'Afrique, aujourd’hui les pays côtiers ne sont pas à l’abris des attaques terroristes, il y a
eu déjà des attaques dans quelques pays côtiers dont:
L’attaque terroriste de janvier 2016 à Ouagadougou ayant fait 30 morts et revendiqué
par l’Etat islamique
L’attaque terroriste de grand Bassam le 13 mars 2016 ayant fait 20 morts et plusieurs
blessés,
Les récentes attaques contre le Togo, le Benin et la cote d’ivoire montre de façon empirique et
explicite le caractère global et la volonté des groupes extrémistes de s’installer dans les pays
côtiers pour y mener des attaques afin de pouvoir financer leurs opérations dans le Sahel
11. 4- conclusion
Pour la réponse au terrorisme et à l’extrémisme violent au Sahel et sa prévention dans les pays
côtiers, il importe de réformer les forces de défense et de sécurité en intégrant les contraintes
spécifiques à la dimension asymétrique du conflit actuel et à des adversaires particulièrement
agiles et mobiles. Cela nécessitera sans doute une coopération transfrontalière renforcée, y
compris à travers le partage de renseignement.
Il faudrait mettre en place des programmes de lutte contre l’insécurité maritime tout en impliquant
les pays sans littoral par ce que désormais nous sommes condamnés à œuvrer ensemble sans
quoi nos pays seront des nids de tous trafique illicites.